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 Atlantean Twilight [ PV Lawrence ]

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MessageSujet: Atlantean Twilight [ PV Lawrence ]   Atlantean Twilight [ PV Lawrence ] EmptyVen 3 Mai - 4:18






Atlantean Twilight


Listen to each drop of rain,
Whispering secrets in vain,
Frantically searching for someone to hear
Their story before they hit ground.
Please don't let go,
Can't we stay for a while ?
It's just too hard to say goodbye.

L
a tête posée sur ses bras croisés, Hayden attendait que son supplice se termine. Pourquoi était-elle ici ? Pourquoi avait-elle accepté de participer à cette stupide conférence ? Encore une brillante idée des grands chefs de Scotland Yard. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là. Elle avait dû parler pendant trois heures pour expliquer comment on pouvait déterminer l’état d’esprit d’un tueur à partir d’une scène de crime ou des blessures de la victime. Il n’était pas très facile de s’adresser à une foule lorsque l’on était hypermnésique, sa mémoire étant beaucoup trop précise. Comment s’adresser à un groupe lorsque l’on peut scanner chaque personne de la pièce hm ?

Heureusement, son public était en majorité étudiant et la conférence étant facultative, s’ils étaient ici c’est qu’ils le voulaient bien et qu’ils étaient un minimum intéressé. Elle avait répondu aux questions qu’elle avait reçues avant de laisser la place à son collègue qui avait pris le relais. Maintenant, elle n’avait plus qu’à attendre que la séance se termine avant de pouvoir rentrer chez elle. Elle gémit en écoutant d’une oreille distraite les blablas de l’intervenant. Sa présence n’était pas obligatoire mais les grands chefs de New Scotland Yard avaient décidé que c’était une bonne idée pour améliorer l’image de la police et quand son chef était venu la voir avec un sachet tout neuf de bonbons à la menthe, elle n’avait pas su dire non.

Heureusement, c’était bientôt fini. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas mis les pieds dans un campus. Ses années d’étude étaient loin et même à cette époque, elle n’était que rarement présente en cours. Pourquoi s’embêter à écouter quand il lui suffisait de lire un livre pour retenir tout le cours ? Et, comme si le destin voulait se venger de tout le temps qu'elle avait économisé en brillant par son absence à l'université, il lui faisait tout rattraper à coup de conférence barbante. Elle joua distraitement avec son crayon, le faisant tourner entre ses longs doigts en observant les étudiants tout en piochant de l'autre dans ses bonbons à la menthe. Eux aussi commençaient à en avoir franchement marre. Pouvait-on les en blâmer ? C'était la fin de la journée pour tout le monde. Tous ici aspiraient à rentrer chez eux pour passer la soirée tranquillement.

Hayden dut se retenir de sauter de sa chaise quand enfin on signala la fin de la Conférence. Elle serait partie avant si elle avait pu, mais on lui avait expressément demandé de rester jusqu'à la fin au cas où certaines personnes voudraient lui poser des questions. Elle assouvit rapidement la curiosité des quelques personnes venues immédiatement la rejoindre avant d'être enfin libérée. C'était la dernière fois qu'elle acceptait de participer à l'un de ces trucs, bonbons à la menthe ou non. Plongeant sa main dans sa poche, elle en sortit un pour le gober aussitôt, quittant bientôt l'atmosphère étouffante de l'amphithéâtre pour rejoindre l'extérieur. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre et gémit en se disant que c'était l'heure où tous les profs et les élèves avaient fini leurs cours et qu'il y allait donc y avoir un monde pas possible.

Pourquoi était-elle venue en voiture ici ? Alors que sa moto l'attendait bien sagement ? Parce qu'elle ne voulait pas être embêtée pendant la conférence avec son casque et que cela lui avait semblé être une meilleure idée. Et puis, la majorité des étudiants n'était pas motorisé, donc il ne devait pas y avoir tant de circulation que ça sur le campus. Replongeant une seconde fois sa main dans sa poche, elle prit un nouveau bonbon. Elle allait en avoir besoin. Elle prit quelques secondes pour se souvenir du plan qu'elle avait pris le temps de consulter avant de venir ici et traça mentalement le chemin qu'elle avait à parcourir avant de se mettre tranquillement en route, évitant les étudiants pressés qui couraient dans tous les sens. Heureusement, la majorité faisait attention où ils allaient et les plus jeunes prenaient le temps de la saluer, la prenant sans doute pour l'un des professeurs.

La foule était fatigante pour la mémoire d'Hayden. Trop d'information, d'image, d'odeur et de son qui lui parvenaient en même temps. Elle mettrait sans doute du temps avant de trier intégralement les données que son cerveau malade archivait comme une petite vieille qui comptait chaque penny et qui planquait le tout jalousement dans un bas de laine sous le lit. Elle passa par l'accueil rendre le badge d'intervenant qu'on lui avait attribué pour participer à la conférence et le temps qu'elle arrive en bordure du campus, son sachet de bonbon mentholé était vide. Elle poussa un grondement sourd quand elle s'en aperçut et baissa la tête pour chercher dans ses poches son paquet de cigarette.

Parfois, il fallait de très peu de chose pour déclencher un accident, et si la majorité du temps les conséquences étaient sans importance, ce n'était pas toujours le cas. Concentrée dans sa recherche de sucette à cancer, elle ne faisait plus attention à son environnement. Ce fut à cet instant qu'une voiture klaxonna agressivement près d'elle contre l'une de ses semblables, faisant violemment sursauter l'ancienne militaire qui fit un écart brutal sur le trottoir... se mangeant lamentablement la personne qui partageait avec elle l'espace pour les piétons. Well done Hayden. Heureusement, elle put compter sur ses réflexes de ninJAH ! durement acquis au cours de ses années dans les forces spéciales et entretenus avec sa chasse au criminel et rattrapa l'individu avant qu'il ne perde totalement l'équilibre et qu'il ne tombe éventuellement.

HAYDEN« Pardon ! » s'exclama-t-elle aussitôt en se tournant vers lui. « Je suis désolée, j'ai été surprise, je ne re... gardais... »

Sa phrase mourut dans sa gorge alors que ses yeux s'écarquillaient d'une surprise totale teintée d'effroi. Car devant elle se dressait la copie parfaite - ou presque, mais elle était trop choquée pour faire appel à ses souvenirs - de Jim Moriarty, le plus grand criminel de l'histoire contemporaine. Jim. Elle le connaissait bien sûr, de l'époque où il flirtait avec Molly sans savoir que c'était lui, des journaux quand le scandale avait éclaté et aussi à cause de ses activités criminelles nocturnes. Elle se figea totalement, lâchant précautionneusement l'homme en se détournant de lui. Comment était-ce possible ? S'agissait-il bien du même Jim Moriarty ? Comment pouvait-il être en vie ? Enfin, si Sherlock avait pu faire croire à sa mort, pourquoi pas lui après tout. Mais que faisait-il ici ? Était-ce le hasard ? Peut-être, ou peut-être pas, si c'était vraiment lui il était difficile de prévoir quoique ce soit dès que ça le concernait.

HAYDEN« James Moriarty... ? » murmura-t-elle, incertaine.

Et heureusement qu'Hayden n'était pas émotive. Une personne plus fragile se serait certainement évanouie et en toute honnêteté, si elle n'avait pas été aussi choquée, sans doute que ses jambes auraient flanché. Ses années militaires - et son instinct de survie - la rattrapèrent cependant rapidement et elle reprit le contrôle d'elle-même en secouant légèrement la tête, le corps tendu comme un arc. Ils étaient en pleine rue de toute façon, il ne pouvait rien faire, si ? Bien sûr que si, il s'agissait de Moriarty. Il était bien capable de la dépecer ici sur le trottoir, ou plutôt de la faire dépecer. Il n'aimerait pas abimer ses affaires.

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MessageSujet: Re: Atlantean Twilight [ PV Lawrence ]   Atlantean Twilight [ PV Lawrence ] EmptySam 4 Mai - 14:54

La petite aiguille de l’horloge glissait doucement en émettant un léger bruit régulier et apaisant, dernière preuve salvatrice que la course inlassable du temps avait toujours lieu dans la classe endormie. Il était presque dix-huit heures et l’amphithéâtre était étrangement silencieux, si l’on omettait la voix chantante de Lawrence qui dissertait sur l’apprentissage des règles sociales au cours de l’enfance. Sur le tableau noir, quelques noms de psychologues ou d’œuvres traitant du sujet étaient inscris en blanc d’une écriture plutôt détachée. Les élèves de deuxième année sommeillaient pour la plupart sur les tables de bois, leurs têtes alourdies reposant sur leurs bras ou leurs feuilles de cours plus ou moins couvertes d’encre. Seuls les premiers rangs semblaient résister à l’appel de Morphée et écoutaient encore le cours en griffonnant d’un air distrait les quelques mots qu’ils jugeaient importants.

Le jeune professeur comprenait ses élèves, se remémorant ses propres années d’études à Dublin, qui n’étaient finalement pas si éloignées. Il était tard et après de nombreuses heures de cours sans pouvoir se lever d’une cruelle chaise peu confortable, la fatigue se faisait toujours sentir à de tels horaires. Malheureusement, Lawrence se devait de terminer son cours car même si le programme permettait quelques libertés, il fallait compter beaucoup d’heures pour le dispenser correctement. Le jeune homme essayait tout de même de proposer des activités plus ludiques que de simples cours magistraux, qui motivaient généralement les élèves et réussissaient à faire passer des notions importantes dans un langage plus concis et presque amusant. Mais cela ne suffisait généralement pas, et le professeur se retrouvait alors à discourir seul face à un amphithéâtre presque plein, toujours avec enthousiasme et bonne humeur. Avec un peu de chance, cela aurait une légère influence sur les élèves.

Le regard de l’irlandais se promenait sur les cinquante personnes assises en face de lui, remarquant d’ailleurs que certains semblaient beaucoup plus intéressés par les oiseaux voletant au dehors dans la pâle lumière d’automne. Apparemment, même trente minutes de cours étaient déjà trop pour ces jeunes cerveaux en développement. Lawrence élabora alors rapidement un stratagème pour réveiller sa classe et attirer l’attention sur la psychologie humaine plutôt que sur le comportement acrobatique des animaux à plumes. Il s’arrêta de parler et s’assit sur son bureau en posant les feuilles de cours qu’il tenait au préalable dans sa main gauche. Certains n’y prêtèrent pas attention, mais la plupart relevèrent la tête, surpris de ne plus entendre cette voix qui les berçait encore cinq minutes auparavant. Une élève se risqua même à demander la raison de cette interruption soudaine.

« Quelles sont donc les fonctions de l’école ? »


Lawrence savait qu’avec une telle question, même les plus récalcitrants se feraient une joie de répondre. Évidemment, il ne s’était pas trompé et quelques secondes à peine s’étaient écoulées lorsqu’une voix s’éleva du fond de la salle pour signifier que l’école avait pour fonction première d’opprimer de jeunes enfants dans leurs rêves de liberté. L’assemblée éclata de rire et un sourire se dessina sur le visage de l’irlandais à cette remarque. D’autres propositions fusèrent alors, soutenant que l’école était une institution inventée par de vieux bonhommes frustrés aux nombreuses obligations qui se vengeaient donc en enfermant les enfants dans des pièces, ou bien que c’était simplement une idée des parents qui voulaient avoir enfin un peu de temps pour eux. L’imagination est un pouvoir sans limite qu’il est toujours bon de savoir utiliser. A ce niveau, le professeur ne se faisait pas de soucis pour ses élèves. Après presque cinq minutes de dérives en tout genre et de fous rires incontrôlables se propageant dans l’amphithéâtre tout entier, Lawrence tempera ses élèves et ces derniers finirent par retrouver un peu de sérieux. Des réponses de plus en plus pertinentes furent proposées et le professeur reprenait l’ensemble en ajoutant quelques détails. Assis sur son bureau, l’irlandais levait les bras en l’air avec énergie et transmettait sa passion à travers ses gestes et ses expressions, ravi d’avoir captivé l’attention de son auditoire alors que le soleil déclinait par la fenêtre.

« L’école est d’abord un lieu de transmission du savoir, avec un rôle moralisateur et éducateur. Mais il ne faut pas oublier que c’est également un endroit de rencontre, où les enfants peuvent s’épanouir dans les relations sociales et s’amuser en construisant les bases de la vie en groupe ! »


Une étincelle brillait dans les prunelles sombres de Lawrence qui malgré la fatigue, trouvait toujours autant de plaisir et d’énergie à enseigner. Puis la sonnerie salvatrice retentit dans le campus, annonçant enfin la libération tant attendue. D’un même élan, les élèves se levèrent de leurs chaises et empoignèrent leurs affaires avant de sortir prestement en saluant leur professeur. Certains s’étaient même élancés en courant dans les couloirs de l’établissement, apparemment très pressés de rentrer chez eux. Le jeune irlandais également avait hâte de retrouver son appartement paisible où il pourrait profiter d’une soirée avec Winnicott et ses livres. Il avait besoin d’un peu de repos. Il descendit alors de son bureau et rangea avec calme ses affaires dans son vieux sac de toile élimée avant d’enfiler sa veste en jeans accrochée au mur. La salle n’avait jamais été aussi silencieuse et Lawrence referma la porte derrière lui dans un bruit sec et métallique. Les couloirs étaient remplis d’une foule assez impressionnante, courant ou marchant en tous sens, et le jeune professeur ne put retenir un sourire face à toute cette vie qui s’agitait devant lui. D’un pas assuré, il traversa l’établissement qui lui était maintenant familier, se dirigeant vers la sortie du campus. Il lui arrivait encore de se perdre mais cela devenait heureusement de plus en plus rare. Il traversa l’accueil en saluant les personnes qu’il connaissant avant de se perdre au milieu des autres individus déambulant au dehors avec l’air lointain.

Le professeur marchait le long du trottoir bordant le campus, son sac reposant sur une épaule. Il cherchait sa voiture du regard, perdu dans la masse londonienne à laquelle il peinait à s’habituer. Soudain, un véhicule klaxonna violemment une passante inattentive, ce qui eut pour effet de faire légèrement sursauter Lawrence qui ne s’attendait pas à un tel vacarme. Au même instant, l’irlandais fut brutalement percuté par sa voisine de droite. Apparemment, il n’avait pas été le seul à avoir été surpris par le bruit tonitruant de la voiture. Déséquilibré par le choc, Lawrence vacillait dangereusement lorsque la jeune femme le rattrapa par le bras, lui évitant ainsi de chuter douloureusement sur le trottoir. Elle était peut être craintive, mais elle avait d’excellents réflexes.

« Pardon ! »


« Ce n’est rien… » commença-t-il avant de s’interrompre.


« Je suis désolée, j'ai été surprise, je ne re... gardais... »


La douce voix s’arrêta dans un souffle. La demoiselle aux longs cheveux noirs s’était tournée vers le professeur et le regardait maintenant avec les yeux écarquillés où se mêlaient l’effroi et l’incompréhension. L’irlandais haussa légèrement les sourcils face à cette étrange réaction. Il n’était pourtant pas effrayant, et ne comprenait pas pourquoi cette jeune femme semblait s’être figée à sa vue. Avait-il quelque chose sur le visage ? Une énorme araignée dans les cheveux ? La demoiselle relâcha son étreinte avec précaution et recula de quelques pas, en murmurant un nom d’une voix plutôt hésitante.

« James Moriarty... ? »


Les souvenirs de cette étrange affaire ayant impliqué cet homme au visage si semblable au sien lui revinrent alors subitement en mémoire, éclairs venant illuminer son esprit pour l’instant embrumé. Il comprenait mieux maintenant, l’air affolé de la jeune femme qu’il s’attendait d’ailleurs à voir défaillir à tout instant. Cela faisait longtemps que son nom n’avait pas été associé à James Moriarty, et c’était la première fois qu’une personne réagissait aussi violemment en croyant avoir à faire au soi-disant criminel consultant. D’habitude, la foule se contentait de s’écarter légèrement ou de le dévisager. Pourtant, ce voleur était mort et d’après les maigres connaissances de Lawrence à propos de cette sombre histoire, il n’avait même jamais existé. L’Angleterre avait oublié et d’autres scandales avaient pris la place. Alors qu’est-ce qui pouvait bien faire naître une telle peur dans l’esprit de cette demoiselle ? Avait-il raté quelques informations importantes ces derniers mois ? James Moriarty courait-il encore les rues, plus vivant que jamais ? L’irlandais se détendit légèrement. Ce n’était pas le moment de tergiverser sur le sujet, il devait d’abord la rassurer.

« Vous devez faire erreur… Je m’appelle Lawrence Wolf et… » argumenta-t-il sur un ton chaleureux, en levant doucement les mains devant lui pour tenter de tempérer la situation. « Vous n’avez rien à craindre de moi ! »


Le professeur esquissa un sourire à la jeune femme en espérant qu’elle n’allait pas s’enfuir en courant. Les gens le trouvaient généralement gentil et inoffensif, effrayer une demoiselle dans la rue n’était pas vraiment une chose dont il avait l’habitude et qu’il appréciait de faire au quotidien. Lawrence n’osait rien ajouter, craignant d’empirer l’apparent quiproquo. Le contact humain révélait parfois bien des surprises.
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MessageSujet: Re: Atlantean Twilight [ PV Lawrence ]   Atlantean Twilight [ PV Lawrence ] EmptyLun 6 Mai - 7:47


L
e temps qui avait semblé se suspendre l’espace d’un instant reprit brutalement sa course, comme tentant de rattraper cette infraction aux règles de la physique. Ce n’était pas les seules lois qui venaient d’être brisées d’ailleurs, à en croire par l’étrange résurrection qui se présentait sous ses yeux. C’était lui. Ou non ? Elle ne savait pas très bien le dire. Elle aurait dû pourtant, il lui suffirait de l’observer attentivement, de comparer son visage dans les moindres détails avec celui enregistré soigneusement dans un coin reculé de sa mémoire. Hayden tenta de reprendre le contrôle de ses pensées, faisant le vide autour d’elle, fermant son esprit. Elle entendait sans écouter, voyait sans remarquer. C’était facile à faire et sans conséquence, son hypermnésie noterait ça pour elle et elle n’aurait qu’à se plonger dans ses souvenirs pour ne manquer aucune information.

LAWRENCE« Vous devez faire erreur... Je m’appelle Lawrence Wolf et... Vous n’avez rien à craindre de moi ! »

La simple chaleur contenue dans la voix de l’homme suffit à calmer la partie la plus alarmée de son cerveau et à remettre des couleurs sur son visage pâle. La voix était la même et pourtant, elle n’avait jamais entendu ce ton s’élever de la bouche du génie criminel. Il avait levé les mains en signe d’apaisement et Hayden sentit bien malgré elle ses épaules se détendre. Reprendre le contrôle de soi-même. Sourire. S’adapter à la situation, toujours. La scientifique prit une inspiration et fit de son mieux pour se construire un masque un peu plus amical. La voix était la même, sans la moindre hésitation. Seule l’intonation changeait. Plus chaude, plus ouverte peut-être. Bien loin des tons presque psychotiques qu’affectionnait Moriarty ou presque timides ou embarrassés que prenait le Jim de Molly ou Richard Brook.

Son visage était le même également. Exactement le même. Ou peut-être pas ? Hayden tenta de se focaliser sur les détails. Il lui semblait peut-être... sensiblement plus jeune ? Les marques d’expression sur son visage aussi étaient sensiblement différentes, mais tout cela pouvait facilement se camoufler avec un bon maquilleur et un bon comportementaliste. Et il ne fallait pas être un génie pour savoir que James Moriarty était un vrai caméléon quand il le voulait, il avait réussi à tromper une nation entière ainsi. Qui après tout avait remis sa parole en doute après l’affaire qui avait mené au faux suicide du plus jeune des Holmes ? Mieux valait donc se montrer prudente.

HAYDEN« Oh, je... Dans ce cas je m’excuse de nouveau mais... Vous lui ressemblez tellement... » souffla-t-elle, encore sous le choc mais un peu plus détendue.

Elle faillit lui demander s’il n’était pas de sa famille avant de remarquer que d’abord il n’avait pas les mêmes noms de famille – même si cela ne voulait rien dire – et que ce n’était pas très poli de demander ça à un étranger que l’on venait de percuter de façon ma foi fort peu courtoise. Un sourire plus doux était apparu sur les lèvres d’Hayden, son esprit fonctionnant à toute vitesse. Si ce n’était pas Moriarty, alors elle n’avait rien à craindre. Si le criminel était revenu d’entre les morts alors elle avait de sacrés soucis. S’il l’avait croisé par hasard ou par erreur, il valait mieux faire en sorte de gober son histoire sans insister et aller dans son sens... Et surtout se montrer très prudente et dormir avec une arme chargée sous l’oreiller au cas où elle serait devenue une menace pour le revenant en le croisant dans la rue.

Si cependant il s’agissait de Moriarty et qu’il s’était volontairement placé sur son chemin, la situation n’était pas meilleure. Mais encore une fois, mieux valait gober sagement son histoire. Au pire il la rabaisserait en se moquant d’elle et sa naïveté de croire les étrangers si vite, et elle préférait cent fois ça à lui tenir tête et de perdre la sienne plus tard. S’il continuait de jouer les « Lawrence Wolf », il saurait tout de même lui faire passer tous les messages qu’il voudrait sans trop se fouler, et l’avantage d’Hayden était qu’elle ne risquait pas d’oublier le moindre petit détail. Très pratique pour lui torturer l’esprit, même non-intentionnellement comme le faisait actuellement la copie du criminel. Une fois sa conduite décidée, Hayden se fondit dans ce masque aimable et repentant, retrouvant peu à peu confiance en elle. Tendant sa main vers l’homme pour lui serrer la main, elle s’excusa de nouveau :

HAYDEN« Décidément, j’enchaine les erreurs avec vous. Hayden Ashfield, ravie de vous rencontrer. »

Il lui avait donné son nom, il lui semblait donc naturel de se présenter à son tour. Il allait faire attention aux informations qu’elle pouvait lui donner ou non, mais cela ne serait pas tellement difficile. S’il était bien Lawrence Wolf, il s’en ficherait très certainement. S’il s’agissait de Moriarty, il était bien capable d’apprendre chaque seconde et chaque secret de sa vie... sauf peut-être si cela concernait John ou Sherlock. Hayden verrouilla ses souvenirs à leur sujet et focalisa son attention à ne pas laisser filtrer le moindre sous-entendu. Mais à quoi jouer Moriarty ? Lui voulait-il vraiment quelque chose ou voulait-il simplement jouer avec ses nerfs en sachant que c’était incroyablement facile à faire avec sa mémoire parfaite ?

HAYDEN« Encore désolée de vous être rentrée dedans... j’espère que vous ne vous êtes pas fait mal ? Et... je m’excuse aussi pour vous avoir confondu avec un autre. »

Elle avait vraiment cru voir un fantôme. Elle garda cette pensée pour elle, se disant que cela pourrait être offensant pour lui. Il n’avait rien d’un fantôme, avec ses grands yeux noirs et son sourire à peine esquissé du bout des lèvres. Au contraire, il semblait plein de vie. Le comparer avec une espèce de drap blanc vaguement flottant aurait été aussi délicat que lorsqu’elle avait failli le tacler au sol. Heureusement qu’elle l’avait rattrapé. Faire tomber Moriarty aurait été signer son arrêt de mort... quoique, Molly lui avait bien fait regarder Glee, il avait survécu au pire. Rien que pour cela, elle serait prête à compatir avec ce pauvre bougre.

HAYDEN« Est-ce que... je peux faire quelque chose pour me rattraper ? » ajouta-t-elle, sans quitter son sourire d'excuse, un peu gêné et crispé.

Elle connaissait un café très sympa dans le coin ou alors il y avait un Starbuck pas très loin. Il fallait qu’elle trouve un moyen de récupérer ses empreintes. Les empreintes étaient uniques à chaque individu, même de parfaits jumeaux avaient des empreintes différentes. Sauf si Moriarty avait également falsifié ses anciennes empreintes dans les dossiers de la police, elle pourrait les comparer avec celle de Lawrence. Juste histoire d’être sûre. Même si elle ne pourrait jamais l’être, puisqu’on pouvait aussi se faire opérer pour changer ses empreintes digitales, et que donc avec Jim elle ne pourrait jamais être totalement certaine de l’identité de l’homme en face d’elle. Sa poignée de main lui serait inutile, ses empreintes se mélangeraient avec les siennes et elle ne pourrait pas rester avec sa main droite en l’air tout le temps pour éviter de les effacer. Peut-être que si elle réussissait à lui faire tenir son crayon ? Elle trouverait bien. Mais si c’était Moriarty, il valait peut-être mieux laisser tomber et ne pas insister. Ou pas... ? Rha, que cet homme était compliqué ! Comment était-elle censée s’y retrouver, franchement ?

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MessageSujet: Re: Atlantean Twilight [ PV Lawrence ]   Atlantean Twilight [ PV Lawrence ] EmptyMer 15 Mai - 19:35

Un oiseau s’envola d’un arbre voisin dans un bruissement d’aile, à peine perceptible au milieu du vacarme de la foule en mouvement. Les gens continuaient de s’agiter, emportés dans l’élan du quotidien et personne ne semblait faire attention aux deux individus arrêtés au milieu du trottoir. Après tout, Lawrence avait déjà noté que dans les sociétés des pays dits urbanisés et développés, l’individualisme était le nouveau mot d’ordre que chacun avait aux bouts des lèvres sans vouloir se l’avouer. Les personnes marchaient, couraient, roulaient sans se soucier des autres, sauf bien évidemment si ces derniers se trouvaient être un obstacle encombrant à leur propre cheminement personnel. La rue était un monde bien hostile, où les regards ne croisaient plus que des têtes baissées et des téléphones à l’écran bleuté. Phénomènes passionnants et effrayants à la fois, car la dérive d’un monde le mène souvent vers une destination inconnue. Les Hommes finiraient-ils esseulés et coupés les uns des autres sans être capables d’entretenir un quelconque échange social en face à face, confrontés à la réalité ?

Lawrence cligna des yeux. La jeune femme continuait de le regarder fixement de son regard bleu si expressif mais la tension dans son corps commençait visiblement à se relâcher. Les propos du professeur avaient apparemment réussi à la rassurer, ne serait-ce que légèrement. Dans un souffle, la jeune femme s’exprima de nouveau, tandis que son regard indiquait toujours une certaine crainte de l’individu qui se trouvait en face d’elle. Le professeur songeait de plus en plus au fait qu’il avait dû rater une information importante dans cette affaire. Richard Brook était un simple acteur inoffensif qui cherchait à gagner sa vie et s’était apparemment suicidé d’une balle dans le crâne. Il n’y avait rien d’effrayant à croiser quelqu’un lui ressemblant dans la rue. Mais si Richard Brook n’était qu’une invention du criminel James Moriarty pour pouvoir exercer ses méfaits dans l’ignorance de la foule, c’était une raison suffisante pour craindre son fantôme. A moins que la demoiselle n’ait pas été informée de la supercherie à propos du voleur des joyaux de la couronne. Décidément, Lawrence réfléchissait trop, et semblait sans cesse chercher à se compliquer les choses.

« Oh, je... Dans ce cas je m’excuse de nouveau mais... Vous lui ressemblez tellement... »


L’irlandais dévoila ses dents en un immense sourire chaleureux. D’autres souvenirs vinrent danser dans son esprit tandis que ses mains retrouvaient une place plus appropriées le long du corps de leur propriétaire. La jeune femme aux longs cheveux noirs esquissa également un doux sourire et Lawrence espéra que ces propos avaient suffi à la convaincre qu’il n’était pas un voleur psychopathe en manque d’amusement ou bien un acteur enregistrant des histoires pour enfant sur DVD. Quoiqu'être confondu avec Richard Brook n’était, en soi, aucunement dérangeant. Mais mieux valait être reconnu comme soi-même, cela évitait bien des ennuis. L’irlandais eut soudainement une idée pour mettre en confiance son interlocutrice tout en apportant quelques preuves à ce qu’il avançait. Ce n’était pas la plus éloquente et la plus persuasive des plaidoiries, mais cela aurait peut-être le mérite de la rassurer un peu plus. Il suffisait d’introduire le fait que ce n’était pas la première fois et de glisser quelques indications des plus banales sur lui. Une personne qui camoufle son identité ne prend pas l’habitude de s’étendre sur sa vie ou bien sur des détails trop précis et inutiles à sa couverture. Cela serait prendre le risque de s’enfoncer dans les mensonges et de se faire prendre à son propre jeu.

« Ne vous en faites pas, cela m’arrivait assez souvent il y a quelques temps. Même certains de mes élèves avaient peur de moi, c’est vous dire ! Pourtant je n’ai pas le comportement d’un criminel… » expliqua-t-il en appuyant ses paroles par quelques gestes de la main gauche tandis que son visage prenait une expression d’incompréhension teintée d’un discret sourire persistant.


Le professeur avait froncé les sourcils et ses yeux légèrement fermés regardaient maintenant vers le sol, tandis que sa tête avait reculé de quelques centimètres dans les airs. Puis, il laissa échapper un doux éclat de rire avant d’amener sa main jusqu’à sa figure et de laisser glisser ses doigts le long de son nez pour calmer une soudaine démangeaison. Ses traits retrouvèrent alors une allure bienveillante et ses pupilles presque noires se posèrent à nouveau sur l’élégant visage de la demoiselle, finement maquillée autour des yeux. L’irlandais se fit la remarque qu’elle paraissait plutôt jeune et qu’elle fréquentait peut être le campus en tant qu’étudiante. Après tout, ils se trouvaient à l’entrée du bâtiment. Mais cela pouvait être également une simple coïncidence. Décidément, l’esprit de l’irlandais songeait à des choses bien étranges et compliquées, en plus d’être totalement inutiles à la situation. La curiosité est un vilain défaut. Soudain, la voix de la jeune femme s’éleva par-dessus les bruits ambiants et cela eut pour effet de faire disparaitre les divagations mentales du professeur.

« Décidément, j’enchaine les erreurs avec vous. Hayden Ashfield, ravie de vous rencontrer. » se présenta-t-elle en lui tendant amicalement la main.


« Enchanté ! » ajouta alors Lawrence en serrant doucement la main de la dénommée Hayden, espérant ne pas la gêner avec ses doigts éternellement gelés.


L’irlandais avait, depuis tout petit, remarqué que ses mains n’étaient pas à la même température que celles des autres. Apparemment, elles s’adaptaient à l’atmosphère ambiante et se retrouvaient ainsi la plupart du temps plutôt fraiches voire extrêmement froides. Cet étrange fait avait toujours amusé Lawrence qui y trouvait de nombreux avantages, notamment celui de pouvoir se rafraichir avec ses propres mains en été, et celui de n’avoir jamais froid à ces dernières en hiver, étant habitué à de basses températures. Finalement, cela n’était pas gênant, sauf peut-être pour les plus frileux de son entourage qui ne supportaient jamais le contact avec les doigts du jeune homme. Au moins, il pouvait s’amuser à les faire fuir en leur glissant discrètement une main froide dans le dos, ce qui avait le don de le faire particulièrement rire. Une fois sa main droite à nouveau libre de ses mouvements, les doigts du professeur se glissèrent d’un lent mouvement entre les mèches de sa tignasse brune et secouèrent l’ensemble avec vigueur. Avoir les cheveux en bataille était également un plaisir, simple, mais très apprécié du jeune homme.

« Encore désolée de vous être rentrée dedans... j’espère que vous ne vous êtes pas fait mal ? Et... je m’excuse aussi pour vous avoir confondu avec un autre. »


D’un signe de la tête accompagné d’un mouvement aérien de la main gauche, Lawrence indiqua à la demoiselle qu’il n’y avait eu aucun mal, une simple petite frayeur passagère sans gravité. La douleur du choc avait eu le temps de disparaitre depuis bien longtemps déjà et le professeur n’y avait pas même prêté attention, principalement préoccupé par la frayeur de celle qui venait de le percuter. Une nouvelle idée venait d’ailleurs de traverser l’esprit du jeune homme, décidément prolifique ce jour-là. Une petite étincelle de folie se basant sur de simples suppositions aussi solides et sûres que du vent. Mais après tout, il n’avait rien à perdre en concrétisant cela, sinon quelques heures de son temps. Même si elle ne pouvait pas l’aider, l’irlandais aurait au moins pu discuter avec quelqu’un à ce sujet. Un sourire s’esquissa au coin des lèvres de Lawrence. Avec un peu de chance et d’habileté, cette idée pourrait même définitivement convaincre la belle Hayden qu’il n’était pas le criminel qu’elle supposait.

L’impression d’être lié à James Moriarty, ou Richard Brook son nom importait peu, par ce lien universel du sang, n’avait pas quitté son esprit et le taraudait toujours. Ce visage le hantait, dans toute sa ressemblance avec l’image qu’il contemplait chaque matin dans le miroir. Si la demoiselle avait connu ce fantôme terrifiant de son vivant, ou si elle possédait une quelconque information supplémentaire qu’il n’aurait su trouver, chose que laissait espérer l’intense réaction dont elle avait fait preuve, il y avait une infime chance pour Lawrence d’éclaircir enfin cette histoire et d’apaiser son esprit torturé d’interrogations toutes plus saugrenues les unes que les autres. Il restait simplement à approfondir insidieusement le sujet, chose qui ne serait pas d’une grande difficulté car c’était pour l’instant le seul dont ils avaient conversé, et récolter discrètement les quelques nouvelles à propos de James Moriarty pour contenter ses oreilles curieuses. A moins que Lawrence n’affirme directement se poser des questions d’une parenté avec le voleur de génie, mais cela supposait une prise de contact plus approfondie.

« Est-ce que... je peux faire quelque chose pour me rattraper ? » demanda alors la jeune femme avec un sourire gêné.


C’était là un moyen idéal d’apprendre ce qu’il voulait savoir, et de passer une soirée sûrement plus agréable qu’il ne l’avait prévu. L’horloge indiquait presque sept heures et le ventre de Lawrence commençait à ressentir une légère faim. Aucune prévision n’allait être bouleversée s’il décidait d’accepter l’invitation insinuée par la demoiselle, il n’en avait de toute manière aucune. Winnicott aurait simplement ses croquettes avec un peu de retard et saurait se venger comme il se doit pour un félin, mais cela n’inquiétait pas le jeune homme, habitué à son compagnon à poils et à griffes. L’irlandais remarqua qu’Hayden semblait encore crispée en sa présence et il était bien décidé à amener la jeune femme à se détendre complétement et à s’amuser. Les premiers contacts n’étaient pas vraiment quelque chose qu’il maitrisait à la perfection, mais il allait faire quelques efforts pour mettre la demoiselle à l’aise. Elle avait l’air amical avec ses grands yeux noirs et son discret sourire. Lawrence venait peut être de rencontrer une nouvelle amie.

« Je n’ai rien de prévu et je dois dire que j’ai un peu faim » commenta-t-il en souriant chaleureusement avant de marquer une légère pause pour réfléchir. « On pourrait peut-être… Diner ensemble dans un café ? » proposa alors Lawrence d’un ton chantant à l’accent irlandais marqué. « J’ai emménagé il y a peu alors, je ne connais pas très bien les endroits sympathiques… »


L’irlandais termina son court monologue avec un sourire gêné, n’ayant pas tellement l’habitude d’inviter des demoiselles à diner après une rencontre aussi soudaine. Lawrence pria intérieur de ne pas l’avoir brusquée ni effrayée davantage avec une telle proposition. Mais après tout, c’était elle qui avait initié la chose. D’un geste de l’épaule, il réajusta la bretelle en toile de son sac avant de glisser sa main droite dans la poche de sa veste en jeans. Il espérait que la jeune femme allait pouvoir l’aider à calmer ses doutes et avoir enfin le fin mot de cette sombre histoire.

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