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 Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.

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MessageSujet: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptySam 29 Mar - 15:20



L'affaire Wyatt contre Fowler
Le Old Bailey était calme, comme à son habitude en cette matinée de mars. Cette vieille dame londonienne était devenue depuis plusieurs siècles le symbole de la justice de la Couronne sur ses modestes citoyens. Ses antiques murs avaient entendu des histoires sordides, recueillis des larmes, des soupirs et même des prières pour certains. On pouvait aussi la comparer à un vieux chat ronronnant, sa machine bien huilée, fonctionnant jour après jour de la même manière, des audiences succédant aux audiences, plaidoiries après plaidoiries, réquisitoire après réquisitoire.

Ce jour-là ne dérogeait pas à la règle, et dès l’heure prévue, le ballet paisible des avocats en perruques en robes, des accusés, des prévenus et des témoins commença dans ses vénérables couloirs de marbre et de parquet poussiéreux. Le procès pour un certain Fowler devait se tenir dans la salle d’audience n°9. Petit à petit la salle se remplit. La victime, accompagnée de son avocate et d’un secrétaire juridique fit son entrée et s’installa sur le banc de la défense. Les différents témoins et autres personnes impliquées dans l’affaire firent également leur apparition et s’assirent à leur tour sur les bancs antiques polis par le temps et les nombreux arrière-trains qu’ils ont eu le rôle d’accueillir depuis de si nombreuses années. C’était une petite audience, pour une petite affaire. Une agression qui avait mal tourné, une petite jeune fille qui avait failli mourir. On avait retrouvé son agresseur présumé, à lui maintenant de s’expliquer. Pas un journaliste dans la salle, les quelques personnes présentes n’étant que des connaissances des deux parties. Un léger tumulte se fit entendre quand l’accusé, Fowler, fit son apparition, menotté, encadré par deux policiers. L’un d’eux lui ôta ses menottes et s’assit à côté de l’homme qu’on allait juger aujourd’hui. Le spectacle pouvait commencer.

Les jurés firent leur entrée, s’installant dans les petits gradins sur le côté, puis la Cour se leva quand le greffier annonça l’arrivée du juge. D’un seul geste toutes les personnes présentes se levèrent et une femme à l’air sévère, vêtue du manteau de juge et de la traditionnelle perruque, s’installa à son tour et tout le monde se rassit. Elle parcourut rapidement ses notes ainsi que diverses feuilles devant elle, et le greffier se mit à prendre des notes en même temps qu’elle prit la parole.

« La cour va statuer pour l’affaire de l’état contre Fowler. L’état représente mademoiselle Ashley Wyatt, la victime…. »

S’en suivit un long discours introducteur, rappel des faits et autres procédures figées depuis des siècles. L’accusé fut appelé à venir témoigner.

Monsieur Fowler. Pouvez-vous rappeler à la cour votre nom complet, votre date de naissance et votre profession ?

Ledit Fowler s’était approché de la barre en traînant les pieds, et n’était pas sous son meilleur jour. Il portait un jogging qui avait connu des jours meilleurs, une boucle d’oreille clinquante à l’oreille de même qu’une fausse Rolex au poignet. Il mâchait un chewing-gum avec toute la discrétion possible, et marmonna quand il dût jurer sur la Bible.

Jm’appelle Brian Mark Fowler. Je suis né le 20 octobre 1976 à Birmingham. Et en ce moment… my Lord, je suis comme on peut dire, en transition. Je cherche ma voie…

La juge haussa un sourcil et accueillit sa réponse avec un regard glacial mêlé de surprise.

Monsieur Fowler, pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait la nuit du 5 novembre ?

Eh bien, votre honneur… d’après mes souvenirs, qui sont bien arrosés, j’étais au pub.
Et dans quel pub ?
Votre honneur, après quatre ou cinq pintes, j’oublierai même le nom de ma mère alors le nom d’un pub…
Quelqu’un peut-il confirmer que vous vous trouviez sur place ?
J’en sais rien My Lord, je suis arrivé sur place j’étais déjà bien fait, si vous me pardonnez l’expression. J’étais pas seul, c’est sûr, mais de là à dire qui était là…
Ce que vous tentez de dire à la Cour, monsieur Fowler, c’est que vous avez passé la soirée dans un pub, mais sans savoir quel pub, et vous ne pouvez citer personne qui vous aurait vu dans ledit pub ?
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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Jarod Anderson
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyDim 30 Mar - 14:35

Ashley, Kim et moi même étions assis dans la salle du tribunal. Je n'avais pas quitté Fowler des yeux. Il me défiait. Je tenais Ashley par la main, la sentant parfois mal, particulièrement quand on vit arriver sur le banc des accusés son présumé agresseur. J'étais conscient que l'habit ne faisait pas le moine, mais rien qu'à sa tenue, sa façon de se comporter, de parler, son aspect sale et négligé, je savais qu'il s'agissait de notre homme... Mes yeux bleu glacier ne quittèrent pas son regard. Un tel amateur en matière de maniement du couteau ne devait pas se retrouver plus longtemps dans la nature. C'était une insulte au crime de laisser un individu aussi peu parfait ! On lui retira ses menottes. Intérieurement, ma petite voix me disait "Allez, Jarod, va jouer avec lui !". Cette petite voix enfantine qui avait cette intonation si malsaine et maligne qui était en même temps si tentante... Il rentrait dans le Code, mais je voulais lui laisser surmonter l'épreuve du procès avant de l'assassiner... Une fois qu'il ouvrit la bouche je commençais à noter les questions qu'on lui posait ainsi que ses réponses. De mon autre main, je ne lâchais pas celle d'Ashley, si petite, aux forces d'ordinaire si maigres qui étaient aujourd'hui celles d'une personne désespérée... Fowler... Je n'avais aucun besoin que tu me dises qui tu étais, je te connaissais déjà... Jusqu'au jour de ta mort. Si tu finis par miracle par être libéré. Lorsqu'on rappela les faits, je sentais mon amie me serrer encore plus fort. Je pris une bouteille d'eau pour lui ouvrir et lui donner. Elle devait se rafraîchir. Je lui chuchotais avec toute la douceur qu'il me fut possible de lui donner à l'oreille

- Tout va bien se passer, Honey, tout va bien se passer...

Première question. La nuit du 5 Novembre, Fowler semblait fêter l'anniversaire de la conspiration des poudres par Guy Fawkes, en buvant à sa santé. Quel alcoolique... Toutes les raisons étaient pour lui bonnes afin de mettre en danger son foie avec de l'alcool. Il avait l'esprit festif ? A moins qu'il ne soit lui même dépendant à quelque chose ? Je n'apprenais rien sur Fowler. Je savais qu'il buvait. Il pensait avec une bouteille pleine. Et certainement avec ses hormones répugnantes au vu des agressions sexuelles que j'ai pu relever en enquêtant de mon côté sur l'énergumène... Ah, libérez le ! Je voulais le tuer.. J'en éprouvais l'envie, le besoin... Non. Seulement le besoin... Non. Plutôt seulement l'envie. Je voulais le tuer... Mais pour moi pour tuer enfin quelqu'un ? Il était vrai que depuis Barnett, personne n'était tombé sous la lame de FromHell et que l'attente commençait à sembler longue... Mais d'un autre côté, Ashley était mal par sa faute. Et pour cela je voulais le punir. Tuer... Pour quelqu'un ? En plus de satisfaire mon besoin régulier de tuer ? Pourtant tout ça me semblait plausible... Je me surpris à avoir ma main serrant mon stylo trembler, se crisper... Elle voulait frapper... Puis mon coeur se mit à battre plus vite, comme lors de l'adrénaline que je ressens d'ordinaire lorsque j'enlève la vie par neuf coups de couteau. Cet état n'arrivait que lorsque je m'apprêtais à donner la mort, dans une ruelle froide, noire, sale. Bien souvent, comme l'âme de ceux que je tue.

Seconde question, dans quel pub avait-il assouvi sa soif d'alcool. Comme je m'en doutais, il ne s'en souvenait pas. Mentait-il ? C'était fort probable. Après tout, même après avoir juré, nombreux mentent pour se sauver... Personne pour confirmer qu'il était bien présent dans ce pub fictif, avec des camarades aussi réels que ses fantasmes. Ca ne m'avait pas convaincu. Pas le moins du monde. Et c'était certain que Kim allait se lever pour faire savoir qu'elle ne l'était pas non plus...
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyJeu 3 Avr - 10:40

Je ne le lâchais pas l'accusé du regard. Beauf, négligé et au fond de lui, une véritable ordure. Mes préférés... Mon petit plaisir était de faire fondre en larmes les énergumènes afin d'avoir leurs aveux les plus secrets... J'étais une avocate redoutable, je pense qu'ils l'avaient tous compris. Jarod me suivait, escortant presque ma cliente, une petite brune l'air intimidée, comme s'il s'agissait de son procès à elle et non de son agresseur...

- Nous réussirons, mademoiselle Wyatt. Cet infâme animal de foire paiera ce qu'il vous a fait, soyez-en sûre.

C'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans un tribunal et ça ne se voyait que trop bien. J'espérais pour cette pauvre fille qu'elle n'aie pas à revivre ça un jour, qu'il soit prochain, ou au contraire lointain. L'accusé, menotté, allait s'exprimer après que l'on aie rappelé les faits. Il prétendait être au pub au moment des faits. Sans savoir quel pub ni qui était avec lui... Jarod tenait la main de la plaignante qui le serrait de toutes ses forces. Je m'insurgeais à la déclaration de Fowler et fis répandre ma voix pleine d'ironie dans la salle d'audience. Maître Kim Lawliet allait montrer à tout le monde sa vision des choses...

- Oh ! Quel magnifique alibi en béton armé, il est intouchable votre honneur ! Boire je-ne-sais-quelle boisson dans un pub au nom inconnu avec des fantasmes pour accompagnateurs, c'est de loin l'alibi le plus crédible que l'on ait vu dans ce tribunal, ne croyez-vous pas ? C'est à mourir de rire !

Je m'étais levée, et parlé assez fort pour générer de l'écho dans la salle silencieuse. Puis quelques discrets rires se firent entendre. Je voyais l'accusé qui grimaça. J'avais touché une corde sensible, je savais qu'il mentait. J'arrivais telle une fleur légère devant lui et frappant de la paume de la main devant lui, je me mis à lui poser différentes questions...

- Donc après votre thé irlandais magique bu au pub de Neverland avec le Mad Hatter et le Docteur Jekyll, qu'avez-vous fait ? Du vélo avec Harry Potter sur le TARDIS pour finalement arriver chez Mary Poppins pour regarder un épisode du Benny Hill Show ?

- Wow ma petite dame... de quoi vous me parlez? Eh, si vous voyez tout ça, ça devrait être vous qui devriez voir un psy! J'étais fin bourré, je me suis réveillé chez moi... Peut-être qu'un de mes camarades du pub m'a mis dans un taxi!"

- Devant le manque de détails de votre alibi, j'ai de plus en plus de mal à vous croire sur parole... J'ai même l'impression, au vu de votre apparence, que vous ne prenez pas le moins du monde au sérieux la situation dans laquelle vous êtes !!! Je ne serais même pas étonnée de voir sa Majesté la Reine habillée en punk et danser sur les Sex Pistols avec Freddie Mercury avec les élucubrations que vous nous dites là ! Si vous dites que vous ne vous souvenez plus de qui était présent avec vous en sortant du pub, vous vous souvenez certainement de ceux qui étaient présents avant votre cuite monumentale, non ?

Il baissa les yeux. Je l'avais cuisiné bien comme il fallait. Il perdait toute crédibilité avec ma rhétorique cruellement trop juste pour qu'il puisse rétorquer... Mais avant que l'avocat adverse ne décide d'intervenir, je revenais à la charge...

- Soit ! Connaissiez-vous la victime, la plaignante, Mademoiselle Ashley Wyatt ici présente ?

Fowler prit le temps de dévisager ma cliente. Je reconnaissais cet oeil pervers débordant d'envie de lui sauter dessus... Il répondit au bout de quelques instants de réflexion.

- Ah nan votre honneur... Jamais vue de ma vie. En plus, un joli visage comme ça, ça s'oublie pas! T'es libre ma jolie? Votre honneur, je peux lui donner mon numéro de téléphone?

Devant un tel manque de respect, je me sentais obligée de continuer à lui mettre une pression encore plus forte, de sorte à baffer son honneur plus d'une fois...

- Avec le respect que vous donnez aux femmes, je ne suis même pas étonnée que vous soyez toujours célibataire. Bref. J'ai fini avec l'accusé pour l'instant, j'appelle la plaignante, Ashley Wyatt.

Ma cliente se leva et alla s'asseoir là d'où l'accusé venait de partir. Elle semblait être répugnée par quelque chose, au passage, mais elle s'assit sagement, croisant nerveusement les doigts.

- Bien. Après vous être présentée, pouvez-vous dire à la cour ce que vous faisiez lors de la soirée du cinq novembre ?

Je la sentais mal à l'aise. J'espérais vraiment pour elle, qu'un jour, elle se relèverait d'un tel traumatisme. Je reconnaissais l'expression dans ses yeux. Ce n'était pas de la timidité. C'était de la terreur et du dégoût quand elle croisa le regard de cet animal... En suivant ses yeux, je vis qu'elle me regardait. Puis derrière moi. Jarod... Il devait l'avoir déjà aidée par le passé pour qu'elle cherche ses yeux...
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Ashley Wyatt
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyJeu 3 Avr - 19:54

J’ai dû m’abrutir de somnifères pour arriver à fermer l’œil pendant quelques heures, et encore, le peu de temps où j’ai fermé les yeux ne m’a pas apporté de repos. J’étais comme un lion en cage, impatiente, incertaine, paumée, à l’idée que mon sort, ma renaissance ou ma condamnation allaient se jouer dans quelques heures à peine. Et c’est presque avec soulagement que j’ai entendu la sonnerie du réveil me vriller les tympans. Au moins j’allais arrêter de me retourner comme une toupie dans mon lit à ressasser tout ça encore et encore. Je repousse la couette, file sous la douche, et cinq minutes après j’enfile la tenue que j’avais préparée la veille, pour l’audience. Mes mains commencent à trembler alors que je ferme les boutons de ma chemise, que je rentre dans mon pantalon. J’enfile ma veste de tailleur noire, assortie au reste. J’ai envie de vomir, je fonctionne comme une automate. Je tente de me glisser à la cuisine pour manger quelque chose, mais seule une tasse de thé arrive à franchir mes lèvres et je reste de longues minutes comme ça, le regard vide, la tasse se refroidissant en main. D’ailleurs, je manque de la renverser quand un coup de sonnette m’avertit que Jarod est en bas. J’enfile mes petits escarpins, j’attrape mon sac et je descends les marches. Il est garé juste devant la porte, et me tend la main pour que je vienne le rejoindre à l’intérieur. Le voir me fait du bien, mais je suis encore totalement retournée. Si seulement je pouvais être sûre que ce salaud va payer pour ce qu’il m’a fait… Mais rien n’est sûr. Je pose mon front contre son épaule, et pendant quelques instants il passe son bras autour de mes épaules et dépose un baiser dans mes cheveux. Mon prince charmant, qui me cherche dans sa belle berline rutilante… heureusement qu’il est là. Sa voix est douce, il me rassure et m’encourage, mais je ne peux qu’hocher lentement la tête.

Je crois que je vais mourir… merci Jarod. Je n’y arriverais pas sans toi.

J’aurais aimé que mes parents soient auprès de moi, mais il y a eu une tempête au Pays de Galles la semaine dernière, et ils sont cloués à la maison à tenter de sauver ce qui reste des récoltes. Ma mère n’était vraiment pas bien à l’idée de me laisser seule, mais elle était rassurée quand je lui ai dit qu’un ami très cher allait rester avec moi. Et d’un côté, c’est presque mieux. Je n’ai pas envie qu’ils le voient, lui, celui qui m’a détruite. Je n’ai pas envie qu’ils entendent encore une fois tout ce par quoi je suis passée. Tout ce qui m’est arrivé.  On roule en silence, Jarod se frayant un passage dans le trafic de ce milieu de matinée. Mes mains se remettent à trembler. C’est la première fois depuis mon agression que je me retrouve aussi loin de chez moi, et je flippe. Pour ça, et pour ce qui va suivre. Grâce à son badge, on peut se garer sur le parking du Old Bailey, et il me tend la main pour m’aider à sortir, avant de me tendre une bouteille d’eau. J’en bois une longue gorgée, et ça me calme un petit peu. Je hoche doucement la tête à ce qu’il me dit, mais je ne peux rien ajouter. J’ai l’impression d’être une marionnette, un pantin qu’on promène. Que je n’ai plus de vie à moi, plus de volonté. Je sursaute légèrement la tête quand j’entends Jarod s’adresser à quelqu’un d’autre, qui est mon avocate. Je lui accorde un maigre sourire et je lui serre la main. J’aimais  cette femme. Je sentais qu’elle voulait vraiment m’aider, et qu’elle ne faisait pas ça pour juste toucher ses honoraires. Sauf que son dernier commentaire lamine le peu d’assurance que j’avais retrouvé. Fowler est là. Je détourne les yeux et agrippe la main de Jarod. Mon souffle se fait rapide, difficile, et je sens des gouttes de sueur perler sur mon front. L’arène. Le combat. Bientôt. Je les suis docilement à l’intérieur, Jarod ne me lâchant toujours pas. Je m’en remets à lui, aveuglément, et il m’emmènerait en enfer que je le suivrais les yeux fermés. On entre dans le tribunal, et on entre dans la vieille salle d’audience, à moitié vide. Mon affaire n’intéresse personne, c’est normal. Une petite étudiante agressée par un sale type, on ne se donne même plus la peine d’écrire ça dans les journaux.

Je le vois, lui, dans le box des accusés, encadré par deux flics, et je serre toujours la main de Jarod sous le banc. Il est ma bouée, mon phare, et j’ai déjà la trouille à l’idée de devoir le lâcher pour aller devant. La cour entre, on se lève à l’arrivée du juge, puis Fowler est appelé à la barre. Ce mec me donne envie de vomir, sale, négligé, et surtout con. A côté de moi, je sens l’avocate qui ronge son frein, et quand vient enfin son tour, elle s’acharne sur ce sale type et lui vole dans les plumes. Je suis presque en train de sourire, et j’entends quelques rires autour de moi. Sauf qu’à la question s’il me connaît… Je me raidis quand je l’entends répondre, et réprime un haut le cœur, mais je ne détourne pas les yeux. Je le fusille du regard. C’est con, c’est sûr, j’ai juste envie de partir, de hurler, de rentrer chez moi, mais simplement le fixer et serrer les dents, c’est lui montrer qu’il ne m’atteint pas, montrer que je suis toujours là, et pas encore morte. On le ramène dans son box, et je sursaute presque quand la juge m’appelle. Je jette un coup d’œil à Jarod qui me sourit et me fait « oui » de la tête, avant de lâcher ma main. C’est parti…

Timidement, titubant presque, je m’avance à petits pas près de la juge, et m’assieds dans le grand fauteuil. Je me sens ridiculement petite là-dedans. On m’amène une Bible, je prête serment, et l’interrogatoire commence.

- Veuillez nous donner vos noms et prénoms complets.
- Je m’appelle Ashley, Elisabeth, Catherine Wyatt.
- Où et quand êtes-vous née?
- Le 25 septembre 1995 à Newton Haven, Pays de Galles.
- Bien mademoiselle Wyatt. Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé la nuit du cinq novembre.

Je prends une profonde respiration, et je pose mes mains à plat sur mes cuisses pour calmer mes tremblements. Je prends la parole d’une voix atone.

J’étais à une soirée chez des amis, sur le campus. Il devait être deux heures du matin quand on a décidé de rentrer. On s’est séparés au bout de la rue, et j’ai terminé le chemin jusqu’à chez moi seule. Il faisait froid, et il neigeait. Je venais de tourner au coin de Magnolia Crescent que quelqu’un m’a attrapée par l’épaule et m’a plaquée contre le mur. Il… il portait une cagoule. Et il avait une arme. Un couteau, qu’il a… qu’il a posé sur ma gorge. Il m’a ensuite entraînée dans la ruelle qui était tout près et il… il… -ma voix se brise. Je m’arrête une seconde et inspire profondément. Une seconde mon regard croise celui de Jarod, et il me donne la force de continuer- il a tenté de me violer. Il a commencé à vouloir me déshabiller, mais je ne me suis pas laissée faire. Il m’a giflée, et il m’a traitée de « sale pute ». Je me suis encore débattue, et c’est là qu’il m’a poignardée. J’ai eu si mal que je suis tombée à genoux, et je l’ai juste entendu s’éloigner en courant… Après… plus rien…
- Mademoiselle Wyatt, pouvez-vous identifier avec certitude que l’homme qui est accusé aujourd’hui, est celui qui vous a agressée ?
- Pas avec certitude. Il faisait nuit, il portait une cagoule.
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyMar 15 Avr - 18:42

La victime répondait à mes questions de la façon la plus complète possible. Elle n'était tout de même pas à l'aise, je lisais la détresse et le mal être dans ses yeux noisette... Elle faisait peine à voir. Avec une voix assurée, je prononçais une autre question. Je devais jouer la carte du traumatisme. De toute évidence, elle l'était. Si tout ça allait pouvoir faire condamner Fowler le plus longtemps possible au frais, je me devais de tenter.

- Pouvez vous nous dire si vous avez gardé des séquelles suite à votre agression ?
- Oui


Sérieusement ? On ne l'avait pas remarqué. La pauvre fille... Fowler était en danger. Je damais le pion à la partie adverse en enchaînant par une autre question qui allait mettre fortement mal à l'aise son client

- Dans ce cas, pouvez vous nous en expliquer la nature ?

Elle prit un peu de temps et une profonde respiration pour répondre. Rien qu'à sa respiration, j'avais compris qu'elle en avait pour long... Echec, Fowler.

- Depuis que... depuis ce soir là, je ne peux plus sortir. Vraiment plus. C'est comme si quelque chose... m'empêche de mettre le pied dehors. j'ai essayé, souvent. Vraiment. Mais... à chaque fois que j'essaie de sortir de mon immeuble, j'ai... j'ai peur. Je ne sais pas de quoi précisément, c'est juste une peur panique qui s'installe. J'ai le coeur qui se met à battre la chamade, je tremble... je... j'ai des sueurs froides. Au bout de quelques pas, c'est tellement horrible que je suis obligée de faire demi tour, et de rentrer. J'ai l'oreille qui siffle, mal au ventre, envie de vomir quand j'essaie de forcer. Ca fait trois mois que je n'ai pas pu sortir. Je ne peux pas aller faire les courses, je ne peux pas aller en cours, je ne peux plus aller voir personne. Je... heureusement des gens viennent me voir mais... je suis coincée chez moi.
- Très bien. Je n'ai pas d'autres questions pour l'instant.


Echec et mat, Fowler ! pensais-je. Avec un tel traumatisme, tu vas être au frigo pour un bon moment... Son avocat ne pourrait plus rien faire après une pareille déclaration de la victime. Une affaire en bonne et due forme façon Lawliet. Je m'éloignais de mademoiselle Wyatt et vérifiais bien que Jarod note bien ma victoire... Mais bientôt, l'avocat de l'accusé vint perturber mon moment de triomphe.

- Mademoiselle Wyatt, pouvez-vous nous certifier que vous avez bien la certitude que votre agresseur était bel et bien mon client ?

Le fumier... Elle resta muette quelques instants. Il avait sa réponse. Si Fowler avait une cagoule comment aurait-elle pu le reconnaître ? Ca ne tenait pas debout ! Et il avait légalement le droit de devenir pointilleux à ce sujet alors que pourtant la culpabilité de Fowler était inéluctable, elle était claire... Ah, ces avocats défendant un coupable...

- Je n'ai pas d'autres questions à poser à la victime.

Je m'avançais alors qu'Ashley quitta son siège pour rejoindre sa place auprès de Jarod. J'appelais alors le prochain témoin.

- J'appelle l'inspecteur Esther Mercury à la barre.

La jeune femme brune s'installa et je commençais à poser mes questions une fois qu'elle fut présentée à la cour...

- Pouvez-vous nous dire, inspecteur Mercury, comment s'est passé l'arrestation de l'accusé ? A-t-il été... Coopératif ?


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Michael Penny Johnson
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyMar 29 Avr - 11:32

Ce matin, Mike fit la chose la plus absurde qui lui a été demandé de faire dans sa vie d’agent… du repassage. Passant le fer chaud sur le tissu de sa chemise, il se regarda dans le miroir et se trouva parfaitement stupide. Mike détestait repasser ses affaires, la plupart du temps, il les faisait sécher de telles sortes à ce qu’aucun plis ne naisse pour ne pas avoir à s’y coller.
Mais cette fois-ci, il n’avait pas le choix. Il allait assister au procès de Fowler. Il se devait d’être impeccable. Beaucoup de choses allaient se jouer durant se procès, et toute l’affaire, qui avait prit une tournure bien plus personnelle qu’il ne s’y était attendu à la base, allait se jouer dans les heures qui allaient suivre. Car si son instinct était bon, si cette tentative de meurtre avait bien été commandité, c’était aujourd’hui qu’il pourra le confirmer une bonne fois pour toute.

Tout en revêtant sa chemise de couleur prune, il repensa aux visages qu’il allait revoir. Evidemment, il allait y avoir Ashley, ce petit chaton attendrissant dont les talents informatiques étaient la principale motivation qui avait poussé l’agent à se mêler de cette affaire. Après l’avoir rencontré, il était tombé sous le charme de cette petite et avait décidé de s’engager personnellement dans cette histoire, sans penser à ses propres intérêts. Qui a dit qu’on ne prenait pas de décisions juste parce qu’une petite fille était adorable ?
Et puis il allait certainement revoir Esther… Esther… La courageuse amazone qui avait ensorcelé son cœur. La dernière fois qu’ils s’étaient parlé, ils avaient à nouveau dînés ensemble et il avait alors pu goûter ses lèvres dans un tendre baiser avant de lui souhaiter une bonne nuit. Il avait encore leur gout en bouche… Ça allait être compliqué de garder la tête froide avec sa présence dans les parages…

Quelques heures plus tard, il s’asseyait au milieu des rares personnes venues assister au procès. Il aperçu Mycroft dans la foule, et entreprit de s’éloigner le plus possible de lui. Evidemment, il tenait à s’assurer que sa toute récente employée soit en sécurité. Mike avait encore du mal à le cerner et il doutait qu’Ashley l’aiderai à résoudre l’énigme vivante qu’était Mycroft. Mais en tout cas, il savait que l'homme était aussi intelligent que son frère. Et très parano vu qu’il avait chargé un de ses agents de le surveiller lui… Et cela n’avait fait qu’accentuer la méfiance que l’agent de la CIA nourrissait envers cet homme.
Mais il fut tiré de sa rêverie par l’arrivée d’Ashley, elle s’accrochait au bras de… Mike plissa les yeux. Il ne s’était pas attendu à croiser quelqu’un comme le neveu d’Anne dans les parages, et encore moins aussi proche d’Ashley. Ces deux là étaient tellement l’ombre et la lumière !!! Jarod Anderson… Sa tante lui avait montré une photo de son neveu tout en lui enseignant les règles du Code. Et même s’il avait grandit depuis, l’agent le reconnu parfaitement. Il sut alors l’identité du Ripper qui faisait régulièrement parler de lui dans les journaux et eut un mince sourire. Le hasard faisait parfois tellement bien les choses…

Mike suivit très attentivement le déroulement du procès et surtout les réactions de Fowler face à certains faits. Ce gros porc puant et crasseux le dégouttait particulièrement. L’idée qu’il ait pu poser ses salles pattes sur la petite Ashley pour lui planter un couteau dans le ventre le révoltait. Mais plus que tout, celle qu’il ait pu vouloir peloter et s’imaginer abuser SON amazone lui donnait des envie de meurtre… On ne touchait pas à Esther… Dès qu’il avait frappé à la porte de son bureau et qu’il avait posé les yeux sur elle, il avait imposé cette règle au reste du monde.
Voir le procureur le réduire en miette et tourner en dérision chaque détail de son pitoyable alibi fut très plaisant. Apparemment, on ne lui avait donné aucune aide pour se défendre que son pauvre petit esprit imbibé d’alcool et d’herbe… S’il s’en tirait, l’agent n’aurait aucune meilleure confirmation pour sa théorie. Mais en attendant, voir son assurance s’amenuiser au fil des paroles du procureur qui prenait un malin plaisir à l’humilier publiquement était tout simplement grisant.

Il profita de l’interrogatoire d’Ashley pour parcourir la salle du regard et tenter de déterminer qui pouvait avoir un comportement suspect. Mais à part Mycroft et sa clique soigneusement dissimulée, personne n’avait l’air louche. Ce que racontait Ashley, il le connaissait par cœur. Il avait passé de longues heures à parler avec elle de l’affaire qui l’avait amené à la rencontrer dans sa tour d’ivoire. Il lui avait même promis de lui apprendre à se battre pour l’aider. Mais tous les deux en étaient arrivés à se dire que la théorie des commanditaires avait beau être plus que plausible, pour l’instant, ils ne disposaient pas assez d’éléments pour vraiment les cibler.
Son attention fut ramenée sur le procureur alors qu’elle appelait Esther à la barre. Esther… Ce qu’il pouvait aimer prononcer son nom en boucle de la manière la plus sensuelle possible. Il aimait la manière qu’avait ce prénom de glisser sur la langue. En fait il aimait tout d’Esther. Il la regarda à l’endroit où elle était assise, endroit qu’il avait repéré avant le début de l’audience, avant même qu’elle ne se lève et n’attire l’attention du reste de la foule.

Il la regarda, le regard brillant… Que personne d’autre ne la regarde, que tous détourne le regard… Elle était à lui… Il aurait aimé rendre aveugle le reste de la salle pour être le seul et l’unique à avoir l’occasion de la dévorer des yeux alors qu’elle s’avançait jusqu’à la barre des témoins. Le dos droit, le menton fier… Elle était magnifique… Sa belle et magnifique amazone… Pur concentré de sensualité et de force, elle ne pouvait être que sienne.
Il eut un sourire désarmant quand elle se retourna et qu’elle s’apprêta à prêter serment. Elle ne savait pas qu’il était là, il ne lui avait pas dit qu’il allait venir. Il avait préféré de retenir pour jouir de la surprise qui allait alors se lire dans son regard. Et alors que le regard de l’inspectrice se posa sur la foule devant elle, ses yeux tombèrent sur son visage. Le sourire de Mike s’élargit et il leva la main pour lui faire signe, d’un air malicieux. Oui, il adorait surprendre ceux qu’il aimait… Il se plaisait à être imprévisible…
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyDim 4 Mai - 13:22

Les premières notes de Just My Imagination, des Cranberries, résonnèrent dans la pénombre de la chambre. Un miaulement leur répondit, et le chat angora noir vautré au bord du lit défait s’étira jusqu’à ce que ses pattes avant entrent en contact avec le parquet. Il se laissa glisser souplement sur le sol et, la queue levée, comme tout félin heureux sur son territoire, il traversa la pièce puis le couloir pour se rendre dans la cuisine. Il renifla sa gamelle et émit un soupir résigné en voyant qu’elle était vide. Un bruit d’eau attira son attention, et il se dirigea vers la salle de bain. Il se frotta contre les jambes de sa maîtresse en ronronnant, satisfait de la trouver là. D’un mouvement empli de la grâce propre à ces animaux, il bondit sur le rebord du lavabo, et poussa doucement sur la joue de sa propriétaire du sommet de son crâne.

Esther repoussa délicatement son chat et acheva de se rincer la bouche, avant de se redresser. Le réveil avait sonné, et elle n’avait pas encore donné ses croquettes à Dreamer, chose pour le moins inhabituelle.

-J’arrive, j’arrive…

Elle jeta négligemment sa brosse à dents dans le verre qui lui servait de rangement, essuya ses lèvres, et tout en boutonnant son chemisier d’un blanc immaculé, elle se dirigea vers la cuisine, ses pieds nus produisant un léger bruit mat sur le carrelage. Elle nourrit machinalement l’espèce d’outre poilu qui lui servait d’animal de compagnie, vida cul sec le verre d’eau qui restait sur la table, puis retourna dans sa chambre pour achever de se préparer et éteindre le réveil de son portable, qui n’avait pas cessé de sonner.

Aujourd’hui avait lieu le procès de Brian Fowler. Elle avait beau connaître le dossier sur le bout des doigts, elle ne pouvait s’empêcher de stresser. Pas beaucoup, mais un peu quand même.  Elle espérait que le salaud qu’elle avait arrêté serait enfin enfermé, et pour de longues années.

Elle salua d’un signe de tête les quelques connaissances qu’elle croisa à la Central Criminal Court, adressa l’ombre d’un sourire à Jarod lorsqu’elle l’aperçut, rajusta son tailleur d’un geste nerveux et pénétra dans la salle d’audience, qui était pratiquement vide. Elle n’était pas encore assise qu’elle avait déjà le nez dans le dossier. Elle ne le lisait même pas réellement, ne faisant que le survoler en attendant le début de l’audience.

Le temps paraissait étonnement long, comme s’il s’étirait…

Enfin, le juge fit son entrée, et la jeune femme se leva, suivant le mouvement synchrone de chaque personne présente dans la salle. Elle suivit attentivement le procès, prenant un malin plaisir à voir Fowler se faire démonter par la juge et l’avocate de la victime. La victime. Ashley Wyatt, une petite étudiante qui faisait approximativement le même gabarit qu’elle. Sans guère la connaitre, Esther éprouvait déjà de la sympathie pour cette jeune fille toute menue, et elle fut heureuse d’avoir contribué à l’arrestation de l’espèce de loque humaine repoussante et d’une stupidité sans limite qui l’avait agressée.

Esther se leva calmement à l’appel de son nom et s’avança vers la barre, à présent parfaitement détendue. Elle ne manifesta aucun signe de surprise lorsqu’elle aperçut Mike dans la foule. Sa présence relevait de la logique, après tout. L’affaire l’avait intéressé, il était donc parfaitement normal qu’il soit venu assister au procès.
Elle prêta serment sur la bible d’une voix claire et audible, en se tenant parfaitement droite. Puis la juge entama la liste de question habituelle.

- Veuillez nous donner vos noms et prénoms complets.
- Esther Mercury.
- Où et quand êtes-vous née?
- Le 23 Février 1987, à Glastonbury, dans le Somerset, en Angleterre.
- Pouvez-vous nous dire, inspecteur Mercury, comment s'est passé l'arrestation de l'accusé ? A-t-il été... Coopératif ?
-Coopératif n’est pas le mot que j’emploierais, votre Honneur. répliqua Esther. L’arrestation s’est déroulée dans des conditions un peu particulières. Brian Fowler a été pris en flagrant délit d’agression sexuelle. A l’encontre de ma propre personne.
-Pouvez-vous nous dire exactement de quelle manière vous avez interpellé l'accusé ?
-Je me suis faite passée pour une étudiante, votre Honneur. J’ai recherché durant plusieurs mois les lieux les plus fréquentés par l’accusé, et après avoir effectué une courte filature, je l’ai attendu à la sortie du bar dans lequel il était entré, en me mettant bien en évidence, pour être sûre qu’il me repère. Lorsqu’il est sorti, et quand j’ai été certaine qu’il m’avait remarquée, je suis partie lentement. Il m’a suivie, m’a rapidement rattrapée dans une rue un peu sombre, et m’a plaquée contre un mur, avant de tenter de m’agresser sexuellement. J’ai attendu d’être sûre que c’était bien une agression pour éviter toute erreur judiciaire, puis je l’ai arrêté, votre Honneur. répondit l’inspecteur en sentant un léger frisson parcourir son échine.
-Inspecteur Mercury, qu'est-ce qui vous a fait croire que le suspect était réellement en train de vous agresser et que ce n’était pas plutôt une technique de séduction grossière ?
-A un moment donné votre Honneur, lorsqu’un type qu’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam s’approche de vous, met une main sous votre jupe puis tente de la glisser dans votre petite culotte, vous êtes sûr que ce n’est plus une mauvaise technique de drague.

Esther n’avait pas esquissé le moindre sourire et était restée parfaitement sérieuse et calme. Son ton était peut-être un peu trop froid, mais la juge ne lui en voudrait certainement pas. Elle savait que cette déclaration allait choquer l’assemblée, et c’était son but. Le premier à y réagir serait certainement Mike. Elle l’avait deviné extrêmement possessif et protecteur dès le premier soir où ils s’étaient rencontrés non pas comme deux personnes qui parlaient boulot mais plutôt qui s’appréciaient et voulaient passer un moment ensemble.
La juge, qui semblait en avoir vu d’autre et ne paraissait pas plus interpellée que ça, reprit son interrogatoire.

-L’accusé a-t-il dit quelque chose durant l’interrogatoire ?
-Pas un mot votre Honneur, ni avant l’arrivée de son avocat, ni après. Il a nié toutes les charges retenues contre lui.
-Pouvez-vous nous renseigner sur le passé criminel de monsieur Brian Fowler, inspecteur Mercury ?
-Brian Fowler a été interpellé à plusieurs reprises pour agressions sexuelles, notamment à l’encontre de mineurs, mais il n’y a jamais eu de poursuites. Les plaintes ont toutes été retirées, votre Honneur.  Il a également été arrêté à plusieurs reprises alors qu’il était en état d’ébriété avancée sur la voie publique, et pour outrage à agent.
-Quel est le lien avec l’affaire Wyatt ?
-Lorsque qu’Ashley Wyatt a  déposé plainte, votre Honneur, elle  avait déjà subi un examen médical poussé suite à son agression, qui a révélé la présence de bouts de peau sous ses ongles. Elle a déclaré avoir griffé son agresseur, et après avoir analysé et comparé l’ADN de ces particules avec les relevés présent dans la banque de données de Scotland Yard, il s’est avéré que cela concordait sur plusieurs points avec celui de l’accusé. D’autre part, lors de son arrestation, Brian Fowler avait toujours les marques de griffures qui correspondaient à celles décrites par la victime, Ashley Wyatt.
-Bien, ce sera tout, inspecteur Mercury.

Esther regagna sa place, un peu nerveuse d’en avoir déjà fini. Elle adressa un imperceptible sourire à Mike, à peine une ombre sur ses lèvres. Si avec tout ça, Fowler n’était pas sous les barreaux dès le lendemain, c’est que le système judiciaire et la juge actuelle avaient un sacré problème…
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyMer 28 Mai - 14:06

Il y avait eu quelques réactions dans la foule clairsemée lors de l’intervention des deux témoins. D’abord la plaignante, une petite brunette au regard d’animal traqué, qui avait raconté les terribles conséquences de sa rencontre avec l’accusé, quelques mois auparavant, et ensuite la policière, qui avait accepté de servir d’appât. Elle avait répondu avec aplomb et répartie aux questions de la juge. Au vu de l’attitude de l’accusé, des preuves et des témoignages entendus jusqu’à présent, la suite s’annonçait plutôt mal pour Fowler.

Maître Lawliet appela ensuite un nouveau témoin à la  barre. Un homme d’une cinquantaine d’années, visiblement indien, et portant fièrement le turban, s’approcha à la barre. Il ne jura pas sur la Bible mais prêta serment, et se prêta aux questions de l’avocate.

- Monsieur Singh, pouvez-vous rappeler à la Cour vos noms, prénoms, lieu et date de naissance je vous prie ?
- Bien sûr. Je m’appelle Mohandas Krupta Singh, et je suis né le 12 avril 1965 à Dehli, en Inde.
Sa voix était calme et posée, et il parlait un anglais parfait, presque châtié.

- Monsieur Singh, est-ce vrai que vous tenez l’épicerie qui se tient à l’intersection de Victoria Crescent et de Holloway Road ?
- C’est exact.
- Et que pouvez-vous nous dire à propos de la nuit du 5 novembre ?
- Eh bien c’était une nuit banale, il n’y a pas eu beaucoup de clients.
- Mais cette nuit-là, vous avez vu monsieur Fowler, ici présent.
- En effet. Il est venu acheter une bouteille de gin.
- Etes-vous sûr que c’était lui ?
- Oui. J’ai une bonne mémoire des visages, et je me souviens très bien de lui.
- Pourriez-vous dire autre chose à la cour à propos de sa visite dans votre magasin ?
- Eh bien il était agité, assez nerveux. Il a payé sa bouteille en liquide, mais au moment où il s’est éloigné vers la sortie j’ai remarqué qu’il était blessé au cou. Comme des griffures. Et elles saignaient.
- Quelle heure était-il ?
- Entre deux et trois heures du matin.
- Bien, merci monsieur Singh.

L’homme hocha gracieusement la tête avant de se relever calmement, et regagner sa place. Maître Lawliet se tourna vers le juge.

Comme vous avez pu l’entendre, le témoignage de monsieur Singh ici présent nous permet de certifier que monsieur Fowler, l’accusé, était bien présent à deux rues du lieu de l’agression, et dans le créneau horaire au cours duquel l’agression contre Mlle Wyatt a été commis. Il faut arrêter de se voiler la face, toutes les preuves concordent contre monsieur Fowler. La cour doit prendre une décision, afin qu’un criminel tel que lui ne représente plus une menace pour nos concitoyens. Je n’ai plus d’autres questions.

L’avocat de Fowler tenta, mais sans succès, de tenter d’instaurer un doute aux jurés, de tenter de leur faire admettre que cela aurait pu ne pas être Fowler qui était entré dans cette boutique. Ensuite, ce fut un chauffeur de taxi qui témoigna à son tour, pour dire qu’il avait pris Fowler à trois rues du lieu du crime.

Puis Lawlett demanda un aparté au juge, puis, quelques instants plus tard, et avec un léger sourire aux lèvres, elle se leva, et claironna dans toute la salle d’audience.

J’appelle le dénommé Jarod Anderson à la barre.

Un murmure surpris parcourut la foule, et la plaignante pâlit, avant de regarder sans comprendre l’homme qui se trouvait à côté d’elle.
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyVen 11 Juil - 14:12

Kim jouait avec l'accusé. Et ce n'était pas avec la présence des quelques personnes passées que son cas allait s'améliorer. Ashley, puis Esther, puis un chauffeur de taxi... Il était fini. L'avocat de cet homme ne pouvait pas le sauver, personne ne l'aurait pu, aucune défense ne pouvait le tirer d'affaire. Kim avait fait échec et mat. C'est alors qu'après un aparté avec le juge, elle me regarda. Avant de m'appeler à la barre. Je regardais Ashley à mes côtés, qui ne comprenait pas beaucoup plus que moi cette histoire. Pourquoi devais-je témoigner, moi, simple secrétaire juridique ? Personne n'était normalement au courant que je voyais Babyx en dehors du travail, pour lui faire remplir de la paperasse... Je lui souriais avant de lui lâcher la main et de me lever.

- J'arrive, votre honneur.

Je m'installais à la barre alors que l'on m'a demandé de me présenter à la cour. La main sur la Bible et ayant juré la plus parfaite honnêteté, je répondis.

- Jarod Daniel Anderson, secrétaire juridique, né le 9 Novembre 1989 à Londres.

- Connaissez-vous Mademoiselle Wyatt ?


Je pris un instant pour formuler ma réponse avant de m'exprimer parfaitement, d'une voix calme. Après tout, ce n'était pas mon procès, que risquais-je ? Rien...

- En effet, votre honneur, je lui ai apporté quelques papiers pour le procès d'aujourd'hui, mon cabinet prenant en charge cette affaire.

- Vos relations sont-elles purement professionnelles ?


Une question pertinente. Je me mis à répondre après avoir pris une respiration et un temps de réflexion pour répondre correctement.

- Non, nous nous connaissons depuis quelques années, déjà. Nous nous sommes rencontrés sur des forums de discussions parlant de films, de livres et autres jeux vidéo. Mais nous ne nous sommes rencontrés que récemment, dans le cadre de cette affaire.

- Comment décririez-vous la relation que vous entretenez avec Mademoiselle Wyatt ? Vous estimez-vous intimes ?


C'était une question qui au fond de moi me mettait presque mal à l'aise. Comment dire que j'étais l'ami intime de quelqu'un alors que je ne peux pas éprouver d'émotions ? Il fallait mentir à moitié. Après tout, c'était à moitié vrai. Elle m'avait fait éprouver de la compassion à son égard, de la colère vis à vis de l'homme gras et disgrâcieux qui l'avait agressée... Je répondis calmement.

- Je pense que l'on peut en effet dire que nous sommes des amis intimes. En effet, je vais régulièrement la voir depuis que nous nous connaissons dans la vraie vie, je lui apporte souvent une petite bricole ou deux,  parfois un repas que je prends avec elle et nous regardons très souvent des films ensemble.

- Et rien d'ordre sentimental ?

- En dehors d'une profonde amitié, non, votre honneur.

- Bien. Vous êtes donc au courant de ce qui est arrivé à Mademoiselle Wyatt ?


Comment ne pas être au courant ? J'ai gardé la petite coupure du journal, pensant un jour retrouver le coupable et le punir dans le cadre de ma vie nocturne... Je répondis calmement.

- Tout à fait, c'est elle même qui m'a mis au courant de son agression par courriel.

- Justement. Vous qui connaissiez Mademoiselle Wyatt avant son agression, pouvez vous nous dire quel impact ladite agression a eu sur elle?


Les paroles vinrent comme ça, un flot de vérités qui n'avait besoin d'aucune réflexion pour être déversé. Kim me tendait toutes les perches que je devais saisir. Avec toutes ces révélations, Fowler serait condamné à au moins vingt ans. Dommage. En tant que Ripper, je l'aurais volontiers puni moi même...

- Je pense que je peux certifier sans me tromper que son agression l'a profondément détruite. Elle présente une situation parfaite du syndrome post traumatique. En effet, preuves à l'appui, elle ne peut pas sortir de chez elle. J'ai dû moi même l'amener au tribunal et la rassurer tout le long du chemin, lui promettant que personne ne lui ferait du mal

- En quoi pouvez-vous êtes sur que tout les "symptomes" que vous mentionnez sont liés à cette agression?

- Je l'ai moi même plus ou moins aidée à sortir. En quelques pas, elle était en sueurs, je la sentais partir à chaque pas qu'elle faisait. Elle m'a demandé de la faire rentrer au moment où nous sommes passés devant le lieu de son agression. A chaque bruit que faisaient les alentours, elle se retournait, comme un animal en alerte. Dans la mesure où j'ai fait quelques études de psychologie, tout cela n'a fait que confirmer que tous ces symptomes étaient dûs à son agression.

- Vous vous estimez donc apte à vous prononcer sur sa santé mentale ?

- Absolument.

- Avez vous un diplôme ?

- Tout à fait, avant de faire des études de droit, j'ai commencé par la psychologie et j'ai validé mon diplôme

- Et donc, selon vous, Mademoiselle Wyatt souffrirait de quels troubles?

- Mademoiselle Wyatt est, selon mes déductions, atteinte de crises d'angoisse lorsqu'elle quitte son environnement qui est son appartement. Elle a développé une sorte de paranoïa, en effet, nous avons dû instaurer un code pour frapper à sa porte afin qu'elle sache qu'il s'agit de moi. Elle est réveillée toutes les nuits par des cauchemars, qu'elle prenne des somnifères ou non.

- Et vous pouvez certifier que ces troubles sont liés à l'agression et à rien d'autre?

- Je peux vous le certifier et je pense que beaucoup de psychologues feront de même

- Bien, plus d'autres questions


Je retournais auprès d'Ashley et m'assis à ma place, attendant alors le coup de marteau final annonçant que Fowler serait condamné. J'aurais aimé le faire moi même, lui planter trente centimètres de métal dans l'abdomen. Mais après tout, la justice devait bien faire de temps en temps son travail... Je pris à nouveau la main d'Ashley, voulant la rassurer. Avec mon témoignage en dernière carte, rien ne passerait pour lui...
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyJeu 14 Aoû - 9:52

Le groupe des jurés avait pris leur rôle au sérieux, et noircissaient consciencieusement leurs blocs notes au fur et à mesure des différents témoins et interventions devant la Cour. Il y avait un peu de tout. Le jeune à peine majeur qui se demandait ce qu’il foutait là et qui aurait préféré sans doute être devant sa console, la mère de famille qui pour une fois se sentait importante, le retraité pour qui être jury était une occasion rêvée de se sortir de sa routine. Après tout, c’était mieux que les Experts, ou Inspecteur Barnaby, et puis c’était réel ! Enfin, en résumé, une brochette assez représentative de la population londonienne.

Au fil des interrogatoires, il semblait devenir assez clair que le fameux Fowler était coupable, et ça de façon quasi indiscutable, de l’agression de la petite brunette qui semblait perdue sur le banc des victimes. Pas un élément ne venait remettre en question le fait qu’il se trouvait sur le lieu du crime, et qu’il était bien celui qui s’était attaqué à la nommée Ashley Wyatt.

Quand l’avocate de la défense appela son secrétaire juridique, certains coups d’œil surpris et certains murmures interrogatifs s’échangèrent dans l’assistance comme dans le jury. Et même la victime ne semblait pas s’attendre à ça. Pourtant, coup de poker, il s’est avéré que le jeune homme en question était diplômé en psychologie et qu’il a émis un diagnostic sur la victime, qui était en même temps son amie.

L’avocat de la partie adverse s’insurgea, arguant qu’on lui avait caché le témoin, que le diagnostic de monsieur Anderson n’était pas recevable car il avait établi des liens d’ordre privé, et sentimental, avec la jeune fille, et n’était donc pas impartial.

Une fois que les deux parties eurent posé leurs questions, un greffier entra dans la salle et s’approcha du juge. Cette dernière suspendit la séance et sortit pendant plusieurs minutes, avant de revenir. Elle s’assit, ajusta ses lunettes, et s’éclaircit la voix.

Monsieur Fowler. Il s’est avéré qu’un vice de procédure a été constaté lors de l’enquête. Les poursuites sont donc abandonnées. Et à mon grand regret, vous êtes libre. La séance est levée.

Son marteau heurta le socle de bois et elle se redressa, visiblement énervée, et disparut par une porte latérale d’un pas rapide. La foule eut à peine le temps de se lever qu’elle avait déjà disparu. Puis des murmures de consternation commencèrent à s’élever, des regards remplis d’incompréhension et des haussements d’épaules dubitatifs. Un policier s’approcha de Fowler et lui ôta les menottes. Pendant que ce dernier était à l’œuvre, le prévenu maintenant libre jetait un regard d’envie sur la victime, et quand cette dernière croisa son regard, il se lécha lentement les lèvres sans ciller. On l’emmena ensuite à l’extérieur, et dès qu’il fut hors de sa vue, la petite brune disparut en courant. Les spectateurs, les témoins et autres commencèrent lentement à vider les lieux.
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyDim 5 Oct - 12:49

Fowler se faisait proprement démonter, mais alors comme jamais Esther n’avait pu le voir auparavant. Ca en était presque jouissif, après ce que ce gros porc avait fait subir à la petite Wyatt. Il allait croupir en taule un bon moment, et peut être que là, il comprendrait que des attouchements sexuels non voulus n’étaient pas agréables…

« Tu es immonde ma p’tite quand tu t’y mets… Même s’il l’a mérité ! Petit con… »

Elle fut surprise de voir Jarod appelé à la barre, et elle ne put s’empêcher de lancer un regard à Mike pour savoir si celui-ci était au courant de quoi que ce soit. L’expression de son visage était indéchiffrable, et il ne la regardait même pas… Aussi abandonna-t-elle l’idée d’y comprendre quoique ce soit… De toute façon, elle verrait bien ce que ça donnerait !
Elle fut assez bluffée par l’intervention de son ami… Alors comme ça, il avait fait de la psychologie ? Le cachotier… Il ne le lui avait jamais dit. Ceci dit, il ne lui avait pas dit non plus qu’il fréquentait la petite Wyatt, mais ça, Esther l’avait plus ou moins saisit toute seule. Il suffisait de voir la tête qu’il faisait lorsqu’il parlait d’elle ! Enfin, là n’était pas la question, surtout pas en plein milieu d’un procès.

Esther se redressa légèrement et étira discrètement ses muscles endoloris. Le verdict allait être bientôt rendu, et bien que la victime semblait sur le point de remporter la partie, elle était inquiète… Fowler pouvait être condamné à une peine bien moindre que celle qu’il méritait vraiment…

Elle se tendit en voyant un greffier pénétrer dans la salle d’audience… Et retint à grand peine un cri de rage et de frustration. Cet enfoiré n’était pas condamné… Cet enfoiré n’était pas condamné ! CET ENFOIRE N’ETAIT PAS CONDAMNE !!! QUEL ETAIT LE CON QUI AVAIT PERMIS AU VICE DE PROCEDURE D’AVOIR LIEU ? QU’ELLE AILLE LUI ECLATER LA GUEULE CONTRE LE PARVIS DU PALAIS DE JUSTICE ???!!!??? AAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Esther se leva d’un bond, attrapa son sac et sortit d’un pas vif, se traçant un chemin au travers de la foule sans aucune peine. Elle devait avoir l’air d’un fauve enragée pour que les gens s’écartent ainsi sans chercher à comprendre… Dès qu’elle se retrouva dans le couloir, elle jeta ses affaires au sol, contre un mur, et entreprit de les démonter à coups de pied en hurlant pour passer ses nerfs, peu soucieuse de l’image qu’elle donnait d’elle et du Yard. En l’occurrence, celle d’une furie et d’un organisme employant des fous.

« MERDE MERDE MERDE ET MERDE !!! MAIS COMMENT CA A PU ARRIVER ???!!!??? PUTAIN !!!! »

Elle n’osait même pas imaginer l’état de la petite Wyatt… D’autant plus que ce porc en avait profité pour bien la mettre mal à l’aise en se léchant les lèvres…

-PUTAIN !!! hurla-t-elle en adressant un énième coup d’une violence inouïe à son sac.
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Michael Penny Johnson
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MessageSujet: Re: Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler.   Mini-event : L'affaire Wyatt contre Fowler. EmptyMer 8 Oct - 13:26

Après l’intervention d’Esther, Mike avait regardé avec une attention renouvelée tout le déroulement du procès. Ses yeux fixaient le visage de Fowler à chaque fois qu’un témoignage ou un fait l’accablait d’avantage. Mais malgré sa mine refrognée, il semblait tout sauf soucieux de ce qu’il pouvait lui arriver. C’était comme s’il savait qu’il n’avait rien à craindre.
L’agent avait envie d’espérer, envie de croire que cette fois-ci, la justice vaincrait… Mais il gardait un mauvais pressentiment. Certains détails et ses soupçons, rien ne laissait penser que tout allait se dérouler comme prévu, rien… Il avait vraiment envie que ce porc aille une bonne fois pour toute en prison et qu’Ashley soit en sécurité, vraiment. Mais à ses yeux, rien n’était moins sûr.

Il attendit assez tendu que le verdict tombe, souhaitant qu’il arrive au plus vite pour enfin faire disparaître la tension mais craignant aussi de ce qu’il pouvait entendre. Et puis le marteau frappa… Et Mike ferma les yeux. Bon sang… Ca y était, il s’en était sorti. Un vice de forme… Qu’elle grossièreté… Il ne lui restait plus qu’à vérifier si ce vice de forme avait été fabriqué, et sa théorie pourrait alors être vérifiée…
Alors que la foule entrait en effervescence, Mike regarda Jarod, il fixa son regard. Et il sut. Il avait prévu depuis un bout de temps d’avoir une petite entrevue avec Fowler pour lui demander le nom de ses commanditaires. Mais à cet instant précis, en croisant le regard froid et haineux que le jeune homme lançait à l’inculpé, il sut que cette tâche ne lui revenait plus. Et il sut que Fowler ne jouirait pas bien longtemps de sa liberté.

Il attendit que la salle commence doucement à se vider avant de vouloir se diriger vers la sortie. Il avait dû se concentrer, réfléchir, peaufiner ses plans. Il sortit parmi les derniers. Et c’est là qu’il entendit un cri de frustration résonner dans le couloir suivit d’un bruit sourd. Et sa compassion, alors préalablement dirigée vers Ashley pour qui le cauchemar ne voulait pas prendre fin, se tourna vers Esther.
Elle avait beaucoup donné dans cette enquête, voulant tout faire pour mettre ce porc derrière les barreaux. Elle avait dû lire et relire le dossier pour être sûre de ne rien louper. Et il s’en sortait si facilement… Le métier de cette femme était loin d’être simple. Et plutôt que de suivre le mouvement qui se dirigeait vers la sortie en évitant exagérément la jeune femme, il s’en approcha.

- Esther… dit-il d’une voix douce et posant sa main sur son bras. Arrête donc de martyriser ce sac, ma belle, il ne t’a rien fait…

Il força un peu sa prise pour qu’elle puisse le regarder dans les yeux. Il voulait l’attirer contre lui pour la calmer, mais il avait peur qu’elle ne tente de se dégager à coup de coudes et de genoux. Elle n’était pas une petite poupée de porcelaine, elle était une tigresse… Et elle était en colère. Aussi prenait-il milles précautions pour ne pas sembler agressif et lui transmettre sa douceur.

- Je suis désolé Esther… lui dit-il d’un air réellement navré.

Il aurait aimé pouvoir lui dire de ne pas s’en faire, de ne pas s’inquiéter. Il aurait aimé pouvoir lui assurer que justice sera faite, même si les tribunaux avaient échoués. Car c’était ce qui allait se passer… Mais elle était inspecteur, elle allait se poser des questions. Si elle apprenait la mort de Fowler, elle se rappellera de ce qu’il lui aurait dit.
Et il ne voulait pas la mêler à tout ça. Pas seulement pour suivre ses ordres, il voulait la préserver de ce monde de tromperies et de dangers dans lequel il vivait. C’est pour ça qu’il ne lui disait rien et qu’il ne lui dirait jamais. Lui mentir était comme une trahison envers les sentiments qu’il éprouvait pour elle. Mais ça en valait la peine.
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