La cafétéria ! Un endroit que je déteste plus que tout rempli de malades, de bambins pleurants et hurlant à pleins poumons, de gens incompétents. De plus, il flotte dans l'air une odeur nauséabonde de graisse froide et de friture, argh, rien que d'y penser j'en ais la nausée. Mais bon c'est soit ce ramassis d'humains tous plus bête les uns que les autres soit la salle des médecins. Et à cette période de l'année la salle des médecins et rempli de jeunes internes, argh encore. Ces jeunes qui s'imaginent tout savoir déjà, ces petits nouveaux débordants d'énergie qui déchanteront bien vite lorsqu'ils auront compris la réalité du terrain. J'ai une sainte horreur des étudiants, Dieu merci je n'en ai pas encore fait de réaction allergique, mais le jour ou cela m'arrivera cela ne serais pas étonnant. Seuls ceux qui ont un mental d'acier restent encore assez solides pour exercer, les autres finissent dans des services sans importance, en maison de retraite par exemple, en train de changer les draps d'un grand-père incontinent ou en train de chercher le dentier d'une grand-mère gâteuse.
 
Clopin-clopant je me dirigeai vers la file pour prendre mon plateau et préparer ma collation de midi. Enfin, le choix était relativement moyen, mais bon on n’est dans un hôpital pas dans un restaurant étoilé. Heureusement, l'année dernière ils ont eu l'idée d'installer sur le parcours un rail pour pouvoir poser et pousser son plateau, avant avec ma canne j'avais un peu plus de mal à m'en sortir. Enfin bref.
 
La cantinière me servit une sorte de bouilli infâme, parait'il que c'était de la purée, cela reste très discutable à mon sens. Je dois dire que j'ai une certaine passion pour la cuisine, et les plats que je prépare ne ressemble en rien à ceci, mais a quoi bon se plaindre. J'avais qu'a emmenez macollation et la mettre dans le frigo de la salle de médecin, mais en cette période de l'année, enfin bref la je me répète me semble'il.

- Cela vous fera 22 $

- Metter cela sur ma fiche, Dr Lang !
 
Tenant mon plateau tant bien que mal je me rendis à une table que j'avais repérée dans un coin. Assez isolé pour éviter d'être sur le dos des autres, me restait plus qu'a surmonter ma douleur et ma claudication et à m'y rendre sans retourner mon plateau au milieu de la pièce. Des gamins déboulèrent devant moi en chahutant, leur mère assise à la table da cotée les regardait sans réagir, ce qui me mit hors de moi.

- Surveiller vos enfants nom d'un chien, sinon je me charge de les calmer et ce sera pas la manière la plus agréable pour eux, une bonne dose de prazépam à chacun et ils n'embêteront plus personnes pendant quelques heures. Ce n’est pas possible de faire des parents aussi nuls de nos jours ! C'est pas une cour de récréation ici vous êtes à la cafétéria dans un hôpital ! Si vous enfants sont trop agité vous avez cas les emmenez au parc et les laisser au fond de l'eau avec une pierre au pied !
 
Ce n’est pas possible, de nos jours les gens ne savent plus se comporter en public,mais où va le monde. Je m'assis à ma table. J'avais une faim de loup. Mais un rapide coup d'oeil à mon plateau me fit vite déchanter, à la limite la seule chose potable serait ce morceau de tarte aux pommes, désert industriel soite, mais c'est la seule chose qui ressemblait vraiment à ce que cela devait être. Enfin bref, ne faisons pas la fine bouche, et hâtons-nous. D'autant plus que cette après-midi je devais effectuer des analyses de sang pour le Yard, une affaire de drogue semblait'il.