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 Free At Last - Arthur

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Ashley Wyatt
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MessageSujet: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 12 Juil - 22:30


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Arthur & Ashley . ⊹ Petit à petit, jour après jour, et même pas après pas, je commençais doucement à me réapproprier le monde dont j’avais été privée pendant ces derniers mois. Je reprenais l’habitude de sortir, de quitter ma prison qui avait été ma tour d’ivoire pendant si longtemps. C’est dans ce genre de moments qu’on se rend compte à quel point on ne réfléchit pas aux choses de la vie de tous les jours. Moi je devais tout réapprendre, comme un gamin qui essaie de marcher, de parler et d’écrire.

Sauf que pour moi, chaque jour était un défi. Aller deux maisons plus loin chercher du pain. Un pâté de maison pour l’épicier. Grâce à Jarod, j’élargissais progressivement ma zone de sortie. Chaque promenade qui se passait bien était une petite victoire contre mes angoisses qui m’avaient claquemurée à la maison tellement longtemps, me coupant du monde. Petit à petit, Jarod m’avait dit que je devais aussi commencer à m’aventurer seule dans ce grand monde qui me foutait autant la trouille. Petit à petit. J’étais allée boire des cafés avec quelques anciens amis de la fac, et croisé quelques contacts du net. Et puis, en rangeant un peu, j’avais retrouvé la bouteille de Scotch hors de prix qu’Arthur m’avait offerte, en plus de ma paie, la dernière fois qu’on avait bossés tous les deux.

Notre rencontre avait été un peu particulière. Il m’avait contactée car il avait appris qu’on allait tenter de prendre le contrôle de son entreprise, une sorte d’OPA agressive, et qu’il avait besoin de quelqu’un qui pourrait contrer les ordres de vente. Quelque chose dans ce genre-là. J’avais passé la nuit dans son bureau, pour avoir un accès plus facile à ses serveurs, et pendant de longues heures j’avais créé un programme qui arriverait à acheter 51% des actions de sa boîte, au nom d’un type qui servait de prête-nom, pour que les vautours n’aient plus rien à se mettre sous la dent. Pendant des heures mes doigts s’étaient activés sur le clavier du pc, en même temps que j’ingérais des litres de cafés pour garder ma concentration au maximum. Et enfin, à l’heure de l’ouverture des marchés, ma petite ruse avait marché, et Arthur avait réussi à garder sa boîte. Je lui avais donné un coup de main pour deux autres coups du même genre, et, ce qui m’a surprise, c’est que le courant était bien passé.

Il était PDG d’une grande entreprise, et pourtant il avait dormi sur le canapé du bureau pendant que je préparais les opérations du lendemain, nous faisant livrer des sushis ou des pizzas, et on discutait en même temps que j’étais en train de créer mes codages et mes algorithmes. C’est vrai que ça pourrait être une bonne idée d’aller le voir, juste pour me rappeler à son bon souvenir. Pour le fun, je pirate le pc de sa secrétaire à distance, et je mets un nom bidon dans la case des rendez-vous, histoire d’être sûr qu’il soit à son bureau. Juste avant de partir, j’enfile un jean droit et sombre, un t-shirt noir un peu décolleté, des Converse noires et un blouson de même couleur. Un peu sombre mais passe-partout. Avec un tshirt Flash Gordon ou Bazinga, j’aurais de toute façon aucune chance d’arriver jusqu’à son bureau.

Je préviens Jarod que je vais faire un petit tour en ville, attrape mon sac et mes clefs, et me mets en route. Je reste sur mes gardes tout le long du trajet, jetant de légers coups d’œil par-dessus mon épaule de temps en temps, mais tout se passe bien. Une journée normale à Londres, c’est juste moi qui en aie plus l’habitude. J’arrive enfin à l’accueil de ses bureaux, me présente sous le nom de Antonia Stark, et espère qu’il a compris la blague. Au bout de quelques minutes on vient me chercher et on m’emmène devant le  bureau du patron. Je suis un peu nerveuse. Après tout, j’étais son employée, et peut-être qu’après mes mois de silence, il se souvient même plus de moi. Mais bon, qui tente rien n’a rien.

Je pousse la porte, et souris timidement avant de lancer.

Hello Arthur… ça fait longtemps…

Je reste immobile près de la porte qu’on a refermée, attendant sa réaction.
.


© Grey WIND.

HRP : J'espère que ça te va! J'ai totalement imaginé leur rencontre, donc si ça ne te plait pas, aucun souci, je changerai ce qu'il faut!
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyJeu 17 Juil - 11:40


Free at last

C’était une journée un peu folle qui commençait. A Londres, le soleil était déjà haut dans le ciel, et c’était même invraisemblable qu’il fasse aussi beau. Cette ville et ce pays m’étonneraient toujours, apparemment, et pourtant, ça faisait des années que je venais ici et que je travaillais parfois dans le coin, avant de m’intégrer pleinement à la population londonienne. Je connaissais bien tous les coins bons pour mon business et tous ceux qu’il me fallait éviter. Je savais reconnaître un flic en civil, et je savais reconnaître un dealer qui n’arrivait pas à vendre. J’étais au top de ma double entreprise et j’adorais ça, ce double jeu que je menais avec une main de fer. Je n’aurais pas pu mieux réussir et je bénissais mon père d’avoir créé cette entreprise parallèle à celle de mon aïeul.

Sauf que ce matin-là, je ne devais justement pas m’occuper de mon entreprise parallèle, mais la seule et unique aux yeux du peuple et du gouvernement : la distillerie et la vente légale de whisky. Non pas que faire cela m’ennuyait, au contraire : j’adorais pouvoir trouver de nouveaux clients et m’occuper de surveiller mes employés et commerciaux… mais ce n’était pas aussi exaltant que le reste. Néanmoins, il fallait bien y passer et je réservais beaucoup de mon temps libre pour cette couverture. Après tout, c’était l’entreprise originelle qui couvrait la deuxième et sans la première, jamais je ne pourrais garder l’autre. Si la première s’effondrait parce que je n’arrivais pas à la tenir, alors tout était fichu. Et il était hors de question que je laisse des années de travail acharné tomber par terre, comme un château de cartes. Il faudrait que je meure pour que ça arrive… et force était de constater que ma santé était parfaitement bonne et que, grâce à Aleera ou bien même mes autres espions et petits agents, je n’aurais aucun chasseur de primes à mes trousses pour les prochaines années.

Ce matin-là, ma secrétaire m’apporta mon agenda, ainsi que les dossiers dont j’avais besoin pour mes rendez-vous de la matinée. En prime, elle m’avait aussi fait un petit café, et pour ça, je ne pus que la remercier. Je ne savais pas pourquoi elle faisait ça exactement. Je ne lui demandais jamais rien, elle avait juste à faire son travail. D’ailleurs nous n’étions même pas très proches. Je discutais avec elle de temps en temps, en prenant des nouvelles de son entourage, mais tout restait très professionnel. Elle ne savait même pas qu’il existait une deuxième firme Jameson, plus secrète et moins légale. On m’avait souvent prévenu de me méfier de mes secrétaires, parce qu’elles voudraient une part du gâteau plus grosse… peut-être que c’était cela. Enfin, si elle faisait simplement du café pour me charmer, elle aurait bien du mal à y parvenir. Dans mon cœur, c’était simplement et uniquement Margaret. Et personne d’autre. Malgré son décès en mission.. je n’avais pas pu passer à autre chose. Aucune autre femme ne lui arrivait à la cheville de toutes façons ! En regardant la liste, je vis passer un nom bien étrange… Antonia Stark. Quelqu’un se fichait royalement de ma tête, et j’avais hâte de découvrir de qui il s’agissait, parce qu’il était tout bonnement impossible qu’une personne décente décide d’appeler son enfant Antonia, en ayant comme nom de famille Stark.

Durant toute la matinée jusqu’au dit-rendez-vous avec Antonia Stark, je fus dans la lune, en réfléchissant à toutes les personnes qui me connaissaient et qui auraient pu choisir ce pseudonyme pour venir me voir. Ma secrétaire ne devait pas connaître et du coup, n’avait pas tiqué, mais en grand enfant que j’étais, je dévorais les comics par centaine. Et personne ne pouvait me duper. Enfin, quand l’heure de ce satané rendez-vous arriva, je ne tenais plus sur ma chaise, et je fus presque assommé par la surprise quand je vis la jeune Ashley Wyatt arriver dans mon bureau.

« Hello Arthur… ça fait longtemps… »

Des flashs de nos rencontres me revinrent immédiatement, et c’est avec un grand sourire que je m’empressai de me lever pour lui serrer la main et lui intimer l’ordre de s’asseoir en face de moi. C’était tellement étrange de la revoir ici. Mais bien sûr ! Evidemment que ça ne pouvait être qu’elle qui avait utilisé un pseudo comme ça, nous avions dû en parler durant la nuit qu’elle avait passé pour sauver mon business de quelques pirates et elle s’en était souvenue. Avec un sourire, je demandai à ma secrétaire de nous apporter de nouveau du café et de nous laisser ensuite tranquille. On devait avoir des choses à se raconter, sinon elle ne serait pas là, n’est-ce pas ?

« Je suis ravi de te revoir Ashley. Quel bon vent t’amène ? »

J’espérais qu’il ne lui était rien arrivé de grave, mais je ne voyais pas pourquoi, si tel était le cas, elle viendrait me voir moi. C’était absurde, alors peut-être que sa venue avait quelque chose à voir avec les hacks qu’elle avait fait avec moi, ou bien un manque d’argent sur son salaire, qu’elle n’aurait vu que tardivement. J’avais pu oublier quelques trucs, c’était probable et l’eau avait coulé sous les ponts depuis…
© one more time.


HRP : J'espère que ça te plait :3 S'il y a quelque chose à changer, n'hésite pas à me le dire :D
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 19 Juil - 21:52


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Arthur & Ashley . ⊹ J’ai hésité un bout de temps avant de me decider à aller voir Arthur. Mais en même temps il était un des clients avec lesquels j’avais le plus apprécié travailler. Et ça me donnerait une bonne occasion de sortir un peu. Sortir, un exercice tout bête que je dois réapprendre à faire tous les jours. Un des trucs les plus simples, comme manger, boire ou respirer, dont j’ai été privée pendant quelques mois. Maintenant, petit à petit et grâce à Jarod, je peux de nouveau arpenter le monde, refaire ce que tout le monde fait. Comme retourner voir son ancien patron.
La firme Jameson… S’il savait que mon père est un producteur de whisky artisanal et qu’il n’a jamais toléré qu’une seule bouteille industrielle franchisse le pas de la maison… Il m’aurait déshéritée s’il avait appris que je travaillais pour l’ennemi, comme il disait. Enfin, je parcours les bureaux toujours impeccables et raffinés, mais une secrétaire différente de celle de la dernière fois m’emmène. Bizarrement, je suis un peu nerveuse. Après tout, il n’en a peut-être tout simplement plus rien à foutre de moi. Il m’a payée pour un boulot, le boulot a été fait, et point barre. Pourtant, dans mes souvenirs, on s’était bien entendus. Au pire, ça durera cinq minutes avant qu’il ne prétexte un coup de fil important, et s’excuser platement avant de me faire raccompagner. Arthur est un gentleman, et n’aurait jamais rien fait qui pourrait être malpoli, ou même désagréable. Un sourire timide s’affiche sur mes lèvres alors que je m’avance doucement sur le tapis moelleux. Comme la dernière fois, comme à chaque fois d’ailleurs, je suis un peu foudroyée par la beauté d’Arthur, et sa classe. Il est typiquement le genre de trentenaire élégant, et en même temps beau au naturel, sympa et prévenant. Dans un sens, je me sens encore un peu comme une collégienne qui bave sur son prof canon, alors que c’est sans espoir. Et puis, maintenant j’ai de la chance d’avoir un mec à moi, tout aussi beau, et qui m’aime comme un fou. Pourtant, même si sais qu’il ne se passera rien, une petite partie de moi a un peu chaud, surtout en voyant le sourire ravi qu’il m’accorde, après quelques secondes de surprise, et il s’approche de moi pour me serrer la main.

Je ris doucement alors que je m’assieds face à lui, dans un fauteuil qui doit valoir plus que l’ensemble des meubles de mon appart.

C’est gentil… Désolée… il faut croire que ma vanne n’a pas été assez efficace pour que tu saches que c’est moi… Pourtant, je ne sais pas si tu connais beaucoup de personnes capables de te faire cette vanne idiote…J’ai piraté l’ordinateur de ta secrétaire hier soir pour… m’arranger un rendez-vous avec le grand patron des industries Jameson. Petit challenge personnel on va dire !

Je sursaute en entendant la secrétaire tout près de moi, qui me tend une tasse de café avec un sourire gentil, avant de s’éclipser. Je ne l’avais même pas entendue approcher. J’en bois une gorgée. Divin… ça aide d’être le patron d’une multinationale… Je repose la tasse sur son bureau, et réponds à sa question avec un petit sourire gêné.

Je… on va dire qu’il m’est arrivé quelque chose de pas vraiment chouette et… j’ai dû rester cloîtrée chez moi pendant presque trois mois, sans pouvoir sortir. Maintenant que je le peux de nouveau, j’en profite pour voir d’anciens visages…

Ma gorge s’est un peu serrée en disant ça, alors j’inspire profondément, et je reprends mon sourire habituel.

Et de v…ton côté ? Aucun piratage digne de ce nom ? Plus de menace sur la grande firme Jameson ?


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 26 Juil - 11:16


Free at last

Malgré tout ce qu’elle pouvait me dire, je connaissais des tas de personnes idiotes, des tas de gens qui seraient capables de tout et de n’importe quoi pour m’atteindre ou atteindre quelqu’un d’autre. Et cette petite boutade était amusante, et pas du tout idiote. Au contraire, c’était peut-être moi qui avait un problème et qui n’était pas assez bon pour la reconnaître derrière ce pseudonyme. Peu importait, maintenant, puisqu’elle était face à moi et qu’elle avait pu entrer dans mon bureau. Son stratagème avait fonctionné, et vraiment bien même ! Elle était toujours aussi douée. Elle m’expliqua qu’elle avait infiltré l’ordinateur de ma secrétaire pour poser le rendez-vous et qu’elle considérait cela comme un petit challenge pour elle. La jeune Ashley parlait de cela comme si elle avait utilisé ce « challenge » pour se remettre en jambe, comme si elle n’avait pas eu l’occasion de le faire depuis un certain temps. Je me faisais sûrement des idées, mais elle me paraissait presque triste. Et sans le comprendre, je me sentis bouleversé.

« Je… on va dire qu’il m’est arrivé quelque chose de pas vraiment chouette et… j’ai dû rester cloîtrée chez moi pendant presque trois mois, sans pouvoir sortir. Maintenant que je le peux de nouveau, j’en profite pour voir d’anciens visages… »

Trois mois ? Bon sang… Elle qui auparavant était souriante, peut-être un peu sauvage certes, mais qui ne rechignait pas spécialement à sortir. Avec un sourire nostalgique, je repensai au temps où je lui avais demandé de l’aide, mais d’une toute autre nature cette fois-là. D’abord, elle avait réussi à résoudre le problème de hack au sein de mon entreprise… et ensuite, je l’avais fait passer pour ma petite amie. Elle n’avait pas été très facile à convaincre, ni à transformer, mais elle avait été parfaite… et maintenant ? Elle réapprenait à sortir de chez elle, difficilement. J’espérais que ce n’était pas de ma faute, si elle avait subi un traumatisme, ou quelque chose comme ça. Malgré mon statut « d’agent double » - si toutefois je pouvais me surnommer ainsi - au sein même de la plus haute société britannique, je n’étais pas un être dénué de compassion, et j’aimais prendre soin des gens qui me rendaient service. C’était le cas avec Aleera, que je considérais comme une grande amie, et c’était le cas avec Ashley. Et je m’en voudrais terriblement s’il lui était arrivé quelque chose de grave à cause de moi. Pourtant, je sentis que je ne devais rien lui demander. Pas tout de suite. Pas maintenant. Elle m’en parlerait d’elle-même si elle le souhaitait. Néanmoins, j’étais heureux de l’entendre clairement dire qu’elle avait pensé à moi pour les « anciens visages ». C’était gentil de sa part, et aussi une marque de confiance, non ? Malgré tout, elle ne semblait pas du tout encline à en parler davantage, je l’avais bien compris et je n’allais pas en rajouter une couche ; son sourire faux le faisait très bien à sa place.

« Et de v…ton côté ? Aucun piratage digne de ce nom ? Plus de menace sur la grande firme Jameson ? »

En riant, je secouai la tête de droite à gauche. Comment les « méchants » pourraient encore vouloir me hacker alors que j’avais de mon côté la meilleure des aides, la plus brillante des jeunes hackeuses qu’il m’ait été possible de rencontrer ? Plus personne n’osait s’attaquer à mon entreprise, elle était bien gardée. Ashley avait laissé tous les pare-feu la dernière fois, et mes informaticiens avaient été payés un peu plus cher pour bosser un peu plus ! Non vraiment, il n’y avait plus aucun souci. Jusqu’à ce que les adversaires développent un système plus ingénieux et que je doive faire appel à la jeune femme une fois de plus. Ce ne serait pas un problème, j’étais sûr et certain qu’elle m’aiderait sans rechigner.

« Eh bien, tu vois.. tu n’as pas entendu parler de moi durant tout ce temps, depuis la dernière fois, et tout va bien. La maison tient encore ! »

Il fallait dire que les ventes avaient augmentées ces derniers mois, autant légalement qu’illégalement, et de fait, j’avais pu placer de l’argent en bourse pour en récupérer encore plus, et générer des frais sur le système informatique un peu vieillot de la boîte. Je l’avais pour les deux côtés : le côté obscur comme le côté clair, comme j’aimais les appeler, un peu à la Star Wars. Si seulement je pouvais en parler à Ashley, de ce côté obscur. J’étais persuadé qu’elle trouverait ça hilarant ! Mais c’était contre mes principes, et je ne voulais pas l’entraîner là-dedans. Pour rien au monde ! Ça ne la regardait pas, et ça la mettrait bien plus en danger. Loin de moi la volonté de lui faire du mal.

Involontairement, mes pensées repartirent sur l’affaire de l’ambassade, un cas que nous avions traité ensemble, Ashley et moi. J’avais reçu, peu après nos premières entrevues, une invitation à une soirée officielle dans l’ambassade de Russie. Un rendez-vous diplomatique, qu’ils appelaient ça ! Pour moi, c’était juste une façon de me railler, parce qu’à l’époque, leurs chiffres étaient plus hauts que les miens. Mais qui voulait boire du whisky russe ? Avant cette invitation, je ne savais même pas que ça pouvait exister ! Je pensais qu’ils ne distillaient que de la vodka, dans leur pays congelé. Le whisky n’avait rien à faire chez eux, et c’était mon domaine de prédilection, celui de toute ma famille, depuis des générations ! Dans mon esprit avait donc germé une idée. Sur l’invitation était indiqué que je pouvais venir accompagné, et c’était exactement ce que j’allais faire. J’avais décidé qu’Ashley, innocente et très jolie créature, allait être ma compagne d’un soir.

Je l’avais donc faite passer pour ma petite-amie, et elle m’avait accompagné pour cette soirée. Mon plan était simple : elle était douée, infiniment douée, et tout ce qu’elle aurait à faire, c’était pirater la base de données de l’ambassade et tenter de récupérer des infos sur les moyens de distillation des russes. Il y avait forcément quelque chose qui allait foirer dans leur entreprise et je voulais les foutre à terre, et les piétiner. J’avais offert la couverture parfaite à Ashley, et avait trouvé la façon dont elle pouvait se faufiler dans un bureau. Tout avait été parfait ! En revenant quelques secondes dans le présent, j’eus un sourire amical et de nouveau nostalgique en regardant la jeune femme. Elle pouvait tellement être changée, quand elle portait une robe. Ce n’était plus la même…

« Tu te souviens de la soirée à l’ambassade ? »

Mon son sourire timide, je compris qu’en effet, elle se souvenait de tous les détails de cette soirée, et je la vis se plonger dans ses souvenirs, avec la même nostalgie que moi… Quelle aventure ça avait été !
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyLun 28 Juil - 10:26


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Arthur & Ashley . ⊹ J’étais arrivée à surprendre celui qui était jusqu’à Mycroft, mon plus gros contrat. Je ris doucement alors qu’il me dit que la maison va bien. Pas de nouvelles, bonne nouvelle. Je termine ma tasse de café et la repose sur son bureau épuré et impeccable, jetant un coup d’œil autour de moi. Quelques petites choses ont changé depuis la dernière fois que je suis venue, mais dans l’ensemble, la pièce est restée la même. C’est assez bizarre, l’impression d’être venue ici hier, et qu’en même temps ça faisait des siècles, presque dans une autre vie. La « moi » d’avant.  Enfin, il faut croire que j’ai fait du plutôt bon boulot, vu que son système a résisté à toutes les attaques depuis que je m’en suis occupé.

Je relève la tête quand je l’entends me parler, quittant mes pensées, et je lui souris. Une foule de souvenirs me revient en mémoire alors qu’il mentionne cette histoire d’ambassade. L’épisode de ma vie où je me suis crue dans Alias, ou le même genre de séries d’espionnage. Avec moi dans le rôle principal, et de vrais risques à la clef.

Oh oui je m’en souviens ! Sacrée soirée d’ailleurs !


Six mois plus tôt

Il s’était passé plusieurs semaines après mon premier job pour Arthur. Notre première collaboration avait été vraiment sympa. Enfin, autant que détourner une tentative d’OPA agressive, mais mon patron s’était avéré être vraiment gentil. Il est resté en personne avec moi toute la nuit pour m’épauler pendant que je bossais, dans son propre bureau, plutôt que de m’abandonner dans un placard au service informatique, avec un gobelet de mauvais café. Il m’avait même offert une bouteille de sa collection privée en plus de mon chèque une fois que mes efforts avaient payé et que sa boîte avait été sauvée.

Et c’est lui qui m’avait rappelée, plus tard, pour m’annoncer qu’il avait de nouveau besoin de mes services. Sauf que quand je lui avais demandé de m’expliquer ce qu’il attendait de moi, vu que pour des manipulations informatiques de base je pouvais le faire depuis chez moi, mais il m’a dit, avec un ton de conspirateur, qu’il voulait tout me dire en personne. J’avais raccroché, un peu perdue, et le lendemain, pendant un trou entre mes cours, j’avais sauté dans un bus et j’étais montée dans les plus hauts étages de la tour Jameson. Je pense que mes exploits avaient fait du bruit, parce que je voyais pas mal de regards posés sur moi alors que je traversais les couloirs, - à moins que ça ne soit mon tshirt Star Wars qui faisait tache dans l’endroit - et la secrétaire me traitait comme si j’étais une princesse danoise.

Arthur m’avait accueillie avec chaleur, m’avait demandé de m’asseoir, et c’est seulement une fois que la secrétaire avait déposé deux délicieux cafés devant nous avant de disparaître, que je me suis penchée vers lui.

Alors Arthur, tu veux m’expliquer pourquoi tout ce mystère ? On se croirait dans un mauvais film d’espionnage…


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 2 Aoû - 20:32


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Vu le sourire qu'Ashley me lança, je sus immédiatement qu'elle pensait à la même chose que moi, et que cette soirée n'était pas passée aux oubliettes, durant son enfermement chez elle. Elle se perdit dans ses pensées quelques instants, avant de finalement revenir parmi le monde des vivants, avec moi. Je ne cessais de la regarder en souriant, en revoyant moi aussi des flashs d'une soirée qui était restée dans les annales. Les russes aussi devaient s'en souvenir, même s'ils ne pouvaient pas m'accuser... ils savaient pertinemment que c'était de ma faute, que c'était moi qui avais provoqué tout le remue-méninges qui avait suivi à l'ambassade...


***

Il fallait absolument que je trouve quelqu'un pour m'accompagner à cette soirée. Déjà que ça m'embêtait fortement d'y aller, alors y aller seul... il en était hors de question ! Je mourrais d'ennui si je n'avais personne, et puis... entouré de russes, je serais un peu plus rassuré si j'avais un témoin de mon côté. Dans un sens, je n'en avais pas peur. J'avais fait mes armes, si je pouvais dire cela, avec un russe. Cet ami de mon père, qui m'avait tout appris, du côté de ma demi-mafia, de mon trafic. Je n'aurais jamais su comment tout faire sans lui, sans Dimitri. Mais les mentalités avaient évolué... et les Russes ne me faisaient plus confiance. Là, il s'agissait simplement d'un rendez-vous diplomatique, avec une conférence sur le whisky à la clé, et dégustation, même si j'allais recracher dans le premier pot de plante verte venu leur horreur russe. Je n'étais pas fou, quand même !

C'était ma secrétaire qui avait confirmé que mon idée pourrait être bonne : je prévoyais de demander à Ashley de m'accompagner. Si Betty ne m'avait pas dit que ça pouvait en effet être génial, je n'aurais pas osé lui demander. Elle était jeune, trop jeune pour un type comme moi et peut-être qu'elle n'aurait pas du tout envie d'y aller. Après tout, ce n'était pas vraiment le type de fille à aller dans des soirées mondaines, je l'avais bien compris. Mais néanmoins, c'était une mission, et je la rémunérerais très bien pour ça. Encore plus que la dernière fois ! Elle avait un travail parfait avec mes ordinateurs et mon réseau, et cette fois, elle ferait un peu la plante verte...

Quoique... Je pouvais lui trouver un job à sa hauteur. Elle était douée, plus que douée en fait, et j'avais très envie de tester ses capacités. J'avais donc élaboré tout un plan qui devrait calmer ces abrutis de buveurs de vodka. Ils n'y verraient que du feu... et comme c'était sensé être un rendez-vous diplomatique, ils ne pourraient rien faire. Absolument rien. Alors, ce serait dangereux pour Ashley comme pour moi, certes, mais si nous ne nous faisions pas prendre, tout irait bien. Et j'avais confiance en elle, ce serait forcément un succès.

De fait, je lui avais demandé de venir en rendez-vous au siège de l'entreprise, en espérant qu'elle soit disponible assez tôt pour que les préparatifs se déroulent bien. Elle ne manquerait pas la rencontre, je la savais très ponctuelle et l'intrigue que j'avais laissé planer au-dessus de tout cela allait lui donner envie de tout savoir. Et je trépignais d'envie, comme un gamin, en sachant qu'elle allait sûrement adorer ça. Quelle jeune femme ne rêverait pas d'une aventure pareille ? Elle allait porter une robe de princesse, être sous couverture et pirater le système de l'ambassade russe de Londres... C'était plutôt cool, et même si par la suite, elle ne pourrait pas s'en vanter, sous peine de se faire emprisonner, c'était quand même quelque chose à faire dans sa vie ! Et il n'y avait qu'avec moi qu'elle pourrait le faire !

Quand le jour du rendez-vous arriva, je fis en sorte que tous mes employés se comportent de façon exemplaire avec elle. C'était ma protégée de la journée, et elle allait le rester jusqu'à ce que je décide du contraire. Une fois dans mon bureau, et servie en café, Ashley ne tint pas plus de deux minutes. Avec un sourire mi-espiègle, mi-sérieux, elle se pencha au dessus du bureau, vers moi, et me demanda d'expliquer tout cela, en ajoutant alors qu'elle se croyait dans un mauvais film d'espionnage. Je ris doucement, en me disant qu'elle n'avait pas tout à fait tort. On était à mi-chemin entre James Bond et un film de ripoux, et je trouvais ça étrangement excitant.

D'un geste leste, j'ouvris le tiroir du haut de mon bureau, et sortis de son enveloppe l'invitation de l'ambassade de Russie, avant de la déposer devant elle pour qu'elle la lise. Quelques minutes plus tard, elle relevait les yeux vers moi, sans comprendre, et je ne me départis pas de mon sourire pour autant. Elle voulait comprendre, c'était clair... et j'allais lui faire ce plaisir, en lui expliquant rapidement ce qui allait se passer.

« Je refuse d'aller à cette soirée ennuyante seul. On m'a dit que je pouvais venir accompagné... et j'ai très envie de leur faire une petite blague. Bien sûr, tu comprendras que par blague, j'entends quelque chose qui va les mettre dans l'embarras. Et tu seras parfaite pour ça, Ashley ! »

Pareillement, elle ne sembla pas comprendre ce que j'attendais d'elle, mais je savais que les rouages de son cerveau s'étaient actionnés, et qu'elle allait commencer à mettre toutes les pièces du puzzle dans le bon sens.

« Je veux que tu m'accompagnes, et que tu te fasses passer pour ma petite-amie ! Ils n'y verront que du feu et ils seront tous jaloux que je puisse avoir une copine aussi belle... »

Me rendant compte de ce que je venais de dire, et que la véracité de mes propos ne convenait pas du tout avec ce que je pouvais dire habituellement, je rougis en même temps qu'Ashley, avant de me reprendre bien vite pour continuer et finir l'ébauche de mon plan. Je dus quand même détourner mon regard d'elle, en riant nerveusement.

« Une fois à l'intérieur, on trouvera une diversion, et tu t'introduiras dans leur système informatique pendant que je les occuperais ! Il ne s'agit pas de faire des dégâts majeurs. Néanmoins, je vais avoir besoin de certaines informations. Je veux leur chiffre d'affaires, et le nombre de clients qu'ils ont, qu'ils soient ponctuels ou de longue durée. Je vais leur piquer, et leur faire goûter le seul vrai whisky qui puisse exister. »

Ma mégalomanie n'avait pas de limites, certes, mais je refusais qu'on me pique mon boulot, qu'il soit légal ou illégal. Ma double entreprise devait perdurer et je devais agir sur tous les fronts. On disait souvent de moi que j'étais une machine, que je ne m'arrêtais jamais... c'était peut-être faux, mais en soit, il y avait une part de vérité, quand même. Je n'arrêterais pas tant que je n'aurais pas bien emmerdé mes adversaires de l'Est...

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMer 6 Aoû - 8:11


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Arthur & Ashley . ⊹ J’avoue que quand Arthur m’avait demandé de venir le retrouver à son bureau, je m’étais attendue à plein de trucs. Mais vraiment plein de trucs. Même des trucs illégaux, comme truander des chiffres de vente ou un bilan comptable, sauf que la réalité a dépassé la friction.

Déjà, mon arrivée à son bureau était suspecte. Tout le monde me traitait comme si j’étais l’impératrice Anastasia récemment retrouvée, ou la nouvelle femme du prince William. Bien au-dessus de ce que je méritais, et c’était vraiment louche. J’avançais à pas prudents, m’attendant à tout et à rien en particulier, vraiment mal à l’aise jusqu’au moment d’arriver dans son bureau. Comme toujours, en parfait gentleman, Arthur se lève pour m’accueillir. Il a ce don particulier, quand il n’est pas préoccupé par un truc, d’arriver à te faire sentir la personne la plus importante et la plus extraordinaire du monde. J’avais un peu chaud tout d’un coup. Si seulement je pouvais raconter ce que je fais à mes copines, j’en connais plus d’une qui baverait méchamment de jalousie en voyant comment un mec pareil me traite, moi, petite étudiante de dix-neuf ans.

Il préparait le terrain, me fit m’asseoir, me fit servir un café avant même que j’ouvre la bouche, et en plus, exactement le café que je lui avais demandé la dernière fois, pendant ma nuit ici. Ok, là je sentais que quelque chose de louche se tramait. Et comme j’étais pas du genre patiente, je lui demandai franchement  ce qui se tramait. Sans dire un mot, il me tendit une enveloppe. Je levai les yeux vers lui sans comprendre. S’il voulait m’envoyer une lettre, ben il aurait pu la poster ! D’un geste du menton, il m’encouragea à l’ouvrir. Je parcourus rapidement le papier. Une invitation. Une invitation à l’ambassade russe.

Je…hein ? Je veux dire que…comment ?

Je devais être la figure même de l’incompréhension. Il me dit d’abord qu’il ne veut pas aller seul à cette soirée, et qu’il veut leur faire une blague. J’étais totalement larguée.

Comment ça « les mettre dans l’embarras » et « je serai parfaite pour ça ». Tu… C’est moi la blague ? Je vais être tellement ridicule là-bas que ça va en être drôle ? Je… écoute j’apprécie pas des masses.

J’étais déçue et blessée. Jamais je m’étais attendue à ça de lui. Au fait qu’il m’utilise pour foutre la honte aux gens qui l’ont invité. Ma gorge s’était nouée, et je commençais à me relever et ramasser mon sac pour partir quand il m’arrêta dans mon élan. Il m’expliqua son plan plus en détail, et là mon cœur fit un bond dans ma poitrine en entendant son compliment. Enfin, j’essayais de pas trop m’emballer. Après tout, un mec comme lui pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait, alors pourquoi moi ? N’importe quelle nana se jetterait sous un bus si ça lui permettait de se montrer au bras d’Arthur. Je m’arrêtai, et reposai mes fesses sur ma chaise.

Ok Arthur… t’es sérieux là ? Je veux dire… pourquoi moi ? Y’a des centaines de filles qui joueraient ce rôle mieux que moi. Je suis minuscule et on me donne même pas dix-sept ans. Et puis j’ai pas l’habitude de ce genre de dîner en plus ! Je…

Il se mit à rire et se tourna un peu, avant de continuer son exposé. Et là, j’ai commencé à sourire. C’était complètement et totalement dingue. Mais en même temps ça représentait un sacré challenge, et si j’y arrivais, je rajoutais quelques lignes à ma légende. Je hochai doucement la tête, commençant déjà à rêver au pourquoi du comment.

Arthur, t’es un grand malade tu sais ? C’est pas simplement un concurrent, c’est une ambassade ! Une ambassade ! Ca veut dire que si on nous chope, on est bons pour le goulag ! Mais en même temps… Je pense que je pourrais le faire. Il faut que jme prépare, que je bricole quelques programmes mais jpense que ça pourrait marcher. Enfin… Putain c’est totalement dingue ! Mais genre vraiment dingue ! Et puis j’ai même pas de robe du soir !


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyDim 10 Aoû - 16:16


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Evidemment, Ashley, durant tout le long de mes explications, ne put s’empêcher de faire des remarques, de me couper, et de me dire qu’elle ne comprenait pas. Si seulement elle me laissait parler, elle pourrait mieux comprendre mes intentions. Quand enfin son cerveau se décida à tout remettre dans le bon ordre après que j’aie fini de lui exposer mon plan, je vis sa bouche se former en un « o » et elle resta alors étrangement silencieuse… pour quelques secondes seulement. Et alors, je compris très vite qu’elle allait accepter, qu’elle allait me dire oui. Après tout, elle aimait le challenge, non ? Elle adorait ça même, sinon pourquoi serait-elle venue ? Elle devait bien se douter que j’allais lui demander un truc. Certes, elle ne pouvait pas savoir de quoi il s’agissait exactement, mais elle devait bien se dire que j’allais lui demander ses services, encore une fois ! Si ça n’avait été que trainer une pimbêche dans une soirée mondaine, j’aurais choisi n’importe qui d’autre, peut-être même ma secrétaire. Mais là, il s’agissait d’une mission de la plus haute importance, la blague la plus dangereuse que je ne pourrais jamais faire. Et j’avais besoin d’Ashley pour ça, parce qu’elle était la meilleure !

« Arthur, t’es un grand malade tu sais ? C’est pas simplement un concurrent, c’est une ambassade ! Une ambassade ! Ca veut dire que si on nous chope, on est bons pour le goulag ! Mais en même temps… Je pense que je pourrais le faire. Il faut que jme prépare, que je bricole quelques programmes mais jpense que ça pourrait marcher. Enfin… Putain c’est totalement dingue ! Mais genre vraiment dingue ! Et puis j’ai même pas de robe du soir ! »

Hilare et ne pouvant pas me retenir plus longtemps, je ris à gorge déployée, trop content de mon petit effet pour le garder pour moi. Elle se posait mille et une questions et c’était bien normal. Mais elle avait encore un peu de temps pour se préparer psychologiquement… et physiquement ! Elle ne devait surtout pas se préoccuper de tout ce qu’elle aurait à porter ou faire pour venir. On s’occuperait de tout et je prendrai à mes frais ses bijoux et sa robe, sans problèmes, même. Quant à notre attaque… eh bien, oui, il s’agissait d’une ambassade, mais j’aimais les attaques pompeuses et pleines d’ambition. Ce n’était pas grand-chose, pour autant, juste récupérer des données et leur laisser un petit message pour leur indiquer qu’en Angleterre, c’était chasse gardée au niveau du whisky. Et puis, si Ashley savait tout ce que je faisais pour mon autre entreprise, elle pourrait carrément comprendre que ce n’était pas grand-chose, ce que je prévoyais pour ces Russes !

« Je tiens à t’accompagner pour que tu choisisses ta robe. C’est moi qui paierai, bien sûr ! Je ne vais pas te laisser débourser un centime pour moi, au contraire ! »

Son sourire me fit chaud au cœur, malgré le fait que je sentis qu’elle voulait protester. Je l’en empêchai d’un geste, lui faisant nettement comprendre que ce n’était pas la peine d’essayer. J’allais lui offrir, et elle pourrait même la garder en souvenir. Tout ce qu’elle aurait à faire, ce serait de venir un peu plus tôt que la soirée ce jour-là et se laisser faire par les assistantes que j’allais lui attribuer, pour passer la robe, se faire maquiller et coiffer. D’ailleurs… j’allais arriver sur un point qui n’allait certainement pas lui plaire, à moins qu’elle n’eut des rêves de princesse cachés.

« Je tiens aussi à ce que tu aies des sortes de cours pour bien te tenir en soirée mondaine. Corrige-moi si je me trompe, mais tu n’es pas du genre à sortir dans des ambassades tous les jours. Or, c’est précisément là où on va. Je ne te laisse pas le choix, Ashley, désolé pour ça. »

Cette fois, elle ne se priva pas de me faire une remarque, et je ne l’écoutai même pas, convaincu qu’elle finirait par accepter de bonne grâce, juste pour lui et pour cette occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Elle serait connue sur le monde d’internet pour avoir hacké l’ambassade de Russie quand même… évidemment qu’elle me dirait oui, au final !

« Mais tu sais, il ne s’agit pas non plus de cours très longs. C’est l’histoire d’une ou deux heures, ce sera bien suffisant ! Alors ? »

Comme un enfant à qui on aurait promis une surprise, j’attendais son verdict, sa réponse, avec une impatience non dissimulée. Je voulais absolument que l’on fasse ce coup ensemble, ça me paraissait être l’occasion rêvée, et ça lui ferait une histoire à raconter à ses petits-enfants, quand elle en aurait… ce qui n’arriverait pas avant longtemps cependant, mais peu importait ! C’était quelque chose dont elle serait forcément fière par la suite !

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMer 13 Aoû - 9:45


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Arthur & Ashley . ⊹ Je me rendis compte qu’en fait, Arthur était un grand gosse. Qui adorait s’amuser, au final. Et là, alors que j’étais complètement, mais alors complètement paumée après le projet de dingue qu’il venait de me soumettre, il a commencé à se marrer. Mais il se marrait vraiment. C’était juste… on se croirait dans un film. Typiquement le genre de scène d’infiltration de dingue, le truc sous couverture et tout. Pourtant, même si la chose lui apparaissait totalement comme un délire, il avait l’air sérieux et déterminé. Je haussai un sourcil quand il m’annonça qu’il viendrait lui-même choisir ma robe avec moi. Et que, en plus de m’aider à la choisir, c’est lui qui allait me l’offrir.

T’es… t’es sérieux ? Ca veut dire que je vais vraiment la garder après, une fois que ça sera fini ?

Une petite voix aigüe piailla dans ma tête un « Si ça se finit », et je la chassai rapidement. Mine de rien je souris. C’était un truc de malade mental. Mon esprit de midinette papillonnait et je m’imaginais dans Pretty Woman. Sauf que j’étais pas une pute et qu’Arthur m’avait pas louée pour la semaine. Mais il allait sponsoriser ma robe, il était le patron d'une très très grosse boite, et moi une petite hackeuse. Enfin, j'étais reconnue à l'échelle mondiale mais quand même. Rien qu’à l’idée de rejouer une scène d’un film que j’aimais beaucoup, je couinais intérieurement, alors que je tentais de rester sobre et professionnelle extérieurement. C’est dur.
Je sortis de mes pensées quand il reprit la parole, et mon sourire s’agrandit quand il en rajouta encore une couche dans le registre Pretty Woman. Me briefer pour savoir me tenir dans ce genre de soirées.

T’en fais pas. Si tu me l’avais pas dit, c’est moi qui l’aurait proposé. Je suis vraiment pas du genre à traîner dans les endroits classes, et où il y a plus d’une fourchette et d’un couteau… Donc je le prends pas mal, au contraire. Sans ça, je me ferais repérer au bout de dix minutes…

Bon, on était d’accord sur certains détails, mais il fallait quand même que je sache ce qu’il attendait de moi en tant que hackeuse. Alors je chassai à regrets les comédies romantiques et je passai plus du côté d’Antitrust et Die Hard 4.

Juste pour info : tu veux que je m’introduise dans leur base de données. Mais comment je pourrais savoir que les PC de l’ambassade ont les infos que tu veux sur le whisky russe ? C’est un whisky produit par le gouvernement ou alors c’est une boite privée ?

Il répondit encore à quelques-unes de mes questions avant que sa secrétaire le prévienne qu’il était attendu pour une réunion. Rendez-vous était pris pour le lendemain, début d’après-midi, pour la session de shopping.

Le lendemain.

Je regardai autour de moi, pas vraiment à l’aise. On était dans Knightsbridge, un des quartiers les plus chic de Londres, et rien que le fait de regarder les vitrines devait couter du blé. C’était tellement pas mon univers… Des princesses saoudiennes ou de vieilles dames en tailleur Chanel passaient autour de moi, tout comme des voitures de sport hors de prix. Je me sentais vraiment pas à l’aise. Heureusement, au bout de quelques minutes, je vis une Rolls flambant neuve s’arrêter devant la boutique. Le chauffeur sortit de la voiture pour ouvrir la porte à Arthur, dont le sourire s’agrandit en me voyant. Il s’approcha de moi, me salue, congédia son chauffeur avant de me précéder dans la boutique. Je le suivis docilement, et j’en menais franchement pas large…

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 16 Aoû - 15:07


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Bien entendu, je m’attendais évidemment à ce qu’Ashley saute au plafond. Quelle personne sensée pourrait refuser une offre pareille ? Enfin non, j’avais tort sur ce coup là. Une personne sensée refuserait de se diriger de son plein gré vers les ennuis. Une personne sensée trouverait un moyen de se défiler, de dire non, de prétexter une excuse toute faite et bidon. Mais pas Ashley. Oh, je ne disais pas qu’elle n’était pas sensée, bien au contraire. Je disais plutôt qu’elle était douée, qu’elle avait du talent, qu’elle me faisait confiance, et qu’elle allait s’amuser comme une petite folle, tout comme moi. J’en tremblais d’avance, en réalité. Cette soirée serait mon meilleur coup. Ils ne pourraient rien me faire, ils n’attraperaient jamais Ashley, parce que je ne laisserais personne la toucher et ils seraient tout bonnement dégoûtés. Ils apprendraient qui était le patron du whisky. Et je leur laisserais même une bouteille en lot de consolation.

« T’es… t’es sérieux ? Ca veut dire que je vais vraiment la garder après, une fois que ça sera fini ? »

Son air émerveillé me rassura et je sus alors qu’elle n’allait pas dire non, qu’elle n’allait pas reculer. Quelle joie ! Nous allions passer une fabuleuse soirée, tous les deux, et on en reparlerait encore dans dix ans, c’était clair et net. Evidemment qu’elle pourrait garder sa robe par la suite, je n’allais pas la récupérer pour la revendre et je n’allais pas la garder non plus. Il n’y avait qu’elle qui pouvait avoir l’envie et l’utilité de s’en servir. En tout cas, je la regardais s’exciter sur son siège, et ça me faisait presque rire de la voir si contente. Elle ne devait vraiment pas s’attendre à une demande pareille en venant ici. Je l’avais surprise, et c’était parfait ! Lorsque je lui évoquais les sortes de cours qu’il faudrait qu’elle prenne pour savoir comment se comporter dans ce genre de réceptions, elle ne sembla pas s’en étonner, ni même s’en énerver. Comme si elle savait déjà ce qui l’attendait.

« T’en fais pas. Si tu me l’avais pas dit, c’est moi qui l’aurait proposé. Je suis vraiment pas du genre à traîner dans les endroits classes, et où il y a plus d’une fourchette et d’un couteau… Donc je le prends pas mal, au contraire. Sans ça, je me ferais repérer au bout de dix minutes… »

Parfait alors ! Nous pouvions mener notre plan à exécution, elle n’allait pas faire la fine bouche sur ces cours et c’était excellent. Je voulais qu’elle soit parfaite pour cette soirée, et la connaissant, elle ferait de véritables efforts, et j’apprécierais ça. Beaucoup. Par la suite, Ashley me demanda quelques petites informations supplémentaires, d’ordre technique, et je pris le temps de la rassurer là-dessus. A sa question sur le fait que ce soit une ambassade, et que le gouvernement n’aurait peut-être pas d’infos sur le whisky russe, je lui répondis que c’était un monopole d’état, comme souvent chez nos amis les Russes, et qu’ils auraient tout ce qu’il faudrait sur une clé usb relié au système intranet de l’ambassade, si ce n’était pas sur le système directement. Rien de plus simple pour elle, même si elle y trouverait des pare feux, même si elle y trouverait des mots de passe à craquer. De plus, elle aurait une chance infinie, parce que les claviers ne seraient pas en russe, mais bel et bien en alphabet latin. Nous discutions encore lorsque ma secrétaire m’empêcha de continuer, en me rappelant que je devais accueillir un grand investisseur français dans le quart d’heure qui suivait. Je dus prendre congé d’Ashley, tout en lui donnant rendez-vous pour le lendemain matin, afin d’acheter sa robe…


***

Le Harrods. Autrement dit, l’endroit probablement le plus chic de Londres, dans le quartier de Knightsbridge. Et pas spécialement le quartier où je me sentais le mieux. Certes, j’avais de l’argent et j’en avais toujours eu, et certes, j’étais un habitué des lieux depuis de nombreuses années. Mais ce n’était pas pour autant qu’il fallait croire que j’appréciais les mondanités, le luxe à foison et toutes ces conneries. Je les tolérais dans mon quotidien, parce que malgré moi, j’avais une image à donner,  fournir à mon entreprise. Mais si je pouvais m’en passer, je le faisais bien volontiers. Néanmoins… il était clair que j’étais bien plus à l’aise qu’Ashley ici. En voyant la jeune fille qui attendait sur le trottoir, je compris rapidement que ça n’allait pas être une partie de plaisir de lui trouver une robe… ou bien à l’inverse, ce serait très rapide. Ce n’était pas un problème de toutes façons, j’avais toute la matinée de libre pour elle. Dès que la voiture fut à l’arrêt, garée en double file, je me précipitai à l’extérieur pour rejoindre Ashley qui m’accueillit avec un sourire nerveux. Poliment, je fis signe à mon chauffeur de déguerpir, et je me concentrai sur ma hackeuse préférée.

« Tu es prête à te jeter dans la première fosse aux lions ? Ne te préoccupe pas des vieilles que tu vas croiser et qui vont te regarder d’un air bizarre, là-dedans, ok ? »

Je savais d’avance que les regards se porteraient sur elle. Evidemment. Elle n’avait rien sur elle qui coûtait plus cher que cent livres, au niveau de ses vêtements. Pourquoi en aurait-elle besoin d’ailleurs ? Un t-shirt était un t-shirt, peu importait qu’il coûte vingt livres ou trois cent cinquante. Je la rejoignais sur ce point de vue, en silence, bien sûr, et lui pris le bras pour l’entraîner avec moi à l’intérieur. Plus vite ce serait fini et mieux ce serait. Dès que l’on entra dans le centre, je me dirigeai vers le premier magasin qui me vint à l’esprit où il pourrait y avoir des robes de soirée tout à fait mignonnes et qui rendraient vraiment bien sur elle.

« Tu aurais une idée de ce que tu voudrais, éventuellement ? C’est quoi ta couleur préférée ? Et tu as le droit de prendre celle que tu veux, d’accord ? »

Le sourire qu’elle me renvoya m’enchanta, parce que je savais que j’avais touché un point sensible et que ça lui faisait plaisir que je lui annonce quelque chose de tel. Dès que nous fûmes dans le magasin, je la laissai errer dans les allées, regarder des bouts de tissus étoffés ou non, colorés ou unis, certains plus habillés que d’autres, et pour l’instant, je ne donnais pas vraiment mon avis. Ce n’était que lorsqu’elle aurait fait ses choix que je m’imposerais, éventuellement.  

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyLun 18 Aoû - 21:11


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Arthur & Ashley . ⊹ Harrods. Le truc tellement classe que j’avais l’impression qu’on devait même payer l’oxygène qu’on respirait, et le droit de marcher sur ses précieuses moquettes. C’est devant Harrod’s qu’Arthur m’avait fixé rendez-vous, et j’avoue que j’étais à la fois impressionnée, et flattée, à le voir, beau PDG descendre de sa limousine, pour venir à ma rencontre à moi. En plein dans Pretty Woman. Il me salua, sauf que je fus tout sauf rassurée par ses premiers mots. En gros, j’allais en baver, on allait me jauger de la tête aux pieds, au point d’en parler comme d’une « fosse aux lions ».

Tu sais que ce que tu dis me fait encore plus flipper ? Juste pour info hein…

Il glissa ensuite son bras sous le mien, et m’entraîna dans le temple du shopping londonien. Du clinquant, du chic et des dorures partout où je posais les yeux. Sur le coup, j’étais un peu mal à l’aise, et je sentais mes pommettes s’enflammer, mais dans un sens, il était temps que je m’y fasse, parce que dans quelques jours, il me donnerait son bras, me prendrait la main, et me roulerait peut-être même une galoche ou deux pour paraître crédible. Alors il fallait voir ça comme une première étape au rôle de « petite amie modèle ».

Je le laissais me guider, lui évoluant là-dedans comme un poisson dans l’eau. Parfaitement à sa place, au milieu des gens ayant le PIB d’un pays d’Afrique sur le dos. On slaloma entre les comptoirs d’articles de luxe, et on arriva enfin au rayon des femmes. Ensuite, à celui des robes du soir. Une fois sur place, il commença à me poser des questions qui me larguèrent totalement.

Je…euh…une robe. Une robe du soir. Le truc qui va faire que je vais pas débarquer à poil à l’ambassade russe, si tu vois le genre…

Feu vert. J’avais le feu vert pour prendre celle que je voulais. Mais moi et les robes du soir. J’en avais jamais mis donc… c’était un peu la découverte. Je le vis qui s’installe face aux cabines d’essayage, tranquillement assis dans un des fauteuils, et attrapant un magazine pendant que je musardais dans les rayons. J’en attrapais plusieurs que je glissai sur mon bras, observant d’un œil sceptique les imprimés bizarres ou les débauches de strass, de paillettes ou de perles sur d’autres. Comme quoi, on pouvait avoir du fric, ça voulait pas dire qu’on avait du goût. Au bout d’une dizaine de minutes de promenade, je rentrai dans la cabine. Suspendis toutes ces fringues au portique. La vache, je devais avoir un an de salaire moyen dans les bras à ce moment… la vache. J’ôtai mon jean, mon tshirt, et restai en boxer Batman et en soutien-gorge avec des cerises. J’avoue que point de vue lingerie, c’était vraiment pas ça, mais après tout, j’étais célibataire. Premier essai : une robe longue, avec un bustier. Je me sentais pas vraiment à l’aise, le bustier retombait, et je me prenais à moitié les pieds dedans. Je sortis timidement et guettais la réaction d’Arthur.

Alors ?



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HRP : J'espère que ça te va! ;-)
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyVen 22 Aoû - 17:22


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Personnellement, je pouvais naviguer et errer dans les rayons de ce genre de magasins sans m’y perdre, j’en avais l’habitude. Ashley, quant à elle, semblait découvrir tout cet environnement où elle n’avait probablement jamais mis les pieds. Je la regardai du coin de l’œil s’extasier sur tout et n’importe quoi et grimacer dès qu’elle découvrait quelque chose de hideux, qui ne mériterait même pas d’exister. Je découvris alors que je partageais souvent son opinion par rapport aux vêtements féminins qui pouvaient exister et que personne n’oserait porter. Certains motifs étaient dégoûtants et une personne saine d’esprit ne pourrait jamais acheter ça. Même si certains faisaient exprès d’acheter des vêtements de luxe pour montrer à tout le monde qu’ils avaient de l’argent… ce serait une grave faute de goût. Et j’avais beau ne rien y connaître, à ce domaine, je n’en étais pas moins idiot en voyant ce genre d’horreurs. Que dire de ceux qui appelaient ça de l’art ?

Pendant qu’elle déambulait dans les rayons, malmenant doucement les cintres et regardant avec attention la moindre parcelle de tissu qui pouvait traîner proprement dans les rangées, je partis vers les cabines d’essayages, où elle me retrouverait le plus facilement. Je n’allais pas me mêler de cette recherche, qui ne la concernait qu’elle. De plus, Ashley n’avait certainement pas envie de m’avoir sur son dos durant tout ce temps. De fait, je m’assis sur l’un des fauteuils, refusai poliment l’aide d’une des vendeuses et attrapai un magazine pour passer le temps. J’avais dit qu’on avait la matinée pour elle, et du coup, elle avait bien tout le temps qu’elle voulait, pour choisir, pour essayer, pour me dire d’acheter. Quant à moi… on me prendrait pour un pervers en me voyant avec une femme aussi jeune qu’elle, mais tant pis. Elle était majeure et vaccinée. Et puis… elle n’allait sortir avec moi qu’une soirée, ça ne comptait pas !

Elle ne fut pas si longue que cela à choisir des robes pour les essayages, et je vis Ashley revenir vers moi rapidement, pour finir s’isoler dans une cabine d’essayage. J’avais vu plusieurs robes dans ses bras et je me demandais si elle allait choisir toute seule, ou bien si elle allait me consulter. Elle pouvait bien faire soit l’un, soit l’autre, ça ne me dérangeait pas le moins du monde. J’aimais donner mon avis quand il s’agissait de mes affaires… mais là, elle était assez grande pour savoir si une robe lui allait ou non. J’eus rapidement ma réponse, lorsqu’elle sortit de la cabine entourée d’une robe plutôt longue, qui cachait ses jambes et qui semblait plus l’embêter qu’autre chose. Or, elle aurait peut-être de quelque chose de plus agréable et de plus pratique à utiliser. Elle pouvait montrer ses jambes, les russes allaient adorer ça. Ils allaient encore plus adorer le fait qu’elle soit à mon bras. Ça les rendrait fous, et ils seraient encore plus dégoûtés par leur soirée. J’hésitai à me relever pour l’examiner sous toutes les coutures, mais conscient que ça la gênerait plus qu’autre chose, je restais enfoncé dans mon fauteuil, avec un sourire.

« Tu es très jolie Ashley … mais tu vas avoir un souci de poitrine si tu gardes cette robe-là, tu ne penses pas ? »

En me retenant de rire de façon gênée devant le rouge qui empourpra rapidement ses joues, je m’excusai brièvement. Evidemment que la première chose que j’avais vu en la regardant un peu mieux et plus en détail, c’était le bustier qui tombait. Elle n’avait peut-être pas assez de poitrine pour porter une robe pareille. Mieux valait qu’elle en trouve une avec des bretelles, quand bien même cette robe était magnifique. Et je ne voulais pas qu’elle croit que je regardais ses seins, mais elle avait dû le remarquer par elle-même qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec la forme que tout cela prenait. Elle avait d’autres robes à essayer de toutes façons, et j’étais persuadé qu’elle trouverait son bonheur.

« Dans toutes celles que tu as choisi, tu n’as pas une robe avec au moins une bretelle, qui serait plus courte que ça pour ne pas que tu te prennes les pieds dedans, et dont la couleur t’irait à merveille ? »

J’étais persuadé que c’était le cas. Elle avait forcément une sorte d’instinct pour ça, pouvoir trouver directement quelle robe pourrait lui aller à la perfection ! Je n’étais pas du tout un spécialiste, mais elle était brune avec la peau claire… du noir ou du rouge pourrait rendre quelque chose de magique sur elle. Ensuite pour le reste… tout dépendait des modèles !

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMar 26 Aoû - 20:20


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Arthur & Ashley . ⊹ Je sentais les vendeuses qui me regardaient bizarrement, et qui faisaient des commentaires en chuchotant sur mon passage. Et je savais bien de quoi elles pouvaient bien parler. Une petite gamine qui ressemblait à rien, avec un tshirt de geek et un jean avec des docs, et qui se pointait au bras d’Arthur Jameson, un des célibataires en vue à Londres. Pendant une seconde, j’ai eu peur que l’une d’entre elles ne prenne une photo, ou envoie le ragot à un site de potins, alors je me dépêchai pour piocher mes robes et m’éloigner d’elles. Je naviguai entre les trucs qui étaient bons pour une cérémonie des Oscars, et ceux à peine mieux que pour faire le trottoir, et je revins près d’Arthur. Près de lui, je savais qu’il veillerait au grain. Maintenant et pour la suite.

Je m’engouffrai dans la cabine d’essayage, et luttai pour enfiler ces trucs qui étaient tellement différents de tout ce que je mettais d’habitude ! Des fermetures, des attaches, des coupes… ma parole, c’était plus compliqué que de cracker un pc du MI6 ! Le premier essai ne fut pas concluant. A peine le rideau ouvert, je sentais que c’était pas glorieux. Je m’approchai timidement d’Arthur, qui leva les yeux vers moi. Il m’inspecta, avec un regard de professionnel, mais plein de tact, avant de me sourire. Il commença par un compliment, avant d’émettre des doutes sur la tenue. Un vrai gentleman. Rien de négatif, rien de blessant. Tout en douceur et en délicatesse.

Il me fit ensuite halluciner en me donnant des conseils de mode. Et encore une fois avec son ton de gentleman qui ne voulait pas paraître pédant. Je souris, rougissant comme une pivoine, avant de retourner me terrer derrière le rideau. Je soupirai un peu avant d’attaquer la nouvelle robe qui attendait sur son cintre. J’en essayai donc quatre à la suite. Arthur me laissait faire sans rien dire, hochant simplement la tête à chaque fois que je sortais de la cabine, que je faisais un pas vers lui et que je tournais sur moi-même, pour qu’il voie ma tenue, puisse remarquer comment elle bougeait.
Au bout des quatre essais, portant encore la dernière, je me plantai face à lui, me mordillant la lèvre, et lui demandai.

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Alors… Verdict ?


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMer 27 Aoû - 20:42


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Comme si j’avais absolument raison et que je portais la vérité générale dans ma parole, Ashley hocha la tête et retourna immédiatement dans la cabine d’essayage pour tenter le coup avec les autres robes. Et mon attente recommença, alors que je voyais du coin de l’œil les vendeuses se rapprocher de moi de temps à autres pour tenter de savoir ce que je faisais là. Si elles pensaient que j’allais leur accorder, ne serait-ce qu’un regard, elles se trompaient. Et bien. Je n’avais aucune envie de répondre à des questions, et encore moins à des filles qui possédaient un cerveau aussi peu développé que le leur…  De plus, le jeu de rôle commençait dès maintenant. Si jamais on nous voyait ensemble Ashley et moi, ça pourrait être bénéfique pour notre image, et pour la soirée à l’ambassade. Evidemment, je ne souhaitais pas qu’elle ait de soucis avec la presse à scandales, parce qu’elle était quand même très jeune pour moi… mais ça ne pouvait qu’amplifier notre mensonge… et notre farce ! Et j’adorais ça.

Le temps passa rapidement pendant qu’elle essayait inlassablement toutes les robes qu’elle avait sélectionnées. A chaque fois, elle sortait de la cabine pour me présenter les robes et je devais bien avouer que certaines lui allaient bien mieux que la première. Elle était tout simplement sublime, et j’aurais vraiment aimé qu’elle soit plus vieille… histoire de. Une fille comme elle pourrait remplacer Margaret. Et pourtant… M’éloignant rapidement de ces pensées légèrement dérangeantes, je me concentrai sur le défilé des robes, et hochai la tête ou bien levai le pouce quand Ashley s’apprêtait à rentrer de nouveau dans la cabine. Je ne savais pas laquelle elle choisirait, mais personnellement, j’avais déjà ma petite préférence. J’allais porter un costume sombre, ce soir-là, avec une chemise écru. La petite robe blanche qu’elle m’avait présentée était parfaite, et en totale concordance avec ma tenue. Et si elle ne la voulait pas, ce n’était pas un problème, elle pourrait prendre celle qu’elle voudrait. Or, si elle me demandait mon avis, je n’allais pas hésiter une seule seconde.

Quand enfin elle eut terminé, elle ressortit de la cabine encore habillée de la dernière robe – noire – qu’elle avait essayé, et me demanda tout simplement et de façon innocente ce que je pensais de tout cela. Donc, elle avait choisi de me demander mon avis. Fort bien. Je n’allais pas me défiler. En me relevant de mon fauteuil, je m’approchai d’elle et l’observai une dernière fois dans cette magnifique robe noire. Elles étaient toutes superbes, en réalité, mais il fallait qu’elle ait la plus parfaite des robes. Et il n’y avait que la blanche qui pouvait jouer ce rôle. De fait, j’entrai dans la cabine et récupérai le cintre avec habileté.

« Celle-ci, sans aucun doute. Elle te va super bien, et en plus, elle est simple… ce qui fait que tu peux rajouter plein de choses : une ceinture de couleur, un petit gilet, ou des trucs comme ça. »

Je ris en voyant le regard perplexe d’Ashley. Evidemment, elle ne devait pas s’attendre à ce que je parle mode avec elle. Mais en réalité, je n’étais pas si bon que ça. J’avais juste été fou amoureux d’une femme, et à force de passer mon peu de temps avec elle, j’avais gardé quelques réflexes. Et puis ce n’était quand même pas si compliqué de comprendre tout cela. Mais pour Ashley, il était vrai que ce n’était pas trop son truc, à la base. Elle, c’était les ordinateurs, pas la mode. Je la comprenais tout à fait, et je ne savais même pas que je pouvais être de si bon conseil, pour ma part.

« Choisis celle que tu veux, mais la blanche est vraiment jolie. »

Le pire, c’était que nous n’en avions pas terminé. Il faudrait lui trouver des chaussures, après ça. Et là, j’avais presque peur d’y aller. Trouver des chaussures… rien qu’à cette pensée, Ashley allait grogner… A moins qu’elle adorait ça, les chaussures. C’était possible. Elle devait bien avoir une part de féminité pure en elle, non ?

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyDim 31 Aoû - 12:12


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Arthur & Ashley . ⊹ Je mettais parfois des robes, mais c’est vrai que c’était pas la tenue dans laquelle je me sentais le plus à l’aise. J’avais le sentiment d’être plus vulnérable, même si je mettais mes Docs avec. Mais là, perdue dans ses trucs en dentelle, avec des perles ou des strass rebrodés, ces trucs magnifiques et précieux, je me sentais vraiment, mais alors vraiment pas à l’aise, et vraiment pas dans mon élément. Et puis j’avais peur de passer pour un abat-jour ou un sapin de Noël. Dans ce sens, j’étais contente qu’Arthur m’ait accompagnée, parce que sans lui, j’aurais été totalement paumée. Et puis, après tout, c’est lui qui voulait que je sois à ses côtés. Il saurait clairement mieux que moi quelle robe collerait à ce type de soirée. Lui c’était un habitué des dîners mondains. Moi c’était plutôt pizza/film/jeux vidéos avec mes potes.

Après avoir lutté avec toutes ces tenues compliquées, je sortis de la cabine, et je laissai Arthur seul juge. Je me sentais bien dans aucune d’entre elles, ou magnifique dans aucune, alors autant que ce soit lui qui tranche, les choses iraient plus vite. Au fur et à mesure que je les lui montrais, il observait en amateur éclairé, hochant la tête ou faisant un petit signe du pouce. Pendant un instant, je m’étais demandée si j’allais être jetée aux lions si le pouce avait été vers le bas, comme chez les Romains. Bref. Je le vis se relever et s’approcher de moi, tournant lentement pour m’observer sous toutes mes coutures. Qu’est-ce qu’il pouvait bien penser de moi à ce moment ? A chacune des robes, je m’imaginais que j’étais encore plus ridicule là-dedans que dans celle que je venais d’enlever, et je m’attendais à chaque fois à ce qu’il me balance que ça le ferait pas, que j’arriverais pas à faire une prétendante à un bon parti potable. Mais non. Il passa derrière moi et prit la robe blanche aux épaules en dentelle, qu’il emmène avec lui.

Je le regardai ensuite, totalement hallucinée, quand il me tint un discours de styliste pro, parlant d’accessoires, de choix de couleurs et autres. Il rit, et moi aussi. C’était tellement…inattendu. A la rigueur parler d’assortiment de couleurs, de ma tenue avec la sienne, ça avait du sens, mais là… J’ai commencé à me marrer aussi, avant de retourner dans la cabine pour me changer. Ca faisait du bien de retrouver un bon jean !

C’est toi qui est le plus calé en matière de soirées chic. Si tu dis que la blanche est la mieux, j’te fais confiance !

La chasse au reste des accessoires fut clairement plus rapide que pour les robes. Rien qu’à l’étage du dessous, on trouva une paire d’escarpins blancs tout simples, avec une semelle qui était rouge (bizarre), dont le prix était à peu près équivalent à un mois de salaire du londonien moyen, et j’imaginais même pas le prix de la robe. Enfin, il me mit mon sac entre les mains, du papier de soie froufroutant dedans qui recouvrait mes merveilles. A ce moment-là, ce que j’avais dans mon sac dépassait le prix de tout ce qui devait se trouver dans mon appart.

Arthur… T’es sûr que… Tu t’es pas ruiné en m’achetant tout ça ? C’est juste… hors de prix ! Si tu veux on pourra rendre les trucs le lendemain de la soirée, avec le ticket de caisse, comme ça on pourra te rembourser.

J’avoue que de toute ma vie j’avais jamais conçu qu’on puisse dépenser autant pour du tissu et un peu de cuir, et surtout pour un seul bout de tissu et une paire de bouts de cuir, alors j’étais vraiment déboussolée.

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyLun 1 Sep - 18:44


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Il fallait bien l’avouer, c’était ridicule. J’étais PDG d’une chaîne d’alcool. Pas styliste. Et pourtant, je m’en sortais plutôt bien, en faisant comprendre à Ashley ce qu’il faudrait qu’elle se trouve et que je lui achète. Elle allait être magnifique. Je la voulais magnifique, parce que je voulais absolument que tout soit parfait, et que les Russes s’en mordent les doigts. Elle était déjà jolie, en soi. Elle serait encore plus belle avec cette robe, un maquillage décent et tout le reste. Je savais que ma secrétaire se ferait une joie de téléphoner à des copines esthéticiennes pour s’occuper de ma petite protégée du moment. Le maquillage, c’était au-dessus de mes compétences, et je ne savais pas différencier un fond de teint d’un blush. D’ailleurs, ça la faisait beaucoup rire, ma secrétaire, quand nous nous permettions des petites pauses café tous les deux, pour discuter. Une chose qui n’arrivait peut-être pas souvent, mais que j’appréciais beaucoup. En participant à cela, j’en apprenais bien plus sur mes propres employés que si je leur demandais directement. Elle savait tout ce qu’il se passait dans cet endroit et si elle me dévoilait tout, je pouvais savoir qui m’était fidèle ou non. Une technique que je faisais également dans ma seconde entreprise et qui, cette fois, était bien plus importante pour moi.

« C’est toi qui est le plus calé en matière de soirées chic. Si tu dis que la blanche est la mieux, j’te fais confiance ! »

Mince, j’en avais presque oublié ce que je faisais dans ce grand magasin londonien, parti dans mes pensées. En reprenant conscience du présent autour de moi, je baissai les yeux vers Ashley avec un petit sourire en coin. La blanche était parfaite, elle irait très bien avec sa peau laiteuse. Non, décidément, il fallait que j’arrête de penser des choses comme ça. Je commençais à me faire peur. Et ce n’était pas le fait que je mate une fille qui pouvait être ma petite sœur qui me faisait peur, c’était le fait que je commençais à m’y connaître en mode. Il faudrait éventuellement que je change de secrétaire, dans ce cas-là. Mais elle m’était trop précieuse pour que je la vire sans raison. Quant au fait que j’étais habitué aux soirées chic… c’était vrai dans une certaine mesure. En fonction de mes envies, j’adorais me montrer dans des soirées mondaines, entouré de gens que je ne connaissais pas et qui me regardaient avec intérêt ou dégoût. Cette fois-ci, ce serait pareil… et j’allais encore plus le savourer avec Ashley à mon bras.

« Allez viens, on prend celle-là. Laisse les autres aux gentilles dames qui t’observent depuis tout à l’heure, elles sont payées une fortune pour les ranger et en prendre soin. On va te chercher des chaussures ! »

A la mention de chaussures, Ashley releva la tête vers moi, et je vis un éclat d’inquiétude passer dans son regard. Quoi encore ? J’avais dit que je lui payais tout et qu’elle pourrait tout garder. Ce n’était pas grand-chose, et très franchement, ça ne valait pas beaucoup par rapport à ce qu’elle allait m’aider à faire. Elle ne devait pas s’en rendre compte, mais elle serait comme une princesse pour cette soirée. Quitte à la faire devenir une princesse, autant y aller à fond, non ? En suivant les panneaux indicateurs, nous arrivâmes rapidement dans le coin des chaussures, et je me dirigeai vers la seule véritable marque que je connaissais bien et qui me paraissait parfaite pour elle : les Louboutin, bien sûr. Et encore une fois, j’allais lui dire de choisir celles qu’elle voulait, en accord avec la robe, sans regarder le prix. C’était moi qui m’occupais de cela, à la fin. Elle s’empara d’une paire escarpins aussi blancs que sa nouvelle robe, et je lançai un regard entendu à la vendeuse qui s’approchait de nous. Ce n’était pas la peine d’embarrasser Ashley alors qu’elle était rapide et qu’elle semblait aimer ces chaussures. De toutes façons, nous ressortirions de cette boutique en achetant une paire, alors il ne fallait pas qu’elle s’inquiète, cette fille !

Rapidement, elle décida de prendre cette paire là, sans oser en essayer une autre. J’acceptai de bon cœur, en commençant à en avoir marre aussi de cette galerie. Il était temps que l’on retrouve une atmosphère plus chaleureuse et moins basée sur l’argent. De fait, je nous dirigeai, en prenant encore le bras d’Ashley, vers les caisses et m’occupai de payer pendant qu’elle m’attendait un peu plus loin. Le tout précieusement rangé dans un énorme sac, je rejoignis la jeune femme et lui tendis son sac qu’elle prit avec plaisir, tout de même, alors que je rangeais mon portefeuille dans ma poche intérieure de veste. Je n’avais pas payé autant que je le pensais… et de fait, je sus directement que j’allais rajouter quelque chose de plus, qu’elle ne garderait peut-être pas après cette soirée, mais qui me coûterait aussi cher que tout cela. Pas forcément physiquement. Plutôt psychologiquement. Enfin… nous n’y étions pas encore !

« Arthur… T’es sûr que… Tu t’es pas ruiné en m’achetant tout ça ? C’est juste… hors de prix ! Si tu veux on pourra rendre les trucs le lendemain de la soirée, avec le ticket de caisse, comme ça on pourra te rembourser. »

En m’arrêtant sur le trottoir pour récupérer ma voiture et la ramener chez elle, je la regardai avec surprise. Je lui avais dit que j’achetais tout cela, de bon cœur, que je le faisais pour elle, et qu’en plus, elle garderait le tout. Elle pourrait en faire ce qu’elle voudrait par la suite, les garder ou les vendre, mais je n’allais pas les rapporter. D’ailleurs, ça serait mal vu de ma part de les ramener au magasin. Ashley allait les garder, et n’allait pas faire d’histoires ; ou bien je ne la lâcherais pas avant qu’elle n’ait accepté !

« Ils sont à toi, Ashley ! Qui sait ? Tu auras peut-être d’autres soirées mondaines, et du coup, d’autres occasions de porter tout ça ! »

Un sourire, accompagné d’un clin d’œil, et je fis en sorte qu’elle ne se pose pas plus de question. Ce n’était pas la peine. Elle devait rester concentrée sur la mission, pas sur les fringues qu’elle portait, même si ça la mettrait forcément mal à l’aise. C’était risqué, tout de même, et de fait, j’espérais également qu’elle soit bonne actrice, pour ne pas montrer sa détresse à tous les Russes présents dans cette foutue ambassade. Puis j’ajoutai, en riant doucement :

« Le prix n’a aucune importance, Ashley ! Je suis millionnaire, rappelle-toi. »

***

Les jours avaient passé depuis cette première sortie de « couple » pour acheter sa robe et ses chaussures. Mais ce soir, c’était le grand-soir, et elle n’avait pas intérêt à me décevoir. D’ailleurs, ça marchait aussi pour moi : je ne devais pas la décevoir, et ainsi désappointer tout le monde. Il y aurait des photos de faites, et nous devrions être les deux plus belles personnes de tout ce beau monde. Ce fut avec soin que je me préparais, pendant que les filles s’occupaient d’Ashley, dans une pièce pas très loin de mon bureau. J’avais insisté pour que l’on se rejoigne ici, et qu’on ne parte pas de chez moi. Ce n’était pas spécialement contre Ashley, mais je ne voulais pas qu’elle sache où j’habitais, pour ne pas avoir d’ennuis. Moins elle en savait sur moi, et mieux c’était. Peu importait, j’avais hâte de la voir toute habillée et maquillée. Elle serait parfaite et nous pourrions ensuite partir…

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMar 2 Sep - 12:40


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Arthur & Ashley . ⊹ Enfin la torture touchait à sa fin, quand Arthur, toujours gentleman, me complimentait en me disant que la blanche était parfaite. Et qu’elle m’allait bien. Bon, ben déjà, il l’avait pas choisie par défaut, parce que c’était « la moins pire » de toutes celles que j’avais essayées. J’étais déjà un chouïa rassurée. Je vis Arthur prendre la robe blanche d’un air décidé, en me disant sur le  ton de la plaisanterie que pour une fois, je pouvais jouer à la princesse, et laisser les harpies ranger les robes que je n’allais pas garder. Je levai les yeux vers lui.

- Ah… tu crois ?

Et il donna le programme pour la suite des événements, à savoir trouver des chaussures qui iraient avec la robe. J’avoue que j’en avais déjà marre de me retrouver ici, dans cet univers qui était franchement pas le mien, et que j’avais juste envie de sortir de là. Enfin, quand il millionnaire beau à tomber proposait de t’offrir une paire de chaussures, peu importe le prix, c’était pas le genre de trucs qu’on pouvait refuser. Heureusement on a expédié les choses en deux temps trois mouvements : on montra la robe a une vendeuse, très sympa pour une fois, qui nous conseilla une paire d’escarpins pas trop hauts, et très simples. Parfaits. Je me voyais pas examiner l’énorme stock de chaussures qui se trouvait dans ce rayon. Une fois les chaussures choisies, il me prit le bras et m’emmena aux caisses pour payer ses folies. Nan mais quand je parle de folies, c’était vraiment une somme de dingue. Il sortit sa carte de crédit, le genre de carte que le commun des mortels ne connaît même pas, et régla sa note sans sourciller. Puis me tendit le sac « Harrod’s » contenant les chaussures et la robe.

Une fois dehors, j’arrivais toujours pas à me faire à l’idée qu’il ait dépensé une somme si dingue, et je lui en touchai quelques mots. Sauf qu’il me répondit avec un éclat de rire, en précisant qu’il était millionnaire.

- Désolée, je côtoie pas des millionnaires tous les jours tu sais.

N’empêche, ça devait être vraiment chouette de vivre dans son monde, quand l’argent ne comptait plus, et qu’il y en avait assez pour se payer ce qu’on voulait, quand on voulait. Loin du monde d’où je venais. Le chauffeur s’arrêta devant nous, nous ouvrit, et Arthur  m’annonça qu’il allait me ramener chez moi. Wow… Si seulement je pouvais raconter à mes copines, ou mieux, si mes copines pouvaient seulement voir la scène : moi, me faire ramener en limousine, par un type comme lui, après avoir fait du shopping à Harrod’s. Tous frais payés. Pretty Woman, vraiment. Sauf que c’était pour un autre genre de services qu’il avait besoin de moi.

***

Le jour J, j’étais arrivée quelques heures avant le début du dîner à l’ambassade. Dans ma pochette, quelques petits bricolages de mon invention qui allaient me permettre d’accéder aux infos confidentielles des russes. Et dans mon sac, toute la tenue pour la fameuse soirée. Une fois dans son bureau, il m’annonça qu’il avait mandaté des gens qui allaient s’occuper de moi et me préparer comme il fallait. Il avait même loué les services d’une maquilleuse et d’une esthéticienne. Sans déconner. Alors pendant un long bout de temps j’acceptai de me faire tripatouiller, épiler, brosser, coiffer, maquiller, et autres. Le genre de soin complet auquel j’étais franchement pas habituée, mon maquillage se limitant souvent au minimum : eye liner et mascara, rien d’autre. Elles m’aidèrent à enfiler la robe, qui m’allait encore (j’avais exprès réduit la portion de chips et de cookies pour éviter tout risque), et je glissai mes pieds dans les escarpins. Pour des chaussures à talons, elles étaient franchement confortables, et j’avais passé plusieurs jours à la maison, en pyjama mais avec mes escarpins aux pieds, pour m’habituer à les porter et pas avoir l’air d’une grue, ou d’une dinde, le soir venu. Enfin, le moment de vérité. Les deux filles étaient adorables et elles me disent que je suis très jolie comme ça. Mouais. J’inspirai un grand coup et je toquai au bureau d’Arthur. Et j’ouvris la porte une fois qu’il me dit d’entrer. J’étais franchement mal à l’aise, persuadée d’être ridicule, alors j’avançai timidement de quelques pas.

- Alors ? T’en dis quoi ?

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HRP : Désolée, j'ai pas pu résister ^^
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMar 2 Sep - 16:04


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Il fallait bien que je l’avoue un peu : j’avais hâte de découvrir à quoi ressemblerait Ashley en sortant du salon d’esthéticienne et de coiffure que nous avions improvisé avec ma secrétaire. Ca faisait déjà un bout de temps que j’étais prêt, et je buvais un verre pour passer le temps. Et il me faudrait au moins ça pour me rendre dans une ambassade russe. La moitié des leurs serait déjà pompette, alors autant faire la même chose.  Pas d’alcool pour Ashley cependant, ou une flûte de champagne, pour l’image. Elle devait garder la tête et les pensées claires pour faire sa mission, pendant que je surveillerais les alentours pour elle. Tout était bien prévu, tout irait à merveille et nous n’aurions pas de problèmes. Et pour parfaire le tout, elle n’aurait qu’à faire semblant d’être une cruche. Ils n’y verraient que du feu et ne pourraient jamais imaginer que c’était elle qui était à l’origine du hack sur leur réseau.

Au bout d’un moment qui me parut interminable, j’entendis que l’on frappait à la porte de mon bureau, et je m’empressai d’autoriser la personne qui me demandait à entrer. C’était Ashley bien sûr, je m’en étais douté, mais je n’eus pas de pensée réellement cohérente en la voyant. La transformation était incroyable, et elle était vraiment… jolie ! Non pas qu’elle n’était pas jolie sans cette robe, sans ces chaussures et sans tout ce maquillage… mais ça la changeait réellement, et j’avais presque honte d’être si âgé par rapport à elle. Ils voudraient tous me la piquer, ce soir… mieux vaudrait que je la garde avec moi le plus possible ! Elle avança un peu vers moi, l’air faisant flotter sa robe et ses escarpins résonnant sur le parquet de mon bureau. Il n’y avait pas à dire, elle allait faire un effet bœuf, à cette soirée. Je réalisai brusquement que j’avais la bouche grande ouverte en l’observant et je me dépêchai de la refermer et de m’avancer vers elle, en reposant mon verre vide sur mon bureau. D’une voix toute timide, elle me demanda ce que je pensais de son allure… et ma réponse n’allait pas beaucoup différer de ce que je pensais !

« Tu es magnifique ! »

Alors que je vis ses joues rosir sous le fond de teint, j’esquissai un sourire timide. Moi, un sourire timide ! C’était ridicule. Je n’étais pas un adolescent, et je n’emmenais pas Ashley au bal de fin d’année ! Il fallait que je me reprenne un peu, là ! Si je faisais tout foirer ce soir, ça ne m’enchanterait pas, nous aurions des problèmes et Ashley ne méritait pas d’en avoir, même si je les réglerais pour elle, bien entendu, si jamais c’était le cas. En secouant un peu la tête, je souris un peu plus franchement et vins juste à côté d’elle pour m’emparer de son bras.

« J’ai quelque chose à te montrer, avant qu’on y aille. Quelque chose que j’aimerais que tu portes aussi. »

J’y avais réfléchi longuement durant ces trois jours, et je n’avais pas pu résister à cette envie. Elle allait refuser, bien sûr, mais je n’allais pas lui laisser le choix. Sauf qu’elle n’aurait pas à le garder. Et si jamais elle me perdait ce collier, j’allais probablement la tuer. C’était un collier serti de diamants, brillant de mille feux. Il appartenait à ma mère et j’en prenais soin. Sauf que comme je n’avais pas de véritable petite-amie, et pas de fille à qui l’offrir en souvenir de ma mère, il prenait la poussière… et je trouvais que c’était une idée de le faire voir un peu le jour. Je l’avais donc sorti de son écrin, nettoyé et préparé pour Ashley. J’étais sûr qu’elle en prendrait soin !

« Ferme les yeux ! »

Elle me fit un sourire, mais je vis dans ses yeux qu’elle se demandait ce que j’étais en train de faire. Elle ne s’en doutait pas du tout ? Mince alors ! En tout cas, elle joua le jeu, et ferma les yeux, ce qui me permit de récupérer l’écrin et de passer le bijou autour de son cou, en attachant délicatement les deux parties du fermoir. Puis, je la retournai vers moi en lui demandant de rouvrir les yeux. Je ne m’étais pas trompé, les diamants lui allaient à ravir. Je la fis tourner vers le miroir le plus proche et je sus immédiatement qu’elle allait me dire de l’enlever et de le garder, qu’elle ne pouvait pas porter ça … et pourtant, c’était hors de question qu’elle sorte sans, ce soir !

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyJeu 4 Sep - 11:05


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Arthur & Ashley . ⊹ J’étais vraiment flippée à l’idée d’apparaître devant Arthur. Vraiment. Lui, vu son physique, et sa fortune, devait être habitué à des nanas tellement magnifiques, du genre de celles qu’on voit dans les magazines, les fashionistas qui savent exactement quoi mettre en quelle circonstance, à l’aise dans des talons hauts comme le Shard, et avec des corps de rêve. Et puis y’avait moi à côté. La geek qui mettait des t-shirts Star Wars ou Loki, et des docs rouges. Je m’avançai vers lui, sans oser croiser son regard. J’avais peur qu’il m’envoie bouler, qu’il me dise que ça pourrait jamais coller et que j’étais ridicule. Mais pour l’instant, il ne disait rien. Et c’était pire que tout. Pendant des secondes qui avaient l’impression d’être des siècles, un silence de mort règnait dans le bureau, jusqu’au moment où il parla enfin.

Je soupirai de soulagement, levant enfin les yeux vers lui avec un sourire ravi. J’avais passé le baptême du feu. Il s’approcha ensuite de moi, me prenant par le bras et m’entraînant près de son bureau. Je le suivis docilement, sans trop savoir ce qu’il me préparait. Quelque chose qu’il voulait que je porte… Tout ce que je pouvais porter, à savoir une robe et des chaussures, étaient déjà sur moi, alors… de quoi est-ce qu’il pouvait bien parler ?

J’obéis quand il me dit de fermer les yeux, mon cœur battant à la vitesse de Flash Gordon. Mais qu’est-ce qu’il va faire ? J’en avais strictement aucune idée. Mais vraiment aucune. Je frémit quand je le sentis passer derrière moi, et sursautai quand il toucha mon cou. Ses mains étaient douces, et qu’est-ce qu’il sentait bon ! Bientôt, un truc de lourd, et froid se posa sur ma peau. Un collier. Il le ferma et se recula, avant de poser sa main sur ma hanche pour me faire me tourner vers lui. Il me regarda pendant une seconde, l’air ravi, pendant que j’effleurai le collier du bout des doigts. Des pierres serties. Mais…

Sans trop comprendre, il m’entraîna devant un miroir. Et là je vis ce qu’il m’avait mis. Un collier. Mais genre…un collier magnifique. Qui allait super bien avec ma tenue.

- Wow Arthur, c’est super beau ! Je sais pas où tu l’as trouvé mais j’ai vraiment l’air d’une princesse ! Pour du strass il en jette !

J’étais rassurée. Contente, tout simplement. Comme si d’un coup j’étais dans une série télé, où je me faisais transformer en princesse pour le bal de fin d’année, genre Cendrillon des temps modernes. J’oubliais que j’étais là pour un boulot, que je devrais infiltrer les systèmes de sécurité d’une putain d’ambassade, russe par-dessus le marché, en me faisant passer pour la petite amie d’Arthur Jameson. Là j’étais juste entrée à pieds joints dans un délire d’ado attardée. Sans vraiment réfléchir, je m’étais tournée pour faire face à Arthur, et j’avais passé mon bras autour de son cou, déposant un baiser sur sa joue impeccablement rasée et qui sentait bon.

- Merci, pour tout ça !


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyJeu 4 Sep - 21:23


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Le regard d’Ashley changea quand elle vit son allure dans le miroir, avec le collier et elle sembla surprise que je décide de lui faire porter des bijoux. Surtout, elle semblait émerveillée, et moi, de mon côté, je me disais que j’avais bien fait de lui prêter ce collier qui était si précieux à mes yeux. Elle allait en prendre soin, et de fait, je n’aurais pas peur de croire qu’elle allait le perdre. Si elle le perdait dans l’ambassade, je ne le reverrais jamais… en réalité, peu importait où elle le perdait, je ne pourrais jamais le revoir ! Il valait très cher – trop cher ? – et quiconque le trouvait voudrait le garder pour soi, ou le revendre pour se faire des milliers.

« Wow Arthur, c’est super beau ! Je sais pas où tu l’as trouvé mais j’ai vraiment l’air d’une princesse ! Pour du strass il en jette ! »

Quoi ? Du strass ?? Mais elle était tombée sur la tête ?! Elle ne pensait tout de même pas qu’après lui avoir payé une robe hors de prix, de même pour la paire de chaussures, je me permettrais de lui prêter quelque chose qui n’avait aucune valeur ?! J’étais un professionnel, j’étais riche, et je ne pouvais pas simplement lui offrir un vieux collier de rien du tout, alors que nous allions en soirée mondaine dans une ambassade. Les Russes auraient tôt fait de remarquer qu’il s’agissait d’un faux collier, et nous serions la risée de toute la soirée et de tout l’endroit. La honte. Non, non, non, jamais je n’utiliserais un faux collier, avec des fausses pierres ou des… strass. Il s’agissait de diamants, mais Ashley n’en avait probablement jamais vu d’aussi près, et en aussi grande quantité. Il était vrai que dans cette tenue, j’avais tendance à oublier qu’elle n’était qu’une gamine de dix-neuf ans, brillante certes, mais qui faisait partie d’un commun des mortels pas très drôle, à la base.

Néanmoins, je n’eus pas le temps de lui répliquer en lui disant qu’elle se trompait et qu’il s’agissait de diamants. Peu importait, je lui dirais dans la voiture. Pour le moment, elle m’avait enlacé d’un bras, le passant autour de mon cou, et elle m’avait embrassé sur la joue, ce qui, dans un premier temps m’amusa, et dans un second temps me gêna. Puis, je me rappelai qu’il faudrait que l’on fasse pire par la suite. Oh mon dieu, il faudrait que j’embrasse cette fille qui avait quinze ans de moins que moi. Je n’y avais pas encore pensé, et je devais dire que d’un coup, ça m’angoissait énormément. Toutefois, je savais qu’elle collerait aussi bien à son rôle que je le ferais, et qu’elle ne prendrait pas cela pour la réalité. Nous n’étions pas ensemble, elle était bien trop jeune pour moi et puis même…  elle travaillait pour moi ! Alors qu’elle me remerciait, je passai ma main dans son dos en lui caressant doucement la taille et lorsqu’elle se détacha finalement de moi, je lui fis un sourire charmeur, déjà dans mon rôle. Décidément… on s’entendait bien, elle et moi, et c’était un bon point pour cette affaire.

« Tu es prête ? On va être en retard si on ne part pas dans cinq minutes ! »

Après un hochement de tête de sa part, je la pris par le bras et nous sortîmes du bureau, alors que je remettais brièvement ma cravate en place, sous ma veste. Nous fûmes accueillis par ma secrétaire et ses amies, qui nous regardèrent avec envie et amusement aussi. Apparemment, nous allions bien ensemble pour cette soirée. J’avais bien fait de lui dire de choisir la robe blanche, elle allait bien avec mon costume. Quand les regards des femmes présentes se posèrent sur le collier d’Ashley, elles ouvrirent toutes la bouche de surprise et de jalousie. Eh oui. Tout le monde voudrait d’un aussi beau collier, et Ashley ne se rendait même pas compte que le collier était plus cher que tout ce qu’elle portait et tout ce que je portais réunis. Bien évidemment, Ashley ne comprit pas pourquoi tout le monde la regardait avec autant d’envie dans le regard, et je sentis son questionnement arriver.

« Attends qu’on soit dans la voiture… »

Elle obtempéra et referma la bouche, alors que je saluais mes employés discrètement, leur demandant de bien tenir la boutique sans moi, et nous nous engouffrâmes dans la voiture juste en arrivant en bas de l’immeuble. Une fois installés, je sentis le regard interrogateur d’Ashley sur moi, et je sus que je devais lui expliquer ce qu’il s’était passé. Elle n’allait pas en revenir, mais bon… il fallait bien que je le fasse !

« Ce collier, que tu portes. Il était à ma mère. Il est entièrement en diamants, et il coûte plus de dix mille livres… »

Elle resta bouche bée quelques secondes avant de baisser la tête vers le collier et je pris ses mains en anticipation, pour ne pas qu’elle l’enlève. S’il fallait que je le perde ou qu’il soit volé, ou bien qu’il soit cassé, alors soit. Il le serait. Mais je voulais qu’elle le porte, parce qu’il était parfait sur elle, et qu’elle le méritait pour ce soir-là !

« Garde le pour ce soir. Par contre, il s’appelle revient, hein ? Il a une valeur sentimentale, donc c’est la seule chose que tu ne vas pas garder pour toujours ! »

Un nouveau clin d’œil, et je tournai la tête pour regarder les rues londoniennes défiler sous mes yeux, à travers la fenêtre. Ashley se tortillait à côté de moi pour regarder elle aussi, mais elle ne semblait pas du tout à l’aise avec tout cela. J’espérais simplement qu’elle n’attire pas trop l’attention sur elle, et qu’elle puisse jouer son rôle comme une véritable professionnelle. Pour ce qui était du hack, je ne doutais pas une seule seconde de ses capacités. Elle serait excellente. Mais pour l’heure elle devait se détendre. En posant une main sur son bras pour la calmer, je lui proposai quelque chose que je ne pensais pas faire :

« Tu veux boire un verre pour te détendre ? »

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyDim 7 Sep - 15:10


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Arthur & Ashley . ⊹ Autant je flippais juste avant de sortir de la pièce où on m’avait préparée, autant à ce moment-là, une fois que j’avais vu Arthur satisfait, voire admiratif, toutes mes angoisses par rapport à la tenue et autres s’étaient envolées. Si lui était emballé par mon allure ce soir-là, lui qui était de cet univers tellement différent du mien, alors les autres croiraient à notre histoire. Et pour rendre ma couverture encore plus parfaite, il avait sorti un collier de diamants, mais en vrai diamants, qu’il avait glissé autour de mon cou. Au début, je m’étais pas douée une seconde du prix du collier. Pour moi, c’était un super beau truc en toc, qu’il avait pris pour rajouter une couche au côté princesse. Une fois qu’il l’avait attaché, il m’avait emmenée devant un miroir, pour que je me regarde, avant de déposer un baiser sur sa joue. Je le sentis glisser un bras autour de ma taille pour la caresser gentiment, avant de se reculer pour m’accorder un sourire à faire fondre un iceberg. La vache… Il était riche, intelligent, charmant, bien élevé, et… riche. Je me demandai sincèrement ce qui pouvait déconner dans cet ensemble tellement parfait.

Je hochai la tête quand il me dit qu’il était l’heure qu’on parte et retournai prendre la pochette blanche qui me servirait de cache pour mes gadgets de hack, et la grande étole blanche qu’une copine m’avait prêtée, et que je glissai sur mes épaules. Il me présenta son bras et m’entraîna vers l’ascenseur. En chemin, on vit toutes les filles de son équipe qui nous regardaient, l’air émues. Punaise, on aurait dit une assemblée de mères et de tantes qui regardaient partir leurs enfants pour leur premier bal de promo. Nan mais vraiment. Mais leur mine changea quand elles virent le collier autour de mon cou. Pourquoi ? J’en savais rien. Elles avaient l’air surprises, certaines jalouses. Alors ouais Arthur me traitait comme une princesse, mais je savais bien que c’était pour une mission. Jamais il ne s’intéresserait à une fille comme moi. Au moment où je tournai la tête vers lui, pour lui demander des explications, il me dit qu’il m’expliquerait plus tard. Soit. Je hochai la tête, et fis signe à l’équipe avant de m’engouffrer avec lui dans l’ascenseur. La descente se fit en silence, et Arthur me parla enfin quand on s’installa dans son énorme Rolls Royce. Rien que l’intérieur de la voiture était plus grand que ma cuisine ! C’était un vrai salon roulant.

Une fois la porte fermée, quand le chauffeur alluma le moteur, Arthur me regarda et me sourit, avant de me dire enfin pourquoi ses employées avaient réagi comme ça. Mes yeux s’agrandirent de surprise quand il m’avoua que le collier que j’avais autour du cou était une vraie rivière de diamants. Mais… mais il était complètement dingue !! Et si… ? Sans même réfléchir je portai les mains à mon cou mais il les attrapa, m’immobilisant pendant une seconde.

- Nan mais… Arthur, si je le perds ? S’il arrive quoi que ce soit ? Je… il a une grande valeur pour toi, sentimentale en plus ! Je… je veux pas prendre le risque de pas rentrer avec. On sait pas ce qui peut se passer !

Autant j’étais sûre de moi pour ma part du boulot, à savoir craquer leurs systèmes de sécurité, autant je pouvais absolument pas garantir que je rentrerai avec ce machin hors de prix autour du cou. Pourtant Arthur insista, en disant que ça ferait plus crédible si la fiancée d’Arthur Jameson se pointait avec une blinde sur elle. Je déglutis, et donnai une condition.

- Alors… si je dois le garder, tu vérifies qu’il est bien fixé. Au pire tu colles un cadenas de vélo dessus s’il le faut !

J’essayai de rire mais c’était juste mission impossible. Le collier hors de prix me foutait une pression supplémentaire, que j’avais vraiment pas demandée. Enfin, j’avais pas le choix. Fallait que j’assure, et que je colle avec mon rôle. Et dire que j’avais les quelques jours à regarder des émissions débiles de télé réalité, histoire d’avoir des trucs bien idiots à dire, pour passer pour la belle potiche de service, juste au cas où. D’ailleurs, on avait pas discuté de ça avec Arthur. Je sursautai quand il posa sa main sur mon bras, en me proposant un truc à boire .

- Non merci… Il faut que je garde l’esprit clair si je veux pas me planter. Mais Arthur…pour mon… rôle… tu préfères que je joue l’écervelée, ou je peux essayer d’être normale, zappant seulement le fait que je suis une hackeuse de classe internationale ?

Je jouai nerveusement avec les franges de l’étole pendant le reste du trajet, avant d’avoir une illumination. Je farfouillai dans ma pochette et glissai une pastille de menthe entre mes lèvres. Si déjà il allait devoir m’embrasser, autant que ce soit agréable non ? La voiture s’arrêta enfin. Un mec en costume vint nous ouvrir la portière. Arthur sortit le premier, puis me tendit la main pour que je le rejoigne. J’inspirai profondément, et, comme on me l’avait appris, je m’assis d’abord sur le rebord de la banquette, avant de poser mes deux pieds sur le trottoir, et de me relever doucement. La vache, ils avaient même mis un tapis rouge. De chaque côté de l’entrée menant à l’ambassade, des photographes mitraillaient les nouveaux arrivants. Je me forçai à sourire, mais j’étais terrorisai et je serrai fort la main d’Arthur alors qu’on s’avançait doucement vers le type qui contrôlait les invitations.

Maintenant que j’étais perchée sur des escarpins, je pouvais chuchoter à l’oreille d’Arthur sans qu’il soit obligé de trop se pencher, et, posant ma main sur son épaule, comme une amoureuse qui fait une confidence, je lui lâchai un.

- Tu m’en veux si je meurs tout de suite ?

Et j’éclatai de rire, même si j’étais vraiment, vraiment terrorisée.


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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyDim 7 Sep - 21:18


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Sans que je m’y attende, mais assez rapidement, Ashley préféra refuser la boisson que je lui proposais. Moi, j’en avais besoin à son contraire. Alors qu’elle m’expliquait qu’elle avait besoin de garder les idées claires pour ce soir, je bus d’une traite un quart d’un verre, rempli de whisky. L’alcool me brûla la gorge, mais j’allais vite me retrouver dans un état délicieux, légèrement pompette mais pas ivre, joyeux mais pas trop, juste ce qu’il me faudrait pour pouvoir apprécier la tête que tous ces péteux allaient faire quand ils verraient que leurs logiciels étaient en train de crasher. J’avais déjà hâte. Ashley n’avait pas intérêt à me décevoir cette fois. Mais je savais à l’avance qu’elle était la meilleure… et je ne me faisais pas de soucis pour ça. Le seul souci que je me faisais pour elle, c’était si un Russe la trouvait à son goût et décidait de me piquer ma fiancée. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer dans les coins sombres d’une ambassade. Mais je n’allais certainement pas lui en parler. Elle paniquerait, et ce n’était pas le but, n’est-ce pas ?

En continuant de parler, Ashley, toute stressée qu’elle était, me demanda si elle devait plutôt jouer la potiche ou rester normale. L’imaginer faire la potiche amena un sourire sur mes lèvres. Je tuerais pour la voir jouer ce rôle. Mais je préférais qu’elle reste normale, sans toutefois dévoiler sa couverture. Je savais qu’elle serait sûrement moins angoissée à l’idée de pouvoir rester elle-même, et je n’avais pas envie qu’on me catalogue comme un homme à femmes idiotes. Je voulais qu’elle ait le charisme qu’elle avait d’habitude. Je voulais que tout le monde soit jaloux de moi. Et ils allaient l’être, parce qu’elle était brillante !

« Reste toi-même, tu es géniale, ce serait dommage de gâcher ta personnalité devant eux ! »

J’espérais intérieurement qu’elle le prenne comme un compliment, qu’elle ne croit pas que je me moquais d’elle, intérieurement. Au contraire, je faisais pleuvoir les compliments, mais ce n’était pas pour la charmer, c’était réel. Je pensais très intimement qu’elle méritait tout cela, qu’elle méritait qu’on la trouve belle et intelligente et c’était l’occasion parfaite pour qu’elle s’en rende pleinement compte. Certes, ça aurait été mieux pour elle s’il n’y avait pas autant eu de risques… mais quelle serait la vie sans risques… ?

Durant tout le trajet jusqu’à l’ambassade, nous restâmes plutôt silencieux, même si je lui demandais presque toutes les cinq minutes si tout allait bien, si elle voulait tout arrêter ou non. Si c’était le cas, alors je ne ferais pas d’histoires. Je pouvais comprendre qu’elle était effrayée, et je ne l’obligeais à rien, même si, forcément, ça m’attristerait un peu de ne pas pouvoir m’amuser comme je l’avais prévu avec mes amis russes. Néanmoins, je n’étais pas un tyran, pas avec elle du moins, et de fait, elle pouvait partir à tout moment, elle n’avait qu’à donner son adresse à mon chauffeur et il la ramènerait chez elle. Pourtant, elle tint bon, et lorsque la portière s’ouvrit, à l’ambassade, je sortis devant elle et lui tendis la main, qu’elle prit avec entrain, en essayant de ne pas s’emmêler les pinceaux dans sa robe et ses escarpins de luxe. Pour l’encourager encore plus, je lui fis mon plus beau sourire et j’étais persuadé que de l’intérieur, je ressemblais à un homme amoureux et comblé. Il le fallait. Il n’y avait pas qu’Ashley qui jouait un rôle. Moi aussi. Ca ne m’était jamais réellement arrivé de sortir avec une femme à mon bras, et je n’en avais pas l’habitude, de fait. Margaret et moi n’avions jamais été très montrés, exhibés. Ca n’avait pas duré si longtemps avant qu’elle ne meure. Alors c’était nouveau pour moi, mais j’avais déjà l’habitude de cette ambiance mondaine qu’Ashley expérimentait pour la première fois, ce soir-là. Tout irait bien pour moi, comme pour elle. Du moins, je croisais les doigts dans mon dos pour ne pas qu’elle le voit.

Dès qu’elle fut debout, je gardai sa main dans la mienne, et je sentis qu’elle me la serrait fort. Elle était anxieuse, pire encore, angoissée à mort, et elle ne semblait pas du tout à sa place. Mais elle serait parfaite, je le savais. Alors que nous commencions à avancer sur le tapis rouge, jusqu’au type qui vérifiait les invitations, je la regardai de nouveau, pour voir si tout allait bien comme je le souhaitais. Son sourire était peut-être un peu crispé, mais elle était parfaite pour le moment. C’était déjà pas mal, le tapis rouge, c’était impressionnant la première fois, et encore plus, les photographes… Sa photo serait sûrement dans le journal le lendemain, j’espérais qu’elle était prête à voir ça. Et par la suite, je n’aurais plus qu’à annoncer une rupture trois semaines après, pour briser la couverture jusqu’au bout.

« Tu m’en veux si je meurs tout de suite ? »

Ashley s’était penchée vers moi pour chuchoter à mon oreille. Elle éclata de rire aussitôt et je la suivis dans son hilarité. Elle était vraiment stressée, alors. La pauvre.

« Ne t’en fais pas, tout ira bien. Me lâche pas, ok ? »

Elle ne se fit pas prier pour hocher brusquement et vivement la tête. Evidemment qu’elle allait me coller aux basques, si je lui disais ça. Et pour la rassurer encore un peu plus, je dégageais ma main de la sienne et passai mon bras sur sa taille pour la rapprocher de moi et pour que l’on continue d’avancer sous les flashs des appareils photos. Dès que nous atteignîmes notre hôte, en haut des marches, je n’eus pas besoin de lui sortir l’invitation, ni même de lui donner mon nom. Je ne devais pas avoir une tête de russe, ou alors j’étais vraiment très attendu, et Arthur Jameson était donc l’invité de marque. Certes. Une fois les grandes portes de l’entrée de l’ambassade passées, je relâchai un peu mon étreinte sur Ashley, juste ce qu’il fallait pour pouvoir me pencher à son oreille à mon tour :

« Etape une : faire connaissance avec les invités. Reste avec moi, d’accord ? Je vais te présenter des gens, tu vas hocher la tête et faire ton intéressée. S’ils te parlent, tu leur réponds poliment, sans trop rentrer dans les détails. Ils ne sont pas assez importants pour que tu aies envie de leur parler de toi. »

Elle hocha la tête sous mes consignes, et je dus parler un peu plus doucement et un peu plus vite pour la suite. En effet, les Russes commençaient à s’approcher et je ne voulais pas me faire avoir. Au lieu de quoi, je continuai de sourire pour faire comme si je lui soufflais des mots doux à l’oreille.

« Etape deux : je fais le show, et pendant leur grosse conférence, avec vidéo projecteur et tout, tu t’éclipses aux toilettes. Va vraiment aux toilettes, ils te suivront peut-être. Sème les si tu le peux, sinon tant pis. Si tu arrives à les semer, infiltre-toi dans une salle avec ordinateur, pirate tout et file le plus vite possible. Si tu n’y arrives pas, l’opération est annulée. Si tu ne peux pas les semer, tu reviens avec moi et on ne fait rien. Compris Ashley ? C’est important, je ne risquerais pas ta vie là-dessus ! »

J’étais plutôt clair dans mes instructions, et il était hors de question qu’elle n’en fasse qu’à sa tête. Peut-être qu’elle allait trouver ça amusant de jouer à imiter Sydney Bristow, mais je ne voulais pas qu’elle se fasse prendre. Plus que m’apporter des problèmes, ça lui apporterait des problèmes à elle, et il en était hors de question !

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyMar 9 Sep - 20:42


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Arthur & Ashley . ⊹ J’avais jamais eu aussi peur de ma vie. Vraiment. A côté, le premier saut du haut du plongeoir, ou la fois où je devais chanter seule devant toute la classe, c’était promenade avec les Bisounours. Bizarrement, à ce moment- là c’étaient même pas les gardes russes qui me foutaient la trouille, c’était plutôt… les journalistes. J’avais pas vraiment percuté que je risquais de voir mon visage dans les tabloids du lendemain, et d’un coup… wow. La merde. Certaines de mes copines allaient être vertes, c’est sûr, mais j’avais peur que ça me colle une sale réputation au train. Sait-on jamais. Arrivés dans l’enceinte de l’ambassade, j’avais l’impression d’être dans un film. Gardes en costard avec lunettes noires et oreillettes, photographes, tapis rouge. Et si je faisais une bourde ? Et si jamais je me couvrais de ridicule devant tout le monde ? Allez Ashley, t’as hacké les archives des services secrets, tu pouvais bien survivre à une réception mondaine. Arthur me conseilla de rester moi-même autant que possible, en mettant de côté la partie « hackeuse internationale » de ma petite vie, histoire de pas lui coller la honte à être aussi con qu’un balai. Je hochai la tête, rougissant pendant quelques secondes. Il me trouvait géniale… Je papillonne, avant de me rappeler qu’il a tout intérêt à être gentil avec moi, vu les risques que je prenais et les informations qu’il voulait que je récupère.

Plusieurs fois, il me demanda si ça allait, et à chaque fois je répondis rapidement, en hochant la tête. J’essayai de me rappeler la marche à suivre, une fois face au pc, pour me calmer. Désactiver le pare-feu, transférer les données… ensuite… Mais la limousine venait de s’arrêter. Il m’aida à sortir, et on s’avança vers l’entrée main dans la main. La vache ça faisait vraiment bizarre. Agréable, mais bizarre. Pendant qu’on s’approchait, je lui glissai un mot à l’oreille, tout en essayant d’entrer dans mon rôle de petite amie parfaite du riche homme d’affaires Arthur Jameson. Son rire sonna un peu faux, comme le mien, mais il me rassura, me disant de pas le lâcher. Et là, je savais qu’il était sincère. Je restai donc près de lui, souriant aux photographes qui nous mitraillaient, plissant légèrement les yeux à cause des flashs. De temps en temps, je jetai un regard inquiet à Arthur, mais en même temps, un sourire niais s’étalait sur mes lèvres à chaque fois qu’il plongeait ses yeux dans les miens, ou quand je sentis sa main enserrer ma taille doucement. Une vraie midinette. Mais midinette crédible, comme le rôle qu’on me demandait de jouer.

Enfin on termina l’épreuve de l’escalier, et les photographes se détournèrent de nous pour mitrailler les prochains arrivants. Je respirai plus librement maintenant que j’étais plus sous les feux des projecteurs. On reconnut Arthur tout de suite et on le fit entrer sans même vérifier son invitation. Un signe de la main et c’était tout. Là, on jouait dans la cour des grands. Je commençais déjà à m’extasier sur le marbre et le cristal qu’Arthur se pencha vers moi pour me glisser quelques mots. De nouvelles consignes. Il connaissait son affaire, et dans un sens, ça me rassurait. Ma main toujours dans la sienne, il commença à se mêler à la foule. Lui était à l’aise. J’inspirai profondément, affichai un sourire sur mes lèvres et me lançai. Il me tendit une coupe de champagne, et ce fut le début des poignées de main, ou des baisemain, des « Ravie de vous rencontrer », « Enchantée » et autres mots totalement vides de sens, face à des gens que je connaissais pas et que je reverrai plus jamais. Arthur jouait l’amoureux à la perfection, m’accordant des sourires transis, et me présentant avec passion. Pour un peu j’y aurais cru. Ou plutôt, j’aurais aimé y croire, même si c’était dur d’oublier que j’étais là pour le boulot.

J’observai ce qui se passait autour de moi. Des dorures, des trucs anciens partout qui devaient valoir des fortunes. Un putain de groupe de musique de chambre juste pour la soirée. J’évoluais sur mes talons hauts, oubliant le prix de mon collier, et le collier tout court, restant tout contre Arthur. Petit à petit, j’osai de petits gestes à son encontre, comme poser ma main dans son dos, rajuster son nœud papillon, ou lui dire n’importe quoi pour donner l’impression de lui murmurer des mots doux. Tout se passait bien, pas de danger à l’horizon, et je commençai à me détendre petit à petit. Une fois lancée, c’était presque amusant en fait. De jouer à l’amoureuse.

Il m’attira une nouvelle fois contre lui, faisant semblant d’arranger amoureusement quelques mèches de mon chignon, en me glissant de nouvelles instructions à l’oreille. Encore une fois je hochai la tête avec un sourire niais, même si l’angoisse remontait en flèche. Je me détachai de lui, encore un peu retournée par le fait qu’il insistait pour que je ne prenne pas de risques.

Promis. Je ferai gaffe. Si je le sens mal on annule tout.

D’un coup un vieux monsieur tapota une flute de cristal avec une cuillère en argent, et annonça le début de la conférence dans un des grands salons. Je jetai un regard à Arthur, mon cœur commençant à battre comme un dingue. On s’approchait du moment où je devrai me débrouiller seule, comme une grande. Presque par réflexe, j’attrapai sa main alors qu’on se dirigea avec tous les autres au salon.

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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptyJeu 11 Sep - 17:46


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Une fois les instructions données à Ashley, je me détendis légèrement, en sentant que sinon, nous allions nous faire repérer en deux temps, trois mouvements. Il était hors de question que l’opération foire. Et à part si Ashley ne le sentait vraiment pas, nous irions jusqu’au bout, tous les deux, quoi qu’il arrive. Il faudrait réellement un cas de force majeure pour ne pas réussir. A nous deux, on trouverait le bon moment, j’en étais persuadé. On en avait de la chance, tous les deux, parce que je devais bien l’avouer : on était plutôt bon acteurs. Surtout Ashley. Personnellement, j’en avais l’habitude et si au début, je mentais aussi mal que le plus parfait des saints, j’avais vite pris le coup de main, en apprenant sur le tas. Parfois, certains mensonges me tenaient en vie, et c’était primordial que je réussisse. Pour Ashley, c’était plus compliqué, je n’en doutais pas un seul instant. Après tout, elle ne faisait jamais de terrain, durant ses « missions ». Elle hackait des trucs, tout ce qu’on pouvait faire à distance, en soi. D’ailleurs, même pour ce soir-là, à l’ambassade, j’aurais pu lui dire de le faire de chez elle, mais il n’y aurait eu aucun fun à tout cela, du coup. C’était beaucoup plus drôle que l’on soit ici tous les deux, et je devais dire que j’aimais bien la voir habillée de cette façon, et mentir aussi bien, pour le coup. Non, réellement, on se débrouillait à merveille, et je sentais que ça allait continuer ! Les Russes n’y verraient que du feu et nous pourrions bien nous moquer d’eux à l’avenir. Et surtout, ils me laisseraient tranquille après le fiasco qu’aura été leur soirée. Pour ça, notre mission à tous les deux valait tous les colliers en diamants du monde !

« Promis. Je ferai gaffe. Si je le sens mal on annule tout. »

Plus rassuré en voyant le regard confiant d’Ashley, qui m’obéirait donc au pied et à l’œil, je soufflai doucement, en souriant et en me laissant fasciner par ses yeux, comme un fiancé le ferait. Ce n’était pas compliqué pour moi de retrouver des manières de me comporter comme un amoureux. Je n’avais qu’à me souvenir de Margaret et de fait, mes vieilles habitudes revenaient. Par exemple, ma douce Margaret adorait que je la prenne par la taille et que je l’embrasse sur la tempe. Peut-être qu’Ashley n’aimait pas ça, je n’en savais rien pour le coup, mais au moins, je jouais le jeu et j’y arrivais vraiment, vraiment bien.

Sans qu’on eut le temps de faire quoi que ce soit d’autre, quelqu’un requit l’attention de toute l’assemblée, et Ashley et moi-même nous rapprochâmes du centre de la pièce, pendant qu’un type parlait dans un anglais très accentué. Une conférence allait commencer dans le grand salon, et je sentis Ashley se cramponner à mon bras. Elle devait sentir que c’était durant ce genre d’événement qu’elle devait agir. Je lui pris la main et caressai doucement la paume de celle-ci de mon pouce, en grands mouvements circulaires. Pas la peine qu’elle panique et fasse tout foirer maintenant. Nous irions dans ce grand salon, nous verrions le début de la conférence – qui apparemment, durait environ une bonne demi-heure – et elle n’aurait qu’à s’absenter pour trouver les toilettes… et ensuite les ordinateurs. Ou alors, nous attendions un peu et nous pourrions faire cela plus tard, quand tous les convives seraient occupés. Néanmoins, réaliser le hack pendant la conférence et faire en sorte de faire capoter le diaporama ou quelque chose du genre, c’était vraiment une perspective alléchante, et nous devions essayer, quand même !

Une fois assis à deux sièges plutôt placés sur les côtés, pour faciliter le passage à Ashley au moment où elle s’enfuirait vers les toilettes, en prétextant une envie pressante, je m’empressai de la regarder, mine de rien, et de la sonder du regard. Puis, sans prévenir, je l’embrassai sur la joue, avant de me pencher à son oreille.

« Tu te sens prête à faire ça maintenant ? Tu penses y arriver ? »

J’étais déterminé à en finir avec ces connards de Russes. Je ne voulais pas les voir satisfaits de leur travail, je ne voulais pas me rendre compte qu’ils pouvaient être aussi bons que moi… ou meilleurs, même si c’était impossible. Tout reposait sur Ashley, désormais. Et c’était elle qui avait le contrôle ! Alors que la salle se plongeait doucement dans le noir, elle ne m’avait toujours pas répondu, et j’avais un peu peur qu’elle ne refuse, désormais…

©️ one more time.


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Ashley Wyatt
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MessageSujet: Re: Free At Last - Arthur   Free At Last - Arthur EmptySam 13 Sep - 11:59


Free At Last


Arthur & Ashley . ⊹ Heureusement que les assistantes d’Arthur avaient veillé à me préparer à cette soirée, parce que la robe et les escarpins hors de prix auraient pas suffi à me faire passer pour une fille qui était à l’aise dans ce genre d’endroits, le genre de fille qui viendrait du même milieu qu’Arthur. Education privilégiée, pensionnats dans la campagne ou en Suisse, nurse française et autres. J’étais une fille simple du pays de Galles, mes parents tenaient une distillerie artisanale de whisky, et j’avais fait toute ma scolarité dans le public. La seule raison pour laquelle j’avais débarqué à Londres, ou plutôt, pour laquelle j’avais pu débarquer à Londres, c’était la bourse d’études que j’avais obtenue pour étudier l’informatique. Ce qui me faisait doucement rigoler, sachant que j’avais le niveau pour surpasser la plupart des profs de l’université. Enfin bon.

Heureusement, je savais quand tendre la main, quand hocher poliment la tête, quelle fourchette utiliser avec quel plat, et autres platitudes d’usage. Mais je me sentais quand même pas à l’aise, et heureusement qu’Arthur était avec moi. Il m’avait aidée à passer l’épreuve des photographes, et maintenant il me guidait dans celle des mondanités. Champagne, petits fours. Parfois, l’espace d’une seconde, j’y croyais, en voyant son grand sourire lorsqu’il me regardait, ou en sentant sa main sur ma taille, ses lèvres sur ma joue, et l’instant d’après je devinai sa nervosité et je me rappelais que c’était qu’un boulot. Les minutes s’écoulaient, longues et pénibles, quand quelqu’un annonça le début de la conférence.

On pouvait plus reculer l’échéance, il fallait passer à l’action. Arthur me caressa gentiment la main, et je serrai mes doigts avec les siens. Mon cœur se mit à s’emballer, à tambouriner dans ma poitrine, pendant que ma gorge se nouait. Il me garda contre lui pour nous emmener dans le fameux salon où se tiendrait la conférence. Je m’efforçai d’avoir l’air ennuyée plus qu’autre chose à l’idée de quitter le buffet et les coupes pour nous rendre à ce truc ennuyeux. Intérieurement, j’étais terrorisée. Arthur nous installa près de l’allée centrale, pour que je puisse m’éclipser plus facilement, et je m’assis comme on me l’avait montré, posant ma main sur celle d’Arthur, plus pour me rassurer que pour jouer mon rôle.

Je sursautai légèrement quand je sentis ses lèvres se poser sur ma joue, avant de s’approcher de mon oreille pour me demander si je me sentais d’y aller. Je pris une seconde pour inspirer profondément, avant de lui répondre.

J’en sais rien. Rien du tout. Mais pour le savoir il faut que j’essaie.

J’attrapai mon sac et je me levai avant de me pencher à nouveau vers Arthur. Ma main se posa sur sa joue et mes lèvres sur les siennes pour un très rapide baiser. Je plongeai mes yeux dans les siens avant de lui murmurer.

Arthur… promets-moi juste que si je me fais choper, tu me sortiras de là.

Sans me retourner, je me glissai hors du salon de conférence plongé dans l’obscurité. Dans le hall, des serveurs s’activaient pour débarrasser les flutes de champagne et les plateaux de petits fours délaissés. Je leur souris, histoire de paraître naturelle, et je demandai le chemin des toilettes. Du coin de l’œil, je remarquai qu’un des gorilles en costume noir et avec une oreillette m’observait. Je suivis la direction qu’on me donna, et entrai dans les toilettes rutilantes, avec du marbre et du cristal. La vache, elles étaient presque aussi grandes que mon appart entier. Je me mouillai la main et me rafraîchis un peu la nuque et les joues, avant de réfléchir à la suite des évènements. En examinant les plans, j’avais remarqué que je pouvais accéder aux bureaux en passant par l’escalier de service. Après quelques minutes, je sortis, et partis à l’opposé du hall, où le gorille attendait toujours en bas de l’escalier d’honneur.

J’errai quelques minutes, tentant de suivre un serveur, parce que sur toutes les portes je lisais que du cyrillique, que je maîtrisais carrément pas. Enfin la cuisine. Il y avait tellement de monde que personne fit attention à moi, trop occupés à ranger, déballer, servir et agencer. Je poussai la porte à l’opposé, et vis l’escalier. Je commençai à monter lentement, tenant mes chaussures à la main pour pas faire de bruit, et me contorsionnai pour vérifier qu’il y aurait pas de comité d’accueil à l’étage. Je soupirai, trottinant jusqu’au premier bureau dans lequel je pouvais entrer. Personne. Un PC. Merveilleux.

J’ouvris ma pochette, en sortis la clef USB bricolée par un copain à moi qui l’avait planquée dans un tube de rouge à lèvres, et la glissait dans le port. Je lançai mes programmes qui analysaient les disques et commençaient à transférer les informations vers un espace de stockage en ligne. J’attrapai ensuite mon portable, et envoyai un texto à Arthur.

J’y suis. C’est en cours.


© Grey WIND.
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