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 I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]

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Gavriel Eisenhower
Gavriel Eisenhower

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MessageSujet: I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]   I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] EmptySam 8 Sep - 16:53

I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] Cat6I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] Cat5 I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] 113I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] 032
GAVRIEL EISENHOWER & Joe Sigurðsson

Il avait envie de fumer.

En soi, ça n’avait rien de surprenant. Ce n’était pas la première fois, ce ne serait pas la dernière, et il n’était clairement pas le premier homme à ressentir ce besoin. Ce qui était plus inattendu, c’était que Gavriel ne fumait pas, n’avait jamais fumé. Pire que ça, il trouvait la fumée incommodante et détestait l’odeur des cigarettes. Cela lui ressemblait, au fond. Gavriel était quelqu’un de très maniaque, toujours très propre sur lui, les cheveux toujours parfaitement coiffés, vêtu de costumes impeccables qui ne souffraient pas le moindre pli, et surtout, c’était quelqu’un qui aimait le contrôle. A commencer par celui qu’il avait sur son propre corps. Il ne cédait à aucune dépendance, ne se laissait enivrer par aucun plaisir, rejetait toute forme de laisser-aller qu’il vivait comme une vulnérabilité. En conséquence, il n’avait jamais pris de drogues, jamais bu au point de s’en rendre ivre, ne mangeait jamais plus que nécessaire, et les plaisirs de la chair le laissaient indifférent. Ce n’était pas qu’il n’avait jamais essayé, c’était simplement qu’il n’y avait rien vu que des échanges de fluide salissants et inutiles et donc, une grande perte de temps, et son expérience dans le domaine s’était arrêtée là. Ce qui expliquait certainement aussi son apathie. Les émotions ? Encombrantes, ennuyeuses. Elles faisaient obstacles à la raison, poussaient des génies à commettre des erreurs qui auraient pu facilement être évitées s’ils ne s’étaient pas laissés aveugler par quelque chose d’aussi insignifiant. Et il détestait les pertes de temps. Gavriel avait un timing précis de ses journées, pensées, organisées et arrangées à l’avance, ne laissant aucune place à l’imprévu. Oui, il détestait également les surprises.

Malgré cela, ce n’était pas un sociopathe. Au contraire, il socialisait aisément avec les gens, pouvait se montrer charmeur à l’occasion, ne manquait pas d’être poli et gentleman en toutes circonstances. Il s’attirait aisément les faveurs des femmes, et même des hommes, parfois. Il le faisait par intérêt, parce qu’il avait besoin de contacts, mais cela lui venait sans difficultés, sans avoir à se forcer. Il y prenait même parfois plaisir, y voyant un certain défi, un challenge à relever. Et Gavriel adorait les défis.

Il décroisa lentement les bras et releva la manche de son poignet droit pour y regarder l’heure. Encore dix minutes. Une passante lui jeta un regard appuyé en arrivant à sa hauteur, et Gavriel se rappela pourquoi il avait envie de fumer. Tout simplement parce que la cigarette était un parfait déguisement et qu’un homme en costume appuyé contre le mur d’un hôpital à attendre attirait forcément les regards. Ce qui en soi, ne dérangeait pas Gavriel, au contraire. Parfois se faire remarquer faisait partie du déguisement, et s’il l’avait voulu, il aurait aisément pu se fondre dans la masse. Mais Gavriel pensait aux détails. La cigarette. S’il avait été appuyé contre ce mur en train de fumer, il aurait certainement attiré les regards, mais pas les soupçons. Là en revanche, il savait qu’en le voyant les gens se demandaient ce qu’il faisait, ce qu’il attendait, pourquoi. C’était presque inconscient, mais ça se devinait dans leur regard. Alors qu’un fumeur n’avait pas besoin de bonne raison pour être appuyé contre un mur à ne rien faire sinon souffler des volutes de fumée en tapotant la cigarette d’un air ennuyé pour en faire tomber la cendre. Un élément parfait pour se fondre dans la masse.

Il fouilla dans sa poche intérieure, en tira un paquet de cure-dents et en plaça un dans sa bouche. Cela ferait l’affaire, en attendant.
En attendant quoi – ou plutôt, qui ? Et bien, le jeune embaumeur que Gavriel avait rencontré par hasard quelques mois plus tôt et qui faisait partie à présent de son cercle très fermé de contacts, même si Gavriel évitait autant que possible de faire appel à lui. Il lui faisait confiance, mais on n’était jamais trop méfiant et s’il avait trop l’impression d’être utilisé, il pourrait facilement retourner sa veste. Le tueur à gages était généreux, mais il savait d’expérience que cela ne suffisait pas toujours. Son business reposait en grande partie sur la confiance. Si une seule personne dans ses contacts se décidait à parler, c’était tout son monde qui s’écroulait. Il était donc méticuleux. Aujourd’hui, par exemple, était une simple visite de courtoisie. Il savait qu’il aurait besoin des services de Joe d’ici peu, et il couvrait ses arrières en s’assurant que le jeune homme ne lui ferait pas faux bond. Il ne faisait rien au hasard. Surtout qu’il lui avait semblé lui avoir tapé dans l’œil, ce qui était toujours des plus utiles lorsqu’il avait besoin de quelque chose. Il regarda une nouvelle fois sa montre, puis se détacha nonchalamment du mur où il était appuyé pour entrer dans le bâtiment avec un mélange d’assurance et de désinvolture.

Il traversa plusieurs couloirs et escaliers, et entra enfin dans une pièce où une silhouette masculine était penchée sur une table et une forte odeur de mort et de produits chimique régnait. Gavriel s’approcha à pas de loups, jusqu’à faire face au cadavre de la femme allongé sur la dite table, observant ses traits soigneusement adoucis grâce aux mains compétentes de l’embaumeur concentré sur sa tâche. Le maquillage était discret, juste assez visible pour lui redonner des couleurs, donnant presque l’impression qu’elle n’était pas morte, mais endormie, et Gavriel se dit qu’elle n’avait sûrement pas été aussi jolie de son vivant.
« Beau travail », commenta-t-il laconiquement.
Il releva enfin la tête vers Joe, lui offrant un sourire énigmatique. Ce n’était pas la première fois qu’il arrivait ainsi à l’improviste sur son lieu de travail. Gavriel connaissait les horaires de Joe aussi bien que les siens. Il savait à quelle heure il prenait sa pause, quand il commençait et finissait, où il aimait se rendre, sans avoir jamais eu à lui poser la question. En l’occurrence, il avait attendu qu’il soit sur le point de finir sa journée pour lui rendre visite.
« Il y a un nouveau café qui a ouvert sur Northumberland Street. Si tu as du temps libre, je t’y invite. »


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MessageSujet: Re: I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]   I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] EmptyMar 9 Oct - 19:54





    Joe était fauché. Il n'avait jamais su gérer son argent, le jour de paye, quand il était passé devant cette boutique assez chic sur New Bond Street, il n'avait pas pu s'en empêcher : il était rentré.
    Résultat, 600 livres et quelques pour un t-shirt assez basique et une chemise qu'il ne porterait certainement jamais. Le lendemain il se faisait faire un nouveau tattoo et se payait 3 nouveaux vinyls après s'être acheté trois cartouches de cigarettes industrielles, plus de 100 livres. À ce prix là il aurait pu avoir du tabac pour 6 mois.
    Deux jours plus tard, en ouvrant son frigo, Joe comprenait que ce mois-ci encore ce serait pâtes/riz et qu'il allait devoir réutiliser une vingtaine de fois ses sachets de thé et se contenter de l'eau du robinet qui est littéralement infâme.
    Au fond manger des pâtes pendant un mois ne le dérangeait pas tant que ça, n'éprouvant aucun plaisir à se gaver d'aliments plus chers et méconnus les uns que les autres et se contentait de vaguement s'alimenter, suffisamment du moins pour ne pas finir à l'hôpital (il y faisait déjà assez de séjours comme ça..)
    Bref. Il ne lui restait plus rien. Enfin si, 10 livres et 54 centimes très précisément. Pour environ deux semaines. Autant vous dire qu'avec un tel budget il avait du renoncer à son double café macchiato sans sucre quotidien. Heureusement ce matin là, il avait prétendu avoir oublié son porte-feuille et une adolescente au sourire bagué lui avait offert son café.
    Café qu'il avait senti remonter sa gorge quand il avait aperçu la jeune femme éventrée sur la table de travail. Il était difficilement répugné, mais un tel acharnement sur le bas-ventre (la-dite jeune femme était apparemment enceinte, selon le dossier) combiné à un café avec définitivement trop de crème lui avaient tiré une grimace de dégoût.
    Il travaillait à rendre son apparence la plus potable possible quand il sentit une présence derrière son dos.
    En jetant un coup d'oeil derrière son épaule il discerna la silhouette de Gavriel Eisenhower, toujours aussi propre sur lui, classe et décidément très séduisant. Gavriel n'était pas sans savoir que Joe avait une légère attirance pour lui et à sa présence, le jeune homme pouvait facilement deviner que Gavriel avait besoin de lui.

    « Beau travail »

    Alors comme ça il venait le déranger dans son travail – Joe avait toujours détesté se sentir observé quand il se concentrait- pour se pavaner dans son costume trois-pièces sans aucun doute ultra cher et en plus il se fichait ouvertement de lui ?
    Il était clair que le maquillage sur la jeune femme était tout sauf du « beau travail ». La pauvre s'était reçu des coups de poignard sur tout le haut du corps et deux énormes balafres entaillaient son visage. Même si Joe avait tenté pendant plus de deux heures de les masquer comme il pouvait, les cicatrices lui sautaient encore aux yeux.

    « Il y a un nouveau café qui a ouvert sur Northumberland Street. Si tu as du temps libre, je t’y invite. »

    Joe allait répliquer qu'il l'invitait lui mais se souvint de ses 10 livres et quelques au fond de la poche arrière de son jean.

    « Là tout de suite ? … Je peux la laisser comme ça et continuer demain matin, ouais »

    À vrai dire, il se demandait simplement ce qu'Einsenhower lui voulait et c'était la curiosité qui le poussait à laisser son travail en plan, ce qui était tout sauf son habitude. Il savait vaguement ce qu'il faisait comme boulot, il tuait des gens sur commande et effaçait toute trace d'eux, ou quelque chose comme ça. Il devait aussi être extrêmement bien payé, combien ? Joe n'en avait absolument aucune idée mais assez pour se fringuer comme il le faisait. Gavriel devait certainement habiter dans un duplex en centre ville d'au moins 2000 mètres carré avec des meubles du XVIIIème, des tapis en fourrure de lapin et autre hermine.

    Comparé au taudis qui servait d'appart' à Joe et à son ex-coloc, il y avait de quoi avoir honte. Ex-coloc car le jeune homme, certainement trop bourré pour être conscient de ses paroles, de leurs effets et de ses actes mais pas assez pour ne plus se souvenir de rien et n'éprouver aucune honte, avait essayé de grimper sur le-dit coloc après lui avoir détaillé tout ce qu'il voulait lui faire.
    Le pauvre jeune homme était parti sans même prendre le temps de récupérer sa télé, ses meubles et autre vaisselle ou sa collection de CDs .
    Joe avait même pensé à les revendre pour pouvoir payer son loyer en retard de deux mois et éviter de devoir entendre toutes les semaines son proprio hystérique qui criait derrière la porte tout en la martelant de coups de poings : « Eh ! Le norvégien ou j'sais pas quoi là ! J'veux mon fric moi ! La prochaine fois si je croise ta sale gueule je te vire à grands coups de pompe ! » Heureusement pour Joe, son proprio, un homme bedonnant avoisinant la cinquantaine, était trop stupide pour se souvenir qu'il avait un double des clefs et que rien ne l'empêchait d'entrer sans tambouriner sur la porte tous les mardis pendant une bonne dizaine de minutes pour finalement repartir sur un « J'sais que tu fais exprès de pas m'ouvrir ! »

    Joe se dépêcha de ranger les divers liquides colorés posés çà et là, de recouvrir la morte et de la remettre dans le frigo ; tandis qu'il nettoyait rapidement les surfaces en inox il demanda à Gavriel :

    « Tu veux me voir pourquoi au juste ? »

    Avant de quitter la chambre mortuaire, il jeta sa blouse dans un coin et attrapa son paquet de cigarettes posé sur ce qui lui servait de bureau.


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MessageSujet: Re: I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]   I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] EmptyMer 6 Mar - 18:14

Spoiler:

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GAVRIEL EISENHOWER & Joe Sigurðsson

Gavriel, au contraire de Joe, n’avait jamais connu le besoin. Il avait eu une enfance aisée dans un magnifique domaine anglais, et lorsqu’il avait été envoyé à l’orphelinat, les précautions laissées par ses parents de leur vivant lui avaient permis d’intégrer l’un des plus prestigieux. Il avait fréquenté les écoles les plus renommées, les établissements les plus luxueux. Il avait reçu les bourses du mérite à l’université, et puis après ça, sa carrière s’était chargée de lui assurer une jeunesse dorée. Il avait pendant un temps eu un appartement avec vue sur Central Park, lorsque ses recherches l’avaient conduit aux Etats-Unis. Un de ces appartements vastes et froids, impersonnels, incolores, comme les pages d’un magazine Ikea, mais avec plus de zéros derrière le dollar. Il avait dormi dans les plus grands hôtels et avait revendu sans regrets le manoir familial en Irlande pour acquérir une demeure en apparence plus modeste dans le cœur de Londres, non loin de Westminster. Il mangeait dans les meilleurs restaurants, s’habillait des vêtements les plus coûteux, signait des chèques sans consulter le montant.
Non, de tous les problèmes qu’il pouvait connaître, l’argent n’en était pas, n’en avait jamais été un. Et c’était une bonne chose, lorsqu’on était comme lui si peu disposé à vivre aux dépends des autres. Il avait constaté avec quelle déconcertante facilité il était possible d’acheter les gens. De les corrompre. N’importe qui, même ceux qui se prétendaient au-dessus de tout cela. Ils avaient tous un rêve, un besoin, une ambition qui se chiffraient en billets de banque. Une mère malade, une école hors de prix, une personne à retrouver, ou au contraire à faire disparaître, une rareté à posséder. Etonnant, ce que l’argent pouvait acheter. Et Gavriel était leur homme. Un « bienfaiteur » qui ne craignait pas l’argent sale (métaphoriquement parlant en tout cas, en réalité il détestait manipuler l’argent – un véritable nid à bactéries).

Mais bien sûr, l’argent seul n’avait aucun pouvoir. Et c’était là que cette visite de… courtoisie intervenait. Gavriel le savait, Joe le savait. Le reste, n’était qu’une danse. Sourires aimables, échanges courtois qui déguisaient les véritables enjeux d’une conversation en apparence banale. Ils avaient tous deux besoin d’une chose qu’ils pouvaient trouver l’un dans l’autre.
De toutes les personnes avec lesquelles il avait affaire, Joe était toutefois l’une de celles qu’il préférait. Le garçon était vif d’esprit, efficace et ne mâchait généralement pas ses mots, et Gavriel appréciait autant la franchise qu’il en faisait peu preuve. Evidemment, l’attraction évidente que le jeune homme ressentait vis-à-vis de lui n’était pas totalement inutile non plus. Flatteuse, même, encore que Gavriel ne se soit jamais réellement préoccupé de son apparence hors des costumes hors de prix qu’il s’offrait. Une simple question de démonstration et d’intimidation.
« Là tout de suite ?… Je peux la laisser comme ça et continuer demain matin, ouais. »
Il ne s’attendait pas à un refus, mais eusse été le cas, il était tout à fait prêt à converser en compagnie d’un cadavre, et avait dans l’idée que Joe se serait plus rapidement lassé de travailler sous son regard acéré que le contraire. C’était ça, ou bien il lui faudrait considérer d’autres moyens de le convaincre. Il ne renonçait pas facilement, et il savait être persuasif. Il était de ces personnes qui n’appréciaient que moyennement que les choses ne se passent pas comme elles l’entendaient. Ce qui, jusque là, n’avait jamais été un problème, fort heureusement.
Il lui offrit son plus large sourire, probablement aussi séduisant qu’inquiétant, et lui désigna la porte d’un geste de la main après que le jeune homme ait rapidement rangé les produits dont il se servait et replacé le cadavre dans son casier étiqueté.
« Tu veux me voir pourquoi, au juste ? »
Oui, il était réellement malin, il fallait bien lui reconnaître ça. Et il allait droit au but. Peut-être que s’il n’avait pas été aussi dépourvu d’émotions, oui, peut-être que Joe aurait été plus que le numéro de téléphone dans son répertoire, le contact vers lequel on va par nécessité sans y repenser à deux fois. Assez étrangement, c’était pourtant ce qui s’approchait le plus d’un ami pour le tueur à gages. Non pas qu’il ressentit le besoin d’en avoir un. Gavriel avait probablement le carnet d’adresses le plus rempli de la capitale, et paradoxalement, peu de Londoniens étaient aussi réellement seul que lui. D’une façon ou d’une autre, il ne prêtait que peu d’intérêt à la question : il s’entourait de la façon dont il avait besoin de s’entourer, ni plus, ni moins. Le reste n’avait que peu d’importance.

Gavriel écarta les mains d’un air innocent qui n’aurait pas convaincu le plus crédule des hommes, et sourit une nouvelle fois.
« Me faut-il une raison pour te rendre visite ? Je viens profiter de ta présence, il me semble que c’est ce que les amis font… », répondit-il en distinguant bien le mot « ami », qui, du fait de son léger accent irlandais, sonnait étrangement dans sa bouche.
Il lui tint la porte le temps que Joe sorte, puis le suivit d’un pas souple, sans se presser, jusqu’à ce qu’ils descendent dans la rue où il le guida sur la droite en posant sa main sur l’avant-bras du jeune homme, l’air de rien.
« J’espère que tu as faim, ils font les meilleures tartes au citron du coin, et crois-moi, je suis exigeant sur la question. »
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MessageSujet: Re: I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]   I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] EmptyLun 29 Avr - 16:07

Spoiler:






    « Me faut-il une raison pour te rendre visite ? Je viens profiter de ta présence, il me semble que c’est ce que les amis font… »

    Joe eut un rictus, Gavriel essayait encore de l'embobiner, il le savait. Il avait besoin de lui, ou du moins de ses services, et allait lui jeter des fleurs et lui parler sur un ton mielleux jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il voulait. Joe ne lui en voulait pas, déjà il n'avait pas l'impression de se faire vraiment « avoir » et puis s'il avait autant de charisme que Gavriel, il ferait certainement de même.

    « J’espère que tu as faim, ils font les meilleures tartes au citron du coin, et crois-moi, je suis exigeant sur la question. 

    Tu te fous de moi ou quoi ? Depuis quand on fait des tartes avec du citron ? Sérieusement, vous les riches, vous inventez vraiment des trucs bizarres. »

    Joe n'avait pu s'empêcher de répondre du tac au tac, il ne voulait pas paraître impoli mais il n'arrivait jamais à dire autre chose que ce qu'il pensait. Chose qu'on lui reprochait souvent, dans sa famille. D'un autre côté, il était extrêmement mal à l'aise. Il sentait que Gavriel allait l'emmener dans un endroit super chic, où on boit des thés qui viennent de l'autre bout du monde, et où on mange des tartes au citron. Sérieusement ? Il n'en revenait toujours pas. C'est qu'il avait toujours été habitué à manger du poisson et des crêpes chez sa grand mère, et il n'avait pas souvenir que sa mère sache cuisiner autre chose que les salades composées, les légumes crus et autres graines qu'elle lui forçait à avaler.

    Alors qu'il s'allumait une cigarette, Joe se laissait guider par Gavriel, avec la très nette impression que tous les passants les dévisageaient. Puis il comprit. L'homme et lui n'avaient rien à faire ensemble, alors que l'un portait un superbe costume et était propre sur lui et classe, l'autre n'avait rien d'autre sur le dos qu'un t-shirt troué et un jean tâché. Gavriel n'était pas assez vieux pour sembler être son père, et ils ne ressemblaient pas assez pour sembler être frères. Collègues... amis ? On voyait clairement qu'ils n'étaient pas du même monde, seule solution aux yeux de Joe : les gens le prenaient pour une pute.
    Il manqua de s'étouffer avec sa salive, et pour penser à autre chose, il décida de rompre le silence qui s'était installé depuis quelques minutes déjà.

    « Rassure moi, tu m'emmène pas dans un de ces salons de thé où tout le monde pète plus haut que son cul et boit des trucs à genre 20 livres la tasse ? »

    Il avait du mal à l'admettre mais Joe était gêné. Gêné rien qu'à l'idée d'aller dans un endroit classe, gêné de se tenir aux côtés de Gavriel qui venait carrément d'une autre planète, la planète de ceux qui s'ont pas à se soucier de savoir s'ils vont trouver un truc à manger dans leurs placards ou s'ils vont pouvoir trouver assez d'argent pour s'acheter une nouvelle paire de chaussures.
    Il n'avait pas envie de se rendre compte une fois de plus à quel point il était pauvre, et à quel point il faisait partie de ceux que l'ont appelle les « déchets » de la société. Joe détestait ne pas se sentir à sa place, il n'avait qu'une hâte : que Gavriel en finisse, qu'il lui demande ce qu'il voulait, qu'il puisse réponde « oui bien sûr » et qu'il rentre chez lui, dans ton taudis, après avoir été visiter son dealer dans un coin sombre et louche de la capitale.


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MessageSujet: Re: I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe]   I'll make you wish you had a soul to sell [PV Joe] EmptyJeu 18 Juil - 23:52

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« Tu te fous de moi ou quoi ? Depuis quand on fait des tartes avec du citron ? Sérieusement, vous les riches, vous inventez vraiment des trucs bizarres. »
Gavriel haussa un sourcil à cette remarque, dans une expression que l’on pouvait interpréter, au choix, comme amusée, intriguée ou agacée, et plus probablement comme un mélange des trois. Il était habitué au franc parler de Joe et ne s’en formalisait pas franchement, en revanche, il devait bien reconnaître qu’il avait l’art de lui faire les remarques qui le laissaient le plus perplexe. Les tartes au citron, un truc de riche ? Peut-être qu’il n’avait effectivement jamais assez connu la pauvreté ou même  simplement la classe moyenne pour comprendre ou adopter la façon de penser du jeune homme, car il avait en vérité du mal à voir en quoi les tartes au citron étaient une invention de riches. Non pas que cela lui importât beaucoup, pour être honnête. Il avait des goûts de luxe et le moyen de les assumer, qu’est-ce que le reste pouvait bien lui faire ? C’était dans son intérêt que des gens comme Joe soient des dépensiers compulsifs ; les plus pauvres étaient souvent les plus faciles à acheter, et les plus efficaces. En l’occurrence, il n’avait jamais eu à se plaindre de ses services, et s’il était évident que son amitié pour lui était intéressée, cela n’avait jamais semblé poser problèmes au jeune homme. Après tout, il était payé grassement, et en général, on évitait de tourner le dos à quelqu’un qui avait pour métier de tuer des gens. Il avait peut-être des règles qu’il suivait avec soin, mais tout le monde ne le savait pas, et puis, quel genre de tueur suivait un code auquel il n’était pas prêt à déroger si cela devait s’avérer nécessaire ? Ce n’était pas comme s’il craignait de se salir les mains, ou de se faire attraper. Ses plus gros clients étaient en général des politiques, après tout. Quant à Joe, au-delà d’une certaine attraction physique, difficile de dire comment il percevait Gavriel – il ne semblait certainement pas le craindre. Il n’en avait encore aucune raison, pour être honnête et le tueur à gages étant le professionnel qu’il était, espérait bien que les choses resteraient ainsi.

Il finit par esquisser un sourire énigmatique mais qui semblait de dire « attends un peu d’y avoir goûté », ce qu’il ne s’avança pas à dire. Joe était bien capable de le surprendre. Il avait raison, après tout : ils ne venaient absolument pas du même monde. Il nota à son tour le regard appuyé des gens dans leur direction, mais n’y prêta que peu d’attention. Il n’était pas difficile de constater que tout le monde se faisait le même raisonnement : ils n’étaient pas vraiment assortis, après tout. Mais Gavriel se fichait bien de sa réputation et de ce que les gens pouvaient penser de lui, et s’il en fit quoique ce soit, ce fut uniquement de se rapprocher un peu plus de Joe avec toujours son sourire confiant aux lèvres.
« Rassure-moi, tu m'emmènes pas dans un de ces salons de thé où tout le monde pète plus haut que son cul et boit des trucs à genre 20 livres la tasse ? »
Ce fut au tour de Gavriel d’étouffer un petit rire, une fois de plus confronté au franc-parler de Joe qui avait clairement un problème avec toute chose luxueuse, et toute personne un peu trop fortunée. Il supposa que cette amertume devait être le lot de tous ceux qui jonglaient avec les problèmes d’argent pour tenir leurs fins de mois. Peut-être fallait-il qu’il soit un peu plus généreux avec lui à l’avenir, mais connaissant le caractère dépensier de Joe, il avait comme dans l’idée que cela ne l’emmènerait pas très loin. Gavriel avait réussi car il était un ambitieux. Il consommait peut-être des produits de luxe, mais en revanche, il n’achetait jamais rien de superflu. Il avait ce qu’il lui fallait, ni plus, ni moins, et il s’adaptait en fonction de son budget (même s’il n’avait jamais eu à se plaindre). Excepté son domicile familial en Irlande, ses appartements étaient, à son image, élégants, mais vétustes, pour ne pas dire froids et impersonnels. Rien d’inutile, uniquement le strict nécessaire.

Mais Joe le sous-estimait. Gavriel ne travaillait pas avec n’importe qui, il faisait ses recherches avant d’offrir une quelconque mission à qui que ce soit. En l’occurrence, il en savait suffisamment pour se douter que Joe, en plus de se sentir mal à l’aise, détonerait quelque peu dans un ce ces lieux chics et huppés. Où, en vérité, il goûtait rarement les meilleures tartes au citron – et il était exigeant sur la question.
« Non, rien de tout cela, répondit-il enfin. C’est un petit café sans prétention. La tenancière n’est d’ailleurs pas des plus aimables, mais ses pâtisseries compensent largement. Nous arrivons, » ajouta-t-il après avoir tourné dans une petite rue, esquissant un mouvement du menton pour indiquer un petit café et sa terrasse, étroitement serrés entre deux bâtiments.
Il ne payait pas de mine (raison pour laquelle il y était entré la première fois – on sous-estimait souvent les informations qu’on pouvait récolter dans les endroits de ce genre), mais Gavriel savait qu’il ne fallait pas s’y fier. Il était venu pour les informations, mais il était resté pour la carte, même s’il n’aurait jamais avoué que la gourmandise était l’un de ses principaux péchés capitaux.

Enfin arrivés devant, il ouvrit la porte et la maintint :
« Après toi. »
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