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 He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre

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MessageSujet: He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre   He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre EmptyJeu 28 Nov - 22:22

"Circulez un peu. Vous ne faites que bloquer la route. Votre minuscule manifestation risque-t-elle vraiment de changer les choses ?"

Le tout dit avec un sourire aimable, mais néanmoins froid. La journée n'était nullement dans ses heures de travail, il n'était pas de service. Ambrosio était cependant le premier à faire des heures supplémentaires. Peut-être n'avait-il au fond, que son travail, dans sa vie. Du moins en apparence. La petite manifestation qui débutait près de la tour de Londres ne lui réjouissait nullement le coeur ; il détestait les embarras et les foules difficiles à maîtriser, comme le souvenir de révolutions des siècles disparus dans le passé. C'était un homme qui aimait le contrôle et l'autorité par-dessus tout ; s'il avait été au pouvoir, nul doute qu'il aurait instauré un Etat policier, plutôt que dirigé par une monarchie. Mais il n'était nullement premier ministre, encore que la pensée d'essayer l'avait parfois effleuré. Mais cela aurait rendu ses impulsions peut-être plus difficiles à dissimuler. Il aspirait davantage à rester dans l'ombre.

Ambrosio observa quelques-uns de ses collègues de la police qui erraient autour de la foule, cherchant à y maintenir un peu d'ordre, bien qu'ils n'aient reçu aucun ordre d'arrêter le mouvement ; la liberté d'expression existait, après tout, et ça ne pouvait mener qu'à des petits révolutionnaires trouble-fête comme ceux-là. Il eut un léger soupir, bien qu'élégant, et remit les pans de sa veste en place. Il était en civil, après tout. Cela ne l'empêcherait point, comme il avait l'habitude de le faire, de garder un oeil sur tout, et de surveiller le début de cette manifestation au nom d'il ne savait quoi, tout en restant à l'écart. Il savait tirer parti des moindres murmures et rumeurs de la ville ; nul doute que cela serait utile d'une manière ou d'une autre. Aussi son regard sur la foule était davantage celui d'un prédateur, que d'un innocent participant. Quiconque le connaissait de vue, ou de réputation, ne pouvait en effet se dire qu'il était là simplement pour admirer le spectacle. Quoique, peut-être que cette agitation l'amusait intérieurement, quelque part, comme si les autres ne faisaient que danser, menés par d'invisibles marionnettistes. Il n'en était pas le plus grand, mais pas non plus le dernier.
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MessageSujet: Re: He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre   He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre EmptyMar 3 Déc - 16:28


    Aedis grommelait et sifflait en jouant des coudes, agacée par ces crétins qui pensaient changer le monde en hurlant trois slogans même pas originaux. Ils avaient bien choisi leur jour, ces imbéciles. Le seul jour où elle était libre, et qui devait lui servir à s'occuper de tous les petits détails de la vie courante, était occupé par des crétins braillards qui défilaient pour elle ne savait même pas quelle raison.
    Tout avait commencé il y avait quelques heures, après un ménage en profondeur de son appartement, alors qu'elle était sortie de chez elle, bien décidée à remplir ses placards. Quittant ses vieux vêtements de travail, elle enfila un jean large et confortable, d'un bleu sombre presque noir, ainsi qu'un tshirt noir moulant, dont les manches étaient coupées aux 3/4. Ajoutant un manteau long mais léger, elle attacha ses cheveux et couru jusqu'au supermaché. Elle riait, en pensant que si elle avait eu homme et enfants, elle n'aurait jamais eu le temps de s'occuper de tout en une seule journée. Le célibat, malgré le côté solitaire, avait parfois ses bons côtés. Et donc, elle avait fait ses courses, rapidement, ressortant de la grande surface avec trois grands sachets aux couleurs criardes remplies à ras-bord, ainsi qu'un pack dos qui pesait sur ses doigts blanchies. Et c'est là qu'on arrive à Aedis, grommelant et sifflant.
    En effet, pendant son tour des rayons, s'était formée une manifestation sur son chemin. Elle n'avait ni l'envie, ni le temps de faire des détours, et décida de se frayer un chemin parmi ces jeunes vindicatifs et sans doute en manque d'occupation. Crachotant à propos des glandeurs qui feraient mieux de nettoyer les rues, elle joua des coudes jusqu'à se retrouver dans l'oeil du cyclone. Tambours, cris, sifflets et autres kazoo étaient au rendez-vous, tout en vrillant les oreilles de la bibliothécaire, qui regretta tout à coup de ne pas avoir de pousette. Les poussettes étaient de ces choses sacrées qui permettent de créer une zone de sécurité autour des gens ; et ce d'autant plus si on hurle à tout va "Laissez-moi passer, j'ai une POUSETTE." Aedis détestait ces femmes qui se croyaient avatar des déesses de la fertilité, et qui cherchaient à tout prix à faire reconnaître que leur ovule était le plus beau et le plus parfait. Beurk. Mais c'était utile, elle le reconnaissait, et comprit tout à coup à quel point faire cela était jouissif.
    Mais elle ne le pouvait pas, et ses courses, malgré les précieux oeufs, ne lui permettraient pas de jouer à Moïse séparant les eaux. Mais, petit à petit, elle remontait jusqu'à la tête du cortège, apercevant même quelques policiers qui tentaient de maintenir l'ordre dans ce bordel sans nom. Une compassion monta en elle, vestige de ses années dans l'armée : au moins ces petits imbéciles ne possédaient-ils pas d'arme. Enfin, elle l'espérait... Et alors qu'elle allait se réjouir de sortir enfin de la manifestation, victorieuse, elle fut violemment poussée en avant, s'écroulant à moitié sur un inconnu qui n'avait visiblement rien à voir avec les jeunes hurluberlus. Il était trop bien habillé pour cela, et trop guindé... Mais ça, Aedis ne le remarqua pas tout de suite, car elle tentait déjà de se relever en grimaçant ; le goudron avait écorché sa joue, qu'elle avait à présent douloureuse, et elle se sentait endolorie de partout. Elle n'avait rien de cassé, elle en était quasi-sûre, mais son visage ne devait plus ressembler à grand chose. Jurant entre ses dents, elle se releva, ramassa ses courses quelque peu éparpillées, et leva la tête, enfin sur celui qui avait, par la force des choses amorti sa chute :



      - Je... Excusez-moi monsieur. Vous n'avez rien ?

    Un peu ironique de sa part, mais elle n'avait rien trouvé de mieux que dire ça... Peut-être avait-elle marché sur son pied, ou s'était-elle retenue contre lui en tirant ses vêtements ? Elle l'ignorait, et ne voyait pas comment s'en inquiéter autrement que de cette façon.
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MessageSujet: Re: He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre   He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre EmptyJeu 19 Déc - 19:13

Comme si la manifestation ne suffisait pas, il avait fallu qu'une femme tombe à moitié sur lui et par conséquent – comme si cela était le réflexe le plus naturel au monde – elle s'était retenue à ses vêtements. Ce qui ne l'avait point empêchée par ailleurs de s'écrouler par terre. Ambrosio s'était déjà baissé, la surprise passée, pour ramasser quelques-uns de ses paquets, quand elle se redressa, le visage égratigné par sa chute, s'excusant et lui demandant s'il allait bien. Il prit quelques secondes pour l'examiner, cette fois, au lieu de répondre sèchement comme il aurait pu le faire, tant il n'appréciait pas que l'on manque de respect à sa personne. Il était lieutenant de police, après tout, ni plus, ni moins, et connu pour sa froideur et sa sévérité. Cependant, malgré sa légère blessure, la jeune femme n'était nullement dénuée de beauté : des cheveux blonds encadraient un visage fin et des yeux bruns chaleureux, ce qui ne lui déplaisait point. Il y avait de nombreuses beautés harmonieuses parmi ce monde et elle en faisait manifestement partie. Il lui tendit lentement les paquets qu'elle avait laissés tomber, avant de s'apercevoir qu'elle en avait déjà bien assez dans les mains.

 «  Je n'ai rien, merci. La chance ne fut pas la même pour vous, » ajouta-t-il, faisant référence à son égratinure, certes légère, mais on ne pouvait plus désagréable, puisqu'elle ôtait en partie l'éclat du visage de la jeune inconnue.

Il observa la foule autour d'eux, considérant que personne n'avait prêté attention à la chute de la jeune femme, alors que c'était l'agitation présente qui était responsable de tout ce mal. Les gens étaient certes irresponsables, mais il savait cela depuis longtemps. Au moins l'inconnue avait-elle eu  la politesse et le bon goût de s'excuser, ce qui n'était pas pour jouer en sa défaveur. Ambrosio conserva les paquets dans ses bras, ses yeux revenant la fixer avec une intensité brûlante.

« Peut-être désirez-vous un peu d'aide pour traverser la foule sans vous faire davantage renverser. N'importe qui finirait par étouffer ici. »

Et en vérité, il ne comptait nullement passer sa journée de congé ici, alors qu'il pouvait y avoir des choses bien plus intéressantes à faire que de regarder des pantins gesticuler en tout sens pour une cause perdue. Ils se berçaient d'illusions, au lieu de tirer leur bonheur ou plaisir de la réalité ; les chimères n'étaient en réalité que toujours plus attrayantes que le réel, et parfois tout aussi destructrices.
Sans attendre la réponse de la jeune femme, il commença à se frayer un chemin vers la foule, non sans lui avoir lancé un sourire aimable pour l'inciter à le suivre dans le sillage qu'il parvenait à dessiner.
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MessageSujet: Re: He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre   He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre EmptySam 28 Déc - 21:22

Aedis soupira de soulagement et rougit. Elle se sentait ridicule, surtout avec ses courses éparpillées aux quatre vents. Ramassant fébrilement quelques paquets, elle accentua son sourire nerveux quand elle le vit lui tendre quelques sachets supplémentaires. Le remerciant, elle fourra sans ordre quelconque ce qui traînait en ses mains, avant de prendre doucement ce que l'inconnu avait dans ses bras, et de l'ajouter à ses denrées. Il reprit la parole, alors que ses yeux étaient vrillés sur elle ; elle frissonna, sentant son regard si pénétrant... Sans néanmoins s'y arrêter. Acquiesçant plus que vivement aux mots de l'homme, elle répondit tout sourire :

    - Eh bien, je ne voudrais pas prendre de votre temps... Mais votre aide est en effet bienvenue.

Soufflant du nez tel un pouffement avorté en le voyant partir sans attendre la réponse, elle prit bien en mains ses sachets et trotinna jusqu'à parvenir à la hauteur de l'inconnu, et fut bien satisfaite de voir qu'il était plus impressionnant qu'elle en ce qui concernait le fait de se frayer un chemin parmi une foule d'anarchistes un peu endoctrinés. Elle dû cependant à quelques reprises jouer des coudes, ce qui lui donna l'occasion de pratiquer le "regard noir" qui lui était si cher. Heureusement pour elle -pour eux, en fait- ils furent bientôt sortis de la cohue... Et bien plus proche de l'appartement de la donzelle qu'ils ne l'étaient auparavant. S'arrêtant deux petites secondes, Aedis posa quelques paquets au sol, et tendit sa main à l'homme.

    - Je vous remercie de m'avoir aidé... C'était plus qu'appréciable. Je m'appelle Aedis. Laissant une courte pause, elle inclina la tête, et reprit joyeusement : Nous ne sommes pas loin de chez moi... Voulez-vous boire quelque chose ?

Café, thé, alcool, elle avait quelques trucs chez elle. Bon, ce n'était pas forcément propre de la veille, mais c'était rangé. A peu près. Sans doute. Peut-être.
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MessageSujet: Re: He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre   He had a smile on his lips that his eyes didn't have. | Libre Empty

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