Inutile. Énervant. Ennuyeux. Ce sont les trois mots qui collent à la peau de Sherlock Holmes. Lorsque John lui demande de manger en lui préparant un repas, il répond en agitant sa main que c'est inutile, lorsque Lestrade lui annonce qu'il n'y a pas de cas en ce moment, c'est énervant et pour terminer, lorsque Sherlock lit le journal à la recherche d'histoires qui peuvent pointer un certain intérêt, il hurle que c'est ennuyeux. Le détective se cloître dans l'appartement, vêtu de sa robe de chambre et daigne seulement se rendre à la salle de bain dans sa journée. Il se nourrit essentiellement de thé et autres petites gâteaux qu'il vole à John. On ne peut pas parler des patchs de nicotine lorsqu'il s'agit de nourriture selon John. C'est malheureux. C'est comme s'il tournait dans une cage comme le ferait un lion. Il s'ennuie et se permet de le crier sur tous les toits, personne ne peut ne pas savoir qu'il n'a rien à faire si ce n'est bouder sur le canapé, montrant son dos à quiconque ose s'approcher de lui. Certes, c'est une technique spécifique pour Mycroft, mais là, elle devient quotidienne. Plus de nouvelles de Moran, rien n'y fait, cet homme semblerait presque avoir disparu du globe terrestre et ça, même en mettant en place ses meilleurs réseaux. Personne ne sait où se trouve cet homme et encore moi s'il est toujours vivant. Sherlock déteste ne pas savoir quelque chose, surtout quand c'est en lien avec lui. C'est indéniable, Moran a un lien avec lui puisqu’il avait un lien avec Moriarty. L'esprit de Sherlock est presque comme en pause. Il lui arrive même de réellement dormir, avachit sur le canapé certes, mais le détective trouve le sommeil pendant quelques heures avant d'émerger et de voir le ciel noir à travers la fenêtre. Il ne faut pas compter sur John pour venir le réveiller. Non. Enfin. Sherlock est en manque d'affaires. Il est assit sur le canapé, ses mains en dessous de son menton, fixant un point invisible sur le mur d'en face soupirant avec force pour se faire remarquer. Le seul souci et qu'il n'a pas remarqué le départ de John, certainement pour voir Mary. D'ailleurs qu'elle heure est-il ? Pas question de tendre le bras pour regarder sur le téléphone. Peut-être sur l'ordinateur alors ? Certainement. D'ailleurs, en parlant de celui-ci, il y a un dossier dessus.

Après quelques secondes de réflexion, Sherlock daigne tendre son bras pour tirer le dossier et le lire, faisant au passage tomber des photos sur la table basse. Il observe celles-ci durant de longues minutes avant de lire les annotations présentes sur les autres feuilles. L'écriture de Lestrade, celle de Donovan et celle d'Anderson. Lorsqu'il voit la dernière, il roule des yeux et jette un regard noir sur la feuille comme si c'était lui dessus. John a manifestement eu envie de lui offrir une occupation pour les prochaines heures, ou les prochains jours, à discuter, jusqu'à présent Sherlock n'arrive pas à déterminer le niveau de cette affaire. Un meurtre, deux meurtres et même trois, une histoire avec un ordinateur introuvable, des téléphones disparus etc... des preuves dans la nature en somme. Le détective se redresse dans un bon pour aller chercher un patch de nicotine, un dossier dans sa chambre et son téléphone par la même occasion, il a un coup de téléphone à passer. Composant à l'aveugle un numéro, il est rapidement en relation avec un membre de son réseau à qui il demande un service. La réponse est positive. Sherlock a bien évidemment une idée derrière la tête. Un sourire sur son visage, il allume sa webcam et se remet assit sur le canapé, les cheveux en bataille, toujours avec sa robe de chambre. Une longue demi-heure plus tard, l'écran noir devant lui prend de la couleur. Pas un sourire face au visage féminin qui appairait devant lui, Sherlock le connaît. Oui, il a volé les dossiers de son frère pour faire passer le temps. Tout finit toujours par payer. Rapidement, il entend la jeune femme pousser presque un cri ce qui lui vaut de rouler des yeux et de pincer les lèvres. « Merci, mais je sais qui je suis. » lance-t-il en bougeant sa main droite dans le vide. « Deux Holmes dans la même semaine, c'est impressionnant, non ? » Ajoute-t-il avant de lui laisser le temps de répondre, mais pas trop quand même, ils ont du pain sur la planche. Il ne l'a contacte pas pour rien, elle s'y connaît en informatique et elle va savoir comment localiser l'ordinateur étant donné que Sherlock lui-même refuse de le faire et qu'avec elle, il peut énerver un peu plus son aîné. Quoi de mieux que de le voir débarquer avec un figé marqué par la colère. Une petite vengeance personnelle. Rapidement, il occupe sa main libre avec le dossier qui était auparavant dan sa chambre. « Alors, Ashley Wyatt, babyshamble, c'est ça ? Vous n'auriez pas pu trouver un pseudonyme plus accrocheur ?... » Lance-t-il en plissant les yeux à la lecture de la suite. « J'ai besoin que vous me rendiez un service, étant donné que vous offrez vos services au gouvernement anglais, vous pouvez aussi le faire pour moi, non ? » Sherlock quitte du regard le dossier et observant la jeune femme qui tient l'ordinateur.

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