Mary & Sherlock.

John. Mary. Rendez-vous ce soir. Il n'en avait pas fallu plus pour permettre au détective de mettre en place une tactique, une nouvelle, pour les empêcher de se voir, de passer du temps tous les deux. Ça devient réellement puéril, Sherlock a réellement le pire des rôles. Ce qu'il fait, en plus d'être purement gamin et inutile, ne sert à rien. Il le fait que retarder ce qui lui pend au nez. Les deux font finir par l'annoncer un jour qu'ils sont clairement tous les deux et un jour, elle va même rester dormir ici et Sherlock ne se gênera pas pour les déranger, même si les voir nus est une image qu'il se refuse à avoir dans sa tête. Le médecin l'a prévenu que ce soir, il sort avec la jeune femme, ce qu'il n'a cependant pas prévu, c'est le retard qu'il allait avoir à cause de son travail. John ne pouvait pas savoir non plus que son colocataire allait se faire un plaisir de s'occuper de la jeune femme pendant qu'elle va l'attendre. Rien que d'y penser, Sherlock sourit en coin, tapotant ses doigts sur les accoudoirs du fauteuil. Il n'a clairement rien fait de sa journée pour le moment, Lestrade n'a pas d'affaires pour changer et pas de nouvelles de Moran, donc, rien. Mis à part envoyer une masse de messages à John lui ordonnant un peu tout et n'importe quoi. Comme d'habitude. Le détective a fait glisser son archet sur les cordes de son violon en début d'après-midi avant de rester silencieux tout le reste du temps et ça jusqu'à ce que la jeune femme ne débarque dans l'appartement avec Mrs Hudson qui a son habitude fait de son possible pour mes les hôtes dans de bonnes conditions. Elle prépare le terrain avant que Sherlock n'intervienne. D'ailleurs, en parlant de ça, personne ne sait qu'il est là, dans la cuisine, appuyé contre le mur lorsque les deux femmes arrivent. Il ne dit rien et se contente de les observer. Il ne peut s'empêcher de sourire. Silencieux, il attend que la logeuse s'en aille pour faire son apparition dans le salon, c'est totalement digne de lui de faire ce genre de chose, tout écouter et hop, intervenir comme si de rien n'était. Le détective a les bras croisés sur son torse lorsqu'il fait irruption.

Bingo. Elle sursaute. « Qu'est-ce vous faites là ? » Lance-t-il d'une voix doucereuse. Bien sur qu'il sait pourquoi elle est ici, mais, l'envie de l'embêter, de l'agacer est omniprésente. On pourrait parfois se demander si il n'est pas jaloux de voir John passer du temps avec la jeune femme alors qu'il ne le veut que pour lui. Le détective s'avance pour s'installer élégamment en face d'elle, croisant ses jambes et glissant ses doigts en dessous de son menton. « John n'est pas ici. » Ajoute-t-il sèchement. C'est évident qu'elle n'est pas là pour voir Sherlock, à moins qu'elle veuille mettre les choses au point avec le jeune homme, mais elle est mal barrée, Sherlock n'a pas l'intention de laisser les choses filer du côté d'elle, sur celui de John, d'accord, si le médecin lui demande, il prendra en considération ses attentes. C'est compréhensible, il n'y a que le médecin qui est capable de le faire réfléchir, quoi que Mrs Hudson aussi en est capable. Mais John, c'est différent. Pour le moment, ils n'ont jamais eu de discussion au sujet de Mary, ce qu'il trouve bizarre, parce que plus le temps passe, plus Sherlock va aller loin dans son jeu et plus les choses seront plus difficiles. Le détective observe la jeune femme de haut en bas, sans se gêner, remarquant qu'elle s'est faite belle pour John, qu'elle fait des efforts et soigner son apparence pour lui. Un léger sourire en coin apparaît sur son visage, il ne se gêne de rien et rester silencieux, il n'en a que faire de tenir la conversation, si il doit la fixer pendant des heures sans un mot, il le fera sans hésiter. Cependant. « Vous saviez qu'il n'était pas là ? Si c'est le cas, que faites-vous ici ? A moins que vous n'en saviez rien de se retard, ou alors, vous vouliez discuter. » Il réfléchit à voix haute, sans la regarder, il n'en a rien à faire. Sa main gauche glisse en dessous de son menton qu'il caresse tout en fixant un point fixe sur le mur.

Spoiler:

Mary & Sherlock.

Mary commence déjà à l'agacer, certes rien que sa présence est un calvaire à gérer pour Sherlock, mais dès qu'il se met à parler, qu'elle s'explique, c'est pire que tout. Enfin, non, le pire c'est quand elle se met à parler de John. C'est dans les moments là que Sherlock n'a qu'une envie, lui balancer qu'elle ne le connaît pas et qu'elle ne va jamais pouvoir le faire, qu'elle ne sait pas ce qu'il veut etc... Mais pour le moment, il ne le fait pas, pas encore assez sur les nerfs pour le faire et c'est certainement là qu'il risque de faire de la peine à John et c'est ce qu'il ne veut pas. Le voir s'échapper avec cette femme n'est pas ce qu'il désire, même si John lui dit qu'il n'a pas l’intention de déménager, de partir avec elle. Sherlock s'inquiète, à sa façon bien entendu. Doucement, il s'enfonce dans son siège, trouvant une place plus confortable avant de reprendre la parole. Il n'a pas l'intention de rester silencieux. « D'autant plus que ni mon crâne, ni moi-même aurions été attentif à votre cours d'histoire. » Répond-t-il du tac-o-tac avec dédain et un magnifique sourire on ne peut plus narquois. Le détective jette un coup d’œil vers sur crâne posé sur le rebord de la cheminée, cherchant un regard d'approbation de celui-ci, malheureusement, il doit se contenter de l'imaginer, après tout, c'était son ami et ça l'est encore en ce moment même. « Mes pensées ne sont pas horribles vous savez, et quoi qu'il advienne, je n'ai pas l'intention de vous en faire part. » Elles ne sont pas horribles pour Sherlock, ils n'ont sans doute pas la même définition du mot, certes, mais pour le moment, son comportement bien que froid est encore largement supportable. Si elle continue, éventuellement, il peut devenir vraiment méchant et là, sans doute qu'elle va le regretter et peut-être même s'en aller. C'est un peu pourquoi le détective réfléchit un moment à devenir réellement vilain et la faire partir. Après tout, il est chez lui, John n'est pas là et sa présence l’incommode. Alors, il peut la mettre dehors si l'envie lui vient et il peut certainement y arriver beaucoup plus vite que certaines personnes. Si il s'y met, si il se donne bien dans l'acte, rapidement, elle va se retrouver dehors, mais pas d'inquiétudes, elle ne finira pas dans les poubelles de Mrs.Hudson.

« Je vous en prie. » lance-t-il en bougeant sa main gauche dans le vent sans prendre le temps de la regarder en lui parlant. Elle se croit cynique, elle se croit tranchante, elle croit pour l'énerver jusqu'à ce qu'il le montre ? Il va lui falloir beaucoup de courage. Sherlock est loin d'être facilement impressionnable, notamment avec la parole qu'il manie réellement bien, certes elle est professeur d'université, mais elle ne va absolument pas lui poser de problèmes. Le détective va gagner et vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'a pas le droit de perdre. « Quand je disais discuter, ce n'était pas nécessairement avec moi. » Dit-il avec un léger rictus. « Quand bien même, la comparaison avec une feuille de salade... Votre imagination vous fait-elle défaut ? » Ajoute-t-il, croisant ses bras sur son torse, essayant de voir tout ce qu'elle aurait pu dire à la place de ça. Elle se moque certainement de lui et lui en fait tout autant, sans se gêner et il adore ça. « Et je ne m’inquiétais pas... Ne prenez pas vos désirs pour des réalités. » Sherlock se redresse subitement sur son fauteuil juste après cette réplique, les pieds sur le cuir, il finit par retomber à terre, ne supportant pas rester sur place, c'est pourquoi il passe derrière le fauteuil avant de faire un tour dans le salon. Il en profite pour passer sa main sur le crâne de son ami. Le détective ne reporte toujours pas son attention sur la jeune femme, cependant, ce n'est pas ce qui l'empêche de parler avec elle, bien qu'elle lui propose de continuer à faire ce qu'il a dans l'ordinaire de faire. Sherlock n'a rien d'ordinaire à faire, c'est pourquoi, lorsqu'il est dos à elle, il lui lance un regard noir. Les mains derrière le dos, il tourne autour d'elle, comme un lion en cage en train de tourner sur sa proie qui va devenir son futur repas. Un rire s'échappe de ses lèvres après ses dernières paroles. Il décide de revenir en face d'elle. « Vous voyez le mal partout en plus, après on dit que c'est moi qui ne sait pas se comporter correctement... » Il roule des yeux avant de reprendre. « Je n'ai rien avoir dans cette histoire, si John est en retard c'est de sa faute, absolument pas de la mienne, j'ai certainement d'autres choses à faire que de trouver quelque chose afin que mon colocataire soit en retard pour son rencard... » Il appuie bien le mot 'rencart' et se moque ouvertement d'elle en rentrant dans le rôle qu'elle lui donne. En tout cas, ce qui est sur c'est qu'il n'a effectivement rien avoir dans cette affaire là. Pour une fois.

Spoiler: