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 Sans commentaire... - Matt -

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MessageSujet: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMer 21 Nov - 13:35

Maddison avait cessé de compter le temps qu’elle était restée dehors. Heureusement, la compagnie d’Arya avait largement contribué à passer le temps, sans parler du fait que c’était elle qui avait trouvé une solution pour retrouver le hall de l’immeuble. La journaliste s’était dit qu’elle repenserait aux relations d’Arya plus tard parce que là, la seule chose dont elle avait envie était de se changer. Se sentir collante à cause d’une bouteille de soda qui a exploser – on remerciera la chance légendaire de Maddison – n’avait rien d’agréable, et c’était encore moins glamour que certaine pub où l’on pouvait voir une femme s’asperger d’eau. Foutue publicité mensongère ! Et pourquoi est-ce que cet ascenseur mettait une plombe à atteindre l’étage voulu ?! Les quatre sacs qu’elle portait à bout de bras commençaient à lui donner une idée de ce que ça pouvait être de tracter une baleine échouée sur une plage, à la seule force de ses bras.

Son étage arriva enfin, elle commença à passer la porte automatique dans celle-ci, pour une raison inconnue se referma presque aussi vite… Avant de s’ouvrir à nouveau quand Maddison servit d’obstacle à la fermeture. Elle n’avait même pas la force de lâcher un juron et se contenta de lever les yeux au ciel dans un soupir. Vivement que cette journée ce finisse, ce qui en vue de l’heure ne devrait pas non plus prendre des plombes. Le nouveau défi consista à passer ses sacs dans une seule main – la droite – pour attraper ses clés de son autre main. Ça aurait été tellement facile si ses clés avaient été dans la poche gauche mais non, elle dut faire un effort de contorsion qu’elle ne se croyait pas capable de faire pour enfin réussir à saisir ses clés. Quand la porte s’ouvrit, Maddison eut l’impression qu’elle allait passer la porte d’une sorte de paradis ou plus rien ne pourrait plus l’atteindre…

Jusqu’à ce qu’elle pose son regard sur lui…

Si elle avait su qu’il était rentré peut-être qu’elle aurait trouvé un moyen de le prévenir pour réussir à passer la porte d’entrée. L’expression de Maddison se figea dans un profond désespoir en se demandant pourquoi est-ce qu’on lui en voulait autant aujourd’hui. Elle dû bien rester deux secondes, complètement figé à se dire que les choses auraient été différentes si elle avait su qu’il était rentré. Puis, elle reprit en semblant d’activité en allant posé ses sacs dans la cuisine, laissant apparaitre franchement la catastrophe qu’avait pu provoquer une simple bouteille de coca. Ça doit être à ce moment-là qu’elle leva une main vers Matthew avant même qu’il ne se décide à ouvrir la bouche, elle fit même un effort tout particulier à ne pas le regarder histoire d’être certaine de ne pas voir le moindre sourire en coin, ou n’importe quelle autre expression.

« Tu sais quoi ? Elle soupira. Ne dis rien, je reviens dans deux minutes. »

10 minutes aurait été peut-être plus juste parce qu’une fois qu’elle avait été récupérée des affaires propres dans sa chambre, elle avait fini dans la salle de bain à se changer allant même jusqu’à se laver juste les cheveux devenus bien trop collant à son goût. L’avantage avec Maddison c’est qu’un rien pouvait lui faire retrouver son sourire et sa bonne humeur qui n’était jamais bien loin. Etre propre lui suffisait, jeter cette sensation de colle sur les vêtements aussi. Du coup, quand elle sortit à nouveau de la salle de bain et qu’elle alla retrouver Matthew, elle haussa les épaules impuissantes.

« Maintenant, tu peux. »

Elle était prête à essuyer toutes les blagues sur la manière dont elle était rentrée, sans avoir l’envie de lui balancer quelque chose à la figure en retour. Les moments où elle était vraiment blasée arrivaient peu souvent et il était en général mal venu de la contrarier à ce moment précis. Elle avait beau être particulièrement sociable, chacun avait ses limites. Mais là, c’était cool.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMer 21 Nov - 21:05

Soirée éreintante, clients plus buveurs que d’autres soirs, musique trop forte…Heureusement, ce fut très vite finit pour moi. J’avais réussi négocier pour avoir ma nuit tranquille. Je n’avais rien de prévu, pas de rendez-vous galant ou quelque chose de prévu avec ma colocataire, mais de temps en temps, avoir ma soirée tranquille, pouvoir regarder un truc à la télé avant d’aller s’écrouler sur mon lit…Han, le pied. Il ne savait même pas ce qui passait ce soir à la télé, mais il trouverait bien quelque chose à regarder. Etant très bon public de manière générale, même une série télé bidon lui conviendrait. Ça me faisait toujours aussi bizarre de me dire que j’étais de retour au Royaume-Uni, que je n’avais plus besoin de regarder tout le temps par-dessus mon épaule pour vérifier si mes détracteurs étaient là…Je devais sans cesse faire attention à ce que personne ne voit mes tatouages cependant, ce qui, parfois, s’avérait ardu vu la situation sur mon corps de certains. Par exemple, il m’était impossible de porter autre chose que des manches longues et encore, avec des poignets de forces en cuir pour cacher mes tatouages aux poignets. Je devais admettre, la vie en colocation, ce n’était peut-être pas la meilleure des choses, mais je n’avais pas non plus trop le choix ; les prix des loyers à Londres étaient démentiels et ce n’était pas avec mon salaire de barman que j’allais pouvoir me payer ce genre d’appart’ tout seul, plus maintenant. J’aurais pu refuser que Maddi s’installe chez moi, aux vues de sa profession, de sa curiosité naturelle, mais bizarrement…J’ai préféré accepter.

D’ailleurs, maintenant, je me sentirais bien triste sans elle et sa joie de vivre naturelle. Elle était certes un peu gaffeuse parfois, mais ça donnait toujours lieu à des situation cocasses ou bien très animées. Une vie pourtant si simple et sans inquiétudes autres que « où j’ai mis mes clés » ou encore « est-ce qu’on a bien payé la facture du téléphone ce mois-ci ? ». Maddi c’était un peu mon petit rayon de soleil journalier. Amusant comment quelqu’un pouvait prendre place dans votre vie sans que vous vous en rendiez compte tout de suite. Maddi, elle était devenue comme sa petite sœur. Quiconque la toucherait comprendrait sa douleur tant je leur ferais du mal avant de simplement les délaisser sur les docks. Pas la peine de dire qu’ils s’en souviendront encore. Enfin bref. Tient, quand on parlait de la louve, la voilà qui rentrait à la tanière. Je me levais du canapé pour aller la rejoindre dans l’entrée quand je me stoppai net. Mais elle avait fait de la lutte gréco-romaine avec une bouteille de soda ou quoi ? Elle dut lire sur mon visage que j’allais dire quelque chose car elle leva la main pour m’intimer au silence avant de filer par la cuisine puis directement à la salle de bain. Pauvre choupette va.

Je ne dis donc rien, allant ranger les courses pour elle. Je n’avais rien d’autres à faire que de regarder la télé alors autant que je serve à quelque chose. Ah…Eh bien visiblement les courses aussi ont subi la rage du coca fou. Fun. Je sortis les courses, les déposant directement dans l’évier pour les nettoyer avant de jeter le sac plastique. Je lavai puis rangeai tout ça. Elle arriva pendant le rangement, toute propre et visiblement de meilleure humeur. Je me tournais vers elle, rangeant les derniers achats et lui lançant un regard amical, ce sourire si habituel sur mes lèvres : le sourire en coin qui semblait dire que j’en savais beaucoup. Mais que les gens ne s’inquiètent pas, j’ai beau être observateur, je n’ai pas que ça à faire de chercher à comprendre ce que je voyais. Ca m’arrivait de temps en temps, mais pas ce soir, pas avec Maddi surtout. J’aurais pu me foutre de sa gueule, très fort, mais je me retins, elle avait visiblement passé une mauvaise soirée (et s’était faite attaquer par du coca) alors autant mettre la pédale douce.

"Tu veux que je te fasse un encas ? J’allais me faire un plateau télé."
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyVen 30 Nov - 11:30

Un petit coin de son cerveau s’attendait à ce qu’il lui demande si elle s’était faite agressée par une bouteille de coca, ou quelque chose dans le genre. Psychologiquement, elle y était même prête, elle trouverait bien un truc à lui répondre. Bien que sa volonté de trouver quelque chose de pertinemment, et rendant toute autre réponse impossible, était largement entaché par le fait qu’il avait déjà pris en main le rangement des courses. Même si elle n’avait jamais été habituée à une colocation foireuse, elle savait voir ces petits gestes, ces actions qui, finalement, rendaient les choses plus faciles. Maddison avait envie de sourire, peut-être un peu bêtement mais elle décida de reporter cette envie après ce qu’il allait dire. On ne savait jamais.

« Tu veux que je te fasse un encas ? J’allais me faire un plateau télé. »

Comment aurait-elle pu – même avec toute la volonté du monde – s’empêcher de sourire de façon toute mignonne face à cette question qu’elle trouvait adorable. Aucune remarque sur la façon dont elle avait débarquée. Ok, définitivement, elle était de bonne humeur, oubliant le reste de sa journée pour se concentrer sur la proposition qu’il venait de faire. Est-ce qu’elle avait faim ? Question stupide, c’est même pour ça qu’elle était sortie faire des courses, elle avait juste mit cette envie entre parenthèse au moment où elle était restée bloquée dehors. Elle hocha la tête, un sourire accroché au visage.

« J’vais t’aider. Elle alla chercher quelques trucs, sortis d’un placard mais repris assez rapidement. J’ai fait la connaissance d’une voisine. Finalement décidé sur du sucré – parce qu’elle n’en avait pas eu assez sur elle aujourd’hui -, elle se retrouva avec un pot de confiture dans les mains. Et quand je te dis « rencontré » faut comprendre qu’on est restée bloquée à la porte de l’immeuble ensemble. Foutu bocal qui voulait pas s’ouvrir et sur lequel elle s’acharnait à essayer de l’ouvrir. J’avais oublié le code et laisser mon portable ici et, elle, bin elle à réussi à faire disjoncter le digicode. En fait je crois qu’on est aussi… Le couvercle se débloqua d’un coup, lui glissa dans mains. Poisseuses l’une que l’autre. »

Oupss… Madison était restée interdite à la chute du pot de confiture et avait fini sa phrase de manière automatique comme si, inconsciemment, il fallait qu’elle donne un exemple concret de ce qu’elle était en train de dire. Cela dit, elle pouvait s’estimée heureuse parce que le pot n’était tombé que sur la table, laissant des traces de confiture de manière très localisée et facilement nettoyable. Elle releva le pot et alla chercher une éponge pour récupérer ses conneries un sourire désolée sur le visage. Franchement, y a des jours où elle se demandait comment Mat arrivait à la supporter parce que, au quotidien, cette poisse était juste horrible. A New York elle vivait avec un homme mais, ça faisait tellement d’année qu’ils se connaissaient qu’il s’était habituée et en riait plus qu’il n’en était exaspérer. Elle en avait oubliée à quel point ça pouvait peut-être être énervant pour quelqu’un.

Elle appréciait réellement Mat qui, en fait, n’avait jamais un mot plus haut que l’autre. Et puis, surtout parce qu’il ne parlait pas beaucoup de son passé et que cela impliquait qu’elle ne se sentait pas obligée à son tour de parler de sa vie à new York. De toute façon elle était toujours restée super évasive sur le sujet ne voyant pas l’intérêt de dire qu’elle vivait avec quelqu’un, qu’elle y était fiancée et s’était enfuie le jour de son mariage. Après, elle avouait volontiers que, des fois, Mat l’intriguait. Déformation professionnelle, elle restait quelqu’un de curieux de l’âme et se faisait violence pour ne pas se montrer trop intrusive, comme ces fois où il pouvait avoir des discussions en Russe au téléphone qu’elle était bien incapable de comprendre. Enfin pour le moment, Mat ne lui avait pas non plus donné de réelles raisons de s’interroger sur sa vie passée. Le jour où ça sera le cas, elle aura probablement plus de mal à ne pas poser de question. Connerie réparée, elle attrapa deux tranches de pain de mie, disposée sur une assiette et se prépara son truc alors qu’elle relevait la tête vers Mat.

« Et toi, ta journée c’est bien passée ? »

Maddison, par peur de se montrer trop intrusive avait adoptée depuis longtemps ce genre de question ouverte pour les gens qu’elle côtoyait en dehors de son travail. Des questions qui n’impliquaient jamais de réponse précise, juste un oui ou un non pouvait suffire. Et, en même temps, elle laissait la possibilité de pouvoir développer si la personne le désirait. Elle trouvait que c’était la formule la plus adéquate pour ne pas donner l’impression de vouloir tout savoir. Ce qui était plus pour elle-même qu’autre chose, trop peur de se mettre à considérer tout le monde comme une personne à interroger.

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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptySam 1 Déc - 22:34

Voilà ce qui lui donnait ses tendances fraternelles envers Maddison : ce genre de sourire adorable et absolument impossible à ne pas répondre. Un sourire sincère et empli de tendresse prit place sur mon visage alors que celui de Maddison illuminait la pièce. D’accord, elle avait la poisse et deux mains gauches (probablement deux pieds gauches mais ça c’est une chose que je n’ai pas encore testé) mais elle restait Maddi. Une jeune femme qui possédait une joie de vivre que je n’avais plus rencontré depuis bien trop longtemps pour ne pas l’apprécier à sa juste valeur. Une joie si simple, si pure, juste le fait de pouvoir se dire qu’on était chez soi et qu’il y avait quelqu’un pour écouter vos malheurs et vous consoler si besoin est. Voilà à quoi je servais en plus de faire la cuisine si jamais ma jeune et jolie colocataire brûlait malencontreusement notre dîner. Ca n’arrivait pas tout le temps m’enfin.

Alors que je me préparais un sandwich dont j’avais le secret, Maddi commença à me raconter un peu sa mésaventure. Enfin, le côté positif de sa mésaventure. Elle avait croisé une de leur voisine qui, à ses dires, avait fait disjoncter le digicode. Elle était sérieuse là ? Non parce que pour faire disjoncter ces petites chose il n’en faut pas beaucoup, certes, mais il faut savoir où toucher et comment. Ce n’était pas le genre de truc qu’on peut faire par hasard à force de trifouiller le bidule. Son commentaire me fit rire alors que le pot de confiture rencontra la table. Pas de casse, c’était déjà ça, mais de la confiture qui se renversait sur le plan de travail. Elle s’empressa de tout nettoyer et moi de lui reprendre le pot de confiture des mains comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Sans oublier d’ajouter, sur un ton juste amusé, sans reproche, juste…Pour se moquer gentiment d’elle, comme on le faisait souvent entre nous.

"C’est pour ça que je te proposais de faire un casse-croûte." Mais le sujet fut vite changé quand elle demanda à propos de ma propre journée. Je haussai les épaules et répondit "Des buveurs, des bavards, des clients un poil plus chiants que d’habitude mais…" je me tournais vers elle avec une lueur joueuse dans les yeux "J’ai eu ma soirée. Enfin une soirée que je pourrais passer tranquillement devant un film avec ma colocataire adorée malgré ses deux mains gauches."

Ce que je pouvais adorer la taquiner. Elle savait que ce n’était jamais méchant et elle me le rendait bien d’ailleurs la plupart du temps. Plusieurs fois elle m’avait demandé comment je faisais pour rester aussi calme et agréable alors que je vivais au quotidien avec une fille poisseuse comme elle. A chaque fois je lui donnais la même réponse : « ca servirait à quoi de se plaindre ? Et puis je t’aime avec ta malchance et tes petits bonheurs ». C’était totalement vrai et complètement honnête. Ca n’avait pas l’air de la convaincre totalement et je pouvais le comprendre. Comment comprendre qu’un pouvait adorer des trucs aussi simples et aussi triviaux que de faire de la vaisselle ou passer des heures à recoller des morceaux d’un objet quelconque parce qu’on y tenait ou parce qu’en rachetait un n’était pas dans les moyens de l’un ou de l’autre. Je me voyais mal lui expliquer qu’après la torture et la prison, toute chose a une saveur si douce que même les corvées semblent idylliques…
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyLun 3 Déc - 9:07

Maddi avait de la chance d’être tombé sur ce genre de proprio et colocataire. Elle était passé de chez parents à chez Josh alors, forcément, elle n’avait jamais eu à tester diverses colocations ou relation avec un proprio. L’arrivée à Londres sur ce sujet l’avait un peu angoissé, après tout, elle était journaliste et savait que les choses pouvaient réellement mal se passer. Ça n’avait pas été le cas avec Mat. On pouvait bien dire qu’elle avait une poisse pas permise mais, finalement, c’était sur des choses tellement banales, qu’elle arrivait à trouver qu’elle pouvait aussi être chanceuse. Ok, elle vivait avec un type dont elle ne connaissait pas le passé – cela dit, elle ne parlait pas plus du sien – mais, à côté de ça, Mat avait tout du type adorable. Elle s’étonnait même de sa capacité à se satisfaire de la moindre chose comme si c’était une bénédiction. Non mais sérieusement, vous avez déjà vu une personne qui pouvait trouver son bonheur dans une tâche ingrate comme la faire vaisselle ? Et puis, de mémoire, elle ne l’avait jamais vu s’énerver et ça c’était quelque chose qu’elle appréciait plus particulièrement et qui valait bien qu’on accepte tous les défauts qui, pourtant, ne faisaient pas partie intégrante de la vie de Mat. Il devait bien les cacher !

« C’est pour ça que je te proposais de faire un casse-croûte. »

Elle secoua la tête dans une moue, comme pour imiter ce qu’il venait de dire de manière exagéré. Le genre de réaction que l’on peut avoir quand on ne cesse de vous rabâcher les mêmes critiques. Mais un sourire de fond prouvait qu’elle était loin d’être gênée par ce genre de réflexion : d’une elle l’avait bien cherché. De deux, vu le ton qu’il employait, il était plus en train de la taquiner que de lui en vouloir sincèrement. Et quand il s’agissait de taquiner Maddison était plutôt bon public, loin de prendre les choses au premier degré, de se mettre à taper du pied et courir dans sa chambre en pleurant toutes les larmes de son corps. En fait, elle trouvait même que c’était amusant comme le prouvait l’air qu’elle avait sur le visage alors que Mat reprenait le pot de confiture de manière naturelle. Ok, elle aurait dû lui passer depuis le début en voyant qu’elle n’arrivait pas à l’ouvrir, peut-être même qu’elle aurait ajouté une phrase du genre : « Tient, puisque c’est toi l’homme fort de l’appartement… » Mais non, elle avait voulu s’en sortir toute seule comme une grande et, forcément, une partie de la confiture avait finie sur le plan de travail. Bravo Maddison !

« Des buveurs, des bavards, des clients un poil plus chiants que d’habitude mais… » De manière assez ironique, Maddison lui avait lancé un regard genre « Wahou, trop cool, tu en as de la chance » mais elle ne répondit rien étant donné qu’elle tenait à ce qu’il finisse sa phrase : C’est ce qu’expliquait le chapitre 1 de la courtoisie en société ! « J’ai eu ma soirée. Enfin une soirée que je pourrais passer tranquillement devant un film avec ma colocataire adorée malgré ses deux mains gauches. »

Maddison prit un air faussement outragée « Alors, ça c’était facile ! » Elle croisa les bras contre elle et dans un air faussement boudeur – incapable de cacher un sourire – elle se décida à continuer « Moi, tout ce que j’essaye de faire, c’est de te laisser dans le thème de ta soirée, tu sais, genre, la maladresse dû à l’alcool. J’fais ça pour pas que tu te sentes trop dépaysé ! » Dans le fond, elle rigolait, parce qu’elle était loin d’essayer de trouver une explication ou une excuse, ou même de faire croire qu’elle l’avait fait exprès. Qui la croirait ? Surement pas lui parce qu’il n’avait pas eu besoin de plus d’une semaine de colocation pour comprendre qu’elle avait réellement 2 mains gauches, auxquelles elle ajoutait 10 pouces.

« Télé, alors ? Tu sais ce qu’il y a ce soir au programme ? »

Maddison avait repris une discussion de base juste dans l’espoir de tromper la vigilance de Mat parce que, pendant qu’elle parlait elle était passée hors de son champ de vision pour attraper une de ses sacs que l’on pouvait gonfler et exploser par la suite. Ce que font généralement les gamins. « Bonjour je m’appelle Madison, ma carte d’identité dit que j’ai 28 ans mais en réalité, on va s’arrêter à 5 si on doit prendre l’âge mental ». Elle avait donc son sac gonflé et comme une sorte de vengeance, elle était repassée juste derrière Mat pour lever les bras jusqu’à hauteur de son oreille et prit un certain plaisir à éclater le sac. Ce qui marcha parfaitement, à croire qu’elle n’avait jamais cessé de faire ça depuis ses 5 ans. Bon en réalité, elle n’avait jamais fait ça à ses parents sinon son père lui en aurait retourné une rapidement mais là, c’était Mat, pas de raison qu’il le prenne bizarrement, non ?
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMar 4 Déc - 19:30

Ooooh la petite choupette ! Je savais parfaitement qu’elle n’était pas vexée dans le fond, parce que sinon j’en aurais pris pour mon grade. Pas forcément sur le moment, mais sous peu je le sentais. Maddi avait plutôt l’air de ce genre de filles qui attend que vous baissiez votre garde pour ensuite vous faire un coup vicieux. Si elle arrivait à le mettre en place sans se faire mal ou attaquer par un quelconque aliment dans le processus, vu sa poisse et sa maladresse naturelle. Rien que d’y penser, le blond eu envie de pouffer. Clairement, Maddi n’aurait pas pu être agent de quoi que ce soit ; MIs, armée ou autre. Il fallait avoir des mains sûres et savoir ce qu’on faisait, pas de deux mains gauches admises, aussi empli de bonne volonté pouvait-on être. J’avais vu des gamins à peine plus jeunes que moi se faire recaler à l’armée à cause de leur propension à provoquer des accidents en tout genre. Je veux dire, même avec une agrafeuse il avait réussi à blesser quelqu’un…Accidentellement. Non parce que moi on me met une agrafeuse entre les mains je peux faire de gros dégâts mais généralement c’est volontaire si je fais des dégâts avec ça. Enfin, passons, je n’allais pas me replonger dans mes souvenirs d’une vie passée alors que je tentais de profiter au maximum de la nouvelle. Voyant les « efforts » que Maddi faisait pour ne pas me dépayser de mon job, je lui offris un grand sourire ainsi qu’un gros câlin de bisounours avant de finir, enfin, mon sandwich et de mettre les couteaux utilisés dans l’évier.

Je lui avais de nouveau tourné le dos afin de pouvoir tout mettre sur un plateau (sandwich, tartines de confiture et bière) alors qu’elle me demandait si je savais ce qu’il y avait ce soir au programme. Pff, comme si j’avais vraiment regarder. Je m’en fichais bien, au pire on mettrait un DVD, c’est pas ce qui manquait dans cette colocation.

"Nan, je ne sais pas, mais on regardera et le cas échéant, peut-être se mettre un D…"

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase, Maddi venait de faire exploser je ne sais trop quoi juste à côté de mon oreille. Normalement, on fait un bond de trois mètres, on agrippe son cœur de façon grotesque par réflexe pour tenter de le faire battre moins fort malgré la surprise qu’on a pu ressentir. On a envie d’étriper la personne qui vous a fait ça pendant quelques secondes. Oui, c’est ce qu’on fait en règle générale dans ces cas-là.

Pas chez moi.

Chez moi, ça déclenche une réaction en chaîne venant de souvenirs lointains que ce bruit, si caractéristique, a débloqués. Réaction en chaîne qui, au lieu de me faire bondir de surprise et de frayeur, me fait agir comme je n’avais pas agi depuis des années. Je me retourne brusquement, attrapant les mains de Maddison et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « God », la voilà qui se retrouve dos à moi, les bras coincé dans son dos par mes mains trop fortes pour elle. C’était comme un genre de transe consciente, je savais exactement ce que je faisais, c’était plus qu’un réflexe bête et méchant ; c’était un plan : le plan le plus rapide pour mettre hors d’état de nuire la menace. Sauf que là, ce n’était pas une menace…C’était Maddison bon sang ! Ca se rappela à mon cerveau quand j’entendis de nouveau sa voix. Je ne sais pas exactement ce qu’elle a dit (si elle a dit quelque chose d’intelligible ou simplement émis un bruit quelconque), mais ça m’a fait reprendre pied et je l’ai prestement lâché avec un halètement choqué. Je m’étais attaqué à Maddi. Pas…Volontairement disons. Pas totalement. Mais c’était un fait. Les yeux encore choqué de ce que j’avais pu faire et légèrement tremblant des réflexes que je réprimais, je me dirigeais vers la porte de la cuisine.

"Vas t’installer devant la télé, mets ce que tu veux, je reviens."

Je ne lui laissais pas l’occasion de me répondre ou de me rattraper, je fis une ligne droite vers la salle de bain dont je fermais la porte à clé. Il fallait que je me calme, que je me ressaisisse. Je ne réfléchis que deux secondes avant d’allumer la douche et de faire passer ma tête sous le jet d’eau froide. Tant pis pour mon haut qui se ferait mouiller ; j’accueillais le choc que cela me provoqua avec joie. Ca m’aidait à remettre mes idées en place. Le froid me coupa le souffle une seconde avant que je ne reprenne une respiration rapide, tentant de me calmer.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyJeu 6 Déc - 21:11

Maddison était assise sur le canapé. Impossible de tout comprendre, les choses avaient été trop vite. Beaucoup trop vite. Plissant les yeux, sans réellement fixé quoique ce soit, elle repassa en revue ce qui venait de se passer. Elle se souvenait encore du câlin de Matt alors qu’elle avait, à ce moment-là, deux tranches de pain de mie dans les mains et qu’elle avait d’abord eu un regard surpris avant de sourire. Elle ne s’y était pas attendu et s’était retrouvée un peu stupide avec son pain dans les mains, incapable de savoir quoi en faire et l’empêchant de rendre ce câlin à Mat. Elle se souvenait parfaitement de son envie de se « venger » gentiment de lui avec ces âneries d’enfant. Ce qu’elle était capable d’être de temps en temps. Souvent… C’est là que les choses avaient dérapées.

Maddison se souvenait avoir un large sourire, trop fière de la manière dont elle avait réussi à faire exploser le sac alors que Mat n’avait même pas réussi à finir sa phrase. Elle avait eu cette envie de rire, de faire une moue vengeresse du genre « Han, han, j’t’ai bien eue », elle n’avait rien pu faire. Pas le temps. Il n’avait même pas eu peur, n’avait pas sauté sur place en criant au scandale. Non, en fait, c’était même avec un certain sérieux qu’il s’était retourné à une vitesse fulgurante. Maddison avait à peine eut le temps de voir son visage, qu’elle s’était retrouvée les bras dans le dos, devant Mat qui la tenait trop fort pour qu’elle puisse faire quoique ce soit. Peut-être même trop fort. Les détails restaient encore flou dans la tête de Maddison, l’évènement s’était produit il y a à peine quelques minutes et, pourtant, elle n’arrivait pas à comprendre comment elle s’était retrouvée dans cette position aussi rapidement. Plus aucune envie de sourire, la manière dont il l’avait tenu n’avait rien d’un jeu. Elle se souvenait vaguement avoir bafouiller un « Désolée » qui lui avait permis de se rendre compte que, jusque-là, elle s’était interdit de respirer.

Elle se souvenait avoir récupéré l’usage de ses mains, incapable de se retourner sur le moment. Son visage n’exprimait plus aucun sourire, juste un tas d’interrogation et, étrangement, à ce moment très précis, elle n’avait aucune envie de lui poser la moindre question. Avec le recul qu’elle avait, elle pouvait largement supposer qu’il s’agissait de peur qui l’avait empêché de dire quoique ce soit. De toute façon, Mat l’avait rapidement invité à se mettre devant la télé. Pas vraiment une invitation d’ailleurs, ça sonnait plus comme un ordre. Elle n’avait rien dit, rien signifier, elle s’était juste contenté de faire ce qu’il avait demandé…

Maintenant qu’elle était sur le canapé, entendant l’eau coulé dans la salle de bain – refuge de Mat -, elle se mise à regarde ses mains. Le tremblement avait cessé mais son cerveau ne cessait de se demandé pourquoi un tel bruit avait fait réagir Mat de cette manière : un truc remontant à l’enfance ? Mais, surtout, où est-ce qu’un barman avait appris à maitriser une situation de manière aussi rapide et aussi efficace ? Finalement, il avait fallu que quelques secondes pour permettre à Maddison de se poser un tas de question. Elle était bien obligée de se souvenir qu’elle ne savait pas grand-chose de lui… Puis, soudainement, elle secoua la tête. C’était Mat ! Fallait qu’elle arrête un peu de voir des complots, des secrets, et des scénarios hallucinant partout. Et surtout, qu’elle ne cherche pas à remettre en cause ce que Mat avait pu montrer de lui jusqu’ici. Il avait réagi étrangement ? Bon, et alors, ça arrivait à tout le monde, non ? Ok… peut être pas de manière aussi efficace mais Mat était son proprio, son colocataire et elle appréciait.

C’est avec cette nouvelle volonté qu’elle se leva pour aller dans la cuisine chercher le plateau que Mat avait préparé. Hors de question d’aller le chercher lui, il sortirait quand il en aurait envie. Elle déposa le plateau sur la table basse devant la télé, ouvrit deux bières sans incident à déplorer et alluma l’écran qu’elle regardait sans vraiment le voir. Aucune idée du temps qu’il se passa réellement mais quand le bruit de la porte qu’on déverrouille se fit entendre, elle attrapa une des bières qu’elle avait ouverte. Même si on ne pouvait pas vraiment qualifier l’évènement d’anodin, Maddi avait pas envie de silence gêné et encore moins de faire comprendre, à tort, à Mat qu’elle lui en voulait d’une façon ou d’une autre. Du coup, un sourire sur les lèvres, elle finit par déposer son regard sur Matthew.

« Tu sais, j’avais prévu de te tuer dans ton sommeil pour récupérer l’appartement le jour où tu voudrais plus de moi. Mais… Je crois que je vais devoir changer de plan. » Elle finit par tendre le bras avec la boisson dans les mains. « Une bière ? »

Sérieusement, elle ne lui en voulait pas. Elle se posait des questions mais ça finirait pas se tasser. Et puis, honnêtement, la façon dont il s’était réfugié dans la salle de bain prouvait – selon elle – qu’il devait aussi s’en vouloir d’avoir réagi de cette façon. Alors, est-ce qu’elle pouvait réellement lui en vouloir ? A l’avenir elle éviterait juste les bruits trop soudains quand il a le dos tourné.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMer 12 Déc - 23:17

Je ne sais pas exactement à quel genre de réaction je m’étais attendu de la part de Maddison. Qu’elle me suive et me crie dessus que ça n’allait pas dans ma tête, qu’elle allait quitter l’appartement ou un truc du même genre. Ou bien qu’elle me suive, mais tente de me rassurer, avec sa gentillesse toute à elle, rien qu’à elle, jusqu’à ce que je cède et lui ouvre. Ou bien encore simplement suivre mes instructions. Dans les deux premiers cas, j’aurais été incapable de l’entendre, l’adrénaline parcourant mes veines éteignant totalement mon ouïe. Ce que j’entendais ? Le sang battant à mes tempes d’avoir utilisé mon corps d’une façon qu’il n’avait plus connu depuis presque un an. Cette adrénaline…J’avais presque oublié ce que c’était que de ne plus vivre avec constamment. Lorsque je travaillais encore avec le MI6, j’avais tous les jours cette adrénaline. Pas en permanence, mais on avait très régulièrement des missions même toute proche géographiquement, mais qui nous transportaient vers des endroits que nous ne pouvions atteindre qu’avec cette adrénaline dans les veines. J’y avais cru…J’y avais cru à cette vie tranquille, avec une colocataire un peu gauche mais adorable, un job que j’aimais et qui me permettait de vivre. Une identité bien loin de ce que je pouvais être vraiment. Une vie sans danger autre que ceux auxquels tout honnête citoyen lambda de Londres était sujet. Qui avais-je cru embobiner au juste ? Quand on a connu ce genre de vie, on ne s’en remet pas comme ça. On était drogué, on avait besoin de sa dose d’adrénaline pour se sentir bien. Ce que je vais avouer est terrible, mais je ne me suis plus senti aussi vivant qu’il y a quelques instants. Je me garderais bien de le dire à Maddi cependant.

Quand je ne sentis plus l’arrière de mon crâne à cause du froid, j’éteignis l’eau et reposa le pommeau sur son socle. Ca ne m’empêcha pas de rester assis devant la baignoire, lourdement appuyé sur le rebord pendant encore une bonne minute avant de me lever et de déverrouiller la porte pour aller directement dans ma chambre changer de haut, une serviette autour du cou. Ceci fait, je retournai dans le salon. J’hésitai quant à la marche à suivre. Devais-je m’excuser ? Oui, ça c’était une étape obligatoire. Mais qu’allais-je dire ? Faire ? M’en voulait-elle ? J’avais fait deux pas dans le salon et Maddison était là, assise sur le canapé comme si de rien n’était, son magnifique sourire en place sur son visage. Ce qu’elle dit ensuite leva un poids de mes épaules. Elle ne m’en voulait pas. C’était ça ce qu’elle me disait. Cette fille…C’est une vraie perle, je vous assure. Qu’est-ce que je ferais sans elle au juste ? Je pris la bière qu’elle me tendit et en pris une longue gorgée. Un cadeau de réconciliation en quelques sortes. Je pris ensuite place sur le canapé en passant un bras autour des épaules de Maddi.

"Je suis désolé Maddi…Je réagis assez mal à ce genre de surprises comme t’as pu le constater…Je ne t’ai pas fait mal au moins ?"


Se faisant, je posais la bouteille de bière sur la table basse et prit les avants bras de Maddi dans mes mains, les observant attentivement.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyVen 14 Déc - 0:39

Un bras était autour de ses épaules et, l’espace d’une fraction de seconde, elle s’était demandé si ce bras était capable de l’étrangler avec la même facilité que Mat avait fait preuve en la maitrisant suite un simple bruit. Une pensée qu’elle effaça aussi vite qu’elle était arrivée, elle ne pouvait pas, se refusait, de penser de cette manière-là. En réalité, elle ne savait pas comment elle devait réagir à ce qui venait de se passer parce qu’elle ignorait complètement ce que cela voulait dire. Combien même, il la regarderait dans les yeux en lui disant que c’est un ancien espion et que ce qui vient de se passer c’est le vestige de son entrainement et de ce qu’il a vécu, elle se serait mise à rire en pensant qu’il faisait de l’humour. Alors, comment pouvait-il imaginer cette solution toute seule ? Elle avait beau avoir l’esprit fertile, élaborer un tas de théorie, celle-là n’entrerait même pas en ligne de compte. Trop surréaliste pour être réelle. « Mon colocataire est un ancien agent du MI6 » ça sonnait plus comme un titre de série, ou de livre. Dans le meilleur des cas, elle était capable d’imaginer une enfance trop étrange avec un père fanatique de la théorie du complot, ou pensant que le mal est partout, et qui aurait entrainé son fils à réagir à n’importe quel bruit trop suspect. Mais c’est tout, c’était déjà la théorie la plus folle qu’elle avait en stock.

Elle balaya toutes ses pensées intérieures ne voulant pas être suspicieuse envers Mat. Parce que c’était lui, parce qu’elle était incapable de lui en vouloir. Étrangement c’était même elle qui s’en voulait d’avoir joué sa gamine en faisant exploser ce sac. Elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas savoir à l’avance sa réaction mais, quand même, tout était venue d’elle alors elle se sentait responsable de ce qui venait de se passer. C’était, d’ailleurs, pour cette raison qu’elle ne lui en voulait pas, qu’elle avait pris le parti de faire comme si ce n’était pas grave. Ça ne l’était pas. Jusqu’à présent, Mat s’était montré d’une patience exemplaire avec elle, il fallait bien qu’elle finisse par tomber sur un truc qui l’énerve… Elle n’avait juste pas imaginé qu’il pouvait avoir ce genre de réaction. Est-ce qu’il pouvait être dangereux ? Avant même qu’elle puisse songer à une réponse, Mat la sortie de ses pensées.

« Je suis désolé Maddi…Je réagis assez mal à ce genre de surprises comme t’as pu le constater…Je ne t’ai pas fait mal au moins ? »
« Ce n’est pas grave. Enfin, je n’aurais pas dû… Non, attends… »

Elle ne put finir sa phrase, ni même l’empêcher de lui prendre les avants bras – et vu ce qui venait de se passer, elle savait aussi qu’elle n’avait pas la force de résister – pour qu’il puisse les examiner. Elle n’avait pas envie qu’il regarde parce qu’elle savait déjà ce qu’il trouverait : un encerclement un peu rouge à la hauteur de ses poignets. Maddison marquait vite, elle le savait. En fait, elle avait pu le constater très jeune. Son père y avait bien veillé. Le visage de la jeune femme semblait désolé à présent, comme si elle s’excusait d’avoir de légère marque sur chaque poignet. Mais, Mat avait déjà l’air de s’en vouloir, elle ne voulait pas en rajouter. Et c’est toujours avec ce visage navré qu’elle releva les yeux vers lui.

« Désolée… Bon ça pouvait surprendre de la voir s’excuser mais elle était réellement navrée. J’ai toujours marquée vite mais, enfin, tu ne m’as pas fait mal. Elle tenta un sourire. Promis. »

Et c’était vrai. Ces marques ne durerait pas, demain, après-demain peut-être, il ne resterait plus rien. C’était juste morphologique, un truc comme ça, elle se prenait le moindre petit coup et un bleu apparaissait. Mat ne lui avait réellement pas fait mal, en fait, elle avait été plus surprise qu’autre chose. Elle s’en voulait presque d’avoir dit qu’elle avait « toujours » marquée vite, un peu comme si elle était habituée à voir son corps marqué depuis des lustres. Elle aurait sûrement du éviter ce mot mais essaya de se rassurer en se disant que le « toujours » pouvait s’expliquer par le fait qu’elle était maladroite ce que, étrangement, elle chercha à justifier.

« Enfin, je veux dire… Sourire un peu nerveux, malgré elle. Tu sais, avec le nombre de catastrophe que je suis capable de déclenchée depuis toute petite, j’ai eu largement le temps de comprendre que je marquais vite. Enfin… Elle avait cette désagréable sensation de s’enfoncer alors, subitement, ses paroles prirent une autre tournure. Vous avez une formation spéciale pour vous débarrasser des ivrognes dans ton bar ? Ça à franchement l’air efficace ! »
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMer 19 Déc - 20:18

De légères marques rouges se trouvaient sur les poignets de Maddison. J’étais presque sûr de les voir quand j’ai saisi ses poignets pourtant…Je ne sais pas, j’avais eu l’espoir fou qu’il n’y aurait rien, qu’il n’y aurait aucune trace de ce qu’il venait de se passer, me permettant alors d’oublier cet épisode. Cependant, la vie ne fait pas toujours ce que l’on veut qu’elle fasse. La preuve était là : je voulais mener une vie tranquille, sans réelles complications autres qu’être sûr que j’ai bien pensé à acheter tout ce qui est noté sur la liste de course ou bien ne pas renverser de verres au travail et je me retrouvais avec une vie de secrets bien gardés (ou presque), incapable de parler de quoi que ce soit de ma vie réelle à cette colocataire que je considérais comme ma petite sœur de cœur. Je me retrouvais avec une vie où je n’avais que rarement le loisir de profiter d’une adrénaline qui m’est pourtant devenue nécessaire. Sauf que je ne m’en suis rendu compte que maintenant. Je n’aimais pas cette idée. Pas du tout.

Je ne retins pas mon sourcil de se hausser quand elle me parla d’avoir « toujours » marqué vite. Je ne posai pas la question qui me brûlait les lèvres, me doutant que si elle était mal perçue, cela pourrait enclencher des questions à mon sujet, ou même si elle était bien perçue. Quelque chose est donné, quelque chose doit être donné en échange. Simple comme règle, non ? Tout vient avec un prix. Sans compter qu’elle ajouta bien vite une explication du pourquoi du comment de ce « toujours » qui lui avait échappé. Bien, je respecterais cela. Je ne dis pas que la curiosité n’est pas là, mais…Elle ne m’avait posé aucune question face au comportement que j’avais eu, alors je n’allais pas lui en poser sur ses propres mots qui pouvaient tout aussi bien être la vérité pour ce que j’en savais.

Oui, enfin elle ne m’a pas posé de questions sérieuses sur mon comportement, mais elle m’en posait quand même. Je ne pus m’empêcher de rire à sa question d’ailleurs. Elle semblait si désuète, si innocente si…Maddison quoi. Je lâchai ses poignets sans un autre mot sur le sujet avant de prendre la parole.

"Nan, les quelques poivrots qu’on doit sortir posent rarement de résistances. En revanche, les gamins de la rue, c’est une autre histoire. Il a bien fallu que je défende mon goûter à l’époque."

Je haussai les épaules et pris une gorgée de bière avant de m’enfoncer dans le dos du canapé. Jetant un œil à Maddi, elle semblait seule comme ça, assise sur le canapé sans rien dans les mains, pas même un coussin. Qu’à cela ne tienne, j’allais régler le problème.

"Attention, bisounours hug !"

Sitôt dit, sitôt fait, l’espèce de grand gamin que j’étais venait de se jeter sur sa colocataire, me ratant un peu et me retrouvant les bras autour de sa taille et le visage dans son ventre plutôt que son épaule et à moitié affalé dans le canapé. Mais c’est pas grave. Un câlin est un câlin.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyVen 4 Jan - 18:51

Il existait une sorte d’accord entre les deux adultes, un accord écrit sur aucun contrat, dont ils n’avaient même pas parlé verbalement. Elle ne savait pas comment ils en étaient venus à cet accord, comment il s’était mis en place mais, Maddison l’appréciait. Aucune question, ils ne parlaient jamais réellement de leur passé, de ce qu’ils faisaient avant de s’être retrouvé dans cet appartement. Elle-même n’avait pas envie d’en parler alors elle jouait le jeu sans réellement savoir que Mat avait bien plus de chose à cacher qu’elle, des choses bien plus dangereuses que sa petite vie aux États-Unis. La journaliste qu’elle était mourrait d’envie de lui poser des tas de questions mais, la colocataire, en elle, s’y refusait catégoriquement. Les choses fonctionnaient bien de cette manière et même quand elle s’enfonçait dans un sujet qu’elle avait abordée malgré elle, Mat respectait cet accord muet et ne posa pas la moindre question. Elle avait tellement envie de le prendre dans ses bras, de le remercier pour ça. Il était évident que si chacun restaient muets sur leur passé c’est qu’il y avait des choses qu’ils voulaient garder pour eux. Chacun s’appliquaient à respecter cela.

Après tout ce qui venait de se passer, après la réaction qu’il avait eu, Maddison se surprit à apprécier de l’entendre rire quand elle avait demandé s’il avait appris de tels réflexes dans son bar. Elle n’y croyait pas une seconde mais l’important n’était pas là. Il convenait d’enterré ce qui venait de se passer, qu’elle continue à le voir comme elle l’avait toujours vu, qu’elle s’empêche de se poser un tas de question. Elle voulait qu’il soit de nouveau Mat, ce colocataire qu’elle avait connu par hasard sans jamais avoir le regretter et non pas comme un type capable de vous maitriser en un temps record. Elle voulait qu’il oublie ses marques sur ses poignets, qu’il ne s’en veuille pas plus longtemps. Alors, oui, ce rire, avait une importance qu’elle n’avait même pas soupçonné.

« Nan, les quelques poivrots qu’on doit sortir posent rarement de résistances. En revanche, les gamins de la rue, c’est une autre histoire. Il a bien fallu que je défende mon goûter à l’époque. »
« Oh Mon Dieu, tu devais être une terreur dans ton quartier ! »

Elle avait souri, ajouter un « oh mon dieu » juste pour la forme, pour accentuer un côté léger à sa phrase. Dans le fond elle ne savait pas réellement si elle devait prendre au sérieux ce qu’il venait de dire, ou non. Ça pouvait être crédible, bien plus que la véritable histoire qu’elle ne connaissait pas. Elle décida de mettre ses questions de côté, d’en revenir à cette relation qu’ils avaient toujours eue. Le vouloir était une chose mais l’appliquer en était une autre. Une différence qu’elle comprit quand il lui sauta dessus. Le geste l’avait pris au dépourvu et dans son étonnement, durant une fraction de seconde, elle avait ressenti une légère crainte. Ça n’avait vraiment pas duré longtemps, à tel point qu’elle était presque certaine que cela ne s’était pas ressenti. Est-ce qu’on pouvait réellement lui en vouloir d’avoir eu cette fraction de seconde de crainte après ce qu’il venait de se passer ?

Mais, très vite, elle s’était mise à rire en le voyant ainsi affalé. Un autre truc qu’elle avait toujours apprécié avec lui, jamais il n’y avait eu une sorte d’ambiguïté dans leur relation. Ce qui, finalement, les rendait plus libre dans leurs gestes sans craindre que cela soit mal interprété. Ok, il avait eu une réaction étrange mais, Bordel, jamais elle n’aurait voulu d’un autre colocataire que lui ! Maddison pencha la tête en avant, ses cheveux retombant à la hauteur du visage de Mat. Elle attrapa quelques mèches de ses cheveux pour espérer chatouiller Mat en les passant contre son cou. Dans le même temps, ça main de libre tâtonna le canapé pour attraper un coussin.

« Il va falloir qu’on établisse de nouvelles règles Mat. Plus le droit au attaques« J’veux garder mon gouter » mais uniquement les attaques bisounours et… » Le coussin était enfin dans ses mains. « Les attaques de coussin. » c’est sur ces paroles qu’elle lui balança un petit coup de coussin sur le visage. Rien de bien méchant, bien évidemment !

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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptySam 19 Jan - 15:26

Je ris. Comme j’avais pu le faire tant de fois depuis que Maddi était entrée dans ma vie. Je ris lorsqu’elle parla d’avoir été une terreur. Elle n’avait pas tort. Même si le contexte de la rue n’était pas le bon. La prison russe et le rang de second d’un gang là-bas serait plus adéquat. Le serpent dans mon dos était là pour en témoigner. Ce n’était pas seulement son goûter qu’on devait défendre là-bas, mais aussi sa vie. Je l’avais vu de mes propres yeux, un pauvre détenu qui n’avait pas eu l’instinct de survie de fermer sa bouche face à un chef de gang et qui, la nuit suivante est mort sans même qu’un cri ne soit lâché. Le silence, voilà ce qui l’avait le pus perturbé en prison. Le silence qui prenait place dans la prison, réel et fictif, celui qui représentait le fait de ne rien dire envers les autres, la seule marque de solidarité dans un endroit pareil. Aujourd’hui, j’avais réussi à mettre ça derrière moi, même si je n’oubliais rien. Je vivais une nouvelle vie et j’en profitais pleinement.

En tout cas, j’étais bien là, mes bras autour de ma colocataire que je n’échangerais pour rien au monde. Je trépignai un peu sur place en sentant les mèches de Maddi dans mon cou. Mon cou a toujours été une zone un peu sensible et là, ça chatouillait. Je ne pris même pas la peine de relever la tête de là où elle se trouvait. J’étais bien et pas question de m’en déloger. J’écoutais pourtant ce qu’elle me disait, répondant par de simples "Hm-hm" jusqu’à ce qu’elle me donne un coup de coussin. Ca me réveilla tout de suite, me faisant sursauter. Je me relevai, lui lançant un regard qui disait « tu as osééééé… », avant de prendre la parole.

"Okay pour les attaques coussins, mais je rajoute un type d’attaque." mon regard ne disait rien qui vaille mais mon sourire disait que tout irait bien "L’attaque chatouille !"

Et mes mains quittèrent le dos de Maddison où elles reposaient, croisées, pour garder sa colocataire contre lui. Elle virent prendre place sur les flancs de ma colocataire où je commençai à la chatouiller. C’était ces moment-là qui me faisaient adorer cette vie. Le genre de moments où rien ne pouvait m’atteindre, malgré le danger permanent que représentait une grande ville comme Londres.
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MessageSujet: Re: Sans commentaire... - Matt -   Sans commentaire... - Matt - EmptyMer 6 Mar - 20:30

Un regard qui demandait si elle avait réellement osé ce qu’elle avait fait et, Maddison ne trouva rien de mieux qu’un afficher un grand sourire tout en hochant la tête positivement, toujours armée d’un coussin dans sa main droite. Et, en y regardant de plus près on pouvait aisément comprendre que le regard de Maddison expliquait qu’elle n’allait pas se gêner pour recommencer. Elle avait si bien commencé… Son erreur avait été de l’écouter, intrigué par l’attaque qu’il voulait ajouter au contrat, si elle s’était concentrée sur sa propre attaque peut-être qu’elle aurait pu parer celle de Matthew… Du moins, elle aimait à croire qu’elle aurait pu l’esquiver. Les chatouilles ? Elle était impuissante face à ça, ne pouvant s’empêcher de rire encore et encore. Elle en était certaine : c’était une forme de torture, qu’on pouvait-on faire contre ça. Ah oui, on lui avait expliqué, une fois, que les chatouilles c’était psychologique, qu’il suffisait de se concentrer mentalement et on pouvait éviter les effets de ce genre d’attaque.

Ca ne chatouille pas… Ca ne chatouille pas… Ca ne… Elle explosa de rire. Allez, elle avait peut-être tenu 3 secondes sans rire, rien de bien glorieux en réalité. Et comme le disait si bien une pub, « Je l’aurais un jour… Je l’aurais… » Du moins elle essaya de s’en persuader parce qu’elle avait compris une chose aujourd’hui : ne jamais attaquer par surprise son colocataire qui était capable de vous retourner le bras en moins de 3 secondes. Elle ne l’avouera jamais, parce que sa fierté l’en obligeait mais, elle se souvenait très bien avoir fini par demandé un temps entre deux hoquet de rire. Peut-être même qu’elle l’avait supplié en riant mais ça, c’est à elle-même qu’elle ne l’avouerait jamais. Dignité quand tu nous tiens. Elle n’avait pas d’idée précise de la manière dont cette bataille avait pris fin, par une victoire de Matthew, c’était indéniable.

Finalement la soirée c’était déroulée comme elle avait été prévue à la base : en mangeant quelques trucs devant un film qu’elle aurait déjà oublié au réveil. Il y avait des choses pour lesquels elle avait une mémoire de poisson rouge, l’avantage c’est qu’elle pouvait regarder 50 fois le même film, tout en ayant l’impression de le découvrir à nouveau à chaque fois. Bien sûr, ça ne l’empêcha pas de se poser un tas de question sur la façon dont Mat avait réagi, ce n’est pas parce qu’elle avait pris la décision de ne pas lui poser de question qu’elle ne s’en posait pas elle-même. Quoiqu’il en soit le reste de la soirée fut agréable mais, Maddison finit par abandonner son colocataire pour s’enfermer dans sa chambre, trop claquée pour réussir à tenir pendant des heures. Avoir un don pour se mettre dans des situations improbable était quelque chose de très fatigant, les gens n’imaginait pas à quel point. Elle avait même réussi à s’endormir rapidement, un tas de questions en tête dont elle ne pensait pas avoir de réponse… Heureusement qu’elle n’était pas une voyante, elle aurait été très mauvaise dans ce rôle !

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