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 Streets look familiar ▲ LIONEL

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MessageSujet: Streets look familiar ▲ LIONEL   Streets look familiar ▲ LIONEL EmptyMer 17 Juil - 23:39

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Je vais les rues, je vais les lieux où on ne m'attend pas

Lionel & Ginger

Tu soupires, jettes un coup d'oeil au plafond, un sourire ennuyé flottant sur tes lèvres. Car oui, que c'est ennuyeux à tes yeux, cette mascarade... Ils sont tous les mêmes, ceux qui viennent ici, avec la même détresse qu'ils disent du bout des lèvres et leur même regard perdu qu'ils jettent à l'assistance comme un appel à l'aide. Tu te félicites de ne pas leur ressembler, ces citoyens lambda tous semblables, prévisibles jusqu'à la moelle. Au fond tu ne sais même plus ce qui t'as pris de te risquer ici, parmi tous ces gens qui paraissent si ordinaires, si inintéressants.

Retour en arrière, début de soirée ; tu finis une clope sur le balcon de ton appart en bordel qui surplombe la ville. Il fait nuit, les lumières font penser à quelques-uns de ces strass qui ornent les bijoux fantaisie pour gamines : c'est clinquant, ostentatoire. Et on sent aussi que derrière ça il y a un certain cachet, quelques diamants qui ressortent parmi tout ce faux. Tu laisses tes pensées vagabonder, te sentant d'humeur mélancolique, et tu repenses aux conseils d'Anton, le copain de ton père. Il est gentil, il semble s'inquiéter pour toi. Non pas que ça t'importe vraiment, mais voilà, il faut le dire, tu t'emmerdes ce soir, tu détestes rester chez toi, cette sensation de solitude qui te rend malade, et puis aujourd'hui pas question de te bourrer de cachets ou de te faire vomir, tu préfères sortir. Sortir, te mêler à tout ce monde, flirter avec cet inconnu qui te paye une bière dans un pub miteux. L'idée est plaisante, tu t'y attardes un instant, mais tu penses à ce qu'Anton t'as dit et tu te rappelles soudain son idée, qui sur le coup t'avait parue totalement stupide ; participer à un club d'entraide. Pourquoi pas ? Aussitôt, tu sors, te diriges vers Fleet Street. Coup de chance, tu arrives pile à l'heure pour commencer une séance dans le groupe des "victimes de troubles sociaux". Ça tombe à pic, tu es quasiment sûre que ton beau-père essayait de te caser dans une connerie du genre....

Tu écoutes les battements de ton coeur paisible. D'ailleurs, même cette activité te semble plus passionnante que t'intéresser aux propos de cette pauvre meuf qui parle de ses problèmes professionnels dû à sa nymphomanie, quelque chose comme ça. Elle a l'air passablement idiote, levée parmi cette mer de visages compatissants. Tu avoues sans peine que tu ne les comprends pas. Tu ne les comprends pas mais tu peux les observer, déduire certaines choses, tenter de les faire tomber. C'est amusant après tout, ça ne pose pas vraiment de problèmes niveau culpabilité. Tu décides de jeter un coup d'oeil aux autres, un regain d'énergie et de curiosité soudain te frappant et te permettant de reprendre de ton panache.
D'ailleurs, quand la femme finit son témoignage tu applaudis avec, peinte sur ton visage, une trace indéniable d'empathie. Nul besoin de préciser que tu mens avec aisance, prenant même un malin plaisir à le faire bien que tu te perdes toi-même dans tes nombreux mensonges. Tu continues d'observer les visages qui donnent une identité au groupe d'entraide, certains te plaisant, d'autres qui permettaient de voir d'un seul regard si la personne qui le portait serait un bon sujet de divertissement.

Trouvé, le bel oiseau.

Il doit avoir, quoi, une vingtaine d'années. Evidemment, tu ne l'as pas remarqué pour rien. Certes, premier bon point, tu le trouves beau. D'ailleurs, d'un avis général, on ne va pas se mentir, il l'est. Mais il y a bien entendu quelque chose qui se dégage de lui, de sa personne, de ses gestes, de sa nonchalance... Tu te sens attirée. Tu t'inventes certaines choses. Il est différent. Oui, unique, intéressant. Il va te sortir de ton ennui, qui sait ? C'est aussi ce que tu pensais des dizaines d'autres personnes sur lesquelles tu fantasmais, Ginger. Ces inconnus qui apparaissent dans ta vie et que tu finis par abandonner parce qu'ils ont échoué dans leur seule mission, et pour lesquelles tu restes des jours dans ton appart' à pleurer et t'ouvrir la chair. Alors que tu as néanmoins conscience de t'être menti à toi-même et de ne pas vraiment t'intéresser à eux comme des êtres humains. De toute façon, tu n'as jamais considéré quelqu'un comme ton égal, finalement. En fin de compte tu n'arrives même pas à éprouver de l'empathie pour quiconque, tu ne comprends rien aux émotions des autres, tu te laisses aller sur ce flot constant de sentiments mais toujours bien protégée des agressions qu'ils pourraient te causer.
Tu le dévores des yeux, tu le happes, cet inconnu, comme si tu pouvais te nourrir de son image, bouffer son énergie vitale. Tu...

— Mademoiselle ? te sort le médiateur de la séance. Vous voulez partager ?

Tu hoches la tête, te lèves avec élégance, entres dans ton personnage. Avec vivacité, tu brosses le tableau rapidement, tu choisis la forme, les vêtements, l'attitude. Tu as peaufiné la technique depuis de nombreuses années, et puis, tu es loin d'être stupide, il t'est facile de te faire comédienne, prestidigitatrice avec son écran de fumée.

Tu bats des paupières, prends un air légèrement apeuré devant toute cette foule qui te contemple, et tu tords tes mains l'une contre l'autre, jettes des coups d'oeil fréquents par terre, tandis que tu mords légèrement tes lèvres en une moue de nervosité. Tu commences, trébuchant sur les mots :

— Bonjour, je m'appelle Bel. C'est. C'est la première fois que je fais ce genre de choses je, je ne suis pas habituée vous voyez ? Si je viens ici c'est parce que j'ai du mal à me faire des amis. Les gens me croient folle. Ils disent que je ne ressens rien, que je ne parle jamais. Mais, ce n'est pas de ma faute. Ils me font peur. Avec leurs visages impitoyables, ils. Ils m'effraient, oui.

Hochements de tête appuyés. Tu sens une foutue vague de compassion, tandis que tu te rassois, cause de l'émotion trop grande qui a envahi Bel. L'excitation t'envahit. Tu ne sais pas pourquoi, juste à l'idée de tous ces gens qui te prennent pour ce que tu n'es pas, qui te croiseront peut-être dans la rue et te verront telle que Bel, la petite idiote persuadée d'avoir des problèmes. Mais eux, ne sont-ils pas persuadés d'en avoir ? Alors que ce n'est peu de chose en fin de compte...

— Sur ce dernier témoignage, je clos la séance, on se retrouve la semaine prochaine. Bonne semaine et bon courage, n'oubliez pas que vous pouvez vous en sortir !

Tu t'élances vers la sortie. Finalement, malgré ton excitation difficile à contenir, cette rencontre impromptue avec le groupe d'entraide te laisse mal à l'aise. Dans ta poitrine tu ressens comme un vide, un trou noir qui essaie de t'aspirer. C'était chiant. Pas spécialement ennuyeux, par certains côtés c'était enrichissant, mais tu ne le referais pas. Tu te sens sale à travestir ton désarroi, tu te sens rabaissée par toi-même, tu as envie de te foutre dans un coin et te flageller tellement tu as honte de ton attitude. Mais l'oiseau ne va pas se laisser attraper tout seul. Au lieu de rentrer chez toi pour une nuit d'insomnie solitaire, tu sors du bâtiment, te retrouves dans la rue, aperçois le jeune homme que tu as repéré tout à l'heure. Tout en allumant une cigarette, démarche assurée, tu le rejoins et lui adresses un sourire. Cette première approche, tu essaies de la présenter comme un cadeau, que tu lui offres avec autant de délicatesse qu'il risque de le surprendre. Tu t'arrêtes devant lui, lui lances, attitude décontractée :

— Alors, qu'est-ce que tu foutais là-bas ? Tu n'avais pas vraiment l'air passionné.

Pour la forme, tu détournes ton visage, ton sourire fin s'étirant un peu. Tu le jauges, tu le bouffes du regard, prête à tenter de décortiquer son âme pour la garder avec ta collection secrète. Tu attends, à l'affût, mais pas vraiment méfiante. Non pas que tu sois sûre de toi en cet instant. Simplement tu te laisses emporter par l'excitation. T'aimerais bien croire que c'est une rencontre intéressante, que ça va assouvir ta curiosité, pas vrai ?



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MessageSujet: Re: Streets look familiar ▲ LIONEL   Streets look familiar ▲ LIONEL EmptyJeu 18 Juil - 10:10

Il est tard. Trop tard. Lionel aurait préféré se réveiller plus tôt. Il s'était couché quand le soleil pointait à l'horizon, certes. Mais tout de même, se lever à midi, ça réduisait son temps de travail. Enfin, peu lui importe. Le jeune garçon se lève, émergeant doucement, sentant ses muscles et ses articulations se réanimer. Il repense au temps où il aurait déjà dû être habillé, au temps où son père.. il chasse cette pensée de son esprit. Son père n'est plus, il peut profiter de la vie, il a le droit maintenant, pourquoi y repenser ? Il prend la dague qui est sûr sa table de nuit et la fourre dans son pantalon. Il est midi, mais Lionel n'a pas faim. Son dernier repas remonte à la veille au soir, pourtant le besoin n'est pas là. Mais il s'en fout, il a soif. Il ferme les yeux une seconde, pour les ouvrir à nouveau sur son appartement modeste. Il scrute autour de lui, passant de son canapé miteux à ses murs jaunis par le tabac, puis à son buffet. Il s'approche de celui-ci, l'ouvre tranquillement et tire la première bouteille qui vient. Il observe la bouteille, d'un air ni vraiment satisfait ni vraiment désapprobateur, lisant Glencoe puis il juge que ça fera l'affaire, d'une petite moue mal réveillée. Il dévisse le bouchon, le pose sur le buffet et prend une lampée qu'il déguste en fermant les yeux. Il sent le liquide brûler sa gorge et le réveiller doucement, il adore ça. Il pose la bouteille sur la petite table devant le canapé, pour attraper son paquet de clopes. Il en prend une, l'allume et fume. Lionel s'accorde une cigarette le matin, c'est tout. Sauf occasion spéciale, telle que la rencontre d'une jolie femme ou une soirée classe. Après avoir pris quelques bouffés de fumé, il observe les volutes de celle-ci monter vers le plafond plus très blanc. Puis il se déplace lentement vers une fenêtre, qu'il ouvre, en profitant pour observer la rue peuplée. L'air entre doucement dans la pièce, frôlant son torse nu, chassant la fumée. Le jeune homme termine sa cigarette, la jette dans la rue, ferme la fenêtre et décide de sortir. Il boit une autre gorgée de whisky, pour finir de se réveiller, avant de ranger la bouteille. Puis il arrête un instant son regard sur son appartement plutôt bien rangé, malgré les fils électriques et les quelques papiers qui traînent ici et là. Il se dit un instant que son appartement ressemble à une piaule de criminel, puis chasse cette idée, la remplaçant par quelque chose de plus important, il doit sortir. Il va dans la salle de bain et prend une douche, longuement, profitant de la sensation d'eau qui coule sur son corps enfin réveillé, savourant le bruit détendant des gouttes d'eau projetées un peu partout. Il sort de sa baignoire, s'habille d'un pantalon en toile noir et d'une chemise blanche. Puis il reprend sa dague, ne lâchant jamais l'objet qui signifiait sa survie. Il met des chaussures, prend sa veste large, pour cacher ses armes et met ses deux Beretta M951 à la ceinture. Il sort.

L'air de la rue lui fait du bien, il caresse doucement ses joues, les refroidissant un peu. Lionel passe inaperçu parmi cette foule de personne. Des voitures passent, tout le monde s'agite autour de lui. Il doit être aux alentours de treize heures, les rues sont bondées. Le jeune homme déambule, la tête haute, connaissant les rues comme sa poche, bien qu'il ne soit pas là depuis peu. Il se balade, sans vraiment chercher de destination et débouche sur les quartiers riches. Il  passe le temps, faisant les poches des gens, entrant dans des maisons un peu plus reculées pour prendre quelques bijoux ou quelques billets.

L'après-midi passa vite, cette « balade » avait rapporté pas mal. Le jeune homme décide de se balader pour de bon, après ces quelques heures de travail, sans regarder où ses pas le mènent, s'enfonçant dans son esprit. Il se met à repenser à son histoire, jonchée de souffrance. Il se sent seul dans ce grand monde, il se sent vide. Les rues et les gens se succèdent devant ses yeux, sans qu'aucun ne sorte du lot. Lionel se sent en dehors de tout ça, de tout ce groupe. Il marche, encore et encore, reprenant ses esprits peu à peu. Puis il se demande où il est arrivé. Fleet Street. Il s'arrête et regarde tranquillement autour de lui. Il aperçoit plusieurs personnes, entrant dans un même bâtiment. A l'entrée on peut lire, « groupe d'aide aux victimes de troubles sociaux ».

Parfait, un tas de pigeons à plumer.

Il entre dans la salle, fait les poches d'un homme, puis de deux, regardant une jolie femme du coin de l'oeil, sans vraiment y préter attention. Il décide de s'appeler Jules, si jamais on lui demande. Il écoute les gens parler, sentant son courage le quitter. Il était venu ici pour faire des heures sup', pas pour entendre des gens oisifs se plaindrent de soucis qu'ils se créent eux-mêmes. Il regarde autour de lui, cherchant ses cibles potentielles, scrutant les gens. Aucun d'eux n'a vraiment l'air fortuné, c'était une erreur de venir ici. La seule qui sort du lot semble elle aussi être venue pour autre chose que parler de ses problèmes. Lionel l'a remarquée dès son entrée, elle n'avait pas cette mine désespérée, et surtout, elle est jolie. Le jeune homme passe à autre chose, retournant à son jugement rapide. On lui demande s'il veut partager, il décline poliment, « ne se sentant pas prêt ».

C'est elle. Elle se lève, elle parle. Lionel l'écoute attentivement, feignant de s'occuper d'autre chose, comme la couleur des murs. Elle s'appelle Bel, elle a l'air timide, perdue. Sa personnalité a changé du tout au tout. Lionel sourit, il a compris. Elle non plus, elle ne vient pas pour parler d'elle. Intéressant. M'enfin, la séance se termine, Lionel se lève et sort rapidement, voulant retrouver son whisky. Ecouter ces gens parler d'eux, sans chercher eux-mêmes à comprendre ce qu'ils disent l'avait épuisé.

- Alors, qu'est-ce que tu foutais là-bas ? Tu n'avais pas vraiment l'air passionné.

Elle vient de passer devant lui, une cigarette à la main, l'air nonchalant et séductrice. Lionel le sait, elle a tourné la tête, sans pour autant se désintéresser de lui, elle sourit, elle est jolie. C'est certain, elle ne l'a pas accosté pour parler de couture. Il s'arrête, tourne son visage vers elle, la détaillant de bas en haut, décrochant un sourire, à la fois sûr de lui et intéressé à son tour. Elle est belle, faut dire. Il se tient droit, pour lui répondre d'une voix appuyée, sûr de lui, séduisant.

- Je travaillais mademoiselle, commence-t-il. Je me permets de vous retourner la question, Bel, puisque visiblement, vous n'étiez pas là pour parler de vous.

Il a dit ça d'un air amusé, cherchant à savoir pourquoi elle était venue ici. Cette femme l'intrigue. Tout d'abord, elle joue la comédie, puis l'accoste dans la rue, cherchant certainement à le séduire. Cela ne déplaît pas à Lionel, c'est certain. Mais c'est rare que les femmes lui tombent dans les bras avant même qu'il ne les ait approchées. Cela l'amuse, en plus de l'intriguer. Il la regarde dans les yeux, sans perdre son beau sourire, attendant sa réponse avec impatience, pour pouvoir l'emmener autre part, après avoir fait connaissance.
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