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 See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur

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Arthur M. Jameson
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MessageSujet: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptyMar 21 Oct - 20:37


   
See you in another life, brotha.
AVEC ANDREW

   
S’il y avait une chose que je ne supportais pas, c’était les imprévus !
Et j’en avais un d’imprévu ; un imprévu massif.

Ce matin, en allant au bureau en taxi, je ne pensais pas que ça allait être une journée comme celles que tout le monde peut détester. Pourtant, elle n’avait pas si mal commencé. Il faisait beau, pour une fois, et c’était agréable de pouvoir petit-déjeuner en terrasse alors que d’habitude, le ciel était toujours gris, chargé de nuages. J’étais optimiste, en cette matinée, et ça avait bien changé, dès que j’avais passé la porte de mon bureau.

En arrivant, j’avais rapidement reconnu la silhouette de l’avocat de la famille, qui était devenu mon propre avocat quand j’avais repris l’entreprise de mon père. Maître Austen était le genre d’homme franc, honnête et passionné par son travail. Il était le meilleur de son cabinet, il gagnait très souvent ses affaires, pour ne pas dire toujours, et je savais depuis belle lurette que je pouvais tout lui confier, lui demander conseil et prendre du réconfort si besoin il y avait. Il était un ami, en plus d’être un excellent avocat. Mais ce matin-là, je savais que ce n’était pas pour une visite de courtoisie qu’il était venu me voir. Il était là bien avant l’heure de mon arrivée au bureau, et ça ne signifiait jamais rien de bon. Après les banalités, il arriva directement sur le pourquoi du comment… et je n’en crus pas mes oreilles.

« Désolé de te déranger si tôt, Arthur, mais je triais des papiers de la succession. Je venais de les retrouver dans les affaires de ton père, et j’ai découvert quelque chose qui pourrait t’intéresser… Il faut que tu le saches. Tu as un demi-frère. Andrew Page.
-Quoi ? C’est absurde !
-Tu ne sais pas si ton père a eu des aventures … ?
-Jamie… Mon père avait mieux à faire que de parler de ses maîtresses avec moi… Ce type, tu le connais ? »

Forcément, il ne répondit pas réellement distinctement, et je compris qu’il s’était quelque peu immiscé dans mes affaires, et qu’il avait déjà pris contact avec cet homme. Je n’avais aucune envie d’avoir un demi-frère, de devoir partager ma famille déjà morcelée et inexistante.

« Très bien, Jamie, laisse ses coordonnées à ma secrétaire en partant… Juste une chose, ce type sait qui je suis ?
-Je pense que oui, mais tu lui demanderas, Arthur. Il vaut mieux que tu voies ça avec lui. Je m’occupe des papiers, c’est tout. Tu me tiendras au courant ! »

Cinq minutes plus tard, il était parti, et j’étais seul dans mes pensées, à observer Londres de ma fenêtre. La ville était bien animée, et sur le coup, je haïssais mon père d’avoir été voir ailleurs. Un demi-frère… quelle connerie bon sang ! Et si ce type voulait des parts de marché ? De l’argent ? Il aurait le droit d’en vouloir, vu que l’entreprise était celle de mon père.. et de son père ? Il était hors de question que je laisse quelque chose de tel se produire, et de ce fait, j’allais bien l’accueillir, cet Andrew.
Plus tard dans la matinée, ma secrétaire m’informa qu’elle avait calé un rendez-vous pour l’après-midi avec lui, et qu’il viendrait ici pour « discuter ». Il allait surtout m’écouter et se taire. Je n’avais aucune envie de trop parler avec lui. C’était mon demi-frère, certes, mais je ne le connaissais pas et il était hors de question qu’on fasse ami-ami. J’avais vécu ma vie sans lui, sans le connaître, et ce n’était pas plus mal. Mais je ne le connaissais pas, alors je ne devais pas faire le mauvais bougre et déjà le cataloguer.

Toutefois, l’après-midi arriva trop rapidement à mon goût, et bien sûr, le rendez-vous avec. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’étais nerveux. Vraiment nerveux. Anxieux. Angoissé. Stressé. Ce n’était pas un rendez-vous d’affaires, et j’aurais préféré être entouré de vautours pendant des heures et des heures plutôt que de rencontrer mon « demi-frère ». C’était terrible comme sentiment, et j’avais l’impression que je passerais par le parcours du combattant, pour sortir vivant de cette affaire. Peut-être que cet homme était très sympa et qu’il n’y aurait aucun problème. Mais pour en être certain, je devais d’abord le rencontrer, et peut-être apprendre à le connaître. En tout cas, une chose était sûre : tout changerait après ça !
Quand il frappa à la porte de mon bureau, je me mordis la lèvre avant de me lever pour l’accueillir moi-même. Ma secrétaire avait bien compris les enjeux et savait qu’elle ne devait pas déranger, aussi, je lui fis reconnaissant qu’elle ne le fasse pas entrer elle-même dans le bureau. En ouvrant la porte, je restai impassible, et esquissai une ébauche de ce que je voulais être un sourire. Un flop, en gros. Au lieu de quoi, je lui serrai la main en l’invitant à entrer, puis je repris ma place derrière mon bus.

« Arthur Jameson, enchanté de faire votre connaissance. »

Des mensonges, toujours des mensonges… Parfois, je m’exaspérais, mais il fallait bien être poli, bon sang.

« C’est maître Austen, mon avocat, qui m’a transmis vos coordonnées. Je pense que vous savez pourquoi. »

Ne sachant pas quoi ajouter, ni par où commencer, je pris le temps de réfléchir à mes propos, à mes paroles, et je pus mieux détailler l’homme en face de moi. Je ne savais pas vraiment s’il me ressemblait, je ne savais même pas s’il ressemblait à mon père. Il aurait fallu les comparer avec une photo, et je n’en avais pas sous la main. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas envie de jouer au jeu des différences, et il fallait vraiment qu’on termine cette conversation le plus vite possible…

   
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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptyVen 24 Oct - 8:57



❝Spleen de Paris❞
Arthur & Andrew
Pour la plupart des gens, un avocat c’est soit ce qu’on met dans le guacamole, soit un job qui fait gagner pas mal de fric et dont on fait des séries télé. Pour la plupart des gens, la télé est d’ailleurs le seul endroit où ils en croisent. Pour moi c’est différent. Depuis que je suis gamin j’en ai croisé. Pour assurer ma défense par rapport au meurtre de Lindy. Ensuite, pour obtenir mon émancipation, le droit de sortir de l’asile, le droit de changer de nom et qu’on scelle mon dossier. Tout ça. Je connais pas beaucoup de gens de mon âge qui ont le numéro de leur avocat dans leur portable, et encore moins de gens de mon âge qui ont un avocat tout court.

Je n’avais pas trop eu de ses nouvelles depuis quelques temps, voire même un an ou deux, et j’étais loin de m’en plaindre. Sauf que ce matin-là. Enfin, c’était le matin pour moi, donc pour le commun des mortels il devait être … quinze heures ? le téléphone a sonné et son numéro était sur l’écran.

«  Andrew ?
- Oui maître ?
- Je vous réveille ?
- Non non…


Je tousse un peu histoire d’éclaircir ma voix et me donner une contenance.

- Qu’est-ce qui se passe ?
- Je vous informe qu’un certain monsieur Jameson, le PDG de la firme de whisky, a cherché à entrer en contact avec vous par l’entremise de son avocat, qui s’est adressé à moi.
- Ah ? Vous… vous savez pourquoi ?
- Il n’a rien voulu me dire, simplement qu’il souhaitait que vous passiez dans les bureaux de la firme le plus vite possible.

Mon cœur s’est mis à tambouriner plus vite dans ma poitrine, et ma gorge est devenue aussi sèche que le Sahara. Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir ?

- Ok…
- Il a proposé un rendez-vous pour demain à 15h, est-ce que ça vous va ?
- Je… ouais ok. Très bien. J’y… j’y serai.
- Parfait, je vais prévenir maître Austen. Bonne journée Andrew.
- Bonne journée maître Williams…"


Je suis resté comme un con quelques minutes, à regarder mon téléphone sans le voir. Qu’est-ce qu’on me voulait ? Pourquoi ce type qui avait une boîte de whisky avait besoin de me faire venir ? J’ai tenté de me rassurer en me disant que ça serait peut-être pour dessiner un emballage pour une édition limitée, ou un nouveau logo, quelque chose du genre… Le fait de pas savoir était encore pire que de connaître la vérité. Si j’avais su, j’aurais pu… je sais pas, anticiper, me préparer. Quelque chose. Mais là c’était le plongeon dans l’inconnu. Et par pitié, faites que ça ait rien à voir avec mon passé…

Le reste de la journée, j’ai essayé de dessiner, mais rien à faire, alors j’ai traîné sur le net pour chercher de nouveaux groupes à passer dans mon émission, j’ai commandé quelques vinyles rares et quelque comics récemment sortis, et il était déjà l’heure que je décolle pour la station de radio. J’ai tenté de bosser du mieux que je pouvais, lancer quelques vannes, mais j’ai passé plus de musique, et glissé moins de bla bla que d’habitude. Une fois rentré, j’ai pas mal tourné en rond avant de m’endormir, me réveillant de temps en temps.

Le réveil sonne enfin. Je me lève, file sous la douche, et me pose la question : je vais mettre quoi ? Merde… Problème. Gros problème. Je saute dans un jean propre, attrape une chemise, histoire de faire sérieux. Je mets des baskets en cuir foncé, sobres, et pas mes Converse à moitié déchirées. Bon ça a l’air de passer pas trop mal. Je fais même l’effort de me raser, sait-on jamais. Et je finis par attraper ma besace, y mettant mon carnet à dessins, un bouquin, deux trois bricoles et partir. J’arrive rapidement à la City et lève le nez une fois en bas de l’immeuble de la firme Jameson. Putain c’est sérieux.

Je passe par la réception , où une jolie blonde me montre le bon ascenseur à prendre, et je joue nerveusement avec la bretelle de mon sac jusqu’à ce que l’ascenseur s’arrête. J’ose à peine marcher sur la moquette épaisse. Les bureaux sont très classes, très design et épurés. Nouvelle secrétaire. Encore une jolie blonde. Il les cherche dans des agences de mannequin ou quoi ? Elle se glisse hors de son bureau, et me précède, tanguant sur des talons aiguilles. Je me retiens de l’observer plus en détail et elle s’arrête devant le bureau du grand patron. Elle toque, une silhouette se dessine derrière les parois de verre givré. Un type ouvre, assez jeune, la trentaine. Classe. La quintessence de l’anglais.
Manquerait plus que le pin’s à l’effigie de la reine et la panoplie aurait été complète.

Il me fait entrer, et me serre la main. Poignée de main franche. Bien. J’entre à sa suite et m’assieds sur le fauteuil qu’il me désigne. Je sursaute quand il me parle, vraiment paumé.

A … à vrai dire non. On… on m’a juste dit que vous souhaiteriez me voir, mais sans me dire pourquoi. Et j’avoue que j’aimerais bien qu’on éclaire ma lanterne parce que je suis totalement perdu…



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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptySam 25 Oct - 23:25


 
See you in another life, brotha.
AVEC ANDREW

 
En réalité, je pensais vraiment que mon avocat lui aurait expliqué tout ce que cela signifiait, mais vu le regard que mon interlocuteur me lança et ce qu’il ajouta par la suite, je compris que ce n’était pas le cas, et que j’allais devoir faire tout le sale boulot. Il ne me croirait jamais, ce type. Je ne serais pas crédible, parce que je ne voulais moi-même pas y croire.

« A … à vrai dire non. On… on m’a juste dit que vous souhaiteriez me voir, mais sans me dire pourquoi. Et j’avoue que j’aimerais bien qu’on éclaire ma lanterne parce que je suis totalement perdu… »

Je soupirai, intérieurement. Merde, pensai-je, ça va être plus compliqué que prévu ! Une fois confortablement installés tous les deux, je commençais à réfléchir à la façon la plus saine et la plus franche pour lui apprendre que nous étions donc demi-frères, et pendant que j’essayais trouver ce qui pourrait passer, je me mis à l’examiner sous toutes les coutures. Il était plus petit que moi, j’avais pu le remarquer en l’accueillant dans le bureau, et ses traits n’étaient pas vraiment semblables aux miens, sauf quelques petites ressemblances, que nous tenions de fait tous les deux de notre père. Notre père… Putain, n’aurait-il pas pu me dire ce qu’il avait foutu dans sa vie, lui ? Ca aurait été mille fois plus simple ! Et pourquoi mon avocat ne pouvait-il pas régler cela tout seul, comme un grand ? Il avait vraiment besoin de moi ? Ca m’étonnait, parce que je me disais qu’il n’avait qu’à lui apprendre qui j’étais pour lui, familialement parlant, et lui dire qu’il n’avait plus qu’à dégager, parce que je ne céderais pas un centime à un type que je ne connaissais pas. C’était peut-être se comporter comme un con, mais l’entreprise, c’était tout ce que j’avais. Je la dirigeai avec fermeté et je voulais être le seul à pouvoir décider comme bon me semblait, du fait de ma double entreprise.

« Maître Austen, mon avocat, était en train de ranger des papiers concernant la succession de mon père ces derniers jours, et il a retrouvé un papier de son testament, où votre nom figurait. »

Tout était dit, selon moi, et il avait bien dû comprendre ce que j’entendais par là. Que, grâce à mon super papa, nous étions frères. Ou plutôt demi-frères. Et vu ma tête, il devait aussi comprendre que ça ne m’enchantait pas du tout. Je n’arrivais pas à lire autre chose que de la surprise sur son visage à lui, et pour le coup, je trouvais ça plutôt rassurant. De fait, il n’était réellement pas au courant, et en plus de ça, il n’avait du coup pas déjà prévu tout son coup. Bien. Mon avocat ne m’avait donc pas menti.

« Je suppose que vous n’étiez pas du tout au courant de cette histoire ? Vous connaissiez mon père ? »

Dans un sens… il pouvait le connaître. Mon père avait beau être mort, il faisait des grands de ce monde de par son passé de chef d’entreprise, et sa fin de vie avait créé quelques remous, tout de même. On en avait longuement parlé aux informations nationales, et ça avait été plutôt traumatisant pour l’entreprise. Pour moi aussi, mais je m’en étais plutôt bien remis. Le plus dur avait été de réussir à convaincre des actionnaires de m’aider à remonter l’entreprise. J’étais peut-être son fils, mais je n’étais pas de la même trempe. Pas du tout, même, parce que je tenais plutôt de ma mère, pour le peu dont je me rappelais d’elle, malheureusement.  

 
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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptySam 1 Nov - 18:37



❝See you in another life, Brotha❞
Arthur & Andrew
Je me sens pas vraiment à ma place, dans ce bureau si classieux, face à ce type qui l’est tout autant. L’incarnation de la City, businessman élégant, raffiné, anglais quoi. L’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ou un papou chez les civilisés. Ce genre là. Je m’installe poliment à la demande de ce fameux Jameson dont j’ai jamais entendu parler, à part sur les bouteilles de whisky que je bois, ou que je vois quand je passe sur supermarché.

D’emblée, il me demande si je sais pourquoi je suis là. Ou plutôt, il part du principe que je sais pourquoi je suis là. Alors que j’en ai pas la moindre foutre idée. Mais alors pas une petite… Je joue franc jeu et je le lui dis. Son visage change. Il tente de cacher au mieux ce qu’il éprouve mais il est contrarié. Sûrement parce que la raison pour laquelle il m’a fait venir le gêne, et il aurait préféré ne pas avoir à m’expliquer ça en personne. Enfin, c’est ce que je pense.

Il réfléchit quelques secondes avant de se lancer. Je pige rien. Il me parle de succession, succession de son père, et d’un testament sur lequel je figurerais.

P…pardon ? Un testament où moi je ? Je vois vraiment pas qui… enfin… je connais personne du nom de Jameson à part…bah à part vous maintenant. Alors je vois vraiment pas pourquoi quelqu’un m’aurait mis sur son testament en fait…

Il me regarde me débattre avec ces infos bizarres auxquelles je comprends rien. Un vrai bordel qui a pas de sens. Enfin, pas de sens pour moi. Lui a l’air de savoir de quoi il est question. J’aime pas cette façon qu’il a de me faire mariner. De ma laisser dans l’ignorance. Enfin il reprend la parole, me demandant cette fois si j’étais au courant de cette histoire de testament, et si je connaissais son père.

Mais non ! J’ai jamais entendu parler de cette histoire de testament ! Et pourquoi je serai sur le testament de quelqu’un que je connais pas d’ailleurs ! Hein ? J’ai jamais rien eu à voir avec votre père et je l’ai jamais vu !

Je m’arrête une seconde et je me frotte le visage avec mes mains, soupirant de lassitude, avant de relever la tête et de regarder à nouveau ce fameux Arthur.

Ecoutez monsieur Jameson, je ne comprends strictement rien à votre histoire. Il y a du avoir une erreur, c’est tout. Andrew Page est un nom assez courant. Je pense que je vais pas vous faire perdre votre temps plus longtemps.

J’attrape ma besace et la glisse sur mon épaule, alors que je me relève du fauteuil installé face au bureau. Je me dirige vers la porte et glisse un rapide « Au revoir et bonne journée » avant de saisir la poignée et de l’ouvrir, avant de commencer à m’éloigner en direction de l’ascenseur.


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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptySam 8 Nov - 13:24


 
See you in another life, brotha.
AVEC ANDREW

 
Cette histoire de testament semble réellement le perturber, puisqu’il semble se demander de quoi je lui parle. Alors il n’était vraiment pas au courant ? C’était quand même bizarre… comment pouvait-il ne pas savoir que son père – que mon père ! – était riche et que peut-être il lui avait laissé quelque chose dans son testament ? Je ne savais pas ce qu’il se trouvait là-dedans, c’était mon avocat qui s’était occupé de ça… et qui s’en occupait encore un peu tardivement, visiblement. Il disait qu’il ne connaissait personne du nom de Jameson, à part moi désormais. C’était vraiment étrange. Il ne connaissait pas l’identité de son propre père, donc ? Je savais que, de nos jours, ça pouvait être plutôt anodin, mais tout de même… il n’avait jamais fait de recherches ? J’aurais été curieux de le savoir, personnellement, même si le risque d’être déçu ou de tomber de haut peut toujours être gros. Lorsque je l’interrogeai à propos du testament, il me parut plus énervé, comme si tout ceci l’emmerdait. Eh, ce n’était pas de ma faute si mon avocat avait farfouillé dans le dossier et l’avait retrouvé ! Je n’avais rien demandé, je ne voulais même pas savoir plus d’informations sur ma famille. Je venais d’apprendre que j’avais un demi-frère quand même, et ce n’était pas rien. Je ne savais pas comment le prendre et lui … il semblait n’en avoir rien à carrer. Agréable…

« Mais non ! J’ai jamais entendu parler de cette histoire de testament ! Et pourquoi je serai sur le testament de quelqu’un que je connais pas d’ailleurs ! Hein ? J’ai jamais rien eu à voir avec votre père et je l’ai jamais vu ! »

D’accord, je voyais le problème. Il n’en avait rien à foutre de ce testament et il ne savait pas pourquoi il était là, dans mon bureau. En le regardant se frotter le visage de ses mains, je compris qu’il n’allait pas spécialement me causer de soucis, qu’il allait être plutôt sage et que je n’allais pas devoir me battre contre lui pour garder mon patrimoine. Une bonne chose en somme, et pourtant, je savais que je n’aurais pas fini d’en entendre parler, malgré tout, parce que mon avocat ne me laisserait pas forcément tranquille avec cette histoire. Et ne le laisserait pas tranquille lui non plus. Il fallait qu’il se fasse à l’idée de toutes façons. A sa place, j’aurais été content d’en apprendre plus sur mon histoire, sur moi-même.

« Ecoutez monsieur Jameson, je ne comprends strictement rien à votre histoire. Il y a du avoir une erreur, c’est tout. Andrew Page est un nom assez courant. Je pense que je vais pas vous faire perdre votre temps plus longtemps. »

Sans me laisser le temps de répliquer, il se releva sans rien dire et s’avança vers la porte en me souhaitant de passer une bonne journée. Médusé, je le regardai faire, avant de me lever à mon tour pour partir à sa suite. Il n’allait quand même pas partir comme ça, si ? Je comprenais qu’il ne voit rien d’intéressant dans ce rendez-vous, mais c’était important pour moi. Si je voyais bien qu’il n’allait rien me demander niveau argent, je n’étais pas non plus idiot. Il savait qui j’étais maintenant, il savait ce qu’il se passait, et je savais qu’il pourrait me demander des trucs plus tard.

« Andrew, attendez ! »

J’allongeai le pas en remontant à sa hauteur et le retins d’une main sur son bras. Il était temps qu’il m’écoute et qu’il cesse de se comporter comme un imbécile. Il n’était pas venu pour rien quand même. Et puis, je ne comprenais pas son comportement. Il n’était pas un poil curieux ? Il ne voulait rien savoir du tout ? J’avais du mal à le croire et son comportement de drama queen n’aidait en rien.

« Le document est signé de la main de mon père, et mon père ne se serait pas trompé de personne. Donc des Andrew Page, il y en a peut-être plein, mais il ne s’est pas trompé. »

Je sentais le regard de ma secrétaire sur ma nuque, et il me brûlait. J’avais peut-être omis quelques détails en lui parlant de mon entretien de l’après-midi, et je savais désormais qu’elle me poserait des questions pour savoir ce qu’elle avait loupé, ce que je n’avais pas dit. Tant pis pour moi, j’allais devoir parler, et si jamais ça m’embêtait de le faire, je n’aurais qu’à la rembarrer et la remettre à sa place. Elle n’était que secrétaire, après tout.

« J’aimerais qu’on discute calmement de ce testament. Et de tout ça, en fait. C’est trop vous demander ? »

J’étais un peu sec, cette fois, mais c’était le côté chef d’entreprise qui prenait le dessus, bien sûr. Je ne voulais pas – et je n’aimais pas – que l’on me dise non et il n’allait certainement pas le faire. Moi vivant, ça n’arriverait pas…  

 
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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptyMar 18 Nov - 9:31



❝Spleen de Paris❞
Arthur & Andrew


Je suis perdu. Paumé. Et comme j’ai vraiment l’impression qu’il s’est planté, qu’il m’a confond avec quelqu’un d’autre, ou alors qu’il m’a pris pour un con, je décide de mettre les voiles. Mes journées sont quand même précieuses, et à la base je pensais bosser sur une planche ou deux avant d’aller à la radio. Alors que là il m’a fait me traîner jusqu’à la City, qui est juste à l’autre bout de la ville. Pour rien. Autant couper court plutôt que de s’enliser dans une discussion de sourd interminable.

J’attrape mon sac, espérant choper un métro assez rapidement pour pas avoir perdu trop de temps dans toute cette excursion à la con, prend congé de ce Arthur et tourne les talons en direction des ascenseurs. Au moins j’aurais eu un petit aperçu des bureaux de la firme Jameson… C’est déjà ça de pris. Et quand je verrai une bouteille, je pourrai dire « Eh, j’y étais », enfin, un peu. Bref, il est temps que je me barre. C’est là que j’entends une voix dans mon dos. La sienne, Arthur. Je sursaute quand je sens sa main sur mon bras et je me tourne lentement, sans vraiment comprendre pourquoi il me retient. C’est clair, pour moi l’affaire est réglée et j’ai plus rien à foutre ici.

Il commence à me reparler de ce foutu testament dont j’ai strictement rien à carrer, et je fronce les sourcils à ce qu’il me dit. Y’aurait pas eu d’erreur sur la personne. Pas de plantage possible, c’est bien de moi dont il est question. Bordel de merde… On dirait qu’il y a vraiment un gros truc derrière tout ça. Le genre de révélation bien importante. Il est mal à l’aise, et me propose de retourner dans son bureau. Je lève les yeux vers lui avant de lui donner ma réponse.

A une condition. C’est que vous arrêtiez de tourner autour du pot. Si… y’a quelque chose à me dire. Vous me le dites. Comme ça c’est réglé et chacun pourra retourner à ses affaires. Ok ?

Je le suis jusqu’à son bureau qui fait quasiment la taille de mon appart, et repose ma besace sur le tapis épais avant de me laisser retomber face à son bureau, sur le fauteuil que j’avais quitté quelques minutes plus tôt. Je l’entends dans mon dos qui ferme la porte et qui se rapproche de moi, entendant à peine ses pas sur la moquette, et il revient me faire face. A sa mine, on dirait qu’il tente de trouver les mots pour balancer ce qui doit sortir. Mais putain, qu’est-ce que ça pourrait bien être ? Qu’est-ce qu’un riche héritier comme lui, et son très riche père mort, pourrait avoir affaire avec moi ? Quel est le fil conducteur qui pourrait nous lier par testament ? Pendant une seconde, j’ai l’impression d’être dans un vieux drama pourrave, le genre de trucs sur lesquels je tombe et que je laisse parfois tourner l’après-midi quand je viens de me lever et que je dessine, les télénovelas pour femme au foyer. Et qu’il va m’annoncer qu’il est mon frère caché. Le genre de cliffhanger pourri de fin d’épisode…


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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptyDim 30 Nov - 16:17


 
See you in another life, brotha.
AVEC ANDREW

 
Honnêtement, je pensais qu’il allait m’écouter, que ça l’intéressait, même rien qu’un peu. Je n’avais pas l’impression de parler dans le vide, mais c’était tout comme. Il n’avait rien à faire ici et il ne voulait pas avoir quelque chose à y faire, je l’avais bien compris. Néanmoins, c’était un passage obligatoire. Si seulement mon avocat était là, il l’aurait fait d’une meilleure façon que moi. Je n’étais pas doué pour ce genre de choses, et en plus, j’étais aussi surpris que ce type. Mon demi-frère. Ah. Je ne pensais pas qu’un truc pareil m’arriverait un jour. Cette nouvelle m’était tombée dessus comme la pluie tombe du ciel brusquement durant un orage. J’avais eu l’impression d’avoir été trahi, sali, pris pour un débile. Mon père m’avait menti. Enfin, il n’avait pas eu le temps de me dire toute la vérité, soit dit en passant. Maintenant, je devais tout recoller tout seul, tous les morceaux brisés. Même ma mère n’était plus là pour m’aider, pour me donner des conseils. Et mon avocat, aussi bon et respectable soit-il, il ne m’aidait pas vraiment dans cette tâche. Je ne lui avais pas demandé non plus…

« A une condition. C’est que vous arrêtiez de tourner autour du pot. Si… y’a quelque chose à me dire. Vous me le dites. Comme ça c’est réglé et chacun pourra retourner à ses affaires. Ok ? »

Je lui avais proposé de retourner dans mon bureau. Enfin, était-ce une proposition, en réalité ? Rien n’en était moins sûr, parce que je ne comptais pas à ce qu’il fasse un choix. Il allait me suivre, et c’était tout. Nous avions déjà fait assez de bruit comme ça et si on continuait, tout l’étage serait au courant de l’affaire. Je n’avais pas envie que ça s’ébruite. J’avais confiance en mes employés, mais parfois… ils étaient un peu pipelettes sur les bords. Du coup, j’allais accepter tout ce que me disait cet Andrew. Il voulait que je lui dise tout, alors j’allais tout lui dire. Du moment qu’il la fermait.
Aussi, je l’emmenai de nouveau dans mon bureau, et je regagnai rapidement mon fauteuil, derrière ma grande table en bois massif. Je m’y sentais protégé de tout, rien ni personne ne pouvait m’atteindre quand j’étais assis là. Il fallait que je trouve les mots justes pour lui expliquer ce qu’il se passait. Je ne savais pas comment il allait réagir, je ne savais même pas s’il me prendrait au sérieux, pour ainsi dire. De fait, je pris une profonde inspiration et plongeai, tête la première, dans le grand bain.

« Il se trouve que dans le testament que mon avocat a retrouvé et relu avant de le classer, il a trouvé votre nom, Andrew. Et en y cherchant bien, il a remarqué que vous et moi… eh bien… en fait, nous sommes demi-frères. »

La bombe était larguée, elle allait bientôt exploser et je vis dans ses yeux se refléter mon incompréhension, mais aussi sa surprise. Je n’y avais pas été de main morte, certes, mais il avait voulu que je sois franc et direct. J’avais obéi, pour une fois, à quelqu’un d’autre que moi-même. C’était incroyable, et je ne savais pas si c’était une bonne chose. Maintenant, j’attendais sa réaction avec une certaine impatience, je devais bien l’avouer. Je ne savais pas vraiment ce qu’il allait en penser. J’avais presque peur de me prendre un marron, pour une fois. Il suffisait qu’il croit à une blague pour que je m’en prenne une… Et encore, je ne lui avais pas encore dit que peu importait son statut de demi-frère, il ne toucherait à rien de l’héritage !

 
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MessageSujet: Re: See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur   See you in another life, brotha. / Andrew & Arthur EmptyDim 21 Déc - 15:21



See you in another life, brotha
Arthur & Andrew
J’abdique et je le suis. Je rentre dans son bureau classe et raffiné, et me laisse retomber sur le fauteuil design, le suivant du regard alors qu’il vient se poster en face de moi. J’aime pas ça. Je déteste les surprises et je déteste ne pas savoir. Là, il me mène en bateau depuis bien une demi-heure, à faire des allusions obscures et je sais quels autres sous-entendus que je comprends pas. Je me sens juste idiot, et mis à l’écart sur le coup… Il pense que je suis pas en mesure de comprendre tout seul ? Que je suis trop con ? Plus ça avance et moins je m’y retrouve…

Il prend enfin la parole. Et là je mets un bout de temps avant de réaliser. De comprendre.

Quoi ? Non c’est… c’est pas…

Heureusement que j’étais assis, parce que sinon je crois que mes jambes se seraient écroulées sous moi. Putain. Putain de bordel de merde. Je ferme les yeux, tentant de digérer l’information, avant de les rouvrir et les porter sur Arthur, en face de moi.

Vous…et moi on… on aurait le même père… c’est ce que vous êtes en train de me dire alors ?

Je l’observe. C’est bête, mais après ce que je viens d’entendre je cherche une ressemblance. Sur son visage. Entre lui et moi. Peut-être nos yeux…vu que ma mère a les yeux bruns. On est frères… Demi-frères. Sur le coup je réalise pas. C’est trop brutal. Le genre de nouvelle que je vais devoir digérer pendant des jours. J’hésite une seconde ou deux avant d’arriver à parler.

Je… j’ai jamais connu mon père. Ma mère… m’a élevé seul. C’est que… pendant des années, comme il était pas là je… l’ai vu comme une sorte de fantôme. De figure floue. J’ai même jamais…vu une photo. Alors… là… j’apprends qu’il a même pas eu une mais deux familles, et deux…deux fils. C’est juste… beaucoup…

Il me regarde sans rien dire. Comme s’il m’observait. M’étudiait. Il s’attendait à quoi en m’apprenant cette nouvelle ? Que je lui saute au cou ? Que je pleure de joie en hurlant ‘’nous sommes une famille, allons cuisiner des cookies et regarder ‘’Maman j’ai raté l’avion’’ ? J’ai jamais eu de frère, donc je sais pas ce que c’est. Quelque chose qu’on a jamais connu peut pas nous manquer, hein ? J’ose à nouveau prendre la parole, presque timidement.

Mais… pourquoi là je suis dans son testament alors que de toute ma vie je l’ai même jamais vu ? Je veux dire, pourquoi maintenant qu’il est… mort ? Est-ce qu’il y a quelque chose d’important que je dois savoir par rapport à tout ça, ou c’était juste pour me tenir au courant que…que tous les deux on est… frères ?

Putain mais qu’est-ce que ça fait bizarre à dire…


© Pando

HRP : Je sais que tu étais débordée alors j’ai un peu tardé à répondre. Pas trop quand même j’espère ! J’ai hâte de te lire, des bisous !!
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