AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
John H. Watson
John H. Watson

I'm on this case
Messages : 3981
En service depuis le : 05/06/2012
Localisation : 221B Baker Street, London
Métier : Ex-Army Doctor, GP & Detective Assistant
Age du perso : 38 years old
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyMer 20 Juin - 20:34

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] JrmAU
Demons run when a Good Man goes to war.
Night will fall and drown the sun
When a Good Man goes to war.
Friendship dies and true love lies.
Night will fall and the dark will rise
when a Good Man goes to war.
    John marchait depuis déjà un certain temps, maintenant. Quand il était enfin redescendu sur terre, il avait réalisé qu’il était en plein cœur de la City, juste à côté du Gherkin, et que le soleil commençait doucement à tomber. Depuis combien de temps marchait-il, errant sans but dans la capitale ? Il n’en avait aucune idée. Un bon bout de temps, à en juger d’où il était parti. C'est-à-dire de l’arrêt de métro Barbican, où il était sorti pour se rendre à St Barts. Il n’avait pas particulièrement envie de s’y rendre, mais c’était devenu quasi automatique. Après la mort de Sherlock, tous les 15 du mois sans faute, il s’y rendait avant d’aller au cimetière se recueillir sur sa tombe. Il ne savait pas bien pourquoi il passait par cet hôpital qui abritait des souvenirs si néfastes. Pas que, pourtant. St Barts avait toujours occupé une place prépondérante dans la vie du docteur. Il y avait été formé du temps où il était étudiant. Il y avait rencontré Sherlock Holmes. Et puis Molly. Mais tous ces souvenirs étaient engloutis par un autre.
    Une silhouette sombre et élancée en haut du toit, et une chute longue, interminable, et pourtant n’ayant pas duré plus de quelques secondes. Le bruit mat, sourd, d’un corps qui rencontre violemment le bitume. Et puis ce visage blême, ses yeux pâles, sans vie, qui offraient un contraste furieux avec le rouge écarlate du sang. Il ne risquait pas d’oublier cette vision ; elle hantait ses nuits autant que ses souvenirs de guerre. Parfois plus.

    Mais tout ça n’était rien d’autre qu’une gigantesque mise en scène, un mensonge grandeur nature, l’acte final d’une pièce dont il avait été sans le savoir le personnage principal. Spectateur et acteur. Il avait fixé muettement ce sol pendant de longues secondes, regardant d’un air incrédule les contours blancs qui traçaient encore nettement la silhouette du détective. Un mensonge, ça aussi. Un leurre. Rien n’était réel. Il avait encore du mal à y croire et dut lutter longuement contre l’envie de retourner en vitesse à Baker Street pour vérifier qu’il n’avait pas rêvé, que Sherlock était bien de retour. Il résista. Il était parti précisément parce que voir Sherlock au 221b le rendait fou. Le voir là, comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé lui était intolérable. Il se sentit pris de vertiges et quitta les lieux dans un état second. C’est là que l’errance avait débuté. Il marchait dans les rues sans rien voir ni rien entendre, étranger à la ville qui s’animait autour de lui, à peine conscient des klaxons mécontents lorsqu’il traversait la rue sans prendre garde à ce qu’il se passait autour de lui. Pour John, c’était tout son monde qui s’écroulait à nouveau. Les maigres bases qu’il avait réussi à bâtir, tout seul. Ce n’était pas qu’il n’était pas content que Sherlock soit de retour, non, bien au contraire. Il avait simplement besoin de temps. Pour assimiler. Comprendre. Laisser glisser le mélange explosif de colère, de soulagement, de peine et d’incompréhension qui l’assaillait.

    Il n’avait pas pu dormir de la nuit. Pas seulement parce que Sherlock avait déjà repris ses vieilles habitudes de violoniste nocturne – il avait acquis une certaine résistance aux nuisances sonores depuis – mais parce que sa tête bouillonnait au point qu’il eut cru qu’elle allait exploser.

    John s’arrêta devant la tour 42, réalisant qu’il avait recommencé à marcher sans but. Il leva les yeux sur la tour, se remémorant la dernière fois qu’il était venu là. Il pouvait aller où il voulait dans la capitale, Sherlock le suivait partout. Son souvenir était présent dans les moindres recoins, il n’existait pas un endroit dans cette ville qu’il n’avait pas traversé aux côtés de Sherlock, à enquêter, courir après un criminel ou dieu seul sait quoi d’autre. Il y avait rencontré un autre Sebastian que celui qu’il côtoyait à présent. Il se rappelait encore très clairement comment il avait corrigé Sherlock lorsqu’il l’avait présenté en tant qu’ami. « Collègue » avait-il rectifié. Il était en colère contre lui, ce jour là. Il ne savait même plus pourquoi. Ce n’était encore que leur deuxième enquête ensemble. Il avait eu le temps depuis de regretter ces paroles malheureuses. Sherlock était plus qu’un collègue, plus qu’un colocataire. C’était un ami. Son meilleur ami. C’était étrange d’utiliser ces mots en parlant de Sherlock Holmes. Personne n’aurait imaginé que le sociopathe puisse avoir des amis. Et pourtant. Il chérissait la relation qu’il avait Greg et sa femme, Mike, Bill, ou encore Molly depuis peu. Dans un autre registre, si Sebastian Moran était un dangereux criminel, John lui vouait une certaine fascination qui lui avait permis de mieux comprendre pourquoi Sherlock était tellement obsédé par Moriarty. Mais Sherlock, c’était différent. D’une certaine façon, ils se complétaient. John ne comprendrait jamais Sherlock et la réciproque était probablement vraie elle aussi, mais leur duo fonctionnait à merveille.

    Il secoua la tête et se remit en marche, s’appuyant un peu plus lourdement sur sa canne. Il n’avait pas fallu plus de deux jours pour que la canne dont il pensait ne plus jamais avoir à se servir retrouve sa place à ses côtés et redevienne le prolongement naturel de sa main droite, comme si elle ne l’avait jamais quitté. Il savait bien sûr que son boitement était psychosomatique, il l’avait toujours su, même bien avant de rencontrer Sherlock, qui lui en avait alors donné la preuve irréfutable. Mais malgré tout la douleur lui semblait incroyablement réelle et sa jambe se remit à le lancer, avec plus de vigueur qu’auparavant. Dans ses pires jours, elle semblait se changer en pierre tellement elle était raide, et John avait les plus grandes difficultés du monde à se déplacer. Quand elle l’avait constaté, Mrs Hudson avait avoué sur le ton de la confidence que ses problèmes de hanches s’étaient également aggravés après la mort de Sherlock.

    Il haïssait cette faiblesse qu’il ressentait en lui depuis la mort de Sherlock. C’était absurde. Inutile.
    C’est alors qu’il se retournait pour faire marche arrière, regardant autour de lui pour repérer le chemin le plus court pour aller dans un pub boire quelque chose (quelque chose de fort, de préférence) qu’il avait repéré cette chevelure familière qu’il ne connaissait pas il y avait encore trois ou quatre mois de cela.
    « Roksana ! »
    Il l’interpella, marchant à son encontre et lui faisant signe de la main qui n’était pas appuyée sur la canne. Quand enfin elle le repéra il se rapprocha avec un sourire. Il n’était pas mécontent de voir un visage familier, un visage qui n’était pas Sherlock.
    « Quelle surprise de te voir ici ! Comment ça va ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.johnwatsonblog.co.uk/
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyJeu 21 Juin - 20:41

Roksana referma derrière elle la porte en fer du garde meuble, non sans y mettre un tour de clef. En tant que voleuse, elle savait trop bien comment on pouvait forcer une porte quelle qu’elle soit. C’était bien trop simple. Elle avait rajouté un digicode dernière génération. Si c’était dans cet endroit très animé et fréquenté qu’elle avait choisit de louer un garde meuble, c’était bien justement parce qu’il est plus difficile de voler quelque chose dans un endroit très animé que dans un endroit où il ne passe jamais personne, dans une zone en extérieur de la ville. Et le système de sécurité de l’endroit était bien évidemment très performant, mais surtout très discret. Il n’aurait plus manqué que la voleuse se fasse voler… Ca aurait été le comble du ridicule. Elle avait passé une heure et demie avec son receleur à négocier la vente du tableau qu’elle avait dérobé quelques jours plus tôt à la galerie d’art moderne. Le client était exigeant, et vu sa réussite en un temps rapide, la voleuse estimait qu’elle avait le droit à une petite prime de bons et loyaux services pour son travail. Surtout si le client en question, quelque part en Amérique Centrale, avait l’intention de continuer à re-décorer sa villa façon art moderne.

Il faisait gris mais encore clair, la pluie arriverait sans doute bientôt. Pourtant la jeune femme avait décidé de braver la pluie et de faire quelques rues à pied histoire de prendre l’air, avant de prendre un taxi pour rentrer à l’appartement de Greg, qui était devenu leur chez eux. Elle saisit son téléphone et lui envoya un sms pour savoir s’il serait rentré pour diner, mais savait bien qu’elle n’aurait pas de réponse avant quelques heures si elle avait de la chance. Elle avait tout de même un parapluie à la main au cas où. Roksana était plutôt satisfaite de sa transaction. Elle avait de la chance d’être assez douée dans son domaine pour finir par donner ses conditions et ne plus seulement être obligée d’accepter toutes les choses qu’on lui imposait. Douée dans son domaine, aussi bien l’officiel que l’officieux, elle avait de la chance. Son téléphone sonna et elle eut quelques instants de discussion avec le directeur de la salle de spectacle par laquelle elle avait été engagée pour une histoire de costumes en retard, aussi fut-elle obligée de donner le numéro du costumier pour qu’il puisse régler le problème qu’il lui exposait.

Elle venait de raccrocher en soupirant quand une voix dans son dos l’appela :

-Roksana !

La jeune femme se retourna pour reconnaître John Watson qui venait dans sa direction.

-Quelle surprise de te voir ici ! Comment ça va ?

-John ! Je ne pensais pas te voirrr dans ce quarrrtier ! Je vais bien et toi ?


La jeune femme déposa un baiser sur la joue du médecin, ancien militaire, pour lui dire bonjour. C’était Greg qui les avait présentés. Le hasard avait voulu que la voleuse russe sorte avec un policier anglais, qui avait des relations avec le célèbre détective consultant Sherlock Holmes. Roksana avait toujours réussi à l’éviter, heureusement, jusqu’à ce que la mort de celui-ci face la une des journaux et que l’instrument de sa célébrité, son colocataire, le docteur John Watson, finisse chez eux assez régulièrement sur invitation de Greg pour ne pas finir en dépression. La jeune femme avait d’abord été réticente, mais finalement, elle et John s’entendaient à merveille, et elle avait sut être une oreille attentive.

-Tu as l’airrr bien plus en forrrme que la derrrnièrrre fois, tu as meilleurrre mine.

Soudain, une goute de pluie tomba sur la joue de Roksana, puis une seconde sur sa main, et quelques instants plus tard, il pleuvait averse. Roksana ouvrit sont parapluie, et les abrita elle et John, le temps de courir jusqu’au pub le plus proche.

-Ca fait deux ans et demi que j’habite ici, je ne me ferrrai jamais à ce fichu temps ! ronchonna la russe, avant de sourire à John.
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
John H. Watson

I'm on this case
Messages : 3981
En service depuis le : 05/06/2012
Localisation : 221B Baker Street, London
Métier : Ex-Army Doctor, GP & Detective Assistant
Age du perso : 38 years old
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyVen 22 Juin - 2:32

    John et Roksana ne s’étaient encore jamais vus hors du contexte d’un de ces dîners où Greg l’invitait régulièrement, ce qui signifiait aussi qu’ils ne s’étaient jamais croisés sans être chaperonnés par le mari de la jeune femme. L’idée ne serait jamais venue à John, même si évidemment une telle rencontre aurait été en tout bien tout honneur.
    Pourtant, il était difficile d’expliquer combien il était content de la voir en cet instant. Pas seulement parce qu’il la considérait à présent comme une amie – bon nombre de ceux qu’il considérait comme des amis ne figuraient pas sur la liste des gens qu’il aurait aimé voir en cet instant. Ils étaient complices mais savaient finalement assez peu de choses l’un de l’autre et c’était en vérité une bonne chose. Roksana avait une certaine fraîcheur qui était la bienvenue en cet instant, un jugement qui n’était pas celui, intéressé, d’un collègue, de quelqu’un de la famille ou d’un ami de longue date, d’autant qu’elle savait se montrer attentive et de bon conseil. Un rôle que John était plus souvent habitué à jouer que l’inverse, mais il devait admettre que ce n’était pas désagréable de sentir quelqu’un lui prêter un peu d’attention. Ce n’était bien évidemment pas avec Sherlock qu’il aurait pu trouver cela.
    Rien que de l’avoir à ses côtés, il se sentait déjà plus apaisé. Il commençait à devenir fou, enfermé avec lui-même.
    « John ! Je ne pensais pas te voirrr dans ce quarrrtier ! Je vais bien et toi ? »
    Il sourit poliment en lui faisant la bise, toujours amusé par son accent russe qui la faisait rouler les "r" d’une façon inimaginable. Il l’avait souvent gentiment taquiné à ce sujet, mais il n’aurait pas pu imaginer l’entendre parler autrement désormais.
    « Moi non plus, pour être honnête. Mais ça va. A peu près. Je crois. »
    Non, il ne se serait pas attendu à traîner dans le coin non plus. Il n’aimait pas tellement la City, c’était un quartier très agité où l’on ne croisait que des hommes en costume avec un attaché case à la main et des femmes en tailleur au maquillage impeccable. Il aimait bien le Leadenhall Market, plus chaleureux et convivial, mais s’y rendait rarement, n’ayant pas grand-chose à y faire. Il n'élabora cependant pas le reste de sa réponse, ce serait l'entraîner sur une discussion bien trop longue pour être entamée là, au coin d'une rue.
    « Tu as l’airrr bien plus en forrrme que la derrrnièrrre fois, tu as meilleurrre mine. »
    La remarque le fit sourire malgré lui. En théorie, la situation avait évoluée depuis la dernière fois. Dans le bon sens. Alors évidemment, il devait avoir meilleure mine. Et pourtant, les évènements étaient encore trop récents, trop dévastateurs, pour avoir un quelconque effet positif sur lui. Il y avait du soulagement et du bonheur bien sûr, mais pas que, et au final, il se sentait plus perdu que jamais. Il ne répondit donc pas, les premières gouttes de pluie ne lui en laissant de toute façon pas l’occasion.

    Les anglais de pure souche étaient habitués à la grisaille londonienne caractéristique de la capitale. Il n’y pleuvait pas beaucoup, mais il pleuvait souvent, et le réflexe du parapluie était presque une seconde nature chez eux. Pas pour John, cependant, qui l’oubliait fréquemment. Peut-être des restes de l’Afghanistan où les pluies étaient rares et plutôt bien accueillies. Ou encore une habitude empruntée à Sherlock, qui ne circulait qu’en taxi et ne connaissait pas les déboires des piétons. Heureusement, Roksana, elle, ne manquait pas de présence d’esprit et l’abrita bien vite sous son parapluie avant qu’ils ne se précipitent vers le pub le plus proche en courant. Ce n’était pas une mauvaise chose, John avait l’intention de venir boire un verre depuis le départ et avec ce temps, c’était clairement le programme idéal, surtout si Roksana acceptait de l’accompagner.
    « Ca fait deux ans et demi que j’habite ici, je ne me ferrrai jamais à ce fichu temps ! »
    Il répondit d’un sourire franc à la remarque de la Russe avant de rétorquer d’un air amusé :
    « Tu commences à adopter des vrais réflexes de londonienne, pourtant. Tu as du temps devant toi ? Je t’invite à boire un verre, j’ai des choses à te raconter. Et de toute façon, ça m’a l’air bien parti pour pleuvoir encore un moment. »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.johnwatsonblog.co.uk/
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyVen 22 Juin - 19:20

John… Combien de chances y avait-il de le croiser ici, à cette heure-ci ? Une chance que la jeune femme ait attendu le départ de son receleur pour fermer et sortir, il n’aurait plus manqué que John pose des questions, ou pire, en parle à Greg. Là, Roksana aurait eut à se justifier. Elle avait horreur de mentir directement. L’omission lui suffisait amplement, cela lui donnait l’impression de garder une conscience à peu près sans tache. Après tout, quand on n’en parle pas, ce n’est pas vraiment un mensonge non ? Le sens de conscience de la russe était très différent de celui de la moyenne des gens normaux. Mais voilà, elle n’était pas normale. Une personne normale n’est pas voleuse professionnelle. Et il était d’ailleurs préférable que très peu de personnes le sachent. Le seul moyen d’aller jusqu’à elle était de prendre contact avec son receleur, qui prenait les « commandes » des clients, et en fonction, Roksana acceptait ou non. En fonction de quoi ? Eh bien de la difficulté du vol, de ce qu’il y avait à dérober et surtout de ce que ça pouvait lui rapporter. Mais le ratio risque/prime devait toujours être à peu près correct. Il lui était déjà arrivé de refuser des contrats trop dangereux.

Le reste du temps, Roksana se faisait passer pour quelqu’un de parfaitement normale. Mieux, elle était quelqu’un de normal ! Avec un boulot qui lui permettait de gagner correctement sa vie, un petit ami des plus agréables, des amis et des relations qu’elle côtoyait régulièrement. La preuve, même à l’improviste. Comme aujourd’hui où elle rencontrait John Watson totalement par hasard au détour d’une rue en rentrant chez elle, alors qu’elle finissait sa conversation téléphonique professionnelle. Professionnelle officielle, bien sur. Elle était plus prudente pour ce qui s’agissait de son autre profession. Evitant par exemple de téléphoner dans la rue. Mais voir John ici était pour le moins inattendu. Ils avaient passés quelques soirées sympas ensembles, elle l’avait vu remonter la pente peu à peu de la perte de son ami, mais de là imaginer le croiser fortuitement à la city… Ce n’était pas vraiment son genre de quartier. Du moins pas le genre qu’on lui assignait quand on le connaissait un peu. La surprise avait été réelle pour la russe, et la joie aussi. Quand elle lui disait qu’il avait meilleure mine, elle était sincère avec le médecin anglais.

-Moi non plus, pour être honnête. Mais ça va. A peu près. Je crois.

Le médecin était hésitant. Roksana fronça les sourcils dans un geste qui lui était plutôt habituel, mais la pluie anglaise ne lui laissa pas le temps de répondre. Très vite, Roksana ouvrit son parapluie pour les couvrir alors qu’ils couraient jusqu’au pub le plus proche, la jeune femme pestant après ce fichu temps.

-Tu commences à adopter des vrais réflexes de londonienne, pourtant. Tu as du temps devant toi ? Je t’invite à boire un verre, j’ai des choses à te raconter. Et de toute façon, ça m’a l’air bien parti pour pleuvoir encore un moment.

La russe regarda sa montre rapidement. Oh oui, du temps, elle n’avait que ça.

-Grrreg rentre tarrrd en ce moment, ils ont un boulot monstrrre au Yarrrd, c’est affolant. Du coup j’ai tout le temps du monde.

Avisant une table libre, elle la désigna à John avant de se diriger vers elle et de s’installer. Comme toutes les femmes, elle était curieuse, et ces choses que John avaient à lui raconter l’intriguaient. Le serveur vint prendre leur commande :

-Une vodka fizz s’il vous plait, demanda la jeune femme.

Elle ne s’était jamais faite à cette bière anglaise, lui préférant de loin l’alcool de son pays natal, bien plus savoureux. Mais vu l’heure, il était encore un peu tôt pour la boire pure. Comme tous les russes, la jeune femme tenait extrêmement bien l’alcool. John commanda à son tour, et Roksana attendit que le serveur se fut éloigné pour se tourner vers lui.

-Alorrrs, quoi de neuf ? Qu’as-tu à me rrraconter ?

Les yeux de la jeune femme pétillaient de curiosité au milieu de son visage souriant et avenant. Elle penchait plus pour une nouvelle fille dans la vie de John ce qui aurait sans doute amélioré les choses pour lui. Mais elle était à un million d’années lumières de la vérité.
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
John H. Watson

I'm on this case
Messages : 3981
En service depuis le : 05/06/2012
Localisation : 221B Baker Street, London
Métier : Ex-Army Doctor, GP & Detective Assistant
Age du perso : 38 years old
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptySam 23 Juin - 2:25

    John se laissa tomber sur la chaise avec gratitude et un petit soupir de contentement, comme si tout le poids du monde pesait sur ses épaules. Et s’il devait être honnête avec lui-même, c’était un peu l’impression qu’il avait. Il n'avait aucune idée de la façon dont allait se dérouler les prochains jours. Dans un sens c'était une bonne chose, car John détestait la routine. Mais en l'occurrence il y avait quelque chose qui le mettait à l'aise dans cette incertitude. Il n'avait aucune idée de ce que le détective avait prévu. Au moins, ils avaient tirés les choses au clair la veille malgré une première confrontation assez houleuse, mais il restait beaucoup de tension, de non dits, et d’autres choses que seul le temps pourrait faire disparaître – espérait-il. Vivre avec Sherlock avait toujours été un défi à part entière. Mais il ne s’était jamais ennuyé, comme il l’avait un jour dit à Mycroft.

    Il se rabroua mentalement en réalisant qu’il pensait encore à Sherlock au passé et se fit la remarque qu’il lui faudrait un certain pour se réajuster à cette nouvelle réalité, tout comme il lui en avait fallu pour accepter la mort de Sherlock. Il avait cependant bon espoir que cette fois ce serait un peu plus facile à faire.

    Il sourit à la remarque que Roksana fit au sujet de Greg. Il avait souvent collaboré avec le Yard, grâce à Sherlock. Cela lui semblait dater d’une autre vie, mais il savait ce que c’était, ayant souvent aperçu l’homme déborder sous la paperasse et les affaires, et ne pouvait que compatir avec la jeune femme, d’autant que l’homme lui avait paru assez fatigué la dernière fois qu’il l’avait vu.

    Lorsque le serveur se présenta, John commanda une vodka sans hésiter – tant pis s’il devait passer pour un ivrogne, il en avait plus que besoin. La russe se pencha en avant avec intérêt, visiblement curieuse.
    « Alorrrs, quoi de neuf ? Qu’as-tu à me rrraconter ? »
    John poussa un profond soupir, ne sachant par où commencer. Il décida que le mieux était de dire les choses de but en blanc, inutile de tourner autour du pot. Rien que le fait qu’elle posât la question lui indiquait que Lestrade n’était probablement pas encore au courant non plus, sans quoi il lui en aurait sûrement parlé. Mais après tout, Sherlock n’était revenu que la veille et John avait dans l’idée qu’il s’était directement rendu à Baker Street, ce n'était donc pas vraiment étonnant.
    « Sherlock n’est pas mort. En fait, il est de retour. Depuis hier. Je ne peux pas te dire comment il a fait ça exactement, mais il a réussi à feindre sa mort... »
    Il fut interrompu par le serveur qui leur apporta leur boissons et but aussitôt une grande gorgée de la sienne avant de reprendre.
    « Ça m’a fait un choc. Je suppose que ça se comprend. Mais, je sais pas… il a changé. Les retrouvailles n’ont pas été franchement faciles. »
    Il haussa les épaules, ne sachant pas vraiment comment expliquer ce qu’il ressentait. Il valait mieux de toute façon laisser à la jeune femme le temps d’intégrer l’information. Même si elle n’avait pas connu Sherlock, Greg avait dû lui en parler et lui-même avait prononcé son nom devant elle plus d’une fois. Nul doute qu’elle connaissait l’affaire. Il ne savait pas son avis sur la question, mais connaissant Greg, il y avait de fortes chances pour qu’il lui ai présenté les choses sous un certain angle, et John savait que malgré les doutes qu’il avait pu avoir, Greg au fond ne doutait pas de Sherlock Holmes.

    Il reprit une gorgée, décidant qu’il ne s’en tiendrait pas à un verre. Les prochains jours promettaient d’être longs.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.johnwatsonblog.co.uk/
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyDim 24 Juin - 21:40

Roksana n’avait pas tant de travail ces derniers temps. A la vérité, il fallait bien avouer que la mise en scène du dernier spectacle étant finie, elle n’avait rien de spécial à faire. Il restait encore les costumes à ajuster et voir si tout allait, entre les changements de costumes et les enchainements de la chorégraphie pour que tout reste fluide et parfait, comme cela se devait. Et sur l’autre plan… Eh bien sa dernière grosse commande datait d’il y a peu et la prochaine arriverait bientôt. La jeune femme ne se faisait pas trop de soucis, c’était tout à fait variable. Parfois elle ne savait plus où donner de la tête pour tout gérer, et d’autres moments elle n’avait rien à faire, ce qui était certes moins dangereux pour elle et les risques qu’elle courait, mais bien plus ennuyeux. Parfois, travailler sous pression était amusant. Elle n’avait jamais déçus ses clients. De toute façon, vu la nature de certains d’entre eux, elle n’aurait plus été là pour s’en rappeler si elle les avait déçus. Combien de fois avait-elle travaillé pour des mafieux de différentes origines qui ne plaisantaient pas avec ce qu’ils attendaient d’un contrat. Mais la jeune femme s’était toujours arrangée pour rester à l’écart d’une organisation trop contraignante.

Elle fonctionnait en free-lance. Sauf une fois. A son arrivée en Angleterre. Et vu le jeu à double sens et dangereux qu’elle avait joué avec le second de la dite organisation, ça aurait pu très mal finir. Elle ne savait même pas comment elle avait réussi à s’éloigner d’eux en vie. Il paraissait qu’on ne pouvait pas la quitter aussi facilement… Mais Roksana était toujours en vie et travaillait toujours à son compte. Et elle espérait que cela durerait assez longtemps pour qu’elle puisse disparaitre, le jour venu. Et Greg dans l’équation ? Eh bien… Elle ne savait pas, n’y avait pas encore pensé, et préférait ne pas y penser. Le choix serait cornélien, elle le savait déjà. Mais mieux valait le reculer le plus possible, en faisant semblant d’avoir une vie normale, et faire des choses normales, comme aller boire un verre avec un ami rencontré à l’improviste. John et elle au pub. Cette seule idée la faisait rire. Elle ne connaissait pas bien le jeune homme encore, mais il était clair qu’il était au plus mal lors de leur rencontre quelques mois plus tôt. Et Roksana savait bien qu’il avait très mal vécu la disparition de Holmes. Mais le voir revenir comme ça et recommencer à sortir se devait d’être un bon signe, non ?

Ils avaient pris une table, et si Roksana avait commandé un cocktail, qu’elle imaginait déjà très dilué, les occidentaux ne savant pas faire un cocktail correct quand il avait pour base la vodka, son alcool de prédilection, Watson en demanda un verre pur. La jeune femme fronça un sourcil. Peut être s’était-elle trompée et John n’allait-il pas aussi bien qu’il semblait ? Pourtant il lui avait demandé de rester et par expérience, quand on déprime, on a envie d’être seul. Le serveur parti avec les commandes et la jeune femme était restée suspendue aux lèvres du médecin, avide de savoir ce qu’il avait de si important à lui dire.

-Sherlock n’est pas mort. En fait, il est de retour. Depuis hier. Je ne peux pas te dire comment il a fait ça exactement, mais il a réussi à feindre sa mort...

Roksana se figea. Avait-elle bien entendu ? Venait-il vraiment de lui dire que Holmes, Sherlock Holmes, le détective qui guidait tout le Yard, à commencer par son petit ami, celui qui avait fait arrêté un nombre non négligeable de criminels, celui qui avait causé la perte de Moriarty qu’on pensait intouchable dans les cercles réservés dont elle faisait partie, celui qu’elle avait craint de voir arriver chez elle, ramené par Greg, totalement à l’improviste, celui qu’elle avait toujours eus peur de voir lancer aux trousses du mystérieux voleur qu’elle était, celui, enfin, dont elle avait été rassuré du décès malgré le coup que cela portait à Greg, et à John qu’elle avait connu plus tard, était vivant. Non ! Elle ne pouvait pas le croire ! Le serveur avait à peine posé les verres devant eux qu’elle prit le sien et le but sec, avant de dire :

-Un autrrre, s’il vous plait.

Il fallait qu’elle se remette. Et elle avait raison, l’alcool était horriblement dilué. Elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise, essayant de rester calme et placide, alors que John reprenait :

-Ça m’a fait un choc. Je suppose que ça se comprend. Mais, je sais pas… il a changé. Les retrouvailles n’ont pas été franchement faciles.

Roksana garda le silence quelques instants, le temps de se composer une attitude de circonstance, et un sourire rassurant, enjôleur, alors qu’à l’intérieur d’elle-même, l’inquiétude qui l’avait enfin quittée ces derniers mois était de retour.

-Excuse-moi, il fallait que je me rrremette de ma surrrprrrise.

Elle se redressa et posa sa main sur le bras de John alors que le serveur lui ramenait un nouveau verre.

-C’est une superrr nouvelle ! On ne peut pas tous rrrevoirrr ceux qui nous avaient été arrrrrachés. Mais que s’est-il passé ? Dans la prrresse ils étaient catégorrriques, il s’était suicidé ! Grrreg est au courrrant ? Il faut le lui dirrre ! Rrraconte-moi tout, je veux tout savoirrr !

En même temps qu’elle disait cela, la jeune femme prit son téléphone discrètement sous la table, convertis le clavier du smartphone en russe, et tapa rapidement dans la case de message « Он жив* », avant de l’envoyer à Duncan, son receleur. D’ici une demi-heure, tout le milieu concerné qui ne le savait pas déjà serait sans doute au courant…

*IL est vivant.
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
John H. Watson

I'm on this case
Messages : 3981
En service depuis le : 05/06/2012
Localisation : 221B Baker Street, London
Métier : Ex-Army Doctor, GP & Detective Assistant
Age du perso : 38 years old
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyJeu 28 Juin - 0:19

    John ne s’attendait pas à ce que Roksana comprenne. D’abord, elle n’avait pas connu Sherlock. Elle ne savait pas exactement ce qui les liait. Et puis, qui aurait pu comprendre que John ne soit pas qu’un condensé de joie à l’idée que son meilleur ami soit de retour d’entre les morts ?
    Il devait sembler égoïste. Insensible, même. Un peu à l’image de Sherlock, lui qui avait toujours été son parfait opposé. Mais c’était faux, il n’était pas indifférent au retour du détective. Bien au contraire, il était pris dans une tempête d’émotions et ne sachant comment y réagir, son premier réflexe avait été la colère. La colère l’avait protégé un certain temps. Mais la colère était vite retombée, car il ne pouvait pas rester éternellement en colère contre le détective. Oh, il ne l’avait pas encore pardonné, il savait que ça demanderait du temps et que d’une façon ou d’une autre, il garderait toujours du ressentiment face à ce que Sherlock lui avait fait subir. Mais la colère au moins avait été un moteur, et d’une certaine façon, c’était une bonne chose. Parce qu’en disparaissant, elle avait laissé place à quelque chose de plus déplaisant.
    Il était soulagé, bien sûr. Heureux, aucun doute. Et ces deux sentiments dominaient largement. Mais il était aussi extrêmement peiné, ce qui compliquait l’équation. Il se sentait trahi, blessé. Malgré les explications de Sherlock, il ne comprenait toujours pas ce qui avait empêché le détective de lui parler, de lui expliquer. Il avait tout vu venir, et avait préféré agir dans son coin. En pensant que la solitude le protégeait. Et en protégeant son ami. En protégeant John.

    Si John ne se l’avouait pas clairement, il lui en voulait pour ça. Il se sentait désormais redevable et il détestait cela. Il aurait dû être reconnaissant, mais c’était en fait la cerise sur le gâteau. Sherlock avait agi dans son coin, lui avait fait croire qu’il était mort et l’avait forcé à retraverser les tourments de sa douleur psychosomatique, d’une vie morne et routinière et d’une solitude profonde, parmi tant d’autres choses que John souhaitait ne plus jamais revivre. Mais en plus de tout ça, le docteur devait lui être reconnaissant. Parce que se faisant, il lui avait sauvé la vie. Alors que John n’avait pas vécu, il avait survécu. Et il l’avait fait plus pour ses amis que pour lui. Plus par principe que par envie. Plus par nécessité que par conviction. Il avait lutté, malgré son sentiment d’inutilité, malgré le fait qu’il trouvât tout vain et sans intérêt. D’une façon, son retour donnait sens à ces mois d’existence désarticulée, mais de bien plus d’autres façons, elle le leur enlevait. Tout ça n’avait été qu’un mensonge.

    Il crispa les mains sous la table et la voix de la russe le tira de ses pensées.
    « Excuse-moi, il fallait que je me rrremette de ma surrrprrrise. »
    John hocha la tête d’un air compréhensif. Il ne pouvait que comprendre, d’autant que quelqu’un qui n’avait pas vu Sherlock à l’œuvre pouvait avoir beaucoup de mal à imaginer comment il avait fait pour défier la mort dans une telle chute. Lui-même n’était pas sûr d’avoir encore tout bien assimilé.

    Il n’avait bien sûr aucune idée de ce qui se passait dans la tête de Roksana. Et s’il l’avait su, il ne se serait pas fait du souci pour elle. Il n’avait jamais vu Sherlock travailler sur autre chose que des scènes de crime. Le détective avait peu de morale de ce côté-là : l’important pour lui, c’était de ne pas s’ennuyer, d’avoir des affaires intéressantes. John se disait parfois qu’il aurait laissé courir un meurtrier s’il le rencontrait, pourvu que l’homme n’attirât pas sa curiosité. De fait, il était beaucoup plus inquiet pour Hayden, mais avait bon espoir que le détective n’en sache jamais rien. Tout ce que John avait à faire, c’était de lui faire croire qu’elle était sa petite amie. S’il y avait bien une chose dont Sherlock ne se mêlerait jamais, c’était de ses histoires de cœur. Encore que… à la condition exclusive qu’il ne les amène pas à Baker Street, ce qu’il était assuré de ne plus jamais faire.
    « C’est une superrr nouvelle ! On ne peut pas tous rrrevoirrr ceux qui nous avaient été arrrrrachés. Mais que s’est-il passé ? Dans la prrresse ils étaient catégorrriques, il s’était suicidé ! Grrreg est au courrrant ? Il faut le lui dirrre ! Rrraconte-moi tout, je veux tout savoirrr ! »
    John esquissa un petit sourire forcé. Evidemment que, d’un point de vue extérieur, c’était une nouvelle merveilleuse. Ça l’était, en vérité. Il ne pouvait le nier, même si l’idée n’avait pas encore fait le chemin jusqu’à son cerveau. Il lui faudrait encore un certain temps avant de réaliser que Sherlock était vraiment de retour.

    Il n’avait cependant pas tout dit à Roksana, et il continua sous sa demande. Après tout, Greg était concerné aussi. Il jeta un œil autour de lui pour vérifier que personne ne les surveillait et baissa la voix avant de reprendre. Malgré le brouhaha alentours, la dernière chose qu’il souhaitait, c’était qu’une oreille curieuse les surprenne dans leur conversation.
    « Non, il ne s’est pas suicidé, quiconque connaissant Sherlock savait que ce n’était pas le genre. Je le savais. Mais ça n’expliquait pourquoi il avait sauté. D’après ce que j’ai compris, cela faisait partie du plan de Moriarty. Il avait trois hommes prêts à abattre les trois personnes qui lui étaient le plus proche. J’en fais partie. Mrs Hudson aussi. La troisième personne… c’était Greg. Et la seule façon de nous sauver, c’était de se tuer. Il pensait pouvoir forcer Moriarty à lever l’ordre, mais Moriarty a préféré se suicider que de lui laisser une issue. Il a donc dû faire croire à son suicide et traquer dans l’ombre les hommes de Moriarty… »
    Il s’interrompit pour reprendre une longue rasade de vodka avant de redemander lui aussi un autre verre. Pas la peine de rentrer plus dans les détails, Roksana ne comprendrait sûrement pas et puis de toute façon, il n’en voyait pas vraiment l’utilité. Il ajouta cependant, pour répondre à sa question :
    « Non, Greg ne sait pas encore et je te fais confiance pour ne pas en parler à qui que ce soit en dehors de lui. Sherlock n’a pas encore lavé son nom et comme tu le sais sûrement, il n’a pas que des amis. Je n’ai pas vraiment envie de le retrouver pour mieux le perdre. »
    Il essaya sourire, n’y parvint pas. Non, malgré tout ce qu’il pouvait ressentir de contradictoire suite au retour de Sherlock, il était sûr d’une chose : il ne supporterait pas de le perdre une nouvelle fois.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.johnwatsonblog.co.uk/
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyMar 24 Juil - 21:42

Roksana avait eut du mal à avaler la nouvelle. Il en fallait beaucoup pour en arriver là, mais il fallait bien l’avouer, elle avait du mal à s’en remettre. Elle avait étouffé sa surprise dans son verre d’alcool, mais même. Toute la communauté criminelle de Londres en avait fait la fête, cela avait presque dépassé l’accablante – enfin pas pour tout le monde… - disparition de Moriarty. Un soulagement immense. Bien sur, Sebastian y avait vite mit bon ordre, Roksana avait gardé un œil assez intéressé sur le monde criminel tout en restant le plus en retrait possible, reprenant d’une main de fer le commerce de son prédécesseur, mais cela ne voulait pas dire qu’il le limitait, bien au contraire, il se contentait de retrouver cette place de chef qui aurait presque put lui faire défaut s’il avait réagit moins vite. Et pour cela, de loin, Roksana avait admiré le sens stratégique de son ancien amant, qu’elle connaissait bien pour avoir fréquenter l’homme de manière un peu trop intime pour sa propre santé mentale et physique, il avait bien fallut y mettre un terme, mais cela avait laissé des marques indélébiles dans la mémoire et la conscience de la russe. Chassez le naturel, il revient au galop.

Elle avait pourtant plutôt bien réussi à se créer une existence normale. Mais avec le retour d’Holmes dans la vie de Watson… Watson qui avait passé des heures et des heures à pleurer, hurler, enrager, que Greg, puis Roksana avaient passé des heures à essayer de consoler. Mais Holmes était non seulement un ami de Watson, mais aussi un ami de Greg… Ce qui mettait Roksana dans une double position très inconfortable. Il ne faudrait plus longtemps avant que le ressuscité miraculé se retrouve à la table de leur appartement pour un diner festif, et les « dons » du détective consultant étaient bien trop plébiscités pour être faux. Roksana jouait gros, et elle le savait bien. Il allait falloir jouer très, très serré le jour où cela arriverait. Mais pour le moment, il fallait en savoir un peu plus, et surtout prévenir qui de droit. Le sms envoyé sous la table donnerait l’alerte, si ce n’était pas déjà fait. Mais cela sonnait le glas de pas mal de criminels. Holmes avait sa réputation… Dès qu’il trouverait une affaire intéressante – et Roksana priait pour ne pas en faire partie, mais ça aurait été trop beau… - il ne lâcherait plus le morceau…

Heureusement pour elle, Roksana avait toujours été une excellente comédienne et il ne lui fallut pas très longtemps pour redresser la balance et afficher un sourire le plus jovial même si elle pensait radicalement le contraire. John, tout à sa joie, n’y vu que du feu, heureusement pour elle d’ailleurs. Sa curiosité pouvait sembler amicale, il n’en était rien, mais il ne pouvait pas le savoir :

-Non, il ne s’est pas suicidé, quiconque connaissant Sherlock savait que ce n’était pas le genre. Je le savais. Mais ça n’expliquait pourquoi il avait sauté. D’après ce que j’ai compris, cela faisait partie du plan de Moriarty. Il avait trois hommes prêts à abattre les trois personnes qui lui étaient le plus proche. J’en fais partie. Mrs Hudson aussi. La troisième personne… c’était Greg. Et la seule façon de nous sauver, c’était de se tuer. Il pensait pouvoir forcer Moriarty à lever l’ordre, mais Moriarty a préféré se suicider que de lui laisser une issue. Il a donc dû faire croire à son suicide et traquer dans l’ombre les hommes de Moriarty…

Roksana déglutie à la mention du nom de Greg, et sa gorge se serra. Elle avait l’impression de prendre une douche glacée. S’il lui était arrivé quoi que ce soit, elle aurait sut où trouver Sebastian et le lui aurait fait payer.

-Non, Greg ne sait pas encore et je te fais confiance pour ne pas en parler à qui que ce soit en dehors de lui. Sherlock n’a pas encore lavé son nom et comme tu le sais sûrement, il n’a pas que des amis. Je n’ai pas vraiment envie de le retrouver pour mieux le perdre.

Roksana aurait presque pu se sentir mal à cette idée, elle venait déjà de le trahir. Mais le presque était une notion toute relative. Et cela aurait bien mieux arrangé la jeune femme qu’il ne revienne pas, qu’il soit vraiment mort. Pourtant, elle fit semblant, une nouvelle fois.

-Bien surrr, évidemment ! Tu sais que tu peux me fairrre confiance. Mais je ne comprrrends pas pourrrquoi tu n’es pas allé le lui dirrre tout de suite…

Si John avait été le plus difficile à consoler, la peine de Greg avait été la même, même si elle était restée cachée. Mentir n’avait en tout cas jamais posé problème à Roksana. La preuve…
Revenir en haut Aller en bas
John H. Watson
John H. Watson

I'm on this case
Messages : 3981
En service depuis le : 05/06/2012
Localisation : 221B Baker Street, London
Métier : Ex-Army Doctor, GP & Detective Assistant
Age du perso : 38 years old
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] EmptyDim 5 Aoû - 16:47

Si John avait su à quoi pensait Roksana, il aurait aisément pu la rassurer. Les chances pour que le chemin du détective croise celui de la belle russe étaient des plus minimes. Sherlock, à un dîner entre amis ? Inimaginable. Malgré les années passées auprès de l’inspecteur, il ne s’était jamais donné la peine ne serait-ce que de découvrir le prénom de Lestrade, même s’il avait sans nul doute déduit un tas d’autres choses plus privées à son sujet, tandis qu’il avait fallu à John quelques mois seulement pour appeler Lestrade "Greg" et aller boire une pinte au pub avec lui les soirs de match. Sherlock était brillant dans beaucoup de domaines, mais la socialisation n’était clairement pas l’un d’entre eux. Bien sûr, le risque n’en était pas moins grand. Le réseau criminel de Londres était assez lié, et John le savait pour une raison simple : c’était Sebastian qui en tenait les rênes, ayant repris le rôle de Moriarty au centre de cette gigantesque toile d’araignée tissée sur la capitale. Et John avait pu avoir une idée de ce dont Moriarty était capable, nul doute que Sebastian avait les mêmes pouvoirs. En appuyant sur un seul fil, c’était toute la toile que l’on faisait frémir, et Roksana n’était donc pas complètement à l’abri avec le retour du détective.

De toutes manières, et même si la jeune femme l’ignorait, John se serait interposé en sa faveur. Cela n’aurait bien sûr pas empêché certaines difficultés auprès de Greg, qui en tant qu’inspecteur de police avait des principes plus stricts que ceux du docteur, mais probablement rien qui n’aurait pu être surmonté, considérant que le couple lui avait toujours paru assez lié - et de toute façon John aurait évité autant que possible que cela arrive à ses oreilles. Après tout, lui aussi jouait gros, à aller boire des verres auprès du second criminel le plus dangereux de Londres et à servir de complice à Hayden lorsqu’elle s’occupait des criminels qui avaient échappés aux mailles de la justice. Et lui, en revanche, était très mauvais comédien, ce qui signifiait qu’il avait tout intérêt à garder tout cela très secret s’il ne voulait pas se trahir lui-même.

Sans lever les yeux de son verre, il put sentir la tension de la jeune femme lorsqu’il prononça le nom de celui qui partageait sa vie. Elle n’avait peut-être pas connu Sherlock, mais il espérait au moins qu’en sachant ce qu’il avait fait pour lui sauver la vie, elle en aurait un préavis favorable.
« Bien surrr, évidemment ! Tu sais que tu peux me fairrre confiance. Mais je ne comprrrends pas pourrrquoi tu n’es pas allé le lui dirrre tout de suite… »
John sourit faiblement à la réponse de Roksana. Sherlock aurait su qu’il ne fallait pas se fier à ces belles paroles, mais il n’était pas Sherlock. Elle et Greg avaient été là pour lui après la Chute, et il ne l’oublierait pas. Il lui faisait entièrement confiance.
Il secoua la tête en réponse à sa dernière remarque. Sherlock n’était revenu que depuis moins de vingt-quatre heures, et il avait l’impression que cela datait d’une autre vie, et en même temps, que le temps était passé à toute vitesse. Si la remarque de Roksana se comprenait et était pertinente, il s’expliquait facilement la raison d’un tel silence. Il y avait plusieurs choses à prendre en compte, et la première était l’évidente confusion du docteur qui n’avait d’ailleurs pas encore les idées en place. Il avait ressenti le besoin de parler à quelqu’un, oui, mais en même temps il n’avait pas eu envie d’avoir cette conversation. En vérité, il n’était pas mécontent que ce soit Roksana la première à recueillir cette confession : elle était suffisamment proche de lui pour l’écouter avec attention et lui apporter le soutien dont il avait besoin, mais assez éloignée pour ne pas avoir connu Sherlock et donc ne pas être trop investie émotionnellement. La dernière chose dont il avait envie, c’était de voir quelqu’un expérimenter le choc qu’il avait lui-même eu et traverser tout ce qu’il avait ressenti et ressentait encore.
« Il n’est revenu que depuis hier, et tout s’est passé tellement vite, tu sais… J’étais… je suis toujours sous le choc. Et je ne crois de toute façon pas que ce soit à moi de le faire. »
Son visage s’assombrit à l’idée. Cela aurait pu ressembler à Sherlock de lui demander comme si de rien n’était d’annoncer à leur entourage qu’il était vivant – ce qui se limitait finalement à Mrs Hudson, qui avait sûrement déjà compris, et Greg – mais heureusement, il ne lui avait pas fait cet affront. Il ne voulait pas être le messager de cette nouvelle, certes miraculeuse, mais aussi cruelle au regard de la peine et de la souffrance que la mort de Sherlock leur avait fait endurer. Il n’avait pas envie d’être celui qui allait leur dire que tout ça avait été pour rien, que cela n’avait été qu’une blague de mauvais goût pour les sauver. Il laissait ça à Sherlock, c’était sa responsabilité, sans oublier bien sûr qu’il y avait toujours la possibilité qu’on ne le croie pas, lui.
« Je laisse ça à Sherlock. Il ne résistera de toute façon pas à l’envie d’impressionner tout le monde. »
Il avait lâché ces mots avec plus d’amertume que nécessaire. Il savait bien que c’était puéril et Sherlock lui avait parfaitement expliqué pourquoi il devait faire ça et à sa grande surprise, en dépit de son retour spectaculaire d’entre les morts, il n’avait pas semblé tirer de fierté particulière à avoir réussi cette gigantesque mascarade. Mais peut-être était-ce aussi l’expression triste et furieuse de John qui l’en avait dissuadé, ainsi que son poing. Toujours est-il qu’il avait conscience du côté injuste de cette remarque, mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Cela lui faisait du bien. Car même s’il était prêt à pardonner Sherlock, la colère, elle, était encore là. Et, à n’en pas douter, l’humeur de John s’en ferait ressentir à travers ce genre de sarcasmes jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale… à condition que cela soit encore possible, bien sûr.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.johnwatsonblog.co.uk/
Contenu sponsorisé


I'm on this case
I know you

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty
MessageSujet: Re: (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]   (Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Abandonné) All I need is a moment - [PV Roksy]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» A moment, miss (Arya & Aaron)
» It was just a rainy day [Abandonné]
» [Abandonné] Untitled |Joe&Ali'|
» [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|
» Hear Me Out [PV Alexis] - Abandonné

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives de RPs-