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 [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.

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MessageSujet: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptyJeu 28 Juin - 5:12


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comme un vent de concurrence.
G A V R I E L  ∆  A B S Y N T H E


Elle porta le tube cancérigène à ses lèvres et l'alluma à l'aide d'une allumette qu'elle jeta en suite dans le caniveau. 21H15 - Parfait. Il n'allait plus tarder.
Absynthe attendait devant le restaurant le plus réputé et certainement le plus couteux de tout Londres. Debout sur le trottoir elle jetait des coups d’œils furtifs parfois à droite, parfois à gauche afin de s'informer sur l'arrivée de sa cible.
De nouveau elle tira une « latte » sur sa cigarette avant d'au final, la laisser rejoindre l'allumette, apercevant au loin la voiture de celui qu'elle espérait.
Un rictus mauvais accroché aux lèvres, Absynthe réajusta son sac à main sur son épaule et pénétra à l’intérieur du grand restaurant, se dirigeant immédiatement vers la réception.

« Bienvenue au Hakkasan Madame. » dit joyeusement le réceptionniste en voyant la belle demoiselle arriver vers lui.

« Potts s'il vous plait. » répondit Absynthe, le gratifiant d'un de ses plus beaux sourires.

L'homme l'observa quelques instants, incapable de rompre le lien qui s'était établi entre leurs deux regards et la femme due toussoter afin qu'il daigne enfin de vérifier son nom dans le répertoire du restaurant.

« Potts ... Ah ! Table 23. Voulez vous que l'on vous y conduise ? » demanda le réceptionniste en relevant les yeux vers Absynthe qui secoua doucement la tête.

« Non merci. Je pense me débrouiller seule. » dit-elle en souriant une fois encore, s'avançant vers la consigne afin d'y déposer son manteau.

« Bien. Bonne soirée et bon appétit Madame. » lança le jeune brun toujours derrière son pupitre en détaillant la demoiselle au moment où elle ôta le long manteau qu'elle avait.

Vêtue d'une longue robe noire échancrée sur le côté gauche, elle déposa son manteau à la consigne avant de s'enfoncer un peu plus dans la pièce principale du restaurant, observant les quelques têtes qui s'y trouvaient déjà. Bien évidement, Absynthe n'avait pas oubliée que cette fois-ci elle n'était pas toute seule sur l'affaire et que cet idiot de Cramer n'avait rien trouver de mieux pour s'amuser que de la mettre en concurrence avec un autre assassin, et qui plus est, soit-disant « brillant »
Un soupire inaudible s'échappa de sa bouche et Absynthe descendit les quelques marches des escaliers présentes avant l’accès aux tables. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait au Hakkasan et aussi elle n'eut pas trop de mal à trouver l'emplacement que lui avait annoncé le réceptionniste quelques minutes plus tôt.
Alors qu'elle était prête à tirer la chaise afin de s'y asseoir, un homme déboulé de nul part le fit à sa place. Interloquée elle le regarda pendant quelques instants avant de le remercier et de se glisser entre la chaise molletonnée et la table.

« Bon appétit mademoiselle. » lança-t-il en avançant la chaise, se penchant un peu vers Absynthe avant d'aller s'assoir quelques tables plus loin.

Curieux mais pas désagréable, la femme ne put retenir un petit sourire amusé avant d'être de nouveau importunée par un serveur qui vint cette fois-ci prendre commande de sa boisson. Absynthe survola brièvement la carte des vins et annonça le nom d'un des meilleurs du restaurant avant de tourner la tête vers le mystérieux et séduisant « chevalier servant »
Il avait les cheveux bruns, très foncés. Un visage aux traits fins mais pourtant marqués d'une façon singulière qui lui rappelèrent vaguement les siens. Absynthe s'attarda sur ses yeux, d'un bleu magnifique et envoutant, qui étaient d'ailleurs tournés vers la porte du restaurant. Peut-être attendait-il quelqu'un lui aussi bien que sans doute, ses desseins concertant cette « dite » personne n'étaient pas les mêmes qu'Absynthe réservés à la personne, qu'elle, attendait. Aussi, intriguée et tout de même hâtive que sa future victime arrive, la brune pivota sa tête sur le côté afin de mieux observer les allées et venues.
Elle due attendre quelques secondes à peines afin que « son » homme entre enfin avec à son bras une charmante blonde et à ses talons trois hommes en costards et aux airs peu commodes.
Absynthe se frotta machinalement le menton et reporta son attention sur les décors de la pièce, en oubliant même son charmant inconnu, attendant qu'on lui apporte son vin et la carte des menus ..

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Gavriel Eisenhower
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MessageSujet: Re: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptyVen 29 Juin - 13:53

Gavriel était sur le coup depuis déjà un certain temps. Il savait à quelle heure exactement la cible devait arriver. Il savait où il s’assiérait, en compagnie de qui il viendrait. Il attendait. Il était prêt. Seul, à une table, avec un verre de vin rouge et un costume hors de prix qu’il espérait bien ne pas tâcher du sang de sa future victime. Cela faisait à peine deux jours qu’on lui avait transmis les infos sur la cible, et déjà il savait tout ce qu’il avait à savoir de lui. Quelles étaient ses habitudes, de quel côté du lit il dormait, quel était son genre de femme et combien de fois il allait aux WC pendant un repas. Il ne faisait pas les choses à moitié, ne laissait rien au hasard.

21h19.

Quelqu’un entra, attirant l’attention de Gavriel, mais ce n’était pas sa cible. C’était une jeune femme dotée d’une belle crinière brune et d’une longue robe noire qui mettait sa silhouette en valeur. Si Gavriel avait été du genre dragueur ou simplement intéressé, elle aurait été tout à fait dans ses goûts. Mais justement, ce n’était pas le cas et il n’était de toute façon pas là pour flirter, n’en déplaise aux quelques regards approbateurs qu’il avait reçu en faisant son entrée. Du coin de l’œil, à travers la porte vitrée du restaurant, il devina une limousine qui s’arrêtait.

21h20.
C’était lui.

Il se redressa, réajusta son nœud papillon avec un sourire confiant et alla chercher un serveur pour lui faire une requête particulière, puis se fraya un chemin pour retourner à sa place. Au passage, il vit la jeune femme qui venait d’entrer sur le point de s’asseoir à sa table et tira sa chaise, murmurant « Bon appétit, mademoiselle » à son oreille avant de disparaître.

Quelques secondes seulement après s’être rassis, l’homme entra en compagnie de sa blonde du moment et de ses gardes du corps et alla s’installer à sa place de prédilection. Maintenant, il s’agissait de sauter sur le bon moment. Un serveur s’approcha de la table de Gavriel et lui apporta le plateau de dimsum qu’il avait commandé un peu plus tôt. S’il avait vraiment eu faim, le plateau lui aurait fait envie, avec ses har gau accompagnés de shimeji et ses siu mai au porc. Aucune chance pour qu’ils soient meilleurs que ceux qu’il avait pu manger en Chine, mais vu les prix et la réputation du restaurant, il y avait fort à parier que la qualité était là. Cependant, l’attention de Gavriel était tournée sur sa cible et dans ces cas là, le reste lui passait le plus souvent au-dessus de la tête. En l’occurrence, il valait mieux manger pour ne pas attirer l’attention, mais il le fit sans conviction, à petites bouchées. C’était en effet très bon. Il se fit un devoir de se rappeler d’aller plus souvent traîner dans le quartier de Bloomsbury.

La suite du repas se déroula normalement. Gavriel mangeait avec une lenteur délibérée, profitant de la vue que lui offrait sa place sur la table de la cible. Il fut également surpris de remarquer que la jeune femme qu’il avait vu entrer était restée seule : il avait supposé qu’elle attendait quelqu’un – une telle femme ne pouvait pas être célibataire, et avec une robe pareille, elle n’était sûrement pas venue pour la carte des vins. Mais Gavriel devait s’être trompé, ou alors son rencart venait de lui poser un lapin. Pendant quelques secondes il eut l’idée folle qu’il puisse s’agir de la tueuse avec qui il avait été mis en concurrence, mais non, elle avait plus le profil de la croqueuse d’hommes venue faire du repérage que d’une Calamity Jane des temps modernes.

Il aurait pu tout savoir de sa rivale, s’il l’avait voulu. Mais non, il avait décidé que cela faisait partie du jeu. Gavriel aimait les challenges. Plus la cible qu’on lui demandait d’abattre était intouchable et plus il aimait ça. Et celle-ci avait échappé aux mains de tous ses "collègues", ce qui en faisait déjà un challenge intéressant. Mais cette fois, il y avait quelque chose de plus. Un défi. Nouveau. Il n’était pas seul sur le coup. Ils étaient deux. Et seul celui qui abattrait la cible obtiendrait la prime. En général, Gavriel ne jouait pas à ce genre de jeux là. Il demandait l’argent avant, en cash, et n’agissait pas tant qu’il ne l’avait pas reçu. Mais son client était quelqu’un de fiable, d’extrêmement riche et d’une réputation un poil excentrique, mais fair play. Et Gavriel n’avait rien d’autre sur le feu. Il avait accepté. Il n’avait rien à perdre. Il craignait que la concurrence ne soit pas à la hauteur, mais le client lui avait assuré qu’il ne fallait pas faire l’erreur de la sous-estimer. Gavriel avait tiqué sur l’emploi du déterminant féminin. Il se disait qu’il y avait des chances pour que leurs chemins se croisent, mais ça n’avait pas encore été le cas. Et ce soir était la première véritable occasion d’abattre l’homme qu’il avait eue depuis qu’il avait accepté la mission.

Il porta le verre de vin à ses lèvres, ne quittant pas sa cible des yeux, vérifiant que, comme il le lui avait demandé, le serveur remplissait son verre dès qu’il était vide avec le meilleur vin de leur carte. L’homme aurait pu être suspicieux, mais Gavriel connaissait son amour de la bonne chaire et son penchant pour les spiritueux et boissons alcoolisées. Le vin en question était cher et Gavriel savait que cela évincerait tout soupçon. Sans oublier qu’il avait payé un généreux pourboire pour s’assurer que le serveur ne le vendrait pas. Pour lui, ce serait un « cadeau de la maison ». Pour Gavriel, c’était surtout une façon de s’assurer qu’il irait aux toilettes avant de repartir du restaurant. Il aurait pu tuer sa cible en public, il l’avait déjà fait, mais ça compliquait salement les affaires et il l’évitait autant qu’il le pouvait. Il préférait la discrétion pour agir proprement et effectuer un nettoyage dans les règles. Avec des témoins, c’était tout de suite plus compliqué.

Il attendit cinquante-trois minutes avant que l’occasion ne se présente. L’homme se leva et se dirigea vers les toilettes. Gavriel esquissa un sourire, ajusta une nouvelle fois son nœud.

Cette fois, il entrait en scène.
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MessageSujet: Re: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptySam 30 Juin - 7:50


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Le reste du repas fut long. Très long. Trop long. Ayant une faim de moineau, elle se contenta de quelques sushis qu'elle dégusta très lentement tout en se délectant du magnifique -et hors de prix- vin qu'elle avait commandé en début de diner.
Cependant, quelque chose la perturba. A chaque fois que la cible terminée son verre, le serveur s'empressait de le rejoindre afin de, de nouveau, lui remplir du breuvage rouge et enivrant. Absynthe fronça les sourcils et observa les alentours. La salle n'était pas excessivement remplie, chose banale pour une journée en pleine semaine. Il y avait quelques couples de-ci de-là, quelques solitaires et le plus souvent, des groupes d'amis ou encore des familles. Minutieusement elle détailla chacun des clients du restaurant, observant leurs regards, leurs « mimiques » essayant de repérer la moindre faille, le moindre petit geste qui trahirait son identité. Après quelques minutes elle roula des yeux. Après tout, le second assassin était lui aussi « professionnel » selon les dires de Cramer et aussi, il ne devait pas être si simple de le repérer.

Souvent, ses yeux se posaient sur l'homme « galant » de toute à l'heure. Sa solitude ne choqua pas Absynthe malgré son physique attirant, après tout, elle aussi aimée être seule, et pas seulement par rapport à son travail. La solitude faisait partie de sa vie désormais, quoi qu'elle l'avait toujours un peu été malgré son mariage. La double-vie qu'elle avait menée avec son défunt époux lui avait affreusement déplus et aussi, elle c'était jurée de ne plus jamais recommencer une telle chose, que ce soit pour son propre cœur où pour celui de l'être « aimé »

Absynthe soupira doucement, elle avait envie de fumer. Et cet idiot ne bougeait toujours pas, malgré les verres et les verres de vin qu'il avait engloutis depuis le début du repas.
La brune leva la main en l'attention d'un des serveurs qui passa près d'elle. Avec grâce elle s'essuya la bouche et sourit à son nouvel interlocuteur.

« Madame a-t-elle passer un agréable repas ? » dit le jeune homme avant même qu'elle n'eut le temps d'ouvrir la bouche.

Absynthe sourit de nouveau, acquiescent doucement de la tête avant de lui répondre.

« Avec un verre de saké il le serait certainement. » répondit-elle en déposant sa serviette sur le coin de la table.

L'homme sourit en s'inclinant légèrement et disparu après avoir ajouté un bref « tout de suite Madame. »
Attendant son verre, Absynthe observa de nouveau sa cible, ou du moins, plus particulièrement la femme qui l'accompagnée. Encore une de ses pauvres gourdes qui ne servirait à rien d'autre qu'a subvenir aux besoins primaires du gros porc qu'elle considérait comme son « petit ami » Foutaises. Hérésie. Naïveté. Avait-elle l'air aussi stupide lorsqu'elle été amoureuse ? Absynthe chassa rapidement cette question de son esprit, ne voulant pas se torturer lors d'une mission aussi importante.
Le serveur apporta le verre de saké sur la table en s'inclinant de nouveau, marmonnant quelque chose que la brune ne prit pas le soin d'écouter, trop captivée parce qu'elle était en train de voir.

Enfin. L'envie pressante était là, elle le voyait à la façon dont « sa cible » commençait à perdre patience au long de la conversation, la façon dont il regardait la porte des toilettes avec convoitise et surtout, à la façon dont ses jambes gigotaient sous la table.
Un sourire naquit sur ses lèvres et elle bu d'une traite son verre d'alcool de riz avant de s'essuyer de nouveau la bouche et de se relever avec douceur, de façon à ce que le saké ne lui monte pas trop rapidement à la tête.

Absynthe lança un petit sourire au serveur qui passa à côté d'elle et se redressa afin de se diriger vers les toilettes. Toilettes dont d'ailleurs l'emplacement était parfait. Renfoncé dans un coin reculé dans la pièce il est impossible de voir les portes depuis la salle de restaurant et visiblement, il était facile d'entendre si quelqu'un se trouvait à l’intérieur -donc facile de de deviner si quelqu'un arriverait-
Jetant un bref coup d’œil derrière elle, la demoiselle brune se glissa doucement dans les toilettes réservées aux hommes. Une fois rentrée, elle analysa rapidement l'endroit et décida d'attendre la venue de sa cible dans un coin à l'abri des reflets des miroirs.

La porte s'ouvrit. Enfin. Et la cible pénétra dans la pièce. Comme Absynthe l'avait déduis, il s'enferma dans une des cabines privée. Elle prit une profonde inspiration et fit délicatement glisser le poignard imbibé de poison qui était accroché à une lanière au niveau de ses portes jarretelles avant de « sortir » du renfoncement dans lequel elle c'était cachée.

Brusquement la brune eut un mouvement de recul.
Non .. C'était ... C'était impossible !
L'homme, ou plutôt le « chevalier servant » -comme elle l'avait surnommé toute à l'heure- était positionné de l'autre côté des toilettes dans lesquelles était la cible, un silencieux à la main. Subjuguée Absynthe écarquilla les yeux alors que sa bouche entre-ouverte montré clairement son désarroi ..

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Gavriel Eisenhower
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MessageSujet: Re: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptyDim 1 Juil - 15:35

Gavriel ne se leva pas tout de suite pour rejoindre sa cible. Inutile d’attirer l’attention, même si en ce jour de semaine le restaurant n’était pas exceptionnellement peuplé. Il avait soigneusement surveillé les allées et venues en direction des toilettes et savait donc qu’il ne s’y trouvait à présent personne, à l’exception de la jeune femme brune à qui il avait souhaité un bon appétit un peu plus tôt dans la soirée. Il s’était senti un peu contrarié pendant quelques secondes en la voyant se lever pour prendre la direction des toilettes, car il savait que la cible n’allait pas tarder à s’y rendre également : c’était visible, au bout de cinq verres, il commençait à s’agiter et à tapoter de la jambe d’une façon révélatrice. Certes, elle se rendait aux toilettes des dames, mais comme il l’avait vérifié, ils étaient directement adjacents et l’insonorisation n’était pas franchement des plus efficaces. Il n’était cependant pas réellement inquiet : il savait être aussi discret que rapide, et tout cela serait conclu en une poignée de secondes. Elle n’y verrait que du feu. Il avait plus à s’inquiéter des gardes du corps, auxquels il donnait un maximum de trois minutes quarante secondes avant de venir vérifier que tout allait bien. Gavriel était méticuleux. Chez lui, tout était d’une rigueur froide et mathématique, pas de place pour l’improvisation. Il aimait le challenge, mais il n’était pas fou. Il était dans le métier depuis suffisamment longtemps pour en connaître les risques.

Il attendit que sa cible disparaisse de sa vue, étonné de voir que la jeune femme n’était toujours pas ressortie (mais après tout, c’était une femme, leur réputation n’était plus à faire quand il s’agissait de vérifier leur toilette) et fut à nouveau très brièvement traversé par l’idée qu’il puisse s’agir de sa rivale, mais la repoussa une fois de plus ; même si c’était le cas, ce n’était qu’une raison de plus pour ne pas traîner et agir avant elle. Le moment n’était plus aux doutes. Il se tamponna les lèvres de sa serviette et se redressa lentement en prenant la direction des toilettes à son tour. Devant la porte, il porta la main au semi-automatique suspendu dans la doublure de son veston, un Ruger MK II auquel il avait vissé un silencieux pour plus de discrétion. Sentir la crosse froide contre la paume de sa main le fit instantanément se sentir plus sûr de lui. Il avait déjà fait ça des dizaines et des dizaines de fois. Il prit une inspiration, et entra sans un bruit. Il jeta un coup d’œil rapides aux environs. Les lavabos, les urinoirs, les toilettes individuelles. Comme attendu, il n’y avait personne. Il brandit son arme contre lui et se pencha brièvement pour apercevoir une paire de chaussure vernie. Troisième cabine. Gavriel esquissa un sourire en entendant l’homme siffloter derrière. Et bien, au moins il mourrait heureux. Non pas qu’il s’en souciât, pour lui, c’était du pareil au même. Il retira le cran de sécurité de son âme avec un clic presque inaudible, se positionna sur le côté de la cabine, l’arme pointée vers le plafond à quelques centimètres de sa joue, le doigt pressé sur la détente. Encore quelques secondes, et la porte s’ouvrirait et ce serait la fin pour celui qui se trouvait derrière.

C’est à ce moment qu’il aperçut une ombre se mouvoir au coin de l’œil. Et il la vit sortir du renfoncement dans lequel elle s’était caché. Elle. Ils se dévisagèrent quelques longues secondes et pendant le plus bref des instants, Gavriel fut pris au dépourvu et ne sut pas quoi faire. Mais à en juger l’expression de surprise sur le visage de la demoiselle, elle s’attendait à ce retournement de situation aussi peu que lui. Au moins, il n’était pas désavantagé. De l’autre côté de la porte, ils purent tous deux entendre avec distinction le son d’une fermeture éclaire que l’on remonte, et presque simultanément, des bruits de pas s’approchant lourdement de la porte. Trois minutes, dix-neuf secondes. Gavriel jura muettement entre ses dents en abaissant son arme. Ils échangèrent un nouveau regard muet, visiblement aussi frustrés l’un que l’autre par cette issue imprévue. Ils venaient de perdre un temps précieux et il comprit tout de suite que la cible vivrait finalement un peu plus longtemps que prévu ; il était impensable qu’à présent ils se battent pour le tuer en premier, il faudrait saisir une autre occasion.
Il n’eut que le temps de dissimuler son silencieux avant de voir la poignée de la porter coulisser…

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MessageSujet: Re: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptyLun 2 Juil - 17:37


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Situation délicate. Plus que délicate d'ailleurs. Il lui fallait trouver un plan de secours au plus vite, réfléchir au quart de secondes. Absynthe le savait, il était beaucoup trop tard pour fuir, la fenêtre des toilettes aurait pu être un échappatoire mes les pas se rapprochaient bien trop vite des toilettes.

« Patron. Vous allez bien ? »

Absynthe déglutie et glissa son saïs égyptien dans son étui située en haut de sa cuisse alors qu'un bruit de chasse d'eau se fit entendre dans la cabine de toilette qui, séparée les deux tueurs. Ni une, ni deux, elle saisit l'homme en face d'elle par la chemise au niveau du torse et le tira dans le coin où elle était depuis le début.

« Si vous appuyé sur la détente, je vous tue. » murmura-t-elle doucement en arquant un sourcil, voyant que le brun avait toujours la main dans sa doublure de veste.

Alors que la poignet de porte était doucement en train de s'abaisser, elle fit volte face et colla l'homme qui en réalité la concurrence contre le mur des toilettes.

« N'y voyait surtout là, rien de personnel. J'essaye juste de sauver ma peau. » ajouta Absynthe en le regardant gravement. « Surtout, pas un mot. »

Les porte de la pièce et des toilettes de la cible s'ouvrèrent presque en même temps et aussitôt, Absynthe posa ses lèvres brûlantes contre celles du brun. Elle ferma les yeux, y ajoutant plus de passion, essayant de faire paraître le tout plus crédible, espérant surtout que « l'autre » se prête au jeu. Elle glissa une de ses mains dans la nuque de l'assassin alors que l'autre, posée sur son torse tentait de se frayer un chemin sous sa chemise.

La cible, lorsqu'elle sortie des toilettes tourna immédiatement la tête vers le couple qui se bécotait dans un des coins de la pièce, sourire aux lèvres, émettant même un petit ricanement amusé.

« Depuis le temps que je leurs conseil d'ouvrir des chambres closes ici. Haha, profitez les jeunes. »

Les jeunes ? Mmh.
Absynthe sourit. Visiblement la ruse avait fonctionné et la cible n'y voyait que du feu. Le garde du corps semblait suspicieux mais ne fit rien de plus, pensant sans doute qu'un couple d'assassins était une chose qui ne fessait que dans les films, ne s'imaginant pas qu'en réalité il était question de concurrence entre deux agents.
Sauvée.

Après s'être lavé rapidement les mains, la cible disparu des toilettes, sont garde corps sur les talons, observant toujours le couple entre-lacé de l'autre côté de la pièce.

« Pensez tout de même à respirer. » dit-il en faisant claquer la porte, un vieux rictus satisfait de sa blague -entre nous parfaitement inutile- sur les lèvres.

Aussitôt, Absynthe se décolla brusquement de l'homme, pestant quelques mots d'injures, laissant le deuxième assassin collé contre le mur, qui semblait visiblement .. bouleversé.
Il garda ses yeux clos pendant quelques secondes encore, bon dieu qu'ils étaient beaux, si elle n'avait pas été aussi en rogne, la demoiselle s'y serait volontiers noyer pendant quelques instants.
Machinalement, elle passa sa langue sur ses lèvres. En d'autres circonstances elle aurait sans doute apprécier les lèvres du jeune homme autrement, et même si les trois quart du temps il avait joué l'étoile de mer, Absynthe avait sentie que pendant l'espace d'un instant, il c'était plus que prêté au jeu.

« Génial. Moi qui pensais clore l'affaire ce soir. » ronchonna-t-elle après plusieurs minutes de silence.

Elle voulait au plus vite retourner en Égypte. Ce pays l'avait définitivement conquise et elle s'y voyait déjà finir sa vie, quitte à mettre son boulot de tueuse de côté. Après tout, il fallait se faire une raison, elle n'allait certainement pas faire se travail toute sa vie bien qu'il ne lui déplaisait pas le moins du monde.

Absynthe l'aurait habituellement menacé, peut-être pas tué, mais au moins menacé, mais étrangement, elle ne le fit pas ..
De nouveau elle s'attarda sur lui, le détaillant plus en finesse. Cramer, avait du gout, vraiment ..



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Gavriel Eisenhower
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MessageSujet: Re: [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence.   [Abandonné] GAVRIEL ∆ Comme un vent de concurrence. EmptyDim 8 Juil - 21:26

    Gavriel était sur le point d’aviser ; il avait le choix entre se réfugier au plus vite dans une cabine ou se diriger vers les lavabos pour se laver les mains comme si de rien n’était. Ce qui le compromettait, c’était la jeune femme, qui n’avait rien à faire là et pouvait les trahir par sa présence. Il fallait donc qu’ils se réfugient tous deux dans une cabine au plus vite. Gavriel estimait qu’ils avaient moins de quarante secondes avant que le garde du corps n’entre et ne les voie.
    « Patron. Vous allez bien ? »
    Bon, trente secondes. La jeune femme glissa son arme en haut de sa cuisse, révélant une longue jambe galbée. Gavriel tiqua sur l’arme : un saïs. Choix intéressant. Une arme blanche, donc une arme dont lui-même ne se servirait jamais, mais il devait reconnaître que la jeune femme avait du style, ce n’était pas une arme qu’on trouvait partout. Il avait tendance à penser que le choix d’une arme en disait beaucoup sur son propriétaire – dans le cas de tueurs, en tout cas, puisque bien sûr la plupart des gens normaux ne s’équipaient que d’un simple automatique dont ils ne savaient pas se servir (et encore, dans l’hypothèse où ils avaient une arme). Mais il n’eut pas le temps de vraiment s’attarder sur la question. La grosse voix qui venait de leur parvenir de derrière la porte fut presque aussitôt suivie par le bruit d’une chasse d’eau que l’on tire à côté d’eux. La cible allait sortir d’une seconde à l’autre. La jeune femme ne lui laissa pas plus le temps d’y réfléchir, avec des réflexes de félin, elle le saisit par le col et le plaqua contre le coin sombre où elle s’était elle-même cachée quelques minutes plus tôt.
    « Si vous appuyez sur la détente, je vous tue. »
    Gavriel haussa un sourcil, et se retint de répliquer que si elle appuyait sur la détente, elle serait morte avant d’avoir l’occasion de faire quoique ce soit, même s’il ne doutait pas de ses réflexes – il venait d’en avoir un aperçu.
    « N'y voyez surtout là rien de personnel. J'essaie juste de sauver ma peau. Surtout, pas un mot. »
    Il était à présent perplexe, ne comprenant pas où elle voulait en venir même si ses sens lui disaient qu’elle préparait quelque chose qui n’allait pas lui plaire. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps – si c’était le cas, il n’était pas certain qu’il l’aurait laissé faire – car elle posa ses lèvres sur les siennes.

    Sa première réaction fut instinctive : il se figea. Complètement. Il cessa de bouger, cessa de respirer, de cligner des yeux, pour peu, même son cœur aurait cessé de battre.
    Elle ne se découragea pas, profitant de sa stupéfaction pour l’embrasser à pleine bouche et glisser une main sous sa chemise.

    Gavriel comprit enfin que s’ils ne voulaient pas se faire prendre, il faudrait y mettre un peu plus de conviction, mais il n’était pas vraiment maître dans l’art du baiser. C’était quelque chose qu’il avait dû essayer plus jeune, à l’âge où on fait ce genre d’expériences, mais pour constater qu’il n’y voyait qu’un échange de salive et donc de bactéries particulièrement répugnant. Une expérience trop peu plaisante pour qu’il daignât la retenter.

    La cible murmura quelque chose qu’il n’analysa pas, mais dont le ton léger semblait montrer que la ruse de la jeune femme fonctionnait.
    Il vit le garde du corps un peu plus suspicieux et se rappela que dans les films il était de coutume de fermer les yeux lors d’un baiser. C’est ce qu’il fit donc avant de glisser ses mains dans les cheveux de la tueuse, reproduisant des gestes qu’il avait vu faire pour un peu plus de réalisme.

    Puis le garde du corps lâcha lui aussi une remarque humoristique que Gavriel n’entendit que d’une oreille et les deux disparurent enfin. Il sentit enfin la pression du corps féminin de la brune disparaître de son torse et il exhala un long soupir, réalisant qu’il avait retenu son souffle presque tout le long du baiser. La blague du garde du corps semblait plus appropriée qu’il n’y paraissait.

    Il rouvrit enfin les yeux en entendant une voix boudeuse marmonner :
    « Génial. Moi qui pensais clore l'affaire ce soir. »
    Il prit quelques secondes pour retrouver ses esprits. Peut-être était-ce à cause de la stupeur, mais il constata que le baiser ne l’avait pas vraiment dérangé, que même, il y avait un peu pris goût. Mais maintenant que les lèvres brûlantes de sa rivale n’était plus sur lui, il n’y avait plus que cette sensation dérangeante que quelqu’un avait outrepassé les frontières en osant le toucher, et de façon aussi intime qui plus est. Il réajusta sa cravate et remonta ses manches en passant à côté de la jeune femme pour aller se laver les mains et se passer de l’eau sur le visage, effaçant toute trace de son contact avec elle. Elle venait de se servir de lui pour se sauver la peau. Mais ce n’était pas une mauvaise chose, il venait de constater qu’en effet, elle semblait plus efficace qu’il ne l’aurait pensé, et aurait trouvé dommage de voir leur petit jeu s’arrêter si tôt. A quoi bon accepter un challenge s’il s’avère aussi facile ? Il ne répondit pas à sa remarque, se lavant soigneusement les mains et les égouttant contre le lavabo avant de les essuyer avec le mouchoir coincé dans la poche extérieure de sa veste – il n’utilisait pas les rouleaux de papiers des toilettes publiques quand il pouvait l’éviter – et jeta le dit mouchoir d’un geste nonchalant avant de se tourner vers sa rivale et de la jauger de son regard froid. Il se tenait à quelques centimètres de son visage et s’exprima sur un ton calme, presque chuchotant :
    « Alors, c’est avec vous que je suis en concurrence. J’ose espérer que vous êtes aussi douée dans votre métier que dans l’art du baiser, je déteste me frotter à des amateurs. Ou à des amatrices, pour ce que ça vaut. »
    Sa voix était neutre, détachée. On ne peut pas s’attendre à autre chose de la part de quelqu’un dépourvu d’émotions, mais s’il devait en ressentir, il serait probablement aussi énervé qu’elle. Il referma d’un geste sûr les boutons de ses manchettes avant de la fixer intensément et d’ajouter d’un ton sifflant :
    « J’avais d’autres plans pour ce soir, et ils sont autant contrecarrés que les vôtres, n’allez pas croire que vous êtes la seule dans cette situation… »
    Il s’interrompit en entendant de nouveaux pas approcher de la porte des toilettes. Les sens en alertes, Gavriel ne tourna cependant pas la tête en direction de la porte, ne souhaitant pas interrompre leur échange de regard brûlant. Le retour du garde du corps, ou un simple client venu se soulager ? Ils allaient vite être fixés.
    La porte s’ouvrit doucement et un homme banal entra et se figea quelques secondes en les regardant se faire face, la tension presque palpable dans la pièce. Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour que Gavriel, à présent agacé, ne dégaine son arme et ne le pointe sur le pauvre homme sans même lui jeter un regard.
    « Je vous conseille de ficher le camp d’ici avant que je ne vous abatte froidement sur le sol de ces toilettes. Votre sang donnerait un peu de couleur aux murs, mais je ne suis pas sûr que ce serait à votre goût. »

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