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 Nobody Knows [pv Molly Hooper]

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Casey Daisy Evans
Casey Daisy Evans

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MessageSujet: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyMar 18 Mar - 1:02




Nobody knows, Nobody know for me
That I sometime cries

Rien ne venait de se passer } Mes pantalons commençaient à être vraiment trop serré. Je n’avais pas toujours eu le courage de mettre le gros orteil dans une boutique de vêtement de maternité. À chaque fois que j’en voyais une mon cœur se broyait d’un coup sec. Je savais que j’étais enceinte. Je n’étais pas cruche. Je savais exactement combien de semaines s’étaient passé depuis. J’avais beau avoir pleinement conscience que mon état ne disparaitrait plus par magie en fermant les yeux… Je n’étais pas capable de confirmer la rumeur. J’étais encore paralyser par la mort de Jesse. Si, dans le premier mois, j’avais complètement inondé mon chagrin dans l’alcool – c’était Théo qui était systématiquement venu me chercher dans des bars, là, c’était à l’aveugle que je me lançais dans mon boulot. J’étais à précisément dix-sept semaines de grossesse. Et même si Mars commençait à être sérieusement avancé, je n’arrivais toujours pas à enlever la moindre couche de vêtements. Mes collègues n'étaient pas idiots - ils auraient toute de suite vu. Certains de mes collègues commençaient à trouver que ça faisait louche. Certains blâmaient sur le fait que je mangeais beaucoup et pas mal n’importe quoi. D’autres commençaient à penser qu’ils savaient la vérité - pour mon plus grand malheur, ils étaient de plus en plus nombreux... malgré mon déni. Ils me tenaient les portes, me tendaient les chaises dès que j'arrivais dans leur bureau - parce que j'avais l'air épuisée, et me lançaient des regards inquiets quand ma main glissait sur la courbe à peine visible.  La vérité, je l’avais craché au visage de Théo, vomi (très littéralement) dans une poubelle dans la tronche de Greg Lestrade, mon patron, et avouée de force à ma mère avec la honte d’un enfant de cinq ans qui va voler le dernier cookie

Ouaip! J’étais enceinte… et pas prête d’arrêter ce que je faisais. Quand je travaillais, je ne sentais pas la tristesse et l’absence. Quand je travaillais, je pouvais faire comme si… comme si rien de tout cela n’était vrai. Non mais, quelle femme pouvait bien tomber enceinte juste avant un déploiement de son mari en Afghanistan? Quel mari pouvait bien mourir avant même que la putain de petite croix bleue se dessine sur un test après qu’il soit parti? Visiblement, c’était mon histoire et celle de mon Jesse. Il était le seul homme que j’avais connu de toute ma vie. Et continuer sans lui me semblait si dur. Il y avait des matins comme celui-ci ou j’avais sérieusement envie de tout plaquer pour rester blottie dans mes couvertures pour toujours. Il était cinq heures quand mon portable avait sonné. À l’autre bout du fil, Greg. Une mort suspecte. Un truc banal. Puf! Je n’avais sérieusement pas envie de gérer ça moi. Surtout pas à cette heure. S’il y avait vraiment un regain d’énergie au deuxième trimestre, sérieusement, je l’attendais. C’était peut-être le fait de travailler 80 heures par semaines qui faisait en sorte que je n’arrivais absolument pas à me sentir bien.

Pourtant, je me tirais de mon lit en ayant l’impression de me torturer. J’avais envie de pleurer en me levant. C’était probablement le fait que je n’avais pas travaillé les derniers 48 heures. Greg avait menacé de me renvoyer si je n’allais pas dormir. Je trouvais le moyen de me lever. J’attachais ma longue tignasse rousse en une queue de cheval, j’enfilais un chemisier et un pull propre. Je jurais en essayant d’attacher ma paire de pantalon noir. Le truc de l’élastique pourrait peut-être encore me sauver la vie? Je pliais l’élastique pour le passer dans le trou du pantalon et tenter de faire tenir le pantalon… et… Succès! Un peu serré, mais portable. Je descendis jusqu’à ma cuisine. Je ramassais un croissant – je n’avais pas faim de toute façon. Même à quatre mois, j’avais encore des nausées de la mort qui tue. Pas moyen de manger sans que ça trouve le chemin jusqu’à la cuvette. Ce n’était pas pour me changer. Pour mes trois autres... quoi que je ne m’étais jamais rendu à 17 semaines avant… j’avais toujours été malade comme un chien. Du jour un à la fin des grossesses. Je me rendis sur la scène de crime avec mon automobile. Je n’avais sérieusement pas vraiment envie de parler avec des témoins. J’avais envie de courir. C’était à croire que Greg pensait que parce que j’étais enceinte je devenais nécessairement incompétente de chez incompétente. Comment il pouvait juger lui? Et puis si quelqu’un savait mes limites reliées à mon état, c’était bien moi, non?

Quand quelqu’un me demanda si j’étais prête pour aller chez le légiste, j’hochais la tête. Mais après une question surgit dans ma tête : « Qui est le légiste sur le cas? » mon esprit priait pour que ce soit Anderson… faite que ce soit l’incompétent d’Anderson. Je vous en supplie mon Dieu… « Hooper », me dit l’agent. Je me sentis blêmir. J’eus une espèce de haut-le-cœur. Merde! Pas Molly… n’importe qui sauf Molly. Je connaissais Molly. Carter, mon frère, sortait depuis cinq ans avec Fred, son frère. C’était une gentille fille, un peu bizarre… On s’était côtoyé en médecine à Bart. Moi en psychiatrie et en urgence. Elle en médecine légale. Disons que mes patients du temps où j’étais doc… je les préférais vivants plutôt que mort. Et de toute façon, pour moi, l’armée c’était une manière d’être proche de mon mari… et là je n’étais plus vraiment une pro-armée. Mais la question n’était pas à l’armée. La question était d’aller rendre visite à la famille. Comment résumer adéquatement ma situation? Je fuyais comme la peste tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une rencontre de famille depuis que la dernière s’était soldée en moi apprenant que j’étais veuve. Jamais le trajet jusqu’à la morgue me parut aussi long. J’entrais dans la morgue d’un pas hésitant… Y’avait vraiment pas moyen que je supplie Lestrade d’être mise sur un autre cas que celui-là? N’importe quel cas avec Anderson! Changer de brigade? Est-ce que je pouvais être rétrogradée comme agente et donner des contraventions pour excès de vitesse. Pendant un bref instant, j'envisageais d'appeler Lestrade pour lui dire que je ne pouvais pas faire ça.

Voyons, ce n'était pas mature, Casey! Je fixais avant de pousser la porte de la morgue pour tomber sur Molly, les deux mains dans la boîte crânienne de mon cadavre. Il y avait une odeur agressant de formol qui regnait partout dans l’air de la morgue. Le haut-le-cœur revient à nouveau. Je plaquais ma main sur ma bouche. Le cerveau fit un petit son en étant extrait du crâne. Je ne savais pas trop si c’était l’odeur du formol ou le « swicccch » du cerveau qui sortait de la boîte crânienne, mais mon estomac ne sut pas contrôler. Je rejoins juste à temps la poubelle. Ramassant ma dignité et résignant ma personne à faire comme si de rien n’était (ici voulant dire comme si le croissant n'avait pas fini dans un sac poubelle au beau milieu d'une morgue), je me tournais vers Molly. « Alors, Molly, on a quoi? » dis-je en tenant de faire professionnel (négligeant toutefois le docteur Hooper). Ne pas parler du putain d’éléphant dans la pièce que ma grossesse était me semblait plus prioritaire que de rester à 100% pro.

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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyMar 18 Mar - 17:29



L'odeur du formol qui emplissait la pièce ne l'a dérangeait aucunement. Elle aimait cette odeur, tout comme celle du clou de girofle. Deux odeurs très prégnantes que peu de personnes ne savent apprécier. D'ailleurs, la jeune femme traversa le laboratoire en sortant un petit flacon de sa poche. Elle s'approcha doucement de la petite fontaine qui se trouvait dans un coin, et déposa délicatement quatre petites gouttes dans l'endroit fait pour ça. Soufflant alors sur la vapeur qui se dégageait en dessous, elle sentit alors l'odeur puissante du giroflée. Un sourire béa barra son visage telle une droguée. Oui, elle aurait carrément pu se mettre le flacon dans le nez et rester comme ça toute la journée tellement elle était accro à cette odeur. Malheureusement, sur la peau, le liquide du flacon pouvait causer de graves brûlures, alors dans la muqueuse du nez, elle n'imaginait même pas.

Ce qui fit sortir sa tête du diffuseur de vapeur, ce fut une sonnerie de téléphone. Le bruit strident sonna longtemps et elle eut le temps de décrocher avant que l'interlocuteur ne désespère. Elle aimait bien la voix rassurante de Gregory Lestrade, l'inspecteur en chef du Yard et même quand il lui annonçait une mauvaise nouvelle. Enfin bonne pour elle, vu qu'elle allait pouvoir arrêter de faire des dosages acido basiques pour déterminer si le patient n°4 de la réanimation était bien mort à cause de la défaillance de ses reins. Il venait de lui dire qu'un individu avait été retrouvé mort et que la scientifique venait de procédé à la levée de corps avec l'autorisation du légiste sur place. C'est vrai qu'elle était rarement sur le terrain, préférant le calme et le silence de la morgue.

Raccrochant en le remerciant, elle commença alors à ranger son plan de travail car elle savait qu'il y aurait peu de temps entre la levée de corps, la signature des papiers et le fait que le convoi mortuaire arrive à l'hôpital. Elle se dépêcha alors, poussant les dossiers actuels en vrac dans le tiroir qu'elle avait ouvert à l'occasion. Elle tassa rapidement les feuilles récalcitrantes qui ressortaient. Courant d'un coin à l'autre de la pièce, elle salua rapidement Tom, le stagiaire interne qu'elle avait. Elle se mit alors à nettoyer la table d'autopsie, faisant ressortir son petit coté maniaque alors que Tom était en train de lui dire que cela avait déjà été fait. Oui elle l'avait vu, mais elle préférait le faire elle même, surtout quand un nouveau pensionnaire allait arriver. Et celui ci était plutôt rapide car elle entendit les deux portes battantes du service de la morgue claquer. Ses collègues de la scientifique rentrèrent alors pour lui faire signer une tripotée de papier alors qu'un jeune s'occupait avec Tom de mettre l'homme en place.

« Bon, hé Bien Bienvenue Monsieur Merton Cook, je suis désolée pour votre état. On va essayer de vous aider.» Sur ces paroles qu'elle voulait réconfortante, elle s'attaqua au corps de ce pauvre homme. Avec l'aide de Tom, elle commença le prélèvement des différents tissus pour une analyse toxicologique. Mettant ses lunettes et démarrant la scie, elle entreprit alors d'ouvrir la boite crânienne tout en disant un petit mot d'excuse à celui qui ne pouvait plus l'entendre. Quelques minutes et le scalpe était terminé, laissant découvrir comme un trésor, le cerveau du patient. Une sorte d'excitation malsaine était en train de la prendre. Elle était un peu comme Dieu, privilégié de pouvoir presque profaner cet endroit sacré. Alors qu'elle était en train de mettre délicatement ses mains dans cette tête, elle entendit la porte s'ouvrir, des bruits de pas. Le silence puis le bruit étrange d'un cerveau sortant de son endroit initial pour finir dans un grand bol de formol. Et ensuite, elle reconnut le son d'une personne vomissant. Elle avait l'habitude de ce genre de chose, après tout c'était quand même assez dérangeant de voir une personne, même inconnu .. Nu, recouvert d'une énorme cicatrice comme une fermeture éclair avec la tête ouverte, sanguinolente. Et puis aussi, les gens trouvaient ça encore plus étrange quand elle commençait à parler, comme le cas présent alors qu'elle était presque recouverte de sang, comme si c'était elle qui venait de le tuer.

Ne faisant guère attention à ça, elle se tourna vers la jeune femme qui venait de lui parler. Elle eut un grand sourire et elle se retenu pour ne pas aller lui faire un calin. Casey, son amie, sa précieuse belle sœur. Qui aurait cru que Fred, finisse par virée sa cutie et annoncer il y a 5 ans de ça, dans un repas du dimanche après la messe qu'il allait habiter avec Carter. Elle se souvenait encore de la réaction de son père, qui ne comprenait pas très bien, pensant qu'il allait juste cohabiter. Et puis, pour répliquer ce dernier avait expliquer très clairement ce qu'il faisant en cohabitation. Elle se fichait du sexe de celui qui pouvait rendre heureux son frère. C'était un homme, hé bien, s'il pouvait lui donner du bonheur, c'était très bien comme ça. Au moins, lui n'avait pas son parcours chaotique.

D'abord, je dirais Bonjour. Ensuite, pour l'instant, je ne peux rien ajouter que tu ne saches pas déjà. Le légiste sur place à du te dire les informations de base et ce Monsieur Cook n'est pas depuis assez longtemps avec nous. Tom est parti depuis quelques minutes pour faire les analyses de bases, donc il faudra que tu patientes un peu.

Avec un grand sourire, elle enleva ses gants peu ragoutant qu'elle jeta discrètement dans la poubelle. Elle passa sa main propre dans le dos de la jeune femme, lui indiqua silencieusement la chaise qui se trouva à côté du bureau. Dans son état, elle ne devait pas rester debout. D'ailleurs, elle ne devait pas rester dans cette morgue. Mais elle savait très bien que si elle lui disait de ne pas venir, elle ne l'écouterait pas. « Un café ? Non non un thé plutôt. » Sur ces dires, Molly enclencha la bouilloire qui se trouvait à coté du diffuseur d'ambiance. Elle rajouta d'ailleurs quelques gouttes d'huiles essentielles, mais de citron cette fois, essayant ainsi de masquer l'odeur de la mort. Préparant les deux tasses, contenant pour l'une du café et l'autre du thé vert, elle essaya de réfléchir à ce qu'elle allait dire à son amie. Ça faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas vue mais elle avait entendu dire par ses collègues la bonne nouvelle qu'elle avait enfin. Avec tout ce qui lui était arrivé, cette grossesse n'était qu'une bonne nouvelle. Cependant, des rumeurs qui couraient, c'était bien le contraire. Mais elle voulait s'en faire une idée. Et puis, elle était toujours contente de bavarder avec elle en buvant une bonne tasse de café.

Le sifflement de la bouilloire indiqua que l'eau était prête. Elle se délecta alors de l'odeur qui s'échappa quand elle versa l'eau sur son café. Précautionneusement, elle attrapa les deux tasses par les anses et les amena sur son bureau où l'attendait Casey. « C'est chaud, fais attention. Je ne t'ai pas mis de sucre, je ne sais plus combien tu en prends. » . S'asseyant sur son fauteuil à elle, elle souffla un peu. On était qu'en fin de matinée, mais elle s'entendait déjà la fatigue venir. A croire que c'était elle qui était enceinte, et par le saint esprit s'il vous plaît. « Bois, tu dois en avoir besoin. Je ne te dis pas combien de café j'ai bu avant celui ci car je suis sur que tu m'enlèveras la tasse que j'ai dans les mains. » Elle avait dit ça, tout en émettant un petit rire. C'est vrai, qu'elle devait avoir un taux 5 fois plus élevé de caféine dans le sang que celui recommandait. Cependant, c'était grâce à ça qu'elle tenait, et elle savait qu'elle pourrait devenir méchante si on lui retirait sa drogue.

Bon alors, comment vas-tu ? Et ne me réponds pas ça va très bien, le ciel est bleu les oiseaux chantent, car je sais que ce n'est pas vrai.



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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyMar 18 Mar - 22:16




Nobody knows, If I could pretend that I'm asleep
When my tears start to fall

Rien à dire de ce que je faisais comme gaffe }J’avais fait mes études universitaires en étant militaire. Je m’étais engagée à l’âge de dix-huit ans pour devenir un médecin militaire. J’avais signé un an jour pour jour après Jesse et très exactement six semaines après notre premier saut en parachute tous les deux. Je n’avais pas voulu m’engager comme fantassin. Sincèrement, je préférais agir comme une docteure. Sauver des vies plutôt que de les enlever. Et puis, il y avait eu l’équipe de militaire qui faisait du parachute – une sorte de groupe d’intervention tactique. Mais disons qu’à vingt-six ans, j’avais été retirée du terrain pour une bonne raison. J’étais revenue à Londres et j’avais vu mon mari partir à plusieurs reprises. Et à deux reprises de plus cette année-là, je m’étais retrouvée aux urgences pour un curetage suivant une fausse-couche. Peu de personnes savaient.

J’avais complétée ma médecine et j’avais quitté l’hôpital militaire après la mort de Jesse. Je n’étais pas partie parce que je le voulais. On m’avait déchargé de l’armée parce que j’avais ouvertement pété un câble quand un de mes patients avait rendu l’âme. Il avait vingt ans. Et c’était la journée ou mon beau et tendre Jesse aurait eu 30 ans. C’était normal en un certain sens que je perde un peu les pédales. Moi, à 29 ans, je n’avais connu qu’une discipline militaire, qu’un encadrement strict et qu’un seul homme dans ma vie avec lequel j’avais envisagé des jours, des mois et des années entières de ma vie. Il y avait longtemps que, pour moi, il n’y avait plus que moi. Il y avait nous… une infinité de nous qui s’étendait comme les étoiles sur le ciel. Toute ma scolarité, j’avais tenté de fuir les morgues. J’avais aimé le contact humain de la médecine… pas le froid de la mort. Pourtant, en traitant majoritairement des homicides avec le Yard, je n’étais pas capable de faire comme si tout de cela ne m’atteignait pas.

J’avais longtemps été à l’abri des impacts de balles. Bulletproof. Je ne l’étais plus. Le boulot… n’importe lequel ferait mon affaire. Tant que je puisse pouvoir prétendre que j’allais bien. Sauf que je prenais de plus en plus conscience de la fragilité qui m’habitait. Les hormones. C’était sans doute la faute des hormones. De toute façon, j’avais décidé que quand je serais prête à confirmer la rumeur, je parlerais… sauf que dans la morgue, aujourd’hui, j’étais aussi à mon aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Dans la morgue, en me relevant de la poubelle, je me sentais… étrangement très dénudée de toute forme de bouclier. Je connaissais Molly. J’avais sans doute un peu peur qu’elle sache me tirer les vers du nez. Qu’elle me fasse admettre que peut-être bien que Lestrade avait un minimum de sens lorsqu’il affirmait que je devrais peut-être faire un peu attention à moi. Juste ce semblant d’aveu serait déjà un progrès fous. Mon envie de me trouver ici était tellement grande que j’avais même été jusqu’à oublier une des politesses de base. Ma mère n’aurait pas été très fière de moi à ce moment-ci. Sérieusement… j’aurais pu franchement mieux faire. Pourtant, je ne le réalisais que quand la voix de Molly me rappelait à la réalité. « D'abord, je dirais Bonjour. Ensuite, pour l'instant, je ne peux rien ajouter que tu ne saches pas déjà. Le légiste sur place à du te dire les informations de base et ce Monsieur Cook n'est pas depuis assez longtemps avec nous. Tom est parti depuis quelques minutes pour faire les analyses de bases, donc il faudra que tu patientes un peu. » Je suis presque sûr que j’ai blêmi après cette phrase.

Non! Je ne veux pas patienter. Je veux m’assoir dans mon bureau dans le Yard, enlever cette odeur de formol qui allait me coller à la peau, me rincer la bouche avec rince-bouche, retrouver mon mari dans mon lit ce soir, pleurer jusqu’à m’endormir, me réveiller quand j’aurais assez de courage pour affirmer ou infirmer une quelconque information sur mon état. Molly me désigna la chaise dans le coin bureau. Je la fusillais du regard. Je ne voulais pas m’asseoir en plus. Elle était doc. Okay, oui… avec les morts… mais elle le verrait nécessairement. Je montais ma main un bref instant : « Je m’excuse… Je peux juste revenir aussi quand tu auras des informations pour moi. Je ne veux pas te déranger… et puis sérieux… j’ai encore la nausée. » Dis-je d’une voix hésitante. Mais elle redésigna la chaise d’un geste de la main. Je fusillais du regard Molly.

Au diable les belles-sœurs. Je préférais encore subir le ventre rond et affirmé de Sophia – la femme de Cameron qui était à neuf mois de grossesse de leur troisième enfant – que de m’asseoir pour m’ouvrir un peu sur comment je me sentais. Pourtant, je finis par laisser ma main qui pointait la porte redescendre vers mon ventre. Doucement, elle frôla l’arrondit d’un petit geste délicat que personne ne remarquait. J’aimais autant ce bébé que je n’en voulais pas. Pas toute seule. « Un café ? » commença à me proposer Molly. Oh! Putain… pas de café! Elle était vraiment pas pour en faire un ici maintenant, hein? Pas pour elle? Surtout pas pour moi. Mon estomac ne tiendrait jamais face à deux cafés dans la même pièce. J’avais de la misère dans les bureaux du Yard… fallait dire que le parfum de certain devait sans doute pas aider – Donovan devait sans doute porter poubelle numéro dix. Mais au bout d’un mini-instant, elle se rectifia. « Non, non. Un thé plutôt. » Putain! Elle avait entendu la rumeur. Y’avait pas d’autres explication. Est-ce que Greg l’avait même prévenu, lui-même? Je retirais ma main de mon ventre comme si du feu y était. Ce geste protecteur n’était même pas subtil. Je finis par craquée et m’asseoir à la chaise. Je me laissais plus tombée que je m’y assis. J’étais comme une poupée de cire.

Il régnait un silence de mort dans la morgue. Dieu! Je ne voulais pas être ici. Il n’y avait que le bruit de Molly qui mettait de l’eau à bouillir et le son de la bouilloire. Le silence encore. Et dans ma tête une tempête. Une liste complète et exhaustive de toutes les questions auxquelles je n’avais aucune putain d’intention de répondre dans un quelconque interrogatoire et qui couvrait plus ou moins tout ce qui n’était pas relié à mon boulot. Bien trop vite, Molly revient avec deux tasses fumantes. Un odeur de citron était émise par le diffuseur. Les deux tasses furent déposées sur la table.

L’odeur qui émanait de la tasse de Molly me fit pâlir. Je détestais le café. Profondément. Avec une haine sans nom. Mon regard était de glace envers Molly de son côté de la table. Il allait entre la fusiller elle et fusiller la tasse maudite d’un liquide noir bouillant. Je passais rapidement une main contre ma bouche… Jouons à un jeu… combien de temps mes hormones pourraient tenir avant de me faire sauter un câble? Est-ce que mon estomac flancherait avant mes nerfs? Le chrono est lancé. « C'est chaud, fais attention. Je ne t'ai pas mis de sucre, je ne sais plus combien tu en prends. » Je soupirais en la regardant s’asseoir. Elle souffla. Je n’arrivais pas à me détendre. J’eus un petit rot étrange. Mon pari était que mon estomac lâcherait avant mes nerfs. « Merci… mais c’était loin d’être essentiel… je n’ai pas vraiment soif… » Murmurais-je d’une voix blanche en regardant d’un œil douteux ma tasse de thé vert. Je ne serais absolument pas capable de faire ceci.

Comment je pouvais m’enfuir de cette pièce? J’irais voir Lestrade… je demanderais d’être mise en n’importe quel boulot autre… juste ne pas avoir à être sociale avec personne. Les crimes économiques? Je n’avais pas la formation… Les crimes informatiques? Théo tentait encore de m’expliquer comment me faire monter un budget sur un ordinateur? J’étais trop formée pour être agente terrain… et avec le ventre qui ne serait définitivement plus petit dans quelques mois… Je soupirais complètement exaspérée. Je ne voulais pas de congé maternité. « Bois, tu dois en avoir besoin. Je ne te dis pas combien de café j'ai bu avant celui-ci car je suis sûre que tu m'enlèveras la tasse que j'ai dans les mains. » Je fis la moue pendant un bref instant. Entre les dents, je murmurais : « alors je pourrais peut-être bien te l’arracher et le jeter pour éviter que je vomisse encore. ». Je montais doucement les yeux. Pour croiser le regard de Molly qui rigolait doucement. Je trouvais ceci frustrant… elle avait l’air quasiment heureuse de me torturer avec ce café?

« Bon alors, comment vas-tu ? Et ne me réponds pas ça va très bien, le ciel est bleu les oiseaux chantent, car je sais que ce n'est pas vrai. » J’étais tellement exaspérée. J’allais pleurer face à cette question. Je fermais doucement les yeux pendant quelques secondes. Je mordillais doucement ma lèvre inférieure. J’étais très proche de pleurer. « Je survis d’accord? » C’était une voix sèche et tranchante sans appel. Putain, je n’avais jamais su que je pouvais être aussi bête que cela. Les hormones avaient gagnés! « J’ai… perdu le seul homme que j’ai jamais aimé… mon lit est vide… ça me fait royalement chier. » Ma voix se mit à trembler pendant que je le disais. Mon cœur était tout serré juste au fait que je disais ça. Je n’en parlais presque jamais. Je craquais tellement… c’était la faute de Greg! Il m’avait fait prendre deux jours complets de congé. J’avais eu deux journées entières à dormir. Je ne prendrais plus jamais de congé. Ça me rendait totalement folle. Je sentis des larmes perlées le long de mes joues. « Je… je me débrouille, d’accord? Est-ce que tu peux jeter ton café… » J’avais l’impression d’être pathétique. D’une petite voix, je rajoutais « bébé déteste le café… ». Ca paraissait pratiquement naturel… et voilà que je rougis en baissant les yeux. Je sentis des larmes coulés. Je devrais… j’étais sensé être heureuse… mais je n’étais pas capable. Mon deuil était trop grand. Je réalisais à quel point ça pouvait être une gaffe : « tu… m’as… pas… entendu… dire… ça… okay? » hoquetais-je paniquant. Je ne voulais pas que la rumeur soit confirmée. Je n’étais pas prête à cela.

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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyMer 19 Mar - 0:50



Je survis d'accord?
Elle se recula alors, involontairement, surprise par le ton froid et sec de la jeune femme. Elle n'était pas habituée à ça et ne comprenait pas pourquoi elle l'avait utilisé. Avait, elle dit une chose qu'il ne fallait pas ? Avait elle oublié une quelconque allergie au thé vert ? Oui parce qu'à l'eau quand même ce n'était pas possible. Elle savait très bien que le deuil qu'elle vivait mal était dur à supporter, mais de là à s'en prendre à elle

« « J'ai... perdu le seul homme que j'ai jamais aimé... mon lit est vide... ça me fait royalement chier. »

Effectivement, c'était bien ce qu'elle était en train de penser. La douleur était encore très présente et lui pourrissait la vie. Certes, elle n'avait pas connu la mort d'un proche, a part son grand père qui lui avait donné sa vocation de légiste mais justement, elle côtoyait des morts à longueur de journée et parfois, elle voyait les familles quand ils devaient reconnaître le corps. Tout le monde disait qu'elle savait y faire, avec eux. Elle ne voyait pas comment ses collègues pouvaient dire ça. Soit disant, sa douceur, ses silences et son regard les aidaient grandement. Ils n'avaient pas besoin de quelqu'un qui saute partout, crient en racontant la vérité et tous autres choses. À voir si elle pouvait faire ça avec un membre de sa famille, qu'elle appréciait réellement. Buvant sa tasse café, le liquide brûlant qui glissait dans sa gorge lui donnait un peu la force de soutenir son amie.

« J'ai... perdu le seul homme que j'ai jamais aimé... mon lit est vide... ça me fait royalement chier.
Je sais ma belle ... je sais ... Je ne dis pas que je connais ta douleur ... mais je peux la ressentir et donc comprendre ce que tu traverses ...

Comment trouver les mots justes dans une situation aussi délicate. C'était totalement différent avec les familles anonymes qu'elle voyait. Elle n'avait juste qu'a dire un désolée sincère, un petit geste de la tête et de la main et cinq minutes après ils étaient partis. Alors que là, elle ressentait réellement cette détresse, l'absorbant comme une éponge. D'ailleurs, elle sentit ses mains qui commençaient à trembler. Non, elle devait rester forte pour elle. Pour sa belle sœur qu'elle aimait comme sa sœur. Continuant à boire son café, elle essaya de trouver la ressource en elle pour l'a soutenir. Se rapprochant de la jeune femme, elle hésita alors, avec sa main, à la passer dans son dos. Elle l'a posa alors sa main sur son épaule, mais l'a retira en vitesse au vu du regard noir qu'elle reçut. Ce fut comme une brûlure. Elle qui essayait d'être gentille, attentionnée, ne se prenait que les foudres et la colère de l'autre jeune femme. Elle n'avait pas qu'a rester dans ces cas là. Une pensée négative lui traversa l'esprit. Elle pouvait la virer, en lui disant que son cadavre l'attendait, vu qu'apparemment, elle n'avait pas besoin d'elle. La laisser dans cette tristesse dont elle ne faisait rien pour garder la tête hors de l'eau.

Ce fut qu'une pensée, car Molly n'était pas comme ça. Elle était l'épaule sur qui on pouvait compter, même si parfois ça l'énerver plus que tout vu qu'elle n'avait aucun retour. Mais là, c'était différent. D'abord parce que c'était sa famille et ses valeurs faisaient qu'elle n'abandonnerait jamais sa famille. Elle irait même à cacher le corps d'un cadavre pour sauver son frère ou son cousin. Puis en plus d'être sa belle sœur, elle était son amie. Elles s'étaient rencontrées à la faculté faisant le même cursus. Et puis, même en choisissant deux cursus différents, elles étaient restées en contact, sans savoir que leurs frères sortaient ensemble. Elle était un peu sa meilleure amie, sa confidente avant qu'elle ne décide de partir sur le terrain de la guerre. Mais son amitié était toujours aussi intense, voir même plus vu qu'elles faisaient partie de la même famille. Et puis surtout, elle ne laissait personne dans le besoin que ce soit matériel ou psychologique. Là, il était clair qu'elle avait besoin de soutien psychologique. «  Je... je me débrouille, d'accord? » Cette réponse était tellement prévisible qu'elle ne lui répondait même pas. Elle voyait bien le résultat sous ses yeux et bizarrement, elle n'était pas convaincue par le, je me débrouille. Par contre, ce qui l'a surpris fut la suite de la phrase. « Est-ce que tu peux jeter ton café... » Oh mon dieu, mais quel sacrilège. Elle ne jetterait en aucun cas ce breuvage sacré et miracle. Elle préféra le finir d'une traite, ne laissant aucune goutte au fond de la tasse. Elle aimait bien le savourer son café, sentir tous les arômes dans son palais. Un sourire s'étira alors quand elle entendit le petit murmure « bébé déteste le café... »Mais bien sur, les hormones du bébé. Donc les rumeurs n'étaient pas que des rumeurs. « tu... m'as... pas... entendu... dire... ça... okay? » « Tu me connais .. je suis aussi muette que mes amis quand il s'agit de garder un secret. »

Se levant, elle essaya de ne pas trop détailler le ventre de son amie, mais elle fut vite détournée par autre chose. Elle entendit les sanglots qu'elle voulait cacher. Secouant la tête, elle se rapprocha alors, s'acrouppisant pour se mettre à son niveau. Elle lui attrapa alors ses mains, et murmura à son tour un petit « Pleures, ça te soulageras. » . Bien sur Casey ne l'avait pas attendu pour le faire. Lâchant rapidement les mains de la jeune femme, elle attrapa sa chaise qu'elle rapprocha dans un grand bruit sourd. De nouveau assise, elle reprit le contact, l'approfondissant même. Elle saisit sa belle sœur par les bras pour l'amener doucement vers elle. Passant une main dans ses cheveux, elle lui caressa la tête pour l'apaiser. Elle sentait son épaule se mouillait et elle se retenait de sourire. Ce n'était pas le moment. Elle voulait sourire parce qu'elle pensait au nombre de fois où elle avait fait ce geste pour une amie qui venait de se faire larguer par son copain, pour un copain qui n'avait pas réussi un examen. Le temps était passé, mais son pouvoir de réconfort n'avait pas bougé. Cependant, elle ne pouvait se l'appliquer à elle même, et ça l'a rendait triste.

N'essayant de ne pas y penser, son attention se remit sur la jeune femme qui pleurait toujours. Elle s'était un peu calmée vu que les sursauts qu'elle avait eus , étaient moins fréquents. L'aidant à se relever, elle lui fit alors un sourire, tout en fouillant dans sa poche pour trouver un paquet de mouchoirs. Première pioche, son flacon d'huiles essentielles de clou de giroflée. Deuxième pioche, un scalpel avec encore un petit bout de chair. Troisième pioche, la bonne. Tendant le paquet, elle ne put s'empêcher de parler. Après tout, elle était quand même une bavarde confirmée. « Gardes le, j'en ai pleins. ». Un petit rire pour détendre l'atmosphère, ce qu'elle espérait bien. « Tu sais, on m'a toujours dit qu'un malheur était toujours suivi d'un bonheur. C'est d'ailleurs grâce à ça que la douleur du malheur peut être diminuer. Pas disparaître totalement, mais être atténuer. » Parlant doucement, avec la voix posée, elle espérait lui faire comprendre que sa grossesse allait l'aider à passer le cap du deuil. « Ma mère a perdu sa sœur jumelle alors qu'elle était enceinte de moi. Elle l'a appris le jour de l'enterrement. C'est sûr qu'au départ, elle me détestait, elle voulait même avorter ... Mais après, elle a compris que ce bébé allait lui apportait l'amour et la force pour continuer dans la vie. ». Un autre silence vint terminer la phrase. Sa mère lui avait expliqué cette histoire, enfin lui avait plutôt craché au visage un jour où elles étaient en train de se disputer pendant sa période de l'adolescence. J'aurais vraiment dû avorter lui avait, elle dit, froidement. Même aujourd'hui, elle avait encore mal. Elle savait que c'était la colère qui avait parlé à la place de sa mère vu qu'après elle avait mis longtemps à se pardonner elle même pour l'avoir fait souffrir. «  Je sais que ce n'est pas la même situation, que ce n'est presque pas comparable, mais garde la première phrase dans le coin de ta tête. Elle pourra toujours t'être utile au moment venu. » Elle sentait l'ambiance lourde sur ses épaules. En temps normal, ce sont les individus extérieurs à la morgue qui ressentent soit disant cette ambiance glauque foutant le cafard. Mais là, c'était tellement étrange, qu'elle ne se sente pas bien dans son endroit. Bon d'accord, ce n'était pas la première fois vue qu'elle se sentait mal à l'aise quand Sherlock était là, mais c'était différent. Parfois, c'était dans le bon sens, quand il ne parlait pas et qu'elle pouvait le contempler à sa guise, mais la plupart du temps, elle se sentait comme maintenant, gênée quand il lui disait une chose méchante et qu'elle ne savait que faire. Oh elle avait l'habitude qu'on lui dise des choses pas très agréables, mais elle s'en fichait. Mais Sherlock était spéciale et ça l'atteignait. N'essayant de ne pas penser à ça non plus, elle se leva comme un ressort. Elle devait changer cette ambiance morose.

Allez, il faut qu'on chasse cette tristittude loin d'ici. Certes, ce n'est pas l'endroit idéal, mais au moins, avec eux, tu n'auras pas d'ennuis et puis tout ce qui se fait, tout ce qui se dit, restes entre ces murs. Comme je t'ai dit, ce n'est pas moi qui vais allez dire quoi que ce soit et encore moins eux. Pour ce qui est de Tom, il n'est pas encore là, mais il s'est très bien qu'il aura affaire à moi.

Un sourire presque sadique s'inscrit sur le visage de la jeune femme. Elle pouvait faire assez peur, quand elle le voulait. Certes ces colères étaient rares, mais certains par pure méchanceté l'avaient surnommé Hulk. D'ailleurs, elle trouvait ça totalement con, vu qu'elle n'était ni grosse, ni grande, ni verte surtout.

Bon, je vois que tu n'as pas touché à ton thé. Tu veux manger un truc ? Vu que ton dernier repas repose au fond de la poubelle ?

Sa politesse l'a tuerait un jour certainement. Le pire c'est qu'elle avait comprit qu'elle ne prendrait rien, mais il fallait qu'elle demandes, quand même ou cas ou.

Bref alors, tu veux que je te raconte un truc de drôles ? Enfin drôles certainement pour toi mais pas pour moi ... Tu sais John m'a invité à prendre l'apéritif à chez eux. Et forcément il y avait tu-sais-qui ... Bien sur, pour une fois que je ne m'évanouis pas ... je finis quand même par terre... Je me suis pris les pieds dans les marches et forcément quand John qui était devant à ouvert la porte, je suis tombée tête la première ... Comme une cruche alors qu'il me regardait de ses yeux bleus bizarrement. Tu m'étonnes .. voir une nunuche entrain presque de baver sur la moquette de l'entrée, couchée sur la marche .. c'est surprenant comme vision.

Souvenir honteux qu'elle voulait oublier. D'ailleurs, les rougeurs sur ses joues trahissaient en ce moment son émotion. Ou alors c'était peut être le rappel de ses dûs dis yeux glaciales qui lui donnèrent un frisson. Quand même, qu'est ce qu'elle ne ferait pas pour redonner le sourire à son amie. Faire sa propre auto-humiliation. Pas étonnant après que les autres s'en donnent à cœur joie.




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Casey Daisy Evans
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Nobody Knows [pv Molly Hooper] Empty
MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyJeu 20 Mar - 1:31




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Rien à dire de ce que je ferais comme gaffe }Dans les cours qu’ils nous donnaient à l’université, ils nous parlaient des cinq stades du deuil. Les cinq étapes que toute personne devait nécessairement traverser pour complètement accepter la mort d’une personne. Il y avait le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. On nous apprenait que les quatre premiers stages n’allaient pas nécessairement dans l’ordre. Mais tant qu’on ne vivait pas de deuil, on était incapable de comprendre. Le déni, c’était cette espèce d’état de choc dans lequel on plongeait lorsque quelqu’un nous apprenait la nouvelle. C’était ce qui m’avait fait desserrer les doigts sur mon verre de vin. Ce soir de décembre ou j’avais appris pour mon mari. J’avais senti chacun des doigts lentement se desserrer à la simple vu du sergent de l’armée sur le pas de ma porte. Une vision plus grande que nature. Le déni, j’y étais encore, la plupart du temps. C’était ce qui faisait que je me levais à chaque matin à pas d’heure pour venir travailler comme si de rien n’était. C’était ce qui faisait que j’étais bonne à mon boulot. Je ne ressentais rien depuis. J’étais inatteignable seulement quand je travaillais. Dès que j’arrivais seule dans ma voiture, c’était un étrange torrent d’émotion qui m’envahissait. Il y avait cette colère, puissante et viscérale. Elle naissait loin en moi. Elle me ravageait entière. C’était elle qui m’avait fait déchargée de l’armée. Parce que j’étais incapable de prendre les ordres. Parce que devant la mort d’un môme, j’avais vu la pire des injustices. Parce que j’avais complètement perdu le contrôle au moment où j’avais du prononcé l’heure du décès. Ne jamais marier un militaire quand on en est un. J’avais compris pourquoi. Je marchandais encore avec le grand patron pour faire échanger le bébé contre son père. On pouvait refaire un autre bébé. On l’avait refait par le passé. Mais je ne pouvais pas pondre un autre Jesse. Il y en avait un seul et unique. C’était le mien. Je m’en voulais d’échanger un être humain en création contre un autre… mais… mais Jesse était à moi. Depuis toujours et pour toujours. Je fermais doucement les yeux en m’abandonnant. La dépression, je m’efforçais de ne pas la ressentir. Je n’avais que peu pleurer depuis que j’étais seule. Sauf qu’à ce moment-ci dans la morgue, quelque chose se brisait en moi. J’arrivais à peine à me retenir de m’effondrer. C’était surement les journées de congés qui ne m’allaient pas. Sans aucun doute les journées de congés. Après avoir avoué pour le bébé, j’abandonnais toutes mes résistances. Fragile. Brisable. Friable. Je me sentis tombé en mille et un morceaux devant Molly Hooper. J’étais un château de carte. Quatorze semaines s’étaient écoulées depuis ce terrible soir. Pendant quatorze semaines, j’avais été forte comme pas possible. Et voilà qu’un petit rien. Une question inoffensive provoquait en moi une tornade entière. Je sentis un grand hoquet de panique monter dans ma gorge. Je n’arrivais pas à retrouver pied. Je n’aimais pas perdre le contrôle. Je ne l’avais simplement jamais aimé. Molly descendit à ma hauteur.

« Pleures, ça te soulageras. » Et qu’est-ce que tu en sais? J’eus envie de lui crier au visage. Je voulais bien… mais j’étais simplement incapable de rien faire. Le torrent à l’autre. Ma tête était aller se blottir sur l’épaule de Molly. Je n’avais pasque je cherchais à repousser par tous les moyens m’engloutit d’un coup sec. Je faisais naufrage. Et j’étais bien de pleurer. Je n’avais pas honte. Je connaissais Molly. Elle m’avait dit qu’elle ne dirait rien. J’espérais pouvoir avoir confiance. Doucement, le nuage en moi finit par s’assécher d’un instant repoussé le contact rassurant de sa main. Je n’en avais pas la force présentement. Nous avions été proche toute notre scolarité. Elle n’avait pas été chanceuse comme moi. Elle n’avait pas trouvé le bon du premier coup… et le bon n’était pas celui que l’on pensait. Pourtant, c'était une jolie fille... c'est juste qu'elle ne se mettait pas nécessairement en avantage à tous les jours. Je la regardais fouillé dans les poches de son sarrau pour me tendre après plusieurs essais un mouchoir. « Gardes-le, j'en ai pleins. » me dit-elle gentiment. Je le ramassais et je relevais la tête contemplant les dégâts de ma crise de larmes sur le chemisier de Molly. Elle n’avait rien dit. J’appréciais beaucoup de ces petits gestes et présentement… les mots me manquaient pour définir comment je me sentais. Je trouvais néanmoins le moyen d’échapper un petit « Merci… ». Doucement, je tamponnais mes yeux rougis du bout du mouchoir. Je mouchais mon nez doucement et je me callais un peu dans la chaise. Je ne savais pas s’il fallait que je rajouter quelque chose d’autre. Merci de ta patience Molly. Merci de ne pas t’enfuir présentement. Merci de gérer ma tronche d’enterrement comme si c’était normal de chez normal. Je ne voulais absolument rien d’autre.

Pour l’instant, une espèce de silence rassurant s’était installé dans la pièce. Enfant, je n’aimais pas le silence. Probablement un vestige d’avoir hérité de trois grands frères. Chez moi, le silence était quasiment inexistant. Je n’avais jamais vraiment appris à l’apprécier. Sauf que là… là, j’aurais sincèrement voulu que Molly ne parle pas. Simplement pas. Que le silence s’éternise. Mon esprit alla loin. Il analysa les quelques dernières minutes. Il n’avait pas fallu très longtemps pour que toutes les barrières que je m’étais mise s’effondrent d’un seul instant. Un clin d’œil et ce qui avait été n’était plus. En silence, j’angoissais depuis. Et jamais le silence ne m’avait paru aussi bruyant que ceux qui peuplaient mon existence depuis la mort de mon mari. Mais Molly finit par rire et pendant un instant, je lui en voulu d’avoir brisée le silence. « Tu sais, on m'a toujours dit qu'un malheur était toujours suivi d'un bonheur. C'est d'ailleurs grâce à ça que la douleur du malheur peut être diminuée. Ne pas disparaître totalement, mais être atténuer. » Je ne savais pas ce que me réservait cette histoire. Mais pour connaître Molly, je savais que cette histoire-là ne pouvait être qu’une bonne histoire. J’avais tellement de difficulté à être concentrer. Il faudrait sans doute que son histoire soit bonne pour que je sois capable d’être accrochée à ses lèvres. Je fermais les yeux un petit instant. Elle avait raison. La vie était une suite de malheur et de bonheur. Si tout avait toujours été heureux, on aurait eu de la misère à comprendre le malheur d’autrui. Une longue suite de malheur rendait pour sa part le bonheur illusoire – comme un inatteignable objectif. Je fermais doucement les yeux. Une bonne proportion entre les moments heureux et les moments malheureux. Voilà ce qui donnait sa valeur à la vie. « Ma mère a perdu sa sœur jumelle alors qu'elle était enceinte de moi. Elle l'a appris le jour de l'enterrement. C'est sûr qu'au départ, elle me détestait, elle voulait même avorter ... Mais après, elle a compris que ce bébé allait lui apportait l'amour et la force pour continuer dans la vie. » C’était tellement triste. Je ne savais pas cela de Molly. Pourtant je la connaissais. Pourtant, j’étais assez proche de Carter et de Fred aussi – Carter étant le frère avec lequel j’avais la plus petite différence d’âge – 6 ans. C’était ici la preuve… Mais ça avait beau être la même chose.

J’étais enceinte. Et ça me semblait très sérieusement comme étant tout sauf la même chose. J’étais fort probablement pour le souligner. Je savais que c’était dur d’élever un bébé tout seul… enfin. Tout seul, c’était relatif. J’avais de la famille qui m’entourait. Une famille aimante et chaleureuse qui serait présente. Des parents qui commençaient à penser à leur retraite et qui pourrait m’être utile. Mais ça ne changeait pas que mon bébé ne connaîtrait jamais son père. Aucun clan ne pourrait le remplacer. Et en même temps, Molly avait l’air fragile après avoir dit cette phrase. Je savais que c’était chargé d’émotion. Mais je n’osais rien dire. Elle sentit ma résistance. « Je sais que ce n'est pas la même situation, que ce n'est presque pas comparable, mais garde la première phrase dans le coin de ta tête. Elle pourra toujours t'être utile au moment venu. »

Je souris doucement. Ma main alla doucement se blottir sur la courbe de mon ventre. Tant qu’à avoir le chat sorti du sac, j’étais au moins pour me détendre et laisser mon instinct parler. Il n’y avait que Théo qui m’avait vraiment vu avoir des gestes vraiment maternels envers mon ventre. Théodore était mon cousin et probablement celui qui m’avait sauvé la vie. Plus d’une fois au courant des derniers mois. Délicatement, mon pouce frôlait le haut de la courbe. Des petits ronds tout délicats sur mon ventre. Je rougis tout doucement. J’étais bien… malgré le fait que mon chat était sorti de son sac. J’étais étrangement en paix. Tant qu’à admettre que j’avais des problèmes… j’étais au moins pour en parler un peu. J’étais pour au moins expliquer à Molly pourquoi je me sentais aussi peu fonctionnelle. D’une toute petite voix, je murmurais : « Je… Je le sais… Mais Théodore dit que je vais faire une maman extraordinaire… mais je ne sais pas comment je vais faire pour être fonctionnelle avec un bébé… J’ai… l’impression que si j’arrête de travailler, je m’écroule. Mais… il faut que je le garde en tête… que c’est un cadeau… » Oui, c’était tellement un cadeau… mais j’étais incapable présentement d’accepter un cadeau. J’étais complètement incapable d’admettre que c’était bien. Je me perdais dans mes pensées. J’avais l’image de nous, tellement heureux quand nous avions appris que j’étais enceinte pour une deuxième fois. Nous étions terriblement contents d’avoir un petit pou à nous seuls. Ceci nous avait été retiré à peine huit semaines plus tard. D’une petite voix, je dis avec un petit sourire. « On en avait voulu des enfants… c’était dans les plans… mais on avait eu de la difficulté à avoir des enfants. » C’était un aveu à demi voix. On a tous nos squelettes dans nos placards. On a tous ses choses dont on ne parle pas. Il y avait mes fausses-couches pour moi… et pour l’instant, ma grossesse dont je parlais qu’à demi-mot d’un air presque sous-entendu.

Elle se leva d’un bon bien déterminée à chasser la tristesse et d’une voix beaucoup trop enjouée. « Allez, il faut qu'on chasse cette tristittude loin d'ici. Certes, ce n'est pas l'endroit idéal, mais au moins, avec eux, tu n'auras pas d'ennuis et puis tout ce qui se fait, tout ce qui se dit, restes entre ces murs. Comme je t'ai dit, ce n'est pas moi qui vais allez dire quoi que ce soit et encore moins eux. Pour ce qui est de Tom, il n'est pas encore là, mais il s'est très bien qu'il aura affaire à moi. » Elle avait raison… la morgue n’était pas exactement la meilleure place pour me changer les idées. J’étais capable de faire abstraction. J’avais besoin de ceci. Si Lestrade avait intention de me voir retentir au Yard de nouveau, ce n’était pas pour l’instant que c’était pour se produire. Je n’étais vraiment pas certaine que j’étais en état de retourner au travail. Pas avec l’orage qui venait de complètement battre dans ma tête et qui avait absolument tout détruit de mes barrières. C’était un bon moyen pour que mes collègues se rendent compte de tout. Mon pouce fit une toute petite pression sur la base de l’arrondi. Tout petit, mais bel et bien là. Mon bébé à moi toute seule. Mon petit trésor de rien du tout. Mon bébé. Mon chéri. Mon chou. Ma bouée de sauvetage.

« Bon, je vois que tu n'as pas touché à ton thé. Tu veux manger un truc ? Vu que ton dernier repas repose au fond de la poubelle ? » Ce fut à mon tour d’éclater de rire. Un grand éclat de rire franc et sérieux. Quelque chose qui faisait du bien. C’était bien d’avoir une référence à mon expédition très claire dans la poubelle de mon croissant. Ça me faisait tellement rire qu’elle me maternait. J’avais de la misère à être materner par les autres. Je ne voulais absolument pas attirer l’attention. Et pourtant, cette attention-là, je l’avais quand même assez souvent. Sauf que… même si je le voulais, je n’arrivais pas à m’abandonner entièrement dans les bras d’autrui. Mais la raison pour laquelle je riais était toute autre. Si Molly pensait vraiment que j’avais faim, elle était tellement loin. Ça aussi, c’était à rajouter sur la liste des trucs qui étaient normalement sensé disparaitre avec l’entrée dans le majestueux et magique deuxième trimestre. Et les nausées étaient sensé être que matinale non? J’avais plus payé pour la totale. J’en avais n’importe quand. Dieu merci que j’étais aux homicides… - voyez ici mon ironie dans toute sa splendeur. Mon estomac détestait les homicides. Les cadavres pouvaient sentir magnifiquement mauvais. « Je te jure… même si je mange, ça va systématiquement se retrouver avec le croissant. Il faudrait que je me rappelle de demander à l’obstétricien de prescrire du Diclectin pour les nausées. Elles devraient être disparues depuis… mais ce n’est vraiment pas le cas. Je suis un vomitoire sur deux pattes. Aucune idée de comment il va faire pour devenir grand et fort. » Avouais-je avec un petit rire léger. Quand on réussissait à creuser en dessous de mon épaisse carapace du moment, on y retrouvait encore la même Casey qu’il y avait eu avant. Elle faisait simplement que se cacher. C’était tellement con que je n’arrivais juste pas à la faire sortir. Je pourrais sortir… je devais sans aucun doute être capable de me botter le derrière.

Et voilà que Molly me racontait une histoire complètement rocambolesque. Voyez-vous, ma belle-sœur s’était complètement entichée avec Sherlock Holmes – elle m’avait lire ce qu’elle avait marqué dans son journal intime et très honnêtement, je savais que la seule personne qui ne l’avait pas vu, c’était sans aucun doute le principal intéressé. « Bref alors, tu veux que je te raconte un truc de drôles ? Enfin drôles certainement pour toi mais pas pour moi ... Tu sais John m'a invité à prendre l'apéritif à chez eux. Et forcément il y avait tu-sais-qui ... Bien sûr, pour une fois que je ne m'évanouis pas ... je finis quand même par terre... Je me suis pris les pieds dans les marches et forcément quand John qui était devant à ouvert la porte, je suis tombée tête la première ... Comme une cruche alors qu'il me regardait de ses yeux bleus bizarrement. Tu m’étonnes… voir une nunuche entrain presque de baver sur la moquette de l'entrée, couchée sur la marche... c'est surprenant comme vision. » J’éclatais d’un grand éclat de rire sincère. Je n’avais simplement rien d’autre à faire. Parce que j’étais pleinement capable de m’imaginer Molly dans cette situation-là ou dans une autre situation bien plus proche. Okay, c’était un peu méchant envers Molly… mais je savais qu’elle disait ceci pour venir me distraire complètement. « Oh! Mon Dieu! C’était trop la honte! Alors, il ne doit pas avoir été trop rude avec toi, non? Sérieux, Molly… Je peux dire que si ma vie amoureuse est triste comme un jour de pluie… la tienne est hilarante… » Je savais très bien que son Sherlock – que j’avais vu à quelques reprises au Yard pouvait être blessant. Sous la recommandation de Donovan, j’avais tenté de lui refuser l’entrée sur une scène de crime. Il m’avait demandé si j’avais pris du poids. Et je m’étais brusquement fermée face à cette conversation. C’était quelque chose comme un mois auparavant, juste après que la petite croix s’était dessinée. Portée à lui prouvée que je n’étais pas la seule à s’humilier, j’ouvris ma bouche: « Je pense que je peux te battre niveau pathétique… j’ai présentement peur des boutiques de grossesse… alors tu veux voir le super truc de maman qui s’assume pas? Je te présente le sauve-paire-de-pantalon sans budget. » Je remontais doucement le bas de mon chandail pour lui montrer l’élastique tendue qui tenait mon pantalon en place. Le pire, c’est que le budget, je l’avais… mais ce qui me manquait, c’était le courage de mettre les pieds au paradis des petits pyjamas. J’en avais trois dans des tiroirs chez moi. J’allais tellement devenir pauvre avec mon bébé.

[hj: j'espère que tu aimes... J'ai l'impression d'avoir pondu plus de 2300 mots de bull-shit XD si tu as le moindre problème tu sais ou se trouve ma boîte de mp, hein? et si tu aimes... tu sais ou elle se trouve aussi. Je m'excuse de ne pas ouvrir autant que toi.]
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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyJeu 20 Mar - 23:02



« Oh! Mon Dieu! C'était trop la honte! Alors, il ne doit pas avoir été trop rude avec toi, non? Sérieux, Molly... Je peux dire que si ma vie amoureuse est triste comme un jour de pluie... la tienne est hilarante... »
Oh moins qu'elle serve à quelque chose, j'ai envie de te dire. Certes, ce n'est pas sa principale fonction ... Tu crois que si j'écris un One Man Show dessus ça marchera ?

Hochant de la tête à ses propos, elle rigola-t-elle aussi. Elle se voyait déjà, sur une petite scène pour commencer d'un café londonien à raconter ses déboires amoureux. Entre un assassin gay qui s'était fait passé pour un styliste, et un schizophrène pour ne citer que ça, elle n'avait pas eu beaucoup de chance. Et puis comme elle essayait de se le dire, à la limite, ce n'était pour le premier le fait qu'il soit un assassin surdoué, mais plutôt le fait qu'il soit gay et qu'il ne soit sorti avec elle que pour atteindre Holmes. Elle se souvenait encore, comment il avait prononcé ça, d'une voix grave mais qu'elle avait trouvé sensuelle ce « GAY ». Elle était sortie avec Jim parce qu'il arrivait à lui faire oublier cet homme qui jouait avec ses nerfs en l'humiliant jour après jour. Et là, en plus de ruiner sa pauvre relation, il l'humiliait son égo plus que d'habitude. D'ailleurs, celui ci c'était rebellé et elle était partie, en claquant la porte non sans avoir crié avant qu'il n'était qu'un gros con. Il n'avait sans doute même pas comprit que ça s'adressait à lui, pensant que c'était peut-être à John qu'elle le disait. Son presque parrain était tellement attristé pour elle, qu'il l'avait d'ailleurs suivit, en essayant de la rassurer. Mais quand la Molly de l'ombre prenait le dessus sur sa douce personnalité, elle envoyait paître tout le monde. Et elle lui avait sorti des horreurs, alors qu'il n'y était bien sur pour rien et elle était allée s'enfermer dans un placard à balais. Vous l'imaginez ça ? C'est ce que la femme de ménage surprise en tout cas était loin de penser, qu'un jour, elle trouverait dans son endroit, entre les sceaux et les serpillières, une légiste, entrain de se fendre l'âme à pleurer en silence en prenant bien sur le dudit serpillière comme mouchoir. Une fois découverte, elle n'avait trouvé rien d'autre que de fuir très loin de lui, et d'aller se cacher au fond de sa couette avec son chat sur sa tête.

« Je pense que je peux te battre niveau pathétique... j'ai présentement peur des boutiques de grossesse... alors tu veux voir le super truc de maman qui s'assume pas? Je te présente le sauve-paire-de-pantalon sans budget.»
Ce n'est pas pathétique, tu sais ... Je suis pathétique ... Mais toi non ...

Un petit sourire triste s'étira sur son visage. Elle se trouvait pathétique par moment, quand elle s'accrochait comme ça, à un espoir qui était vain, elle pensait vraiment qu'elle avait un grain. Heureusement, Casey l'a fit sortir de cette pensée en soulevant doucement son chandail. La jeune femme aperçut alors le ventre arrondi de son amie mais surtout ce qui était cocasse et qu'elle voulait lui montrer était comme elle le disait elle même : le pantalon sans budget. C'est à dire, un pantalon retenu par un grand élastique. Si ça n'avait pas été son amie, elle aurait sans doute rigoler méchamment, car oui, il lui arrivait d'être parfois sadique dans ses pensées quand elle voyait un truc qui n'allait pas, mais là, c'était différent. Elle savait très bien que Casey pouvait s'acheter des habits à sa taille, ce n'était pas l'argent qui lui manquait et comme elle venait de le dire un peu plus tôt, elle avait soi disant peur des boutiques de grossesses. Ce n'était pas de la peur, mais du déni. Enfin, une sorte de déni. Si elle n'allait pas dans la boutique pour acheter des vêtements et accessoires, le bébé n'aurait rien donc il ne pourrait pas venir et peut être même qu'il cesserait d'exister. Cependant, elle savait très bien que le jour où elle irait dans ces fameuses boutiques, elle serait presque capable d'acheter le bail au propriétaire. Il fallait juste qu'elle trouve le déclic.

J'ai peur des clowns et pourtant, je suis bien allée au cirque pour faire plaisir à Fred ..
.

Bravo Molly .. Bien très bien ... À ce niveau là c'est même plus pathétique mais creuse et on va tomber sur un puits de pétrole. Oui la jeune femme avait pensé ça quand cette phrase qui était venue de nulle part était sortie de sa bouche. Certes, c'est vrai qu'elle avait comme de nombreuses personnes cette peur irrationnelle pour les clowns. Si le diable devait descendre sur terre, il aurait certainement l'apparence d'un de ces immondes personnages. Rien que de l'évoquer, elle en avait des frissons. Elle se rappelait encore du jour, où pour accompagner son frère qui voulait absolument aller à ce cirque ambulant, l'avait choisi parce qu'il était seul .. Ce jour .. où dans les tribunes elle avait hurlé en voyant le monstre arriver vers elle pour la choisir comme « assistante » et ou forcement elle s'était évanouie car être entourée de 4 clowns étaient trop pour son pauvre esprit.

Ça n'a aucun rapport ... Tu devrais le faire breveter le coup du pantalon, je suis sur que ça arrangerait pleins de femmes... Dont moi ...


Pourquoi pas après tout ? Certes, ce n'était pas très glamour, mais c'était plutôt efficace vu que le pantalon tenait, et c'était beaucoup mieux qu'une épingle à nourrice tenant les deux cotés de la braguette faisant tomber ainsi le pantalon tous les 6 pas. Expérience ? Bien sur, Molly en avait fais les frais, un jour que son bouton de jean avait bizarrement sauté sans qu'elle n'est rien fait. Alors l'épingle à nourrice avait tenu .. Enfin pas assez et elle s'était retrouvée en culotte juste avant d'avoir ouvert la porte de son appartement.

Bref, tu sais quoi .. Ce n'est pas une peur que tu as, enfin si, mais pas totalement. Et puis tu sais ce qu'on dit, qu'il faut affronter ses peurs dans la vie. Je serais ravie de donner une bonne correction à ces boutiques qui malheureusement, on des accessoires si craquant.

Elle repensa alors à la petite paire de converses rouges qu'elle avait vue dans l'une d'elle en se promenant dans Londres. Elle était restée pendant 10 minutes devant à les regarder et à les trouver vraiment adorables. Maintenant, elle était sûre qu'elle irait les acheter pour le bébé de Casey, car elle savait très bien que la jeune femme aurait la même réaction qu'elle.

J'ai une idée, on a qu'a dire que samedi, on va pour la journée à Odée center. Comme ça en plus, on pourra après la journée de folie, faire un tour au spa. Qu'en dis, tu ? De toute façon tu n'auras pas le choix, c'est ça ou je dis à Greg de te mettre en congé.

Terminant sa phrase avec un petit clin d'œil, elle savait très bien que son amie préférerait tout sauf une journée de congé. Et puis, ça ne pouvait pas lui faire de mal, bien au contraire pensa t'elle alors.




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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptyMar 25 Mar - 21:11




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Et surtout ne pas craquer}J’avais toujours grandement apprécié les gens qui savaient rire d’eux-mêmes. C’était sans doute pour cette raison que j’aimais autant la présence de Molly. Sauf que je n’aimais pas la voir se rabaisser de la sorte. C’était peut-être l’instinct maternel qui se mêlait à la partie. Molly était une fille bien. Le bonheur, elle le méritait… servi sur un plateau d’argent, à tous les matins, dans son lit. J’avais pu compter sur elle. Pourtant, je n’étais pas arrivé à m’ouvrir à elle avant tout récemment. On était amie depuis l’université. Des filles, j’en avais dans mon entourage… mais j’avais beaucoup plus été entourée d’homme. J’avais trois grands frères. Je n’avais jamais été le genre à jouer à la poupée. Je préférais les automobiles, la vitesse, courir. Un TDAH… on y avait souvent et longuement pensé. Mes parents avaient toujours refusé de me médicamenter. J’avais été active. Le sport. Le parachute. Mes parents n’avaient même pas été surpris par ma relation avec Jesse. Il me ressemblait beaucoup trop. Même urgence de vivre. Même côté classique pas assumé. Avec Molly et John, Jesse et moi, nous avions formé un étrange assemblage. Le fabuleux destin des maraudeurs. Nous avions fait notre médecine ensemble. Molly avait été ma pote de révision pendant les cours généraux. John avait été mon supérieur à l’armée et probablement une des seules personnes avec qui je n’avais eu aucun tabou. Il fallait quand même dire qu’il était celui qui avait pris soin de moi au front avant mon rapatriement, quand j’avais perdu un bébé au front... « Ce n'est pas pathétique, tu sais ... Je suis pathétique ... Mais toi non ... » Je la regardais avec un petit regard plein de sous-entendu. Il y avait sans doute plus pathétique que la vie amoureuse de cette gentille fille. J’avais fait bien pire avec Jesse. Si seulement elle pouvait savoir ce que l’on pouvait faire en résidence. Il me revient en tête ce soir – je crois que c’était notre deuxième anniversaire de mariage – ou l’on avait fini par simplement dormir parce que prise par mes révisions, je n’avais tout simplement pas eu le courage de me raser la jambe droite. Pathétique… on l’est tous un peu à un moment ou à un autre moment. Si l’on connait tous des moments glorieux, on a tous des moments aussi dont on préfère sincèrement ne jamais parler.

Ceci nous ramenait d’ailleurs à l’élastique qui savamment passer à l’intérieur de l’œillet de ma paire de pantalon et étiré pour s’accrocher au bouton permettait d’élargir de quelque cinq centimètres mon pantalon. Ceci nous ramenait à ma peau blanche et pleine de vie qui n’avait rien à cirer de la morgue. Je détaillais le regard de Molly sur ma forme nouvellement acquise et sur ma super-technique. Ça me rendait fière… ce petit sourire. Il n’y avait pas grand monde qui avait vu ce petit bout de vie sur ma peau. Il y avait John qui avait consenti à suivre ma grossesse quand angoissée j’étais débarquée dans son bureau avec le test dans les mains. Molly ouvrit la bouche et dit doucement : « J'ai peur des clowns et pourtant, je suis bien allée au cirque pour faire plaisir à Fred… » Mon cœur eut un petit choc. Je ne voulais pas que les fautes de mon raisonnement soient ici exprimées. Je n’en avais pas besoin. Je savais qu’il fallait confronter nos peurs. J’avais toujours été la première à affirmer que de vivre dans la peur, ce n’était tout simplement pas vivre. J’avais toujours refusé de laisser mes peurs me guider… Pourtant…. J’avais peur de la maternité. Aussi peur de ne pas être à la hauteur que de perdre le bébé. C’était ce que quatre fausses-couches m’avaient appris. Il ne faut pas rien dire avant d’être assez avancée. J’avais encore peur de me réveiller un bon matin avec un mal de ventre et de voir du sang sur le papier de toilette après y être allée. Elle avait à la fois raison et tort. « Ça n'a aucun rapport ... Tu devrais le faire breveter le coup du pantalon, je suis sûre que ça arrangerait pleins de femmes... Dont moi ... » Je souris doucement à Molly en baissant un peu mon chandail par-dessus de peur que son assistant revienne. Il ne dirait peut-être rien… mais si les murs avaient des oreilles? Si ça devenait affaire courante? Je n’étais simplement pas prête. Je rigolais en pensant à l’idée de faire breveter le passage de l’élastique. Je me revoyais près de trois semaines plutôt à tenter d’enfiler sans succès mon pantalon et faire ce que toute fille moyennement brillante aurait sans doute pensé faire. J’avais parlé avec Internet pour trouver un sauve-minute temporaire repoussant à demain l’achat pourtant essentiel de nouvelles paires de pantalon. Sauf que le sauve-minute temporaire commençait peu à peu à devenir une solution permanente. Pour l’instant, ça marchait encore… sauf que j’avais été médecin bien trop longtemps pour savoir que ce bébé-là continuerait de grandir. Ce bébé-là deviendrait difficile à cacher d’ici quelques mois. « Pour le brevet, pas très possible… ca vient d’Internet. Ce n’est pas la même chose Molly… je n’ai pas encore la force… faut juste que je prenne mon courage à deux mains… mais me retrouver toute seule… rend tout… tellement… réel. » J’eus un petit sourire. Tout deviendrait réel. Mon veuvage, ma grossesse. Je ne serais pas capable de me voir toute seule à me contempler dans un miroir avec une paire de pantalon que j’étais capable d’attacher toute seule et des boutons poussoirs pour s’assurer que ça suivrait la courbe du ventre qui se créerait au courant des mois. Tout serait si réel que ça me tétanisait. Ça m’empêchait. Et j’avais peur de ne pas savoir comment me contrôler dans une boutique de vêtements de bébés. J’y avais déjà été au courant de mes grossesses précédentes. Choisir le petit pyjama m’avait pris quelque chose qui ressemblait vachement à trois heures à chaque fois. Il y en avait tellement. Des rangées et des rangées de petits pyjamas et de toutes petites grenouillères. Juste à y penser. Je fondais comme du beurre au soleil.

« Bref, tu sais quoi... Ce n'est pas une peur que tu as, enfin si, mais pas totalement. Et puis tu sais ce qu'on dit, qu'il faut affronter ses peurs dans la vie. Je serais ravie de donner une bonne correction à ces boutiques qui malheureusement, ont des accessoires si craquant. » Je fusillais de mon regard le plus froid Molly. COMMENT ELLE FAISAIT POUR LIRE DANS MA TÊTE! Je ne voulais pas… et puis… je repensais à ce que j’avais fait hier. J’avais profité pour faire un peu de ménage dans ma maison. J’avais lentement commencé à vider le bureau du premier étage celui qui nous avait longtemps suivis de bureau d’étude à Jesse et à moi. Ça serait parfait pour faire une chambre du bébé. J’avais aussi magasiné pour des accessoires miniatures. J’avais pratiquement fondue pour une minuscule paire de souliers en ligne. M’imaginer dans une boutique, c’était sans doute catastrophique pour mon compte de banque. « J'ai une idée, on a qu'a dire que samedi, on va pour la journée à Odée center. Comme ça en plus, on pourra après la journée de folie, faire un tour au spa. Qu'en dis, tu ? De toute façon tu n'auras pas le choix, c'est ça ou je dis à Greg de te mettre en congé… » Je me sentis rougir. Ça se voyait autant que ça que je n’avais pas envie de travailler. De un… c’était cruel de la part de Molly. Elle m’enlevait toute suite toute porte d’échappement. Je n’avais même pas l’option. Elle n’était plus toute seule à commencer à utiliser la menace de le dire à Lestrade. John et Théo aussi commençait à l’utiliser. Ils avaient peut-être bien partiellement raison. Je devrais peut-être penser à me reposer un peu… et pourtant, c’était tellement dur. D’une voix tremblante, je commençais par dire : « Je ne sais pas… je… je suis sensé être de service samedi. Et puis si ce corps-là est tout… beurk à gérer… faudrait que je travaille… Quoi que ces temps-ci, Greg a tendance à me mettre sur le cas les plus soporifique. » parce que justement il savait que j’étais enceinte. Il savait que j’avais besoin de travailler. Il l’avait compris. Mais il avait aussi peur que je ne sois plus nécessairement capable de tenir le rythme pendant longtemps. Je fermais doucement les yeux. Elle avait raison par contre… toute résistance était inutile. Je ne pourrais absolument pas faire semblant. Greg serait sans doute beaucoup trop content de me donner mon congé – presque autant que de m’envoyer en congé maternité. J’ai doucement croisé les bras et j’ai repensé à ce petit pyjama jaune qui reposait dans la commode du haut de ma chambre. D’une petite voix, j’ai dit. « Je devrais pouvoir m’arranger… mais… mais je peux juste amener ma carte bleue? Pas ma crédit, hein? » Oui… je n’avais aucune confiance envers mes capacités dans un tout petit magasin. Je fermais doucement les yeux. Je savais très bien que j’étais pour être capable de saturer ma carte de crédit.

[hj: Je peux tenter de t'expliquer la différence entre carte bleue et carte de crédit au Québec... c'est deux cartes séparées.]
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MessageSujet: Re: Nobody Knows [pv Molly Hooper]   Nobody Knows [pv Molly Hooper] EmptySam 29 Mar - 12:24



« Tu m'étonnes qu'il te mettes sur des cas ennuyeux ... Tu connais Greg, même s'il ne le montre pas, il prend soin de ses équipes. » Molly savait très bien qu'en prononçant le nom de l'inspecteur Lestrade, l'effet serait immédiat. Comme elle lui avait dit, Greg prenait soin d'elle, en essayant de jouer sur tous les tableaux, même si elle savait qu'il aurait voulu qu'elle arrête et se repose, s'occupant ainsi de sa grossesse et future maternité. Mais elle connaissait aussi très bien Casey et son envie irrépressible de travail pour oublier la douleur, elle savait qu'en parlant juste de congé, la jeune femme pourrait s'évanouir. Un peu comme elle, et les sourires en coin de son Appolon, même si dans le cas présent ça n'a rien avoir. Comparé, le travail avec Sherlock. Mais son cerveau lui rappelait que Sherlock avait dit un jour, il y a fort longtemps qu'il était marié avec son travail. Au mon dieu, ce qui voudrait dire que Casey était comme Sherlock, vu qu'elle aussi, enfin plus récemment était presque comme marié avec son travail. Molly ne put s'empêcher alors de regarder son amie de la tête au pied, comme pour voir si ce n'était pas en réalité Sherlock qui était déguisée en sa belle sœur. Deux secondes après ce qu'elle venait de faire, son cerveau réapparut comme par magie, lui disant qu'elle était en train de virer à la paranoïa et il n'avait pas tout à fait tort.

Soufflant, elle trifouilla encore une fois dans la poche de sa blouse, mais pour trouver sa petite boîte d'anxiolytique, car elle sentait que le fait de voir encore une fois le jeune homme partout n'était pas un bon signe pour son état mental. C'était John, qui lui avait prescrit ces petites pilules jaunes qui lui facilitait grandement la vie, car même si elle en avait le pouvoir, à la pharmacie ça faisait assez louche. Pourquoi les cadavres auraient ils besoin de médicaments pour réguler et réduire le stress alors qu'ils ne peuvent plus en produire ? Alors bon, John n'était pas officiellement son médecin, mais il avait accepté, après lui avoir reparlé, oubliant ainsi le début de grosse querelle qui s'était profilé, toujours et encore à cause du brun. Parce que, la fausse mort d'Holmes les avait tous atteints, à de différents niveaux, et même si elle était au courant, vu qu'elle l'avait aidé à réaliser cette macabre arnaque, son cerveau déjà atteint lui avait fait la misère. Et le stress, qui déjà lui empoissonné la vie, la rendait totalement folle. La nuit était devenue une horreur pour elle, car elle se repassait les images sans arrêt de sa chute ; de ce corps qu'elle avait tellement voulu voir, mais dans d'autres conditions que dans sa morgue et surtout cette absence de deux ans qui l'avait ruiné. Tout ça se mélangeait la nuit, et souvent, elle se réveillait en sursaut, quand son chat grattait la porte, pensant que c'était lui qui revenait. Et sans ce remède miracle, elle ne savait pas de quoi elle aurait été capable, sombrant certainement dans une sorte de folie. Et alors qu'il était revenu comme une fleur, ne se souciant sans doute même pas du mal qu'il avait causé, une perte réelle avait frappé sa famille. Il y a quatre mois, le décès pour le coup véritable de Jesse l'avait replongé dans l'état où elle était avant son traitement. Mais elle devait être forte, pour Casey, car elle savait que son mari, ne reviendrait pas comme Sherlock. Que lui, était véritablement mort sur le champ. Et que la jeune femme n'aurait pas la chance qu'elle avait, même s'il l'ignorait, elle pouvait avoir la satisfaction de le voir. Son amie, non, et c'est pour ça qu'il fallait qu'elle se taise. La douleur qu'elle avait eue, même similaire n'était rien comparé à la sienne. Et Molly avait fait ce qu'elle savait faire de mieux, consoler, et aider, enfouissant ses propres problèmes au fin fond de son âme, à côté de son ami l'égo. Elle n'avait pas forcé Casey, comme certaines personnes, mais elle avait attendu, qu'elle vienne la voir. Et à chaque fois, même si ce n'était pas tous les quarts d'heure, elle se sentait heureuse du fait qu'elle ai pu lui rendre ce si joli sourire. Cependant, pour cette grossesse, qu'elle trouvait merveilleuse, elle ne voulait pas faire ça. Elle voulait presque prendre les choses en main, ne pas attendre qu'on vienne vers elle pour les malheurs. Elle voulait participer à ce bonheur.

« Je devrais pouvoir m'arranger... mais... mais je peux juste amener ma carte bleue? Pas ma crédit, hein? »
Franchement, fais comme tu veux, tu sais, j'ai jamais trop compris la différence entre les deux. Du moment que tu peux payer ce que tu achètes avec, c'est l'essentiel.

Elle rigola alors, sentant déjà le stress redescendre, rentrant dans sa petite cachette. Elle n'avait jamais trop bien compris la différence entre carte bleue et carte de crédit. Certaines banques proposaient ce service, mais pas la sienne. Une carte bleue servant à tous. Achat, paiement, retrait, crédit, recharge de téléphone mobile et bientôt machine à café. En plus, elle savait que ce service là était un petit peu plus cher et réservé souvent à des grandes banques. Elle était très bien, dans sa petite banque qui n'accueillaient certainement pas des PDG mais qui donnaient du café pendant les rendez vous. C'était peut-être pour ça qu'elle l'avait choisie. Pour le café. Et rien que le fait de parler de sa boisson préférée lui donna envie d'en boire un autre. Mais par respect pour son amie, elle se retint alors, sachant qu'elle pourrait le faire quand elle serait partie. Se levant, elle se dirigea alors vers l'emplacement de la bouilloire, mais au lieu de se faire le breuvage sacré, elle ouvrit un petit tiroir où il y avait toutes sortes de biscuits. En choisissant un, au hasard, elle le referma délicatement
et s'appuya dessus.

Alors on se dit vers 10h ? Je viens te récupérer chez toi et on file là-bas. On pourra même déjeuner avant notre marathon. On ne fait pas que les magasins de bébé hein ? Moi aussi je veux des nouveaux habits, on sera assorti comme ça, avec le futur ou la future mini Casey.

Un petit clin d'œil et elle entendit le rire de sa belle sœur et ça lui faisait chaud au cœur. Elle avait réussi sa mission et la perceptive de faire les boutiques l'enchantait aussi. C'est vrai, qu'en temps normal, quand elle allait dans un magasin pour renouveler son pull trouait, elle prenait ce qui était le plus confortable et avec pleins de couleurs. Mais pour samedi, elle avait envie de se faire plaisir et de demander des conseils à Casey. La jeune femme fut interrompue dans le cours de ses pensées par le claquement de porte de sa salle et elle vu alors son jeune stagiaire revenir avec les dossiers d'analyse et deux grands mugs de café. Son sourire s'élargit encore, illuminant la pièce et se précipita vers lui, pensant qu'elle avait vraiment bien fait de le prendre.

Tom, tu es vraiment un amour., je vais te prendre chez moi si tu continues comme ça. Allez donnes moi ça, que je dise à Mlle Evans le pourquoi du comment.

Elle eut ne pensée tendre, envoyant que le jeune homme réagissait comme elle en présence de ce brun aux yeux bleus. Tom était aussi rouge qu'une tomate bien mure et il avait un petit sourire en coin. N'y faisant plus attention, elle ouvrit alors le dossier, lisant rapidement les analyses. Son hypothèse se confirma alors, mais elle se retient de crier un grand oui. Après tout, même si on savait très bien que Molly aimait les morts, ce n'était pas une raison pour se réjouir de ça. Continuant de feuilleter, elle s'avança vers l'autre jeune femme qui avait aussi décidé de se lever. Les pieds de Molly étaient comme le reste de son corps, voulant vivre une vie détachée du reste et sans qu'on ne sache pourquoi, elle faillit trébucher. Inestrémiste, elle se rattrapa alors, dans un gracieux pas de danse et leva enfin la tête de ses papiers.

Bon, faut croire que notre monsieur en avait marre de la vie. Il s'est suicidé. Médicaments, Paroxétine et Polysorbate mélangé tous ça dans du vin pour nous compliquer la tache. C'est pour ça qu'on ne pouvait voir, le vin avec les tanins à cacher les polysorbates. Et la paroxétine étant un antidépresseur très fort, n'a put être montré qu'en dialysant ses reins. Bref, rien de spectaculaire, je pense que Greg sera content, il n'aura pas comme ça, la joie de travailler avec Holmes junior.

Essayer de cacher ce sourire qui était en train de redessiner ses lèvres. On ne sourit pas quand on explique la mort d'un patient. Mais dans sa tête, ce n'était pas le corps de Mister Cook qu'il y avait, mais celui comme elle avait cité, d'Holmes Junior. Chassant cette vision divine qu'elle se réservait à sa soirée, elle sortit un stylo de sa poche, signa rapidement les deux feuilles qu'elle devait remettre à Casey et lui tendit avec un hochement de tête. Cependant, elle ne put résister, donnant le dossier à Tom qui ne comprenait pas grand chose, et enlaça la jeune femme. « Je suis toujours contente de te voir Cas', tu me manques, tu sais. ». Un petit murmure dans son oreille pour lui rappeler qu'elle était là, qu'internet et le téléphone aussi. Une bise sur chaque joue et elle se détacha d'elle. « Et bien, bonne continuation Mlle Evans, passez le bonjour à Lestrade de ma part. » Elle raccompagna alors la rousse devant la porte, pendant que son stagiaire rangeait les papiers. D'un geste de la main, elle lui ouvrit la porte non sans lui dire. « N'oublie pas, 10h samedi et mets des chaussures confortables surtout. ». Et la jeune femme dut n'entendre que le petit rire qu'elle émit alors, la porte se referma derrière elle laissant la journée qu'elle avait commencé reprendre, après cette pause qu'il lui avait fait beaucoup de bien.



RP TERMINE


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