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 Appel au secours [Casey & Mary]

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MessageSujet: Appel au secours [Casey & Mary]   Appel au secours [Casey & Mary] EmptyJeu 17 Avr - 16:34

De la paperasse, de la paperasse et encore de la paperasse. La journée avait commencé mollement, et elle ne s'améliorait pas. Pas beaucoup d'animation ne venait réveiller le service dans lequel se trouvait Mary. C'était rare cela dit, mais la femme mûre préférée de loin quand il y ait de l'action, et lorsqu'elle pouvait être un minimum utile. A part jouer avec le capuchon de son stylo et à vérifier que tous les dossiers médicales des nouveaux arrivants étaient bien à jour, Mary ne savait quoi faire. Oh, elle essayait bien d'aider, allait voir un médecin par-ci par-là. Les chirurgiens l'envoyaient promené, les internes révisaient leur cours et les aides soignantes étaient toutes occupées. Dans un énième soupire, Mary ne vit pas une de ses collègues la rejoindre.

« Salut Mary, la salua-t-elle, pas trop débordée ?

Heureuse d'avoir enfin une occupation, l'ex tueuse professionnelle lui adressa un sourire amical.

Comme tu peux le voir, j'ai du temps devant moi.

C'est le midi, Mary, c'est normal tu sais, lui répondit Livsey, sa collègue.»

Oui, elle le savait, c'était toujours plus calme à cette période de la journée. Même si Mary s'ennuyait, elle n'était pas pour autant de mauvaise humeur et c'est avec joie qu'elle passa sa pause du déjeuner à bavasser avec Livsey. Au programme : tout et rien. Mais beaucoup de John. Pas que ce soit vraiment au plaisir de Mary. Cette dernière avait toujours été discrète sur sa vie. Je ne parle même pas ici de son passé, elle n'en parlait jamais ! Elle avait appris à craindre l'inattendu et même si elle était très enjouée au quotidien, Mary évitait de s'emballer trop vite. Tout ce qui touchait à John se trouvait dans son jardin secret. Et même si Livsey insistait pour avoir des informations sur leur relation - qui était vague pour elle comme Mary évitait d'en parler - Mary ne crachait mot. Elle savait faire la différence entre vie privée et vie professionnelle. Évidemment, ça ne semblait pas forcément évident au premier abord puisque John travaillait dans le même bâtiment, mais Mary savait où se trouvait la frontière. Et déballer sa vie privée à une personne qu'elle ne considérait encore comme qu'une collègue était clairement la ligne à ne pas franchir. Elle appréciait Livsey pourtant. En même temps, qui Mary n'aimait pas ? A part ceux qui avaient le pouvoir de détruire son bonheur, personne.

La fin de leur pause arriva soudainement avec de nouveaux patients pris en urgence. Par manque de personnel, Mary fut envoyée au service gériatrie. Depuis le temps qu'elle travaillait à Londres, elle commençait à bien connaître certains habitués du Centre Hospitalier. Et croyez-la, les petits vieux, ça ne cesse de parler quand ça s'y met ! Alors, finalement les heures défilèrent plus vite que ça ne le fut pour la matinée. Toujours le sourire aux lèvres, elle vérifiait l'état des patients, échangeait quelques mots avec eux, puis se rendait au chevet d'autres convalescents. Le baume au coeur, elle se trouvait d'une efficacité remarquable. C'était bien une chose que ses collègues et supérieurs avaient remarqué chez Mary. Une fois dans sa blouse, elle se donnait à 100% dans son boulot. Chaque seconde passée au sein de cet hôpital lui faisait prendre conscience d'à quel point elle était chanceuse d'avoir eu une deuxième chance. Certes, elle se l'était donnée elle-même, mais elle était bien méritée. 15H, 16h passèrent et bientôt elle eut le droit à une nouvelle pause de quelques minutes. Même si elle appréciait l'action et le travail, Mary ne dit pas non à ces quelques moments de répits. Avoir couru pourtant à travers l'hôpital l'avait mis en nage. A présent, elle ne pensait qu'à retrouver son douillet chez elle et se préparer un bon thé. Mais avant ça, elle devrait courir encore quelques heures. Cette perspective ne l'effraya aucunement, c'était même tout le contraire.

Assise sur un des bancs des vestiaires du personnel, Mary se détendait les jambes alourdis par ses courses folles. Encore quelques minutes, et elle repartirait à l'abordage ! D'un geste lent, elle sortit son portable, mis sur le mode silencieux, de la poche de sa veste d'infirmière. Ses sourcils se froncèrent en un arc inquiétant lorsqu'elle remarqua plusieurs appels en absence. Son smartphone ne sonnait pas souvent. N'ayant pas de familles, pas d'amis originaires de la ville ou même du pays, elle finissait souvent par oublier que son téléphone existait. L'outil de communication restait la plupart du temps dans sa poche, sans qu'un regard ne vienne vérifier si personne ne cherchait à la contacter. Elle ne s'en était jamais inquiété. Pourtant, ce fut un juron qui franchit ses lèvres lorsqu'elle prit connaissance de l'émetteur de ces coups de fil. Ni une ni deux, elle bondit de son banc, empoigna son sac à main et sortit de la salle en trombe. Casey ! C'était Casey qui l'avait appelé. Mary la connaissait assez pour savoir que si la jeune femme avait essayé de la contacter à plusieurs reprises, ce n'était pas un bon signe. Pas du tout même. Une montée d'angoisse s'empara d'elle lorsqu'elle appuya sur la touche pour rappeler le correspondant.

A voir l'heure, La rouquine venait juste d'essayer de la joindre, mais Mary commençait déjà à se ronger les sangs. Par pitié, faîtes qu'elle décroche !, pria-t-elle en son fort intérieur. Dès que les sonneries angoissantes se stoppèrent, l'infirmière ne laissa aucune possibilité à Casey de parler.

« Allo, Casey ?! Qu'est-ce qu'il y a ? Tu te sens mal ? Ne bouge pas j'arrive !»

Sans même prendre la pleine d'enlever sa blouse, elle passa la porte de l'hôpital. Sa pause venait juste de finir, mais peu lui importait. Casey avait de graves antécédents, et enceinte comme elle l'était, le pire était envisageable.
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Casey Daisy Evans
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MessageSujet: Re: Appel au secours [Casey & Mary]   Appel au secours [Casey & Mary] EmptyDim 20 Avr - 18:59




Can I ask you one question please?
Promise me you won't laugh at me?

J'avais tellement peur} « Ça va Casey? » me demanda Matthew d’un air attentif à ma main posée sur mon ventre soudainement. Un geste qu’il ne m’avait que rarement vu faire. Je tentais tant bien que mal d’éviter ce genre de geste là au bureau. Mais une petite vague de douleur venait de me traverser. Ce n’était pas comme un des mouvements du bébé. Les mouvements du bébé étaient doux et très honnêtement au boulot j’étais sérieusement capable de les ignorer et de faire comme si rien ne c’était produit. Sauf que cette fois-ci ce n’était pas le cas. C’était comme une douleur sourde. Une petite vague. Mais sérieusement, l’envie d’inquiéter mon cousin était loin de me plaire. J’avais de la difficulté à aller aux toilettes seule. Alors quand Lestrade m’avait mis  ce matin sur le même cas que lui, je jure que j’avais roulé les yeux. Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça. Nous étions dans une ruelle sombre de Kingston. Au-dessus d’un cadavre odorant. Je peux dire que mon estomac de femme enceinte était loin d’approuver. Je m’étais relevée avec une tronche verte qui m’était de plus en plus banale à chaque fois que j’étais face à un cas où le cadavre était plus ou moins odorant et une rapidité qui m’était de moins en moins commune. Sauf qu’en me relevant il y avait eu cette crampe et cette questions. J’avais hoché la tête pour répondre à mon cousin. C’était quoi l’idée de mon patron de me mettre avec lui comme coéquipier présentement. Il espérait peut-être que ça me convaincrait de me calmer et de prendre du temps pour moi. C’était faux. J’avais juste plus envie de me noyer dans le travail pour éviter chacun des regards que Matthew portait sur mon ventre arrondi. Je ne niais plus que j’étais enceinte – mini progrès. Sauf que de là à accepter que tout le monde fixe mon ventre c’était une autre histoire. Je me suis un peu éloignée du cadavre en marchant lentement. Il n’était pas loin de midi, j’étais debout depuis cinq heures du matin. J’étais fatiguée.

Pendant un petit instant, je me suis appuyée contre la voiture balisée. Je posais doucement une main sur mon ventre. Une autre douleur identique à la première. Une petite vague qui me tira le ventre. Je fermais les yeux en effaçant à peine la grimace. Qu’est-ce qui se passait aujourd’hui? Il fallait quand même mentionner que j’avais travaillé quelques quatre-vingt-dix heures en sept jours. Mon corps était sans doute en train de me dire que j’étais dû pour me reposer. Sauf que je n’étais pas pour être en train de dormir. Je rouvris les yeux pour retrouver sur moi le regard de Greg. Non! Je n’avais pas envie d’avoir cette discussion. J’ai levé les yeux au ciel avant même qu’il ne parle. D’une voix paternelle, il me dit. « Agent Evans… Vous êtes certaine que vous êtes correcte? » J’ai planté mon regard dans celui de Gregory. J’ai rassemblé ce que j’avais de courage et j’ai décidé que j’optais pour le mensonge. D’une voix pleine d’assurance, j’ai répliqué : « Je vais très bien… ne vous inquiétez pas! ».

J’ai retiré ma main de mon ventre et je suis retournée vers le corps. Là, j’avais le regard de l’autre sergent détective et de l’inspecteur détective… pas le temps de merder le bedon. Je me suis repenché vers le corps avec une paire de gant. Je crois que l’on m’a vu changé de couleur. Je me suis relevée et je me suis éloignée vers la voiture une main plaquée sur ma bouche. Et sur le bord de la voiture, je rendis le peu que je mangeais ces temps-ci. Je me relevais en tentant de garder le peu de dignité que j’avais. Je restais pencher encore un instant après avoir fini. Je sentis une main sur mon épaule. Je me suis doucement retourner et j’ai vu Gregory. J’ai frissonné sachant exactement ce qui s’en venait. J’ai senti mes yeux se remplir d’eau. Une main appuyée sur mon ventre, j’ai regardé mon patron avec les yeux plein de défis. Il n’allait pas oser le dire, hein? « Casey… vous vous en allez à la maison et vous allez vous reposer. » J’ai senti une larme roulée le long de ma joue. J’ai ramassé mon sac dans la voiture. Je l’ai fusillé du regard… mais mes années d’armée m’ont empêché de répliquer ce que je devais répliquer. J’ai commencé à marcher vers ma maison. Il était plus ou moins treize heures quand une autre douleur me saisit. J’étais sur le pas de la maison. J’ai même échappé mes clés sur l’impact de la douleur. Je me suis assise sur le sofa en entrant.

J’ai pris mon téléphone cellulaire et j’ai composé le numéro de Mary Morstan. C’était la copine de John – un ami d’université et d’armée… et aussi celui qui suivait ma grossesse. Je savais que si j’appelais John Watson, je finissais nécessairement par être mise en retrait préventif. Personne ne répondit au téléphone. Je fermais doucement les yeux. Une autre petite douleur me dira du demi-sommeil que j’avais sur mon sofa. Je recomposais le numéro. Une fois… deux fois… trois fois… Mais je le laissais tombé au bout d’un moment. Elle était probablement en train de travailler. J’allumais la télévision. Mais je restais assise sur le sofa. Je me levais pour aller dans la toilette. Une autre douleur qui me saisit. Je soupirai doucement. Putain, j’étais pas prêtre pour cette action. J’angoissais seule dans ma maison. Si j’avais vraiment poussé le bouchon un peu trop loin? Je ne voulais pas perdre le bébé. J’étais à vingt-deux semaines de grossesse. Si c’était vraiment ce que je pensais, c’était parce que le bébé ne me survivrait pas. Je n’étais même pas capable d’envisager cette idée. Je n’allais pas perdre le bébé, hein? C’était impossible que je le perde. Les yeux plein d’eau, je composais le numéro de téléphone. Toujours pas de voix. J’étais sur une boite vocale. Mais j’étais aussi incapable de laisser un message sur cette putain de boîte vocale. Je passais dans la cuisine en composant pour une septième fois le numéro. J’abandonnais lentement après être retomber sur la boîte vocale. Je posais une main sur mon ventre. Je fouillais à l’intérieur de mon frigo. Je finis par opter pour un petit paquet de guacamole, des chips qui devait probablement daté de quelques semaines déjà et un verre d’eau. Espérant que ça ne finisse pas dans les poubelles encore, je finis par retourner dans mon salon. Mon téléphone sonna. Je décrochais comme si ma vie dépendait. « Allo, Casey ?! Qu'est-ce qu'il y a ? Tu te sens mal ? Ne bouge pas j'arrive !» La voix de Mary était inquiète. Elle ne me laissait même pas placé l’ombre d’un nom.

J’avais peut-être exagéré en appelant 7 fois. J’avalais doucement. J’étais tellement nerveuse. J’avais l’impression de ne plus avoir de salive. D’un petit ton presque coupable qui ressemblait presqu’à celui d’un enfant de quatre ans qui avait été pris la main dans le sac, je commençais à murmurer un tout petit. « Mary… » Je passais nerveusement ma langue sur mes lèvres. C’était tellement dur à dire. J’aurais jamais été capable de le dire à John… je serais morte. Ça aurait été lui donné raison comme quoi mon travail était en train de mettre à risque ma grossesse. Je finis par murmurer d’une toute petite voix : « Je crois que j’ai eu deux ou trois contractions… » Je sentis des larmes me monter sur le bord des yeux. Putain, ça faisait mal à dire comme mot. Et pourtant, ma voix me semblait presque détachée. Ça ressemblait à dire que je n’avais pas penser acheter de pain. Je sentis des larmes menacés de couler. Prenant le contrôle sur moi je ne sais trop comment, je murmurais un. « … Je… Je ne veux pas appelé John. » Sauf que je ne réussis pas à étouffer un sanglot. J’avais peur… tellement mais tellement peur. Je finis par dire doucement. « Ça va mieux… mais… j’ai peur… un peu… » dis-je d’une toute petite voix toute tendue. J’avais tellement peur. J’étais tellement inquiète et ça n’avait tout simplement aucun sens. Je finis par hoqueter en sentant les larmes définitivement monter et jaillir. « Merci de venir… » et voilà que je rajoutais d’une toute petite voix. Entrecoupée de larmes. Je ne voulais pas perdre ma bouée de sauvetage. Je restais au bout du fil en saisissant une couverture. Je restais roulée en boule sur mon sofa.

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MessageSujet: Re: Appel au secours [Casey & Mary]   Appel au secours [Casey & Mary] EmptyLun 28 Avr - 17:51

Lorsque la voix de Casey retentit à l'autre bout du fil, Mary sentit le soulagement l'envahir. Tout en rejoignant sa voiture, elle avait bien crû que la jeune femme n'était pas en état de parler. Toutefois, cette libération ne fut que de courte durée. Casey lui expliqua alors ses symptômes et Mary se mordit la lèvre. Aussitôt, elle démarra en trombe. Elle ne prit même pas la peine de mettre le kit main libre. Si elle voyait des flics, elle foncerait, tant pis ! Si c'était pour secourir une de leurs collègues, ils diraient certainement rien. Enfin, c'est tout ce qu'elle espérait.

« T'en fais pas, je suis en route-là, j'arrive dans deux ou trois minutes, lui répondit-elle en essayant de se montrer la plus paisible possible. »

Au fond, elle était affolée, mais elle ne souhaitait en aucun cas que son amie ressente sa propre peur. Ça ne ferait qu'empirer la situation. Le stress était mauvais pour une femme enceinte ne général, et dans le cas de Casey, c'était pire. Alors, durant tout le trajet, Mary lui parla. À vrai dire, elle ne lui dit rien de très intéressant. Mais elle veillait à ne pas laisser de blanc. Faire sentir une présence et une épaule sur qui s'appuyer était parfois d'un bénéfice inattendu.
Ce jour-là, Mary ne compta même pas le nombre de voitures qui la klaxonna. Il faut dire qu'elle ne fit pas beaucoup attention à la route. Seul le point d'arrivée comptait. Au moins une fois, elle faillit avoir un accident. Sincèrement, elle savait que ce n'était pas la meilleure manière de réagir et que cela pouvait avoir des conséquences désastreuses, autant pour elle que pour Casey. Pourtant, la prudence n'était pas sa priorité et elle ne regretta pas son geste lorsqu'elle fut enfin devant l'habitation de la rouquine.

« Je suis là, continuait-elle de la rassurer. »

Et comme pour accentuer son propos, elle ouvrit la porte d'entrée. Sa crainte était qu'elle soit fermée à double tour et qu'il fallut la défoncer pour pénétrer dans le logement. Mais par miracle, Casey n'avait pas fait cette bêtise. Ainsi, dès qu'elle entra, elle aperçut la malade sur le sofa. Mary ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil aux alentours. Avec chance, elle ne remarqua aucune trace de sang, ce qui aurait été fatal pour le bébé. De toute évidence, elle n'avait pas non plus perdu les os. Même si la situation n'était pas mirifique, au moins les deux plus grands dangers n'étaient pas survenus. Maintenant, il ne restait plus qu'à les éviter. C'est donc muni de l'attirail d'infirmière qui ne l'avait pas quitté que Mary s'approcha de Casey.

« Comment te sens-tu ?, lui demanda-t-elle toujours en gardant un ton maternel. »

Tout en disant ces mots, l'infirmière porta le stéthoscope qu'elle avait autour du cou à ses oreilles. Elle signifia à Casey de rester tranquille. Bien qu'essayant de paraître professionnel et sûre d'elle, Mary ne pouvait ignorer les larmes qui avaient laissé des traces humides sur les joues de Casey. La tristesse que lui inspirait l'état de son amie dû se voir sur son visage, mais aussitôt, elle essuya du pouce les larmes de Casey. Au passage, elle en profita pour déposer un baiser encourageant sur le front de la jeune femme.
Le pouls de Casey était rapide, mais pas assez pour craindre l'attaque cardiaque. Cela-dit, ça n'empêche pas Mary de s'inquiéter et un coup d'œil à sa montre lui permit de savoir à quelle fréquence elle devrait surveiller ce rythme cardiaque. Puis, elle posa le bout de l'appareil sur le ventre légèrement rebondi de la demoiselle. Apparemment, le bébé bougeait. Mais Mary n'était pas médecin, mais qu'infirmière. À part des paroles réconfortantes, elle ne pouvait un état véridique de la situation. Dans tous les cas, cela avait l'air moins grave que ce qu'elle aurait pu penser.

Elle s'éloigna un peu de Casey, se redressa et regarda la future maman dans les yeux.

« Tu devrais te reposer Casey, Allonge-toi au moins. Ta tension est basse. »

Sans vraiment lui laisser le choix, Mary lui installa des coussins pour qu'elle puisse élever ses jambes. Puis, elle s'essaya elle-même dans un fauteuil prêt de son amie. Un soupir échappa de ses lèvres. Jusqu'ici, elle avait esquivé la conversation sur John. Lui répondre directement, alors que Mary était au volant n'aurait fait qu'accentuer la montée de stress. Et maintenant qu'elle avait pris connaissance de l'état de santé de Casey, elle se devait lui dire ce qu'elle pensait. Sur John, notamment.

« Écoute, je ne pense pas que le bébé soit dans un danger imminent, mais tu devrais tout de même consulter. Je peux appeler un médecin de l'hôpital aujourd'hui même, si tu le souhaites, lui proposa-t-elle avant de passer au sujet délicat. Tu dois faire attention, ménage-toi. John te l'a dit, non ? Si tu me promets de faire des efforts et d'arrêter de courir comme une dératée, je pourrais passer sous silence la petite frayeur d'aujourd'hui. Mais, je préférais de loin que tu lui en parles. Plus que n'importe qui, il s'inquiète pour toi et je suis sûre de ne pas me tromper en disant qu'il souhaiterait suivre ta grossesse jusqu'au bout, sans que tu lui caches de détails. »

Voilà, c'était dit. Certes, Mary ne pouvait pas forcer Casey à le faire elle-même. Et même si l'ex criminelle avait le sens de l'honneur et savait donner parole, si elle jugeait l'état de Casey inquiétant, elle irait en avertir John. Toutefois, si elle pouvait éviter d'en arriver là, elle en serait ravie. Elle espérait juste que Casey consente à l'écouter, sinon elle serait prise entre deux feux. Se frottant les jambes comme elle en avait l'habitude lors de montée de stress, Mary jugea bond de ne pas rester inactive. C'est pourquoi elle se leva et prit la direction de la cuisine. En fouillant un peu dans les placards, elle dénicha un morceau de sucre qu'elle apporta directement à la jeune femme alitée.

« Mange ça, ça aidera à remonter ta tension. »

Puis, elle reprit sa place face à Casey.
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MessageSujet: Re: Appel au secours [Casey & Mary]   Appel au secours [Casey & Mary] EmptyLun 5 Mai - 20:54




Honestly, I'm standing here
Afraid I will be betrayed

de perdre mon bébé...} L’espèce de monologue de Mary au bout du fil était la chose la plus rassurante. J’avais définitivement besoin de sa présence. J’aurais pu très bien appeler ma propre mère. Ayant été enceinte à quatre reprise – et ayant mis au monde quatre enfants, elle aurait sans aucun doute été en mesure de m’aider. Sauf que ma mère n’aurait pas eu la patience de Mary. Ma mère était inquiète. Ce petit trésor qui était caché en moi, c’était son petit-fils ou sa petite-fille en construction. Sa voix aurait sans aucun doute trahi la grandeur de son inquiétude à l’égard de ce petit être humain dont j’avais finalement admis la présence dans mon ventre auprès de ma mère. Mary, elle, n’avait pas cette connexion particulière avec le bébé. Elle en avait une par le biais de John avec qui elle sortait mais pas de lien direct avec mon petit chou… Même si je pensais de plus en plus honnêtement à considérer que John serait le parrain du petit moustique.

J’avais doucement appuyé une main sur mon ventre et j’écoutais la voix. Je ne faisais que me concentrer sur le son de sa voix. Le propos n’importait pas. Il n’y avait pas eu le moindre signe d’une toute petite contraction depuis une demi-heure peut-être bien une heure. Le temps m’était un peu flou. Je trouvais tellement rassurant qu’elle me dise qu’elle était en route. C’était juste ce qu’il me fallait. J’avais besoin d’entendre parler des ragots des hôpitaux. J’avais longtemps travaillé à Saint-Bart à mi-chemin entre l’aile de psychiatrie et l’aile des soins intensifs. Il y avait quelque chose qui me rappelait ce temps qui me semblait si lointain où j’attendais encore que mon mari me revienne. Je ne peux même pas trouver avec exactitude les mots nécessaires pour exprimer toute ma gratitude.

J’ai gardé le téléphone sans fil de la maison de coller contre moi et j’ai doucement relevé la tête et il est tombé par terre lorsque j’ai entendu la voix de Mary dans ma maison. Le « Je suis là. » m’arracha pratiquement une larme. J’étais restée immobile sur le sofa. Elle se rapprocha doucement de moi. Elle avait amené avec elle une petite trousse qui contenait des outils qui seraient sans aucun doute utile pour me rassurer. J’arrêtais de pleurer mais j’avais quand même peur de la discussion qui allait suivre. D’une voix maternelle, elle me dit doucement : « Comment te sens-tu ? » Je sentis doucement les pouces qui venaient pour essuyer les marques humides qu’avaient laissées mes larmes.

Je l’avais vu doucement regarder autour pour confirmer que Mary s’inquiétait aussi. Non, je n’avais pas perdu les eaux et je n’avais pas encore perdu de sang. J’avais beau vouloir tenter de me raisonner et de me dire que ce n’était qu’un petit geste que mon corps m’envoyait. Doucement, elle déposa un baiser sur mon front. Elle avait à peine dix ans de plus que moi. Mais rien n’empêchait que Mary semblait être dans un univers vachement différent du mien. Elle avait un côté maternel que même enceinte de plus de quatre mois je n’avais pas. J’eus une petite respiration tremblante et d’une toute petite voix, je finis par murmurer : « Effrayée… un peu fatiguée et pas en meilleure forme. » Ma voix me semblait tellement tendue. Comme un élastique.

Je savais très bien que si j’avais vraiment eu un cerveau, j’aurais appelé un médecin. J’avais abandonné mon stéthoscope à l’hôpital quand j’étais partie. J’avais doucement regardé Mary qui avait pris mon rythme cardiaque. Une petite partie de moi fixait doucement son stéthoscope. Elle l’appuya doucement sur mon ventre. Je grimaçais sous le contact froid. Ce n’était pas grand-chose, mais je n’étais sérieusement pas prête pour ça. Au bout d’un tout petit moment, elle releva la tête. Je m’accrochais à son regard. Elle avait un beau regard bleu. Je restais assis sur le sofa avec mon chandail baissé malgré ma volonté qui m’habitait de lui voler son stéthoscope. « Tu devrais te reposer Casey, Allonge-toi au moins. Ta tension est basse. » Dit-elle doucement.

Comme une poupée de cire, je me laissais déplacer. Gentiment, Mary commença par déposer deux des coussins au bout du sofa. Je me laissais retomber pour me rassoir dans une position qui était confortable. Mes jambes furent doucement surélevées. Je remontais doucement mes jambes et je m’assis sur le sofa. Je m’étais doucement écrasée. Mon ventre était un peu plus arrondi. Je regardais doucement cette petite courbe. Je m’intimidais moi-même. Ma main trembla et glissa doucement sur la grande courbe. Mon index dressa un petit rond. J’avais beaucoup de difficulté à parler avec mon cher John. J’avais doucement fermé les yeux pendant un petit instant, j’ai doucement laissé retomber ma tête. Juste le fait d’avoir une présence dans la maison me rassurait assez pour me dire que j’avais besoin de cette présence dans la même pièce que moi. « Écoute, je ne pense pas que le bébé soit dans un danger imminent, mais tu devrais tout de même consulter. Je peux appeler un médecin de l'hôpital aujourd'hui même, si tu le souhaites. Tu dois faire attention, ménage-toi. John te l'a dit, non ? Si tu me promets de faire des efforts et d'arrêter de courir comme une dératée, je pourrais passer sous silence la petite frayeur d'aujourd'hui. Mais, je préférais de loin que tu lui en parles. Plus que n'importe qui, il s'inquiète pour toi et je suis sûre de ne pas me tromper en disant qu'il souhaiterait suivre ta grossesse jusqu'au bout, sans que tu lui caches de détails. »

Je rouvris doucement les yeux et je fixais Mary qui se levait à l’instant et qui marchait vers ma cuisine. Je refermais les yeux pendant un petit instant. J’avais tellement de difficulté à admettre qu’elle avait raison. Mais je ne savais pas comment en parler. Définitivement, il me manquait des mots. Je ne savais pas comment parler. Je ne savais absolument pas quoi lui répliquer. Je l’entendis fouiller dans ma cuisine. Avec une véritable gentillesse, elle fouilla dans mes tiroirs et revient avec un petit cube de sucre. « Mange ça, ça aidera à remonter ta tension. » me dit-elle d’une voix douce.

Je fixais le petit cube de sucre avec une moue dégoutée. J’avais beau faire de véritables efforts, je ne pourrais pas mentir encore cette fois-ci. J’avais habitude de mentir. Je décidais de commencer par avouer une petite partie de la réalité. J’ouvris doucement les yeux. D’une toute petite voix, je commençais par articuler. « Non… Je ne veux pas un médecin que je ne connais pas. » J’étais terriblement ferme. J’avais tellement à dire mais je ne savais pas par ou commencer. Ma voix me sembla tremblante et je m’entendis dire un mince : « Je… je… » mais je fus incapable de pousser toute suite les phrases plus loin. « Je vais en parler à John… » dis-je d’une toute petite voix tremblante. Dans ma tête, j’entendis ma conscience me dire que je me mentais. Je n’étais pas pour en parler. J’avais trop peur qu’il soit fâché. « [color:9ab7=dodgerblue ]J’ai… j’ai juste besoin de… trouver les bons mots. J’ai juste tellement de la misère à les trouver… oh… C’est pour la même raison que j’ai toujours pas été capable de lui en parler pour les nausées… »

Je lui en avais parlé quand on était allé magasiner, Molly, lui et moi. Il m’avait prescrit des médicaments pour les contrôler. Mais je l’avais vu trois fois depuis et je n’étais pas capable de lui dire que le dosage n’était toujours pas correct. J’avais attendu vraiment longtemps. Je levais les yeux devant le petit bloc de sucre et je dis d’une petite voix qui faisait pratiquement infantile : « J’ai pas faim… » Je n’avais jamais faim… J’avais encore mal au cœur la plupart du temps. Je regardais Mary qui me fixait avec un air maternel. Sans le côté inquiet que ma mère aurait eu. Je l’ai regardé avec un petit sourire et j’ai murmuré doucement. « Je vais essayer de me calmer un peu… » J’avais bien beau dire ses mots… je savais que je n’avais pas beaucoup de temps. J’ai replacé une longue mèche derrière mon oreille. « de toute façon, je crois que dans pas trop longtemps, Lestrade va nécessairement m’envoyer en travail de bureau… J’ai encore failli ruiner des évidences aujourd’hui… J’ai eu le temps de me rendre à côté de la bagnole de police… il… il m’a envoyé chez moi après… Sauf que… j’aime pas ça… » Je n’arrivais simplement pas à me calmer. Je me sentais à nouveau fragile. J’ai doucement passé une main sur mes yeux. Ne pas pleurer. Doucement, je me retournais vers Mary… J’avais tellement de la difficulté à formuler cette simple pensée. « Je… n’arrive pas à fonctionner sans mon travail. J’ai l’impression que quand je ne travaille pas je vais m’effondrer. Je… je ne suis pas capable de le faire sans travailler. J’ai trop mal quand j’arrête…. Je… je ne suis pas capable de… J’ai… J’ai tellement de difficulté à vivre sans… sans Jesse. » finis-je par articuler doucement en sentant des larmes sortir encore. J’avais l’impression que je survivais à peine depuis quelque temps. Je souriais et la plupart du temps, rien ne paraissais. Sauf que présentement, je sentais cette fine couche d’assurance qui fondait comme neige au soleil. Ma lèvre inférieure tremblait.

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