Messages : 2741 En service depuis le : 09/06/2012 Localisation : Quelque part où tu n'es pas. Métier : Détective consultant. Age du perso : Trente & un ans.
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Sujet: Re: Ctrl + V Mer 3 Avr - 1:13
J'mets sous spoiler, c'est un peu long (mon premier rp avec Hook ! o/)
Spoiler:
Une botte s’enfonça dans la poudreuse blanche avec le craquement caractéristique de la neige qui se tasse sous des pas. Le propriétaire de la botte s’arrêta et s’accroupit, examinant des traces au sol qui le précédaient. Son crochet scintilla brièvement au soleil avant de caresser la couche immaculée qui le recouvrait, amassant au passage quelques flocons qu’il porta à hauteur de son regard. Il observa quelques secondes la neige fondre peu à peu sur le métal argenté avant de secouer le crochet et de l’essuyer rapidement sur son manteau en se relevant, une grimace de dégoût sur les lèvres. De la neige. Le capitaine détestait, abhorrait la neige. Amoureux des îles chaudes et ensoleillées aux mille couleurs, où le rhum coulait et les femmes se dévêtaient, il regardait avec horreur cette matière pâle et glaciale qui détruisait toute forme de vie sur son passage et volait tout paysage de leurs plus belles carnations. De manière générale, rien ne valait pour lui les eaux claires et tumultueuses de la mer qui caressaient la coque de son navire. Certes, techniquement, la neige n’était rien d’autre que de l’eau glacée, mais là était toute la différence : le pirate n’avait jamais été très friand du froid.
Ah, mais la neige avait au moins un mérite qu’il ne pouvait lui nier : grâce à elle, traquer une personne relevait du jeu d’enfant. Killian Jones n’était peut-être pas un chasseur, mais il savait distinguer des empreintes de biche de traces humaines. Et les marques qui se présentaient à lui n’étaient certainement pas animales. Sa proie était proche. Il se remit rapidement en route, pressé de quitter cette forêt. Car il n’était certainement pas venu dans un tel endroit sans une idée derrière la tête, et comme tout ce qu’il faisait depuis plus de trois cent ans, elle n’était motivée que par une chose : sa vengeance. Peu importe le temps que cela lui prendrait, il ferait payer le Crocodile pour ce qu’il avait fait. Il le ferait souffrir comme il avait souffert. Oui, il aurait sa revanche, à n’importe quel prix. Ce prix, présentement, c’était le destin d’une certaine princesse. Un destin qu’il s’apprêtait, sinon à détruire, au moins à entâcher. Il n’avait rien contre elle, à titre personnel. Elle n’était qu’un outil. Une monnaie d’échange. Rien de plus. On lui avait offert des informations sur son ennemi juré, mais en échange desquelles il devait livrer la princesse. Aurore, de son prénom. Et Hook était un pirate. Il n’avait pas peur de se salir les mains, surtout pas lorsque le jeu en valait la chandelle. Or, sa soif de vengeance était telle qu’elle justifiait les pires actes, pour lui. Non pas qu’il eût jamais été un enfant de chœur, mais il n’était au fond pas un mauvais bougre pour quiconque apprenait à le connaître. Hélas pour elle, la jeune femme se verrait bientôt obligée de différer.
Il poursuivit sa marche d’un pas rapide tandis que la neige continuait à tomber en tourbillonnant lentement, dans le silence le plus complet. Les quelques rayons du soleil filtrant à travers les conifères peinaient à élever la température ambiante et le froid se faufilait insidieusement sous le long manteau du pirate qui maudit une fois de plus ce lieu détestable. Heureusement, sa traque n'était guère longue et il ne lui fallut pas plus que quelques minutes avant de déboucher sur une clairière. Approchant à pas de loups, il ne put s’empêcher de rouler des yeux en découvrant la scène qui s’offrait à lui : une jeune femme élégante, penchée vers une biche et son faon avec une expression de pur ravissement dessinée sur le visage. Au moins, s’il avait eu un doute quant à l’identité de la jolie blonde, celui-ci avait disparu. Cette manie qu’avaient les princesses de jouer les Mères Natures !
Par chance, elle lui tournait le dos, et ne semblait pas l’avoir entendu arriver. Il profita de sa distraction pour s’approcher, mais ce fut la biche, alertée, qui trahit sa présence en regardant dans sa direction. Hook n’eut que le temps de s’abriter derrière un arbre avant que la princesse ne se mette à chercher sa présence du regard, appelant son prince. Il esquissa un sourire amusé. Non, il ne répondait pas au nom de Philippe, et il n’avait définitivement rien d’un prince - et il avait d’ailleurs comme dans l’idée qu’il allait bientôt se faire un ennemi, de ce Philippe… La jeune femme sembla réaliser que ce n’était peut-être pas son bien-aimé qui était embusqué dans les bois, et que son visiteur mystérieux pouvait être doté d’intentions un peu plus... hostiles. Hook en profita pour se révéler, et vif comme l’éclair, se plaça derrière la princesse, menaçant sa gorge gracile de son crochet acéré. Le moindre mouvement pouvait lui coûter cher, très cher.
« Capitaine Hook, enchanté », murmura-t-il au creux de l’oreille de la jolie blonde, répondant ainsi à la question qu’elle venait indirectement de lui poser.
Le froid matérialisa pendant quelques secondes son souffle, caressant la joue de la jeune femme, et ses lèvres dessinèrent un large sourire carnassier tandis que son crochet passait, presque délicatement, sur une mèche dorée de sa délicieuse captive. Il coula un regard sur sa silhouette – jolie poitrine, nota-t-il – et s’arrêta sur la boule de neige qu’elle tenait dans sa main.
« J’espère qu’elle ne m’était pas destinée, trésor ; il en faut un peu plus que ça pour m’arrêter… »
Son sourire s'élargit un peu plus. Soudain, la neige était la dernière des choses qu'il avait à l'esprit.
Sherlock Holmes
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OMFG Je connaissais déjà et j'ai déjà vu ses jambes de près (les collants en Charles I ne cachent rien mes loulous, il a des jambes magnifiques...) mais sehfzehlfqehlh cette photo *w* Et ces jeans *w* Et Mark *w*
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Sujet: Re: Ctrl + V Jeu 4 Avr - 1:42
http://nimga.fr/f/fKgzR.gif
(Ce gif me fait des choses.)
Sherlock Holmes
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Ouesh euh, non, on ne me balance pas des gifs de Mark Gatiss comme ça sans me prévenir parce que après j'arrive plus à bosser... ... ... ... Pourquoi j'ai copié l'URL de ce GIF déjà ? (Ambrose Chapfel, Funland...oui c'est Mark Gatiss...oui il se passe des trucs bizarres des fois sur Tumblr quand ya la Gatiss Guild de réunie...)
Sherlock Holmes
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BAH VOILA ! TU VOIS JEREMY CE QUE JE SUIS MAINTENANT !
John H. Watson
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Sujet: Re: Ctrl + V Mar 9 Avr - 1:15
Invasion de Gatiss ! & en plus vous faites buguer la page !
Euh. Un autre rp. Qui m'a juste pris toute la soirée.
Spoiler:
N’importe quelle personne à laquelle on aurait soumis le mot « pirate » en lui demandant ce que cela lui évoquait, aurait répondue de la même façon : que c’étaient des fourbes, des voleurs, des pilleurs, des scélérats et bien d’autres choses moins agréables. Le prisme de leur réputation était tel qu’on soustrayait souvent les principales données d’un tel mode de vie, les raisons qui avaient poussées Hook et la plupart de ses confrères à s’y engager. Des notions qui laissaient pourtant la plupart des gens rêveurs. Indépendance. Liberté. Voyage. Aventures.
Aventures. Et qui disait aventures, disait rencontres improbables et trouvailles mystérieuses, îles inexplorées et territoires encore vierges, trésors maudits et quêtes inachevées. Mais surtout, surtout, cela disait : inconnu. C’était se jeter à corps perdu dans des périples où l’on pouvait perdre la vie à tout instant. Bien sûr, ce n’était pas toujours aussi haut en couleur, mais le privilège de la découverte restait intact. Comme là, face à leur amazone des mers aux cheveux d’un blanc éclatant, assise sur une machine étrange qui semblait venir tout droit d’un autre monde. Et sans doute était-ce le cas.
Mais Hook n’en était pas à sa première curiosité. Il était pirate, et il avait vécu plus de trois cent ans. Il avait vu des choses que la plupart des gens ne croiseraient jamais qu’en rêve. Il avait visité chaque recoin de ce monde, il avait découvert Wonderland, et connaissait Neverland sur le bout des doigts – il aurait sûrement pu serpenter l’île du Pays Imaginaire les yeux fermés -, et puis, il avait mis les pieds à… quel était le nom de cette ville, déjà ? Storywood ? Storybrooke ? Oui, Storybrooke. Oh, si peu. Juste le temps pour lui de s’assurer qu’Ursula ne lui mentait pas – la voir disparaître dans un portail et se retrouver soi-même dans cet univers étaient deux choses très différentes, et en tant que pirate, la méfiance était comme une seconde nature pour lui –, et pour la sorcière des mers de le mettre dans sa poche. Car évidemment, ici comme ailleurs, on n’avait rien sans rien, et s’il devait profiter de ses pouvoirs, il faudrait qu’en échange elle puisse le compter parmi ses alliés. Jusqu’ici, elle ne lui avait jamais rien demandé d’insurmontable. Garder un œil sur Ariel. Dérober l’un ou l’autre objet magique. Bien peu de choses, en vérité, contre le fait de pouvoir ainsi caresser sa vengeance du crochet. Il y était presque. Il l’avait attendue si longtemps qu’il n’était même pas sûr de ce qu’il ferait une fois sa vengeance obtenue. Vivre sans Milah était une chose qui n’avait été rendue supportable que grâce à ce désir de revanche qui s’était emparé de lui et lui avait inspiré une rage de vivre peu commune. Car c’était, en vérité, la seule chose qui l’avait maintenu en vie tout ce temps. Il n’était pas certain de ce que pourrait bien être l’après, s’il devait y en avoir un. Mais il préférait ne pas y penser pour le moment.
Toujours était-il que le capitaine avait voyagé, et que rien, à ses yeux, ne surpassait l’étrangeté qu’il avait vue à l’œuvre dans cette maudite ville où les habitants du Royaume enchanté s’étaient découverts une seconde vie. Ces chariots qui se déplaçaient sans chevaux, ces lumières sans feu, sans parler de ces petites choses rectangulaires que tous les habitants semblaient avoir greffé à leur main où à leur oreille. Et inutile, bien sûr, de mentionner la façon improbable dont ils s’habillaient, et leur langage, qu’il reconnaissait comme le sien mais ne semblait pourtant ne plus rien avoir en commun avec les rudiments de langue qu’il possédait. Autant de choses qui pour lui ne rimaient à rien – Wonderland faisait pâle figure, en termes d’absurdité, à côté de ce monde là, et il aurait probablement préféré ne jamais y remettre les pieds si le Crocodile n’y avait pas élu domicile.
« Non, je voulais juste vous saluer ! »
Répondit leur nouvelle passagère avec une ironie évidente dans la voix, le tirant de ses pensées, avant de se mettre à grimper avec souplesse sur les cordages, et Killian adopta une expression mi-amusée, mi-approbatrice face à la répartie de la jeune femme. Elle n’avait pas froid aux yeux, pour ainsi provoquer un pirate alors qu’elle était seule sur son navire, et elle avait du répondant, visiblement. Il les avait toujours préférées un peu rebelles et mordantes.
Elle posa enfin pied sur le pont de son navire, le détaillant avec des yeux gourmands et une mine réjouie, avant de s’approcher du capitaine – pas farouche non plus, semblait-il – pour le remercier.
« Je vous remercie de vous être arrêté, peu de personnes en auraient fait de même et je crois que si vous n'étiez pas venu, j'aurais sans aucun doute fini mes jours au milieu de cet océan. »
A l’écouter, difficile d’imaginer qu’elle avait affaire à des pirates qui avaient plus souvent la réputation d’être sanguinaires que d’avoir la main sur le cœur. Hook dissimula un rictus amusé. Il faudrait plus quelques bonnes actions pour racheter ses méfaits, mais il avait plus d’honneur et plus de principes qu’on ne lui en prêtait. Les pirates inspiraient rarement confiance, et pourtant, tous n’étaient pas des requins sanguinaires. Ou plutôt, ils pouvaient être des requins sanguinaires et malgré tout avoir un soupçon d’humanité et de compassion.
Il lui accorda une légère révérence, se penchant en avant, une main derrière le dos tandis qu’il effectuait quelques moulinets avec son crochet :
« Le plaisir est pour moi, ma jolie. »
Il en rajoutait peut-être un peu, mais un peu de mise en scène n’avait jamais fait de mal à personne, après tout, et ce n’était pas vraiment comme s’il cherchait à la duper. D’une part, elle était déjà sur son bateau, et d’autre part, il n’aurait probablement rien à gagner d’elle excepté quelques informations sur le monde qui l’intéressait – à supposer qu’elle venait bien de là. Evidemment, il avait bien en tête deux ou trois activités plaisantes qui auraient pu l’aider à faire passer le temps, mais il avait comme dans l’idée qu’elle n’était pas ce genre d’oiseau là. Ce qui était bien dommage, considérant cette chevelure et cette parfaite silhouette, mais il n’en était pas encore réduit à faire fi de son consentement et désapprouvait en réalité fortement toute violence faite à l’encontre d’une femme. Une femme qui ne l’avait pas mérité, en tout cas, même si la définition en était laissée à son jugement personnel, car les dieux savaient que malgré ce qu’elle avait à lui apporter, il avait eu plus d’une fois l’envie d’enfoncer son crochet dans le cœur non existant de Cora. Il se doutait bien que tous ses matelots ne partageaient pas les mêmes principes que lui, mais sur son navire, il entendait bien faire régner l’ordre. Après tout, il y avait bien plus de mérite, et surtout, plus de challenge à gagner les faveurs d’une femme qu’à les prendre de force – quel était l’intérêt dans tout cela ?
« Je suppose que ce... bateau est à vous. Il est magnifique. »
« Navire », rectifia-t-il aussitôt par automatisme.
Il était souvent agacé lorsque les gens faisaient l’amalgame entre les deux : le Jolly Roger était un trois-mâts, pas une vulgaire embarcation, mais en l’occurrence, un sourire ravi et sincère s’était dessiné sur ses lèvres, le compliment l’emportant sur l’offense involontairement faite. Le capitaine était comme toute personne sensible à la flatterie, mais aucun compliment ne lui faisait réellement autant plaisir que ceux qui concernaient son navire. Il fallait dire que c’était une véritable beauté. Et pas fait de n’importe quel bois, d’ailleurs - un bois d’autant plus précieux qu’aujourd’hui les arbres enchantés qui avaient servi à sa fabrication n’existaient plus. Et sa réputation, comme celle du capitaine, le précédait : rares étaient les marins qui ne réprimaient pas un frisson en voyant le pavillon noir se dresser sur les mâts et flotter au vent, fier et menaçant.
« Et oui, cette merveille est à moi. Trois cent ans que nous parcourons les mers ensemble, et regarde-la ! Aussi belle et pimpante qu’au premier jour. »
On aurait d’ailleurs pu s’étonner du fait qu’il parlât du Jolly Roger au féminin, mais qu’était pour un pirate son premier vaisseau, sinon sa plus importante conquête ? Et puis, « Jolly Roger » n’était jamais qu’une autre façon de dire « la jolie rouge », après tout. Il caressa la coque de son navire d’un air rêveur quelques secondes avant de s’en détacher, retrouvant rapidement son habituelle vivacité.
« Mais j’en oublie mes manières : Killian Jones, ou capitaine Hook, pour vous servir. »
L’introduction étant faite, il était prêt à remettre les voiles, mais son regard retomba en direction de l’étrange invention flottante qui, semblait-il, avait permis à la jeune femme d’arriver jusqu’ici (mais en venant d’où ?) et ne pouvait apparemment l’emmener plus loin. A y regarder de près, elle paraissait venir du même monde que Storybrooke, et les vêtements de la ravissante inconnue étaient tout aussi étranges, quoique moins grotesques. Si c’était le cas, il avait tout intérêt à la garder sur son navire : elle pourrait peut-être lui être plus utile qu’il ne l’avait pensé.
« Et que fait-on de cette chose, princesse ? » demanda-t-il avec un mouvement du crochet en direction de l’objet, demandant ainsi s’il était nécessaire qu’ils le fassent monter à bord du navire ou s’ils devaient le laisser là.
La chose semblait lourde, mais pas bien grande ; il avait des matelots vigoureux et des cordages solides, et il devait avouer qu’il était intrigué et n’aurait pas dit non à une inspection rapprochée. Il reporta son attention sur la jeune femme, guettant sa réponse, et entraperçut ainsi furtivement dans ses prunelles ce qu'il identifia comme du chagrin. Car il connaissait cette expression. C’était celle qu’avait eu Milah en mourant dans ses bras, celle qu’il abordait parfois, sans s’en rendre compte, lorsqu’il était seul et que son regard était plongé dans le vague.
C’était celle d’une personne séparée de sa moitié.
Molly Malone
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Sujet: Re: Ctrl + V Jeu 18 Avr - 15:05
Hop, quand quelqu'un demande "j'ai besoin d'un volontaire pour mourir et faire sortir la part sombre en moi", je lève forcément la main avec enthousiasme (bon, j'ai un pouvoir de régénération sur cet autre forum aussi, ça aide XD) Du coup là c'est le post "après"
Vais encore attendre avant de faire des claquettes ^^"
Spoiler:
Ce n'était pas prévu… Si on lui avait posé la question, la jeune femme aurait certainement répondu qu'elle ne s'attendait pas à mourir aussi "jeune". Accessoirement elle aurait précisé que ce n'était pas une expérience très plaisante. La douleur, déjà, était quelque chose de difficilement supportable… Sur le coup, elle s'était vraiment attendue à découvrir que sa cage thoracique s'était ouverte pour dévoiler son cœur palpitant. Elle avait donc été fort surprise de constater que ce n'était "qu'un sabre". A partir de là son cerveau s'était emballé comme un cheval paniqué… Cela avait créé une étrange distanciation, comme s'il se refusait à assimiler que c'était bien son corps qui était mis à mal. Un refus catégorique…
*C'est vraiment moi?*
Lorsqu'il avait retiré son sabre, la jeune femme avait cru hurler de douleur mais seul un hoquet s'était extirpé de ses lèvres désormais teintées de sang. Elle avait réalisé avec horreur que son corps ne répondait plus du tout. Elle se sentit propulsée en avant, percuter le sol sans pouvoir rien y faire… La jeune femme était prisonnière d'une cage de douleur, un corps agonisant, et elle ne pouvait rien y faire. Il lui sembla bien entendre son nom, des cris mais elle avait l'impression qu'elle avait la tête sous l'eau. Tout lui parvenait de très loin, sa vision était trouble et elle ne parvenait pas à reprendre son souffle…
*Je suis fatiguée…*
Plus sa vision se troublait et plus elle se sentait détachée de la situation. Même la douleur semblait étrangement s'atténuer. Comme si elle n'était plus importante, qu'elle n'était devenue qu'un détail. C'était assez agréable, comme lorsqu'on se laisse glisser dans le sommeil… Elle ne comprenait pas pourquoi cette sensation la paniquait autant. Même le fait qu'elle ne parvenait plus à respirer ne la dérangeait plus. D'ailleurs c'était tellement difficile qu'elle se demanda honnêtement pourquoi elle continuait. Si elle se laissait aller, elle pourrait enfin se reposer loin de toute cette agitation ambiante.
*Non*
Une part d'elle savait que si elle se laissait aller, elle ne se réveillerait plus jamais. Cette petite part têtue, revêche et furieusement persévérante… Cette petite part d'elle-même qui lui avait permis de tenir durant des années et des années d'enfermement. Cette part qui refusait toujours de baisser les bras, qui faisait en sorte de voir du positif dans chaque situation, qui s'accrochait furieusement à tout ce qu'elle pouvait trouver pour ne pas sombrer.
*Il ne faut pas…*
Cette part était en train de hurler à ses oreilles, de la secouer violemment en l'admonestant de se reprendre. Oui elle avait mal, oui elle était fatiguée, oui c'était tellement plus simple de se laisser aller… Mais il en était hors de question ! Parce que ce n'était pas juste de partir maintenant, parce qu'elle avait encore tellement à voir et découvrir, parce qu'il y avait encore quelques personnes qu'elle voulait revoir, parce qu'elle méritait elle aussi une petite part de bonheur et de normalité. Combien en restait-il de gens comme elle? De syliméas? Et que se passerait-il si elle y restait? N'allait-elle pas les mettre en danger au passage?
*Je ne veux pas mourir…*
Kaly n'y voyait rien mais elle sentait que c'était "normal". Ses yeux avaient du se fermer d'eux même à un moment donné. Les sons lui parvenaient encore déformés mais il lui semblait bien que la donne avait changé. Les cris avaient changé, on parlait plus mais la menace n'en était que plus réelle. Il semblait aussi qu'elle n'était plus sur le sol dur et poussiéreux… Mais la douleur avait tendance à tout submerger, celle de ses blessures mais aussi celle de ses poumons. Elle ne pouvait plus respirer…
*Respire*
La jeune femme, prisonnière d'un corps qui ne répondait plus, était en train de se débattre contre sa faiblesse et l'inconscience qui menaçait toujours de l'engloutir définitivement.
*Respire !!*
Désespérée, elle se focalisait sur la douleur, sur les sons et la sensation étrange au creux de son ventre. Mais elle sentait qu'elle s'enlisait dangereusement.
*Respire bordel !!*
La sensation au creux de son ventre lui donna l'impression de s'étirer brusquement comme si elle se dotait de tentacules qui se déroulaient maintenant dans tout son corps. Mais surtout vers son torse… C'était brûlant. C'était terriblement douloureux. C'était épuisant… Mais l'air pénétra enfin dans ses poumons, redonnant un coup de fouet à tout son organisme sous le soudain afflux d'oxygène. Elle avait tellement mal qu'elle aurait voulu pouvoir s'arracher ce torse qui la faisait tant souffrir. Si elle avait été en mesure de bouger, la jeune femme se serait probablement lacérée avec ses propres ongles. Mais l'air pénétrait de mieux en mieux dans ses poumons, la revigorant un peu plus à chaque respiration…
Brusquement la douleur s'atténua à un niveau déjà bien plus supportable. Elle pouvait à nouveau penser de façon rationnelle et non plus comme un animal rendu fou par la douleur… Cela faisait mal mais c'était "normal", quelque chose à même d'être surmonté avec une pointe de volonté. Forte de cette réalité, la jeune femme ouvrit brusquement les yeux, replongeant abruptement dans le chaos des combats. Elle fut aussitôt prise d'une quinte de toux qui la plia en deux. Les larmes aux yeux, la jeune femme roula sur le coté, luttant pour retrouver son souffle avant de cracher le sang qui venait de remonter dans sa gorge.
Elle resta prostrée quelques secondes, conscience de la présence dans son dos. Seto venait probablement de lui sauver la vie en la soignant, même partiellement. Aucun d'eux ne saurait que seule la volonté farouche de survivre de la nérozia lui avait permis de lancer le processus, commençant à régénérer les tissus détériorés là où il y avait urgence. Les vaisseaux, les poumons… Ces premières zones qui lui permettraient de respirer et de s'accrocher suffisamment longtemps pour qu'on puisse la sortir de danger. Ce qu'avait fait Seto avec efficacité même si la jeune femme restait blessée et, surtout, épuisée…
Déboussolée, le souvenir de ce qui l'avait mise dans cet état la percuta avec violence. Les derniers hommes. Illumina. Le sabre… Sa main vint convulsivement s'accrocher à sa poitrine, sentant le tissu déchiré et imbibé de sang alors que la blessure palpitait encore d'une douleur sourde. Plus consciente que jamais qu'elle était encore en plein combat et quelle n'était pas seule dans cette situation, elle se redressa à moitié sur ses genoux, cherchant à savoir ce qu'il se passait autour d'elle, comme un noyé perçant brusquement la surface de l'eau pour reprendre son souffle…
Le chaos et le sang… C'est tout ce que son cerveau amoindri par le manque d'oxygène et épuisé par les blessures parvint à enregistrer de ce qu'elle voyait. Puis les choses commencèrent à s'affiner. Visiblement, la situation avait bien changé depuis qu'elle s'était effondrée. Le chef des brigands semblait avoir perdu de sa superbe, désormais bien moins sûr de lui face à une créature à l'allure tout juste humanoïde voir carrément dantesque… La puissance qui se dégageait d'elle était suffocante, tout comme sa violence. Qui que ce fut, elle était dangereuse. Et probablement instable…
-Qui…?
Sa voix n'était plus qu'une sorte de croassement difficile et elle ne parvint même pas à finir sa question…
-C'est Illumina.
Seto s'était rapproché d'elle, la forçant à se remettre en position allongée d'une main posée sur son épaule. Elle était peut-être sortie de danger mais le moindre mouvement brusque provoquerait une nouvelle hémorragie. Il devait encore bander son torse et la mettre en sécurité. Sous le choc, la jeune femme se laissa faire… Elle ne parvenait pas à faire le lien entre la sindarine qui n'avait pas hésité à se lier d'amitié avec l'étrange créature qu'elle était et l'humanoïde qui était en train de terroriser les brigands. Pourtant, au fond d'elle, Kalysta éprouva une sourde satisfaction à voir ces hommes payer ce qu'ils venaient de lui faire subir. Et si elle avait été en état, elle se serait probablement réservé celui qui avait tenu ce satané sabre…
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Sujet: Re: Ctrl + V Jeu 18 Avr - 15:10
Ce linguiste aura ma mort sur sa conscience.
Spoiler:
pages 18-19. Dans ces deux pages présentées, Chomsky nous parle de la nature de l’acquisition du langage. Il démarre des années 1960. Dans ces quelques lignes Chomsky nous explique que tout ce qui a été admit jusque là n'a plus lieu d'être, dans le sens ou c'est dépassé par rapport aux recherches qui ont été faites désormais. Il parle de la restriction du champ des langages internalisés accessibles comme il le suppose dans sa thèse et disant que l'homme est prédisposé à parler toutes les langues dès qu'il vient au monde. Par la suite, il est expliqué que le physique a clairement un rôle importante dans l'apprentissage des langues, tout cela pour dire que c'est aussi d'une manière physique -dans le sens scientifique- que l'apprentissage peut se faire, il est question d'une mutation d'organismes. (voir note7) Ici, on peut déjà noter une différence flagrante avec Leibniz et les petites perceptions par exemple. Elles sont innées et l'on ne peut clairement dire d'où elles proviennent ni pourquoi elles sont-là, même si pour la rationaliste, tout en vient à revenir vers Dieu, ce qui n'est absolument pas le cas pour Chomsky. ici, les avancées dans les recherches qu'elles soient philosophiques ou bien physiques sont mises en avant. Chomsky n'accorde rien à Dieu, mais tout à la science. Chomsky prend l'expérience très au sérieux, celle-ci jouant un rôle dans l'apprentissage, il est question de celle-ci au lieu d'une "évolution sur des millions d'années". L'investigation sur l’acquisition du langage peut se faire en trois parties qui sont présentés comme des facteurs par Chomsky qui reste cependant sceptique sur ceux-là qu'il explique en quelques lignes. Cela reste posé sur l'expérience et les recherches sur la croissance et le développement. par la suite, les choses vont évoluer en passant aux sciences cognitives en général. Dans les années 1980, les recherches vont prendre un nouveau tournant, celui-ci empiriste veut montrer qu'une approche cherchant a délimiter les langages internalisés accessibles en un ensemble fini est possible. Chomsky reste sceptique à cette nouvelle façon de fonctionner, même si les réponses étaient là, elle n'étaient que partielles. Celle-ci a poussé Chomsky a se poser de nouvelles questions sur la pensée et le langage encore en lien à ce troisième facteur lié à la croissance et au développement indépendant, de l'organe voir de l'organisme.
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Sujet: Re: Ctrl + V Jeu 18 Avr - 16:03
Spoiler:
To receive a signed photo of David Tennant you need to send a stamped addressed envelope to: David Tennant c/o Independent Talent Group 76 Oxford Street, London W1D 1BS
There is no need to enclose a photo.
The problem for people overseas is that it has to be British postage so the advice we have been given is that people should go to their local Post Office and buy an International Reply Coupon to cover the cost of the return postage. The Post Office will be able to advise you about how much it will cost from your country.
The envelope you send needs to be large enough to hold a postcard.
The time it takes to receive an autograph depends on his work commitments. As he will be in Poland in the next few weeks there may be a considerable delay but he does reply to every request.
hihi moi qui cherchait pour envoyer une lettre à David ce matin^^
Une des rares images où Sherlock sourit ! Et puis ils sont trop mignons tous les deux...
John H. Watson
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Sujet: Re: Ctrl + V Ven 19 Avr - 2:43
Le Weeping Rory, j'aime ! Et ton rp est trop trop bien, Molly, j'adore ! o/
Je viens aussi d'en finir un :
Spoiler:
Si Hook avait découvert la façon dont il était perçu dans le monde de Storybrooke, probable qu’il aurait fortement grincé des dents. Il ignorait qu’il existait un monde où son nom était connu et associé à celui du méchant d’un célèbre récit pour enfants dont Peter Pan était le héros, et même s’il avait cru comprendre que la plupart des habitants du Royaume enchanté étaient là-bas des héros et héroïnes de contes de fées, il était loin de se douter à quel point ceux-ci étaient éloignés de la réalité. Ce qui était certain, c’était qu’il n’aurait pas aimé leur vision du Capitaine Crochet, peu flatteuse et bien trop manichéenne. Oui, il avait conscience qu’aux yeux de beaucoup il était dans le mauvais clan ; celui des méchants, de ceux qui ne reculent devant rien pour obtenir ce qu’ils veulent. Pour autant, il avait du mal à se considérer comme le vilain de l’histoire. Oui, c’était un pirate, et oui, il était redouté à raison. Il n’avait pas toujours agi de façon honorable, bien au contraire. Il avait pillé et volé, il avait menti et manipulé, s’était battu, avait donné la mort même, lorsque cela était nécessaire. Il n’était pas quelqu’un de recommandable, il était prêt à l’admettre. Mais il n’avait jamais dispensé le mal pour le mal. Il faisait ce qu’il avait à faire pour survivre, et n’éprouvait absolument pas de regrets quant à cela. Bien sûr, toutes ses actions n’étaient pas strictement nécessaires. L’attrait de l’or et des trésors dépassait l’usage purement utilitaire qu’il en avait pour motiver son équipage et faire du troc – vivre sur mer avait un prix, et les stocks de nourritures et de rhum ne se renouvelaient pas tous seuls, hélas. Mais il ne s’agissait jamais que de possessions matérielles, et il éprouvait rarement des remords à l’idée de piller l’un des navires royaux de la Reine. Oui, il avait le goût de la bonne chère, et appréciait tout autant les plaisirs de la chair. C’était cependant le cas de bien des hommes qui vivaient chaque jour dans la volupté et n’en étaient jamais condamnés ou mal jugés.
Mais être un pirate signifiait aussi être un paria. Hook l’acceptait et n’avait en vérité nul désir de changer cela. Il n’aurait vendu sa liberté pour aucun confort, pour nul sentiment de sécurité illusoire. Si Milah ne l’avait pas suivi, cela lui aurait probablement déchiré le cœur, mais il serait reparti, avec ou sans elle. Il n’appartenait pas à cette vie, l’appel de la mer était trop grand, trop irrésistible. Elle s’en était rendue compte elle-même. Elle avait partagé son sens de l’aventure et son goût pour le danger. Si cela faisait de lui - d'eux- de mauvaises personnes mauvaise, alors oui, ils l’étaient indubitablement. Mais s’il s’agissait de juger le cœur des gens, leurs intentions, celles de Hook avaient toujours été égoïstes et intéressées, mais elles n’étaient pas mauvaises. Pas jusqu’à ce que le Crocodile ne détruise ce cœur en face de lui. Car il était mort en même temps que Milah, et il ne restait plus que cette vengeance pour seul but. Oui, le désir de tuer était présent, la rage, la fureur, la haine avaient allumé et continuaient d’alimenter un feu en lui avide de violence, mais était-il à condamner pour autant ? Rumplestiltskin avait tué sa femme pour l’avoir quitté, pouvait-il être blâmé de demander à ce que la même punition lui soit apportée ? Quel pirate, quel homme aurait-il été s’il n’avait pas ressenti le désir de venger sa bien-aimée ?
Le mal n’était pas une chose innée. On ne naissait pas mauvais, on le devenait. Et tout était une question de perception. Le méchant d’un récit n’était souvent qu’une victime dont l’histoire avait été passée sous silence. S’il était le méchant, cela aurait signifié que Rumplestiltskin, en tant qu’opposant, était le héros, et il refusait de croire une chose pareille. Le Crocodile avait fait plus de mal autour de lui en quelques années que le pirate en trois cent ans d’existence, et il savait qu’il continuerait. Il était de ce genre de lâches qui se cachaient derrière leur magie pour obtenir ce qu’ils voulaient, et ne reculaient devant rien pour ce faire, car leurs pouvoirs leurs donnaient tous les droits. Même Hook avait plus d’honneur que ça. Pour qu’un combat soit acceptable, il fallait qu’il soit équitable. Comment, dans leur cas, aurait-il pu l’être alors que l’un se battait avec une épée, et l’autre avec toutes les ressources insoupçonnées que la magie avait à lui offrir ? On ne naissait peut-être pas mauvais, mais ce qui était certain, c'était que concernant le Crocodile, la meilleure expression qui venait à l'esprit de Killian était : "lâche un jour, lâche toujours".
Au fond, il se fichait d’être le méchant ou le gentil – pour lui, les choses étaient plus complexes que ça et rien n’était tout noir ou tout blanc. S’il devait avoir le mauvais rôle, ainsi en serait-il. Cela ne changerait rien à sa quête de justice – car il s’agissait après tout bien de réparer une injustice qui lui avait été causée – et peu importe que pour beaucoup la violence ne soit pas la réponse, elle était la sienne. Il savait ce qu’il avait à faire pour retrouver la paix de l’âme, et ne reculerait devant rien pour cela.
En cela, Kida n’était pas si différente de lui. Il pouvait lire la détermination dans ses yeux et se doutait qu’elle-même était prête à sacrifier beaucoup de choses pour obtenir ce qu’elle voulait. Il aurait pu penser à une vengeance, mais il y avait une flamme dans son regard qui n’était pas celle de quelqu’un qui avait tout perdu, mais au contraire de quelqu’un qui avait encore tout à gagner ; celle de l’espoir. Elle ne se battait pas pour se venger, mais pour réparer le mal qui lui avait été fait, car dans son cas c’était encore possible. Ils cherchaient tous deux à retrouver quelqu’un, mais pas pour les mêmes raisons. Elle pouvait encore sauver l’être qui lui avait été enlevé, mais pas lui. Il n’était pas cependant amer au point de faire échouer sa quête pour la condamner au même sort que lui, bien au contraire : il lui souhaitait tout le succès du monde, en tout sincérité. Tant qu’elle ne s’opposait pas à lui, elle ne serait jamais un ennemi pour lui. Personne ne devrait connaître ce qu’il avait connu. Personne, sauf celui qui le lui avait infligé. C’était comme un mantra qui se répétait dans sa tête, nuit et jour, le harcelant, le hantant jusqu’à ce que vengeance soit accomplie. Mais, en revanche, quiconque se plaçait sur son chemin le faisait à ses risques et périls.
Le capitaine ne manqua pas le regard déçu de la jeune femme lorsqu’il lui annonça qu’il n’existait qu’une personne capable de jeter la malédiction qu’avait subi son monde et le sien, ni le geste qu’elle eut, posant sa main sur l’intriguant cristal suspendu à son cou et qui avait déjà à plusieurs reprises capté l’attention et l’intérêt du pirate, accrochant de son prisme les rayons du soleil qui le touchaient. Curieux bijou, vraiment. Killian eut le sentiment que c’était plus qu’un simple caillou, à la façon instinctive dont elle l’avait pris en main, mais il avait du mal à voir quel pouvait bien en être l’utilité. Peut-être sa seule valeur était-elle sentimentale, peut-être s’agissait-il d’un cadeau. Mais elle n’était visiblement pas prête à baisser les bras pour autant, ce qu’il ne pouvait qu’approuver. Avec tous les obstacles qui allaient probablement se dresser sur sa route, elle avait tout intérêt à être prête à les surmonter. Comme pour le prouver, elle rétorqua avec conviction :
« Rien ne m'effraie et je ne reculerai devant rien pour atteindre mon but. »
Hook exécuta un petit geste de sa main qui semblait être une révérence, saluant sa détermination. Oui, trois cent ans à attendre et comploter lui avaient appris que patiente et volonté étaient des mots clés pour obtenir ce que l’on voulait. Ceux qui avaient tenté de le décourager, de le persuader de passer à autre chose n’avaient pourtant pas manqués, mais Hook ne l’entendait pas de cette oreille. Il était déjà allé trop loin pour faire marche arrière, et Milah méritait sa vengeance, tout comme elle méritait un homme courageux, qui ne renonçait pas à elle au moindre obstacle. Il ne serait pas ce lâche. Ce n’était pas tant une question de fierté que de devoir, et plus encore, de nécessité. Il savait qu’il n’aurait pu vivre avec son reflet dans le miroir s’il s’était détourné de cette tâche. Et puis, que l’attendait-il à présent ? Quels mondes n’avait-il pas déjà visité et quels horizons avaient un quelconque intérêt s’il ne pouvait les découvrir avec elle ? Quel or pourrait racheter son bonheur, quel sens pouvait-il redonner à sa vie ? Il n’était pas de ceux qui cherchaient à tout prix une explication à leur existence, mais vivre pour vivre n’était pas non plus une chose qu’il pouvait envisager, plus maintenant, plus depuis qu’il avait connu ce sentiment d’infinie complétude et de bonheur absolu qu’il avait eu avec elle.
« Donc cette magie n'a pas seulement touché mon monde. Le vôtre aussi est affecté. »
A ces mots, Killian esquissa un sourire sans joie, le genre de sourire qui donnaient des frissons dans le dos des matelots qui le craignaient le plus, car ils reconnaissaient la noirceur cachée derrière le pli de ces lèvres. C’était le sourire d’un prédateur, d’un homme dangereux qui n’avait rien à perdre. La magie. La réponse de toutes les âmes faibles, incapables d’affronter les choses dignement, le refuge ultime des lâches. Cora, Regina, Rumplestiltskin… pour lui, ils étaient tous pareils. Bien sûr, il n’éprouvait pas pour les deux premières le dégoût, la haine et le mépris qu’il ressentait pour le dernier mais ce n’était pas pour rien qu’elles avaient tout appris de lui. A chaque menace, chaque contrariété, chaque obstacle, la réponse était la même : la magie. C’était la magie qui avait tué Milah, et la magie encore qui l’avait séparé du Crocodile. S’il y avait une chose à envier au monde de Storybrooke, c’était bien cette absence de magie qui mettait tous les hommes sur un même pied d’égalité. Un avantage dont il avait bien l’intention de profiter. Il n’avait que peu d’estime pour tous ces sorciers de pacotille, ces ensorceleurs du dimanche. Rien ne valait le jugement de la lame par le sang. Il était peut-être de la vieille école, mais rien de tout ce qui s’était passé de négatif dans sa vie n’aurait eu lieu si la magie n’avait pas existé, ce qui expliquait bien sa répulsion à l’idée de s’en servir – mais s’il n’y avait pas d’autres moyens, ce n’était bien sûr pas cela qui le ferait changer d’avis. Il ne souhaitait pas s’abaisser au niveau de Rumplestiltskin, mais il n’était pas prêt à renoncer pour autant, ce serait bien mal le connaître.
Quant au mondes touchés… difficile d’en évaluer les dégâts, mais il semblait à priori que si la forêt enchantée était la principale concernée, plusieurs mondes avaient été affectés par la malédiction, comme Wonderland, et le monde – quel qu’il fut – d’où venait la princesse.
« La magie de ce misérable est puissante », reconnut-il avec une amertume évidente dans la voix, comme à contrecœur. « Aucun monde, à ma connaissance, n’a été épargné. »
Non, pas même Neverland – il n’avait pas pu y revenir constater lui-même les dégâts mais il avait aperçu de l’autre côté une certaine fée qui ne pouvait venir que du Pays Imaginaire. Il ne s’attarda cependant pas sur la question, et l’enthousiasme exprimé par la jeune femme à l’idée de manipuler la barre lui offrit une distraction plus que bienvenue pour lui changer les idées. Elle s’empara du gouvernail dès qu’il lui en laissa la possibilité, comme si elle n’avait attendu que ça, et s’empressa de renouveler son flot de questions, la curiosité et l’excitation la reprenant.
« Comment est-ce que ça fonctionne ? »
Puis, presque aussitôt, avisant sa boussole :
« Vous vous servez de ça pour vous diriger c'est ça ? Si je tourne la barre rapidement dans un sens, est ce que le navire va tanguer dans ce sens où est-ce qu'il se contentera de tourner légèrement ? Et votre équipage, est-ce qu'il sera propulsé par-dessus bord si je tourne trop brusquement ? Comment faites-vous pour avoir des vivres pour chacun ? Est-ce que vous pêchez vos propres poissons ou est-ce que vous vous arrêtez sur des îles afin de faire le plein ? Avez-vous toujours assez d'argent pour vous procurer ces vivres, dans le cas où vous ne pêcheriez pas. »
Hook fit mine de compter ses questions sur les doigts de sa main mais s’arrêta lorsque ses cinq doigts ne suffirent pas à faire le compte, son crochet s’avérant relativement inutile dans cette entreprise. Bien, s’il fallait jouer à cela, il était bon joueur. Il n’oubliait pas leur marché pour autant, mais ne se priverait pas de le lui rappeler au moment opportun si elle-même rechignait à parler. En l’occurrence, ses questions étant entièrement techniques, et il décida qu’il pouvait lui accorder les réponses qu’elle souhaitait.
Le moment aurait été bien choisi pour profiter de la situation et se placer derrière la jeune femme en guidant ses mouvements de façon suggestive, mais Hook ne saisit pas l’occasion, sûrement parce qu’il voyait trop en elle de lui-même pour tenter quoique ce soit à présent qu’il savait qu’elle avait quelqu’un et qu’elle était déterminée à retrouver cette personne. Elle n’avait de toute façon pas semblé très réceptive à ses approches, et c’était probablement mieux ainsi. Il sourit largement et décida de laisser la jeune femme expérimenter par elle-même, écartant les mains pour lui montrer clairement qu’il ne ferait rien pour l’aider.
« Je pense que la meilleure façon d’apprendre, princesse, est encore de découvrir par soi-même. Je peux en tout cas vous assurer que vous ne ferez tomber personne à l’eau avec ça entre les mains, » dit-il en désignant le gouvernail afin de la rassurer.
Qu’elle fasse tourner la roue dans tous les sens si elle le désirait, elle était intelligente, elle comprendrait rapidement que le sens dans lequel elle tournerait la barre déciderait de l’orientation du bateau. Mais il y avait bien évidemment toute une partie technique dont elle ne pouvait avoir connaissance, aussi reprit-il :
« La barre que vous tenez est une partie de ce qu’on appelle le gouvernail. Elle est le prolongement d’un axe qui descend jusqu’à la partie immergée du navire, où se trouve le safran, lequel génère une force latérale qui permet d’orienter la direction d’un bateau. »
Tout en suivant ses explications, il mima de la main le mouvement le plan vertical du safran qui permettait de dévier le cours d’eau sous la coque du navire. Ses explications étaient bien sûr sommaires, mais suffisantes pour qu’elle comprenne. Il était inutile de rentrer dans les détails, d’autant qu’il n’avait probablement pas fini de répondre à ses questions. Ressortant sa boussole pour répondre à sa seconde question, il la plaça devant elle pour indiquer du bout du crochet les quatre points cardinaux qui y étaient indiqués.
« Quant à ceci, c’est une boussole, et elle permet en effet de se repérer en mer, en indiquant toujours le nord, où que l'on soit. »
Pour prouver ses dires, il fit tourner la boussole entre ses mains, l’aiguille se déplaçant en concordance avec ses mouvements. Il regarda le cadran pensivement pendant quelques secondes, réalisant à peine que ces explications avaient avivé une flamme dans ses yeux qu’il n’avait que rarement, et une envie de partager ses connaissances totalement sincère. Tentant de se rappeler qu’elles étaient les questions suivantes, il resta silencieux pendant un court moment. Ah, oui, les vivres. Avec un sourire, il plaça la boussole dans la main libre de la jeune femme – après tout, si elle devait être timonier du navire, elle en avait bien besoin -, et reprit avec nonchalance :
« Concernant les vivres, je pense que le plus simple est encore que je vous fasse faire un tour du navire lorsque vous le désirerez, vous comprendrez mieux ainsi. »
Elle pourrait voir par elle-même les cales et les réserves, la cuisine et les lits des matelots ainsi que ses propres quartiers. Autant qu’elle prenne connaissance des lieux au plus vite si elle devait y passer quelques jours, après tout. Quant à lui, il ne pouvait nier que la curiosité et la fraicheur de leur passagère lui permettraient de se changer les idées et de passer le temps jusqu’à ce qu’ils arrivent à bon port de façon plus efficace que toutes les bouteilles de rhum que comportait le navire n’en étaient capables. Ce qui ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas allier les deux, bien sûr.
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Sujet: Re: Ctrl + V Sam 20 Avr - 11:33
j'me tape des barres sur ça moi. http://mandaflewaway.tumblr.com/post/2057242738
JE SAIS QUE C'EST DE DRWHO NANMEOH !
John H. Watson
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Sujet: Re: Ctrl + V Sam 20 Avr - 21:07
BAH MOI JE M'EN FOUS J'AI LES JAMBES EN PLUS GRAND.