Les mois avaient passé, les semaines aussi, et Irene était de retour à Londres, la ville où son histoire avait vraiment commencé, la ville où elle avait appris à tant aimer son métier, puisque ça en était un dans le fond. Différent de ceux des autres sans doute, mais c’était maintenant son métier, ce qui lui permettait de vivre comme elle vivait. Elle n’avait strictement jamais eu une vie normale depuis qu’elle avait été en âge de faire ses choix, et c’était définitivement de cette vie dont elle avait besoin au quotidien. Personne n’avait su pourquoi elle était un jour partie pour le pays de son enfance, ni ses quelques collaborateurs, ni son assistante qui savait pourtant, en général, tout sur elle et sur son emploi du temps. La vraie raison, c’était qu’elle avait besoin de temps pour oublier ce qui avait été retranscris partout. Il avait mis fin à ses jours, l’homme dont elle s’était toujours dit qu’il ne pourrait jamais mourir autrement que tué par l’un de ses ennemis, s’était jeté depuis le haut de cet immeuble, et elle avait eu besoin de penser à autre chose et d’oublier cet épisode. Officiellement, ça avait simplement été l’occasion de s’éloigner un peu de Londres où elle avait eu de nombreux soucis et où elle n’était probablement pas encore en sécurité. Elle s’était rapidement refait une petite fortune aux Etats Unis, sa réputation n’était pas à refaire, et les collaborateurs avaient été nombreux. Les séances de domination avait été nombreuses, et les jeunes femmes loin d’être désagréable à dominer. Elle avait un nouveau petit coffre fort contenant un nouveau smartphone dont le mot de passe était toujours le même. Le problème c’est que le répertoire avait disparu, et que la personne à qui elle écrivait auparavant été morte. Une nouvelle vie aurait été une possibilité, mais finalement, sa nouvelle vie avait trop de choses en commun avec l’ancienne, alors le retour en Angleterre s’était imposée à elle comme une évidence.

Une nouvelle maison, une nouvelle adresse, seule Kate avait connaissance de son retour. Enfin Kate et ses nouveaux collaborateurs, le problème de fond c’était que la nouvelle était apparue comme une traînée de poudre. Il n’était pas mort, et si sa mort n’avait eu aucun effet sur elle, puisque dans le fond, il ne signifiait rien pour elle, elle ignorait si elle avait envie de lui coller une gifle en pleine figure ou si lui mener la vie impossible ici à Londres était une meilleure solution, la rancune d’Irene Adler n’est jamais une chose qu’on a envie de provoquer. Finalement, la deuxième option s’était imposée comme la meilleure solution. Elle n’avait aucune envie de lui faciliter les choses, le grand Holmes n’était pas mort ? Alors il avait intérêt d’être d’attaque pour de nouvelles enquêtes, parce qu’elle comptait reprendre du service ici, en Angleterre, mais sous un autre nom, Adlene Irre, et sous un visage particulièrement transformé. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses fines épaules musclée, et elle enfila une robe noire. Des lentilles de contact vert, un rouge à lèvre rose et plus rouge, et de grandes lunettes de soleil malgré le temps plutôt froid, elle avait rendez vous avec le cadre important d’une grande banque anglaise. C’était le genre de client qu’elle savait parfaitement comment traité. Prenant la route de la maison de luxe de l’homme en question, sa couverture était simple, elle était le cadeau venant de la part d’un patron d’entreprise partenaire. Nul doute que la femme de ce cadre serait ravie de voir les photos qu’elle prendrait, et nul doute que son patron serait ravi. La porte s’ouvrit et elle fit tomber son imperméable, dévoilant aux yeux du cadre une robe noire en dentelle particulièrement transparente, elle fit doucement claqué sa cravache sur le cadre de la porte. « Joyeux anniversaire Mr Springtone, on m’a dit que vous méritiez une dure punition. Tenez vous droit, et raide s’il vous plait. » L’homme n’avait pu retenir un sourire, et n’avait eu d’autres choix que d’accepter la séance. Rapidement, ses poignets avaient étés liés ensemble, et elle avait commencé son petit jeu, avant de prendre de nombreuses photos en riant des supplications de l’homme. La supplier n’avait jamais été le moyen de la faire arrêter. D’ailleurs, pour l’instant, rien n’avait jamais réussi à l’interrompre au cours de l’une de ses missions de domination. La séance s’était passée à la perfection, et rapidement, de nouvelles personnes firent appel à son service, on ne trouve pas de bonne Dominatrix à tout les coins de rues, et Adlene Irre semblait être devenue aux yeux de tous, la nouvelle Adler, puisque peu savaient qu’elles n’avaient pas été tuées par ce groupe terroriste.

Une affaire de séance de domination avec un politicien ? C’était ce qu’il lui fallait pour mettre en difficulté son détective détesté. Aussi avait-elle décidé de la faire de son propre chef. L’affaire était plus complexe, et elle avait laissé trainé un petit mot au parlement, et avait, malencontreusement donné le mauvais nom à la dame de l’accueil. Le petit mot qui indiquait le nom de « Peter Willston » c’était retrouvé dans le casier de Mycroft Holmes. Et vu ce qu’il disait, nul ne pouvait douter que le M de la famille Holmes en parlerait à son frère. Elle avait pris le soin de choisir chaque mot et le résultat était le suivant « Vos amis s’inquiètent-ils suffisamment pour vous ? Je pense que vous êtes un homme cruel, et que vous avez à rencontrer votre maître en la matière. Ou plutôt devrais-je dire votre maîtresse ? Je vous rejoindrais en votre chambre chez vous, et vous verrez que vous avez encore beaucoup à apprendre. Adlene Irre » Elle savait que cela ne pourrait que rappeler à Mycroft l’épisode de la petite princesse Britannique, alors il ne pourrait qu’en parler à son frère. C’était du moins comme ça qu’elle avait prévu que ça ne se passe. Le gouvernement anglais ne prendrait pas le risque, une seconde fois, d’un scandale sexuel. Ils avaient refusés de lui apporter la protection qu’elle avait demandé, alors dans le fond elle ne leur devait rien, et elle pouvait bien agir comme bon lui semblait, ça leur apprendrait à se moquer ainsi d’elle et de la laisser, presque seule, face à un froupe terroriste.

Le jour était venu, et la jeune femme avait décidé de rester naturelle aujourd’hui. Ses cheveux étaient relevés en un chignon dont quelques mèches tombaient autour de son visage, comme pour le mettre davantage en valeur, ses yeux étaient de leur bleu naturel, et ses lèvres teintées d’un joli rouge à lèvre rouge. Un manteau de fourrure noire sur les épaules, et dessous, une nouvelle tenue en dentelle. Si elle rencontrait Sherlock, il serait toujours temps de retirer la dentelle pour le laisser face à ce spectacle qu’il avait abandonné le jour où il avait décidé de simuler sa mort. Elle repoudra rapidement ses joues et jeta un dernier coup d’œil à son reflet en glissant ses accessoires sous son gros manteau de fourrure. Il ne lui restait plus qu’à prendre le chemin de la grande maison de l’homme politique. Après tout, les frères Holmes ne pourraient se douter que la jeune femme avait volontairement donné le nom de l’ainé, et puis Sherlock aurait simplement rapidement compris que cette fausse identité cacher la sienne, mais elle savait que si elle ne se fourrait pas dans une telle situation, il ne viendrait pas vers elle, alors que là, elle savait que Mycroft ne lui aurait tout simplement pas laissé le choix. Les hommes politiques étaient un terrain particulièrement glissant dans le domaine du scandale sexuel, et elle le savait, mais il fallait quelque chose d’une telle ampleur pour réussir à secouer le cadet de la famille Holmes.

La jeune femme était donc sortie de cette nouvelle maison, qu’elle était encore, incapable de considérer comme son chez elle, son chez elle était ailleurs dans Londres, et il était encore trop dangereux pour elle de s’y installer durablement. Elle marchait d’un air détaché, en direction de la grande maison, son pas était lent, et c’était sans aucun doute parce que son inconscient espérait qu’un certain détective ne vienne l’arrêter. Mais ça, elle était tout simplement incapable de l’avouer. Finalement, personne ne vint l’empêcher d’ouvrir la porte de la maison et d’entrer dans la chambre de politicien. Quelques coups de cravaches et quelques insultes plus tard, elle prit ses photos avant de le laisser, droguer, sur son lit. Elle enfila son manteau de fourrure en prenant le chemin de la sortie de la maison.

Irène Adler. Ce n'est plus un nom qui traverse l'esprit de Sherlock en ce moment, celui-ci est bien trop préoccupé par d'autres problèmes bien plus importants que la jeune femme, d'autant plus qu'il ne sait pas ce qu'elle fait. Ce n'est pas non plus un problème de ne pas savoir ce qu'elle fait ni ou elle est, elle ne compte plus pour lui, elle a été un jour une adversaire presque à la hauteur, mais il l'a eu, il l'a vaincu grâce à sa faiblesse. Elle reste comme tous les autres humains de cette terre, elle est faible et se laisse devancer par ses sentiments dans les moments ou il ne faut surtout pas, enfin, Sherlock ne devrait plus rien dire à ce sujet. Ce qu'il est en train de vivre en ce moment lui cause d'énorme problèmes, tout ça à cause de John. Jamais il ne pensait un jour en arriver là, parce que même en étant dans son palais mental, des images de celui-ci lui reviennent sans cesse et il est temps de faire le vide, de se remettre sur les rails correctement et d'oublier toutes ces choses peu communes qui se passent avec son colocataire en ce moment. Sherlock garde tout cela pour lui, il n'a pas besoin d'en parler et doit s'en sortir tout seul, il espère cependant que rien ne se voit, que ces regards appuyés sur John à la recherche d'un nouvel indice sur son comportement passent inaperçus. John doit rester dans l'ignorance tant que Sherlock n'aura clairement pas mit un mot sur tout ce qu'il se passe en lui, même si il se doute du mot, il n'en est pas sur et surtout ne veut pas se l'avouer, alors oui il va tout faire pour reprendre comme avant, faire une tri dans ses pensées et oublier certaines choses plus ou moins embarrassantes selon John, notamment cette nuit qu'ils ont passé dans le même lit. Ils sont des amis certes, rien de plus, mais pour Sherlock c'était bien plus que cela et malgré lui, il avait été vexé des paroles de John avant que l'incident ne se produise, parce qu'il y a eu ce fameux incident, ils en ont parlé, oui juste après, mais depuis, ils évitent, parce qu'ils pensent qu'ils ont mis les choses au clair alors que ce n'est pas tout à fait le cas, Sherlock n'a pas été jusqu'à lui expliquer ce qu'il s'est passé dans ce rêve, mais le faire serait lui raconter en partie ce qu'il a vécu traînant dans les rues à la recherches des hommes de mains de Moriarty. Pour le moment, il n'est pas question pour Sherlock de s'exprimer à ce sujet là, mais il le fera certainement un jour, pour que John puisse comprendre, qu'il puisse partager ce qu'il a vécu, qu'il comprenne les raisons de son acte, même si le détective en a déjà discuté avec. Il se souvient de son arrivée à Baker Street après ces longs mois, il se souvient de cette droite qui s'est écrasée sur sa joue, de son arme à feux qu'il avait posé sur la table basse et qu'il n'a plus jamais revu depuis, ce genre de détails ne l'ont pas quitté, Sherlock n'a rien oublié, surtout pas ces quelques mots qui avaient eu tellement de mal à sortir de sa bouche à cause de cette fatigue, fatigue qui existe encore parfois. Sherlock n'est pas un être physiquement supérieur aux autres, il a ses faiblesses et le fait d'être resté des mois dans la rue n'a fait qu’accroître cette faiblesse, même si il reste quand même très athlétique. Enfin, ce n'est pas le problème du moment, les pensées sur John sont mises de côté grâce à un mot qui est parvenu jusqu'à Sherlock, à la première lecture, il a fait le lien, il a comprit sans hésiter, mais il n'avait pas envie de se déplacer.

Sérieusement ? A quoi bon se trouver une nouvelle affaire avec cette femme qu'il a déjà vaincu, elle n'a certainement pas changé, peut-être de physique en plus de son nom, mais elle reste la même femme qu'elle était avant, de plus, si elle est de retour à Londres c'est qu'elle a été mise au courant de tout ce qu'il s'est passé, elle a du être touchée mais sera certainement trop fière de l'avouer. Enfin, elle ne doit pas comprendre que Sherlock a d'autres chats à fouetter qu'elle, cependant il va se rendre à cet endroit, il va y aller, il est temps de mettre des choses aux clairs, et puis il va lui extirper des informations, après tout, elle a travaillé pour Moriarty, elle doit avoir été touchée par la mort de celui-ci aussi et puis, elle doit connaître Moran. Sherlock ne perd pas un seul instant de vu cet homme qu'il va traquer jusqu'à l'attraper parce que c'est désormais son but final, le trouver pour mettre fin à toute cette histoire, ça sera sans doute long et difficile, il ne va pas lui mener la vie facile, mais Sherlock a changé, il est plus fort sur certains points, même si d'autres ont clairement prit des fissures, on ne peut pas tout avoir. En apparence, il reste le même, la même figure, la même impassibilité, il reste Sherlock Holmes et ne changera jamais cela, personne ne pourra lire en lui, personne ne pourra comprendre ce qu'il est devenu, enfin. Le détective secoue la tête se redressant de son siège, il prend sa tasse de thé tiède en main et en boit le contenu d'une seule traite, John est dans la cuisine en train de faire quelque chose qui n'a pas d’intérêt pour Sherlock qui se contente simplement de lui dire qu'il sort. Enfilant sa longue veste et son écharpe, John n'a même pas le temps de répondre que le détective a déjà fermé la porte derrière lui, dévalant les escaliers. Il se remémore le message et trouve honteux de voir qu'Irène ne s'est pas foulée pour se trouver un nouveau pseudonyme, les dominatrices n'ont pas que de l'imagination pour les sévices sexuels ? Le message lui était destiné au fond, même si ce n'est pas indiqué, c'est un jeu pour elle, un jeu comme un autre pour le faire rentrer dedans, ce qu'il fait à pieds joints, mais il ne va pas se risquer trop longtemps dans celui-ci. Mettre les choses au point, la questionner et s'en aller, voilà tout simplement ce que Sherlock se dit dans la voiture, en plus de sa réflexion sur les paroles qu'il va lui dire, il s'imagine même le discours entre eux. Dès que son taxi s'arrête au lieu qu'il lui avait indiqué, le détective se retrouve face à une imposante maison, il soupire doucement et secoue la tête, il ne va pas y mettre les pieds, on ne sait jamais ce qu'il pourrait y avoir et cela ne l'intéresse absolument pas. Il fait quelques pas avant de rester sur le perron de cette maison, attendant la dominatrice, qu'elle finisse son travail.

Elle ne tarde pas à arriver en plus. La porte s'ouvre derrière Sherlock qui se retourne pour lui faire face, les mains dans les poches, après avoir longuement hésité à prendre une cigarette, Sherlock la détaille de haut en bas et note dans un coin de sa tête les changements qu'elle a fait sur elle. Il a des données qu'il modifie aisément avec elle, alors que pour certains, ce n'est pas du tout le même histoire. Sherlock hausse un sourcil avant de se racler la gorge. « Miss Adler, votre message est bien arrivé jusqu'à moi. » Un léger sourire s'affiche sur son visage, agacé par contre. « Peu d'imagination pour votre nouveau nom, toujours le même travail en plus. Rien d'original, rien d'intéressant, même vos photos. » Il jette un coup d’œil sur la poche de sa veste en fourrure, il n'a pas besoin de ses photos, personne n'a besoin de ces photos pour le moment, ce n'est plus à Sherlock de la traquer, elle cherche encore des problèmes et elle prend d'immenses risques. Le détective reste là, debout et lui fait face, attendant ses réactions.

Un rire désabusé s'échappe de ses lèvres. Alors elle est devenue comme ça, elle n'a rien d'autre à lui dire. Irène est en train de décevoir Sherlock, clairement. « Si vous savez pu changer de nom, vous auriez pu trouver beaucoup plus compliqué, faire un mélange des lettres qui composent votre prénom et votre nom est très stupide, la police ne tardera pas à comprendre ça si éventuellement vous faites un pas de travers. Vous aviez le choix et vous avez pris le plus simple, c'est pas comme si changer de nom était quelque chose de compliqué pour vous, la dominatrice. J'espère que vos clients sont toujours aussi satisfaits de vos prestations.. » Il y a toujours eu une sorte de joute entre eux, c'était un réel combat, un duel de mots, c'était plaisant parce qu'ils fonctionnent un peu de la même manière, elle est lui sont des êtres forts qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, cependant, désormais Sherlock se sent plus fort qu'elle parce qu'il a gagné la première fois et il ne désire pas avoir un nouveau réel duel entre eux, parce qu'elle travaillait pour l'homme qui lui a causé de réels problèmes comme jamais personne. Au final, elle était un obstacle de plus envoyé par Moriarty dans son chemin, elle n'a pas été facile à battre, elle était corsée comme femme, elle a de la poigne, elle ne se laisse pas faire, mais elle a perdu, parce qu'elle s'est faite avoir par ses propres sentiments, il n'y a rien de plus humain que de se faire avoir par ses sentiments et c'est ce que Sherlock refuse alors il combat toutes ses choses inutiles qu'il y en a lui pour au fond les supprimer complètement et se concentrer sur ce qu'il y a de plus important dans la vie, comme ses affaires. John reste une exception parce qu'il n'a pas encore comprit, mais ça va venir et quand ça sera là, il ira rejoindre les autres dans les oubliettes pour ne pas avoir de problèmes par la suite. Avoir l'esprit occuper par quelqu'un est une faiblesse bien plus grande qu'on puisse le croire, parce que ça signifie qu'on va protéger cette personne en cas de danger, qu'on pourrait tout faire pour elle et c'est quelque chose qui peut mener à la chute. Sherlock ne veut personne pour se mener à sa chute, il veut être le seul à tout subir, jamais partager, cela ne sert à rien, c'est sa vie et pas celles des autres. Il soupire doucement et se recule, descendant les escaliers à reculons avec un léger sourire sur ses lèvres. « Votre téléphone, je vous le rend si vous le désirez tellement, mais je crois que vous ne savez pas qu'il n'y a plus rien dessus, étant donné que tout le contenu à été transféré dans les ordinateurs du ministère, ce n'est qu'un téléphone lambda. » Il la regarde dans les yeux, plongeant son regard dans le sien avec un peu plus de sérieux. « Vous vous attendiez à quoi Irène ? » Un haussement de sourcil accompagne sa question, il est intrigué de savoir ce qu'elle pensait au sujet de ce téléphone. Comment peut-elle croire que les données sont encore dessus, c'était une pièce à conviction, personne mis à part John et Mycroft savaient que le téléphone lui était revenu. Elle n'a donc au final pas tout perdu, d'ailleurs avant qu'elle ne réplique. « Ne commencez pas à dire que je mens, je préviens à l'avance, il n'y a réellement plus rien sur ce téléphone, il est vide de tout contenu, alors je ne sais pas ce que vous allez en faire. » Sherlock s'arrête de bouger et croise ses bras sur son torse, toujours autant intrigué par la jeune femme.

«  Adlene Irre, alors...? » Sherlock se pince les lèvres et hoche la tête de haut en bas en même temps qu'il prononce ce mot dont il aura certainement du mal à s'habituer, il va certainement continuer à l'appeler Irène, à quoi bon se casser la tête avec un nom pareil. Il attend que la jeune femme daigne à le suivre, si elle désire récupérer son téléphone elle peut venir avec lui, si elle ne veut pas, elle pourra simplement passer son chemin et aller exercer sur quelqu'un d'autre. Cela risque d'être amusant si éventuellement John n'est pas chez Mary, il sera à l'appartement et si Sherlock apporte Irène avec lui, la situation sera plus qu'intéressante et cette perspective l'amuse grandement alors le voilà qui a réellement envie de faire venir la jeune femme chez lui, bien entendu, il lui offrira une tasse de thé, cela va de soit, c'est un réel anglais. Il a bien fait un thé pour Moriarty, il peut bien le faire pour elle. Si elle est toujours aussi maligne qu'avant la discussion pourra être réellement intéressante, sauf que si John est là, le sujet de Moran ne sera pas abordé et c'est un léger enfin même gros problème pour Sherlock parce que c'est ce dont il a besoin, ses informations sont cruciales pour lui et il est persuadé qu'elle peut lui en donner, elle est obligée de savoir des choses sur lui, non ? Moriarty n'a pas caché cet homme aux yeux du monde pour le protéger et préparer sa retraire ? Si c'est le ca,s cela risque encore de poser des problèmes à Sherlock, Moriarty aurait encore une nouvelle fois tout mit en œuvre pour qu'il ne puisse jamais le trouver, pour qu'il soit toujours dans le flou le plus total et qu'il ait encore et encore des problèmes avec. Même mort celui-ci va donc encore lui causer des problèmes ? Il secoue la tête légèrement sur les côté, glissant sa main droite dans ses cheveux avant de reposer son regard sur la jeune femme et d'attendre qu'elle lui réponde, parce que si ça se trouve, le téléphone n'aura plus d’intérêt pour elle étant donné qu'il est vide. D'ailleurs au départ, Sherlock ne savait pas, il n'a regardé que son contenu quelques temps plus tard, un soir entre deux morceaux de violon qu'il avait composé pour la jeune femme, elle l'inspirait au fond. Il n'a pas été surprit de voir qu'il était vide, une idée de Mycroft sans doute, de plus le gouvernement pour une fois n'est pas assez bête pour laisser une pièce à conviction pleine de son contenu. Il soupire doucement enfonçant profondément ses mains dans ses poches avant de laisser son regard vaquer autour d'eux, s'arrêtant longuement sur la façade de cette maison, c'est Mycroft qui risque d'être content que les hommes politiques ont des sales histoires avec une dominatrice, peut-être qu'une nouvelle fois elle risque d'avoir des problèmes, mais cette fois, Sherlock ne sera plus sur le coup, il le sait, il s'en doute, Mycroft ne l'a pas contacté depuis, et Sherlock n'a pas cherché à avoir des nouvelles de son frère, il n'a pas besoin de ça en plus étant donné les évènements précédents. Si Irène trouve ça jouissif de se faire une histoire avec avec hommes politiques, c'est son problèmes, Sherlock ne sera pas toujours là pour la sauver, malheureusement pour elle, à moins qu'elle se débrouille seule, d'ailleurs, jamais elle ne va le remercier, même si dans son regard, le jour ou il l'a sauvé, elle le remerciait, Sherlock n'aura jamais plus venant de cette femme et il n'en demande pas plus, il n'a pas besoin de plus.