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 Jeu de dupes [Sebastian]

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MessageSujet: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptySam 8 Déc - 21:52

Look around you, we are all liars here. And every one of us is better than you
Peter Baelish, Littlefinger Games of throne


Allongée sur son lit, un casque sur les oreilles Arya regrettait de ne pas fumer. Elle aurait adoré pouvoir se détendre un avalant un peu de fumée grise et toxique. Parce qu’à voir l’expression béate de Dorian à chaque fois qu’il fumait après une réunion particulièrement houleuse, nul doute que le tabac devait faire le plus grand bien même aux esprits les plus tendus. Mais la jeune avait toujours eut un mode de vie relativement sain et donc n’avait aucune addiction qui aurait justifié l’emploi de petits tubes cancérigènes. La jeune femme s’empara de son Ipod et fit défiler les chansons à la recherche d’un air de musique qui aurait fait naitre un semblant d’énergie en elle. Mais rien ne l’inspirait. Elle retira donc son casque et lança la machine qui atterrit sur un tas de linge sale un peu plus loin.
L’Ecossaise se redressa sur son coude droit et observa d’un air sceptique son minuscule studio. Elle n’y passait que très peu de temps mais son bordel avait déjà considérablement envahie l’espace. Outre, la vaisselle sale qui trainait dans l’évier et sur la table de la cuisine, on pouvait voir des livres qui s’empilaient sur son bureau et au pied de son canapé tandis que l’on ne pouvait plus deviner la couleur de la moquette tant cette dernière était couverte de vêtements et de papiers en tout genre. La jeune femme envisagea un moment de remettre de l’ordre et parvint même à empiler le linge sale devant sa machine à laver cassée, un bête accident dût à une mauvaise interprétation de la notice. Puis, elle estima avoir fait assez d’effort pour la soirée et elle retourna végéter sur son canapé.
Dans dix minutes, elle allait devoir se lever et rejoindre Sebastian à son club de tir. Parce qu’il était son ami. Parce qu’il y avait une taupe au MI5. Parce qu’elle était un agent obéissant. Dire qu’elle avait signé un contrat qui laissait entendre qu’elle devait juste préparer du café –enfin du thé- et triait des dossiers. Aha, quelle blague.

Un jean, des bottes, un col roulé mais pas le moindre gilet pare-balle, Arya avait l’impression persistante qu’elle ne portait absolument pas la bonne tenue pour aller voir le chef du plus grand réseau criminel d’Angleterre. En même temps, un gilet pare-balle ne l‘empêcherait pas de mourir d’une balle entre les yeux. La PA de Mycroft Holmes glissa son portable à l’intérieur de son manteau officier avant de sortir en claquant la porte et en priant pour pouvoir revenir le soir. Elle descendit les escaliers en faisant particulièrement attention à ne pas tomber une fois de plus. Pendant qu’elle se dirigeait de son pas le plus lent vers le lieu de rendez-vous, la jeune femme regretta de ne pas avoir pris de gants. Le vent qui soufflait sur la ville menaçait de lui faire perdre un ou deux doigts avant qu’elle n’arrive à destination. Elle glissa donc ses mains dans ses poches en priant pour ne pas rencontrer de plaques de glaces qui la fasse tomber. Non pas qu’elle ait besoin de ce genre de chose pour se casser la figure mais régulièrement sa maladresse demandait de l’aide à des éléments extérieurs pour la faire tomber. Ce qui était positif parce qu’il était nettement moins humiliant d’expliquer que l’on avait glissé sur une flaque d’eau que d’avouer que l’on n’était pas foutu de mettre un pied devant l’autre sans perdre l’équilibre.

Mais malgré ses précautions pour ne pas rencontrer le bitume londonien, Arya ne pouvait pas empêcher son esprit de dériver sur la rencontre à venir. Elle connaissait Sebastian depuis un moment maintenant et le plus étrange était qu’elle ne parvenait pas totalement à faire coïncider les deux images qu’elle avait de lui. Il y avait Moran, l’héritier de Moriarty, un homme cruel et calculateur mêlé de façon indubitable à tout ce que la ville contenait d’histoire sordide et illégale. Et il y avait Sebastian, son ami, ancien militaire blessé en Afghanistan, quelqu’un d’un peu étrange par moment mais un chic type en général. Et pourtant c’était les deux faces d’une seule et même pièce. L’homme qui couvrait son bureau de dossiers sinistres était celui qui lui offrait une bière et l’écouter se plaindre. Elle le savait parfaitement et il savait qu’elle savait. Ils savaient que leur amitié n’était dictée que par des intérêts bien plus grands et bien plus calculées. Chacun espérait que l’autre lâche des informations à un moment ou à un autre. Cela ne s’était pas produit mais ils persévéraient dans la mascarade. Souvent Arya se demandait si cela agaçait ou amusait le criminel consultant. Elle-même en ressortait épuisée et avait l’impression que ce qu’elle ne faisait ne servait à rien. Mais si Sebastian avait été la reine de Moriarty, sans la moindre connotation, et était devenu le roi de la criminalité londonienne elle demeurait un vague pion que le MI5 avait le pouvoir de déplacer dès que c’était opportun. Donc on lui disait « deviens ami avec l’homme le plus dangereux de la ville » et elle répondait « oui monsieur, tout de suite monsieur. » Il y avait des jours comme ça où elle se détestait.
L’hypocrisie ne faisait pas partie de son caractère et elle ne savait pas pourquoi on l’avait choisi elle et pas quelqu’un de plus doué. Parce que malgré ses efforts, elle avait à peine réussi à obtenir la vraie date de naissance de Moran. Donc, on était loin d’avoir le nom de la taupe au MI5. En même temps, il était relativement dur d’orienter mine de rien la conversation sur le trafic d’organes ou les assassinats en série. La jeune femme se passa la main à l’arrière de la nuque pour se détendre et constata avec dépit que malgré son refus de prendre le métro et ses efforts pour marcher le plus lentement possible, elle se trouvait à bon port.

Sebstian aimait lui demander de la rejoindre dans son club de tir, privé, sélectif et proposant des armes originales. Elle se demanda si le fait de lui demander de venir ici était l’expression d’un sadisme particulier ou juste une envie furieuse de jouer sur son terrain. Parce qu’il se sentait comme un poisson dans l’eau lorsqu’il s’agissait de détruire des cibles, qu’elles soient en cartons ou non, et nul doute qu’il était chez lui dans le stand de tir. Alors qu’elle s’y sentait autant à sa place qu’un homme en complet-veston dans un camp de nudiste. La jeune femme adressa un signe de la main à la réceptionniste avant de se diriger vers les box où son ami avait pour coutume de s’exercer. En passant devant un miroir, elle s’arrêta et tout en faisant semblant de se recoiffer elle s’entraina à sourire. « C’est ton ami que tu vas voir. Juste ton ami Sebastian, pas un psychopathe. Il est gentil et tu es heureuse de passer du temps avec lui, alors écarte tes fucking lèvres et tâche de te montrer bonne comédienne ». Elle montra donc les dents et se concentra sur les traits de caractère qu’elle appréciait chez l’homme.

Elle le trouva dans le dernier box, sans faire de bruit, elle s’avança jusqu’à être dans son dos mais conserva une distance de sécurité. Il l’avait sans doute entendu mais il ne se tourna pas vers elle. N’ayant guère envie de commencer le match trop tôt, elle haussa les épaules et alla s’appuyer contre un mur pour le regarder finir sa séance de tir. Elle ne parvenait pas à croire qu’il ait été blessé autrefois à le voir tirer, il ne semblait absolument pas souffrir d’une cicatrice quelconque. Dans la vie quotidienne non plus, elle n’avait jamais repérer la moindre gêne dans ses gestes. Il se tenait toujours droit et ne semblait jamais vouloir faire des gestes destinés à épargner son flanc gauche. Pourtant, les rapports étaient formel, il avait failli mourir de cette blessure et ne devait la vie qu’à John Watson. La vie était ironique parfois. Arya le regarda et fut une fois de plus stupéfaite par l’aisance avec laquelle il se servait des armes à feu. Pour avoir suivi des cours, elle savait que c’était bien moins facile que cela le semblait au premier abord. D’ailleurs bien qu’elle possède un permis de port d’arme et une autorisation pour tirer à vue, elle avait toujours refusé de posséder la moindre arme. Sans compter que de toute façon avec ces trucs elle était plus dangereuse pour elle-même que pour quelqu’un ayant l’idée étrange de tenter de la tuer.
Soudain, elle se rappela que le type voulant la tuer se trouvait à moins de trois mètres d’elle et qu’il tenait dans sa main une arme. Sans compter que depuis deux minutes, il lui démontrait à quel point il savait bien se servir de la dite arme. Elle s’empêcha de déglutir. Elle ne devait pas avoir peur. Parce qu’elle ignorait que Sebastian était un cerveau du crime et qu’il ignorait qu’elle appartenait au MI5, ils étaient juste deux amis. Et les amis ne se tiraient pas dessus. Il n’allait donc pas l’assassiner froidement, et surtout pas ici. Elle passa sa main sur son jean pour effacer toutes traces de la peur et se concentra sur la cible que son ami trouait méthodiquement, atteignant systématiquement le centre avec la rigueur et la précision d’un métronome. Mais ce n’était pas qu’il fasse mouche qui la mettait mal à l’aise, c’était qu’il fasse mouche alors qu’il semblait à peine prendre le temps de viser. Il levait l’arme et appuyait sur la détente en un seul et même mouvement et pourtant cela ne l’empêchait pas de toucher systématiquement le centre, sans le moindre effort apparent.

Il finit par être à court de munition et se tourna vers elle. Elle chassa de son esprit les derniers dossiers et lui sourit joyeusement :

« Salut ! Tu vas bien ? »

Elle se souciait vraiment de son bien-être, déjà parce que la jeune femme était quelqu’un de fondamentalement gentil et qu’elle préférait que les gens autour d’elle soient heureux et ensuite parce qu’une toute petite partie de son cerveau lui soufflait que la bonne humeur de Sebastian le rendrait peut être un peu plus loquace sur les sujets qui l’intéressaient.
Elle ajouta avec un coup de menton en direction de son carton plein :

« Tu dois être imbattable à Call of Duty. »

Elle-même était imbattable sur ce jeu, malheureusement on ne pouvait pas en dire autant de la vraie vie.

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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptySam 15 Déc - 12:27

Tirer. C’était le résumé de ma vie. Tirer sur des cibles mouvantes et vivantes ou bien fixes et inanimées. C’est ainsi que la plupart des gens me connaissaient : avec une arme dans les mains. Pistolet, fusil, mitraillette de pointe, toute arme à feu me convient. C’est vrai, j’ai un désavantage pour ce qui est du combat au corps-à-corps, même si je me défends plutôt bien par rapport à la moyenne des gens. En même temps j’ai quand même reçu un entrainement militaire. Pourtant, ça ne me dérange pas; je suis plutôt du genre loup solitaire, Jim l'avait parfaitement compris et c'est pourquoi il ne m'avait jamais officiellement intégré dans une de ses équipes. À moins qu'il n'ait voulu me garder pour lui seul, cet égoïste. Certaines personnes sentaient ce genre de choses, soit parce qu'elles avaient un instinct particulièrement développé, soit parce qu'ils étaient comme moi. Comme la plupart des gens qui fréquentaient ce club de tir. Sélectif, oui, sur le critère de ne pas tirer juste pour tirer. La plupart des gens venant ici étaient d'ancien militaire à la retraite, des chasseurs, des mercenaires (mais ceux-là ils ne passaient que pour de simple amateurs de tirs); alors oui, il était très sélectif ce club, mais rien ne le disait et tout le monde le savait quand même.

C'est à ce stand de tir que je devais retrouver Arya. Ou plutôt, c'est elle qui devait me retrouver. Sadisme de ma part? Peut-être. Mais qu'avait-elle à craindre? Elle était mon amie...Elle n'est pas un agent des services secrets si ardemment à mes trousses sans jamais pouvoir rien y faire. Ah! Je crois que même Jim ne m'avait jamais fait une blague aussi bonne. En tout cas, si je l'invitait ici c'était simplement par mesure de commodité. Je me trouvais dans ce club depuis ce matin alors autant que tout se passe ici. Et il y avait un bar décent. Que demandez de plus?

Je finissais ma session de tirs quand elle arriva. Discrète, silencieuse, indétectable. Ou presque. Je ne fis cependant aucun mouvement qui indiquait que je l'avais remarquée et continuait mes tirs, tranquillement, méthodiquement, sauvagement dans ma tranquillité. Quand l'arme arriva a sa dernière balle, je me retournais des elle. Pas le temps d'énoncer un début de bonjour qu'elle me saluait déjà. De cette façon joyeuse et amicale qu'elle avait toujours eu envers moi. Oui, je suppose que nous pouvions vraiment nous considérer comme ami, bien que je n'hésiterais pas une seconde a lui loger une balle (non-fatale) dans le corps si elle avait le culot de se mettre en travers de mon chemin. Personne ne m'empêcherait d'atteindre mon objectif. Pas même un agent du MI5 entraîné et à le solde du frère de la cible. Personne. Répondant a son sourire joyeux par un, plus amusé, de ma part, j'enchaînai.

"Bonjour Arya. Ça va, comme quelqu'un au chômage. Et toi, comment ça va?" un léger rire s'échappa de ma gorge alors que je lançais un regard vers la cible, dont seul quelques trous échappaient au centre "A tel point que mes amis m'ont interdis de jeu tant ils croyaient que je trichais"

Encore un mensonge. La vérité? Je n'avais jamais joué à ce jeu et ne le ferait probablement jamais. Avec qui y jouerais-je? Même du temps de Jim je n'y aurait pas joué; pas le temps, pas l'intérêt, pas de sens. Je comprenait que l'on puisse se distraire sur des jeux vidéos, je n'étais simplement pas de ce genre.

"Si on allait s'installer au bar? On sera plus tranquille"

Je reposai l'arme que j'utilisais juste quelques minutes plus tôt et avança. Pas la peine de faire signe à Arya de me suivre, je savais qu'elle me suivait.
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptyMer 19 Déc - 20:45

Arya estimait que Sebastian était un meilleur acteur qu’elle. Un bien meilleur acteur qu’elle. Mais ce qu’elle se demandait toujours lorsqu’ils se rencontraient étaient ce que penser les gens qui les voyaient ensemble. Est-ce que les gens voyaient la mascarade qui semblait si criantes à Arya ? Où de l’extérieur paraissaient-ils heureux de se voir comme devait l’être deux amis. La jeune femme ignorait ce qu’il en était et cela faisait partie des choses sur lesquels elle préférait ne pas s’attarder.

Il lui dédia un sourire amusé, et elle s’efforça de cesser de penser et d’arrêter de se souvenir. Même si pour son plus grand malheur elle possédait une excellente mémoire, surtout en matière d’évènement sordide

"Bonjour Arya. Ça va, comme quelqu'un au chômage. Et toi, comment ça va?"

Elle pencha la tête sur le côté en réfléchissant à la réponse. La vérité était qu’elle était exténuée, à bout de nerf et morte de peur comme à chaque fois qu’elle venait ici. Mais ce n’était pas la réponse attendue, elle se devait d’être heureuse de revoir son ami. Estimant qu’elle n’avait pas à se fatiguer à énoncer un mensonge de plus, elle se contenta d’hausser les épaules dans une attitude qui signifiait « je survis ». Ce qui était la réalité.
Sebastian se tourna pour regarder son œuvre en riant légèrement et elle suivit son regard. La vue de la cible renforça son malaise à moins que ce ne soit l’air satisfait du criminel consultant. Mais son rire la rassura un peu. C’était un petit rire gentil t amusé, pas du tout le rire d’un psychopathe. Et l’homme face à elle redevint un être humain comme tous les autres et pas une menace. Ce qui était faux mais infiniment plus rassurant.

"A tel point que mes amis m'ont interdis de jeu tant ils croyaient que je trichais"

Elle se demanda un instant s’il mentait, s’il disait la vérité ou s’il y avait un message derrières, une signification, un truc qu’elle était censée saisir. Mais elle ne voyait rien, mais alors rien du tout. Elle cherchait, elle faisait un gros effort pour activer ses pauvres neurones fatigués mais elle ne voyait rien d’important dans ce qu’il disait. Une partie d’elle était d’ailleurs sincèrement convaincue que sa manie de toujours analyser ce que disait son ami allait la rendre totalement paranoïaque. Et elle n’avait pas besoin de ça. Aussi, elle arrêta de se triturer les méninges sur ce que venait de dire Sebastian et retourna à la réalité.

"Si on allait s'installer au bar? On sera plus tranquille"

« plus tranquille ? » ça voulait dire quoi plus tranquille ? Il comptait la faire chanter et voulait faire ça dans de bonnes conditions ? ou il allait la descendre froidement sur le sol. Arya inspira, lutta contre sa paranoïa et se promit farouchement qu’elle ne regarderait plus jamais James Bond avant de se rendre à un rendez-vous de ce genre. Elle avait déjà une imagination fertile en catastrophe ce n’était pas la peine de l’alimenter.
De toute façon, il pouvait pas la descendre. Le gérant ne lui pardonnerait jamais, n’est ce pas ? Ouas, donc il n’allait pas la tuer. On y croyait.

Elle prit place au bar et commanda un Bloody Mary qui était de loin la boisson la plus adapté aux circonstances. C’était sans doute méchant pour Sebastian qui sortait de son alcoolisme mais elle adorait ce coktail. Et puis merde, il tuait des gens. Il pouvait bien supporter de la voir siroter de la vodka.
Elle croisa les jambes, pour s’empêcher de les balancer nerveusement, et sourit à l’homme assis en face d’elle. Elle constata alors qu’il n’y avait pour ainsi dire que des hommes dans ce club, si on retirait la réceptionniste. Le tir était majoritairement une activité pour homme après tout. Et ce n’était pas n’importe quel tireur qui venait ici, pas les meilleurs mais les plus intéressés.
A ce moment là, une femme passa devant elle. Mais elle était si masculine que cela confirma Arya dans son analyse de la situation. Elle attendit que les boissons arrives pour reprendre la conversation mais ne toucha pas tout de suite à son verre d’alcool. Elle tenait à garder l’esprit clair et de toute façon elle n’avait pas soif.

« Pour un chômeur, tu as été très occupé ces derniers temps… Tu m’as même laissé aller voir Twilight toute seule… »

Voilà qu’elle aussi se mettait à faire des phrases à double sens. Tout le monde savait que l’Organisation s’était beaucoup agitée ce dernier mois. Ce qui laissait supposer que Sebastian avait entièrement pris possession de son héritage et qu’il s’était totalement investit dans le business de Moriarty. Et ce qui avait considérablement raccourcis les nuits de la jeune femme. Aussi quand elle lui avait proposé d’aller au cinéma avec elle, elle avait espéré lui soutirer des informations, mais elle avait aussi voulu passer une soirée tranquille devant un navet et loin de tout ça.

« Tu te rends compte que tu m’as abandonné devant une salle remplie de gamine de treize ans ? » continua-t-elle.

Mon Dieu mais où donc trouvait elle la force de plaisanter comme ça ? Elle savait très bien pourquoi il l’avait abandonné, ça avait fait la une des journaux le lendemain. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Le stress lui faisait vraiment dire des choses stupides tandis qu’elle jouait distraitement avec son verre. Elle se mordilla la lèvre inférieure en se demandant comment elle allait pouvoir orienter convenablement la conversation dans la direction souhaitée.
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptyMar 25 Déc - 16:28

Ces platitudes de base que l'on s'échangeait à chaque début de nos rencontres faisaient partie intégrante du jeu que l'on avait instauré au fil de nos rencontres. Au départ ce n'était pas totalement conscient; on se tournait autour, essayant de grappiller des informations sur l'un et l'autre. C'était moins subtile au début. Maintenant, on pourrait presque croire que nous sommes réellement amis. Tant que c'est ce que les autres pensent, ça me va très bien. Qu'Arya n'aille pas croire que nous étions amis. Cela serait une très grosse erreur de sa part. Pour moi, elle n'était qu'une gosse à peine sortie de son entraînement à qui Mycroft Holmes refilait le sale boulot parce qu'il refusait de se salir les mains. Sa propre PA, même pas un agent de terrain entraîné spécifiquement pour cela. Si j'en avais vraiment quelque chose a faire, je me sentirais presque insulté, le fait était que peu importait qui il envoyait pour me faire parler, je n'avais pas été sous les ordres de Moriarty pour ne rien en retirer (et je ne parle pas de son business)...cependant j'admirais le calme et la beauté du jeu qu'Arya mettait en place à chacune de nos rencontres.

On fit rapidement la transition des box de tir au bar, où je fis un signe de main à un groupe de tireurs habitués de l'endroit. Oui, je sais me sociabiliser, seulement je préférais garder ces hommes comme de simples connaissances plutôt que de les compter dans mes amis. Ils sont quelque peu limités et vu ne serait-ce que la façon dont ils nous observent Arya et moi alors se nous allions nous installer (loin d'eux et hors de vue), je préférais ne pas savoir ce qui passait dans leurs cerveaux, le manque flagrant de classe et de respect pour une dame me pousseraient probablement à la violence. Alors je ne fis que m'installer, commandant une eau gazeuse et attendant les commandes tout en écoutant la jeune femme qui m'accompagnait.

"Je pense, et tu le sais très bien, que même si j'avais eu le temps, je te serais laissée aller voir ce film toute seule. Passe encore que tu me traînes à aller voir le dernier film Disney, mais ça..." Il fit une grimace dégoûtée "Jamais de la vie"

Et j'étais sérieux. Je ne sais pas si sa proposition d'aller voir Twilight avait eut un sous-objectif caché de me tourner en ridicule mais fort heureusement j'avais été bien trop occupé par les activités de nouveau patron du crime de Londres pour aller assister à la projection d'un trio constitué d'une boule disco, d'un lama et d'une petite cuillère même pas réfléchissante.

[color=darkred]"Tu n'avais qu'à y aller lorsque les gamines de treize ans sont sensées être chez elles, ou en cours."
je pris une longue gorgée de ma boisson [color=darkred]"Et toi, quoi de nouveau dans ton monde?"[/justify]

Pas que je m'attende a des nouvelles renversantes, mais il fallait garder les apparences. Toujours...[/justify]
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptyMer 2 Jan - 21:21

"Je pense, et tu le sais très bien, que même si j'avais eu le temps, je te serais laissée aller voir ce film toute seule. Passe encore que tu me traînes à aller voir le dernier film Disney, mais ça..."

Arya sourit nonchalamment en sirotant sa boisson, enfin elle tenta de sourire nonchalamment et de retenir le ricanement qui effleurait ses lèvres. Imaginer le grand et terrifiant Sebastian Moran en train de regarder le roi lion était le meilleur moyen pour elle d’endiguer la peur qui lui étreignait le cœur à chaque fois qu’elle se retrouvait face à cet homme. D’ailleurs sans doute était-ce pour cela qu’elle lui avait proposé un film si peu criminel consultant. Elle ne voulait pas le craindre et le meilleur moyen pour cela était de créer des situations ridicules le décrédibilisant. En outre elle avait le vague espoir que si elle rendait suffisamment ridicule la pègre londonienne arrêterait de le suivre et d’embrasser le sol qu’il foulait. Mais elle savait très bien qu’il faudrait plus qu’un navet pour faire cela. Beaucoup plus.

« Jamais de la vie"

Bah, elle tenterait sa chance une autre fois. Peut-être qu’en le prenant par surprise elle pourrait lui faire regarder Dora l’exploratrice ce qui en terme de crédibilité serait sans doute aussi fort que Twilight. Le seul problème était qu’elle risquait de ne pas y survivre. Il serait capable de la descendre dans la seconde et ce sans lui laisser la moindre chance de présenter ses excuses. Ouais, en y réfléchissant bien ce n’était sans doute pas une si bonne idée et elle ferait beaucoup mieux de laisser tomber.

"Tu n'avais qu'à y aller lorsque les gamines de treize ans sont censées être chez elles, ou en cours."

Aha. Il se foutait d’elle ? Il croyait vraiment qu’elle avait assez de temps pour choisir les horaires de ses séances ? Elle prenait ce qui venait comme ça venait consciente que les occasions de passer du temps loin de son travail n’étaient pas nombreuses et qu’elles avaient plutôt intérêt à sauter dessus. Et puis en fait c’était vraiment drôle de voir les expressions scandalisés des adolescentes quand elle baillait à s’en fendre la mâchoire devant le passage trop-beau-trop-émouvant-ah-mon-dieu-je-veux-rencontrer-Edward. Et puis finalement les gosses étaient moins dangereuses que certaine personne de sa connaissance.


Et toi, quoi de nouveau dans ton monde?"


Elle réfléchit un moment à sa question. Bien sûr elle avait une longue liste de futilités toute prêtes à lui donner mais l’expression dans ton monde l’avait interpellé. Etait-il si différents qu’ils vivaient dans deux mondes différents ?
Sans doute un peu. Il y a peu, un an à peine, les préoccupations d’Arya étaient à cent lieues de celles de Sebastian. Elle voulait vaguement finir ses études. Mais sa vie se résumait à son jumeau, ses cours et ses soirées sans conséquences et sans importance. Son plus grand souci étant de choisir un cocktail ou de se trouver un autre copain. Elle était qu’une sale gosse stupide et superficielle si on la comparait avec Sebastian, John et les agents qu’elle côtoyait régulièrement.
Mais depuis peu sa vie avait changé, elle lisait régulièrement des histoires sordides, parlait de complots et de vétéran de guerre et ne voyait sa vie que comme une longue succession de bataille et un enchaînement d’évènements violents. Elle avançait sur un chemin la menant à un monde plus dur et violent que tout ce qu’elle avait connu. Et elle aimait ça. Elle trouvait que sa vie devenait plus passionnantes de jours en jours, un peu comme on aime avoir peur en regardant un film d’horreur. Elle aimait résoudre un dossier sordide et complexe… Ce qui l’effrayait autant que Sebastian. Elle avait l’impression que quelque chose clochait chez elle. Et sa passion pour ce genre d’affaire dangereuse et délicate lui donnait l’impression qu’elle risquait de devenir comme les autres. Quelqu’un de froids et dur uniquement passionnée par les enjeux et la difficulté des tâches qu’on lui proposait. Mais elle en était encore loin. En ce moment, elle se tenait plutôt à la frontière entre le monde de son enfance et celui de Sebastian et elle hésitait sur celui qu’elle devait choisir. Ce qu’elle savait était qu’elle allait devoir consulter avant de devenir folle.

« Ma vie est loin d’être aussi intéressante que la tienne, tu le sais. Ma grand-mère est convaincue que je finirais vieille fille. Mon patron a une fâcheuse tendance à considérer que les journées font 29 heures et qu’aucune n’est destiné au repos. Et une folle a décidé que j’avais couché avec le mec de ses rêves. Tout ça parce qu’elle m’a trouvé dans son lit. »

Mouais, dit comme ça on aurait plutôt eut tendance a donné raison à Noémie. Mais après tout, elle se souciait peu de ce genre de chose. Noémie n’allait pas la tuer juste par jalousie hein ? La chercheuse en armement au MI5 ne pouvait pas être si dangereuse.

« Et de ton côté ? Des choses intéressantes ? Des nouvelles rencontres peut être ? »

Traduction: "qui est la taupe?". elle n'avait pas le moindre espoir d'avoir une réponse utilisable mais il fallait bien tenter sa chance. arya soupira et avala une gorgée de sa boisson
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptySam 19 Jan - 13:30

Des futilités, ou presque. Ça ne m’empêchait pas de suivre avec précision ce qu’elle me disait, sait-on jamais, des fois qu’elle y cache une information importante. Mais il s’avérait qu’à part se plaindre du rythme de travail que leur imposait Mycroft Holmes, rien d’intéressant ne se soit glissé dans le court monologue de la jeune PA. Au moins, la petite histoire de folle et possible tromperie me fit bien rire. Ouvertement, je précise. Oui, je me payais ouvertement la tête d’Arya, mais après tout, il y avait de quoi. Enfin, à mon avis. Sincèrement, la PA de Mycroft Holmes même pas capable d’empêcher une pauvre fille de se fourvoyer sur le pourquoi du comment du fait qu’elle soit dans le même lit que son mec (si fourvoiement il y avait)…Enfin, c’est risible quand même. Si, si, c’est risible. A mon humble avis. On ne va pas parler de fou rire non plus mais au moins j’aurais bien rigolé.

"Comment tu le décris, j’aurais plus tendance à comprendre la réaction de la demoiselle. Je trouverais un autre homme dans le lit de ma femme, si j’en avais une, je pense que j’en viendrais à la même conclusion" je bus une gorgée d’eau "Et ça risque de ne pas être très beau à voir à la fin."

Le tout appuyé un regard qui voulait tout dire, surtout à quelqu’un qui, comme Arya, connaissait mes activités…Parallèles. Car pour n’importe qui intact de la paranoïa générale que provoque de travailler pour les services secrets, on pourrait se dire que je risquais simplement de virer ma femme de la maison après avoir bien amoché monsieur. Mais je ne pouvais que me délecter des scénarios que le cerveau à l’imagination encore fertile d’Arya pourrait inventer. Le plus simple étant que le logerais une balle dans la tête de chacun des participant de la mascarade. Morale de l’histoire : il valait mieux ne pas se mettre dans ma liste noire de toute façon. Cependant je me doutais que la jeune femme en face de moi le savait déjà. Vu comment elle tentait de détendre l’atmosphère en parlant de tout et rien et surtout de possiblement l’emmener voir des trucs ridicules au possible, c’est que je devais, quelque part, avoir un effet passablement désagréable sur elle.

Cependant, elle ne perdait pas le Nord et c’était quelque chose d’appréciable. Malgré un avertissement déguisé, une démonstration de tir, elle continuait à chercher des informations. Je fus même très fortement tenté de lui faire croire à lui donner un tuyau, ou simplement que ma petite séance de tir m’avait délié la langue (à défaut que ce soit l’alcool qui le fasse). Juste pour voir si elle sauterait les deux pieds dedans et si, par extension, Mycroft Holmes y croirait où s’il verrait directement à travers son petit jeu et que cela retomberait sur Arya. C’était cruel comme jeu, mais ça lui apprendrait à elle et à Mycroft Holmes de ne pas me sous-estimer. Mais j’étais d’humeur bon prince et n’allait donc pas tenter d’apporter plus de problèmes que cela à Arya. Déjà qu’elle allait rentrer bredouille de sa discussion avec moi, autant ne pas trop en faire.

"Oh. De nouvelles rencontres, pas vraiment, retrouvailles avec de vieilles connaissances en revanche ça…"


Oui, j’avais retrouvé John. Est-ce que son patron était seulement au courant de cela ? Qu’ils se voyaient régulièrement tous les deux ? J’aurais bien aimé le savoir…
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptyLun 28 Jan - 19:50

Oauh, Sebastian Moran qui rit. C’est une grande première. Elle avait toujours été convaincu que cet homme était incapable de rire, surtout pas ouvertement. Bon, il était clair qu’il avait un certain sens de l’humour. Elle en faisait régulièrement les frais. Mais son sens de l’humour était généralement cynique voir morbide. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il s’amuse don histoire. Elle aurait sans doute préféré qu’il ne le fasse pas vu qu’actuellement il se foutait ouvertement de sa gueule. Ok, elle-même se serait volontiers foutue de sa propre gueule. Mais il pourrait avoir la politesse de se retenir. Enfin, elle ne pouvait pas avoir trop d’espoir sur la politesse et la gentillesse d’un homme qui gagnait sa vie en assassinant des gens ? Mais il aurait pu faire un effort. Est-ce qu’elle disait quelque chose quand il faisait tout pour lui faire avoir une crise cardiaque. Et en plus, en riant il rallongeait son espérance de vie. Oui, il allait falloir qu’elle arrête de dire des conneries

"Comment tu le décris, j’aurais plus tendance à comprendre la réaction de la demoiselle. Je trouverais un autre homme dans le lit de ma femme, si j’en avais une, je pense que j’en viendrais à la même conclusion"

Oui, c’est bon. Elle avait compris qu’elle était une sombre idiote. Etait-il forcé d’enfoncer ainsi le clou. Oui, il l’était. Il était un cerveau criminel. Elle essaya de l’imaginer avec une femme mais l’image ne fut pas convaincante. Pas convaincante du tout.

"Et ça risque de ne pas être très beau à voir à la fin."

Con-nard. Elle ne trouvait rien d’autre à dire. Ce n’était pas possible. Il le faisait exprès. Il faisait tout pour la maintenir à un niveau de tension anormalement élevé. Elle vit défiler sous ses yeux, des images de corps mutilés et des scènes de massacre. Elle savait que si cela arrivait, il ne se contenterait certainement pas de les achever. Face à elle se trouvait un homme méthodique, rancunier et glacial. Il les tuerait, elle n’en doutait pas. Mais la façon dont il le fera lui donnait des cauchemars et des sueurs froides. Elle se força à lui sourire et avala un peu de sa boisson. Pourquoi l’alcool ne faisait-il pas effet tout de suite ? Elle ne voulait plus avoir peur. Elle ferma un instant les yeux et rassembla son courage

"Oh. De nouvelles rencontres, pas vraiment, retrouvailles avec de vieilles connaissances en revanche ça…"

Elle fronça les sourcils. Il faisait référence à John, elle le savait. Qu’il la prenne pour une incapable, il pouvait le comprendre. Mais elle ne parvenait pas à croire qu’il puisse imaginer que cela ait échappé aux services. Ils étaient des professionnels. Ils le savaient bien sûr. Et cela ne plaisait pas du tout à The Boss. Mais alors pas du tout. Cependant intervenir dans la vie du docteur était de plus en plus compliqué et ils avaient choisi de laisser couler. Plus ou moins.

« Oh et ce n’est pas trop douloureux de remuer de tels sujets ? »

John était un ancien de l’Afghanistan après tout et la guerre n’avait pas précisément été une bonne chose pour Sebastian. Et surtout… On ne pouvait que difficilement dissocier John de Sherlock et par voie de conséquence de Moriarty. Elle s’était toujours demandé ce que pouvait ressentir Sebastian a propos de Moriarty et de sa mort. Et quel était la nature précise de sa relation avec John. A priori, il devait lui être reconnaissant de lui avoir sauvé la vie. Du point de vue d’Arya, John aurait put s’abstenir d’être un aussi bon médecin, un faiseur de miracle même. Mais après Moriarty et Sherlock et la chute, les choses devaient avoir changé. Seulement elle ignorait dans quel sens.
Elle avala un peu d’alcool.

« Enfin, je sais que tu as en tendance à t’accrocher au passé. C’est vrai qu’il t’apporte beaucoup. »

C’était une simple constatation. Il était toujours hanté par un mort. Et surtout, surtout il n’était devenu ce qu’il était que grâce à ce mort et à son cadeau posthume. Sans se laisser, il serait resté un militaire sur le carreau, rien de plus. Elle avait conscience de joué à un jeu dangereux. Mais comme il n’avouait rien de bonne humeur peut être se montrerait il plus loquace en colère. A moins qu’il ne soit tellement en colère qu’il choisisse de l’abattre à l’instant.
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [Sebastian]   Jeu de dupes [Sebastian] EmptyLun 11 Fév - 18:04

[HJ: désolé pour le temps de réponse T__T]

J'admettai volontiers que là, Arya m'intriguait. Remuer de tels sujets? De quels sujets parlait-elle au juste? Je me doutais bien qu'elle avait compris ma référence à ce cher John. Après tout, elle travaillait pour Mycroft Holmes; ce qui voulait dire que ce genre de choses étaient forcément arrivée aux oreilles du chef du MI5, de part leur substance et leur protagonistes. D'un côté on avait John Hamish Watson, vétéran de la guerre d'Afghanistan, médecin militaire reconnu, avec une réputation de charmeur invétéré et actuel colocataire du seul détective consultant au monde: Sherlock Holmes; de l'autre on avait moi. Sebastian Moran, ancien colonel des Snipers de l'armée de sa Majesté, à la visée sûre et toujours dans le mille, vétéran de cette même guerre d'Afghanistan durant laquelle je faillis perdre la vie, actuel chef du réseau criminel légué par le seul criminel consultant du monde: Jim Moriarty. Le dit médecin ayant sauvé ma vie en Afghanistan. Avec lequel j'avais renoué il y a un peu moins d'un an. Alors oui, je me doutais que Holmes senior savait tout de nos rencontres à l'insu de son frère, peut-être même savait-il ce que nous commandions respectivement, je m'en fichais bien. Cependant je fus curieux de savoir effectivement de quels sujets elle parlait.

Puis elle ajouta quelque chose et la lumière se fit dans mon esprit. La guerre, Jim, sa mort, la succession. Tout cela en même temps. Voilà de quoi elle parlait. Mes sourcils se froncèrent, perdant le côté joueur qui avait pris place que mon visage jusqu'à maintenant. Est-ce qu'elle savait seulement dans quoi elle mettait les pieds? Bien sûr, elle connaissait les faits avec leurs tenants et leurs aboutissants, mais absolument pas de la variante humaine dans être équation qui a conduit un homme comme moi, à la base tout à fait respectable, à devenir le nouveau chef du crime organisé de Londres (jamais je ne me considérerait comme un génie du crime, cela était réservé à Jim et seulement Jim). Elle ne pouvait pas avoir conscience de se que ça représentait de se retrouver au fond du trou alors que vous aviez encore toute votre vie devant vous pour avancer. D'avoir quelqu'un qui vous sort de ce trou, aussi noirs ses motifs et ses actions soient-elles, vous ne pouvez pas refuser. C'est juste impossible. Une force de la nature qui vous tend une main secourable, vous ne refusez pas. Vous n'en n'avez simplement pas la volonté.

Que pensait-elle atteindre en engageant un sujet pareil? Cette nouvelle interrogation lissa mon front et un air pensif remplaça la colère qui avait menacée de surgir. Un doigt parcourant mes lèvres, mes yeux bleus plantés sur le visage d'Arya, je l'observai. Qu'est-ce qui pouvait bien la pousser à dire une chose pareille, au risque de me mettre en colère, ce qui n'était jamais une bonne idée. Pourquoi se risquer à...Tilt. Elle voulait en savoir plus sur pourquoi je continuais à voir John, alors qu'il savait qui j'étais (j'espérais du moins que les services secrets se dirait que John en avait plus dans la tête qu'il n'en n'avait l'air). Elle voulait savoir ce que je pouvais tramer, mais ça c'était général, et tentait de m'affaiblir en frappant là où ça fait mal. Bien tenté je devais lui reconnaître cela.

"C'est vrai, je m'accroche au passé, tout en tentant de vivre le plus possible dans le moment présent. Oui c'est douloureux, mais si on ne parlait que ce qui nous rend heureux en espérant que le reste s'efface de lui-même, nous serions de beaux hypocrites. De même que cette connaissance fait ressurgir des souvenirs douloureux..." et pas qu'un peu pour diverses raisons "Mais c'est tout de même un ami, je ne vais pas l'ignorer pour quelques souvenirs déplaisants."

J'avais bien mis l'emphase sur le mot "ami", me doutant que cela amènerait un nouveau questionnement et je commençai à trouver cela amusant. Je me gardais cependant bien de dire qu'il était aussi celui qui était probablement le plus à même de me comprendre actuellement, du moins, de comprendre mon état émotionnel; il était passé par-là lui aussi, même s'il n'avait pas eu tout un réseau à gérer malgré la douleur de la perte d'un être cher.
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