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 Sick? Don't care (pv: Anthea)

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MessageSujet: Sick? Don't care (pv: Anthea)   Sick? Don't care (pv: Anthea) EmptyLun 21 Oct - 20:29

Le bureau est encore vide à cette heure matinale. Mycroft est le seul présent en ces lieux silencieux. Seul au milieu des cages de verre blanc, des rangées de plan de travail en bois brut, de kilomètres de moquette rouge brique. Les piles de dossiers sont parfois en équilibre instable, parfois rangé en piles nettes au bord des set de table en cuir brun ou noir.

Tout est uni, tout est uniforme. Solennel. La couleur vient avec l'accessoire, du stylo-bile rose à plume bleue pailletée, au bloc-note en forme de canard. Même les employés du gouvernement avait le droit à leur part de loufoquerie. Même Mycroft Holmes n'échappait pas à ce que les étrangers nommaient « le mauvais goût britannique » consistant en un amalgame de couleur, de forme, de goodies et autres gadgets plus ou moins utiles à la vie quotidienne encombrant les placards de nombreux Londoniens.

Cependant, ce n'est certainement pas le trentenaire qui viendrait se plaindre de sa solitude. Il aime ces moments privilégiés où, assis sur la terrasse courant le long des toits, il a une vue imprenable sur Londres, le levé du soleil en arrière-fond. C'est son instant de tranquillité avant une dure journée de travail. Il soupire, prélevant une cigarette de sa poche interne, l'allume et...Expire bruyamment. Ne pouvait-on pas le laisser en paix le temps de fumer une clope ? Etait-ce trop demander à ses employeurs d'utiliser la chose rose qu'ils avaient dans la boîte crânienne au lieu de le biper toutes les heures ? Il n'était pas leur mère, bon sang !

Un Mycroft Holmes en colère, et en manque de nicotine jurait comme trois charcutiers. Et encore n'était-il que passivement en colère.

Ouvrant le message d'une pression du pouce sur son écran, les yeux verts ont vite fait de prendre connaissance des nouvelles. Un pli apparaît sur son front, qui se transforme en barre. Qui se mute en un air horrifié.

Anthea jouait les abonnées absentes.

Tout de suite, le trentenaire enfile sa veste laissée sur la rembarre, contacte sont bureau et file ventre à terre vers sa voiture. Fait rare, il conduit lui-même.

Non, ce ne pouvait être possible que sa secrétaire le laisse aller seul à ce gala de charité organisé par cette vieille folle intransigeante de Lady Catherine Woodhouse. Hors de question. Encore, y aller avec Anthea à son bras ne réduirait que de moitié le mépris qu'elle avait pour lui, et qu'il lui rendait bien. Mais au moins disposerait-il d'une table pour deux, soit une table pour lui seul et le portable vivant qu'était la brune.

De plus, elle avait pas moins de six dossiers en cours, dont un sur la Syrie qui ne pouvait tarder plus de trois heures.

Le chauffeur affolé se gare sur les chapeaux de roues, manquant de peu d’érafler un bolide derrière lui, et sort précipitamment de l'habitacle. C'est-à-dire qu'il n'adopte pas son pas guindé mais un rythme de marche un peu plus rapide. Du 4 kilomètre/heure pour ce technocrate décontracté. Un véritable bouleversement de ses habitudes.

Il appuie sur la sonnette d'entrée et attend que la propriétaire daigne lui ouvrir. Soudainement, un sourire le prend. C'est la première fois qu'il se permet de s'immiscer chez la jeune femme. Il se demande quel sera l'accueil réservé.
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MessageSujet: Re: Sick? Don't care (pv: Anthea)   Sick? Don't care (pv: Anthea) EmptyMar 22 Oct - 21:30

Lorsqu’Anthea s’était réveillée ce matin-là, il était évident qu’elle ne pourrait pas aller au bureau. Trois jours déjà qu’elle traînait cette mauvaise grippe, et la nuit dernière avait été aussi longue que blanche. La jeune femme se connaissait assez bien pour savoir que le pic de fièvre s’était manifesté, et que si elle voulait de nouveau être d’aplomb et cent pour cent opérationnelle au bureau le plus rapidement possible, la raison lui commandait de rester tranquille aujourd’hui. Une perspective qui ne l’enchantait guère, mais parfois, il fallait savoir se plier aux évènements. Être raisonnable. Et elle espérait que pour cette fois, son employeur le serait aussi, alors qu’elle pianotait sur son téléphone pour lui envoyer un message lui signalant son absence. Après avoir pressé la touche envoi, elle soupira et se dirigea vers la salle de bains. Il n’était que huit heures, elle avait toute la journée pour avancer tranquillement ses dossiers. Après tout, être malade ne l’empêchait pas de travailler depuis son appartement.

Lorsqu’elle ressortit quelques minutes plus tard après une douche revigorante, vêtue d’un jean sombre et chic et d’un pull beige (on pouvait être malade et continuer à être présentable), bien malin qui aurait pu dire que la jeune femme n’avait pas dormi de la nuit. Ses traits de marbre ne s’étaient en rien affaissés, et seules ses pommettes un peu plus roses que d’habitude et son regard brillant venaient témoigner de ses trente-neuf de fièvre. Un coup d’œil satisfait au miroir plus tard, et Anthea était dans la cuisine en train de se préparer du thé (et deux boîtes de Doliprane) sur un fond de musique classique (les Tableaux d’une Exposition de Moussorgski, un de ses ensembles préférés) pendant que son ordinateur démarrait. Un sourire absent flottait sur ses lèvres, alors qu’elle songeait que finalement, cette journée forcée loin des bureaux du MI6 serait peut-être plus agréable que prévue. Il faisait assez beau dehors pour baigner l’appartement d’une belle lumière, elle avait des scones dans le placard pour accompagner son thé, elle n’attendait pas de visite, elle avait eu sa sœur au téléphone la veille… Bref, cette journée était l’opportunité de profiter d’une délicieuse solitude réparatrice. Du moins le croyait-elle.

Alors qu’elle amenait son thé sur la table de la salle à manger où elle s’était installée avec son ordinateur et ses dossiers, un crissement de freins au dehors attira son attention. Curieuse, elle jeta un coup d’œil par la fenêtre… Et ne fit même pas d’effort pour retenir son soupir contrit. Voilà donc pourquoi Mycroft n’avait pas répondu à son message. Il avait décidé de lui rendre visite. A regrets, elle voyait s’éloigner sa journée de paix à grands pas. Décidant de ne rien laisser paraître, comme à son habitude, Anthea posa calmement sa tasse fumante sur la table et attendit patiemment, observant son patron par la fenêtre, d’entendre la sonnette se faire entendre. A la vue de ce bureaucrate guindé qui attendait maintenant qu’elle vienne lui ouvrir, elle réprima un sourire. Il fallait bien l’avouer, voir Mycroft Holmes paniquer (elle le connaissait assez pour reconnaître les signes furtifs) à l’idée d’une journée sans son assistante avait quelque chose de très amusant. Et même un peu flatteur.

Elle décida de le faire poireauter quelques minutes, puis elle descendit ouvrir la porte. Et accueillit son employeur avec ce masque mi-amusé, mi-exaspéré qu’elle semblait porter la plupart du temps.

« Je précisais pourtant dans mon message que je m’occupais du dossier syrien depuis chez moi. » se contenta-t-elle de faire remarquer en guise de bonjour. Elle lui dédia un sourire teinté de moquerie, l’air de dire ‘puisque vous ne pouvez pas vous passer de moi, entrez’ et tourna les talons pour guider la voie jusqu’au salon où elle s’était préparée à travailler. La pièce était vaste, impeccablement rangée, décorée avec goût ; mais comme tout bon agent qui se respectait, l’appartement comprenait très peu d’éléments personnels. A vrai dire, la seule chose qui pouvait trahir un semblant de vie en dehors de son job était les trois photos sur l’une des bibliothèques : une de ses parents, une de son frère quelques semaines avant sa mort, et sa sœur avec sa fille de deux ans. A part ça, rien n’indiquait vraiment qu’Anthea pouvait avoir une vie ailleurs qu’au MI6 et ses heures de travail. « Installez-vous à votre aise, Sir. Puis-je vous proposer du thé, ou du café ? » demanda-t-elle en ouvrant le placard de sa cuisine. Une fois sa réponse obtenue, elle se mit à l’œuvre pendant que Mycroft, comme on pouvait s’y attende, détaillait l’endroit du regard. Un sourire en coin, Anthea le laissa faire en silence, avant de lui apporter sa tasse. « Tenez, Sir. » Puis elle s’installa sur une chaise face à lui. « Well Sir. Puisque vous êtes là, je suppose que nous n’en serons que d’autant plus efficaces. Mais la prochaine fois que vous me faites une visite de courtoisie, n’hésitez pas à me prévenir dix minutes à l’avance. J’aurais au moins le temps de faire venir une bouteille de cognac. » s’amusa-t-elle en portant sa tasse de thé à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Sick? Don't care (pv: Anthea)   Sick? Don't care (pv: Anthea) EmptyMar 12 Nov - 17:50

Cette expression, Mycroft la connaissait bien. Il l'avait vu plus d'une fois sur le visage de la jeune femme. Un sourire mi-figue, mi-raisin dont elle seule avait le secret. Il avait fini par s'y faire, à force. Même si cela continuait à l'énerver un peu. Il fallait dire qu'elle avait du charme, ainsi...Et le trentenaire détestait avoir ce genre de réflexion.


« On n'est jamais assez prudent, n'est-ce pas ? »

Le sourire hypocrite est moins accentué que face à son frère, mais c'est une attitude toute mycroftienne qu'a Anthéa en face d'elle. Raide comme la justice, il entre dans l'appartement impeccablement tenu. Pas un grain de poussière, pas un cheveu par terre. Ce qui le changeait de la visite rendue deux jours plus tôt chez cette adolescente du nom de Ashley Wyatt. Cependant, Mycroft n'est pas étonné de la propreté presque maniaque des lieux. Avec les dossiers sans fautes de sa secrétaire, le fait qu'elle vive dans un espace désorganisé l'aurait beaucoup étonné, voire choqué.

Malgré la proposition de la brune, il fait la sourde oreille et continue sa minutieuse observation, passant au rayon X chaque meuble, chaque bibelot posé en équilibre sur les étagères....Vides. Désertes de la moindre touche personnelle.

Ce désert sentimental lui rappelle sa propre demeure briquée au centimètre près, puant le désinfectant et la cire. Il n'aime pas y mettre les pieds ; à peine y passe-t-il une fois tout les ans, le jour de l'anniversaire de sa femme. Histoire de maintenir les apparences. Sans compter ces horribles garden parties dont raffolait Emily. L'enfer sur Terre de Mycroft, où il se devait de porter ce costume le boudinant plus qu'autre chose et sourire à en avoir mal aux joues. Anthéa prenait un malin plaisir à décommander toute affaire sitôt qu'elle était mise au courant d'une de ces tortures sociales. Mycroft ne savait pas comment faisait sa secrétaire pour savoir avant lui la date tant redoutée. Sans doute avait-elle le numéro d'Emily et communiquaient-elles ensemble sur les derniers raffinements afin de le faire souffrir...Possible.

« Ce sera une tasse de thé pour moi. Sans sucre. Avec un nuage de lait. Merci. »

Sans lever les yeux des photos de famille, la voix si posh s'élève poliment. Elle vient entourer la brune jusqu'à ce qu'elle sorte du salon et se rende à la cuisine. Alors seulement Mycroft se pose sur un canapé, gardant en mémoire le visage de la sœur d'Anthéa. Nul ne pouvait contester le lien de parenté.

« Jolie famille. »

Il n'en dit pas plus ne veut pas en savoir plus. De toute façon, il sait le principal ; le reste est superflu. Lui-même déteste parler des membres de sa..Famille, si l'on pouvait appeler cela comme ça. Le mot de 'firm' convenait parfaitement, comme les journaux  surnommait les Windsor.

Le ton doux d'Anthéa sort Mycroft de ses pensées. Revenant pleinement à l'instant présent, il sourit, réellement, à sa subordonnée.

« Ne prenez pas la peine de vous déranger. Vous savez bien que ce n'est pas bon pour mon régime. »

La seule à avoir le droit de se moquer un petit peu sur ce fait. Personne d'autre ne le pouvait, du moins pas s'il ou elle ne voulait pas se faire cingler par le politicien.

« Bien. Le dossier syrien, donc. Où en êtes-vous sur les aides financières ? Ne me dites pas que les Etats-Unis ont encore décliné notre offre de partenariat ou je sens que je vais détruire leur ambassade à coup de parapluie. »

Anthéa, la seule aussi à avoir le droit de côtoyer ce côté de Mycroft, beaucoup moins diplomatique et calme ; ce côté relâché, blagueur. Humain, en quelque sorte.

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