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 Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]

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MessageSujet: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyVen 15 Fév - 11:33

Aedis & Mycroft
« Turisas ~ Katuman Kaiku »
CRÉDIT


    Mercredi, 14 heures. Encore une mission qui s'amorce. Le soleil brille sur Londres, une fois n'est pas coutume, le fog a disparu, tout comme les hauts nuages éthérés. La matinée de travail d'Aedis se termine doucement, et elle salue ses collègues qui tiennent la bibliothèque pour l'après-midi. Fermant son sac en bandoulière de couleur beige d'une main experte, elle met son manteau de l'autre. Elle est habillée sobrement, comme à son habitude : un jean clair et évasé, avec une tunique aux manches courtes, de couleur vert pâle, mais d'un tissu plutôt épais. Sa veste quant à elle était en jean sombre, décorée de quelques clous épars, et se mariait harmonieusement -quoique de façon non volontaire- à sa tenue actuelle. Un treillis, un casque, une arme en main. Elle salua un couple de lecteurs qui entraient dans le bâtiment, accompagné d'un bambin riant et gambadant, et décida de profiter de la clémence de la météo pour s'aérer un peu. Ni vent froid, ni bruine, ni nuages, ça se fête, dans la capitale anglaise !
    Elle se rendit donc au parc le plus proche, marchant rapidement pour éviter de perdre du temps : elle n'était pas particulièrement pressée, mais chaque seconde était précieuse, utile. Elle avait toujours plusieurs livres sur elles -assez pour tenir en haleine plusieurs personnes plusieurs jours-, et comptait bien en terminer un, voire en entamer un autre si elle en avait le temps. Elle entra dans le parc, fit quelques pas en savourant les chants des oiseaux, aériens et lointains, presque décalés ici, qui lui paraissaient si lointain en temps normal, et l'odeur d'herbe fraîchement coupée qui régnait, contrastant avec l'atmosphère sombre, enfumée et désagréablement bruyante de la ville. Oh ! Bien sûr, si elle tendait l'oreille, le ronron régulier et incessant des voitures se faisait toujours entendre, et en levant trop haut les yeux les grattes-ciel apparaissaient.
    Les immeubles en piteux état, la fumée qui restait perpétuellement présente sur la ville... Mais elle ne fit ni l'une ni l'autre de ces choses, se contentant d'observer les couples, les groupes d'amis, avec une nuance de regret dans les yeux. Elle finit par trouver un banc où il y avait de la place, après un petit tour du parc : la plupart étaient utilisés, tous les ados se réunissant pour leur après-midi libre de la semaine. La compagnie en tant que telle ne la dérangeait pas, « Ça va sergent ? » Oui Aedis va bien, elle a juste en mémoire cet homme qui a failli tous les tuer il y avait un mois de cela dans un attentat suicide. Mais elle va bien. mais le bruit trop proche de ses oreilles la dérangerait sans doute ; de plus, les bancs n'étaient pas vraiment spacieux.
    Alors, quand elle vit cet homme seul, assis prêt de l'entrée ouest du square, seul, elle s'approcha rapidement. Posé sur une extrémité du banc, il ne prenait pas beaucoup de place, étant simplement installé là, plongé dans un livre dont elle ne voyait pas la couverture. Elle s'assit à côté de lui, lui souriant. En effet, il existait cette espèce de solidarité de l'activité, qui était bien plus visible certes dans les activités physiques et sportives : comme les cyclistes saluent les cyclistes, les joggeurs saluent les joggeurs, les marcheurs saluent les marcheurs, tout en snobant toute la foule des autres, Aedis saluait ce lecteur, un sourire sincère aux lèvres.
    Elle fait signe à son unité. Il faut avancer jusqu'à leur cible. Elle n'était pas asociale, sa solitude n'était pas voulue, non, notre héroïne était juste trop introvertie et étrange pour se lier. C'était sa nature, mais aussi son éducation et ses expériences qui faisaient cet état d'esprit. Elle secoua doucement la tête, remettant ses idées en place : aujourd'hui, elle voulait juste être normale, et ferait tout pour. Elle s'assit donc à côté de cet inconnu, posa son sac à côté d'elle, reposant avec soulagement son épaule endolorie par le poids trop important de tous ces livres. Fouillant quelques secondes, elle en tira un roman à l'épaisseur pouvant être impressionnante pour un néophyte. Les Liaisons dangereuses. Un classique qu'elle avait lu ado, entre deux romans d'Asimov, sur les conseils maternels. Conseils justifiés, puisqu'elle aima tout de suite cette œuvre, et la douce ironie la traversant, surtout dans les lettres de Valmont, qu'elle savourait avec délectation. Laclos était un génie littéraire, et elle tentait aujourd'hui de le lire dans sa version originale ; elle connaissait bien l’œuvre en Anglais, mais elle était curieuse de savoir si les traductions qu'elle avait lu étaient ou non de bonne qualité. Elle sortit donc en même temps son dictionnaire bilingue, et s'installa confortablement. Elle aimait lire -fort heureusement-, et l'absence de violence claire dans le roman qu'elle lisait, en plus de l'effort intellectuel qu'elle fournissait, lui permettaient d'oublier ses soucis. Rien. La maison était déserte. Aedis donna un coup de pieds dans un baril abandonné. Ils étaient arrivés trop tard. Elle était là-bas, aux côtés de Valmont écrivant sa lettre sur le corps nue de son amante ; des femmes victimes de ce séducteur ; des couples brisés par ses manières ; de sa déchéance en un sens méritée. Pas de guerre ouverte, d'arme, de morts violentes, d'honneur et de gloire ; rien qui ne lui rappelle vainement ses années dernières... Si ce n'est l'absence elle-même, qui était autant un moyen mnémotechnique que la présence même.
    Soupirant, elle émergea des pages qu'elle avait péniblement lu -contrairement à son habitude, même en langue étrangère-, juste à temps pour voir son voisin de banc se lever, rassembler ses affaires, et s'en aller doucement.
    Elle rentra à la base. Au moins, tous ses hommes étaient vivants et entiers. Son supérieur arrive, une lettre à la main. La jeune femme ne regarda même pas sa montre : elle partirait quand elle partirait, selon la luminosité, la pluviométrie, la température, sa propre humeur... Elle voulut retourner à son activité, mais son regard se posa sur un livre à la couverture brune, posé sur le banc. C'était celui que l'homme lisait quelque peu auparavant. Il commençait déjà à s'éloigner ; Aedis fourra rapidement livre et dictionnaire dans son sac, attrapa celui qui avait été oublié, et courut à la poursuite de l'inconnu. Elle le rattrapa rapidement, sans même être essoufflée. Esquissant un pâle sourire, elle lui toucha le bras, alors que ses pieds dérapait bruyamment dans les gravillons des allées.


      - Excusez-moi... Vous avez oublié ceci.

    Lui tendant l'ouvrage, elle raffermit son sourire, et reprit doucement :


      - Très bon choix, d'ailleurs.

    Oui, elle l'avait lu. Elle lit la lettre dans laquelle sa démobilisation est acceptée. Tout est fini. Comme beaucoup d'autres choses, d'ailleurs : passer son enfance seule avec une mère professeur de littérature anglaise, ça permet de faire découvrir de nombreux ouvrages, même étranges.
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMer 25 Sep - 20:44

La journée avait commencé par une catastrophe. Un imbécile heureux s'était amusé à coller des post-it rose sur la porte de son bureau. S'il y avait bien une chose que Mycroft détestait, c'était bien cette couleur immonde. Rose. Et pourquoi pas bleue, ou rouge, ou jaune, comme tous les post-it du monde ? Même une feuille en forme de papillon pailleté l'aurait mis de meilleur poil que cette...chose...innommable qu'était le pauvre bout de papier d'un beau rose fluo.

Le brun l'avait un instant contemplé, avait haussé (comme seul les Holmes en avaient la classe) un sourcil, le faisant se perdre dans les replis de son front, avant de passer outre, Anthéa sur ses talons et le nez plongé dans son Blackberry.

La journée avait donc commencé par une catastrophe. Les heures suivantes furent une succession de coups de téléphone, de rapports sans queue ni tête dont uniquement Mycroft parvenait à faire le lien, et de tasses de thé qu'il s'était préparé plus tôt ce matin, dans le calme et la solitude de sa trop grande maison bourgeoise. Depuis un mois déjà, le headmaster, entre autre, du MI6 hésitait à prendre un chat chez lui. Ou un chien. Il avait fait l'expérience des poissons rouge et les avaient décrétés « inutiles ». Purement décoratifs, ils ne calmaient ses nerfs, leur lente danse aquatique ne servant au contraire qu'à l’exciter. N'avaient-ils rien de mieux à faire que tourner et retourner dans leur bassin ? Comme écrire les rapports à sa place, masser ses épaules, faire des bonds dans l'eau réglée à la température idéale pour leur convenance ? Ne pouvaient-ils pas tenir des conversations hautement philosophiques, lire des passages de Proust, ou des Brönte ? Non, rien de tout cela.

Il y avait une quinzaine de jours, la petite fille d'un collègue avait reçu deux carpes koï miniatures pour ses cinq ans. Mycroft avait bien sûr insisté auprès de son père, sous-secrétaire du ministre des transports, sachant pertinemment que son horrible femme, qui l'avait traité de 'gros' à une réception derrière son dos, était allergique à un des composants de la nourriture pour poissons. Oh, rien de bien méchant. Juste des plaques rouges disgracieuses sur son jolie visage de cinquantenaire adepte du botox. De quoi rire. Derrière son dos.

Depuis, Mycroft Holmes était d'une humeur légèrement améliorée. Jusqu'à ce matin. Et l'incident.

« Anthéa ? Relevez la surveillance autour de mon bureau. Je pense qu'il est grand temps de revoir les pots de vin versés à mes très chers et très estimés collègues. Et leur effet sur leur discrétion, que j'avais pourtant souhaité absolue. »

Pas de réponse. Mycroft n'en attendait aucune, de toute façon.

Soupirant, l'homme s'aperçut qu'il était plus de quatre heures. Il était plus de quatre heures...Et personne ne l'avait prévenu qu'il avait raté son rendez-vous quotidien au club Diogène. Son portable n'avait même pas sonné. Etrange...

Jusqu'à ce que le politicien se souvienne de la date. 25 septembre. Soit la réunion de l'autre fondateur, membre de la famille royale, et son absence. Or le club ne pouvait ouvrir que si ses deux fondateurs étaient présents. Donc, pas de club pour ce jour-là.

Le quarantenaire se laissa aller jusqu'à pousser un petit soupir de soulagement. Un instant il s'était cru en retard. Impensable. Mycroft Holmes n'était JAMAIS en retard. Il était PILE POIl à l'heure, en toute circonstance, avec tous les trafics routiers du monde.  Cependant, le fait qu'il était soulagé de ne pas être en retard à un lieu qui, de toute façon, était fermé, et savoir que le club ne pourrait ouvrir ses portes, mais surtout d'avoir oublié ce fait, le mit mal à l'aise. D'ailleurs, ses pensées s'embrouillaient, rendant ses phrases mentales parfaitement incompréhensibles.

De l'air. Il avait besoin d'air. Et d'une cigarette. Et de quelque chose à se mettre dans le ventre. De l'eau. Il avait besoin d'une pause. Ce qui ne le surprit pas. Quatre jours sans dormir avaient de quoi détraquer tous les esprits, même les plus géniaux. Et il ne dérogeait pas à la règle, aussi exceptionnel soient ses capacités mentales.

« Je sors. Je serai de retour sous peu. »

S'emparant d'un pardessus et de son caractéristique parapluie, Mycroft prit la direction de Hyden Park. D'une part, cela faisait longtemps qu'il projetait de s'y promener, d'autre part, seules quelques petites minutes de marche le séparaient du poumon vert de Londres. Achetant une bouteille d'eau à un kiosque et un livre quelconque, il s'installa sur un banc isolé des autres. Ouvrant sa lecture à une page au hasard, il positionna la couverture de telle sorte qu'on ne puisse voir son visage. Ainsi équipé, il put fermer les yeux et s'autoriser un micro-sommeil, une veille lui permettant de recharger un tout petit peu ses batteries presque à plat. Une antenne de sa chevelure s'activa, l'avertissant qu'on s'installait à côté de lui. Sourire de la part de la jeune femme, grimace hypocrite de la sienne. Jetant un coup d'oeil fulgurant, les informations qu'il glana lui permirent de reprendre sa sieste.

Vingtaine, blonde, yeux gris, vêtements peu chers usés, fonctionnels, tâche d'encre sur l'index, grains de poussière s'accrochant aux pans de son haut et sur ses manches. Grand fourre-tout passé à l'épaule remplis à ras-bord de livres en tout genre, sans écornures, sentant le produit ménager et l'odeur du vieux. Une bibliothécaire, probablement, en pause, ou finissant son travail.

Les Liaisons dangereuses. Femme ayant un diplôme littéraire, ou provenant d'une famille cultivée. Petit sourire au coin des lèvres, traces de rougeur sur ses joues, plaisir dans ses yeux. Lit un passage traitant de sexe implicitement. Sans doute Valmont, vu qu'elle est hétérosexuelle. Le passage de la rédaction de sa lettre pour la Présidente, ou bien les leçons dispensées à son élève.

Une église sonna les cinq heures, au loin. Le ventre de Mycroft lui rappela douloureusement qu'il s'était passé de repas à midi. Et qu'il était l'heure du thé.

S'éclipsant discrètement, il partit de son côté, son parapluie marquant ses pas. Avant de se faire arrêter par une voix féminine aux accents doux, mais militaires.

« Oh ! Merci bien. »

Décidément, il était très fatigué pour oublier et la fermeture du Diogène, et son livre récemment acheté. Le titre ne lui disait rien du tout Ange et démon, de Dan Brown. De la littérature de consommation.

« Je l'ai déjà chez moi. Je l'avais laissé là afin qu'il serve à d'autres. Il est à vous, si vous le voulez. »

Mycroft s'inclina poliment et reprit sa marche. Mentir, mentir et encore mentir. Il ne voulait pas qu'elle sache qu'il avait oublié. Encore une fois, l'oubli venait frapper à sa porte, chose qu'il haïssait encore plus que les post-it rose.
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyJeu 26 Sep - 14:46


    Aedis eut un regard interloqué en voyant l'homme lui répondre de façon aussi concise et étrange, puis reprendre son chemin comme si rien ne s'était passé. Qui laisserait un livre, visiblement neuf, sur un banc de cette façon ? Et pourquoi en avoir acheté un deuxième ? Parce qu'il l'avait oublié chez lui, peut-être. Dans ce cas là, il devait avoir de l'argent à dépenser... Elle essaya  de jauger ses vêtements, mais elle était incapable de différencier un costume de prêt-à-porter d'un vêtement cher et sur mesure ; si ça avait été des galons, elle aurait eu moins de mal à situer l'homme dans l'échelle sociale. Là, tout ce quelle pouvait dire, c'est qu'il le portait bien. Autre détail qu'elle avait l'habitude de juger chez les gens, c'est leur maintien : combien de fois Boyle ! Un peu de tenue ! lui avait-on dit que ça se voyait, qu'elle était militaire par le passé ? La plupart du temps, venant des habitants de son village, c'était juste une façon de se rendre intéressant après l'avoir appris par la boulangère du coin. Que du chiqué. Aedis en avait un peu l'expérience, et ce type, s'il n'était pas militaire, était trop guindé pour être du commun. Ce qui ne la renseignait pas plus...
    Curieuse, taquine (il n'avait pas eu l'air ravi ; avait-il seulement eu l'air quelque chose ? Aedis eu tout à coup du mal à s'en souvenir), elle décida d'insister un peu. Marchant à la suite de l'inconnu (elle n'osait ajouter illustre Boyle, je vous l'avais dit ! Si le Colonel King vous a réprimander, c'est entièrement votre faute. inconnu), elle se racla la gorge et reprit la parole :



      - Je possède déjà ce livre... Aussi, le ciel ne restera pas bleu éternellement, monsieur. Il va sans doute pleuvoir ce soir, et si je le repose, il risque de s'abimer. Et même si quelqu'un le trouve... Il risque de rester au fin fond de la cabane du gardien pour le reste de ses jours. Laissez le dans une bibliothèque, cela règlerait le problème.

    Oui, elle aurait pu le faire elle-même, mais elle ne voulait pas faire ce plaisir à l'inconnu. De plus, elle ne serait pas toujours là pour sauver ces pauvres livres abandonnés : responsabilisons les gens ! Boyle, ce n'est pas une bonne idée de vouloir m'accuser. Le Colonel King n'est pas stupide et me connait. Peut-être ce pauvre livre trouverait-il une vraie famille ?
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMar 8 Oct - 15:38

Mycroft Holmes n'avait pas pour habitude de se voir répondre de la sorte. Ce n'était pas de la colère ni de l'indignation qui suintait des mots de la jeune femme blonde en face de lui. Ce n'était pas de l'amertume, ni du mépris, ni toute autre forme négative que seul l'être humain est capable d'exprimer. Non, rien de ceci. Seulement l'amour des livres et une réelle envie de sauver le roman tout neuf d'un destin tragique à la poubelle. Sans doute avait-elle été élevée dans une famille où le moindre penny avait sa valeur. Sans doute, oui.

Mycroft hausse un sourcil interrogateur devant le ton insistant de sa cadette. Une bibliothèque ? Et bien après tout, pourquoi pas.

C'est un lieu magique que la bibliothèque pour Mycroft. Un sanctuaire où la solitude est reine et le silence son roi. Les livres sont autant de mains tendues vers le Savoir, les amis parfaits dont tout Homme rêve secrètement. La nostalgie l'envahit lorsqu'il repense au temps passé entre les rayonnage poussiéreux des étagères, le nez collé à ses manuels, en hiver. Près du radiateur, son assiduité avait plu à la vielle professeur documentaliste qu'elle avait fermé les yeux sur ses allées et venues nocturnes. Les années teens, rythmées par le nombre de pages tournées et un enseignement privé. Seule ombre au tableau, ses camarades de classe qui, tous excellent en sport, ne pouvaient comprendre ce geek addict au romantisme anglais du 17ème siècle. Une autre époque, désormais bien loin du quarantenaire.

Il se laisse tenter par la proposition de la femme et, d'un air rêveur, se voit bien plonger au milieu des livres encore une fois. Après tout, il a encore un peu de temps devant lui. Et la bibliothèque n'est pas très loin.

« Je vois que le bien-être d'un livre a beaucoup de valeur à vos yeux, mademoiselle. Ce qui est de plus en plus rare à notre époque, malheureusement. »

Le ton est condescendant, certains penseraient hautain, mais c'est du Mycroft Holmes tout craché. Même à l'enterrement de son frère, il fut incapable de dissimuler son air satisfait de lui et supérieur aux autres. Ce n'est certainement pas face à une quasi inconnue qu'il allait se montrer chaleureux.

« Caring is not an advantage. »

Définitivement non.

« En parlant du bleu du ciel, ne devriez-vous pas à ce moment-là rentrer chez vous ? Je ne souhaiterais pas non plus vous retarder indéfiniment et risquer que vous attrapiez froid. »

Son parapluie bien visible, il s'amuse à le faire tourner entre ses doigts habiles, appréciant le doux contact du bois véritable sur son derme. Le motif est cette fois-ci écossais, rouge brique et vert bouteille, discret mais si british. Assorti à la cravate, si l'on y fait attention.

Mycroft Holmes, ou l'homme capable d'allier son parapluie à ses chaussettes.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMer 9 Oct - 7:10

    Aedis sourit d'un petit air entendu. Oui, bien sûr que le livre avait beaucoup de valeur à ses yeux. Pourquoi plus que chez une personne lambda ? Sans doute grâce à son métier, mais cela n'expliquait pas tout : certaines de ses collègues se battaient bec et ongles pour parvenir à imposer le livre électronique, le livre virtuel, dans les locaux. Aedis trouvait ça stupide, et portait même le livre-objet sur un piédestal : d'une part à cause de son éducation -Mycroft l'avait deviné, même s'il se trompait sur les raisons- qui plaçait le papier, l'encre, et le cuir comme des choses éminemment respectables. Quand on a une mère professeur de littérature, on fait bien attention à ce que les ouvrages ne soient ni cornés, ni humides, ni pliés, ni maltraités en général. D'autre part, la raison pour laquelle le livre-objet avait pour elle une place si importante, c'est la vision qu'elle avait ramené du Moyen-Orient. Elle avait vu, de loin, des autodafés dont les fumerolles noirâtres et grises, puant l'essence et l'alcool de mauvaise qualité, s'élevaient loin dans le ciel ; s'était rendue compte de la réelle valeur, là non plus du simple livre, avec son papier et ses pages, mais de l'information. Eh puis, pendant les quatre ans qu'elle avait passé là-bas, elle n'avait guère eu le temps ou la possibilité d'ouvrir un roman et de se plonger dedans. Alors maintenant qu'elle en avait la possibilité, elle en profitait et comptait bien éviter le meurtre de pauvres livres innocents.

      - Vous êtes bien pessimiste. On trouve plus de défenseurs du livre qu'on ne pourrait le penser aujourd'hui.

    Ils changèrent de sujet. Aedis, oiseau de malheur, avait vu juste : le ciel, jusque là plutôt clair, commencer à se couvrir, et de lourds nuages noirs grondaient dans l'éther londonien. L'air s'était rapidement rafraichi, et la demoiselle aurait certainement frissonné, si elle n'avait pas eu peur de faire trop plaisir à cet inconnu trop sûr de lui. Elle faisait ce qu'elle voulait, tout de même ! Majeure et responsable, adulte et vaccinée, elle ne comptait pas rentrer chez elle, même si on l'y conviait si gentiment. En plus, son argument n'était pas valable.

      - Pour l'instant, vous m'avez surtout sortie de mon livre. Si je n'avais pas vu que vous aviez... laissé ce livre sur le banc, je crois que je serais encore coincée là-bas.

    Elle sourit. Ce n'était pas un reproche, au moins ne passerait-elle pas la nuit sur le banc. Un peu nerveusement, comme quiconque pouvait l'air par instant, sans rationalité particulière, elle fouilla de la main ses affaires, sans même regarder. Elle savait ce qui était censé se trouver là-dedans. Dans le même temps, elle ouvrit à nouveau la bouche en regardant l'inconnu :

      - Vous avez l'air de savoir où se trouve la bibliothèque. Je n'ai donc nul besoin de vous aiguiller ?

    Ou alors, stupide petite égocentrique, il fréquente une autre bibliothèque que la tienne, et tu racontes n'importe quoi. Aedis se pinça les lèvres, ses joues se colorant d'une teinte rosâtre qui ne lui allait guère. S'excuser ? C'était encore bien plus ridicule. Faisant un pas en arrière, yeux légèrement baissés, elle attendit simplement que son interlocuteur lui réponde.
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMer 9 Oct - 16:41

Le sourire de la jeune femme perturbe un instant Mycroft. Il eut la réminiscence d'une de ses nanny, Katherine, qui d'un sourire semblable au sien arrivait à le faire rire. Un véritable rayon de soleil dans ce ciel si gris et froid qu'est la famille Holmes. Mais cela n'avait pas plu à sa mère que son aîné s'attache trop vite à sa gouvernante, et elle eut tôt fait de la chasser. Depuis lors, uniquement des femmes sèches et ponctuelles avaient remplacé cette jeune femme, dont le parfum floral continuait de hanter la mémoire de l'homme désormais adulte.

Il se surprend à hausser légèrement les coins de sa bouche, en réponse au sourire spontané de son interlocutrice. Très vite, il reprend une expression de marbre. Il est plus sociable que Sherlock, certes, mais tout de même ! Il faut savoir garder son sang froid.

Sa fine main part à la recherche de Dieu seul sait quoi dans son cabas. Le brun regarde la blonde fouiller son sac nerveusement, ne sachant pas quoi faire d'autre. Signe qu'elle a hâte que la conversation s'arrête. A moins qu'elle ne devienne nerveuse pour un rien, qu'elle ne sache plus de quoi parler depuis que le sujet « météo » fut traité. Juste pour l'embêter encore un peu, et parce que son ton et ses manières l'amusait et le changeait agréablement d'Anthéa et son mutisme, il décide d'accepter l'invitation qui n'en est pas une.

« Oh, je crains de ne connaître ce coin-là. »

Mensonge éhonté. Si elle travaillait là-bas, comment ne pouvait-elle le reconnaître ? Ses temps libres, Mycroft les passait soit au club Diogène, soit à la bibliothèque près de son bureau, question pratique.

« Si vous vouliez bien vous donner la peine de m'indiquer le chemin, je vous en serai infiniment reconnaissant. »

Pile poil où les mots finissent de franchir ses lèvres, la pluie se met à tomber. Comme averti par un signal divin, Mycroft a tout juste le temps d'ouvrir son parapluie et de se rapprocher de la jeune femme avant que l'averse ne les trempe tous deux.

« Je crains que par un hasard de circonstance, nos chemins doivent continuer un peu plus longtemps. Je vous dépose à un arrêt de métro ? Ou souhaiteriez-vous un taxi, peut-être ? »

Le livre coincé sous son bras, l'autre main tenant le manche de leur abris de toile entre eux, la chaleur émanent de la bibliothécaire est presque perceptible. De là où il est, il peut même distinguer le grain de peau sans faute de sa vis-à-vis. Ce qui ne le gêne pas du tout, même s'il n'est pas habitué au subway bondé aux heures de pointe. A peine est-il un peu plus raide et guindé que d'habitude.

Une attitude tout à fait...Mycroftienne.
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyVen 11 Oct - 15:42

    Aedis hocha la tête doucement. En se tournant en direction de sa bibliothèque, tout en gardant l'inconnu dans la périphérie de son champ de vision, elle haussa une main, doigt tendu, et voulut indiquer le chemin de ce lieu. C'était simple, à son humble avis ; et si c'était simple pour cette créature au cerveau féminin manquant quelque peu d'orientation, c'est qu'un bambin s'y retrouverait. Une fois sorti du parc, à gauche, puis la deuxième à droite, la porte vitrée agrémentée de livres et plumes stylisés. C'était elle qui avait changé pour ces autocollants noirs, qui avaient remplacé d'immondes papillons et des fleurs tout à fait niaises.
    Sauf qu'elle n'eut pas le temps de parler, la pluie interrompant son élan. Grognant en sentant les gouttes tomber sur son bras, elle fut néanmoins fort surprise de voir un parapluie au-dessus de sa tête. Pas que ce soit nécessaire, mais c'était fort... Galant. Ce n'était pas dans ses habitudes ; en même temps, il n'allait pas ouvrir son parapluie et la laisser sous l'eau. Le remerciant d'un sourire et d'un léger inclinement de la tête, elle ramena à elle son sac pour éviter de prendre trop de place. Ah, le temps londonien, une merveille. Eh puis, il fallait qu'elle rentre chez elle avec ce temps. Relevant ses yeux surpris sur son sauveur, elle sourit et acquiesça :


      - L'arrêt de métro... Celui qui est à côté de la bibliothèque, justement, est le plus proche... Ce n'est pas loin. Elle hésita un instant, puis reprit : Merci beaucoup monsieur. Je m'appelle Aedis Darrek.

    Elle avait faillit pouffer en l'entendant parler taxi : allons bon, ces messieurs étaient beaucoup trop chers. Avait-elle la dégaine pour jeter ses sous par la fenêtre en prenant une voiture pour elle seule quand les transports en commun étaient moins chers et plus rapides ? Surtout avec la pluie, qui créerait sans nul doute des embouteillages.
    Ils se mirent en route, peu désireux de voir leurs chaussures ruinées par les flaques se formant dans les gravillons. Enfin, les converses de la demoiselle n'étaient de toute façon pas bien reluisantes, mais les chaussures de l'homme avaient l'air un peu plus chères. Guidant l'inconnu, elle se dirigea vers sa bibliothèque en prononçant quelques mots à chaque changement de direction. Tout sourire, quand ils prirent le dernier virage, elle pointa du doigt la bibliothèque et continua d'un air joyeux.


      - Il y a un bac derrière la porte, pour les dépôts. Vous pouvez le laisser là.

    Elle aimait bien l'atmosphère pluvieuse. En fermant les yeux, elle pouvait aisément s'imaginer dans la maison familiale des Highlands, assise sous sa fenêtre, lisant les livres de la bibliothèque maternelle. Frissonnant, elle se tourna vers l'inconnu, et montra de la tête l'entrée du Tube, juste en face de là :

      - Merci beaucoup de m'avoir raccompagnée !
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMar 15 Oct - 12:31

Le chemin se déroule sans que Mycroft émette le moindre commentaire. Il se contente d'écouter la jeune femme lui indiquer la route à suivre, tout en se concentrant sur les flaques d'eau à leur pied. Le parapluie oscille légèrement au rythme de leur avancée. Quelques gouttes tombent à terre, résonnant sans bruit sur les pavés. Mycroft se laisse porter par le son aqueux. Il aime bien Londres ; il sait qu'il ne pourra jamais vivre ailleurs. Le temps changeant est une beauté de la Nature qu'à aucun prix il ne voudrait céder. Comme beaucoup de ses compatriotes, il rechignait à l'idée de passer un automne sans deux saucées par jour. Il suffisait de s'y faire, voyons !

Le trentenaire se concentre sur ses chaussures. Il ne peut s'empêcher de relever l'état quelque peu dégradées des converses de la demoiselle. Il aime bien ce petit côté baroudeur, ça colle parfaitement à son image d'ancienne soldate. Au fur et à mesure qu'elle parle, il sent l'expérience du terrain émaner d'elle. Sa douceur ne peut masquer les petits coups d'oeil furtifs qu'elle jette autour d'eux, ses petits frissons naissant sur sa peau dès qu'un bruit plus fort que l'autre retentit.

Mycroft se demande quel sentiment lui reste-t-il en travers de la gorge après son séjour en Afghanistan. Ou en Irak ? Eprouve-t-elle du regret de ne pas continuer sa mission ? De la réjouissance face à sa situation sécurisée, au milieu des gens 'normaux' ?

Son nom est étrange et sonne comme un pseudo de héros dans les livres de fantasy. Si vieux, si étrange...Si exotique, aussi, relevant par là la blondeur de ses cheveux et ses yeux bleus. Anglaise, mais autre chose, encore.

« Holmes. Mycroft Holmes, enchanté. »

Il ne lui présente pas sa main, il déteste ce geste hautement toxique. On peut se transmettre tant de maladie par une simple poignée de main ! Et personne ne le savait. Ou bien ils ne voulaient pas se montrer impoli.


La balade se termine plus vite que Mycroft ne l'aurait pensé. Il se tourne vers elle, mesure le temps qu'elle mettrait à parcourir les trois mètres de pluie battante. Doucement, il lui presse le bras, avant de retirer vite fait ses doigts. Il n'aime pas le contact des autres, voilà tout.

« Allons, pressons-nous. Votre métro ne va sans doute pas tarder. »
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MessageSujet: Re: Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft]   Une après-midi de libre n'est jamais de refus [PV : Mycroft] EmptyMar 22 Oct - 15:14

    Aedis sourit, hoche la tête. Mycroft Holmes ? Elle inclina simplement sa tête, ne relevant rien. Si seulement elle avait su d'à quel point cet inconnu était lié à Johon Watson, sans doute n'aurait-elle pas été aussi calme. Mais elle l'ignorait, la faute à l'armée, la faute aux Highlands. Coupée du monde à la fois par choix et par obligation, c'était un comble que le seul événement, la seule chose qui lui aurait fait plus plaisir que tout au monde, lui était passé sous le nez. Sans doute aurait-elle été furieuse de ne pas s'être plus occupée de sa remise à niveau une fois rentrée chez elle, question actualité. Mais elle l'ignorait, et c’est pour cela qu'elle ne fut même pas interloquée à l'entente du nom « Holmes » ; c'était un nom comme un autre, après tout.
    Ils arrivèrent devant la bibliothèque, échangèrent quelques mots sous cette pluie de cordes, avant de se rendre compte qu'ils s'éternisaient quelque peu. Mycroft le premier, lui prit le bras, et la pria de se dépêcher. Elle hocha la tête :


      - Ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas trois mètres qui vont me faire fondre ! Merci beaucoup pour le parapluie.

    Elle sourit, et se retourna. S'élançant vivement en direction de la bouche de métro, les yeux pétillants, elle sentit ses cheveux se plaquer contre son crâne, l'eau glisser contre ses joues colorés et s'infiltrer dans ses chaussures de toile. Elle eut presque envie de rire en sentant les éléments, l'eau, le vent dans sa veste, se déchaîner contre elle. Elle arriva en haut des marches de la bouche de métro, et se retourna joyeusement.

      - Au revoir monsieur Holmes !

    Elle fit volte-face et s'enfonça dans le ventre de Londres. Descendant les marches quatre à quatre, elle sentait son sac balloter contre sa hanche ; elle eut envie de faire quelques petits pas de danse. Sous les regards interloqués des passants, elle lâcha un rire solitaire. Elle ignorait pourquoi elle se sentait soudainement si heureuse ; la morosité qui l'avait vaguement étreint dans le début d'après-midi s'était envolée. La faute à Mycroft Holmes ? Peut-être.
    Passant son pass dans la borne, toujours radieuse, Aedis entra dans le métro qui arrivait, se dirigeant vers chez elle...
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