Pourquoi depuis sa tendre enfance
Ils se moquent de son apparence?

J'ai survécu!}Merde! J’étais pour être en retard. C’était définitif. Je venais de jeter un énième regard à mon cellulaire. J’avais l’impression qu’il y avait des tonnes de papiers à remplir pour être décharger des hôpitaux. Je détestais les paperasses – remarquez que même si je vivais à temps partiel dans l’hôpital, je n’aimais pas beaucoup les hôpitaux alors remplir des papiers pour en sortir c’était une véritable torture. J’avais eu une exaspération de mon infection de pseudomonas aeruginosa – le genre de joyeuse maladie qui une fois qui nous attrapait à titre de patiente atteinte de mucoviscidose ne nous laissait jamais vraiment la paix. Trois jours en isolement avaient été suivis de neuf longues journées en service de pneumologie (avec un service monstrueusement serré en diététique).

J’avais juste hâte d’être sortie. Il était à peine huit heures et je me mourais d’être dehors. J’étais attendue à midi pour être briefer sur ce qui s’était passé à Scotland Yard pendant les presque deux semaines complètes qu’avait duré mon absence. Avant, j’avais pris un rendez-vous avec une dame que j’avais rencontré à l’hôpital. C’était une femme forte qui avait l’air d’avoir vécu une très grande vie. Distinguée et provoquante, elle ressemblait beaucoup à Zoey. On avait convenu d’aller prendre un café. Je lui avais donné un rendez-vous dans un café dont j’adorais les pâtisseries. J’aurais aimé avoir le temps de passer à mon appartement avant de m’y rendre. J’avais bien réussi à prendre une douche à l’hôpital… sauf que j’avais oublié qu’il n’y avait pas de séchoir. Alors bonjour l’élastique. J’avais réalisé que mon père n’avait pas pensé amener ma petite trousse de maquillage et ma superbe Zoey avait complètement oublié de venir me la reporter. Non maquillé, on voyait encore mes cernes que m’avaient causés deux longues semaines de « vacances » qui ne ressemblaient pas beaucoup à des « vacances ».

J’avais enfilé un pull en laine bleu azur avec des points blancs. On m’avait posé un nouveau cathéter et je me trainais aujourd’hui encore avec une magnifique petite poche glissé dans mon sac qui me donnaient en continue des antibiotiques. Les manches longues permettaient de cacher l’entièreté de mon filage. Je me retiens à peine de faire un petit pas de danse lorsque je signais le dernier papier de la décharge. Le sadique qui avait surement conçu ses papiers devait mériter la mort. Je ramassais mon sac d’une main qui contenait mon portable et mes effets personnels qui m’avaient tenu compagnie pendant mes longues semaines. Je le glissais dans l’arrière de la voiture et je filais vers Fleet Street. Le café, j’y avais souvent été. C’était un endroit branché… mais qui pour moi ressemblait surtout à mon enfance et à mon adolescence. J’avais habitude d’y rencontrer Zoey. La serveuse me reconnut et eut un sourire. Elle me donna ma table habituelle. Sur le bord d’une fenêtre à côté d’une prise électrique, j’avais habitude de m’installer ici pour étudier. J’avais commencé à regarder le menu lorsque quelqu’un s’assit et me lança : « Pour l’amour du ciel chérie, je t’en prie, fais-moi plaisir et rajoute sur la liste de tes choses à découvrir « avoir du style et du charme »… Je t’assure que tu en as vraiment besoin… » Je pris un instant pour lire l’expression de mon interlocutrice.

Elle souriait moqueuse. Peu de gens savaient pour ma liste. J’avais un style qui était dans un univers différent de celle de madame Adler. Il fallait dire que le temps que j’avais devant moi m’était compté. En voyant son chandail – qui en laissait voir beaucoup plus que mes vêtements à moi – mais dieu merci! J’avais des veines de junkie cette semaine. Je n’étais sans doute pas pour avoir l’air d’une fille aussi distinguée qu’elle. « Je m’excuse… mais je trouvais que c’était quand même pas si mal. Et je ne veux pas me transformer en quelqu’un d’autre… et avoir du style avec cette chose. C’est relativement dur. » dis-je en désignant d’une main ma bombonne d’oxygène. Mon père m’avait amené d’autres crayons permanents. J’avais rajouté un autre grand dessin d’un autre personnage qui était sur mon animal de compagnie. Je composais avec une tonne de chose qui m’intéressait. « Tu vas bien? » rajoutais-je avec un grand sourire. Elle était distrayante. C’était ce qui m’avait amené à aller lui parler la première fois que je l’avais vu… ça et ses chaussures – elle avait de magnifiques chaussures ce soir-là.