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 Tris ~ Pour le plaisir des hommes

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Tris Osmanovic
Tris Osmanovic

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MessageSujet: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyJeu 1 Mai - 19:40



Tris Osmanovic
ft Sienna Miller
Présente toi

Je m'appelle Tris, je suis née le 27/01/1986 à Sarajevo, en Bosnie. J'ai donc 28 ans. Dans la vie je suis Péripatéticienne. Sinon je suis célibataire, vous y croyez ? Je fais partie des Londoniens car c'est ce qui me définit le mieux. On me dit souvent que je ressemble à Sienna Miller mais quand je me regarde je ne trouve aucun air de ressemblance...
Pseudo

Double compte de Penny !!!



Somethings about me

Tris est d’apparence assez vulnérable et chétive. Mais elle est loin d’être bête et sait sortir les griffes quand il le faut. Têtue et déterminée, elle sait ce qu’elle veut, et ce dont elle a besoin, c’est d’argent…
Elle adore l’argent, c’est la chose qu’elle a toujours rêvé d’obtenir et ce dont elle a toujours manqué durant son enfance. Elle a l’impression qu’avec de l’argent, la vie ne peut être que meilleur. La seule chose qu’elle aime en plus de ça, c’est sa petite sœur. Restée en Bosnie, Tris lui envoie régulièrement une certaine somme d’argent pour l’aider dans ses études de médecine et pour qu’elle puisse la rejoindre légalement un jour.
N’ayant à son arrivée au Royaume-Uni que son corps, elle n’a pas rechigné à le vendre, sous les conseils des proxénètes. Elle voit ses actes avec ses clients comme des prestations et est complètement détachée de tout plaisir. Pour elle, ce n’est qu’un travail, et son travail, c’est toute sa vie.




Tell me your story

Bosnie – 10 ans :

- Triiiiiiiis !!!! appela une petite voix dans l’autre pièce.

La jeune interpellée poussa un soupir et laissa tomber le livre de cuisine de sa mère qu’elle tentait de déchiffrer. Elle se retourna et afficha un grand sourire à la petite fille brune de 6 ans qui venait d’entrer dans la seconde pièce du taudis que leur père appelait maison. Reposant le livre par terre, elle alla faire un câlin et prit dans ses bras sa petite sœur.

- Tu ne devrais pas être en train de dormir, Mina ?
- J’y arrive pas… J’aime pas dormir quand tu n’es pas là…
- J’irai te rejoindre plus tard, promis… En attendant, il faut que j’attende que papa rentre.
- Il est où ?
- Il est… sortit. Il va rentrer tard…


Tris se pinça les lèvres, elle ne voulait pas mêler sa petite sœur à l’ivresse de leur père. La jeune fille en faisait suffisamment les frais quand celui-ci rentrait du bar où il dilapidait leurs maigres économies. Et il était hors de question que Mina subisse les mêmes choses.
Elle retourna dans la chambre, sa sœur toujours dans les bras qui apaisée commençait à se rendormir. Doucement, elle l’allongea sur le matelas posé à même le sol qui leur servait de lit à elle-deux.

- Tris…
- Oui ?
- Tu trembles encore… Tu as peur ?
- Quoi ?


Tris cacha aussitôt ses mains alors saisies de tremblements incontrôlables. Elle regarda le ciel par la fenêtre et sut que l’heure approchait… Son corps faisait toujours en sorte de le lui rappeler.

- Ce… Ce n’est rien… Juste… la fatigue… Je vais attendre encore un peu papa, il ne devrait plus tarder.
- Tu l’attends, comme maman le faisait avant ?
- Oui… Comme maman le faisait avant.


Jusqu’à-ce qu’elle décide d’aller le chercher de force et qu’elle ne revienne jamais… Leur père était rentré seul ce soir-là, le regard furieux et brillant d’un éclat de folie. Il s’était couché sur le matelas voisin des deux filles et avait ronflé sans rien dire, terrorisant Tris et Mina qui n’avaient alors que 8 et 4 ans. Tris avait ensuite pris la place de leur mère, aux yeux de Mina… et aux yeux de leur père.
Une fois sa petite sœur à nouveau endormie, elle retourna dans la cuisine,  alla ranger le livre à sa place et se dirigea dehors. Il rentrait toujours vers ces heures-là, l’haleine empestant l’alcool, et il valait mieux que ça se passe dehors. Pour Mina. Elle le vit s’approcher, vacillant et grognant contre la gravité qui l’attirait contre le sol. Il la répugnait.

- Qu’est-ce que tu fous là, toi ? Pourquoi t’es pas partie bosser ?!!

Tris ne répondit pas, il n’y avait rien à répondre… Comme d’habitude, il allait lui balancer des horreurs aux visages, lui dire qu’il avait droit de vie et de mort sur elle et Mina, qu’il pouvait leur faire ce qu’il voulait… Comme d’habitude, elle allait tout faire pour protéger sa sœur et encaisser coups sur coups en s’interdisant de lui dire d’arrêter pour qu’il ne se rabatte pas sur sa petite sœur.
Mais cette nuit était différente… Cette nuit, les mains de son père s’aventurèrent sur des parties de son corps qui commençait doucement à changer… Cette nuit, elle allait devenir une femme… Et elle le serait toutes les nuits pendant 6 ans.

Bosnie – 16 ans :

- Tris… Où est papa ?

La jeune fille revenait du bar où elle était allée voir pourquoi leur père n’était pas rentré cette nuit. Sa petite sœur de 12 ans l’avait vu revenir blanche comme un linge et tentait maladroitement de la faire parler.

- Il est mort, n’est-ce pas ? devina-t-elle. Comme maman ?
- Oui… réussi enfin à articuler la jeune fille. Comme maman…

Les deux sœurs se regardèrent alors, réalisant peu à peu tout ce que cela signifiait. Et finalement, Tris tomba à genoux et éclata en sanglots. Mina la serra alors contre elle et toutes les deux se mirent à pleurer… de joie. Fini l’argent dilapidé tous les soirs dans l’alcool plutôt que la nourriture, fini les cris de souffrance et les sanglots de Tris chaque nuit dans le noir… Elles étaient libres, définitivement libres… Et… seules… Qu’est-ce qu’elles allaient pouvoir devenir ?!!
Plus d’une heure plus tard, Tris sécha enfin ses larmes et essuya de sa main le visage de Mina. Malgré l’inquiétude qui apparu sur son visage, elle lui sourit.

- On va se tirer d’ici, Mina… On va quitter ce bidonville et ne plus y retourner…
- Mais où… Où est-ce qu’on pourra aller ?
- J’ai entendu parler d’une association à l’école, une association qui s’occupe des enfants orphelins… J’y suis allée tout en mendiant pour voir… Ils sont plutôt gentils…
- Ah bon ? Et tu crois qu…
- Je leur ai expliqué, et ils sont d’accord pour t’accueillir. Tu vas pouvoir apprendre à lire et à écrire toute la journée… Et après tu pourras te trouver un vrai travail… Et puis tu pourras même étudier dans une université !!!
- Mais… Et toi ?
- J’ai 16 ans… Je suis trop âgée pour eux… Ils ne peuvent rien pour moi…
- Non !!! Je veux pas être séparée de toi !!! Et où tu vas aller ?!!!
- En Angleterre…
- En Anglet… Mais…
- J’ai fait la connaissance d’un réseau qui peut me faire entrer en Europe… Là-bas, j’apprendrai l’anglais et je travaillerai… J’obtiendrai la nationalité Anglaise avant mes 18 ans et comme ça je pourrai y rester et y vivre… Et après tu pourras m’y rejoindre…
- T’avais vraiment tout prévu…


Sans répondre, Tris eut un rire et serra Mina contre elle. Evidemment qu’elle avait tout prévu ! Depuis que ce gros porc qu’elle appelait père avait commencé à abuser d’elle toutes les nuits, elle l’avait imaginé crever dans le foutu bar où il se rendait tous les soirs. Et au fil des années, elle avait étoffé de plus en plus son rêve imaginaire, refusant de se laisser abattre… de le laisser gagner.
Et là, son rêve était devenu réalité. Son père s’était montré trop brutal avec un voisin de table et ils s’étaient battus… Et cela avait fini avec la tête du père tombant sur un rocher… Tris aurait aimé qu’il meure étranglé, comme il avait étranglé leur mère… Il s’en était vanté un soir et il l’avait étranglé jusqu’à-ce qu’elle voit des étoiles devant ses yeux. Mais elle se rappelait parfaitement sa voix disant que c’était comme ça qu’il avait réglé son compte à la "traînée" de femme qui lui avait donné ces filles.

- Tu vas me manquer grande sœur… Je vais avoir du mal à dormir sans toi pour me serrer dans tes bras.
- Je t’écrirai… Dès que je le pourrai… Et je te ferai même passer de l’argent et de quoi me répondre quand tu sauras écrire toi aussi…


Mina hocha la tête et les deux filles rassemblèrent les maigres affaires auxquelles elles tenaient. Comme Tris l’avait dit, l’association humanitaire prit aussitôt sa petite sœur en charge et lui donna à elle une adresse où elle pourrait lui écrire. Les deux sœurs se firent difficilement leurs adieux et se promirent via serment de se revoir en Angleterre.
Plus tard, Tris était assise, recroquevillée sur elle-même, au fond d’une cale d’un bateau avec de maigres provisions et un couteau pour éloigner les indésirables. Elle partait pour le Royaume-Uni avec un couteau de cuisine, son intelligence et son joli visage comme seul arme pour se débrouiller. Aussitôt arrivée, un proxénète lié au réseau clandestin la prit en charge et lui apprit le métier de prostituée. Tris, séduite par ce moyen si facile de gagner de l’argent, le laissa faire.

Angleterre – 18 ans :

« Mina,

Après deux ans de grand silence et de doute, je peux enfin t’écrire et te donner de bonnes nouvelles.

J’espère que l’association où je t’ai laissée te traite bien et que tu fais ce que tu as envie de faire.
Ici, tout va bien. J’ai appris l’anglais et ai trouvé un travail plutôt facile à faire. Je t’envoi d’ailleurs une partie de mon premier VRAI salaire obtenu dans l’enveloppe et j’espère qu’il parviendra jusqu’à toi et que cela te sera utile.
Il m’a fallu 2 ans pour apprendre l’anglais et à savoir donner du plaisir à un homme… Mais à présent, l’argent que je gagne me permet de vivre tout en t’aidant d’où je suis. Je viens d’obtenir les papiers qui me permettront de continuer à vivre en Angleterre, je ne suis définitivement plus une clandestine et je peux t’assurer que le soulagement est immense. Mon patron est vert, il ne peut plus me menacer de me dénoncer et de me faire expulser, ce qui me permet d’agir plus librement.

Tu me manques petite sœur, dormir dans un lit sans toi est vraiment difficile. Heureusement que mon travail est de nuit et que je dors peu. J’aimerai vraiment avoir de tes nouvelles, voir à quel point tu as grandi, ce que tu fais… Ma petite Mina… Ton souvenir est l’une des seules choses qui éclaire mes nuits…
Toi et l’argent que je gagne… L’Angleterre est magnifique, je suis sûre que tu adorerais. Mais elle est un peu cher…

Je ne vais pas tarder à quitter le patron que j’ai actuellement. J’en ai assez d’attendre mes clients dans le froid dans les rues… Je te donnerai une adresse pour que tu m’écrives dans une prochaine lettre.
Prend soin de toi petite sœur… Ne te laisse pas abattre et n’oublie pas qu’on se reverra ici, chez les anglais.

Ta grande sœur qui t’aime de tout son cœur,

Tris »


Tris poussa un soupir quand elle signa enfin sa lettre. L’écrire avait été très difficile. Elle n’était pas encore très à l’aise et se souvenir de son langage natale sans revenir sur l’anglais était plus compliqué que prévu. Mais enfin satisfaite, elle plia la lettre et la glissa dans la boite aux lettres toute proche du dortoir où elle et les autres filles habitaient.
Le lendemain, elle annonça à son patron qui lui enseignait son métier depuis son arrivée en Angleterre qu’elle s’en allait. Il hurla sur elle, furieux, mais elle resta sur sa position, sûre d’elle et suffisamment forte pour tenir tête à cet homme qui avait pourtant brisé la volonté de pas mal d’autres filles. Et, ne pouvant la retenir vu qu’elle était à présent légalement sur le sol du Royaume-Uni, il finit par céder.

Londres – 25 ans :

« Tris,

Merci pour ton cadeau pour mes 21 ans, ça m’a vraiment fait plaisir.
J’ai enfin réussi à intégrer l’université que je voulais. Je vais pouvoir enfin commencer à étudier la médecine pour devenir médecin sans frontière, comme je t’en avais parlé dans ma dernière lettre ! J’espère que de ton côté aussi tu réussis à faire ce qu’il te plait grande sœur… Tu ne devrais pas continuer à vendre ton corps. Si tu juges que c’est mauvais pour moi, alors c’est tout aussi mauvais pour toi.

En tout cas, j’arrive à joindre les deux bouts grâce à ton aide, et j’ai un train de vie plutôt agréable… Même si je suppose que cela pourrait te sembler terriblement dérisoire vis-à-vis de l’Angleterre. Sarajevo est tellement plus pauvre…
J’espère pouvoir enfin quitter cette ville, elle m’énerve… Je n’arrive plus à la supporter. Et tu me manques. J’aimerai pouvoir te montrer à quoi je ressemble à présent, mais je n’ai pas encore les moyens de me faire prendre en photo. Le plus dur avec l’éloignement, c’est de ne pas me souvenir de ton visage… Tu pourras me montrer une photo de toi dans ta prochaine lettre ?

On se reverra bientôt, j’en suis sûre. Je sens le jour où je parcourrai librement le monde approcher à grands pas…

Je t’aime grande sœur,

Mina

PS : C’est l’une des première lettre en anglais que je t’envoi, j’ai demandé de l’aide à un professeur, alors soit indulgente… »


Tris lu et relu la lettre de sa petite sœur avant de la ranger précieusement dans un tiroir de sa chambre et de le fermer à clef. A part son argent, les lettres de Mina étaient l’une des seules choses qu’elle avait de précieux dans la chambre de la maison close de Londres qu’elle avait récemment intégrée.
De tous les endroits où elle avait atterri, c’était l’endroit le plus potable qu’elle avait trouvé. Et elle allait sûrement y rester plus longtemps que les autres. Elle s’occupait principalement des nouveaux clients de la maison, préférant ne pas prendre d’habitués pour ne pas avoir d’obligations et d’attaches à l’endroit. Même si elle avait réussi à sympathiser avec certaines personnes, et surtout avec Jazz, le gigolo avec la plus mauvaise réputation de la maison mais qui s’était révélé être adorable avec elle.

Elle sourit en repensant à ce que lui avait dit sa petite sœur à propos de son métier. Comment voulait-elle qu’elle change ? C’était la seule chose dont elle était capable. Elle n’était bonne qu’à ça… Complètement détachée avec ses clients, elle était capable de toutes les prestations possibles…  Même si elle laissait les plus dégradantes à Jazz qui semblait avoir une tolérance à toute épreuve dans ce métier. Elle, elle était plutôt du genre à prendre plusieurs clients en même temps que de prendre les plus durs…
Avec le temps, elle avait fini par s’y faire de travailler de 17h à 4h du matin et de ne dormir que 6h par jours… Mais quelques fois, lorsque ses nuits étaient particulièrement intenses, elle se retrouvait complètement amorphe et insensibilisée… Dans ces moments-là, Jazz s’occupait de la dorloter. Elle, de son côté, s’occupait de lui tous les vendredis après le passage des clients du gigolo que même lui avait du mal à supporter.

Londres – 28 ans :

- T'as l'air sympa. Ça m'ennuie de te tuer.

Tris crispa ses mains sur ses bras qu'elle avait croisé alors que le tueur faisait son travail. Elle n'avait même pas sursauté, les coups de feu n'étaient pas assez fort avec ce silencieux pour que ça la fasse seulement tressaillir. Elle fixait son client, mort... froid... Allait-elle se retrouver dans le même état ? Non... Hors de question... Elle regarda enfin l’homme qui était entré dans sa chambre pour tuer son client et le fusilla du regard.

- Franchement, t'es vraiment pas sympa... Mourir à cause de son client, c'est vraiment la pire manière ! T'étais si impatient que ça d'avoir ta prime pour ne pas attendre qu'il soit seul ?! Ou alors, évidemment, une prostituée c'est rien. Ça ne manque à personne…

Elle détourna le regard et se mit soudain à trembler sans arriver à s’arrêter. Mais hors de question de pleurer ou de le supplier !! Elle avait encore sa fierté.

- C’est dommage… T’as l’air d’être quelqu’un de bien… Mais fallait pas être si gentil avec moi si tu comptais me tuer dès le départ...

Elle repensait encore à la voix douce qu’il avait employée pour lui demander de dégager du dessus de sa cible. Elle trouvait ça injuste… Dans un soupir, elle lui tourna le dos et regarda la fenêtre, ce que la nuit était belle...

- Premièrement, entendit-elle d’une voix calme, bien que je n'apprécie pas ce genre de commerce, une prostituée est une personne comme une autre. C'est pas de la merde, c'est pas un meuble, c'est un être humain. Deuxièmement, je ne comptais pas spécialement te tuer, mais tu es un témoin. Et dans mon boulot, un témoin, c'est gênant.

Tris sentit la main froide du tueur qui venait de prendre une vie se poser timidement sur son épaule.

- Troisièmement, tu dois bien être la première personne qui me dit que j'ai l'air d'être quelqu'un de bien... Surtout dans un tel cadre. Mais qu'est ce qui me garantit que tu n'iras pas me balancer aux flics dès que j'aurais le dos tourné ?

Un mince sourire naquit sur les lèvres de la prostituée et elle sentit l’espoir renaître en elle. Peut-être allait-elle survivre à la nuit finalement. Elle se retourna et joignit ses mains derrière la tête du tueur, les bras posés sur ses épaules.

- Tu as tué un de mes clients en me permettant de lui prendre tout son argent sans rien avoir à faire avec lui... lui rappela-t-elle. Comment ne pourrais-je pas t'apprécier ? Je suis à deux doigts de te dire que la porte de ma chambre te sera toujours ouverte...

Elle le lâcha et le contourna pour se mettre dos à dos contre le tueur, revêtant plus facilement qu’elle le pensait son manteau de séductrice.

- Un client n'est plus rien pour moi une fois l'argent de ses poches dans mes mains... Alors tu peux en tuer autant que tu veux mon cher ange de la nuit, cela ne me fera ni chaud ni froid...

Elle sortit les billets de la poche de sa robe de chambre en satin noir et les mit dans son tiroir fermé à clef à côté des lettres de sa petite sœur. Puis, elle fit à nouveau face à l'homme qui marquerait peut-être la fin de sa vie.

- Alors ? Verdict ? Vais-je mourir lors de cette nuit sans lune ou épargneras-tu Tris la prostituée pour qui aller voir des flics n'apportera que des embrouilles et pas la moindre récompense ?

Tout en disant ça, elle s'était approchée lentement du tueur, allant jusqu'à se coller au canon de l'arme qu'il tenait toujours... Elle avait senti sa respiration changer lorsqu’elle lui avait tourné autour. Pour son plus grand plaisir, il n’était pas insensible à ses charmes.
Doucement, crispé au maximum, il la repoussa d’une main qui se voulait ferme. Son regard ne quittait pas le sien.

- Je ne sais pas ce qui me pousse à t'épargner  malgré les risques... Pas plus que ce qui te pousse à écarter les cuisses soir après soir et à te faire baiser certainement au point d'en oublier le sens du mot plaisir...

Son regard se fit froid et dur et il croisa les bras.

- Mais je te préviens. Si je me fais pincer, t'es foutue. Même du fond de la cellule la plus pourrie du monde, je m'arrange pour que tu te fasses descendre, murmura-t-il d'une voix menaçante.
- Menace-moi si ça t'amuse... répliqua Tris, le visage éclairé par le soulagement. De toute façon j'ai pas envie de te balancer... Mais merci de m'épargner, même si tu ne sais pas pourquoi... Et en ce qui me concerne, ajouta-t-elle tout en tendant la main pour lui caresser le visage, l'argent a toujours été une raison suffisante depuis que je suis arrivée ici, alors que du haut de mes 16 ans je savais à peine dire "Bonjour" en anglais et que je ne possédais que ce corps pour vivre... Le plaisir ? Je ne sais même pas si je l'ai connu, ce n'est qu'un travail...

Le tueur s’était doucement saisit de son poignet pour l’empêcher de le caresser d’avantage. Mais sans y prendre garde, elle l'embrassa. Sa respiration s'intensifia au contact des lèvres du tueur mais elle n'y fit pas attention. Il la lâcha et elle s'éloigna complètement de lui.

- C'est un cadeau... Mon premier baiser gratuit... Pour te remercier de me laisser en vie...
- Je suis désolé... Sincèrement…
lui dit-il, le regard profondément triste.

Tris haussa les épaules, mais fut sincèrement touché qu’un homme qu’elle connaissait depuis à peine quelques minutes soit désolé pour elle. Et dire qu’il avait failli la tuer quelques instants auparavant.
Celui-ci se détourna et se dirigea vers sa cible, la mine soucieuse. Il grogna et tira un paquet de cartes de visites noires sur lesquelles était écrit le nom de "Carty" et une plume tout aussi sombre de sa poche. Il posa une des cartes et la plume à côté de l’ancien client de Tris et se dirigea vers la porte en lui lançant un regard troublé. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle l’avait très sérieusement chamboulé.

- Il y a d'autre moyen que la prostitution, dit-il simplement en s'apprêtant à sortir.
- Comme le meurtre ? répliqua ironiquement Tris.
- Ne me fais pas regretter de t'avoir laissée en vie, lâcha-t-il crispé.
- Je t'ai vexé ? Excuse-moi... Ne soit pas si crispé "Carty"... fit Tris d’une voix douce avant de s’approcher pour lui masser doucement les épaules. Tu as un nom ? Ou je devrais t'appeler "bel ange de la nuit" pour l'éternité ?
- Mmm... J'ai un nom, oui...
fit-il soudain complètement détendu après avoir tressailli à son contact, il ferma les yeux et pencha légèrement la tête en avant. Mais tu devras te contenter de Carty. Pour l'instant.
- Mmmm...
dit Tris en faisant la moue. Ok Carty... Alors dis-moi…

Elle déposa un baiser sur sa nuque et cessa de le masser pour s'appuyer sur la porte, l'empêchant de l'ouvrir.

- Le meurtre c'est plus au moins rentable que le sexe ?
- Je ne sais pas. Je n'ai jamais été prostitué…
répondit-il en la regardant de haut en bas, presqu’en la déshabillant.
- Dommage... Tu aurais fait un gigolo très apprécié parmi les femmes, voir même les hommes... dit-elle en riant, pensant soudain à Jazz. Mais bon... Plus sérieusement… Combien te rapporte la mort de celui-là, par exemple... lui susurra-t-elle à l’oreille, tout en montrant sa victime la plus récente.
- Secret professionnel... lui chuchota-t-il de la même manière.
- Mmmm... Même pas une toute petite fourchette ?

Sa main glissa du visage du tueur jusqu'au début de son torse. Mais elle s'arrêta avant d'aller plus bas. Elle libéra la porte et tourna le dos au tueur. Elle commençait à agir par réflexe avec lui... et elle n'aimait pas ça...
Elle ne voulait pas le considérer comme un client, surtout pas. Elle fut soudain certaine que s’il devait se passer quoique ce soit avec cet homme, ce ne serait jamais comme avec un client. Et pour la première fois, elle regretta d’exercer le métier qu’elle faisait.

- Mmm... Et bien... Cher pour une fois, entre 10 et 20 milles... lâcha-t-il après quelques instants de réflexion. Mais d'habitude, c'est moins.

Il croisa les bras, signifiant ainsi qu'il se fermait et ne répondrait pas à d'autres questions du genre. Mais cela fut suffisant pour Tris qui écarquilla les yeux.
Entre 10 et 20 000 ?! Mais c'était bien en livre sterling qu'il était payé ?! Elle se retourna d'un coup et se saisit du visage du tueur pour l'embrasser passionnément. Quand elle le lâcha, elle avait un grand sourire sur les lèvres.

- Ha, ce que j'aime quand on me parle d'argent !! s’exclama-t-elle. 20 000 livres...

Elle leva les mains presque pour l'embrasser encore une fois, mais elle se retint. Le tueur s’était figé, complètement prit au dépourvu par son baiser et elle vit immédiatement que son corps avait réagi et qu’il tentait de le cacher, aussi gêné qu’il pouvait l’être.

- Bon par contre tu devrais partir si tu ne veux pas que je te viole sur place...
- Ouais, euh… Je meurs pas d'envie d'être violé, effectivement... Bon, j'y vais...


Lorsqu’il tourna les talons, prêt à sortir, Tris posa sa main sur le dos du tueur avant de s'y coller entièrement.

- Repasse quand tu veux... Ta présence sera toujours plus agréable dans cette chambre que celle d'un client... lui murmura-t-elle doucement.

Puis elle recula jusqu'à s'assoir sur le lit, le laissant ainsi partir.

- C'est gentil Tris...

Il posa la main sur la poignée et se tourna vers elle.

- Et mon prénom, c'est Néo.

Il lui fit un petit sourire et sortit un peu précipitamment. Tris lui rendit son sourire après son départ… Néo… Malgré le fait qu’il était venu lui voler son client pour le tuer, il l’avait épargnée et elle avait curieusement adoré lui tourner autour et jouer gratuitement avec lui… Elle se surprit à avoir encore plus apprécié sa compagnie que celle de Jazz.
Un peu plus tard, elle alla retrouver son patron, un air faussement affolé sur le visage pour lui raconter qu’un homme était entré dans sa chambre et l’avait assommé avant qu’elle n’ait eu le temps de voir son visage et que quand elle s’était réveillée, il avait tué son client. Son mensonge fut facilement accepté, on se débarrassa discrètement du cadavre et l’affaire fut rapidement enterrée. Mais Tris savait qu’elle n’en avait pas totalement fini avec Néo.



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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyVen 2 Mai - 14:23

Rebienvenue et bon courage pour ta fiche ! c:
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Casey Daisy Evans
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyVen 2 Mai - 14:28

Rebienvenue sur le forum!

Je te souhaite une rédaction inspirée!
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Ashley Wyatt
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyVen 2 Mai - 16:14

Héhé ma ptite Penny!

Ne t'inquiète pas, je te vole pas Néo, il est tout à toi! (Ici tout du moins!)

Bon courage pour finir ta fiche!
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Michael Penny Johnson
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptySam 3 Mai - 18:09

Merci pour vos messages de re-bienvenue !!!

Histoire quasiment finit... Elle va être longue quand même... Misère ^^"
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Néo Cartwright
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyDim 4 Mai - 13:10

Ma Triiiis....  Tris ~ Pour le plaisir des hommes 2038982160 Tris ~ Pour le plaisir des hommes 3856250453 Tris ~ Pour le plaisir des hommes 2084913611 Tris ~ Pour le plaisir des hommes 1052177481 Tris ~ Pour le plaisir des hommes 1845938024 

Purée, si Jazz n'était pas aussi trash.... Je l'aurais fait sans hésiter....  Tris ~ Pour le plaisir des hommes 2862096530 
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Jarod Anderson
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyDim 4 Mai - 17:57

Hey hey hey, bienvenue à nouveau, Penny !

Voilà une fiche bien longue, je n'y ai pas vu de fautes alarmantes, je ne vois rien à redire, je te valide ta fiche =)


Welcome to London.

Ton personnage a été officiellement validé, tu peux donc à présent te lancer à corps perdu dans le rp (et le flood) ! Pour cela, nous te conseillons tout d'abord de te créer une fiche de liens et de rps, mais tu peux également faire une demande de logement si tu as besoin d'un toit, et n'oublie pas de faire recenser ton métier par ici ! Enfin, il n'est jamais inutile d'avoir le règlement bien en tête, et si tu as des questions, n'hésite pas à les poser par ici, ou à nous mpotter, nous ne mordons pas ! Bon jeu à toi ♥.

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Tris Osmanovic
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyLun 5 Mai - 6:31

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John H. Watson
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MessageSujet: Re: Tris ~ Pour le plaisir des hommes   Tris ~ Pour le plaisir des hommes EmptyJeu 8 Mai - 10:39

Re-re-bienvenue ! :D C'est Charlie qui va se sentir un peu moins seule ~
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