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 [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|

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MessageSujet: [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|   [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| EmptyMar 4 Sep - 22:49

    [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| James118&[Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| Matt-Smith-matt-smith-19297136-100-100
    William&Alistair »
    Hey, it's okay.


    Tu passas une main sur ton front humide, décollant les mèches de cheveux dégoulinantes d'eau qui s'y étaient plaquées. Tu inspiras bruyamment, avant d'expirer l'air qui venait d'emplir tes poumons. Tu détestais les matins, tous autant qu'ils étaient. La sonnerie stridente du réveil posé sur la table de chevet, cette impression d'être dans du coton qui ne te quittait pas tant que l'horloge n'avait pas frappé les dix heures... ça t'agaçait tout simplement. Tu n'aimais pas ce sentiment de flotter, d'être imperméable à tout ce qui t'entourait. Tu n'avançais jamais comme tu le voulais, tu étais frustré par ton incapacité à faire les choses correctement, alors tu t'énervais plus que de raison. C'était inévitable, tous les matins tu piquais une crise. Vers neuf heure environ, juste avant de partir de chez toi. Il y avait toujours un petit quelque chose qui te faisait sortir de tes gonds, tu ne savais pas pourquoi. Chaque matin en te levant, tu te disais que tu resterais calme, quoiqu'il arrive... Mais tu n'y arrivais pas. Tu râlais un bon coup, et puis ça allait un peu mieux après. Ta vie reprenait son court normal juste après cet instant ''coup-de-gueule-j'aime-pas-le-matin''. Tout simplement. En attendant, tu devais encore arriver à ce moment, ce qui – pour l'instant – n'était pas encore le cas. La petite horloge qui trônait fièrement sur la commode juste en dessous du miroir de la salle de bain n'indiquait que huit heure et vingt-trois minutes. Tu étais encore dans la phase durant laquelle tu étais persuadé de pouvoir garder ton calme, quelque soit le problème qui pouvait bien te tomber dessus ce matin. Quel naïf tu faisais : tu n'arrivais jamais à garder ton calme le matin, c'était comme un rituel pour que le reste de ta journée se passe sans encombres.
    Tu secouas la tête, faisant voler tes mèches humides autour de ton visage. Quelques gouttes d'eau vinrent s'écraser sur le miroir et à tes pieds. Tu passas ensuite une main dans tes cheveux, les ébouriffant encore un peu plus. Impeccable, tu étais coiffé. Tu ne leur accordais guère d'avantage d'attention, sachant pertinemment que même si tu t'armais d'un peigne, tes cheveux n'en feraient qu'à leur tête. Comme d'habitude. Ainsi ne leur apportas pas plus de soin. Tu te concentras sur autre chose, à savoir sécher le reste de ton corps dégoulinant d'eau, fraîchement sorti de la douche. Tu pris ton temps, puis retournas d'un pas distrait dans ta chambre afin de trouver les vêtements que tu allais enfiler pour la journée. Tout se présentait bien aujourd'hui, tu étais de bonne humeur en plus...

    Mais le drame se produisit malgré tout.

    Tu n'arrivais pas à mettre la main sur ta paire de bretelles. Tu n'en avais qu'une de disponible pour l'instant... Enfin, tu ne savais plus où tu avais mis les autres paires, et ça t'énervait. Tu ne pouvais pas sortir sans, tu ne voulais pas te retrouver avec ton pantalon au niveau des genoux... Et tu n'avais aucune ceinture dans tes tiroirs. Tu avais mis ton appartement sans dessus dessous pour retrouver une paire de bretelles pour aujourd'hui.
    Tu étais donc partis travailler tout en étant quelque peu agacé par l'incident de ce matin. Tes collègues avaient l'habitude de te voir débarquer ainsi, un peu mal luné, ainsi te laissèrent-ils tranquille jusqu'à ce que tu retrouves ton calme et la bonne humeur qui t'était coutumière. Ce qui se fit assez rapidement... Tu passais ta journée à Scotland Yard aujourd'hui, pour t'occuper d'un client un peu particulier, tu n'avais donc pas le temps de ruminer. Aujourd'hui, tu devais aller voir William Keynes.

    William était sans aucun doute l'un de tes clients les plus compliqués... mais aussi l'un de tes préférés. Il ne voulait jamais se dévoiler devant toi... Enfin, pas que tu sois quelqu'un de particulier en vrai, mais le jeune homme était comme ça avec tout le monde. Alors quand toi, Alistair, le psychologue qui lui avait été assigné, l'avait rencontré pour la première fois, cela t'avait parut un peu étrange. Tu devais écouter les autres parler de leur vie, tu devais les aider à trouver ce qui n'allait pas pour leur permettre de remédier à leur problème. Mais William... William était différent. Il se cachait derrière ses sourires fiers et ses histoires auxquelles personne ne croyait. Cependant, tu ne pouvais t'empêcher de l'écouter déblatérer ses mensonges à chaque séance, un fin sourire flottant sur tes lèvres. Et tu lui répondais, de temps à autres, comme si tu accordais un quelconque crédit à ses histoires, toutes différentes à chaque fois que tu allais le voir.
    Mais peut-être qu'aujourd'hui allait être différent ? Enfin, tu l'espérais au moins, car aujourd'hui devait être un jour un peu particulier pour le jeune homme que tu t'apprêtais à visiter. Il avait été arrêté pour proxénétisme, il y a quelques temps de cela, et aujourd'hui état le jour de sa libération. Alors peut-être qu'il s'était décidé à s'ouvrir un peu plus... Enfin, tu l'espérais.

    Mais tu n'avais guère le temps d'espérer pour le moment. Un bref coup d’œil à la montre que tu portais au poignet gauche t'apprit que si tu ne partais pas immédiatement, tu allais être en retard pour ton rendez-vous. Tu passas une main machinale parmi tes mèches brunes en bataille et pris la direction du lieu de rendez-vous d'un pas guilleret. Tu avais toujours l'air aussi insouciant quand tu te rendais à tes rendez-vous, c'était à se demander parfois si tu n'y allais pas en touriste... Et contrairement à ce que certains pourraient penser, tu prenais ton métier très à cœur, écoutant toujours ce qu'on te disait avec une attention toute particulière. Ta nonchalance était juste une sorte de ''ruse'' pour faire tomber les barrières que les gens qui venaient te voir avaient pu construire... Tu avais remarqué très tôt que les gens avaient beaucoup plus de facilité à parler avec quelqu'un muni d'un sourire chaleureux.
    Enfin bref... Il ne te fallut pas plus de cinq minutes pour arriver à destination. Tu te tenais face à la porte, droit comme un ''i'. Tu rajustas une dernière fois ton nœud papillon avant d'ouvrir la porte. Ton sourire s'élargit quand tu croisas le regard de William. Il était déjà là, comme d'habitude... C'était toujours le premier à arriver lors de vos rencontres.

    « Salut Will' ! Ça va ? J'espère que tu ne m'as pas trop attendu ! »

    Sans te défaire de ta bonne humeur habituelle, tu pénétras dans la pièce en refermant la porte derrière toi. Toute trace de la contrariété de ce matin ayant disparu, tu vins t'asseoir en face de ton interlocuteur sans prononcer un mot de plus, attendant que ce dernier te réponde d'une quelconque manière.


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MessageSujet: Re: [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|   [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| EmptySam 13 Oct - 12:13


MCGREGOR & KEYNES
❝ I love this place, but it's haunted, without you. My tired heart is beating so slow, our heart sing less than we wanted. We wanted ❞ SEYFRIED © TASHAA


    Il était encore tôt lorsque le gardien vint le chercher. William était alors allongé sur le matelas mou, les deux mains sous la nuque, ses longues jambes étendues et croisées, les yeux clos. Il avait ce sourire narquois qui ne le quittait qu’en de rares occasions. Il avait entendu les pas du gardien s’approcher ; il se redressa peu de temps avant que son escorte ne s’arrête devant sa cellule et ne lui ordonne de se lever. Il le fit, nonchalamment, fourra ses poings dans les poches de son uniforme orange de détenu. Il inspira ; pour la première fois en deux mois, il allait pouvoir revêtir ses vêtements et non cette affreuse tenue qui lui donnait la vague impression de s’être transformé en une masse orangeâtre. D’autant plus qu’il n’aimait pas l’orange. C’était pourtant une couleur vive, chaleureuse, qui pouvait représenter la vie et la joie, tout ce qui le symbolisait, tout ce qu’il aimait. Mais… L’orange, tout comme le jaune, était une couleur qu’il ne supportait pas. Il n’aurait sut l’expliquer, mais c’était ainsi. Peut-être que son psychologue, lui, serait à même de lui fournir une théorie ? Il lui demanderait.

    Le gardien ouvrit la cellule et, d’un signe de la tête, lui donna l’autorisation de sortir, comme s’il avait à faire à un animal sauvage et redoutable. Tout l’opposé de William, en somme. Ce dernier passa devant l’homme, un air indéchiffrable sur le visage ; il s’arrêta quelques secondes à sa hauteur pour lire le nom inscrit sur le badge doré. Montgomery. Un fin sourire sarcastique fleurit sur son visage alors que le dénommé Montgomery lui attrapait violemment le bras. Le jeune homme se tourna vers lui, ne retenant pas la réplique qui lui chatouillait les lèvres. « Vous êtes plutôt du genre violent, vous. Si vous le souhaitez, je connais quelques filles qui sont tout à fait ouvertes et qui ne sont jamais totalement contre un peu de violence… Moi non plus, d’ailleurs, je ne me montre jamais contre… » glissa-t-il avec un clin d’œil. Le gardien joua la carte de l’ignorance, ce qui ne fit qu’amuser un peu plus William, bien habitué à ce manque de réaction. Aujourd’hui était un jour particulier pour plusieurs raisons. Deux, pour être tout à fait exact ; il pouvait donc bien se permettre de lancer une ou deux piques douteuses à sa maigre escorte personnelle, non ?

    Ils parvinrent devant une sorte de comptoir qui rappeler à William son bar. Oh, que son hôtel lui avait manqué ! C’était un fait en tout point indéniable. Son hôtel, son théâtre, son bureau, ses filles… Il était plus qu’impatient de pouvoir y retourner et reprendre le cours de ses magouilles. Car oui, l’une des deux raisons qui faisaient de cette journée un bon jour était sa libération imminente. Après deux mois passés au trou pour proxénétisme, il allait de nouveau pouvoir sentir les rayons du soleil sur lui. Un plaisir auquel il n’avait pas pu goûter durant ces quelques mois d’emprisonnement. La prison n’avait, d’ailleurs, pas été une expérience si mauvaise que cela, au contraire. William était persuadé qu’il ne pouvait en sortir que plus grand encore. Toute expérience était bonne à prendre, selon lui, aussi désagréable soit-elle. Il avait donc accueilli son arrestation avec une certaine joie ; il y avait vu un moyen de s’en sortir, de suivre les traces d’Alexie pour échapper au destin qui l’attendait. Il avait constamment pensé à Mary, imaginé ce qu’elle pouvait bien dire et penser de son attitude… Mais même une fois son marché conclu, il en était venu à une seule conclusion ; il aimait bien trop son hôtel pour totalement l’abandonné. Il ne pourrait donc jamais devenir une véritable taupe pour le Yard sauf pour balancer les criminels qui pouvait lui faire de l’ombre.

    Une jolie blonde lui tendit ses vêtements. Il les récupéra, son éternel sourire de tombeur flottant sur ses lèvres. Les joues rougissantes, la petite Maggie lui présenta un formulaire et un stylo afin qu’il puisse signer. Il s’exécuta rapidement, lui rendit le tout avec un clin d’œil. Elle baissa la tête, apparemment charmée. Hm. Timide et mignonne, de quoi ravir le ténébreux jeune homme. Il allait pour prendre la parole lorsque son gardien le tira par le bras. Maybe jealous? Il se laissa entraîner, se retournant une dernière fois pour lancer un ultime sourire ravageur à Maggie. Montgomery resserra son emprise autour de son bras. Jealous, for good.
    « Change-toi et ne traîne pas trop. Je reste dans la pièce c’est non négociable. Pour l’intimité, y a un paravent c’est largement suffisant. »
    William, ses vêtements parfaitement pliés dans une main, se dirigea vers le paravent, au fond de la pièce, censé lui accorder un peu d’intimité. Ce n’était pas qu’il fut très pudique, juste qu’il préférait avoir le contrôle sur certaine chose. Son corps, il le considérait comme un joyau, c’était donc à lui de décider qui pouvait et qui ne pouvait pas avoir le loisir, ou plutôt la chance, de l’admirer. Prétentieux, dîtes-vous ? Mais c’est bien ce qui définit le jeune héritier Keynes, la vanité ! Par ailleurs, pendant ses deux mois en Enfer, il avait tenu à pouvoir prendre une douche à une heure différente de celles des autres détenus. Habitué au luxe depuis qu’il était tout petit, il n’aimait pas toujours se mélanger avec ceux qui n’en étaient pas dignes. Il boutonnait sa chemise blanche lorsque la voix du gardien s’éleva à nouveau.
    « Ne te fais pas trop beau, gueule d’ange ; n’oublie pas qu’avant de pouvoir courir les nanas, t’as un dernier rendez-vous avec le Docteur McGregor… Enfin dernier, tout dépend de ce qu’il dira dans son rapport… »
    William s’arrêta dans son geste, pâlit avant de très vite se reprendre. McGregor. Un psychologue bossant comme consultant pour le Yard. Le genre de gars qui essayait de vous trifouiller le cerveau tout en ayant l’air cool. Bon, il n’avait pas seulement l’air, il l’était, mais William n’aimait pas les psychologues. Déjà adolescent, ses parents avaient voulu le traîner de force dans un cabinet sans grand succès. Le jeune garçon était resté muet à chaque rendez-vous et Monsieur et Madame Romuald Keynes avaient fini par abandonner cette idée. Leur fils ne voulait pas s’ouvrir ; il n’exprimait pas ses émotions. C’était encore vrai, des années plus tard. William ne laissait personne percer la solide carapace construite tout au long de sa vie. Personne ne devait savoir ce qui le tourmentait ; il n’allait donner à personne la force de l’abattre lorsqu’il était vulnérable. Surtout pas à un vulgaire psychologue, aussi doué soit-il. Car oui, il devait bien avouer que McGregor n’avait pas l’air foncièrement méchant et qu’il n’était pas de ceux qui insistaient. Mais William ne comprenait pas en quoi le fait de répondre à des questions ou le fait de parler allait pouvoir changer en un quelconque point ce qu’il était devenu. Il resterait fidèle à lui-même, quel qu’en soit le prix. Le détenu avait donc pris l’habitude d’user de l’art qu’il maniait le plus : le mensonge. A chaque séance, une anecdote ; à chaque séance, un mensonge encore plus gros et invraisemblable. Lui-même se demandait parfois où il puisait cette imagination débordante. Il n’avait, cependant, aucun doute sur le fait que McGregor ne devait pas croire un traitre mot qui sortait de sa bouche mais, aussi sordide que cela puisse paraître… Il s’amusait lors de leurs rendez-vous. A travers quelques répliques bien placées, il essayait de noter les différentes expressions faciales du jeune psychologue.

    William finit par sortir de derrière le paravent, fin prêt. Montgomery lui fit signe d’avancer, le conduisit à travers les couloirs gris de la prison. Tous deux s’arrêtèrent devant une porte ; le gardien l’ouvrit, la referma une fois l’héritier gallois à l’intérieur de la pièce. Il s’avança, tourna autour de la chaise vide avant de s’y installer. Une fois de plus, il était arrivé le premier. Une fois de plus, il allait devoir attendre que McGregor n’arrive. Parlant de lui, William se demandait comment il allait être habillé, cette fois-ci. Le psychologue avait, en effet, un style vestimentaire quelque peu… Particulier, qui faisait souvent l’objet des railleries du prisonnier.

    La porte s’ouvrit. William tourna la tête et adressa un signe de tête à McGregor. Il ne répondit pas immédiatement, comme toujours. Son regard pâle survola le nouveau venu à la dérobée et un léger sourire étira le coin de ses lèvres blanches. Il devait avouer que le jeune homme n’étai pas trop mal, quoiqu’un peu vieux jeu avec son code vestimentaire ridicule. S’il n’avait pas été là pour venir ressasser les souvenirs enterrés, William aurait sans doute sorti la carte de la séduction. Malheureusement pour le bellâtre, McGregor n’était qu’une fouine. Tant pis, il ira se réconforter dans les bras de Mia. Ou juste en allant voir Mary, comme il s’était promis de le faire, une fois sortit de taule.
    « Alistair, toujours le nœud pap’ et les bretelles, à ce que je vois. Vous devriez les laisser tomber, bien que cela votre charme… Si vous avez besoin d’aide pour les ôter, vous savez où me joindre, je dois avoir encore quelques filles de libre très habiles dans cet art-là… A moins que vous ne préféreriez les hommes ? Dans ce cas-là, je peux tout à fait me porter volontaire ; je dois bien avouer que je manque cruellement d’hommes dans mon humble théâtre. »
    Il ajouta à sa réplique un nouveau sourire de séducteur, passant un bras derrière le dossier de sa chaise, croisant les jambes. Il n’avait pas lâché Alistair des yeux depuis que ce dernier était entré et avait délibérément choisit de le vouvoyer. En réalité, il n’usait que très rarement du tutoiement, préférant marquer une distance entre lui et ses interlocuteurs. Parfois, il se mettait à tutoyer Alistair sans raison apparente, juste pour tenter de le déstabiliser, voulant établir un lien entre eux, une certaine proximité qui pourrait les conduire à tout autre type de relation… Du moins, c’était ce qu’il laissait sous-entendre, de son ton si suave. Puis il se redressait et apposait de nouveau cette barrière infranchissable.
    « J’espère que vous n’êtes pas trop triste à l’idée qu’aujourd’hui est notre dernière séance ? » demanda-t-il, lançant la conversation. « J’ose espérer que vous aurez l’envie de composer mon numéro personnel si vous vous ennuyez trop, ou si vous avez juste envie de me revoir… Je pourrai… Vous faire passer du bon temps » » ajouta-t-il après un léger temps.
    En réalité, il réfléchissait d’ores et déjà au mensonge de la journée, tâchant d’appréhender les questions et les réponses d’Alistair. Le mensonge nécessitait beaucoup de réflexion et n’était pas toujours accessible à tous. William, lui, était devenu un véritable maître dans cet art.
    «Dîtes-moi, Alistair, est-ce que vous aimez le orange ? »
    Tout sourire avait disparut de son visage angélique pour laisser la marque d’un sérieux qu’on ne lui connaissait pas.


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MessageSujet: Re: [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|   [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| EmptyMar 13 Nov - 21:53

    « Alistair, toujours le nœud pap’ et les bretelles, à ce que je vois. Vous devriez les laisser tomber, bien que cela votre charme… Si vous avez besoin d’aide pour les ôter, vous savez où me joindre, je dois avoir encore quelques filles de libre très habiles dans cet art-là… A moins que vous ne préféreriez les hommes ? Dans ce cas-là, je peux tout à fait me porter volontaire ; je dois bien avouer que je manque cruellement d’hommes dans mon humble théâtre. »

    Comme à son habitude, William ne pouvait s'empêcher de lancer une remarque piquante. C'était une caractéristique du jeune homme à laquelle tu essayais de ne pas porter trop d'importance. Seulement, cette fois-ci tu ne pus pas t'empêcher de froncer les sourcils et de rougir en entendant ce que tu avais compris comme un sous-entendu peu subtil. Roh bon sang. Tu avais 35 ans et tu réagissais comme une jeune fille en pleine puberté... Shame on you. Tu fis néanmoins comme si de rien n'était, priant – vainement, tu le savais – que William ne remarquerait rien. Ou tout du moins, qu'il n'émettrait aucune raillerie.

    « Les nœuds papillons sont cool, William... En disant ces quelques mots, tes doigts vinrent ajuster ton nœud papillon. Ce geste était devenu une habitude avec le temps. Et les bretelles sont vraiment plus pratiques que les ceintures, savez-vous. Et je vous remercie, mais je pense savoir me déshabiller seul... Mais merci quand même d'avoir proposé... Je suppose. »

    Tu avais débité cela avec l'air le plus sérieux du monde. Tu étais convaincu que tes habits t'allaient à ravir. Puis d'abord, William avait lui même dit que cet accoutrement fort atypique contribuait à ton charme. Tu croisas les bras sur la table, fixant ton interlocuteur d'un œil critique. Pfff... C'était une honte. Il avait beau être sortit de prison il y a tout juste quelques minutes, il n'en restait pas moins très séduisant. Et tu disais cela en toute objectivité. C'était tout bonnement injuste. Même toi dans tes meilleurs jours, tu ne lui arrivais pas à la cheville. Tu ne disais pas que tu étais moche – la fausse modestie était une chose qui te rebutait – mais tu devais bien avouer que le sir Keynes avait quelque chose que les autres n'avaient pas. Un petit plus, un charme qui faisait que les gens se retournaient sur son passage pour mieux l'apercevoir. Il avait une façon de se tenir, il avait une expression sur son visage qui le distinguait des autres. Tu le jalousais un peu, au fond. Toi si on te remarquait, c'était à cause – ou grâce – à tes goûts vestimentaires fort peu habituels, de ta démarche nonchalante et de tes mimiques puériles. Et ce genre de comportement ne plaisait pas forcément à tout le monde, tu en avais bien conscience. Tu savais que tu étais le sujet de plus d'une raillerie, mais tu n'en avais que faire. Tu t'appréciais tel que tu étais et c'était là l'essentiel. Mais William, c'était plus que cela, tellement plus. Il savait se faire apprécier des autres d'un sourire, il savait enjôler les gens d'un regard. En un mot, ce mec avait un putain de charisme. Sans vouloir être vulgaire, hein... cependant tu ne voyais pas comment tu pouvais exprimer la chose autrement. C'était juste quelque chose qui se voyait, qu'on ne pouvait réellement décrire.
    Tu chassas ces pensées d'un revers de main mental, essayant de te concentrer sur la situation actuelle. Tu étais en consultation mince, ton client t'attendait probablement pour démarrer. Sauf que tu n'étais pas d'humeur. Not at all même. Alors tu restas là, à le fixer dans le blanc des yeux. C'était puéril, tu le savais. Mais tu t'en fichais. William l'avait cherché. Il cherchait toujours d'abord. Constamment dans la provocation, toujours à appuyer là où ça faisait mal. Enfin... Toi ça ne t'avait pas vraiment fait mal. Ça avait juste un peu égratigné ta fierté masculine. Fuck quoi. Qu'on arrête de te casser les pieds, tu aimais les nœuds papillons. Tu avais bien assez de tes sœurs qui essayaient de te ''relooker'', alors si même tes clients s'y mettaient, ça n'allait pas le faire. Mais pas du tout hein. Surtout pas si c'était William, King of Style. Alors oui, tu boudais. Tu estimais que c'était là ton droit légitime. Et ça, ni le sourire charmeur du jeune homme, ni sa pose de tombeur ne te délogerait de ta position actuelle. Tu avais beau avoir 35 ans, tu ne pouvais t'empêcher de te comporter comme un gamin, surtout quand c'était monsieur Keynes qui te provoquait de façon aussi ouverte.

    « J’espère que vous n’êtes pas trop triste à l’idée qu’aujourd’hui est notre dernière séance ? J’ose espérer que vous aurez l’envie de composer mon numéro personnel si vous vous ennuyez trop, ou si vous avez juste envie de me revoir… Je pourrai… Vous faire passer du bon temps. »

    ...The fuck ?

    Oh. Bien sûr, tu savais que c'était votre dernier rendez-vous. Tu ne l'avais pas oublié. Tu étais content pour William dans un sens, parce que tu avais toujours l'impression que chacune de vos rencontres était pour lui synonyme de corvée. Cependant, pour toi, la chose était toute différente. William sortait de l'ordinaire. William mentait. Mais tu n'en avais que faire. Cela t'amusait plus qu'autre chose, car il savait que tu savais qu'il mentait. Mais ça ne faisait rien. Ça n'importait pas. Un dialogue – certes fictif, mais un dialogue quand même – s'était tissé entre vous, peu à peu, et cela te suffisait amplement. Tu avais l'impression que cela le divertissait, que cela lui permettait de s'évader un peu. Puis avoue-le aussi, ce manège te permettait aussi de respirer un peu plus librement. Avec tous ces clients qui se plaignaient – tu n'étais pas méprisant en pensant cela, bien au contraire, mais la plupart du temps, tes clients s’apitoyaient réellement sur leur sort …– le brun te changeait les idées. Vraiment. Vous trouviez toujours un sujet de conversation plus ou moins incongru, mais là... Tu devais avouer que Mr. Keynes atteignait des sommets. Allait-il te manquer ? Tu préférais éviter d'y penser. Serais-tu triste à l'idée de ne pas le revoir régulièrement ? Probablement. Comme avec les autres clients, essayais-tu vainement de te persuader. Mais plus que ça encore, c'étaient les sarcasmes de ton interlocuteur qui te heurtaient, encore et toujours. Tu n'étais plus innocent depuis bien longtemps, tu avais appris les choses de la vie il y a des années de cela, mais ça ne t'empêchait néanmoins pas de rester très pudique à ce sujet-là, comme pouvait en témoigner les rougeurs qui venaient de colorer tes joues imberbes.

    « Hm... commenças-tu, t'éclaircissant la gorge et essayant de faire fi de la gêne puérile qui s'était emparée de toi. Pourquoi pas... ? On verra bien si j'ai le temps. »

    Tu accompagnas ces derniers mots d'un petit sourire moqueur, afin que ton interlocuteur comprenne bien que tu ne faisais que le taquiner.

    « Dîtes-moi, Alistair, est-ce que vous aimez le orange ? »

    Tu haussas un sourcil, penchas la tête sur le côté, intrigué par sa soudaine interrogation. Il avait l'air très sérieux. Si tu aimais le orange ?
    Non. Enfin pas particulièrement. Quand tu y réfléchissait bien, tu ne savais pas trop quoi en dire. Mélange de rouge et de jaune, le orange n'était pas une couleur qui agrémentait ta garde robe ou les murs de ton appartement. Tu aimais les oranges, en tant que fruit, les clémentines, les potirons... Mais cela n'avait rien à voir avec la couleur, tu t'égarais Alistair. Tu te devais de rester concentrer que diable ! Donc le orange... Non. Tu n'aimes pas trop cette couleur là, elle n'était pas assez franche à ton goût. Tantôt plus jaune que rouge, tantôt plus rouge que jaune, tu trouvais qu'il n'y avait pas de juste milieu pour cette teinte.

    « Pas vraiment. Enfin je veux dire non. Ce n'est pas une couleur très … franche, si vous voyiez ce que je veux dire. »

    Tu le regardas soudainement droit dans les yeux, l'air aussi sérieux qu'un premier ministre en pleine négociations. Une idée te traversa l'esprit soudainement, et tu espérais ne pas te tromper. Peut-être que pour votre dernière séance, William avait décidé de vider son sac pour de bon, ou tout du moins un peu et qu'il te fournirait quelques clefs qui te permettraient de le comprendre. Le orange représentait peut-être quelque chose de particulier pour lui ? Tu espérais que c'était cela. Et que tu ne te trompais pas surtout, car tu étais convaincu que le jeune homme se moquerait de toi et ta naïveté si tel était le cas.

    « Pourquoi...? lui demandas-tu doucement, presque chuchotant pour ne pas le brusquer, mais en même temps plein d'espoir. Tu veux parler de quelque chose en particulier? »
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MessageSujet: Re: [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali|   [Abandonné] Hey, it's okay |WillyWonka&Prince Ali| EmptyJeu 29 Nov - 12:56

    Il n’avait jamais aimé les séances avec McGregor. Oh non. Ce n’était pas à cause de McGregor lui-même, plutôt à cause de tout ce qu’il représentait. McGregor était le symbole de la compréhension humaine, de la recherche de vérité. Il était celui qui pouvait cerner William, celui qui pourrait feindre de le comprendre, celui qui aurait alors les armes pour le battre avec férocité. Et William n’aimait pas vraiment se battre. Quoiqu’il devait bien admettre qu’avec ce séjour en prison, il avait un peu changé de point de vue sur les bagarres. Les prisonniers entre eux n’étaient pas tendres et l’héritier Keynes avait souvent été entraîné, malgré lui, dans une baston de prison. Autant dire que c’était tout à fait différent que ces petites chamailleries de rue. Lui qui n’avait jamais été très bon en lutte avait été fier d’avoir des réflexes humains pour le moins étonnant. Des coups, il en avait donné quelques uns pour se défendre. Il avait même cassé le nez d’un certain Joshua sans vraiment le vouloir – il faut noter qu’il visait la joue dudit Joshua mais que ce dernier a eu la brillante idée de tourner la tête. William n’est en point responsable de ce léger accident qui avait valut au Joshua une belle aubergine violette au milieu de la figure pendant trois bonnes semaines. Mais William avait sut se lier avec les brutes de la prison. Son charisme naturel l’avait très probablement aidé sur ce coup-là, mais il avait réussit à se faire sa petite escorte. Au fond, la prison lui avait parut étonnamment semblable à son hôtel. Nul doute n’était que dans les deux cas, il était l’homme avec le plus de classe. Mais tout ceci n’avait rien avoir avec McGregor. Si ce dernier avait choisit une autre voie pour sa carrière, William ne se serait sans doute jamais montré aussi sarcastique et joueur avec lui – quoiqu’il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort que lui. C’était du gâchis, quand même. Le Gallois aimait croire qu’il savait faire la différence entre le bien et le mal et qu’il avait un don naturel pour trier les personnes grâce à son instinct. Mais Alistair lui avait posé problème ; ses airs d’adolescents l’avaient quelque peu attendri mais son métier l’avait alors très vite freiné. Lorsqu’Alistair s’était présenté comme étant l’homme à qui il allait devoir raconter sa vie pour le moins ordinaire, le prisonnier n’avait pas sut comment réagir. Rire devant cette blague incroyable, ou bien feindre l’ignorance ? Il avait opté pour la seconde option et de là étaient partis les mensonges. Et les sous-entendus salaces qui faisaient de lui l’homme qu’il était.

    Cette séance-là n’allait pas échapper à la règle. Après tout, c’était peut-être la dernière fois qu’ils se voyaient cela ne faisait pas de cette séance une séance miracle. Bien au contraire. Le jeune Gallois n’avait qu’une hâte ; d’en finir au plus vite et de déguerpir pour retrouver son hôtel. Son chez-lui. Et pour appeler Alban, aussi. Avec son arrestation, l’avocat de renom avait du reprendre un peu les rennes du traineau de son bureau à Oxford. L’hôtel, lui, avait été pris en main Mia – et William lui faisait suffisamment confiance pour être serein quant à l’état dans lequel il retrouverait sa petite perle. Le jeune trentenaire leva les yeux vers Alistair alors qu’il commentait son style vestimentaire, une fois de plus. Un fin sourire naquit sur ses lèvres devant la réaction du psychologue. Ha, ce qu’il pouvait aimer jouer sur les mots avec une telle adresse. Puis il arqua un sourcil ; les nœuds papillons ? Cool ? Oh non. Les filles, c’étaient cool. Son hôtel, c’était cool. Lui, il était cool. Le sexe c’était méga-cool. Mais les nœuds papillons ? C’était quoi ? L’ancienne version des cravates mais en mode je t’étrangle encore plus ? En plus, ça ne ressemblait à rien. Non pas que les cravates étaient un chef d’œuvre artistique mais… Ca avait déjà plus d’allure que les nœuds papillons. Et ça rendait les filles folles… Autre avantage avec les cravates, c’est que c’était terriblement excitant lorsque c’était une fille qui en portait une. Ca leur donnait un certain style, et William admettait volontiers que ça le faisait craquer. Hm. Une idée pour un prochain spectacle, il fallait qu’il la conserve précieusement. Cependant, là, tout de suite, Alistair était un peu… Désespérant. Mais alors vraiment juste un peu. William, une lueur taquine au fond de ses yeux couleur outre-mer et son habituel air narquois sur le visage ne put retenir la petite pique qui ne demandait qu’à être balancée à la figure du psychologue.
    « Cool ? Nous ne devons vraiment pas avoir la même définition du mot cool, Alistair. La télé, c’est cool. Le scotch, c’est cool. L’argent c’est cool. Le sexe, c’est grandiose. Les nœuds pap’, c’est tout sauf cool. »
    Il avait volontairement préféré éviter le débat sur les ceintures et les bretelles. Un débat était largement suffisant pour ce début de séance, il n’avait pas besoin de se compliquer la tâche en en faisant trop. Son sourire ne l’avait pas quitté et, même, il s’élargit lorsqu’Alistair posa ses bras sur la table qui les séparait. Le futur ex-taulard se demanda alors à quoi pouvait bien penser le psychologue. Il ne décelait rien dans son regard qui pourrait lui donner un indice et il ne connaissait pas assez son interlocuteur pour jouer les médiums. Tout ce qu’il pouvait faire c’était laisser son imagination trouver des scénarios divers et variés. Peut-être même tirés par les cheveux. Peut-être qu’il l’imaginait en fille ? C’était un loisir auquel William se prêtait volontiers ; surtout à l’époque de l’adolescence. Il s’était souvent amusé à imaginer quelle apparence aurait son interlocuteur s’il avait été du sexe opposé. Pour Alistair, le choix était assez restreint grâce à son code vestimentaire unique en son genre. Une fille aux cheveux courts – pourquoi courts ? Il n’en savait trop rien à vrai dire – avec un style rétro. Le genre de fille qui se chausse avec des docmartens, un short en jean déchiré et un tee-shirt trop grand pour elle. Quoique cela ne correspondait pas réellement au caractère de McGregor. Dommage, William l’aurait trouvé plus que séduisante dans cet accoutrement sordide. Non. Alistair avait quand même un peu plus de classe. Enfin… Dans son genre. Il savait se faire repérer grâce à ce qui le rendait si unique et c’était sûrement ce qui plaisait le plus au Gallois. Bien que lui ait un style vestimentaire tout ce qu’il y avait de plus simple, il n’avait jamais put supporter l’idée que l’attention ne soit pas fixée sur lui. Il aimait être le centre d’attention des regards et il savait comment faire pour que ce fût le cas. Il pouvait passer inaperçu mais cela n’empêcherait les regards de le suivre de loin. Alistair lui, c’était différent. Il attirait la curiosité dès le premier coup d’œil. Après, on aime ou on n’aime pas. William lui… C’était un avis assez mitigé, en réalité. D’un côté, il n’aimait pas ; ce style rétro était loin d’être son genre et il ne se voyait pas revêtir de tels vêtements sauf s’il avait envie de jouer les vieux garçons. Mais d’un autre côté… Il ne pouvait pas nier que ça avait son petit effet. Comme il l’avait dit un peu plus tôt, c’était ce style vestimentaire qui rendait Alistair séduisant – bien que sa gueule d’adolescent effaré pouvait aussi jouer un peu.

    Le silence qui régnait dans la pièce depuis leur court échange commençait à devenir pesant pour William. Hé, quoi ? Alistair le connaissait depuis le temps, non ? Il devrait pourtant être habitué à être chambré de la sorte par le proxénète. Alors pourquoi se taisait-il de cette façon ? William n’était pas vraiment un adepte du silence. Enfin, tout dépendait des circonstances. Il est vrai qu’adolescent, après que ses parents l’aient forcé à voir un psychologue, il s’était tellement renfermé sur lui-même que le silence était devenu son meilleur ami. Mais là, c’était différent. Non pas qu’il ait beaucoup mûrit entre temps – après tout, ses filles ne disaient-elles pas de lui qu’il était resté cet éternel enfant ? – mais ce n’était pas vraiment pareil. Peut-être parce que le mec qui lui faisait face n’était pas un homme pincé et coincé qui n’osait pas beaucoup de sa chaise ? Quoi ? Ce serait le silence de McGregor qui le dérangerait ? William l’observa quelques secondes. Non, il déraillait. Ce n’était pas ça qui le dérangeait le plus dans ce silence lourd. Alors quoi ? L’héritier Keynes prit le temps de réfléchir, le regard perdu dans le vague avant de finalement se redresser. Il décroisa ses jambes, plaqua ses avant-bras sur la table froide, se penchant légèrement en avant. Son regard d’un bleu profond alla chercher celui du psychologue. Bon, puisque celui-ci ne voulait pas faire d’effort, William allait devoir faire quelques sacrifices. Alors il ouvrit la bouche et parla. Un sujet vaseux pour commencer. Une petite pique à la fois implicite et explicite qui caractérisait William. Juste pour le plaisir de voir Alistair réagir comme une adolescente. La réponse fut longue à venir. Assez longue pour que le jeune homme pousse un soupire las, mais trop rapide pour qu’il ait le temps d’en rajouter une couche. Ses lèvres alors ouvertes, prêtes à lancer une nouvelle boutade, se transformèrent en un nouveau sourire. Bon, la réponse manquait de tact et de conviction, mais le jeune homme s’en contenterait. Un air victorieux déforma ses traits l’espace de quelques secondes. Le temps pour lui de voir le sourire moqueur d’Alistair. Ah oui ? Il voulait se la jouer comme ça ? Très bien.

    Une fois de plus, ce fut lui qui changea le sujet de la conversation – ou plutôt, du semblant de dialogue instauré entre eux. Il préférait parler de couleurs plutôt que de continuer à torturer ce pauvre Alistair. Ou plutôt… Il lui accordait quelques minutes de répits. Il savait qu’il pouvait parfois se montrer assez lourd avec ses incessants sous-entendus et avait récemment décidé de les ponctuer. Ainsi, il pouvait toujours s’amuser sans pour autant fatiguer ses interlocuteurs. C’était du moins ce qu’il aimait penser. Il ne doutait pas un seul instant que ponctuer ou non, son caractère finissait par être lassant. Mais il n’arrivait pas à retenir ce qui lui brûlait les lèvres. C’était dans son caractère, il n’y pouvait rien. Personne n’avait réussit à le changer jusqu’à ce jour, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Et puis… Lui il aimait sa petite personne telle qu’elle était. Arrogant, certes, mais c’était ce qu’il était. Alistair eut une réaction qui tira William a ses pensées. Le psychologue avait, en effet, haussé un sourcil et penché la tête, amusant le taulard mais attisant aussi sa curiosité. Il sembla réfléchir à la question posée, cherchant sans doute le sens profond d’une telle question sans savoir qu’il n’y en avait pas vraiment, avant de répondre par la négative. Ce fut au tour de William de se plonger dans ses méditations pour essayer de comprendre où en venait son interlocuteur. Puis il passa à autre chose lorsqu’Alistair l’interrogea à son tour. L’espace d’un instant, William hésita à lui sortir une excuse toute faite ou lui dire la vérité. Bon, c’était leur ultime séance, il pouvait bien lui faire une fleur, non ?
    « Au risque de vous décevoir mon cher, il s’avère que le orange était la seule couleur que j’ai vu ces derniers temps… Vous savez, à cause de l’uniforme de la prison. Et tout à l’heure, alors que je me débarrassais enfin de cette vieille combinaison – je ne vous conseille jamais de l’essayer, c’est particulièrement inconfortable et ça ne mettrait pas votre teint en valeur – j’ai noté que j’ai porté cette couleur pendant deux mois alors que je déteste tout particulièrement le orange… »
    Il avait levé la tête, pensif, et caressait la barbe de trois jours qui recouvrait son menton. Un rasage intensif s’imposait dès qu’il aurait mis les pieds dans son hôtel. Il appréhendait la question qui allait suivre et se tenait prêt à répondre. Alistair dans toute sa naïveté et son espoir commun aux psy’ noterait sans doute les mots employés par le taulard et approfondirait le sujet. Soit.
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