Un rayon de soleil venait de se poser sur le visage d’Alexander qui, jusque-là, profitait sereinement d’un rêve bien agréable. Déranger par cette nouvelle intrusion, et par pure réflexe, il ouvrit un œil ce qui eut pour but de lui cramer la rétine. Il pesta, grogna et se demanda intérieur qui était l’abruti qui avait oublié de baisser les rideaux électrique avant de se coucher ! Quelque peu énervé, il tourna la tête de l’autre côté du lit pour se retrouver nez à nez avec une chevelure blonde. D’un bond il se releva. Bordel ! Qu’est-ce qu’elle foutait là ?! Si Alexander avait l’habitude de ramener une fille différente dans son lit le soir venu, il préférait de loin que cette dernière se sauve en pleine nuit, où juste après leurs ébats, ne supportant pas se réveiller avec une fille dans son lit le matin, à moins que cela fasse partie d’un de ses plans. Aujourd’hui ce n’était pas le cas, il ne s’était même pas prit le chou à se souvenir de son prénom. Encore plus énervé que quelques secondes auparavant, il décida de se lever pour aller droit à la salle de bain.

C’est pendant qu’il prenait sa douche qu’il se rappela avoir dit à la fille dans son lit de penser à fermer les volets. Elle squattait son lit et elle n’avait même pas prit la peine de faire attention à ce qu’il lui avait demandé. Définitivement, il détestait cette fille… En même temps, il les détestait toutes, n’ayant jamais compris l’intérêt d’être accompagné. L’histoire d’un soir c’était si bien, pas de prise de tête, pas besoin d’attachement, pas de crises de nerfs, rien… La tranquillité absolue ! Sorti de sa douche, il avait enfilé un jean, fait sur mesure – parce que, après tout, on a les moyens où on ne les a pas -, une chemise blanche et une veste de costume. Le plus compliqué avec lui était de se coiffer, on n’imagine pas le temps que ça prend pour faire une coupe qui donne l’impression de ne pas être coiffer. L’image que l’on renvoi ayant toujours été d’une importance capitale pour Alex, le temps passé dans sa salle de bain était proportionnel à la taille de son égo.

Une fois près, il retourna dans la chambre où il vit que la blonde dormait encore. Une bonne chose. Il attrapa ses clés et sortit de cette suite d’hôtel qu’il louait à l’année. Alex avait bien un grand appartement en ville mais il ne concevait pas d’y emmener des gens. Partant de ce principe, la suite d’hôtel prenait tout son intérêt, en plus de celui de pouvoir se faire servir à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. D’ailleurs, en arrivant dans le hall d’entrée il interpella un homme travaillant pour l’hôtel.

« Alphonse ? »
« Edward ! Oui monsieur ? »

Alex ne comprenait pas pourquoi cet homme s’acharnait à lui rappeler son nom à chaque fois, de toute façon il ne le retiendrait pas. Ce n’était pas compliqué avec Alex, tous les hommes s’appelaient Alphonse. Et pour les femmes c’était diviser en trois parties. Celles qu’il appelait Barbara, et qui correspondait à toutes les cruches jouant les groupies devant des hommes riches. Il y avait les Ginette qui correspondaient aux autres filles qui ne seraient des histoire que d’un soir. Et il y avait les autres, avec qui il entretenait une fausse relation sérieuse et, là, bin il était bien obligée de retenir leurs prénoms, à son grand désarroi. Quoiqu’il en soit, ne relevant pas le prénom de l’homme, Alex lui demanda d’envoyer quelqu’un faire le ménage dans sa suite d’hôtel et, par la même occasion de congédier la femme qui se trouvait dans son lit.

« Lui faisons-nous le petit déjeuné ? »
« Et puis quoi encore ! »

Alexander secoua la tête comme si cette idée était la plus débile du siècle. Il n’allait tout de même pas payer un petit déjeuné de sa poche pour cette fille. Elle lui avait été bien utile cette nuit mais les choses n’allaient pas plus loin. Ça fonctionnait de cette manière avec Alex, toutes les femmes d’un soir partaient avant qu’il se lève – ce qui était plutôt rare en fait – soit il les faisait virer par le service de l’hôtel, sans la moindre explication, sans la moindre envie de les revoir ! Et c’est sur son secouement de tête qu’il quitta l’hôtel en sachant pertinemment qu’avec le prix qu’il payait il retrouverait sa chambre nettoyée, débarrassée de toutes intruses indésirables…

Une fois dehors, il releva le col de sa veste et se dirigea vers le premier café qu’il trouva. Les anglais avait un truc avait le thé et, si il appréciait d’en boire de temps en temps, il ne pouvait pas concevoir de commencer sa journée sans un café. Il trouva un starbuck et s’engouffra dedans en maudissant la file de personne se trouvant devant lui, une furieuse envie de faire dégager tout le monde monta en lui mais il décida de prendre sur lui, allez quelques minutes d’attente et les choses iraient beaucoup mieux par la suite. Ce fut son tour, il commanda un grand café parce que vu la manière dont la journée avait commencé, il lui fallait bien ça pour essayer de retrouver un semblant de bonne humeur. Sa carte de paiement lui fut rendue et il récupéra ce grand gobelet de café, un sourire traversa son visage et il se dirigea vers la sortie du café.

Concentré à éviter une serviette en papier qui était par terre, trop près de la porte d’entrée, il ne vit pas une autre personne qui cherchait à entrer alors qu’il s’apprêtait à sortir. La porte, qui s’ouvrait sur l’intérieur, dû interrompre sa course en heurtant le café qu’Alexander avait en main devant lui. Le choc fut sans appel, sûrement parce qu’il ne s’y attendait pas. Son café, à cause de la porte qu’il venait de se prendre, bascula pour se renverser sur lui avant de finir sa course sur le sol blanc du starbuck. Le liquide encore bien trop chaud qui s’était répandue sur sa chemise blanche, le cramé littéralement et, dans un juron – sans penser à regarder la personne qui avait ouvert la porte – Alex tira comme il pouvait sur sa chemise pour éviter le contact avec sa peau. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il commença à relever la tête pour savoir qui venait d’ouvrir la porte. Contre toute attente c’était un visage plutôt neutre qu’il releva, attendant de savoir à qui il avait à faire pour savoir si il allait hurler ou non, après tout, y a toujours moyen de retourner une situation à son avantage…