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 A moment, miss (Arya & Aaron)

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MessageSujet: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyMer 26 Sep - 21:59

[RP se déroulant après l'entretien avec Anthéa]

Saxon, bien qu'un peu moins sur les nerfs qu'en entrant, traversa de nouveau les locaux administratifs, saluant de ci, de là des visages connus, ou inconnus mais qui visiblement le connaissaient lui... Il aurait été bien malpoli de ne pas répondre, surtout quand on faisait régulièrement le mariole à la télé en serrant la main à tout le monde. Cependant, il ne s'éternisa pas car il ne voulait surtout pas que quelqu'un en profite pour lui sauter sur le poil et entamer la conversation, ce qui durerait des heures en banalités et échanges infructueux.

Arrivé enfin dans le couloir, il soupira, un brin las de ce genre de déplacements et il appuya sur le bouton de l'ascenseur. Il aurait certes pu prendre les escaliers mais bizarrement, dans sa tête, ça ne sonnait pas très ministériel. Pimbleton devait l'attendre dans l'entrée, son attaché-case précautionneusement posée sur le côté de sa chaise, droit comme un "i". Il lui dirait : "Vous avez eu les informations que vous souhaitiez monsieur ?" et Aaron serait laconique et froid comme toujours. Le secrétaire ajouterait : "Avez-vous donné rendez-vous à monsieur Holmes au Club Diogène ?" et Saxon enchainerait sur....... Gosh ! Il avait oublié de prendre rendez-vous au club Diogène, lui qui était rarement distrait. Peut-être était-ce le sourire d'Anthéa qui lui faisait ça ? Le ministre se disait souvent que Mycroft, pour s'entourer de PA aussi jolies, devaient surtout les utiliser pour embrouiller ses cibles.

L'ascenseur arriva au rez-de-chaussée et Saxon s'apprêta à rappuyer sur le bouton afin de retourner voir Anthéa. Cela l'exaspérait à un point inimaginable, tout soupe au lait qu'il était. Peut-être valait-il mieux demander à Pimbleton de téléphoner plus tard dans l'après-midi ? Il n'aurait pas l'air d'être tête en l'air ainsi. Il en était là de ses diverses tergiversions, sorti de l'ascenseur mais lorgnant à présent les escaliers, lorsqu'une jeune femme passa comme une trombe à côté de lui. En un sursaut, il la reconnut, c'était l'autre PA de Mycroft, comment s'appelait-elle déjà ? Ça finissait en "a" également, à croire que son ami trouvait cette voyelle agréable à l'oreille... Hum, il l'avait sur le bout de la langue (le prénom et non la PA voyons !), Dieu que c'était agaçant. Il la fit claquer (sa langue) puis lança, recouvrant en un éclair la mémoire :

- Arya, a moment please !

Il claqua des doigts dans sa direction, fronça légèrement des sourcils alors qu'elle se retournait et ajouta :

- Pourriez-vous transmettre un message à Mycroft pour moi : à 21h, au Diogène ?

Il n'ajouta rien de plus et attendit qu'elle réponde, car après tout, c'était assez clair comme cela, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyJeu 27 Sep - 13:06


Arya tira nerveusement sur le bas de sa belle jupe de tailleur noire. Elle se sentait incroyablement mal à l’aise et ridicule. L’une des conditions sine qua none de son travail comme PA d’une des plus imminentes personnalités britanniques était le port d’une tenue irréprochable. Et donc, le bannissement pour le moins définitif des converses et des jeans de sa garde-robe. Or, la jeune écossaise avait passé son enfance et sa jeunesse en ayant sur le dos des tenus certes inesthétique mais bien plus adéquate au rythme de vie moderne. Car à part dans les films courir après son métro lorsque l’on porte une jupe droite et des louboutins avec des talons de 10 centimètres, on risque sa vie. La jeune femme ajusta son sac sur son épaule droite et se prépara à faire une sortie on ne peut plus hasardeuse. Elle traversa la foule d’un pas rapide, elle avait découvert que marcher vite lui assurait une plus grande stabilité (un phénomène physique étrange mais véridique), et atteignit rapidement les bureaux.

Bien entendu, elle eut le droit à un clin d’œil pour le moins douteux de la part du gardien, mais elle choisit de ne pas y faire attention et traversa le hall en direction des ascenseurs. La pratique lui avait appris qu’au service de Mycroft Holme on passait suffisamment de temps à courir dans tous les sens pour ne pas avoir à en plus se fatiguer à faire des efforts sans raison. La traversée des couloirs se présentait plus comme une traversée du désert qu’autre chose. En effet à six heures du matin, les équipes de nuit abordait un teint dont la couleur se rapprochait étrangement de celle du zombie moyen, tandis que les équipes de jours dormaient encore tranquillement dans leur lit.
Arya possédait un organisme lui permettant de ne dormir que quatre par nuit, un avantage incontestable, et de ce fait arriver régulièrement la première au bureau. Une des rares choses appréciables chez elle. Elle adressa un signe de main à plusieurs fonctionnaires qui lui répondirent avec plus ou moins d’enthousiasme. Elle commençait à être reconnu, à défaut d’être connu, et plus personne ne s’étonnait de la voir trottiner derrière Mycroft, porter des dossiers plus lourd qu’elle ou autre taches.

Une fois au bureau, elle activa la mise en route du secrétariat et nota les urgences survenus au cours de la nuit.
Rien de grave comme d’habitude, mais la jeune femme nota soigneusement tous les détails et prit bien garde à n’effacer aucun message. Alors qu’elle s’apprêtait à télécharger son dossier de travail, un mail d’Anthea lui indiqua qu’ils arrivaient.
La première PA possédait le privilège d’aller chercher Mycroft le matin de façon à expédier les affaires courantes, elle en profitait aussi pour prévenir les autres employés de façon à ce que ces derniers ne soient pas trop prit au dépourvu. Alors qu’Arya se préparait mentalement à ce que la vrai matinée commence et donc à recevoir des ordres précis, un second message suivit le premier.

La jeune femme grimaça en découvrant que The Boss allait au 221 B. Baker Street. Elle ignorait totalement ce qu’il faisait là-bas, et ne tenait pas à le savoir, mais cela lui mettait les nerfs à rude épreuve et il perdait quelque peu sa patience légendaire.

Alors qu’elle s’échinait à comprendre des actions terroristes se déroulant dans le sud-est du Sahara, Anthea pénétra dans le bureau. La jeune écossaise sourit timidement à son mentor qui lui répondit de la même manière puis elle retourna à son travail. Enfin, elle tenta d’y retourner. Les gens devaient avoir un radar leur permettant de comprendre quand The Boss était à Thames House car dès que Mycroft Holmes aventurait un orteil sur la prestigieuse moquette, le téléphone ne cessait de sonner. Pour soulager Anthea qui travaillait sur un dossier bien plus compliqué, une sinistre histoire de drogue, Arya se dévoua pour répondre aux appels. Ces derniers avaient déjà étaient filtrés par le sous-secrétariat mais demeurait sommes toutes d’importance variables.

La nouvelle secrétaire se plaqua un sourire idiot et protocolaire sur les lèvres et entreprit de traiter les problèmes.

Alors qu’elle était aux prises avec l’équivalent français de Mycroft, des éclats de voix retentirent dans les couloirs. Elle les ignora délibérément et s’efforça de poursuivre sa conversation. Elle finit par raccrocher à la suite d’un échange houleux avec l’homme qui refusait de rappeler plus tard et de laisser un message à une simple secrétaire. Surprise de constater qu’Anthea était partie, elle se replongea dans la lecture du rapport sans plus s’inquiéter de cela. Perdue dans les méandres de sa réflexion, elle fit à peine attention aux bruits de conversation et au pas d’un homme quittant le bureau.

« Urgent : donner dossier 231 à William Springton. Apporter un café. Pas de rendez-vous aujourd’hui »
Arya échangea un regard avec Anthea qui lui fit signe d’y aller et se leva. La situation devait effectivement être grave pour que The Boss n’ajoute aucune formule de politesse et ne se donne même pas la peine de signer. La jeune femme imprima le dossier (par mesure de sécurité aucun exemplaire papier n’était stocké sur place), le glissa sous son bras et partit. Elle ne courait pas, une bonne PA ne courait jamais, et puis avec ses talons c’était trop risqué. Mais ce fut une fusée humaine qui traversa les bâtiments pour se rendre à l’office demander un chauffeur qui l’emmènerait voir le patron du MI6. Constatant l’occupation de l’ascenseur et ne voulant pas perdre de temps, elle se résigna à dévaler les escaliers en songeant que la moquette amortirait sa chute. Alors qu’elle se dirigeait de son pas le plus rapide vers la sortie, manquant de percuter un homme, un claquement de langue et une voix autoritaire se fit entendre dans son dos :

- Arya, a moment please !

Une bonne secrétaire fait demi-tour avec grâce et un joli sourire. Arya, elle freina précipitamment et tenta de se retourner. Le résultat fut digne d’elle. Son talon droit, fort malmené, glissa et lui permit de faire une rencontre pour le moins remarquable avec le sol. De son côté son dossier alla s’écraser un peu plus loin répartissant les feuilles. Elle grimaça de douleur et ne fit pas particulièrement attention à ce que disait l’homme. Ses pensées s’entrechoquaient aussi douloureusement que sa cheville. Elle retint à grand peine son « Shit » et essaya de voir si sa cheville était cassée ou juste foulée, tout en tentant de ramasser les feuilles. Elle songeait aussi qu’il était fort impolie de la part de l’homme de claquer des doigts en sa direction. Certes elle était tout en bas de l’échelle alimentaire politique, mais elle n’était pas un chien. Enfin, ça elle n’oserait jamais le dire.
Morte de honte, elle fixa avec intérêt ses chaussures, les responsables de la situation, puis passa à celle de l’homme, avant de bafouiller misérablement

-Euuuh. Pourriez-vous avoir l’obligeance de répéter ?

Elle tenta prudemment de se relever et s’aperçut avec bonheur que ses chaussures tenaient le coup. On ne pouvait pas en dire autant de sa cheville qui l’élançait horriblement. Elle tenta vaillamment de sourire et regarda l’homme. Son visage lui était familier, très familier. Elle chercha dans ses souvenirs. Il n’était pas un collaborateur régulier. Il n’était pas un homme sous surveillance numéro trois, ni un criminel, ni un membre de la famille royale. Elle s’efforça de ne pas le dévisager ni de loucher vers sa cheville qui lui faisait de plus en plus mal. Brutalement elle s’entendit demander :

-Suis-je sensée vous connaitre ?

Son teint prit une teinte rouge soutenu tandis qu’elle se rendait compte de ce qu’elle venait de demander. Elle se hâta de se passionner de nouveaux pour ses pieds et ceux de son interlocuteur. Pendant qu’elle les fixait bêtement, elle se mit à prier pour qu’un évènement lui permette de disparaitre. N’importe quel évènement, bombes nucléaires, attaques terroriste, faille infernale s’ouvrant sous son pied, arrivé de The Boss, n’importe quoi…
A défaut, il fallait qu’elle ramasse le dossier non ?

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MessageSujet: Re: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyLun 1 Oct - 19:09

Spoiler:


Qui aurait pu le préparer à la suite des événements ? Il l'aurait avoué volontiers si on le lui avait demandé : il s'attendait à tout, mais pas à ça. Tout est un grand mot d'ailleurs, il s'était attendu à un sourire, un hochement de tête, un "c'est noté" détaché à la rigueur car la jeune femme avait l'air pressée. Mais, une cheville foulée, un affalement à ses pieds ainsi qu'un jeté de dossiers éparpillés dans le couloir, ça, c'était plutôt novateur comme réponse. Il est vrai qu'il eût apprécié, dans sa jeunesse, voir d'aussi jolies jeunes femmes se pamer ainsi à ses pieds, il n'aurait pu le nier. Sauf qu'aujourd'hui, il n'était plus le jeune étudiant d'Oxford, il était ministre de l'intérieur et toute cette charge faisait qu'il ne se détendait que rarement... Et surtout pas dans le couloir du MI5 ! Il n'émit donc aucun commentaire compassionnel, même s'il appréciait qu'elle essaie de faire bonne figure alors que sa cheville devait être douloureuse. Quelle idée que cette mode à échasses aussi ?

Mais nous n'étions guère là pour discuter prêt-à-porter et la patience ministérielle avait ses limites. Il avait donc failli la planter là, réitérant sa demande pour tourner les talons, en évitant d'imiter les prouesses de la jeune PA en matière de cheville lésée mais il stoppa net. S'il ne s'était pas attendu au préambule de cette entrevue bizzaroïde, il était encore loin de s'imaginer la suite :

-Euuuh. Pourriez-vous avoir l’obligeance de répéter ?

Un manque de professionnalisme certain, Saxon haussa un bref instant un sourcil hautain et agacé, car non, il n'avait pas que ça à faire de se répéter. Tout cela avait été une très mauvaise idée : venir ici pour confronter Mycroft, échouer dans cette tâche, oublier de parler à Anthéa du rendez-vous au Diogène, ne pas confier ce manquement à Pimbleton, jusqu'alors, tout était mal parti. Et l'humeur d'Aaron, vrillait au fur et à mesure de la journée, comme les tendons d'Arya, c'est à dire à quasiment 180°. Il se retint malgré tout de lui aboyer dessus et mit sa difficulté à enregistrer l'information sur le compte de la douleur. Après tout, il ne fallait pas être trop dur, on n'était pas sur un champ de bataille et tout le monde avait le droit d'être tête en l'air. Il l'avait bien été lui, en omettant de poser son rendez-vous...

Il la laissa donc se relever avant de répondre et de répéter ce qu'il venait de lui demander, quand, soudain, sans crier gare, en plein milieu du couloir et sous les yeux ébahis de la demoiselle et de ceux du ministre de l'intérieur, la phrase, qui devait entériner le ton de leurs futurs rapports, tel un couperet, tomba :

- Suis-je sensée vous connaitre ?

Qu'elle l'eût confondu avec un des princes eût été sans doute moins vexant. Saxon avait toujours eu un ego surdimensionné et le fait qu'un sous-fifre, comme elle, ne sache pas qui il était, même pendant un bref instant, drainait à la fois un orgueil blessé et l'écho du désamour paternel. Ces deux-là mis ensembles étaient en général détonnants.
Il la regarda, comme elle l'avait dévisagée précédemment et se contint très difficilement cette fois-ci. Sa fureur vint s'ancrer sur chacun de ses traits et il lâcha, glacial :

- Pardon ?

Elle devint cramoisie et ne trouva rien d'autre à faire que de fixer ses pieds ce qui augmenta la colère de Saxon, qui était prêt à exploser. Il dit donc, martelant chaque mot :

- Vous voulez dire que vous n'avez pas la moindre idée de qui je suis, miss Arya, alors que je passe à Thames House presque chaque semaine, que je fréquente votre patron de près, que vous me voyez régulièrement au 20 heures et que, à oui, j'oubliais : je suis le ministre de l'intérieur !

C'était sorti tout seul et il avait presque sifflé les derniers mots, pour ne pas les lui hurler au visage. Il la fusilla du regard, bien qu'elle ne le regarda pas à ce moment-là et tira erveusement sur le bas de sa veste pour se calmer avant de faire un esclandre et d'attirer les oreilles trop curieuses. Ils étaient dans un lieu public for God's Sake !
Ses yeux se plissèrent et il continua :

- Il est vrai qu'une jeune femme telle que vous, qui doit se vanter dans son esprit d'épauler un des hommes les plus importants d'Angleterre, peut omettre certains détails *mineurs*. J'en conviens... Je me demande où Mycroft recrute de tels *talents*.

Il soupira et attendit qu'elle finisse enfin par le regarder pour continuer la conversation. Le genre petite fille honteuse, ça ne lui revenait pas.

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MessageSujet: Re: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyMar 2 Oct - 14:54

Un jour dans son enfance, Arya s’était perdu à cheval dans la lande écossaise de l’île de Sky. Son jumeau loin devant galopait à vive allure mais sa jument s’était cabrée et elle l’avait perdu de vue. Pas particulièrement inquiète, elle avait guidé Myosotis à travers les plaines. Puis elle l’avait vu. Un loup, un superbe loup. La plus belle bête qu’elle puisse imaginer. Il y avait quelque chose d’étrange chez les grands prédateurs. Rien ne semble les distinguer du commun et pourtant on sent qu’ils sont dangereux. C’était le cas avec le loup. Il n’arrivait pas au garrot de sa monture et sa fourrure semblait incroyablement douce et chaude mais il lui faisait peur. Il y avait quelque chose dans ses grands yeux ambrés qui indiquait clairement qu’il était le maitre et qu’elle était la proie. C’était terrifiant et magnifique. Elle n’avait jamais eu aussi peur mais elle ne s’était jamais senti aussi calme et aussi consciente de ce qui se passait autour d’elle.
Puis un homme avait fait fuir la bête et elle avait retrouvé son frère. Lequel frère ne s’était toujours pas pardonné d’ailleurs.
Il y avait quelque chose d’étrangement similaire dans la situation qui se déroulait. Bon l’homme en face d’elle n’était sans doute pas carnivore et il ne pensait pas à elle comme à son repas potentiel mais on faisait les comparaisons qu’on pouvait. Et puis comme il se tenait sur ses jambes, il la dominait amplement sans compter que les costumes, surtout sombre et hors de prix, donnait toujours un petit quelque chose d’intimident aux gens.
Dès qu’elle sentit la piqure glacée des yeux de son interlocuteur sur sa nuque, elle sentit qu’elle avait fait quelque chose très mal pour ne pas dire impardonnable. Bien entendu, il était trop tard pour revenir en arrière et de toute façon, elle ne s’en sentait pas vraiment la force.

- Pardon ?

Un mot de deux syllabes pourtant on ne peut plus glaçant. Arya avait l’habitude des sermons et des coups de sang. Son père n’était pas un homme calme. Aussi, elle sentait parfaitement que la suite des évènements allait se révéler parfaitement et totalement calamiteuse.
Il y avait quelque chose d’horrible dans l’attente qui la tenaillait. C’était comme attendre une convocation par les préfets. On savait qu’on était en tort et qu’on allait souffrir mais on ne savait pas précisément pourquoi et comment. La connaissance de la catastrophe à venir ne permettait jamais d’amortir les dégâts et se contentait de vous faire souffrir en silence. Elle détestait cette sensation et serra les dents en priant pour que ce ne soit pas trop long.
Enfin l’homme était du genre pressé, laconique et sec. Il n’allait sans doute pas se lancer dans une grande tirade haineuse, n’est-ce pas ? Elle aurait juste le droit à une courte tirade haineuse. Bon ok, dans son esprit s’était comme avoir le choix entre la mort sur le bucher et l’exécution par pendaison. Dans tout les cas on était mort, mais au moins il y avait un cas où ça allait vite.
Quoique, en général les pendaisons échouaient et le pauvre type souffrait atrocement avant que l’on ne se rende compte du problème et que l’on ne l’achève. Dans ce cas le bucher était peut être mieux. Bien que la pendaison déverse dans votre corps une dose d’hormone semblable à un orgasme. Euh, en fait elle ne tenait pas particulièrement à avoir à faire un choix un jour. Tout ça pour dire qu’elle se demandait si l’inconnu, furieux (mais ça elle ne risquait pas de l’oublier) était du genre à la brûler vive ou à la pendre.

- Vous voulez dire que vous n'avez pas la moindre idée de qui je suis, miss Arya, alors que je passe à Thames House presque chaque semaine, que je fréquente votre patron de près, que vous me voyez régulièrement au 20 heures et que, ah oui, j'oubliais : je suis le ministre de l'intérieur !


Bon, réponse à la question précédente. Le type était un adepte du hara kiri ou de l’enfoncement dans le sable brulant du Sahara jusqu’au cou (c’est ce que faisaient les terroristes de son dossier). Il faut comprendre qu’il avait le discours et l’attitude du mec qui allait vouloir qu’elle réponde à un moment ou un autre. Et le problème était que peu importait l’approche qu’elle tenterait, ça ne servirait qu’à l’enfonçait. Peut-être aimait-il les sables mouvants ?
Bon, il avait quand même des raisons d’être en colère. Ne pas reconnaitre son ministre était quand même la preuve d’un talent certain. Bon soyons honnête, elle votait dans le camp d’en face mais quand même. Il faut dire aussi qu’il paraissait plus grand, plus jeune et plus beau gosse dans le journal. Et que par principe éthique, elle ne regardait jamais la télé. Et en plus quand il passait à Thames House, il ne lui parlait jamais. Par contre, elle voyait tout à fait son secrétaire. Qui lui était absolument adorable, et totalement sous le charme du sourire d’Anthea (mais qui ne l’était pas). De même maintenant qu’il lui en parlait, la jeune femme se rendait compte qu’elle pouvait réciter de mémoire la vie de son ministre. Dates de naissances, d’entrée au pensionnat, de diplôme (à Oxford comme elle), de mariage. Elle visualisait très bien sa femme qui possédait un sourire superbe. Par contre pour son amitié avec Mycroft… Avait-elle trop d’amis gay ou la phrase était-elle un peu… étrange ? Au fur et à mesure qu’il parlait, elle sentait sa cheville devenir de plus en plus douloureuse et avait de plus en plus de mal à réfléchir convenablement.
Elle ne voulait plus qu’une chose allait à l’hôpital pour se la faire bander et pas supporter les sautes d’humeur, justifiées du ministre.

- Il est vrai qu'une jeune femme telle que vous, qui doit se vanter dans son esprit d'épauler un des hommes les plus importants d'Angleterre, peut omettre certains détails *mineurs*. J'en conviens... Je me demande où Mycroft recrute de tels *talents*.


Tout le monde vous le dira, Arya n’aime pas les conflits. Elle exècre les conflits. La violence, verbale ou physique, les affrontements, la tension ce n’est pas pour elle. Elle préférait laisser les reproches courir sur elle comme l’eau sur les plumes d’un canard. D’une part parce qu’elle ne voyait pas trop à quoi servait de hurler comme une demeurée, d’autre part parce qu’elle était une Tyrell. Et que les Tyrell ont beaucoup de défaut, ils sont sadique, narcissique, cynique mais ils sont calmes (bon, au vu du portrait qu’elle faisait de sa famille elle avait dû être adopté). Donc les vocalises ce n’étaient pas pour elle. En plus, elle ne s’était jamais retrouvée dans une situation semblable, jamais seule. En général, elle avait Jaime à ses côté. Jaime et ses yeux perçants, Jaime et sa haute taille, Jaime et sa répartie à toute épreuve, Jaime et son orgueil. Jaime le vrai Tyrell et l’héritier de la famille. Jaime qui n’aurait pas été impressionné par son interlocuteur tout ministre qui soit. Jaime qui était à New-York et la laissait seule dans sa merde.
Penser à sa famille lui rappela les préceptes de son père. Des vieux adages d’un autre temps, le temps où l’on mettait les têtes de ses ennemis sur ses ennemis.
« Un Tyrell ne baisse jamais les yeux »
Aussi elle releva la tête et planta ses prunelles bleues aux reflets turquoise directement dans les yeux de Saxon. Le loup ne frappait que les gens à terre et les Tyrell ne courbaient pas l’échine. En plus, l’affliction avait été remplacé par de l’agacement.
Ministre de l’intérieur ou pas il n’avait pas le droit de s’adresser à elle comme ça. Déjà, le miss Ara avait quelque chose de particulièrement déplaisant à entendre. Surtout de la façon dont il le prononçait. Il y avait quelque chose de profondément insultant dans son ton et se quelque chose faisait s’hérisser les poils de son échine. Elle retroussa les lèvres pour grimacer un rictus. Car malgré ses considérations, elle continuait à avoir atrocement mal à la cheville. D’ailleurs, elle savait très bien que dès qu’elle serait seule elle s’écroulerait en larmes. Seul l’orgueil lui permettait de tenir, l’orgueil et sa non envie de rencontrer le plancher pour la seconde fois en cinq minutes

-A Oxford. Mycroft Holmes m’a recruté à Oxford alors que je rentrais de Beijing.


Légère entorse à la vérité, elle était rentrée de Pékin avec un beau diplôme et se l’était couler douce jusqu’à ce que son père s’énerve.

-J’ignore si le fait de parler quatre langue en plus de l’anglais, d’avoir un double diplôme, avec mention, en droit international privé, option affaire et en droit international public peut faire de vous un talent. Mais je pense que ce sont au moins des capacités appréciables.


Bon, elle n’allait pas avouer maintenant qu’elle se demandait régulièrement pourquoi on l’avait engagé. Il fallait foncer et jouer sur le bluff et l’arrogance. D’ailleurs la jeune femme avait la furieuse impression que son jumeau chéri avait temporairement prit le contrôle de son corps et la forçait à débiter ses insolences. Alors que la partie encore réaliste de son cerveau envisageait très sérieusement une fuite rapide.
Alors que sa bouche, qui avait des velléités d’indépendance s’ouvrait pour débiter de nouvelles connerie, elle sentit une douleur aigue se répandre dans sa cheville.
Elle se mordit furieusement la lèvre inférieure pour ne pas hurler de douleur. Si furieusement qu’elle s’étonna de ne pas saigner.
Et l’esprit de son frère qui continuait de vouloir la faire renvoyer poursuivit :

-D’ailleurs je suis navrée de ne pas vous avoir reconnu mais peut être aurait ce put être différent si vous vous étiez soucier une fois de me saluer en venant à Thame House. Quand à vous voir au vingt heures, figurez-vous qu’en général à cette heure-là je travaille pour vous permettre de sourire au décolleté de la présentatrice. Et dernier détail, je me vante pas de travailler pour lui. Je suis fière d'être au service d'un homme connaissant le sens du mot courtoisie


Cela aurait pût être une déclaration impressionnante. Aurait pu. Car, la douleur rendait sa respiration et son élocution sifflante. Sans compter qu’après une telle sortie elle aurait dût sortir justement en claquant ses talons de malheur. Et pas rester là comme une conne les bras ballants à essayer d’empêcher les larmes d’embuer ses yeux.
Et en plus, son connard de frère après l’avoir forcé à débiter cet ensemble de paroles insultantes, l’avait laissé tomber. Elle se retrouvait donc seule face à un ministre fou de rage, nettement plus grand qu’elle. Sans doute allait-il changer d’avis et choisir de l’écorcher vive au lieu de la pendre. Ce qui était nettement plus long, plus douloureux et sans bouleversement hormonale en plus. Elle se mordit la lèvre ne sachant plus très bien si elle voulait s’empêcher de pleurer de douleur, de dire plus de conneries ou d’implorer pour le pardon. Cependant, elle ne le quitta pas des yeux. On racontait que le loup n’attaquait pas tant qu’on le regardait.

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MessageSujet: Re: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyDim 7 Oct - 9:13


Contrairement à Arya, il fallait souligner que Saxon aimait le conflit, il s'en repessait même, tel le loup de chair fraîche et tendre. Cela n'avait pas toujours été le cas : dans sa jeunesse, il était colérique mais plutôt calme avec ses camarades. D'un côté, il ne savait pas que la carrière politique que son père envisageait pour lui le jetterait dans la fosse aux lions. Et un loup doit longtemps lutter pour être de taille face à ces bêtes là... Depuis, le ministre avait l'impression d'être le chétif de la ménagerie, mais son talent pour les discours, son acharnement et son goût du conflit qui étaient venu à Oxford, lors des débats dans les amphithéâtres, l'avaient endurci et c'était une vraie carne !
Toutefois, il n'était pas venu pour cela aujourd'hui. Les conflits, c'était bien, c'était beau voire épique dans la chambre des Communes, sous les huées du camp d'en face et les applaudissements de son parti. Le tout mis ensemble donnait un mélange détonnant qui comme la marche cadancées sur le tambour avant un assaut donnait des ailes à un guerrier. Dans un couloir de Thames House, face à une jeune femme pourtant jolie mais maladroite, c'était moins vendeur comme tableau, tout de suite... Et Aaron s'en apercevait. Mais comme Jaime parlait par la bouche de sa soeur et ne voulait pas lâcher le combat, le père du ministre semblait derrière son garçon, prêt à le réprimander sévèrement s'il se laissait parler sur ce ton par une petite fille à la cheville tordue. Il savait pourtant qu'il partait avec un désavantage : sa colère et son irrespect. On lui avait toujours dit de tenir les gens à distance avec une haine pourtant respectueuse et là, ce n'était absolument pas le cas. Cependant, quand on était englué dans une situation conflictuelle, il fallait l'assumer jusqu'au bout.

-A Oxford. Mycroft Holmes m’a recruté à Oxford alors que je rentrais de Beijing.

Sa rage qui montait crescendo depuis tout à l'heure, fut quelque peu ébranlée par cette réplique toute simple. Il la regarda, incrédule pendant un dixième de seconde car il ne voyait pas pourquoi elle lui racontait cela. Puis, il se souvint qu'il avait attaqué ses talents. Qu'elle fut d'Oxford l'ennuya un peu, car il eût préféré qu'elle ait fait ses études à Cambridge. La rivalité aurait pu être poussée et la colère revenue à son paroxysme. Mais là, il s'adressait à une consoeur, bien que cadette, mais une consoeur tout de même.
Il haussa un sourcil railleur et dit, froidement :

- Intéressant.

Il avait failli répondre "on prend vraiment n'importe qui à Oxford de nos jours" mais il savait que ce n'était pas le cas. Et puis cette attaque-ci, il l'avait déjà faite. On ne se répétait pas dans une situation conflictuelle, sinon on passait pour un sot. Il la laissa donc ajouter quelque chose à ce préambule fort prometteur. Car la brebis à la patte fragile semblait se relever face au loup et elle s'avérait être un adversaire plutôt valeureux. Il continua donc à la toiser, mais n'ajouta rien :

-J’ignore si le fait de parler quatre langue en plus de l’anglais, d’avoir un double diplôme, avec mention, en droit international privé, option affaire et en droit international public peut faire de vous un talent. Mais je pense que ce sont au moins des capacités appréciables.

Le ton qu'il employa pour répliquer était moins cassant mais toujours aussi froid. Oxford ou pas, elle ne l'avait pas reconnu et tel un péché originel, il ne serait jamais lavé entre eux, ou alors dans mille ans :

- Croyez-vous vraiment que lorsque j'évoque vos "talents" mademoiselle Tyrell, je parle de votre curiculum vitae ? Honnêtement, êtes-vous si ingénue pour croire que Mycroft s'intéresse véritablement aux langues étrangères que vous maîtrisez ? Ce sont certes des atouts, je ne le nierai pas... Mais une bonne PA ne doit-elle pas maîtriser le savoir-être avant tout ? Et les relations politiques intérieures également ?

Donc on en revenait à : je suis quand même votre ministre référent non de non. Il balaya son agacement de la main, prêt quant à lui à tourner les talons là-dessus car comme elle le spéculait, il était occupé et il fallait qu'il parte. De toute façon, il considérait qu'il lui avait déjà assez exprimé sa façon de penser sans s'éterniser. Il s'apprêta donc à s'en aller quand, bizarrement, elle réenclencha le conflit, prête à défendre son honneur sur cette broutille qui aurait pu être enterrée ici. Et Saxon savait qu'un ennemi, même désarmé, pouvait être dangereux :

-D’ailleurs je suis navrée de ne pas vous avoir reconnu mais peut être aurait ce put être différent si vous vous étiez soucier une fois de me saluer en venant à Thame House. Quand à vous voir au vingt heures, figurez-vous qu’en général à cette heure-là je travaille pour vous permettre de sourire au décolleté de la présentatrice. Et dernier détail, je me vante pas de travailler pour lui. Je suis fière d'être au service d'un homme connaissant le sens du mot courtoisie.

Son visage se durcit et il répondit à son regard par quelque chose d'encore plus perçant. How dare you ? La rage fut réamorcée et passa un niveau tel que son corps entier se raidit. Il l'aurait bien giflée pour une telle impudence mais il aurait eu bien tort. Il se maîtrisa donc même s'il crut ne jamais pouvoir déclencher sa machoire pour lui répondre, sur un ton calme mais qui faisait vraiment peur tellement il détonnait avec ce qu'exprimait son physique :

- Je en vous crois pas ni en état, ni en mesure de me faire des reproches. Comment osez-vous être assez orgueilleuse pour penser que je daignerais vous remarquer quand je mets les pieds ici ? Savez-vous pourquoi je ne vous remarque pas et que je traite préférablement avec Anthéa : parce que vous n'êtes PAS remarquable. Vous êtes toujours trois pas derrière, toujours le nez dans vos dossiers à vous cacher derrière votre fonction. Quant à la courtoisie, j'en aurai quand vous aurez la décence de mettre le bon nom sur mon visage. Oh, et je ne dis pas que vous n'êtes pas une gentille petite travailleuse mais pour le moment, dear, vous n'êtes guère dans la même cour que moi.

Puis, très étrangement, il eut un sourire, car la remarque sur le décolleté de la présentatrice était vraiment incongru : Saxon savait reconnaître les jolies femmes, c'était vrai, mais elles n'avaient que très peu d'intérêt pour lui. Ce cliché qu'elle avait donc laissé entendre soulignait bien, qu'en effet, elle n'avait guère le temps de le voir à la télévision. Il se calma donc d'un coup, car il avait ce caractère soupe au lait et compléta sa dernière phrase, en choisissant quant à lui de s'éloigner vu qu'elle restait au milieu du couloir :

- Mais vous avez prouvé aujourd'hui que ça pourrait changer.

Il plissa des yeux en la jaugeant une dernière fois :

- Peut-être vous saluerai-je la prochaine fois, Arya. D'ici là, n'oubliez pas de passer mon message à Mycroft, tête de linotte.

Et le ministre s'en fut, dans les escaliers, vu que l'ascenseur ne lui avait guère réussi jusqu'alors, retrouver Pimbleton, à la sortie.

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MessageSujet: Re: A moment, miss (Arya & Aaron)   A moment, miss (Arya & Aaron) EmptyVen 12 Oct - 21:26

Il y avait quelque chose de très intéressant dans la façon dont le ministre lui parlait. Car si une partie de lui proclamait qu’il allait lui arracher les yeux sur le champ, il laissait percevoir dans son ton un mépris souverain. Ouais, il y avait pas à dire il était doué. Et comme Arya pouvait si attendre il ne se laissa pas du tout intimider par son diplôme. Il fallait reconnaitre que pour les gens comme lui Oxford était normal. Et lui aussi l’avait fait.
Mais il ne fallait pas qu’elle s’attende pour autant à plus de compassion et de gentillesse de sa part. le loup ne tombe jamais amoureux de l’agneau quoiqu’on puisse dire dans des bouquins pour pré-ado. Bon, elle ne tenait pas à ce qu’il tombe amoureux d’elle mais elle aurait apprécié qu’il ne la transforme pas en steak tartare. Ce qui semblait particulièrement mal parti. Fondamentalement Arya était athée mais elle n’aurait pas été contre une apparition de Dieu ou de Mycroft (c’est la même chose, non ?) qui sauverais ses pauvres restes.

- Croyez-vous vraiment que lorsque j'évoque vos "talents" mademoiselle Tyrell, je parle de votre curiculum vitae ? Honnêtement, êtes-vous si ingénue pour croire que Mycroft s'intéresse véritablement aux langues étrangères que vous maîtrisez ? Ce sont certes des atouts, je ne le nierai pas... Mais une bonne PA ne doit-elle pas maîtriser le savoir-être avant tout ? Et les relations politiques intérieures également ?

Non, elle n’était pas totalement débile, merci bien. Mais il y avait un stade ou son orgueil lui faisait dire des conneries. Son orgueil et l’esprit de Jaime. Et puis quoi elle allait pas dire : « je sais pas ce que je fous là ». Par contre avait-il besoin de souligner aussi fortement et aussi cruellement toutes ses lacunes. Elle savait qu’elles existaient nom de Dieu alors pourquoi les lui rappelait. Et pourquoi insistait-il à ce point sur les relations intérieur ? Elle avait juste oublié son nom et sa tête et son rôle. Mais il était le seul. Bon, elle ne pouvait pas vraiment le lui dire. Sauf si elle tenait vraiment à finir avec sa tête au bout d’une pique.
Donc, elle ne le lui fit pas remarquer. Pas plus qu’elle le remercia de ne pas totalement nié ses études. C’est vrai, elle avait souffert pour atteindre un tel niveau. Et il s’agissait d’une de ses plus grandes fiertés. Même s’il était vrai ça ne lui servait pas à grand-chose en ce moment. Quoique l’ambassadeur chinois était ravi de pouvoir se plaindre dans sa langue maternelle.

Le savoir être ? Elle avait beaucoup de savoir être ! Déjà, elle lui avait demandé qui il était on ne peut plus poliment. Et elle était devenu insolente que parce qu’il s’était montré vraiment méchant. Et ensuite, elle passait ses journées à essuyer les plaintes, les insultes et les demandes de gens important et ce sans rien dire. Si ça ce n’était pas du savoir faire ! Sans compter qu’elle disait bonjour à la dame et merci pour le bonbon. Ah ce moment là, Arya se rendit compte que sa douleur à la cheville lui faisait vraiment penser n’importe quoi. Et qu’elle ferait mieux de ne pas s’embarquer sur ce sujet. Car que son ministre la croit stupide pouvait être toléré mais elle préférait éviter qu’il ne pense qu’elle était folle à lier. Car elle n’était sur de survivre à un internement de force.


- Je en vous crois pas ni en état, ni en mesure de me faire des reproches. Comment osez-vous être assez orgueilleuse pour penser que je daignerais vous remarquer quand je mets les pieds ici ? Savez-vous pourquoi je ne vous remarque pas et que je traite préférablement avec Anthéa : parce que vous n'êtes PAS remarquable. Vous êtes toujours trois pas derrière, toujours le nez dans vos dossiers à vous cacher derrière votre fonction. Quant à la courtoisie, j'en aurai quand vous aurez la décence de mettre le bon nom sur mon visage. Oh, et je ne dis pas que vous n'êtes pas une gentille petite travailleuse mais pour le moment, dear, vous n'êtes guère dans la même cour que moi.

Avant même qu’il n’ouvre la bouche Arya sut que le ministre était furieux. Elle lutta contre plusieurs de ses instincts primaires. Le premier voulait qu’elle parte en courant loin très loin. Mais au vu de l’état de sa cheville elle n’y croyait pas trop. Elle ne ^parvenait pas à tenir debout actuellement et même au meilleur de sa forme, elle n’était pas une gymnaste olympique.
Sa deuxième envie qu’elle eut beaucoup plus de mal à refouler fut son envie de tomber à ses genoux en demandant un truc du genre : « ne m’arracher pas la tête ou les yeux pitié ». Et ça elle avait beaucoup de mal à sen empêcher. Parce que son cerveau très prolifique en image néfaste lui avait clairement montré une scène où il lui flanquait une gifle retentissante.
Mais elle se contint, tout comme lui contenait son envie de la frapper. Mais ce qui était sûr c’était que le loup montrait les crocs et grognait hyper fort. Il n’y avait pas à négocier, ce mec était un alpha jusqu’au bout des griffes. Un très gros alpha. Et elle, elle se voyait très bien dan la position du béta la nuque basse et la queue entre les jambes. Ouais, il n’y avait pas à hésiter pour désigner le vainqueur de leur petite joute verbal. D’ailleurs qui aurait été assez stupide pour parier sur elle dès le départ ? Elle-même n’aurait pas cru en sa victoire.
Mais au fur et à mesure de la tirade haineuse de son interlocuteur, elle se senti à la fois vexée, énervée et blessée. Déjà, elle le trouvait gonflé de lui dire ça alors qu’il la connaissait à peine. Mais surtout cela faisait resurgir en elle des tas de souvenirs d’enfances. Des souvenirs de l’ombre de son frère si brillant. De l’impression que peu importait ce qu’elle faisait ou disait on ne verrait jamais que Jaime. Alors elle s’était plongée dans ses études et dans la littérature. Elle s’était appliquée à être sans cesse la meilleure de sa classe et une petite fille modèle.
Elle avait voulu devenir quelqu’un dont son père serait fière mais aussi quelqu’un qu’on ne remarquerait jamais.
Et ce le faire envoyé en plein dans la gueule par un individu méprisant et fou de rage ça faisait mal. Hyper mal. Comme un coup de poing dans le ventre. Elle se mordit la lèvre et songea qu’avec tout ça elle oubliait sa cheville et s’en foutait royalement. Tout ce qui comptait s’était qu’elle venait de se prendre l’une des pires répliques de sa vie. Et le tout sans que l’homme ne hurle ou ne se montre insultant.
Non, tout le mépris toute l’insulte il le mettait dans son « dear ». Et ça faisait hyper mal.
Elle se força à ne pas montrer sa tristesse et se concentra sur sa colère et sa rage ainsi que sur sa cheville. Elle n’allait pas se laisser intimider pour si peu. Elle était une Tyrell et seuls les membres de sa famille la regardaient de haut. De toute façon il allait repartir bientôt et elle irait se plonger dans son travail pour oublier cette entrevue désastreuse.
Pourtant il ouvrit une fois de plus la bouche.
Mais on ne lui avait jamais dit qu’une fois qu’un mec était mort on était censé laisser son corps en paix. Il n’était pas légiste que diable. Il pouvait la laisser se morfondre sur sa triste existence non ? Ou ce mec avait il une vocation de psychopathe et il était heureux de s’abandonner à ses penchants sadiques ?

Mais vous avez prouvé aujourd'hui que ça pourrait changer.

Euh elle avait bien entendu ? Aaron Saxon lui avait fait quelque chose qui pouvait vaguement s’apparenter à un compliment ? Ouah ! Elle résista à son envie de se pincer. Pare que sincèrement, elle aurait plus facilement parié sur sa victoire à la suite de leur joute que sur une remarque positive. Depuis quand les alphas se montraient ils presque sympa avec les bétas ? Arya se rappela mine de rien qu’elle avait en face d’elle un homme et non pas un gros canidé sauvage. Il ne pouvait pas être construit uniquement en instinct bestiaux et en violence. I avait aussi un cerveau développé. Mais il y avait quelque chose de très surprenant dans sa saute d’humeur. Il semblait tout à coup nettement plus apaisé. Comme s’il n’avait plus envie de l’expédier six pieds sous terre. Ce qui était surprenant. Aussi elle pencha légèrement la tête sur le coté et cligna des yeux. Mais non, ce n’était pas une illusion d’optique, il avait vraiment arrêté de diffuser une quantité déraisonnable d’ondes négative. Ce qui lui permettait à elle de respirer.
Mais lorsqu’il plissa les yeux dans sa direction, elle se raidit de nouveau attendant de voir quelle catastrophe allait lui tomber dessus.

- Peut-être vous saluerai-je la prochaine fois, Arya. D'ici là, n'oubliez pas de passer mon message à Mycroft, tête de linotte.

Et il la planta là. Arya se demanda un instant si elle tenait à savoir s’il allait vraiment la saluer. Au vu de l’allure de leur première encontre sans doute valait il mieux en éviter une seconde non ? En même temps, être salué par un ministre, et quel ministre, s’était quand même la super classe ! Bon, ok cela arrivait à tout le monde ici mais quand même.
Paradoxalement, elle se demanda comment il faisait pour rendre des expresion a priori poli comme « miss », « mademoiselle » ou « dear » insultante. Alors que le « tête de linotte » paraissait nettement moins péjorative. Enfin, elle n’allait pas s’en plaindre. La rencontre aurait put se terminer sur des mots bien moins polies.
La jeune femme poussa un soupir de soulagement et se rendit compte qu’elle tremblait un peu et qu’elle peinait à tenir sur ses jambes.
« Arya ! Tu as un dossier par terre ! »
La rage accumulée, la frustration et l’humiliation se mêlant dans le cœur de la jeune femme elle se tourna vers le gardien qui venait de lui dire ça et aboya avec une hargne insoupçonnée
« Je sais ! »
Ce dernier la regarda ramasser les papiers épars et partir, abasourdi. Depuis quand la gentille petite Arya avait elle des crocs ?

Texto d’Arya C. Tyrell à Mycroft Holmes :
« M. Saxon demande si vous pouvez le voir au Diogène ce soir.
A.T. »
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