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 [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)

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MessageSujet: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptySam 22 Sep - 16:57



Les craquements du parquet sous les pas incessants du ministre, ainsi que le bruit des touches de l'ordinateur de Pimbleton étaient tout ce qui dérangeait l'aura silencieuse du grand bureau. Saxon était agacé, cela se voyait à sa démarche, sèche, de long en large et de large en long. Ce petit manège durait depuis une bonne heure, lorsqu'il était entré dans son sanctuaire. Il avait à peine salué son secrétaire qui s'était docilement assis à son bureau pour écrire un rapport qui traînait depuis un bout de temps. Le cliquetis des touches avait tendance à taper encore plus sur ses nerfs, ce qui faisait qu'il lançait parfois, des regards perçants et furibonds vers Isaac qui faisait semblant de n'en rien voir. Tous deux avaient l'habitude de ce comportement, chacun avait son système de défense et cela fonctionnait ainsi depuis des années. Surtout que Pimbleton savait exactement pourquoi Saxon était agacé ce matin-là. Il avait convoqué Théodore Hemingway et le ministre, possédant quelques qualités certes mais dont la patience ne faisait guère partie, s'ébrouait comme un lion en cage, au travers de son bureau, en attendant que le jeune homme, fraichement recruté à Scotland Yard se présente.

C'était la tradition que d'être convoqué par le ministre de l'intérieur lorsqu'on intégrait Scotland Yard, histoire de bien signifier qui était le chef de la police au final et qui tirait les ficelles. Saxon aimait le martèlement traditionnel et si ce genre de meeting, en général, l'ennuyait à mourir, aujourd'hui, cela semblait être différent. Pimbleton s'était demandé ce qui valait un tel traitement de "faveur". Car d'habitude, on se devait de rencontrer le ministre, mais en général en groupe, les dernières recrues étant convoquées par 5 ou 6, afin de ne faire perdre de temps à personne. En ce qui concernait Hemingway, il avait eu le droit à une lettre personnelle, signée par le ministre de l'intérieur en personne et remise en main propre. C'était à la fois solennel et un brin inquiétant... Vu que le secrétaire révisait ses fiches qui provenait des renseignements, il avait rapidement compris pourquoi cet homme revêtait un tel intérêt aux yeux de son employeur. Tout ce qui tournait autour du premier ministre était capital pour Saxon, surtout lorsqu'un élément se détachait de la suite de ce pompeux personnage. Aaron sautait alors dessus avidement, sous couvert de sa fonction.

Or, aujourd'hui, il allait demander des comptes. Il avait d'ailleurs tellement de comptes à demander et ce à tellement de personnes qu'il en avait parfois le vertige. Tout, dernièrement, semblait aller à vau l'eau : Sherlock Holmes mourrait (ouf !) mais revenait d'entre les morts (irk !), Mycroft perdait la main sur un dangereux criminel qui ne trouvait rien de mieux que de se suicider, on s'amusait à hacker les services informatiques gouvernementaux... Saxon avait donc décidé de procéder par étape graduelle. Hemingway avait préséance, pour sa plus grande joie à n'en point douter.

Le ministre se racla la gorge et s'arrêta un instant devant la fenêtre. Pimbleton en soupira d'aise, point assez légèrement pour qu'Aaron ne l'entendit pas. Il demeura cependant silencieux et le secrétaire repris son rapport, tapant avec dextérité sur les touches à clichés. Aaron finit par dire, dans un murmure :

- Que doit-on faire des anciennes allégeances ? Sont-elles véritablement rompues dès lors qu'on leur tourne le dos ?

Question rhétorique ou non, Pimbleton se permit de répondre :

- Tout dépend du lien monsieur. Une allégeance se forge sur le long terme et mister Hemingway n'est resté que 5 ans au MI5.

Saxon tourna sa tête vers Pimbleton et on put voir ses traits, un très bref instant, marqués par la lassitude. Puis, il se reprit et eut un petit sourire en coin. Dans sa course aux appuis, tout n'était pas perdu. Et puis après tout, les gens du MI5 étaient les smarts guys de Mycroft, ils étaient donc normalement des personnes de confiance, même si le ministre n'en était guère persuadé, au fond. Il regarda la pendule, qui venait d'afficher 9h pile puis, il appuya sur l'interphone, enchâssé dans son bureau finement marqueté, pour la cinquième fois au moins depuis une heure :

- Bérénice ? Est-il arrivé ?

Un crépitement au bout de la ligne et la jeune femme répondit :

- Oui monsieur Saxon, je le fais entrer ?

Il faillit lui répondre : "eh bien oui pauvre gourde, que voulez-vous qu'il fasse dans l'antichambre ? Qu'il serve de papier-peint ?" mais il se retint et dit simplement :

- Bien entendu Bérénice.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyDim 23 Sep - 13:33

Je regardai de nouveau l’heure : 8h20. Parfait, j’avais largement le temps d’arriver. Je passai mon sac en bandoulière autour de moi et sortis. Londres était déjà animée et l’air était frais, même pour la saison. Tout en marchant, je réfléchissais. Pourquoi le ministre de l’intérieur voulait me voir ? Bien sûr je savais que c’était la tradition d’être convoqué par le ministre de l’Intérieur lorsqu’on intégrait Scotland Yard. Une manière de rappeler à tout le monde que même si Scotland Yard avait un patron à sa tête, le vrai chef de la police était le ministre et qu’il avait donc tous les pouvoirs. Ce qui était plus inhabituel en revanche était la manière dont j’avais été convoqué. Habituellement, le ministre convoquait les nouveaux par groupe (histoire de faire gagner du temps à tout le monde) et ceux-ci recevaient un courrier-type pour leur convocation. Or j’avais été convoqué seul et avait eu droit à une lettre signée par le ministre lui-même qui m’avait été remise en main propre, comme pour être totalement sûr que je l’aurais. Il était donc évident que pour une raison ou une autre, le ministre s’intéressait de près à moi. Ce que je n’arrivais pas à comprendre en revanche, c’était pourquoi. Qu’avais-je donc de si spécial ? D’accord j’avais hacké le système de sécurité britannique avec mon iPhone, ruinant ainsi ma brillante carrière au MI5. Mais le ministre ne m’aurait pas convoqué en privé juste pour ça, si ? Je poussai un soupir. Laisse tomber Théodore, tu verras bien.
Finalement, à 8h55 j’entrai dans le ministère. Une secrétaire m’accueillit et m’indiqua un fauteuil, où je m’assis en attendant 9h. A 9h pile la femme revint me chercher. Quelle ponctualité, pensai-je. Je me levai et remis mon costume en place (c’était le ministre après tout, alors j’avais opté pour mon costume bleu, bien qu’avec mes converses rouges) avant de finalement être introduit dans son bureau :

- Bonjour monsieur le ministre.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyLun 24 Sep - 13:57


Le ministre, toujours le regard tourné vers la fenêtre, à fixer un point imaginaire à l'horizon, attendit d'entendre les portes du bureau se refermer pour lâcher un laconique :

- Bonjour monsieur Hemingway.

Pimbleton, quant à lui, dit un bref "Bonjour monsieur", sourit au nouvel arrivant vu que le maître des lieux ne daignait pas encore tourner vers eux son visage anguleux, puis continua à taper son rapport. Il n'avait pas l'air comme ça mais il était tout ouïe, prêt à écouter et retenir toutes les paroles échangées lors de la conversation qui allait suivre, même si on aurait pu croire qu'il était concentré sur son écran : de la passion des rapports dans l'administration britannique...
Saxon finit enfin par se retourner, déboutonna le premier bouton de son costume noir impeccable, histoire de donner plus de jeu dans ses mouvements et s'avança de son pas énergique. En trois enjambées, il fut devant Théodore et lui serra la main, avec un petit sourire qui pouvait passer pour détendu. Pour le moment, ça s'annonçait bien. Il lui fit signe de le suivre, vers la table basse où reposait une carafe en cristal, ainsi que deux verre et Aaron prit place dans l'un des fauteuils. Ils étaient en cuir mais confortables, de ces styles de fauteuil où on a une pointe d'appréhension avant de s'y assoir mais où on est immédiatement rassuré une fois qu'on l'a fait, tellement on se sent englobé par la matière. Saxon se servit un trait de Scotch, avec quelques glaçons et regarda Théodore :

- Je vous sers quelque chose ?

À croire que les habitudes dans Westminster étaient restées fidèles à celles du XIXème siècle : entre gentlemen, on buvait un verre de scotch, même au petit déjeuner. Ceci dit, le ministre n'en prit pas une gorgée et laissa son verre devant lui, comme une sorte de decorum et entama la conversation, pour ne pas dire les hostilités :

- Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir jusqu'ici, n'est-ce pas ?

Cette question n'appelait pas de réponse et il continua, se redressant sur son fauteuil afin d'approcher son visage de son interlocuteur :

- Ce n'est guère un caprice de ma part... Voyez-vous, tout ce qui touche la sécurité de notre *cher* premier ministre me concerne de près. Or, lorsque j'apprends que vous avez hacké un système de sécurité en un tourne main, qu'on vous a licencié et que vous avez prétendu avoir prévenu de la faille que vous avez exploitée, les rapports officiels me laissent, dirons-nous, sur ma faim.

Son sourire s'élargit, un brin carnassier, de celui qu'ont les politiques.

- J'aimerais donc avoir votre version des faits et surtout confirmer, avec vous, que vous avez essayé de prévenir le Prime Minister mais que son entourage, voire lui-même, n'en a guère tenu compte. Quant à vos motivations, je les discerne et même si je les trouve un peu présomptueuses, je ne peux qu'applaudir votre maîtrise de l'outil informatique. Ce qui m'intéresse surtout, c'est le déroulé de toute cette histoire.

Oh il ne demandait pas un récit fleuve, mais il voulait confirmer certaines informations qu'il avait en main et distinguer à qui revenait la faute. Le MI5 semblait un peu trop à la rue dernièrement pour que Saxon s'en satisfasse. Il devait donc parer aux futures attaques qu'il devrait essuyer dans les mois à venir, à ce sujet.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyJeu 27 Sep - 16:57

Le ministre se tenait debout face à la fenêtre, observant je ne savais quoi dehors. Il ne prit même pas la peine de se retourner lorsque j’entrai et attendit que la porte du bureau se soit refermé avant de finalement daigner me saluer :

- Bonjour monsieur Hemingway

Son…secrétaire (bien que l’homme en question devait être plus qu’un simple secrétaire) m’adressa un bref "Bonjour monsieur" et m’adressa un sourire poli avant de se reconcentrer sur ce qu’il avait à faire. Le Ministre finit finalement par se retourner vers moi. Il déboutonna le premier bouton de son costume et s’avança vers moi d’un air décidé. Il avait une longue foulée puisqu’en trois enjambées il fut devant moi. Il me serra la main et me sourit, de ce sourire tellement propre aux politiques, et qui me le rendait un peu effrayant. Car ce sourire était de ceux qui vous font sentir que vous êtes en position d’infériorité et que tout peut vous arriver, le meilleur comme le pire. Il me fit signe de le suivre vers une table basse et des fauteuils et m’en indiqua un, dans lequel je m’assis. Il se servit un verre avant de me proposer quelque chose.

- Non merci, monsieur

La vérité c’est que je ne buvais pas. Enfin, disons pas beaucoup et pas du Scotch. En plus, je trouvais cette sorte de tradition vraiment stupide : en quoi un verre de scotch était-il nécessaire lorsque deux hommes voulaient discuter ? Je remarquai d’ailleurs que Saxon ne le buvait pas et se l’était davantage servit pour aire décoration que pour autre chose.

- Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir jusqu'ici, n'est-ce pas ? commença-t-il

Sa question était purement rhétorique et il n’attendait pas que j’y réponde mais effectivement il avait visé juste.
Il se redressa sur son fauteuil afin d'approcher son visage du mien:

- Ce n'est guère un caprice de ma part... Voyez-vous, tout ce qui touche la sécurité de notre *cher* premier ministre me concerne de près. Or, lorsque j'apprends que vous avez hacké un système de sécurité en un tour de main, qu'on vous a licencié et que vous avez prétendu avoir prévenu de la faille que vous avez exploitée, les rapports officiels me laissent, dirons-nous, sur ma faim, m’expliqua-t-il avec un sourire un peu carnassier.

Alors mon hypothèse était correcte. C’était bien cette histoire de hackage au MI5 qui me valait un entretien privé avec le ministre de l’Intérieur. Il allait donc falloir, une nouvelle fois que je m’explique. Et je ne savais pas si cela allait m’apporter des problèmes ou pas.

- J'aimerais donc avoir votre version des faits et surtout confirmer, avec vous, que vous avez essayé de prévenir le Prime Minister mais que son entourage, voire lui-même, n'en a guère tenu compte. Quant à vos motivations, je les discerne et même si je les trouve un peu présomptueuses, je ne peux qu'applaudir votre maîtrise de l'outil informatique. Ce qui m'intéresse surtout, c'est le déroulé de toute cette histoire.

J’étais stupéfait. Alors…Saxon approuvait ? C’était bien le premier. Mais je ne montrai rien et lui répondit le plus simplement du monde.

- Vous êtes déjà bien renseigné monsieur le ministre. C’est exact il y avait une faille dans le système de sécurité et dès que je m’en suis aperçu j’ai prévenu le Premier ministre et les autres personnes du ministère. Mais… disons qu’une personne particulièrement respectée ne m’a pas voulu le croire et a nié les faits. Et n’étant alors qu’un « nouveau » tandis que lui était là depuis de nombreuses années et éminemment respecté de tous…


Je laissai la phrase en suspens…il avait bien compris la situation.

- J’ai donc réfléchi à tout ça et trois jours plus tard j’ai effectivement hacké le système de sécurité du pays avec mon iPhone pour leur prouver que j’avais raison. Ce qui peut, il est vrai, passer pour de l’arrogance et paraître enfantin, je suis le premier à le reconnaître mais…je ne sais pas, je travaillais à la sécurité du Premier Ministre, non ? L’homme le plus important du pays après la famille royale. Si sa sécurité était mal assurée et que personne ne voulait le voir, il fallait bien leur ouvrir les yeux.
Après cela ils ont changés le système de sécurité et j’ai été licencié.


Je me tus et attendait qu’il reprenne. Après tout, il n’y avait rien d’autre à ajouter, l’histoire était très simple à comprendre.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyDim 30 Sep - 16:19


Silencieusement, le ministre observa attentivement Hemingway, tandis qu'il prenait place et renvoyait un sentiment de léger malaise face à son sourire de politicien. C'était donc mission accomplie car Saxon servait cette expression à ses interlocuteurs pour ébranler leurs défenses. C'était une tactique utile, surtout lorsqu'il posait des questions et qu'il attendait des réponses honnêtes.
Qu'il ne prenne rien à boire n'avait pas grande importance. Tant pis certes pour le rituel de la vieille époque mais que pouvait-on attendre d'autre d'un jeune homme, doués de tels talents, entièrement tournés vers les outils technologiques ? Les moeurs étaient toujours bousculées par ces personnages, il l'avait d'ailleurs bien prouvé lors de son entreprise de hacking. Aaron était un personnage assez ambivalent : s'il estimait que le bien du pays passait par un conservatisme tranché, ce conservatisme ne se campait pas sur des choses aussi insignifiantes qu'un scotch échangé entre deux hommes autour d'une table basse mais sur des valeurs beaucoup plus profondes. Il ne lui en tint donc guère rigueur et le laissa répondre à sa question, tout en notant dans un coin de sa tête la réaction un peu stupéfaite de Théodore.

- Vous êtes déjà bien renseigné monsieur le ministre. C’est exact il y avait une faille dans le système de sécurité et dès que je m’en suis aperçu j’ai prévenu le Premier ministre et les autres personnes du ministère. Mais… disons qu’une personne particulièrement respectée ne m’a pas voulu le croire et a nié les faits. Et n’étant alors qu’un « nouveau » tandis que lui était là depuis de nombreuses années et éminemment respecté de tous…

Bien renseigné... Ah s'il avait su ! Lorsqu'on était à la tête d'un système, qui était constitué, à l'image d'un mille-feuilles, d'inombrables couches d'administrations, on était toujours le dernier au courant de tout. Ceci dit, Saxon ne laissa pas s'afficher son dépit et acquiésça : oui, il se renseignait. Il plissa même des yeux intensément lorsqu'il évoqua "une personne particulièrement respectée". Qui était-ce donc ? Était-ce ce personnage qui ne quittait jamais le premier ministre depuis quelques temps ? Honnêtement, cela n'aurait guère été étonnant... Par contre, pour les affaires de Saxon, c'était dans tous les cas très intéressant de constater que la faille avait été balayée dédaigneusement par son ennemi juré. Il prit cette fois-ci une gorgée de scotch, avec délectation, et laissa descendre doucement le liquide ambré jusqu'à son estomac :

- Je vois...

Et il l'invita à continuer son récit.

- J’ai donc réfléchi à tout ça et trois jours plus tard j’ai effectivement hacké le système de sécurité du pays avec mon iPhone pour leur prouver que j’avais raison. Ce qui peut, il est vrai, passer pour de l’arrogance et paraître enfantin, je suis le premier à le reconnaître mais…je ne sais pas, je travaillais à la sécurité du Premier Ministre, non ? L’homme le plus important du pays après la famille royale. Si sa sécurité était mal assurée et que personne ne voulait le voir, il fallait bien leur ouvrir les yeux.
Après cela ils ont changés le système de sécurité et j’ai été licencié.

Bien, c'était peu ou prou ce qui avait été rapporté au ministre par le MI5. Il salua donc, sans défiance dans la voix, la franchise de son interlocuteur :

- Merci pour votre honnêteté monsieur Hemingway, c'est une qualité qui a tendance à se faire rare de nos jours. Je ne sais hélas si, comme vous le dites, votre petit coup d'éclat a ouvert les yeux aux responsables de la sécurité, car l'administration a un pouvoir d'inertie parfois étonnant. Toutefois, l'ont m'a rapporté que tout le réseau avait été modernisé et protégé par des pare-feux beaucoup plus solides.

Assez de banalités informatiques : Saxon reposa son verre, regarda Hemingway dans les yeux et lui demanda :

- Êtes-vous bien installé dorénavant à Scotland Yard ? Je me félicite de voir que votre dossier ne soit pas directement passé à la trappe et qu'on vous ait donné une nouvelle chance. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est rare d'en avoir une deuxième n'est-ce pas ? Surtout lorsqu'on vogue dans des sphères aussi hautes...

Était-ce une menace ? Par réellement, Aaron signifiait juste qu'il ne pardonnerait pas deux fois et que si Théodore voulait de nouveau jouer au mariole et défier l'autorité, il ferait en sorte qu'il ne soit plus admis nulle part. Cela aurait véritablement navré le ministre de l'intérieur car un tel talent ne pouvait être gâché. Il reprit, sur un ton plus léger :

- Ceci dit, je suis pour les secondes chances moi-même, j'attends donc de vous que vous honoriez cette chance et que vous adoptiez une droiture exemplaire. Si jamais vous jouiez de nouveau les Cassandre et que vous n'étiez guère écouté, n'hésitez pas à vous adresser à mon bureau et à demander Pimbleton. Mieux vaut éviter à l'avenir les démonstrations de force ou d'esprit ? Sommes-nous d'accord ?

Une douce manière cette fois-ci de lui signifier sa nouvelle allégeance. Saxon serait un appui pour ce jeune talent mais il attendait qu'il lui soit fidèle et que les anciennes alliances soient oubliées.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyLun 1 Oct - 8:29

- Merci pour votre honnêteté monsieur Hemingway, c'est une qualité qui a tendance à se faire rare de nos jours. Je ne sais hélas si, comme vous le dites, votre petit coup d'éclat a ouvert les yeux aux responsables de la sécurité, car l'administration a un pouvoir d'inertie parfois étonnant. Toutefois, l'ont m'a rapporté que tout le réseau avait été modernisé et protégé par des pare-feux beaucoup plus solides.

Je hochai la tête : au moins c’était toujours ça. Saxon reposa son verre et me regarda dans les yeux avant de me demander :

- Êtes-vous bien installé dorénavant à Scotland Yard ? Je me félicite de voir que votre dossier ne soit pas directement passé à la trappe et qu'on vous ait donné une nouvelle chance. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est rare d'en avoir une deuxième n'est-ce pas ? Surtout lorsqu'on vogue dans des sphères aussi hautes...

Sa voix n’était pas menaçante en soi mais j’avais très bien saisi l’idée : refaites ce coup-là encore une fois et je m’arrangerai pour que vous ne soyez plus embauché nulle part. Et je savais sans le moindre doute qu'il le ferait. Au moindre faux-pas. Alors je répondis d'une voix posé:

- Je suis bien installé, merci. Et en effet, je sais que j’ai eu de la chance. Beaucoup de chance même.

Règle n°1 avec les politiques: toujours aller dans leur sens, surtout lorsqu'on était dans une situation aussi délicate que la mienne. Enfin de toute manière il avait raison sur ce point, j'avais eu de la chance. Même si financièrement parlant, ne pas avoir d'emploi n'aurait pas été un problème pour moi.

- Ceci dit, je suis pour les secondes chances moi-même, reprit le ministre sur un ton plus léger. J'attends donc de vous que vous honoriez cette chance et que vous adoptiez une droiture exemplaire. Si jamais vous jouiez de nouveau les Cassandre et que vous n'étiez guère écouté, n'hésitez pas à vous adresser à mon bureau et à demander Pimbleton. Mieux vaut éviter à l'avenir les démonstrations de force ou d'esprit ? Sommes-nous d'accord ?

Je n’aimais pas tellement sa manière de me parler comme un professeur à un enfant mais je ne dis rien. Après tout, si on y réfléchissait, c’était un peu la situation : c’était le ministre de l’Intérieur et moi…eh bien je n’étais qu’un agent de Scotland Yard à peine arrivé. Et même si je ne comptais pas lui accorder non plus une confiance aveugle, je devais bien me rendre au fait que de toute manière je lui devais quand même un certain respect et une certaine « allégeance » (bien que ce n’était pas le mot exact vu que je ne faisais pas partie des personnes qui faisaient allégeance à quelqu’un). Je répondis donc avec un sourire et une voix « docile » :

- Bien entendu monsieur le ministre.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyJeu 4 Oct - 13:47

Spoiler:


- Je suis bien installé, merci. Et en effet, je sais que j’ai eu de la chance. Beaucoup de chance même.

Saxon hocha la tête. Bien qu'inquisiteur, il ne souhaitait pas pousser le malaise jusqu'à son paroxysme et il voyait bien qu'Hemingway, loin d'être un sot - et donc fidèle à sa réputation - comprenait parfaitement les enjeux de la question. Toutefois, le ministre était loin également d'avoir l'esprit lent et il entendit la soumission toute polie dans le "Bien entendu monsieur le ministre." Il y avait trop de retenue là-dedans, mais qu'attendre d'autre ?
Il inspira profondément, reprit son verre et jeta un regard vers la haute fenêtre comme si un ange, descendu directement des cieux, allait lui annoncer ce qu'il aurait à dire ensuite. Le pire, c'est qu'il savait très bien ce qu'il attendait de Théodore. Ce n'était pas une allégeance parfaite, certes mais, il fallait lui donner le temps car sa réticence était assez naturelle... Il choisit donc de détendre l'atmosphère en changeant de sujet, le pire viendrait plus tard.

- Bien, maintenant que les choses sont claires, j'aimerais savoir s'il vous paraîtrait incompatible de me rendre, à l'occasion, quelques services, bien entendu rémunérés, cela va sans dire.

Il attendit de voir quelle expression se peignaient sur le visage de son interlocuteur, afin de déterminer la suite. Il ajouta cependant, histoire d'éclaircir ce qu'il lui proposait comme association. Après tout, le pauvre était depuis le début de l'entrevue, vissé sur son fauteuil, comme soumis au supplice des chardons ardents. Le ministre aimait en général produire cet effet-là mais il avait suffisamment jaugé l'homme pour persévérer sur la même lancée. Il but une nouvelle gorgée de son Scotch et sourit, avec décontraction et dit en rigolant :

- Ne vous inquiétez pas hein, je ne vous demande pas d'aller assassiner quelqu'un, vous ne seriez pas l'homme de la situation non... Ce que je veux dire, c'est que vos talents ne se trouvent pas partout et je pense en avoir besoin parfois pour protéger certaines données sensibles, propres au Home Office.

Un hacker de génie, ça pouvait toujours servir, surtout quand on se lançait à l'assaut d'une campagne politique. Et Saxon n'entendait absolument rien en informatique. Il aurait été bien en peine de protéger un serveur ou une base de données correctement. Il ajouta :

- Je refuse de faire appel à une société privée voyez-vous et je ne peux faire confiance au service informatique du MI5, maintenant que vous m'avez raconté votre histoire...

Surtout, il ne souhaitait pas que certains de ses fichiers se retrouvent sur les serveurs des services secrets, trop facile, qu'ils viennent donc les chercher si ça les intéressait ! Sautant du coq à l'âne, car la décontraction allait être de courte durée, il demanda, nonchalamment :

- Que pouvez-vous me dire, sinon, sur Sebastian Moran ?

Ça s'appelait prendre en traitre ça... Aaron était bien connu pour ce genre de méthodes. Il savait où frapper, il savait que Théodore l'avait fréquenté de près, il savait que ce personnage influait beaucoup sur le pouvoir central dernière et il souhaitait savoir s'il fallait en faire un ami, ou un ennemi.
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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyJeu 4 Oct - 14:57

Saxon inspira profondément, reprit son verre et jeta un regard vers la fenêtre. Ma réponse l’avait surement un peu refroidi, n’étant pas un idiot et ayant surement senti dans ma voix plus de politesse que d’allégeance. Puis, sans prévenir, il changea de sujet :

- Bien, maintenant que les choses sont claires, j'aimerais savoir s'il vous paraîtrait incompatible de me rendre, à l'occasion, quelques services, bien entendu rémunérés, cela va sans dire.

Je levai un sourcil interrogateur ? Des services ? Quel genre de services ? En soi, pourquoi pas. Après tout même si je travaillais à Scotland Yard, rien ne m’empêchait de rendre des « services » au ministre à côté du moment que ça ne m’empêchait pas de bosser correctement non ? Mais tout dépendait bien sûr du « type » de service. Heureusement le ministre le précisa :

- Ne vous inquiétez pas hein, je ne vous demande pas d'aller assassiner quelqu'un, m’expliqua-t-il en riant, vous ne seriez pas l'homme de la situation non... Ce que je veux dire, c'est que vos talents ne se trouvent pas partout et je pense en avoir besoin parfois pour protéger certaines données sensibles, propres au Home Office. Je refuse de faire appel à une société privée voyez-vous et je ne peux faire confiance au service informatique du MI5, maintenant que vous m'avez raconté votre histoire...

- Oh…Oui je comprends. Eh bien…oui, je suppose que rien ne m’empêche de vous aider de temps en temps si je le peux. Du moment que tout ce que j’ai à faire au Yard est fait, je doute qu’on vienne me l’interdire, ajoutais-je en riant. Et puis de toute manière si c’est pour vous aider vous je vois mal ce qu’ils pourraient dire, n’est-ce pas ? ajoutai-je d’un air entendu.

- Que pouvez-vous me dire, sinon, sur Sebastian Moran ?

Je reçu la phrase comme une claque. J’avais envisagé plusieurs réactions mais certainement pas celle-là. Le ministre était doué pour passer du coq à l’âne sans prévenir et il avait trouvé la question à ne pas poser. Je restai un moment silencieux, sous le choc, réfléchissant à cent à l’heure et ne sachant pas exactement quoi répondre. Après tout que pouvais-je répondre ? Saxon le connaissait forcement, et quoi que je dise sur lui, cela pouvait être à double tranchant pour moi. Je déglutis donc difficilement et décidai de lui dire honnêtement ce que j’en pensai. C’était peut-être le ministre de l’Intérieur, quelqu’un d’habitué aux discours hypocrites donc, mais je sentais qu’avec lui, la franchise, peu importe dans quel sens, était notre meilleur atout car c’était une qualité qu’il aimait. Peut-être me trompai-je, c’était un risque…mais je décidai de le courir.

- Sebastian Moran…mm eh bien…Conseiller du premier Ministre, présent depuis une éternité au MI5 puisqu’il fait le lien avec les services secrets… c’est un homme éminemment respecté, ayant beaucoup d’influence et honorable selon tout le monde. On peut dire…Qu’il a pas mal de qualités qui le font admirer de tous ceux qui le croisent puisqu’il a tout en quelque sorte.

Moi inclut, pensa-t-il

- Cependant…je ne vous cacherai pas que je ne l’apprécie pas…enfin plus serait plus exact. Il y a eu une époque où je faisais partie de ceux qui l’admiraient. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi mais il m’appréciait aussi, et m’avait en quelque sorte pris sous son aile lorsque j’étais arrivé. C’est pour cela que lorsque j’ai constaté cette faille, c’est lui que j’ai prévenu en premier. Mais il ne m’a pas écouté, prétendant que la sécurité traditionnelle serait suffisante. Enfin bon le reste vous le savez déjà. Vous comprenez donc pourquoi je ne l‘apprécie pas outre-mesure.

Je regardai le ministre et attendais, un peu anxieux, de voir si j’avais eu raison d’être franc ou si j’aurais mieux fait de rester sur l’impression générale.

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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptyMar 9 Oct - 21:16


Saxon le passa en revue des pieds à la tête, de son regard perçant, alors que sa question venait d'être posée. Il cherchait à déterminer si son interlocuteur souhaitait le flouer ou non. Il vit donc Théodore déglutir et attendit patiemment, se renfonçant dans son fauteuil. En vérité, il n'attendait qu'un avis honnête sur un personnage qu'il ne saisissait pas encore ou tout du moins, qu'il n'était pas sûr de cerner. Car on ne savait vraiment dans quelle cour jouait Sebastian Moran... Et quelque chose disait au Ministre qu'ils joueraient bientôt dans la même, que ce soit pour le pire ou pour le meilleur. Il quérait donc ses informations, les glanait au fil des entrevues, avant bien entendu de confronter le personnage. Saxon était certes courageux mais loin d'être téméraire et il souhaitait jauger un potentiel ennemi ou allié de loin avant d'entrer dans sa sphère. Surtout lorsque la sphère était influente !

Il écouta avec une attention plus qu'accrue le court descriptif qu'Hemingway lui faisait, moitié bredouillant. Il reconnaissait la définition bien proprette du conseiller du Prime Minister. C'était peu ou prou toujours la même : respecté, brillant, doué, influent et... argh, honorable. Saxon ne put retenir une très légère moue de dédain. Il espérait que Moran n'était pas de ces idéalistes forcenés qui souhaitaient certes le meilleur pour le pays mais en employant des moyens louables. Que de bêtise... On arrivait jamais à rien de bien en passant par les sentiers tout tracés.
Cependant, dans ce portrait empli de perfection, que Saxon détestait déjà, il avait cru distinguer une faille. Cette histoire de hacking lui avait laissé un goût étrange dans la bouche : l'annonce d'un tournant peut-être ? Au départ, il s'était dit que le premier ministre avait été négligent et son rival s'était mis aussitôt à affuter ses armes et ses moqueries. Puis, en y réfléchissant, il avait fini par comprendre que quelque chose clochait. Négligence ou mauvais conseil ? Souvent quand le Roi commet une erreur, on s'en prend à ses ministres et conseillers. Il en est de même dans une monarchie constitutionnelle, sauf qu'on ne regarde guère les erreurs du monarque, dont le pouvoir est rogné : non, on regarde à la loupe les errements et égarements du pouvoir central, et donc de ses conseillers.
C'était la raison de la convocation de Théodore aujourd'hui, même si Saxon ne l'avait pas présenté ainsi. D'ailleurs, même le cliquetis régulier des longs doigts de Pimbleton s'était arrêté, au profit d'un silence presque religieux. Le grand bureau n'avait jamais paru aussi haut de plafond et vide.

Comme si l'instant attendu avec tant de recueillement était enfin arrivé, la confession du désamour de Théodore sembla détendre d'un seul coup l'atmosphère qui s'était tendue pendant quelques minutes. Le défaut d'allégeance, celui sur lequel il fallait s'appuyer, il était là : la chaîne rompue entre Théodore, Moran et le Premier Ministre. Saxon en souriait presque mais il retint son bonheur, tout en concluant d'une voix calme :

- Je comprends tout à fait et j'en prends bonne note. Merci pour cette information monsieur Hemingway.

Elle me satisfait se dit-il. L'information en question était plus que satisfaisante d'ailleurs... Elle était exploitable. Saxon savait ce qu'il lui restait à faire à présent : accentuer sa surveillance sur Moran avant de déterminer ce qu'il pourrait en faire. Parce qu'on ignore pas une faille de sécurité pour rien. Et s'il était si parfait qu'on le prétendait, alors il devait y avoir un dessein derrière tout cela.
Aaron reprit, après une nouvelle gorgée, histoire de s'éclaircir les idées :

- Je vais devoir vous congédier car une autre réunion m'attend. Merci beaucoup d'être venu jusqu'ici. Pimbleton vous recontactera si jamais j'ai besoin de vos services. En attendant, on m'a dit que vous vous débrouilliez très bien au Yard, alors je ne peux que vous souhaiter de continuer ainsi.

Et il lui offrit un vrai sourire, ainsi que sa main, tout en se levant.

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MessageSujet: Re: [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)   [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron) EmptySam 13 Oct - 17:25

Je me levai :

- De rien. C’était…un entretien plutôt intéressant, lui répondis-je en lui serrant la main.

Je sortais ensuite du bureau et rentrais chez moi. Effectivement ce n’était pas tous les jours que l’on rencontrait le ministre de l’intérieur, et l’expérience avait été instructive. Classique, mais instructive. Saxon était un homme difficile à cerner, il ne ressemblait pas aux autres politiques. Bien sûr, tout comme eux il était comme un poisson dans l’eau en ce qui concernait les sourires hypocrites, l’éloquence et les manigances politiques. Mais il y avait quelque chose chez lui qui détonnait. Il était à la fois hypocrite et en même temps terriblement honnête dans ses sous-entendus, il avait un côté effrayant que n’avait pas les autres politiques, accentué par son sourire si particulier, et il pouvait passer d’un sujet à l’autre sans prévenir de façon terriblement déstabilisante. L’impression générale qu’il me donnait était celle d’un homme dangereux, puissant et prêt à tout pour arriver à ses fins. Fins qui, c’était évident, était de devenir premier ministre. Perspective à la fois existante et effrayante. Excitante car il était évident que Saxon était un homme brillant, et l’idée d’avoir un tel premier ministre était plutôt emballante. Effrayante parce que justement, Saxon était brillant. Et prêt à tout. Une combinaison qui pouvait s’avérer dangereuse en certaines situations.
Enfin dans tous les cas, mieux valait y aller prudemment dans ses rapports avec lui. Ce que je comptais faire. Car tout comme il pouvait aider une personne qu’il aurait dans ses bonnes grâces, il pouvait tout aussi bien faire de la vie de celle qu’il avait dans son viseur un enfer. Et je ne comptais pas être de cette catégorie.

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