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 Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]

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MessageSujet: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyMar 20 Nov - 22:03

Mes pas étaient rapides, mais je m’en fichais bien. Ben était sportif, il avait l’habitude de courir, il pourrait bien garder le rythme avec mes grandes enjambées furieuses. Non, je n’étais pas en colère, pas vraiment. Disons que j’étais stressé. Suffisamment pour avancer à une allure vive et pressée. Cette conversation avait tourné très court et je n’aimais pas l’idée de n’avoir servi à rien à Sherlock, détestant moi-même qu’on me fasse perdre mon temps. Tout était de la faute de Ben de toute façon. C’était toujours la faute de Ben. Il était là, parfois trop présent dans des moments où il ne devrait pas être là. J’étais injuste ? Et alors ? J’étais stressé, en grand besoin d’une cigarette et je savais que tant que je serais dans le métro avec Ben qui me suivait « pour être sûr que tu vas bien » comme il disait, ça serait une chose impossible à faire. Le fait que Ben m’accompagne ne me fit même pas hésiter à en allumer une si tôt sorti du Tube. Même s’il avait sûrement compris que toute tentative terroriste contre ma cigarette était une très, très mauvaise idée, je préférais assurer en levant une main vers lui et ajoutant, ma cigarette au coin des lèvres.

"Tu tentes quoi que ce soit sur cette cigarette Ben, je te force à passer la nuit sur mon balcon avec une couverture trouée."

Simple, clair, net et possiblement efficace. Enfin, disons que ma menace plus mon humeur flagrante devrait le dissuader toute tentative terroriste. Déjà, j’avais réduit l’allure, la cigarette aidant à me calmer. Arrivés en bas de mon petit immeuble, je jetai ma cigarette au sol pour ensuite ouvrir la porte en la tenant pour Ben qui me suivait toujours. Il était beaucoup trop prévisible, ce qui m’inquiétait d’autant plus face à quelqu’un comme Sherlock Holmes. Bon, le détective avait clairement dit qu’il se fichait comme de l’an quarante de ce qu’il se passait entre eux, je n’arrivais pas à empêcher l’angoisse de se faufiler dans tout mon corps à cette simple possibilité. Que voulez-vous que je vous dise, je n’aimais pas mélanger vie privée et vie professionnelles et là, elles venaient de se mélanger de la manière la plus dangereuse qui soit. J’avais de quoi angoisser, non ? Vous ne croyez pas ?

Toujours est-il que l’on s’est retrouvé chez moi, dans mon appartement, au calme et loin de la vue du tout-venant et que j’attendis seulement que Ben ne ferme la porte derrière lui pour me tourner vers lui, les sourcils froncés et le regard dur. Je n’avais même pas retiré ma veste, même pas poser mes clés sur le guéridon près de mon fauteuil, rien.

"Dis-moi Ben, est-ce que tu as la moindre notion de ce qu’il vient de se passer à la terrasse de ce café ?" mon ton était calme, mais pas le calme serein, je type de calme avant la tempête "Est-ce que l’implication de ces quelques pauvres minutes a traversé ta jolie petite tête de médecin ou bien pas du tout ? Non que je sache si je dois utiliser des monosyllabes ou pas…"

J’allais me prendre des reproches plein la tête, des sermons comme pas deux, mais, si d’habitude j’encaissais avec une lassitude nonchalante qui me correspondait si bien, là j’avais de quoi répondre. Oh oui, j’avais de quoi répondre…
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyMar 27 Nov - 18:04

    Comme si Ben serait resté avec Sherlock Holmes. Et pour quoi faire ? Il n’en avait rien à faire de ce type. Par contre, il s’inquiétait pour Dorian, de toute façon il s’inquiétait toujours plus pour Dorian que pour n’importe qui d’autre. Le choix était donc vite fait. Un peu surpris par la tournure qu’avait pris les choses, il enfonça ses mains dans ses poches, laissant sa pasta box sur la table du bar, suivant les pas vifs de son ami. Mais quelle mouche l’avait donc piqué pour qu’il parte aussi vite ? Ben ne voyait pas vraiment le problème. Oh, il savait bien que son ami n’appréciait pas énormément qu’on les voit en public, mais de là à partir aussi rapidement… C’était dingue, tout de même.

    Sans un mot, il suivit Dorian jusque dans le métro. Le silence était pesant entre eux, et il ne le supportait pas du tout. De toute façon, il ne supportait pas être en froid avec Dorian tout court. Il voulait lui dire quelque chose mais le visage crispé de son ami, manifestation clairement apparente de son agacement, l’en dissuada. Il fut à deux doigts de lui ôter la cigarette qu’il venait d’allumer en sortant du métro – il ne supportait vraiment pas le voir fumer-, mais Dorian lui fit comprendre que c’était une très, très, très mauvaise idée. Alors il prit sur lui et rongea son frein. Son ami était vraiment incroyablement chiant et difficile à suivre, parfois. Ben se demandait souvent comme il faisait pour le supporter, lui et ses sautes d’humeur. Et puis il parvenait toujours à la même conclusion : à savoir qu’il n’y avait pas de réponse, que c’était comme ça, qu’il fallait faire avec, et que de toute façon il n’échangerait Dorian contre rien du tout. Il tenait trop à lui pour cela, malgré son obstination à se détruire la santé, et son incapacité chronique à se laisser aller, à déléguer un peu et à penser à autre chose que travail (ceci dit, pour le dernier point, c’était un peu la même chose pour lui, il n’avait donc pas grand-chose à dire).

    Quelques minutes plus tard, Ben entra à la suite de Dorian dans l’appartement de ce dernier, et ferma la porte derrière lui. Devant lui, son ami s’efforçait de rester calme, mais Ben savait pertinemment que ce n’était qu’un leurre, il connaissait bien trop le fonctionnement de Dorian pour être surpris. Oui, il allait prendre pour son grade –ce n’était qu’une question de minutes… Mais Ben n’allait pas se laisser faire. Hors de question ! Il n’avait rien fait de mal, après tout, il n’avait fait que s’inquiéter de son état. Il soupira aux propos de son ami. Visiblement, la soirée tranquille et chaleureuse à laquelle il s’attendait ne serait pas pour ce soir…

    « Tu allais me faire une crise d’angoisse ! Qu’est ce que tu voulais que je fasse ? Que je reste les bras croisés, et puis quoi encore ?! » Levant les yeux au ciel, il ajoute, plus doucement. Il ne veut pas hausser le ton. Peut être qu’il y a une chance de régler le conflit calmement. « Non, je ne vois pas ce qu’il s’est passé de si grave à la terrasse de ce café. D’accord c’était Sherlock Holmes, et alors ? Qu’est ce que ça peut faire ? Je ne vois pas où est le problème tu sais, il n’y a rien de grave… » Sa voix était pleine de bonnes intentions. « Pourquoi tu mets toujours des difficultés là où il n’y en a pas ? »
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyJeu 29 Nov - 21:47

Ha ! J’en étais sûr. Ben, ce grand benêt trop gentil ne « voyait pas ce qu’il s’est passé de si grave à la terrasse de ce café ». Il se foutait de moi là ? Finalement, les monosyllabes allaient peut-être s’avérer utiles au final. Comment je devais lui expliquer ça d’ailleurs ? Sérieusement ? Son inquiétude amicale et médicale était touchante et je mentirais si je disais que je ne m’y étais pas attendu, au contraire. Simplement, j’aurais préféré avoir un peu plus de contrôle sur moi, de façon à ne pas laisser transparaître plus que ce que j’avais osé laisser paraître face à Mr Holmes. Pff. Qui croyais-je berner ici ? Même sans mon manque de contrôle (pourtant flagrant), le simple geste de Ben à son arrivée avait donné tout ce qu’il fallait à Sherlock pour tout savoir, connaissant un peu le type d’homme qu’il était. Mon médecin attitré non officiel était l’un des rares électrons libres que je laissais vivre en paix et s’approcher de moi dans cette vie réglée aussi sûrement que je le pouvais. C’était ça le problème. La partie purement rationnelle de mon cerveau m’aurait déjà dit de le virer de ma vie s’il n’avait pas tant d’importance pour moi que mon côté sentimental (si, si, je vous jure qu’il existe) ait éradiqué toute notion de rationalité quand on venait au sujet Ben.

Pourtant, en cet instant précis, alors que j’entendais sa voix si plein de bons sentiments, de calme et cherchant à le caresser dans le sens du poil…La rationalité fit un effort surhumain pour tenter de faire un putsch aux sentiments, en vain cependant. Il m’énervait à sembler si simplet, si…insouciant face à la situation actuelle. Bien sûr qu’il ne pouvait pas comprendre. Bien sûr…Alors j’allais lui expliquer, clairement, le plus calmement possible, bien que s’il continue comme ça, je ne répondais plus de rien d’ici quelques minutes.

"Sherlock Holmes, Ben, est le détective le plus doué du Royaume-Uni et probablement du monde même. A l’heure qu’il est, il sait probablement tout de nos vies. Et quand je dis tout, c’est tout, jusqu’à nos marques de sous-vêtements possiblement. Jusque-là, ça peut paraître très peu important mais Ben, le problème, ici, c’est que je suis dans une position où la moindre erreur peut mettre fin à ma carrière. Avec ce qu’il sait, n’importe qui pourrait faire pression sur moi. Tu comprends ? Il peut me faire tomber s’il le voulait…"
je pris une grande inspiration pour dire, une intonation légèrement plus paniquée qu’auparavant "Je ne peux pas me permettre de tels points faibles !"

Ce n’est que lorsque les mots ont franchis mes lèvres que je me rendis compte de ce que je venais de dire. Je ne pouvais pas ravaler ce que je venais de dire et de toute façon, dans le fond c’était vrai. Une carrière politique se devait d’être menée avec de grandes précautions et une main de fer sur sa vie privée. Garder sa vie privée et sa vie professionnelle dans deux compartiments très distincts. Et là, je venais de me griller face à une personne qui pouvait avoir une influence forte sur ma vie professionnelle à cause de ma vie personnelle…
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyMar 4 Déc - 21:39

    Ben était un peu agacé. Il n’avait que peu de jours de congé, et quand il en avait, il aimait bien ne pas être en froid avec son ami, accessoirement, mais plutôt profiter de sa présence et de pouvoir se retrouver ensemble, discuter, prendre du bon temps, quoi. Or, là, ce n’était absolument pas ce vers la quoi la soirée était en train de pencher, et il n’en était pas le moins du monde heureux. Intérieurement, il bouillait. Mais restait calme, du moins il faisait tout son possible pour. Il avait l’habitude de se contrôler, au travail, mais dès que cela devenait personnel, que cela concernait Dorian, il avait tendance à se laisser aller très vite, trop vite peut-être. C’est qu’il tenait beaucoup à ce fichu maniaque du contrôle. Heureusement que ses qualités étaient plus importante à ses yeux que ses défauts, parce que sinon Ben aurait sans doute péter les plombs depuis longtemps.

    Mais bien qu’il s’escrimait présentement à rester le plus calme possible, il vit les traits du visage de son ami se contracter, et il sut que la conversation était mal partie pour terminer correctement et sans haussement de ton. Cette impression fut confirmé dès que Dorian ouvrit la bouche. Et plus il avançait dans son discours, plus Ben avait du mal à tenir en place. Il avait horreur de l’entendre lui parler avec cette condescendance. Parfois, il avait vraiment l’impression que son ami se jouait de lui. Comme si, il ne savait pas, son métier n’était peut-être pas assez respectable pour monsieur le secrétaire du ministre de l’intérieur ? … Non, là, il devait sans doute aller un peu loin. Mais tout de même, Dorian avait tendance à exagérer… Et cette fichue paranoïa qui revenait toujours sur le tapis ! Ce n’était pas croyable. Ben ferma les yeux une seconde et prit le plus calmement possible une inspiration, histoire de ne pas céder à contrariété. Du moins, pas tout de suite.

    « Déjà, ne me parle pas avec cette condescendance, tu sais que je ne supporte pas quand tu fais ça. » fit-il, sans doute un peu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. C’est ça. Commencer ce qui l’avait le moins énervé. « Et ensuite…. Et d’une je ne vois pas pourquoi il voudrait te faire tomber : tu n’as strictement rien à te reprocher. » ça, par contre, il en était certain. Dorian était quelqu’un de bien. C’est sans doute pour cela qui l’appréciait autant. Malgré ce milieu rempli de magouilles et de corruptions en tout genre dans lequel il travaillait, Dorian était parfaitement clean et droit, et Ben était fier de lui pour cela. Il reprit. « Et de deux, même en sachant qu’on est amis, je ne vois pas comment avec ça il pourrait faire pression sur toi. C’est ridicule ! »

    Il savait bien que Dorian était paniqué, qu’il agissait ainsi juste parce qu’il ne savait pas gérer ce genre d’angoisse, celle de savoir qu’il ne contrôlait pas tout. Mais le problème, c’est que ça en devenait maladif. Et Ben n’aimait pas du tout ça. Il soupira. « Après si tu penses que notre amitié était une erreur pour la poursuite de ta carrière tu peux le dire plus clairement tu sais, parce qu’apparemment je ne comprends pas assez rapidement. » Il leva les yeux au ciel, et se renfrognant, il disparut dans la cuisine un instant pour se remplir un verre d’eau et en boire une gorgée. Il revint quelques secondes plus tard, décidant de faire abstraction de ce dernier point pour sa propre santé mentale. «De toute façon, comme tu le dis si bien, c’est Sherlock Holmes. Je suis certain qu’il n’avait pas besoin que je vienne pour découvrir quoique ce soit. S’il l'avait voulu, il l’aurait trouvé d’une façon ou d’une autre. Donc, ça ne change rien. Arrête de te ronger les sangs pour des futilités. Au pire, je nierai avoir une quelconque relation avec toi puisque je t'embarrasse! »

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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyMar 11 Déc - 22:09

"Si tu veux que j’évite la condescendance, ne te fais pas plus bête que tu ne l’es !"

Car après tout, des années en école de médecine devaient avoir fait rentrer un minimum de sens logique et d’intelligence dans cette tête brune. Non ? En tout cas c’est ce que je croyais, mais parfois je me demandais si son diplôme en médecine il ne l’avait pas eu dans une pochette surprise. La preuve. « tu n’as rien à te reprocher ». Non mais…Qu’on soit naïf je veux bien, mais même la naïveté ne va pas aussi loin. Ça c’est carrément de la candeur utopique. D’accord, si je n’étais pas autant en train de paniquer dans ma tête, bien trop active pour mon propre bien, je reconnaitrais que c’était une des qualités que j’appréciais le plus chez Ben. Sa capacité à voir le positif dans la plupart des situations et le bien chez tout le monde. Sans dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, mais il sait voir quand les qualités dans chacun, une chose que j’avais parfois beaucoup de mal à faire. Que pouvais-je dire ? J’avais été élevé dans une discipline stricte, j’avais fait mes armes dans un monde de requin dès ma sortie du lycée ; d’abord la justice puis la politique. Deux systèmes, une même loi. Celle du plus habile.

Or ici j’étais loin d’être le plus habile des deux. Mais qui serait plus habile que Holmes ? Même Moriarty, pourtant présumé être le plus grand esprit criminel du siècle, s’était fait avoir par Holmes ; Alors que pouvais-je faire s’il décidait de me prendre en grippe pour une raison X ou Y et de me faire tomber ? C’est vrai que dans l’absolu il n’y avait aucune raison qui le pousserait à faire cela, comme le disait Ben, mais comment peut-on prévoir les agissements de quelqu’un d’aussi imprévisible et…Etrange que Sherlock Holmes ? Et puis même s’il n’était pas comme ça, admettons, il se pouvait qu’il révèle cela, même sans y faire attention, à quelqu’un qui lui, avait des velléités à faire ainsi…C’est surtout ça que je redoutais.

"Ben…Ce n’est pas tant de Mr Holmes en lui-même dont je me méfie, mais bel et bien des gens au ministère. Je n’ai rien à me reprocher et nous ne sommes que des amis, mais ça n’empêchera jamais certains de créer des choses qui n’existent pas rien que pour me virer du tableau. Est-ce que tu sais seulement que rien cette semaine, il paraitrait que je sois passé par des agents du MI5 et MI6, sans compter sous le bureau du Ministre ? Tant que ça reste dans les locaux du ministère, tout va bien. On sait tous que ce ne sont que des ragots idiots pour égayer les pauses café et les discussions des secrétaires. Mais si jamais quelque chose de la vie privée filtrait, n’importe qui pourrait s’empresser d’inventer n’importe quoi et de le vendre au premier tabloïd à gros tirage pour m’évincer." mon ton s’était fait plus pressant, plus…pas désespéré mais presque, à mesure que j’expliquais "Je suis à un poste qui fait des envieux Ben. Un poste où le moindre scandale pourrait peser sur la carrière du Ministre lui-même si ça prenait trop d’ampleur. Tu comprends ce que ça veut dire ? Sans compter que si ça te concernait aussi, tu ne serais plus tranquille."

Ben ne serait pas dupe, la grosse partie de mon inquiétude était pour moi et mon travail et il le savait parfaitement. Cependant j’étais tout de même sincère quand je disais ça, malgré les pas agités que je faisais sur le parquet de mon appartement qui me semblait étouffant d’un coup. Pourtant je m’arrêtais d’un coup quand j’entendis ce que Ben osait dire. Je l’observais quitter la pièce sans un mot pour ensuite revenir et dire encore d’autre inepties. Mais qu’allait-il chercher là encore ? Bon, c’est vrai que vu mon attitude et mes paroles jusqu’à maintenant, ça aurait été le postulat le plus probable. Ce n’était cependant pas le cas. Je voulais juste…je ne sais même plus ce que je voulais au juste, peut-être simplement m’assurer que Ben comprenait les implications de sa la situation…Je m’approchais et posa une main sur chaque épaule de Ben, les sourcils froncés et mes yeux sombres dans les siens plus clairs.

"Je t’interdis de dire une chose pareille, tu m’entends ?! Ce n’est pas que tu m’embarrasse ou…Je ne sais trop quoi. Non c’est juste…Juste…Rah ! Je ne sais pas ! Voilà, content ?!"


Je relâchais ses épaules pour aller m’asseoir sur le canapé, les pieds (déchaussé entre deux), posés sur la table basse et un des coussins du canapé serré contre moi. Gamin, je veux bien admettre mais ça me frustrait. Profondément.
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptySam 22 Déc - 16:37

    C’était hallucinant à quel point Dorian était paniqué pour quelque chose, qui était au fond loin d’être grave. D’accord, Sherlock Holmes savait, mais Ben restait sur sa position, malgré le monologue de son ami : Holmes l’aurait su d’une façon ou d’une autre, même s’il n’avait pas débarqué à la terrasse u café en question ce matin-là. Le détective n’avait sans aucun doute pas besoin de sa présence pour déduire quoique ce soit concernant Dorian. Et cela agaçait Ben plus que de raison de voir son ami angoisser de cette façon pour pas grand-chose. D’autant plus qu’il rejetait la faute sur lui et qu’il n’appréciait pas du tout cela, sans compter que Dorian continuait de lui parler comme à un enfant qui avait fait une bêtise et qui n’en comprenait pas la portée. Ça l’énervait. Après tout, il n’avait fait qu’agir en ami quelques minutes auparavant, quand Sherlock Holmes était encore présent.

    Et quand Dorian lui expliqua sa peur d’être évincé, et surtout quand il fit allusion au fait que lui-aussi pourrait avoir des ennuis si cela venait à se savoir, Ben serra les dents et rétorqua en l’enjoignant de le lui dire s’il pensait que leur amitié était une erreur, puisqu’apparemment il le dérangeait. Il ne supportait pas que Dorian utilise leur amitié pour tenter d’expliquer sa peur injustifiée. Il savait bien qu’au fond, son ami s’inquiétait surtout pour sa situation personnelle, pas la sienne.

    Mais apparemment, Dorian n’eut pas l’air d’apprécier ses paroles un peu acides, et planta son regard dans le sien en posant ses mains sur ses épaules. Ben soutint son regard, encore remonté et un peu déçu par le comportement de son ami. Les paroles de son vis-à-vis le détendirent légèrement, mais ce fut ses prochains gestes qui lui arrachèrent un soupir exaspéré, relâchant la pression des dernières secondes.

    Dorian était affalé sur le fauteuil, ses bras serrant un oreiller, et les sourcils froncés par l’agacement et l’inquiétude. Ben resta un moment silencieux, terminant de chasser ses dernières envies de meurtre pour retrouver son tempérament de sang-froid habituel ( il n’avait pas l’habitude de s’emporter de la sorte, mais parfois cela sortait tout seul il n’y pouvait rien).

    Ben soupira de nouveau, envoyant ses dernières pensées acides au loin pour se concentrer sur l’état de son ami. Il fit quelques pas, se plaça derrière Dorian et commença à lui masser les épaules machinalement. « Il faut vraiment que tu te détentes tu sais.. » fit-il en prenant le parti d’oublier momentanément leur dispute. « Tu me fais peur parfois. Vraiment. Arrête d’être angoissé comme ça…» Il n’appréciait de toute façon pas quand ils étaient en froid. Et puis, au fond, il savait bien que Dorian ne pensait pas réellement ce qu’il disait. Ben savait bien qu’il tenait à lui. C’est juste que parfois, il le montrait d’une étrange façon. Mais à force, le médecin commençait à intégrer tout cela, le fonctionnement complexe de son ami.

    Il laissa le silence s’installer un moment, laissant ses pensées vagabonder ici et là. « Tu sais… » Il se tut. Depuis quelques semaines, il avait une idée dans la tête mais n’avait encore jamais osé en parler à Dorian, même si cela le concernait principalement. Or, peut-être que le moment était venu pour lui d’en parler à son ami. « Ne te met pas en colère, d’accord… Mais je pense que tu devrais aller voir un spécialiste… Un psychologue, je veux dire. » Un petit silence lui répondit, sûrement l’étonnement de Dorian. Il en profita et poursuivit. « Je m’inquiète vraiment pour toi tu sais. Tu es vraiment beaucoup trop stressé. Tu passes ton temps à vouloir tout contrôler… Pourtant, c’est impossible... Laisse aller, un peu... »

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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyLun 7 Jan - 12:48

Très vite après avoir pris ma « position boudage » comme s’amusait à l’appeler Ben, je sentis les mains du susnommé sur mes épaules. Massant mes épaules. Ai-je déjà dit à quel point je ne pourrais jamais me passer de lui ? Rien qu’une minute de massage et voilà déjà que mes muscles se détendaient, provoquant chez moi un petit gémissement alors que mes yeux se fermaient, me laissant totalement aller à la détente que le docteur me préconisait tant. Je préférais ne rien répondre, trop bien que j’étais et surtout afin d’éviter une nouvelle prise de tête. On ne restait jamais fâché bien longtemps et à sn crédit, c’était surtout grâce à Ben. Il savait quoi faire, quoi dire et surtout, avait un sang-froid que parfois je lui enviais. Certes au travail je pouvais d’un calme à toute épreuve, mais en dehors ce n’était pas toujours le cas comme il a été prouvé un peu plus tôt. Et Ben qui me supportait. Je ne sais pas, mais il ne devait pas être humain ce type…

A, quoi que si. Vu qu’il était capable de faire des bourdes comme tout le monde. La preuve en était qu’il venait de me parler d’une chose qui me fit brusquement ouvrir les yeux. Un psy ? Il était sérieux là ? Hors de question que j’aille voir un psy. Ils n’étaient que des vautours attendant qu’un pauvre type ne vienne se plaindre pour l’escroquer. Non, sincèrement, très peu pour moi. C’est pourtant avec une voix calme que je lui répondis (je vous assure, ses mains font des merveilles).

"Si tu veux que je sois moins stressé, j’irais faire du Yoga, mais tu ne m’emmèneras pas voir un Psy. Ces types sont des charlatans. C’est comme si tu disais qu’un type avec son guide de plantes médicinales est un médecin." Une petite comparaison qui ne le laisserait pas insensible "Quand tu es entouré d’incapables qui pensent plus à leur carrière qu’au travail bien fait, oui tu as tendances à vouloir tout contrôler pour être sûr que tout se passe bien. Je n’y peux rien et ce n’est pas en allant chouiner chez un trifouilleur du cerveau que je vais arranger cela."

Cela voulait dire que pour moi le sujet était clos. Bon, j’admets, ça me travaille déjà. Mais je n’irais pas voir un Psy, ça jamais. Ce n’est même pas la peine d’insister…
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyLun 11 Fév - 19:10

    Ne pas rester bloqué sur leurs disputes, Ben en avait l’habitude. Dorian était quelqu’un de trop complexe, et de trop angoissé, pour rien, et ça lui faisait dire des idioties bien plus grosses que lui. Et, surtout, il était loin de garder son sang-froid en privé, contrairement à ce que pouvait penser les gens qu’il connaissait dans la sphère professionnelle. Tout ça, Ben le savait. C’est pour cela qu’il savait s’arrêter à temps dans leurs engueulades, en général. Et puis, sentir après Dorian se détendre était une grande victoire et ça lui donnait raison d’avoir cessé de hurler. Parce que son ami avait besoin de sa présence pour se permettre de lâcher prise, du moins un minimum. Et rien que pour ça, Ben était heureux. Rien ne lui important plus que la santé et le bien-être de son ami.

    Hélas, ce n’était peut-être pas le moment idéal pour lui proposer d’aller voir un psychologue. Ben sentit les muscles de Dorian se crisper légèrement de nouveau, et bien que son ami lui répondit avec une voix étonnement calme et contrôlée, Ben sut que son avis était catégorique. Dorian n’avait absolument pas envie d’aller voir un psy, il refusait tout simplement de même juste considérer la proposition. Et Dorian était très, très borné. Malheureusement – ou heureusement – pour lui, Ben pouvait se révéler également très têtu quand le sujet en question lui tenait beaucoup à cœur. Et c’était présentement le cas. La comparaison de son ami sur le type avec un guide sur les plantes médicinales le fit tiquer, et le reste de sa réponse le fit stopper un instant son massage et lever les yeux au ciel. Dorian pouvait parfois un comportement terriblement puéril, comme à cet instant précis. Il refusait de reconnaître qu’il avait véritablement un problème.

    « Dorian.. pour pouvoir prétendre faire du Yoga il faut déjà de base être en paix intérieurement. Ce que tu n’es pas. » Il marque une pause, reprend son massage doucement. Il sait bien que le sujet est clos pour son ami, mais lui n’a pas envie de lâcher l’affaire, pas tout de suite du moins. Il veut que l’idée fasse son bout de chemin dans la tête bornée de Dorian. « Et ta comparaison n’a rien à voir. Je suis d’accord avec toi, il y a des psychologues qui se foutent de la gueule du monde. Mais ils ne sont pas tous comme ça. Tu sais… » Il se tait et s’immobilise soudainement. « Après le décès de ma mère, j'ai été suivi… » C’est encore un sujet sensible, même après toutes ces années. Ben reste fragile, au fond. Il reprend son massage doucement. « Ce fut long, mais cela m’a aidé, tu sais. Je sais que ça pourrait t’aider aussi… Je connais de très bon spécialistes, tu sais. » Il pousse un soupir, s’arrête, et fait le tour du canapé pour se laisser choir dessus et s’affaler sur Dorian, sa tête contre son épaule. Il ferme les yeux. « Je veux juste que tu te sentes mieux, tu sais. »

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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyDim 10 Mar - 18:16

Ah, j'avais touché juste avec ma comparaison. Je ne pus empêcher une partie de moi de se sentir fier de l'avoir fait tiquer. Alors qu'il n'y avait, au demeurant, rien dont je puisse être fier; je me comportais comme un gamin capricieux et je le savais parfaitement. Seulement je ne pouvais pas. Aller voir un psy...quelque part ça me faisait peur. Je cachais tout ça derrière une mauvaise foi crasse et une attitude tout sauf constructive mais la vérité était là: j'avais peur de ce qu'il pourrait advenir de moi si j'allais voir un psy. Pas tant par la faute du psy, le pauvre (ou la pauvre) ne faisait que son travail d'écoute et de conseil envers un type comme moi. Non, j'avais peur de ce que parler de tout cela pourrait provoquer sur moi. Certains ne le pensait pas possible dans mon travail, mais j'ai des insécurités. Bon sang j'en ai un cargo plein si vous voulez tout savoir. Je refoule tout derrière mon attitude, mon calme et mes mots assassin quand je le veux, mais elles ne disparaissent jamais totalement. Je tente juste de les oublier pour ne pas qu'elles me pourrissent la vie. Alors en parler allait les forcer au-devant de mon esprit et les conséquences d'une telle réalisation consciente pouvaient aussi bien être une guérison purement et simplement miraculeuse, ou bien un effondrement total. Or, ça, je ne pouvais pas le le permettre. Et même avant de parler des conséquences, il fallait que j'accepte de parler. Mon travail avait fini par me rendre parano. Je le savais mais je me le cachais, comme pour tout le reste; c'était mon moyen de gestion de crise intérieure: enterrer.

Puis Ben parla de sa mère. Enfin, de la mort de sa mère. D'un coup, je me sentis...Nul. Il n'y a pas d'autre mot. Ben en était arrivé à parler de la chose la plus traumatisante qui lui ait été donnée de vivre et moi je grognais que l'on découvre notre amitié à mon travail. C'est vrai que ça semblait dérisoire en comparaison. Lorsqu'il reprit son massage j'eus envie de lui faire enlever ses mains, non pas comme dans un rejet, mais parce que ce n'était plus moi qui avait besoin de réconfort, mais bel et bien lui. Je ne voulais plus qu'il continue de me détendre alors qu'il venait de ressortir des souvenirs douloureux. La possibilité pour qu'il ait parlé de sa mère en vue de me faire hésiter sur ma décision ne traversa même pas mon esprit. Ben n'était pas aussi calculateur, ni manipulateur. Il était, à mon avis, incapable de penser de cette façon. C'est pour ça que c'est sans hésitation qu'à peine la tête de Ben poser sur mon épaule, mon bras est venu entourer les épaules de mon ami et la main qui y était rattachée avait échouée dans la tignasse brune de Ben et passait et repassait entrés les mèches courtes du jeune homme, dans l'espoir de faire partir ces mauvais souvenirs, au moins pour un temps. Ça ne m'empêchait pas de penser qu'aller voir un psy n'était pas pour moi, clairement, mais je ne voulais pas contrarier l'homme contre moi. J'avais beau être une sale mule indisciplinée et d'une mauvaise foi crasse, je savais tout de même voir quand il était temps de ferme ma grande gueule et de battre en retraite. J'aurais pu, d'ailleurs, ne rien dire et laisser le moment passer, jusqu'à ce que j'ai mal à l'épaule ou Ben au cou. Mais non, j'ai dis quelque chose.

"Je vais y réfléchir mais ne te réjouis pas trop vite pour autant."

C'était déjà beaucoup plus que ce qu'il aurait pu espérer de moi à ce stade. Pas alors que je venais de lui faire une tirade assassine sur les psys et leurs pratiques. Ça ne voulait pas dire que j'acceptais pour autant; en fait, c'était plus histoire d'enterrer la hache de guerre et d'éviter une nouvelle dispute stérile que parce que je pensais réellement réfléchir à aller consulter à vrai dire. Mais ça, Ben n'était pas sensé le savoir...
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyLun 18 Mar - 20:58

    Les yeux fermés, si Ben avait été un chat il aurait très probablement ronronné, alors que la main de Dorian passait et repassait dans ses cheveux. Son ami prenait autant soin de lui que réciproquement, même s’il ne le faisait pas de la même façon. Il était content de l’avoir, Dorian savait le tempérer lorsque ses quelques débuts de crises d’angoisse après des journées difficiles. Il était également le seul auquel il acceptait parfois d’obéir lorsqu’il lui demandait de se reposer parce qu’il en faisait trop. Le seul qu’il acceptait vraiment d’écouter, en fait. Avec, peut-être, sa petite sœur. Mais il la voyait moins souvent, alors ce n’était pas exactement la même chose. Dorian était un peu sa bouée de sauvetage, son point d’ancrage hors du travail qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau.

    Blottit contre lui pour une étreinte réconfortante, Ben essayait de chasser ses idées noires. Il ne parlait que très rarement de sa mère, de son décès notamment. Bien sûr, le temps était passé, et avait pansé la blessure, mais la cicatrice resterait éternellement. Alors bien sûr, la douleur était moins vive, et Ben ne passait depuis longtemps plus toutes ses nuits à pleurer, mais c’était majoritairement parce qu’il avait appris à refouler tout cela, et à relativiser. Lorsqu’il y pensait, il réussissait souvent à se changer les idées, parce qu’il trouvait toujours quoi faire, ça l’empêchait d’y penser et ça lui occupait l’esprit. Mais lorsqu’il en parlait de vive voix, cela devenait bien plus difficile, et les souvenirs devenaient beaucoup plus vivaces.

    Il appréciait que Dorian reste silencieux et ne tente pas de continuer la conversation légèrement mouvementée qu’ils avaient partagé depuis ces quelques minutes. Mais il n’en était pas réellement étonné. Dorian savait se taire lorsqu’il le fallait, il comprenait quand ce n’était pas le moment, quand les choses allaient mal, quand il parlait trop spontanément de choses qui le faisaient souffrir.
    Il finit même par lui dire qu’il allait y réfléchir. Ben avait bien compris que Dorian lui disait cela en grande partie pour le détendre et remettre la discussion a plus tard, mais ça lui faisait tout de même plaisir. Parce que même s’il disait cela dans ce but-là, le médecin savait aussi que ce n’était pas des paroles en l’air et qu’il allait vraiment y réfléchir. Parce que Dorian ne lui mentait pas, jamais. Ou alors pour le protéger, c’était sans doute déjà arrivé.

    « Merci… Je savais que tu allais finir par être raisonnable… » fit-il avec un léger sourire entendu au coin, histoire de plaisanter et d’alléger un peu l’atmosphère. Il détestait avoir l’impression de se plaindre. Il savait qu’il y avait certaines personnes qu’ils pouvaient clairement envier, mais qu’il y en avait aussi qui devaient envier sa vie à lui, parce que, si elle n’était pas extraordinaire, il recevait de l’amour, il avait plutôt réussi, en gros tout n’était pas catastrophique même si ce n’était pas facile tous les jours.

    « Je peux rester chez toi ce soir ? » Il savait qu’il allait sans doute se morfondre un peu s’il revenait dans son appartement froid et impersonnel ce soir-là.
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MessageSujet: Re: Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson]   Toi et moi on a à causer...[Ben O. Dawson] EmptyDim 7 Avr - 11:30

Comment je pouvais m’énerver contre lui en fait ? C’était la question qui revenait sans cesse quand on finissait par se réconcilier avec Ben. Parce qu’il était tellement adorable comme type, tellement attentionné et fragile sous cette apparence de type bien bâti et aux épaules larges, que je me demandais toujours comment je faisais pour m’énerver contre lui au lieu de passer mon temps à le rassurer et à prendre soin de lui comme il prenait soin de moi. Parce que, ne nous leurrons pas, il sait aussi bien s’occuper de lui que moi de moi-même, ce qui veut dire beaucoup de choses. Surtout qu’on est incapable de se gérer tout seul sur plusieurs niveaux, pas forcément les mêmes. Mais bon, c’est comme ça, c’est la vie et quelque part on s’est bien trouvé Ben et moi. Alors je ne regrettais rien, même nos engueulades qui parfois pouvaient devenir vilaines, mais qui finissaient toujours par une réconciliation rapide. J’eu un petit sourire à sa réponse avant de secouer la tête doucement. Je lui disais de ne pas se réjouir trop vite et lui, qu’est-ce qu’il faisait ? Il était tout de suite content. Bon, tant mieux, ça voulait dire qu’au moins j’avais dit ce qu’il fallait.

"Raisonnable, je suis pas certain, on verra bien…"

On resta comme ça, sans un mot échangé pendant quelques instants avant que Ben ne parle à nouveau. Cette question me fit froncer les sourcils. Non pas par ennui ou parce que je ne voulais pas, mais parce que ça voulait dire que parler de sa mère lui avait fait plus de mal que je ne le pensais. Je resserrais mon étreinte, l‘attirant un peu plus contre moi, pour le rassurer, pour lui montrer que oui j’étais là.

"Bien sûr que tu peux rester, quelle question…"

Comme si j’allais le laisser repartir chez lui dans un état pareil. Il avait calmé mes angoisses ce soir, à moi de lui rendre la pareille. Si c’était pour le retrouver tout déprimé la prochaine fois qu’on se voit, ce n’était pas la peine que je le laisse repartir, ou que j’ose encore me faire appeler son ami. Un ami ne laisse pas un autre ami dans le besoin, que ce soit financier, émotionnel ou simplement d’être là quand ils en avaient besoin. Ben avait besoin d’avoir quelqu’un à ses côtés pour le moment, alors je resterais. Voilà tout.
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