Carnet d'adresses d'Alexander Dawson

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Alexander Dawson

Si vous trouvez ce carnet, merci de le ramener à Scotland Yard. J'ai décidé de commencer un carnet d'adresses, on ne sait jamais. Mais c'est surtout pour faire passer le temps et ne pas perdre l'écriture. Parce qu'on ne peut pas dire que j'aie beaucoup de connaissances... Qui sait, peut-être qu'un jour je trouverai l'utilité d'entrer leur numéro dans un téléphone, ils en font des tactiles de nos jours il paraît. Ceci dit, je n'ai pas spécialement envie de me faire espionner par les américains... Enfin bref... Qui suis-je ? Tout simplement l'homme le plus sexy que la terre aie jamais porté. Plus sérieusement, je m'appelle Alexander Dawson, je suis Sans Domicile Fixe depuis bientôt seize ans et je squatte actuellement Scotland Yard. Je suis connu là-bas sous les qualificatifs flatteurs de "Squatteur de mes deux", "Sangsue", "Emmerdeur" et autres réjouissances. Mais entre nous, vous pouvez m'appeler Dieu. Bon, ça se transforme en journal intime, je ferais mieux d'arrêter maintenant.

Greg Lestrade

Malheureusement, son adresse m'est inconnue. J'ai bien essayé de le suivre, mais il a menacé d'appeler les flics. Idem pour son numéro.

Alors ça c'est mon petit-ami, même s'il ne le sait pas encore. Ce magnifique spécimen quadragénaire est inspecteur à Scotland Yard et je le connais depuis près de onze ans, depuis que je squatte les locaux à vrai dire. Bon, il avait moins de rides à l'époque mais il reste très sexy ! Je suis fou amoureux de lui et je suis sûr que ma persévérance payera un jour.
Et puis sérieusement, c'est quoi son vrai nom, "Gregory" ?, "Gregson" ? Aucune idée...

Charlie Callaghan

Je ne sais vraiment pas comment résumer notre relation. Disons que c'est ma compagne de galère, ma confidente, mon amie, mon âme soeur. Je l'ai connue dans mes années noires, il y a douze ans de ça. Tout paumé que j'étais, j'aurais pu tomber sur bien pire. Mais c'est elle, tout aussi paumée que moi, voire plus, qui est arrivée. Elle a été là pour moi autant que j'ai été là pour elle et franchement, si je n'étais pas fou de mon Gregounet d'amour, je serais sûrement amoureux d'elle, c'est dire. Malgré toute la fierté que peux avoir, ce serait me mentir que de nier qu'elle m'est vitale... Je... Les mots me manquent. Charlie, reviens-moi vite...

Molly Malone

Entrepôt délabré dans borough anonyme, je n'ai jamais eu la curiosité de vraiment savoir où se situait exactement son squat. Quand à son numéro, je me demande même si elle a un téléphone...

La définir en un mot ? "Emmerdeuse". Bon d'accord, c'est moi qui commence la plupart du temps, mais elle me le rend bien. Ca fait quoi ? Deux ans, dix ans qu'on se connait ? Peu importe à vrai dire...
Ce que j'aime chez elle ? Bon déjà son squat qu'elle partage avec moi de temps en temps (désolé de le dire mais c'est une motivation plus que compréhensible), sa franchise aussi, le fait qu'elle ne se laisse pas faire et qu'elle ne se prenne pas la tête. Ce que je déteste chez elle ? Exactement la même chose, le squat mis à part. Quoi qu'il en soit, elle peut compter sur moi (enfin dans la mesure des choses, faut pas non plus abuser).

Lawrence Wolf

Ce type est une vraie plaie. C'est du moins ce que je me disais au début. J'ai eu le malheur de tomber sur lui pendant que je faisais la manche et purée, il ne me lâche plus. Une étude sur l'exclusion sociale ? On me l'avait jamais faite celle-là. Mais après tout, j'avais -et j'ai toujours- besoin de fric, alors si tout ce que j'ai à faire c'est de me le coltiner, je crois bien que je peux serrer les dents. Et puis avouons-le, il est vraiment pas mal... On a finalement sympathisé. Après tous ces cafés aux frais de la princesse je ne pouvais pas éternellement le détester, même si son chat est insupportable, une horreur.

Jazz

Jazz ; juste Jazz. C'est à peu près tout ce que je sais de lui...

Oui, c'est vrai, je vis pas mal à ses dépens. Disons que c'est un prolongateur de liberté très fréquent ; pas besoin de rechercher un emploi avec lui dans les parages. Il doit ressentir le besoin qu'ont beaucoup d'occidentaux propres sur eux de faire des bonnes actions. Bien souvent, je lui propose une cigarette en retour, mais je crois qu'il ne fume pas... Tant pis, ça m'en fera une de plus. Honnêtement, ce type est une énigme. Je crois que je lui fous les jetons. Boarf, c'est peut-être pas plus mal, j'aurais pas envie d'être embêté en permanence. Peut-être qu'un jour on échangera plus qu'un "Salut Jazz, merci bien, bonne journée", mais ça m'importe peu.

Carnet d'adresses d'Alexander Dawson

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