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 Life is never fair ~ Mike & Esther

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Michael Penny Johnson
Michael Penny Johnson

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MessageSujet: Life is never fair ~ Mike & Esther   Life is never fair ~ Mike & Esther EmptySam 18 Oct - 21:48

Après qu’Esther eu accepté de sortir dîner avec lui, Mike vécu les mois qui suivirent sur un petit nuage. La rencontrer l’avait tellement prit au dépourvu qu’il n’avait pas su sur quel pied danser avec elle, rester fidèle ou non à sa mission, se laisser aller ou non… Il avait fini par la choisir elle, sachant que résister l’aurait rendu bien moins productif. Et il sut rapidement qu’il avait fait le bon choix.
Lors de leur premier rendez-vous, il rattrapa ses dérapages et réussi même à la faire rire plusieurs fois. Plusieurs soirées suivirent ainsi la première et il finit par cerner à peu près la jeune femme dont il était tombé amoureux, et cela lui plut énormément. Plus il apprenait à la connaître, plus ses sentiments pour elle s’intensifiait. Et ils finirent par échanger leur premier baiser. Et ce fut à ce moment précis qu’il comprit que plus aucun retour en arrière n’était envisageable.

Il avait connu beaucoup de filles, beaucoup trop et même des hommes… Mais jamais il n’avait senti un tel sentiment le relier à Esther. Être auprès d’elle, c’était un véritable soulagement, une bulle d’oxygène. Tout le poids que mettait la CIA sur ses épaules était oublié lorsqu’il était avec elle, il ne pensait qu’à elle et à personne d’autre. Jamais personne, pas même son frère n’avait réussi à accaparer ses pensées autant.
Il rêvait d’elle, tout ce qu’il voyait, entendait, toutes les odeurs que reconnaissait son odorat lui faisait penser à elle. Et lorsqu’il la retrouvait, il avait l’impression de respirer pour la première fois à chaque fois que ses yeux croisaient son regard. Chaque battement de son cœur, chaque respiration, tout ce qui faisait bouger son corps et lui permettait de vivre lui était entièrement dédié. C’était elle, c’était la femme qu’il voulait, qu’il désirait garder à ses côtés…

Plus leur relation avançait dans le temps, plus Mike culpabilisait de ne pas pouvoir lui avouer la vérité sur qui il était. Elle savait qu’il venait des USA, elle avait repéré le léger accent qu’il n’avait pas réussi à dissimuler les premiers jours. Aussi avait-il dû, non sans un certain soulagement, lui avouer être originaire des Etats-Unis et il lui avait parlé de sa famille là-bas, surtout de son petit frère. Mais il ne pouvait pas lui parler de son travail. C’était les ordres, dévoiler sa mission lui vaudrait un allez simple pour les USA.
Esther, de son côté, lui disait tout et elle lui reprochait ainsi souvent le fait de rester aussi secret. Malgré tout, elle le respectait en partie et il lui en était reconnaissant. Elle savait qu’il travaillait avec le MI-6, dès le départ il avait voulu être franc avec elle. Il refusait de lui mentir et se contentait de rester le plus évasif possible. Mais lui en dévoiler plus lui était interdit. Aussi se contentait-il de lui dire tout ce qu’il avait le droit de lui dire, aussi insuffisant cela pouvait-il être.

Mais le jour arriva où il dû faire face à la réalité de la situation. Ses supérieurs avaient été lassés du manque de productivité de l’agent alors qu’il était obligé de prendre de plus en plus de précautions pour cacher ses activités au fur et à mesure qu’Esther entrait dans sa vie. Sa mission ou Esther, il devait choisir. Et ses supérieurs avaient finis par choisir pour lui. C’était tombé comme un couperet. Sa mission avait pris fin, il était rappelé à Washington, un agent allait le remplacer.
Mike avait alors tout envisagé, rester malgré tout, garder contact avec Esther, faire céder ses supérieurs… Mais il n’avait pas le choix, son visa allait bientôt perdre sa validité et s’il voulait convaincre ses supérieurs de retourner en Angleterre, il ne pourrait que le faire sur place. Ils le savaient très bien et n’allaient donc pas se gêner de le renvoyer en mission pour éviter la confrontation. Mike tenait à son travail, il y tenait plus que tout… Y renoncer pour Esther était un sacrifice qui le détruirait, et il n’aurait plus de raison pour rester en Angleterre… Il était coincé.

Avant de repartir, il avait alors profité de cette ultime occasion pour être franc avec la femme qu’il aimait. Il lui avoua tout, aussi douloureux cela pouvait-il être. Ce fut dur, très dur, mais Mike ne pleura pas, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas se permettre de lui faire espérer qu’il pouvait peut-être revenir. Il l’avait espéré et réaliser que c’était vain avait été encore pire. Il ne pouvait pas lui infliger ça. Il partait. C’était finit.
Comme il s’y attendait, aussitôt qu’il posa ses pieds sur le sol américain, il n’eut pas le temps de souffler qu’il fut envoyé en Birmanie pour s’occuper d’otages américains. Il se donna alors à fond dans son travail, occupant son esprit de missions, s’interdisant une seule pause. A chaque fois qu’il se reposait, à chaque fois qu’il dormait, la douleur venait le torturer. Il l’avait abandonné. Il avait trouvé la femme parfait, celle qui pouvait partager sa vie. Et il avait dû y renoncer en la faisant souffrir. Il n’était qu’une merde…

Et évidemment, l’inévitable arriva, alors qu’il rentrait de mission, lui et son équipe essuya une embuscade et on lui tira dessus. La balle se logea juste au-dessus du cœur. Mike cru alors que ça y était, qu’il allait y passer. Et il se laissa aller presqu’avec soulagement. Enfin il allait se reposer, il allait cesser d’avoir mal. Il allait enfin pouvoir dormir… Mais même la mort ne voulait plus de lui, et il survécu… de justesse.
Il fut alors placé en arrêt maladie et coincé à Washington. Mike cru que l’inaction allait achever le travail que la balle avait commencé à petit feu, mais c’était sans compter sur la présence de son frère. Et pour une fois, ce fut lui qui sauva Mike et non l’inverse. Incapable de supporter plus longtemps ce qui lui pesait, Mike lui avoua tout. Tout ce qu’il avait abandonné en Angleterre, sa fuite dans le travail, les risques dans lesquels il avait foncé tête baissé… Il finit en larme dans les bras de son frère, complètement vulnérable, mais bizarrement plus soulagé, apaisé.

C’est un peu après qu’il reçut un message de Jarod. Jarod Anderson, en plus d’être le nouveau Ripper de Londres et d’être la cause de la création du Code, était un ami très proche d’Esther. Il avait dû être à ses côtés quand il l’avait quitté. Mike avait depuis son départ tout fais pour ne pas penser à Londres, ne pas penser à ce qui pouvait bien s’y dérouler. Il ne voulait pas savoir ce qu’Intel faisait ou vers qui un autre allait pour se consoler. Jarod fit voler en éclat tous ses efforts…

[SMS from Jarod Anderson to Mike : « Règle numéro 9 : Tout exécutant du Code provoquant directement ou non le suicide d'une personne innocente est considérée comme responsable de sa mort‏. Je me permets de vous prévenir de l'évolution de notre ligne de conduite. Je ne voudrais pas avoir à mettre en œuvre cette nouvelle règle suite à un éventuel suicide d'une personne que vous avez abandonnée… »]

Cela eu l’effet d’un coup de fouet pour Mike. Il ne prit pas la peine de répondre à Jarod. Cet imbécile se croyait tout permis et capable de se mêler de tout alors qu’il comprenait rien, rien du tout. Comment un être qui avait passé la majorité de sa vie sans ressentir un seul sentiment pouvait espérer comprendre et jouer les donneurs de leçon ?!! Mais il ne prit pas la peine de le remettre à sa place. Il avait plus important à faire. Il avait passé trop de temps à s’apitoyer sur son sort. Il était temps qu’il réagisse, qu’il se reprenne en main.
Il n’avait pas eu un seul instant à lui depuis son retour aux USA, mais à présent qu’il était en arrêt maladie, il pouvait sécher ses larmes et se mettre enfin à réfléchir. Ses supérieurs n’avaient pas arrêté de l’éviter depuis qu’il était de retour, sa blessure était l’occasion rêvée de pouvoir enfin leur parler face à face. Et il passa enfin à l’offensive, utilisant tous ses talents de chieur excentrique professionnel pour faire comprendre à ses supérieurs qu’ils avaient intérêt à revenir sur leur décision.

Ce fut au bout de 2 mois de menace de démission et de négociations virulentes et tendue que Mike réussi enfin par avoir gain de cause. Ses supérieurs finirent par reconnaître qu’il était un agent doué  et qu’il valait mieux éviter de le perdre… qu’il démissionne ou qu’il meure définitivement à force de prendre autant de risques depuis son retour. Ils reconnurent aussi que l’agent qui le remplaçait depuis maintenant 6 mois n’arrivait pas à constituer un aussi bon réseau que Mike avait réussi à faire.
Ils cédèrent donc et acceptèrent de faire de Mike un agent permanent basé à Londres. Il continuerait à faire la liaison entre le MI-6 et la CIA et s’occuperai aussi de toutes les interventions nécessaires sur le sol du Royaume-Uni. Il dû attendre encore quelques jours pour laisser le temps à l’agent qui l’avait remplacé durant ce laps de temps de revenir avant de pouvoir enfin retourner à Londres… Mais il rentrait chez lui… Enfin…

Renouer avec la vile après 6 mois d’absence fut un véritable bonheur, il ne s’était pas rendu compte à quel point il s’y était attaché. Il s’y sentait plus chez lui qu’à Washington et avait la réelle impression de rentrer dans son pays… Sûrement parce qu’à par sa famille, il n’avait pas de réelles attaches aux Etats-Unis. Ici à Londres, il y avait tous trouvé… Il ne lui restait plus qu’à espérer que son départ ne lui avait pas tout fait perdre.
Il commença par le plus facile et reprit contact avec tout son réseau pour le réinstaller et vérifier qu’il était toujours solide. Il finit avec son contact le plus proche, le premier qu’il avait noué… Contrairement à ce qu’il craignait, Néo fut heureux d’apprendre son retour et n’avait pas gardé de grosse rancune de son départ. Mike resta toute la soirée du jour de son retour chez son meilleur ami. Il en avait besoin, il fallait qu’il rassemble son courage. Le plus difficile allait être demain.

Il apprit ce qui était arrivé à Esther seulement le lendemain. Le doute le paralysait complètement. Avait-il raison de revenir vers elle après ce qu’il lui avait fait ? Ne risquait-il pas de la faire encore souffrir s’il s’approchait à nouveau ? Mais il se fit violence. Même s’il n’y avait aucun espoir, même si plus rien ne pouvait avoir entre eux. Il ne pouvait pas la fuir, il devait lui faire face, assumer ses actes.
Aussi finit-il par trouver le courage d’aller acheter un bouquet de fleurs blanches et se rendit à l’hôpital. Un peu avant qu’il ne rentre, elle s’était faites coincé par une bande qui ‘avaient passés à tabac, c’était son Indic qui l’avait trouvé entre deux bennes à ordures et avait appelé les secours. Il trouva plutôt facilement la chambre mais mit un temps infini à trouver la force de frapper à la porte. Et lorsqu’il entra enfin, il resta collé à la porte, prêt à s’en aller dès qu’elle le lui demandera.

Son cœur rata un battement quand il la vit. 6 mois… Cela faisait 6 mois qu’il ne l’avait plus vu, qu’il n’avait plus eu aucunes nouvelles d’elle. Il avait oublié des filles en moins de temps que ça. Et pourtant, lorsque son regard se posa sur elle, il se sentit tout aussi fébrile que lorsqu’il l’avait embrassé pour la première fois. Et malgré son visage cogné de partout, malgré son état déplorable, il sentait son cœur qui battait tellement la chamade qu’il pouvait à tout moment jaillir de sa poitrine… ainsi qu’une colère froide envers les personnes qui avaient osés lui infliger ça.

- Bonjour, Esther… lui dit-il d’une voix qu’il trouva incroyable posée quand on savait son état émotionnel.

Il avait à la fois envie de prendre la fuite et de se jeter à ses pieds pour lui demander pardons. Bon sang… Il était vraiment devenu accro…

- C’est moi… ajouta-t-il inutilement, à tel point qu’il se sentit parfaitement stupide.
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: Life is never fair ~ Mike & Esther   Life is never fair ~ Mike & Esther EmptyLun 27 Oct - 13:50

Esther s’était lentement laissé séduire par ce Johnson. Il était gentil, attentionné, relativement galant, un peu trop romantique et parfois collant, mais le fréquenter était vraiment agréable. Et puis il était drôle aussi. Et ça, c’était un point d’une importance capitale dans ses critères de sélection pour un potentiel petit copain. Leur première rencontre avait été chaotique, mais les suivantes furent bien plus… normales. En somme, l’agent n’était qu’un gros maladroit empoté avec les filles… Ou du moins, avec elle…
Elle avait fini par succomber à son charme et ses attentions, lentement mais surement, comme une mouche qui s’englue dans la confiture sans s’apercevoir que ce bonheur sucré n’est autre qu’un piège mortel. Comparaison peu flatteuse mais qui s’avèrerait tellement vraie par la suite…

Elle avait fini par vraiment tomber amoureuse. Et leur relation s’était intensifiée petit à petit. De simples diners, ils étaient passés à des soirées entières. Puis des nuits, puis des journées lorsque leurs horaires de travail respectifs le leur permettaient. Ils allaient chez l’un, venaient chez l’autre, parfois juste pour passer une courte heure, d’autre fois pour plusieurs jours. Ce qui perturbait fortement le pauvre et stupide félidé qui servait de compagnon à Esther. Dreamer crachait sur Mike dès qu’il le voyait, avant de courir se cacher sous un meuble, pour revenir plus tard renifler ses affaires et… marquer son territoire à coup de jets d’urine bien malodorant dès que les géants à deux pattes avaient le dos tourné. Il en profitait d’autant plus que sa maitresse avait fini par renoncer à le punir en voyant que loin d’améliorer son comportement, cela le stressait encore plus et provoquait des dégâts encore plus grotesques et surtout monstrueux.

Elle en savait si peu sur lui... L’agent ne lui disait rien. Elle connaissait son nom, son prénom, son âge approximatif –oui parce que même ça il le gardait secret !- elle savait qu’il venait des Etats Unis grâce à son accent –qu’il essayait de cacher mais Esther avait l’ouïe très fine et prêtait particulièrement attention aux accents depuis sa petite enfance- et… Sa connaissance de Mike s’arrêtait à peu près là. Elle râlait beaucoup à propos de son silence, mais ne lui en voulait pas plus que ça. Il travaillait au MI6, elle comprenait qu’il ne lui dise pas grand-chose alors qu’il savait déjà tout d’elle. Elle respectait ses secrets. Et elle lui faisait suffisamment confiance pour s’engager ainsi, complètement à l’aveugle.

Et puis un soir, alors que la jeune femme s’était doucement construit un petit monde presque parfait grâce à Mike, il vint la trouver. Pour lui dire qu’il partait. Et qu’il ne reviendrait pas.
Il n’était pas du MI6, il était de la CIA, et il n’était là qu’en agent de liaison sur une courte durée. Il avait été chargé de surveiller les agissements des Holmes –qu’elle connaissait de nom, de réputation et de vue dans le cas du frère cadet- et de constituer un solide réseau d’informateurs pour «L’Agence». Et maintenant que sa mission était terminée, il la plantait là pour rentrer à Washington. Pendant un court instant, Esther avait envisagé de le tuer. De le découper en morceaux vivants. De l’écorcher vif. De le noyer dans de l’acide. Voire de l’étriper ou l’égorger avec ses dents et ses ongles.

En fait, il n’avait fait que jouer avec elle, ce salopard.

Puis elle avait réfléchi. Elle s’était calmée. Elle lui en voulait, elle lui pardonnerait certainement jamais son geste –de toute façon elle ne le reverrait jamais, ça lui ferait une belle jambe à lui !- mais elle avait compris qu’il avait été sincère, depuis le début de leur relation. Il n’avait juste pas su faire les bons choix. Comme les trois quarts des gens présents sur cette planète.

Elle était restée chez lui à rien faire après ses explications et le coup de fil qui l’avait amenée à venir le rejoindre, complètement désœuvrée, alors qu’il faisait ses bagages dans la chambre. C’était leur dernière soirée, et ils ne la passaient même pas réellement ensemble… Elle avait fini par aller récurer de fond en comble la cuisine de l’agent pour se passer les nerfs, puis elle l’avait regardé sortir lorsqu’il avait prétendu avoir besoin de faire un tour, avant de finalement s’écrouler sur le canapé, épuisée tant moralement que physiquement. Elle comptait bien l’accompagner à l’aéroport le lendemain, quoiqu’il en pense. Et le meilleur moyen de le lui faire comprendre était de crécher chez lui, avec ou contre son gré. Le réveil fut aussi chaotique que la soirée, mais Mike ne protesta pas lorsqu’elle le suivit jusqu’aux contrôles de sécurité qui menaient à la salle d’embarquement. Si elle l’avait pu, elle l’aurait accompagné jusqu’au pied de l’avion.

Un dernier baiser, une dernière étreinte, puis Michael Johnson disparut complètement de son regard. Et de sa vie.

Esther passa les deux jours suivant à trainer chez elle en pyjama, étouffant son chat sous les caresses et les câlins pour se consoler du mieux qu’elle le pouvait sans avoir à parler à personne. Elle manqua de mourir noyée sous un flot de larmes. Ses larmes. Ou peut-être de à cause de la souffrance de cette séparation. Elle ne savait pas trop. Mais quoiqu’il en soit, elle cru sincèrement qu’elle allait y passer.

Puis la vie reprit doucement son cours. Métro, boulot, dodo. Quelques bleus dus à des arrestations particulièrement musclées. Les regards incendiaires de Casey au boulot, les rires échangés avec d’autres collègues dont Aiden, qui était certainement le plus cool de tous, les hurlements exaspérés de Lestrade, les tea-parties avec Jarod… Elle commençait doucement à se relever de cette douloureuse rupture, son sourire gagnait en sincérité jour après jour.

Sauf que cet enfoiré d’américain avait décidé de lui laisser un dernier cadeau avant de partir. Un cadeau invisible, qu’elle ne découvrit qu’un bon mois après son départ. Et son monde s’était de nouveau écroulé. Il l’avait foutue en cloque… Juste avant de se barrer, il avait trouvé moyen de la foutre en cloque…

Ses collègues l’avaient trouvée en train de hurler comme une forcenée dans les toilettes du Yard. Et Lestrade l’avait mise en congés forcés d’office, sans chercher à comprendre ce qu’elle tentait de bafouiller entre ses sanglots.

Le soir même, elle s’était présentée chez Jarod. Et elle avait bu verre sur verre avec lui. Jusqu’à ce qu’elle frise le coma éthylique, jusqu’à avoir un black-out quasiment complet. Ce qui ne prit pas énormément de temps, d’autant plus qu’elle ne tenait vraiment pas du tout l’alcool. Elle avait vidé son sac auprès de son ami, qui lui avait présenté une épaule solide et lui avait offert une fortune en matière de paquets de mouchoirs.

Et grâce à lui, enfin tout du moins en partie, elle avait été capable de prendre une décision.

Elle ne pouvait pas se permettre de garder l’enfant. D’une part parce que l’élever seule relevait de l’impossible pour elle. D’autre part, parce qu’elle ne pourrait pas être assez présente pour lui, aux vues de son boulot. Et puis elle dirait quoi à ce pauvre môme quand il serait en âge de comprendre ? «Ton père m’a foutue en cloque avant de se barrer pour les USA et ne plus jamais revenir» ? «Il est mort en Birmanie» ? Encore que ça sonnait moins dramatique pour elle cette option là… Et ce n’était peut-être même pas un mensonge en plus, avec le boulot qu’il faisait. Non, le garder n’était vraiment pas la bonne solution.

«Désole bébé, pardonne moi, je n’en ai pas la force.»

Elle avait donc avorté. Et elle avait de suite regretté son geste. Mais c’était trop tard à présent. Revenir en arrière était impossible. Et de toute façon, elle n’avait pas vraiment eu le choix, Mike ne lui avait pas vraiment laissé le choix.

Le temps était de nouveau passé. La routine avait repris sa place. Une routine agréable cependant, presque reposante comparée à d’habitude. En même temps, après ces derniers mois catastrophiques…

Mais l’une de ses enquêtes avait mal tournée. Sa couverture avait été malencontreusement dévoilée par la presse suite à une fuite d’un abruti d’agent du Yard, et Esther s’était faite coincée par la bande qu’elle avait infiltrée sur ordre de son supérieur. Elle n’avait rien vu venir et s’était faite proprement massacrée, jusqu’à ce que grâce à une courte minute d’inattention de la part d’un des «caïds», elle trouve l’occasion de s’emparer d’une arme, de tirer dans le tas, et de prendre la fuite. Elle n’avait pas couru bien loin, trop épuisée et amochée pour tenter un marathon, et elle s’était finalement planquée entre deux énormes contenaires à ordures ménagères, en crispant ses doigts ensanglantés sur la crosse du Browning GP 35 qu’elle avait ravi. Elle était restée pendant des heures recroquevillée ainsi, tremblante de terreur et d’excitation à la fois, jusqu’à ce que son indic favori –plutôt son ami même- la retrouve. Le Rat, comme il se faisait appeler, s’était accroupi devant elle et avait plusieurs fois claqué des doigts sous son nez, jusqu’à ce qu’elle réagisse enfin. Puis il avait pris le portable de l’enquêtrice pour appeler les secours, après l’avoir inutilement désarmée, puisque le chargeur du flingue était vide.

Une fois en sécurité à l’hôpital, Esther avait relâché la pression et s’était laissée aller à pleurer et rire nerveusement, avant de sombrer dans un profond sommeil. Le lendemain, encore peu fraiche mais un peu plus d’attaque, elle avait entreprit de commencer à rédiger son rapport au brouillon, histoire de pouvoir le poser en temps et en heure sur le bureau de Lestrade. Ce geste simple et routinier lui avait permis de retrouver rapidement un équilibre, et bien que le médecin eut à batailler durant plusieurs heures pour la convaincre qu’elle devait rester deux grosses semaines ici, couchée dans ce lit, elle avait fini par rendre les armes et accepter. L’avantage, c’est qu’elle pourrait dormir autant qu’elle le voulait, faire des grasses mat’ jusqu’à quatorze heures trente du matin, qu’on s’occupait d’elle et des repas, et qu’elle n’avait strictement rien à gérer… C’était presque plus bénéfique que des vacances, si on faisait abstraction de la douleur, de ses côtes, ses doigts et son bras cassés, et des multiples ecchymoses qui parsemaient son corps et coloraient son visage.

Mais encore une fois, cette nouvelle routine presque agréable fut troublée par un évènement complètement inattendu… Et plutôt malvenu même. Le retour de l’Américain, avec un grand A…

Esther fixa longuement Mike d’un regard vide de toute émotion. D’ailleurs, il n’y avait pas que son regard qui était vide. Son être entier l’était. Elle ne ressentait rien. Ni haine, ni colère, ni peine, ni douleur –exceptée celle dû à ses blessures physiques- ni joie, ni bonheur, ni excitation, rien. Elle ne s’était tellement pas attendue à ce que ce soit lui qui pousse la porte pour entrer dans la chambre qu’elle avait peine à croire ce qu’elle voyait.

-J’ai plusieurs os brisés, beaucoup de bleus, pas mal de dégâts internes, mais je n’ai pas encore perdu la mémoire, ni l’esprit, pas plus que mon intelligence, merci Mike. Je suis tout à fait capable de te reconnaitre malgré les six mois que tu as passé je ne sais où à faire je ne sais quoi avec je ne sais qui -et d’ailleurs, je m’en fous complètement de ce que tu as fait avec ce je ne sais qui et je ne sais où, soit dit en passant- et malgré la tête épouvantable que tu as, aussi.

Elle ne fut même pas étonnée par la neutralité du ton de sa voix. En fait, elle avait l’impression de vivre quelque chose qui n’arrivait pas réellement. Ceci était une illusion, un rêve, ou plutôt un cauchemar, ou bien une hallucination due à une trop forte dose de morphine… Ou alors non… Elle devait être en train de mourir. Oui, ça ne pouvait être que ça. Elle était en train de mourir. Rassérénée par cette pensée, elle posa sereinement son stylo sur ses feuilles, se renfonça dans ses oreillers et ferma les yeux en inspirant bruyamment. Elle avait presque envie de sourire.
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Michael Penny Johnson
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MessageSujet: Re: Life is never fair ~ Mike & Esther   Life is never fair ~ Mike & Esther EmptySam 13 Déc - 16:06

Les paroles neutres d'Esther lui firent un choc. Oui, elle était dans un état déplorable et oui, elle le reconnaissait... Mais non, son retour ne lui faisait rien. En fait, elle se foutait de lui et de sa présence... Et elle lui disait clairement qu'elle n'avait rien oublié de la douleur qu'il lui avait infligé et peu importait ce qui avait bien pu se passer et le faire revenir, cela n'enlevait rien. Et Mike sut qu'il n'avait rien à faire ici, elle ne lui faisait plus confiance...
Il ignorait comment elle avait bien pu se relever de leur rupture aussi brusque qu'il avait dû lui imposer. Mais apparemment, elle s'était accroché à la colère qu'elle lui portait. Malgré son ton et son expression neutre, il savait qu'elle l'avait détesté. Principalement parce que c'était ce qu'on ressentait toujours envers une personne qu'on aimait et qui nous abandonnait. Il l'avait laissé tombé... C'était normal, logique, il s'y attendait même... Mais ça restait terriblement douloureux.

Esther était une femme au très fort caractère... Elle était certainement encore en colère contre lui, surtout qu'elle disposait à présent d'une personne physique sur laquelle déverser sa colère. Elle était bien plus petite que lui, bien plus fragile, mais elle disposait du pouvoir de le mettre à genoux et de l'atteindre en envoyant valdinguer toutes les carapaces dont il pouvait se recouvrir. Mike ignorait si elle le savait. Mais dans tous les cas, elle allait lui faire mal et enfoncer bien profondément le couteau dans la plaie de sa poitrine présente depuis son départ.
L'agent poussa un soupir. Il avait su que la retrouver ne serait pas une partie de plaisir. Qu'il n'allait certainement pas retrouver le lien de confiance entre eux comme par magie. Il y avait trop de culpabilité de son côté et de colère du sien... Il y avait trop de chagrin, trop de trahison... Il n'avait jamais voulu que ça se termine comme ça entre eux (il aurait préféré que ça ne se termine jamais). Mais il n'avait pas eu le choix, il n'avait rien pu lui dire avant la fin, et maintenant il payait les pots cassés.

Il releva la tête qu'il avait inconsciemment baissé et la regarda alors qu'elle s'était allongée en fermant les yeux. Son chagrin se mêla à de la douceur. C'était finit entre eux... bien finit. Mais même s'il était prêt à admettre le fait qu'elle ne serait plus jamais à lui, aussi douloureux cela puisse être, il refusait de disparaître une nouvelle fois. Il pouvait prendre la fuite, ne plus jamais prendre contact, la laisser en paix. Mais ça serait lâche, et il aurait finit par ne plus le supporter. Il n'était pas lâche et, même s'il n'aurait plus jamais son amour, il voulait gagner le droit de veiller sur elle.
Et c'est avec cette résolution qu'il trouva la force de s'éloigner de la porte d'entrée pour s'approcher du lit. Il posa silencieusement les fleurs qu'il avait amené sur le chevet de son lit. Son regard ne quittait pas ses paupières closes. Il avait envie de lui embrasser le front, de la bercer, comme avant. C'était fou comme certains automatisme s'accrochaient des fois. Mais il n'en avait plus le droit. Aussi ce contenta-t-il de lui caresser les cheveux du dos de la main avec douceur.

- Je reste là, je ne pars plus... lui murmura-t-il. Il m'a fallu du temps pour remettre de l'ordre dans mes affaires, mais ma vie est à Londres désormais... Alors, si tu en ressens le besoin, au moindre problème, peu importe le jour, peu importe l'heure, appel-moi. D'accord ? Un coup de fil, un seul, et je viendrais. Je te le jure sur ce que j'ai de plus précieux monde.

Il n'ajouta rien de plus. Il avait dit tout ce qu'il avait à dire, fait ce pourquoi il était venu. Il était de retour et à sa disposition. C'était ensuite à elle de décider si elle était souhaitait ou non garder contact avec lui. Dans tous les cas, il avait déjà décidé qu'il ne serait jamais très loin. Il était prêt à affronter tout ce à quoi elle voulais bien le confronter. Le métier de Mike lui avait toujours imposé un contrôle total de sa vie. Mais pour Esther, il était prêt à se soumettre à ses exigences, à ne plus être... lui.
Dans le cas où elle ait effacé son numéro, il prit soin de le réécrire sur le bloc-note présent sur la table de chevet. Elle pouvait aussi le redemander à son ami Jarod, après tout, il lui avait bien envoyé une sms il y a quelques semaines. Il devait toujours l'avoir. Rassuré d'avoir pu lui donner tout ce qu'il était venu lui apporter et tout ce dont il lui semblait qu'elle avait besoin qu'il lui apporte. Il commença alors à s'éloigner. Passé cette porte, seul son coup de fil pouvait alors ne faire revenir devant elle et rien d'autre.
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Esther Mercury
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MessageSujet: Re: Life is never fair ~ Mike & Esther   Life is never fair ~ Mike & Esther EmptyDim 15 Mar - 12:51

J’ouvre les yeux et esquisse un douloureux mouvement de recul alors qu’il me caresse les cheveux. Non… Ne me touche pas. Je ne veux pas d’un quelconque contact physique avec toi… J’aimerais le lui dire, mais mes lèvres restent obstinément closes. Alors je le fixe, simplement, je le dévisage, toujours aussi vide d’émotion et de sentiment. Maintenant que je sais qu’il est bien là, que tout ça est réel, que je ne suis pas en train d’halluciner ou mourir, je suis encore plus perplexe de voir que je n’arrive même plus à être en colère contre lui. Je ressens juste une grande lassitude.

-Ouais, d’accord. ai-je répondu dans un souffle quand il m’a dit qu’il serait toujours dans le coin si j’avais besoin.

Mais je ne pense pas faire appel à lui. Je me suis déjà tiré d’un enfer toute seule, alors le reste, ça parait de la rigolade à côté. Je le regarde s’avancer vers la porte.

-En attendant tu fuis encore.

Je me redresse, priant pour qu’il s’arrete. Et dans le cas où ça ne suffirait pas pour l’empecher de passer cette porte, j’ajoute ce qui me pèse sur le cœur depuis trop longtemps en une phrase simple, énoncée clairement et sans aucune colère.

-J’étais enceinte Mike. Quand tu t’es barré. J’étais enceinte de toi.

Ca lui fera peut-être l’effet d’un électro choc. Il va peut-être se poser des questions sur le pourquoi mon ventre est toujours aussi plat si on fait abstraction des bandages qui passent vaguement dessus. Je plante mon regard dans le sien tant qu’il ne le détourne pas.

-J’ai dû avorter. Je ne pouvais pas gérer ton départ, mon boulot, et un gamin. Je ne pouvais pas affronter ça toute seule. Je ne pouvais pas affronter l’avortement toute seule non plus d’ailleurs mais je l’ai fait. Parce que tu ne m’as pas laissé le choix, en un sens. Je t’ai maudis, je t’ai hais, j’ai même souhaité ta mort un soir. J’étais bourrée, ceci dit, mais je l’ai souhaité quand même, et j’ai même imaginé quelques façon intéressantes de te torturer pour que tu meures lentement. J’ai regretté après coup, mais je dois avouer que ça m’a fait du bien…

Ca y est, la colère revient. Je dégage quelques mèches de cheveux qui me tombent devant les yeux d’une main bandée… et tremblante.

-Je pouvais pas l’élever seule… Et je pouvais pas le voir grandir en me disant qu’il te ressemblerait un jour, que je retrouverais en lui ton physique, ou ta façon de bouger ou n’importe quoi. Et puis j’aurais répondu quoi à ses questions ? « Ton père s’est barré » ? « Il est mort » ? Je ne savais même pas si tu étais encore en vie ou si tu t’étais fait tué par un soviet, un djihadiste ou même par une banale piqure de moustique…

J’attrape le papier avec son numéro inscrit dessus et le froisse entre mes doigts.

-J’en ai pas besoin. Je l’ai gardé. Je le connais même encore par cœur je crois, ou presque par coeur. Je me suis dit que… Ca pouvait toujours servir… Je ne sais pas… Au cas où tu reviendrais par exemple et que je me sentirais suffisamment mieux, voire mature par rapport à ce qu’il s’est passé, pour te réadresser la parole un jour.

Cette fois je détourne les yeux. Ce n’est pas vraiment de la colère, c’est un mélange de tristesse, de nostalgie et de rancœur. Mais derrière tout ça, il reste encore un peu d’affection, et si ce n’est pas vraiment ça, au moins du respect.

-Tu étais où pendant tout ce temps ? Alors que j’avais besoin de toi ? ai-je murmuré inaudiblement.

Je lâche la feuille de papier et la laisse rouler sur le drap.

-Tu es vraiment un abruti et tu t’y prends comme un pied avec les filles…

L’esquisse d’un sourire étire mes lèvres et je relève les yeux sur lui.
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