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 (Abandonné) Bite me, I'll bite you in return. [PV Boy Toy]

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MessageSujet: (Abandonné) Bite me, I'll bite you in return. [PV Boy Toy]   (Abandonné) Bite me, I'll bite you in return. [PV Boy Toy] EmptySam 16 Juin - 17:39



It's been a pleasure. Don't spoil it.
I owe you.


    Il regardait toute cette vermine grouiller dans les rues en dessous de lui, telle une fourmilière et lui un humain qui les observait fasciner, de haut, dans une posture similaire à un Dieu. Il détestait les bureaux, être enfermé entre quatre murs toute la journée, le cul posé sur une chaise sans jamais en bouger. Elle pouvait être douillette, moelleuse et confortable autant qu’elle voulait, à force il finissait toujours par avoir des courbatures. Il savait qu’il fallait de tout pour faire un monde – en tout cas c’est ce qu’il se disait – et pourtant il ne comprenait pas pourquoi, par exemple, les cons existaient, et comment on pouvait apprécier de travailler dans les conditions d’un prisonnier. Il était un homme d’action, et travailler en tant que conseiller de Premier Ministre lui coûtait, le forçait à faire des sacrifices. Mais ce n’était rien comparé à ce que cela lui apportait, ô combien cela lui servait. Puis bon, il n’y avait pas non plus que des inconvénients. Par exemple, son bureau n’était pas si mal. Spacieux et très légèrement meublé, d’une classe qui le représentait tout à fait, puis le mur dans son dos était en réalité une énorme baie vitrée, ce qui lui permettait d’avoir une vue magnifique. Et sur le paysage, et sur le commun des mortels, sa surveillance ne se mettant jamais en veille. De plus, c’était son cabinet personnel, et bien qu’il était strictement interdit de fumer dans le bâtiment, il faisait ce que bon lui semblait. Personne n’osait rien dire au bras droit du Premier Ministre. Et même si cela avait été le cas, il se serait arrangé pour modifier cette règle. Après tout, il ne se voyait pas du tout descendre tous ces étages, même en ascenseur, à chaque fois qu’il voulait s’en griller une. Il l’aurait fait, parce qu’il aurait été obligé. Mais cela aurait été une perte de temps inutile. Bref. Comme d’habitude il s’oubliait dans ses pensées, dans ses réflexions. Certes, c’était une de ses caractéristiques depuis toujours, mais ces derniers cela devenait plus qu’une mauvaise habitude. Comme s’il voulait combler sa solitude dans ses souvenirs. Il grogna et écrasa avec force sa cigarette bien consumée dans le cendrier en pierre.

    La journée arrivait à sa fin et il n’en pouvait plus de ce costume trop serré, cette cravate étroite, ces locaux qui se ressemblaient tous, et de ces gens aigris ou alors qui jouaient les hypocrites avec lui juste parce qu’il était proche du Premier Ministre. Et Sebastian qui rentrait dans leur jeu, en souriant de bon cœur, leur répondait avec une ou deux blagues non amusantes. Ouvrant la porte de son bureau brusquement, il la referma d’un coup de pied arrière parfaitement calculé. Il jeta les dossiers qu’il avait en mains dans un coin hasardeux de la pièce, avant d’attraper une minuscule télécommande pour allumer la sono. Il balança sa cravate de la même manière que ces feuilles inutiles et encombrantes, et fit un tour sur lui-même alors que les premières notes de Comin' In Hot commençaient. Tout en continuant à se mouvoir, claquer des doigts en rythme avec la mélodie, et bouger du bassin sensuellement, il enleva sa veste noire un peu trop cintrée et qui lui tenait affreusement chaud. Prenant possession de l’espace d’une manière terriblement séduisante et provocatrice, il envoya valser d’un mouvement brusque des jambes ses chaussures, et passant près de son iPhone branché, il augmenta fortement le son. Alors qu’il continuait de se défouler en dansant dans son cabinet, il entendit des pas se rapprocher vivement de lui, puis des coups hésitants, avant qu’une voix incertaine l’appelle. Tournant sur lui-même d’une façon tout à fait contrôlée, il se dirigea vers la porte et la verrouilla d’un coup de pouce, laissant les autres idiots bouches bées et ne sachant que faire de l’autre côté de la pièce. Il sauta sur son bureau, ne se préoccupant pas un seul instant de la lampe qui se brisa au sol, des cendres renversées sur la moquette, et des papiers dont il avait mis deux heures et quarante deux minutes à trier, maintenant éparpillées un peu partout. Lentement et sûr de ses mouvements, il commença à déboutonner sa chemise blanche et frêle, avant de donner un petit coup des épaules pour s’en débarrasser.

    Il avait laissé le bureau dans cet état là. Il ne s’était pas non plus rhabiller avant de partir, seulement vêtu d’un débardeur, d’un pantalon et de chaussettes. Les gens l’avaient regardé comme s’il venait juste de devenir fou – alors qu’il l’était depuis un bon bout de temps déjà – se taisant sur son passage comme s’il allait se transformer soudainement en Bouffon Vert. Non. Il était bien plus dangereux, et cela constamment. Il n’avait pas besoin de subir une quelconque expérience pour gouverner une ville, un pays. Sauf, que son point fort et la différence dans cette affaire, c’est que personne n’en savait rien. Ces êtres stupides qui recherchaient tellement la gloire, ce qui causait leur perte. Holmes et Moriarty n’étaient pas si différents du commun des mortels sur ce point là. Une voiture officielle l’avait ramenée chez lui. Ce qu’il y avait bien avec ce genre de procédure, c’était que les chauffeurs n’étaient absolument pas envahissants, il savait très bien qu’elles étaient leurs places. Trois heures étaient passées à présent, et le soleil était couché depuis longtemps pour laisser place à la magnifique et majestueuse lune. Et, lui, il errait depuis un certain temps maintenant sur le bord de la Tamise – après être repassé chez lui pour enfiler un jean moulant et un tee-shirt de Led Zeppelin, n’en pouvant plus de ces costards à deux balles – et en était probablement à sa onzième clope depuis qu’il avait quitté son… boulot. Il s’ennuyait ferme, et n’avait nullement l’envie d’appeler un de ses plans culs, qui pensaient qu’elles étaient des relations sérieuses, pour combler cet ennuie. Il était fatigué de jouer ce jeu de gentil bienveillant, maladroit, timide et souriant. Il voulait juste être lui-même pour ne serait-ce qu’une soirée. L’idée d’appeler Gary Dawkins lui traversa l’esprit pendant un dixième de seconde, mais ricanant et secouant la tête, il laissa de suite tomber. Trop risqué, et cela allait sûrement se finir par un duel de pouvoir pour découvrir le véritable jeu de l’autre. Il fit défiler ses contacts distraitement, comme si cela allait lui tomber du ciel, dans un plat, précuit. Puis finalement, c’est y croire sans y croire, que la solution nous tombe dessus. Il lança un regard autour de lui pour repérer où il venait de débarquer, où son errance l’avait mené et attrapa agilement son téléphone avant de fourrer sa clope entre ses lèvres pour pouvoir taper plus facilement. Ça te dit de sortir Boy Toy ? Je suis galant, j’invite. Ramène toi au Lamb Tavern, à Piccadilly Circus. Bouge ton cul, je t’y attends. –SM

    Sebastian observait les étoiles bouger millimètre par millimètre, une autre cigarette entre son index et son majeur droits, qu’il portait de temps à autres à ses lèvres pour en tirer cette fumée nocive. Des talons claquèrent sur le béton, s’avançant dans sa direction. Perdu une énième fois dans ses pensées, il n’y prêta attention avant qu’une main douce ne se pose sur son épaule. Il tourna la tête, presque un peu trop brusquement, faisant sursauter la demoiselle. Belle demoiselle, apparemment. Alors qu’il s’apprêtait à l’envoyer boulet, ses formes eurent raison de lui. Il lui adressa son meilleur sourire avant sa voix la puis douce et séduisante. « Oui, je peux vous aider ? » Les cigarettes… Aaah ! La clope. Toujours un excellent moyen d'aborder, de draguer. Certes c'était peut-être toxique, mais cela amenait au sexe… Puis ne disait-on pas que le sexe était bon pour la santé ? Finalement, ça compensait. Sebastian pénétra dans le pub après avoir récupéré le numéro de la beauté. Il s'assit dans un coin reculé de la salle, ne voulant pas trop être dérangé, commandant au passage une blonde. Une bierre, on parle bien de boisson ici, et non de call-girl, hein. Il joua distraitement avec son harmonica en attendant patiemment, ou pas, la venue de son Boy Toy. Il n'avait pas vérifié son portable pour voir s'il lui avait répondu, mais il savait très bien de toute manière qu'il ne pourrait pas s'empêcher de résister à l'envie de le rejoindre. Après tout, il n'était pas devenu le colocataire de Holmes le cadet pour rien.
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John H. Watson
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MessageSujet: Re: (Abandonné) Bite me, I'll bite you in return. [PV Boy Toy]   (Abandonné) Bite me, I'll bite you in return. [PV Boy Toy] EmptySam 16 Juin - 22:39

    John ne croyait pas vraiment à la chance et à la malchance, et ce n’était pas vraiment quelqu’un de superstitieux non plus. Il ne jouait pas au loto, ne différenciait pas les vendredi 13 des autres vendredis, et la seule chose qu’il craignait en brisant un miroir, c’était de se couper en marchant sur un morceau de verre, et éventuellement, le prix qu’il lui faudrait mettre pour le remplacer. Pour lui, il y n’y avait que des hauts et des bas, et c’était aussi simple que ça. Mais même lui devait admettre que, parfois, très occasionnellement, certains jours le forçaient à réviser son jugement. Cette journée là en faisait partie. C’était une journée de merde. Une vraie de vraie.

    Ça avait commencé avec le réveil raté – un classique, surtout lorsqu’on vit avec Sherlock Holmes, mais toujours efficace. Il avait décidé de prendre le Tube plutôt que le taxi pour éviter la circulation londonienne aux heures de pointes, mais à peine était-il entré dedans qu’il y avait eu un incident sur la voie. En sortant, vingt minutes plus tard, il avait constaté qu’il pleuvait des cordes, et il n’avait pas emmené son parapluie.

    Il était arrivé à la clinique trempé, espérant échapper à Sarah et se glisser discrètement derrière son bureau, ni vu ni connu, mais bien sûr, ça n’avait pas été le cas.
    Elle y avait mis les formes, car elle ne voulait pas endosser le rôle du boss tyrannique, mais elle lui avait fait comprendre qu’elle ne pouvait pas se permettre d’avoir un médecin qui ne connaissait pas la ponctualité et s’endormait sur son lieu de travail. Il avait hoché, dit qu’il comprenait. C’était la troisième fois ce mois-ci, avait-elle aussitôt ajouté en constatant qu’il n’allait pas se rebeller, avant de lui rappeler qu’elle avait déjà été bien aimable de le reprendre après le « suicide » de Sherlock. Elle essayait de se déculpabiliser - John comprit bien vite ce qui allait venir. Il savait également qu’elle ne l’avait en vérité repris que parce qu’elle avait eu pitié de lui. Elle lui avait même proposé à l’époque qu’ils se remettent ensemble, pensant sûrement que sans Sherlock dans les pattes, John serait un petit ami plus attentionné, plus présent. Il avait refusé. Il ne supportait pas ce mélange de compassion et d’apitoiement dans ses yeux lorsqu’elle le regardait et cette façon de lui demander en permanence si ça allait. Si ça allait ? Son meilleur et unique ami s’était suicidé sous ses yeux. Bien sûr que ça n’allait pas. Et par-dessus tout, il ne supportait pas la façon dont son regard se dérobait lorsqu’il parlait de Sherlock et qu’elle se mordait les lèvres pour ne pas lui dire que c’était un imposteur, qu’il lui avait menti, et qu’il était mieux sans lui. Il avait accepté le job, par nécessité. Mais il n’avait pas voulu de sa fausse sympathie.

    Alors, voilà. Il avait jusqu’à la fin du mois pour trouver autre chose. Il devait s’estimer heureux, comme elle n’avait pas manqué de le souligner, qu’elle lui laisse un tel délai. Il avait sourit poliment, avait acquiescé, n’avait rien dit. C’était peut-être pour le mieux.
    Et puis Sherlock était de retour et John n’aurait pas de scrupules à se servir de sa carte bancaire pendant un temps s’il le fallait. En guise de dédommagement.

    Ce n’était même pas comme s’il aimait ce travail à la clinique. Beaucoup de paperasse, un rhume par ici, une migraine par là… Des petits vieux qui défilaient en se plaignant de courbatures, des plus jeunes à la recherche d’un prétexte pour sécher un exam de chimie important. C’était plus par principe. Des valeurs qu’on lui avait fortement inculquées. Travailler pour gagner sa vie. Et puis parce qu’il n’aimait pas être inactif. Les jours de disette criminelle étaient toujours éprouvants pour ses nerfs. Sherlock ne tenait pas en place et se montrait plus insupportable que jamais. Ça se finissait toujours par un départ précipité de John qui allait prendre l’air, comprendre : boire un verre au pub le plus proche.

    A la fin de la journée, quand il était rentré, il pleuvait toujours. Et devant la porte du 221b, il avait réalisé qu’il avait oublié ses clés dans la précipitation du départ le matin même. Il avait frappé, sonné, mais sans réponse. Sherlock ne répondait pas au téléphone non plus et pourtant John aurait parié qu’il était là, dans sa robe de chambre, allongé sur le canapé, probablement occupé à faire dieu sait quoi dans son Palais Mental. Mrs Hudson devait être de sortie et John n’avait pas eu d’autres choix que d’attendre devant le Speedy’s (fermé, bien sûr), s’abritant comme il le pouvait sous la devanture du café, grelottant à cause du froid. Mrs Hudson était finalement revenue trois quarts d’heure plus tard, avec une expression horrifiée en le voyant. Nul doute que si John avait pu voir à quoi il ressemblait, il aurait fait la même mine. Il était entré avec bonheur et était allé se changer directement, passant devant Sherlock qui, comme il l’avait supposé, avait les mains jointes sous son menton et réfléchissait tellement que John aurait presque pu entendre les turbines de son cerveau.

    Avec un soupir, il avait accepté la tasse de thé fumante que la logeuse lui avait apporté peu après, une serviette sur les épaules recueillant la pluie qui gouttait encore de ses cheveux (il avait noté avec amertume que dehors, un soleil avait déjà succédé à l’habituelle grisaille londonienne), avant de consulter ses mails pour découvrir que Mycroft lui avait gracieusement versé de l’argent sur son compte, « en cas de nécessité ». John avait pesté. Il détestait quand l’aîné des fils Holmes faisait ça. Il détestait se sentir redevable et détestait presque autant sentir le regard de Big Brother sur ses moindres faits et gestes.
    Il avait peu après découvert que grâce à une quelconque expérience de Sherlock ils n’avaient plus de four à micro ondes.
    Trop épuisé pour seulement commencer à demander des explications à Sherlock, qui était de toute façon hors de portée et resterait plusieurs heures encore ainsi sans bouger, il s’était laissé tombé dans son fauteuil avec dans l’idée de zapper devant la télé avant de commander quelque chose à emporter. Il avait bien envie de manger chinois.

    C’est alors que son téléphone avait sonné. Un message court, deux initiales.
    Ça te dit de sortir Boy Toy ? Je suis galant, j’invite. Ramène toi au Lamb Tavern, à Piccadilly Circus. Bouge ton cul, je t’y attends. –SM
    Il avait longuement contemplé l’écran de son téléphone sans un mot avant de prendre sa veste et de jeter à l’attention de Sherlock :
    « Je sors, je serai de retour un peu plus tard dans la soirée. »
    Il avait claqué la porte avant que le détective ne puisse répondre. Ce n’était pas vraiment comme s’il en attendait une, de réponse. Il avait pris un taxi, direction Shaftsbury Avenue à Piccadilly Circus.

    Il avait peut-être tort de faire ça. Sherlock ne l’avait sûrement pas entendu partir, ce qui signifiait que nul ne savait où il allait. Il ne pouvait absolument pas être sûr qu’il serait de retour plus tard dans la soirée. Et pourtant, il n’était pas inquiet. Bien sûr, il savait qui était Moran. Mais ce n’était pas la première fois qu’ils se retrouvaient ainsi autour d’un verre. Certes, John avait toujours son flingue coincé dans son dos sous la ceinture de son pantalon, et il ne doutait pas que Sebastian avait lui aussi l’un ou l’autre joujou à proximité de ses mains, mais il n'avait pas vraiment peur. Pas assez en tout cas pour se formaliser du fait d'être venu désarmé, cette fois. Ca n’avait pas été intentionnel, mais maintenant qu’il le remarquait, cela ne le dérangeait pas plus que ça. Si Sebastian avait voulu le tuer, il ne l’aurait pas invité dans l’une des rues les plus fréquentées de Londres. D’autant qu’il savait que bien malgré lui, le criminel se sentait redevable car John lui avait sauvé la vie, là-bas, en Afghanistan. Rien de très glorieux ; John n’avait fait que son travail. Mais aussi dangereux fut-il, Moran avait des principes. C’était quelque chose que John pouvait comprendre. Qu’il respectait, même.

    D’une façon ou d’une autre, il ne craignait pas vraiment Moran. Il savait que celui-ci semblait décidé à les faire payer, lui et Sherlock, pour la mort de Moriarty, d’autant que Sherlock n’avait pas vraiment respecté sa part du contrat. Mais après tout, John n’avait jamais vraiment nié son attirance pour le danger et n’avait jamais prétendu prendre les décisions les plus sages non plus. Emménager avec Sherlock Holmes en était la preuve même, et c’était pourtant la chose la plus judicieuse qu’il ait faite dans sa vie. Et, dans un sens, il comprenait Moran. Pas seulement parce qu’ils avaient été tous deux été soldats en Afghanistan. Pas parce qu’ils avaient tous deux frôlés la mort. Mais parce que tous deux recherchaient ce frisson, ce danger, cette excitation qui les faisait se sentir vivants. Parce que tous deux avaient trouvé ça en la personne d’un génie, aussi fou que brillant.

    Ils avaient commencés à se revoir avant le retour de Sherlock. Une rencontre hasardeuse, quelques mots échangés… en y repensant, peut-être pas si hasardeuse que ça, cette rencontre. Probablement planifiée par le criminel. C’était avant que John ne sache qui il était vraiment, et surtout, pour qui il bossait. Il avait constaté avec surprise que ça ne changeait rien. Il n’était même pas sûr que Sherlock soit au courant des verres qu’ils avaient descendus ensemble comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde alors que l’un et l’autre n’auraient pas pu être de camps plus opposés. Quoique, Mycroft avait sûrement dû lui en toucher un mot, mais Sherlock étant Sherlock… il était probable qu’il s’en souciait comme de sa dernière chemise.

    Le taxi s’arrêta soudainement devant le fameux grand écran publicitaire de Piccaddilly Circus qui irradiait dans la nuit et John tendit un billet au chauffeur avant de sortir de la voiture.
    Il prit nonchalamment la direction de Shaftsbury Avenue vers le pub où Sebastian l’attendait et entra quelques minutes plus tard. Il n’avait pas pris la peine de confirmer sa venue par texto: à quoi bon, de toute façon ils savaient tous deux qu’il viendrait. Il n’y avait pas eu l’ombre d’un doute ou d’une hésitation.

    Il n’eut pas de mal à le repérer dans la salle. Il s’était tourné d’instinct vers les coins sombres et reculés, et puis au milieu du brouhaha, l’harmonica. John ne savait pas qu’il en jouait, mais dès qu’il en avait perçu les premières notes, cela avait paru comme une évidence.
    Il se fraya un chemin sans difficultés vers la table où Sebastian était assis et s’installa en face de lui. Il se sentit aussitôt inexplicablement bien. Ce n’était pas une mauvaise façon de conclure la journée, qui avait été assez désastreuse. Non pas qu’il n'aurait pas apprécié de regarder un James Bond avec Sherlock en mangeant chinois. Mais de toute évidence, le détective n’était pas disponible pour le moment, et à dire vrai, il passait toujours de bons moments en la compagnie de Sebastian. Nul doute qu’ils auraient été bons amis, dans d’autres circonstances.
    « La prochaine fois, c’est moi qui décide où on se retrouve. Tu as des goûts déplorables en matière de pubs. »

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