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 [Abandonné] they're talking in language we don't speak (PV)

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MessageSujet: [Abandonné] they're talking in language we don't speak (PV)   [Abandonné] they're talking in language we don't speak (PV) EmptySam 23 Juin - 23:45


Un appel larmoyant.
Encore un.

Le combiné coincé entre son épaule et son oreille, Alice s'évertuait à calmer Molly. Concentrée parallèlement sur le verni écarlate qu'elle appliquait consciencieusement sur les ongles de sa main gauche, la jeune femme ne réagissait que par onomatopées aux protestations énergiques de sa collègue. Cette dernière n'avait apparemment pas encore compris que ce fameux Sherlock Holmes n'était visiblement pas doué avec les relations humaines. Alice n'avait, en réalité, qu'une seule chose en tête : régner sur la vie de Molly d'une main de maître afin de chasser tous les misérables insectes de sa vie. Un pari risqué, ardu, que la légiste avait relevé avec brio. Se mordant la lèvre inférieure, abandonnant peu à peu ce que Molly lui racontait d'une voix troublée par l'émotion, elle souffla sur une mèche brune qui taquinait une de ses paupières. Au cri d'un « Il ne te mérite pas, de toute façon ! », Alice termina son œuvre avant d'esquisser un petit sourire satisfait. L'oreille toujours collé contre l'appareil téléphonique, la jeune femme offrait désormais l'intégralité de son attention à son amie tout en rebouchant son petit flacon de verni. A l'image du dieu Shiva, on aurait pu penser qu'Alice possédait une multitude de bras et que, de ce fait, elle parvenait toujours à faire plusieurs choses en même temps.

Soupirant bruyamment, Alice craqua. Se confondant en exclamations outrées, cherchant à remettre sa collègue sur le droit chemin, elle ne lui laissa pas le choix. Elles devaient se voir. A vingt heures au Speedy's. Sans même laisser à Molly le temps de réagir, de protester, de contester, la jeune femme raccrocha et lança allègrement son téléphone mobile à l'autre bout du canapé. Elle se sentait dotée d'un caractère agréable alors qu'elle avait le don de pousser sa pauvre collègue à bout – ce n'est pas de ma faute, s'en défendait souvent Alice, je l'adore. De ce fait, elle n'hésitait pas à expliquer à Molly qu'elle valait mieux que ça. A chacune de leurs rencontres, Alice pensait que son amie avait compris ce qu'elle tenait à lui dire. Et elles se retrouvaient trois jours plus tard, en dehors de leurs heures de travail, pour de nouveau essayer de sonder l'imperturbable comportement de Sherlock. Cette situation était susceptible de blaser n'importe qui et pourtant Alice se plaisait dans les histoires de cœur de Molly. Après leurs discussions, elles avaient l'habitude de sombrer dans la débauche la plus totale. Ou, du moins, la légiste offrait à sa collègue le moyen de s'amuser un peu. Généralement, Alice finissait ivre morte et rampait sous les tables afin d'échapper aux extraterrestres qui n'existaient que dans sa tête. Molly, non.

Sagement, Alice se promit de ne pas tomber dans l'excès. Ce soir-là, du moins. C'est sur cette délicate et douce décision que la jeune femme se rua vers la salle de bain, sautillant d'un pied sur l'autre en agitant les mains afin de faire sécher son verni. Cette petite danse effrénée ne dura que quelques secondes – si elle s'arrêta, ce n'était pas parce qu'Alice s'était rendue compte du ridicule de la situation. Bien au contraire, elle n'en avait cure, elle était seule. Son pied droit s'était juste brutalement pris dans le petit tapi qui couvrait le sol près du lavabo. Trébuchant, elle se rattrapa in extremis au rideau de douche qu'elle entraîna dans sa chute. Étalée de tout son long d'une manière improbable, il lui fallut quelques minutes pour reprendre ses esprits. Se redressant à l'aide de ses avants-bras, Alice ne put s'empêcher de lâcher tout un joyeux chapelet de jurons. En se remettant sur pieds, elle parut découvrir la salle d'eau sous un nouveau jour. Un jour beaucoup plus désordonné que d'habitude. Le courage lui manqua et, après avoir rapidement enlevé ses habits, elle se glissa sous le jet d'eau chaude qu'elle avait précédemment enclenché.

Son séjour sous la douche fut très bref tant elle avait hâte de rejoindre Molly. Sans prendre la peine de se sécher, Alice parcourut son appartement et rejoignit sa chambre. Elle fronça les sourcils et farfouilla dans les bas-fonds de son armoire qui regorgeait d'habits les plus improbables les uns que les autres. Pressée, la jeune femme avait saisi les premiers vêtements qui étaient apparus sous ses mains fébriles. Vêtue d'un jean et un t-shirt sur lequel était imprimé un slogan : « Panda is not dead », elle s'était rendue à l'évidence. Elle était prête. Avec une heure d'avance mais ce n'était qu'un détail. Morose, la jeune femme s'installa sur son lit et observa le plafond. (...)

Désormais dehors, Alice parcourait les rues de Londres d'une démarche rapide. Elle avait toujours aimé l'ambiance spéciale que dégageaient les maisons, les gens, les boutiques. Une atmosphère presque austère mais qui, de manière classique, restait agréable. Non loin du Speedy's, la jeune femme plissa les yeux dans l'idée de remarquer la présence de sa collègue. Malheureusement trop éloignée, elle continua sur sa lancée et traça son chemin jusqu'à la terrasse de ce troquet. Elle vit alors immédiatement Molly et, arborant un sourire de circonstance, la rejoignit à sa table. S'installant en face de son amie tout en la saluant d'une bise sur la joue, Alice eut également le temps de lui tapoter affectueusement l'épaule. Elle avait beau être lunatique et peu compréhensive, elle n'en restait pas moins concernée par les problèmes de Molly. Peut-être même trop. A travers les apparences de femme joviale et taquine, Alice se sentait par moment sensiblement affectée par la tristesse que pouvait ressentir sa collègue. Croisant les bras et observant son amie avec attention, elle esquissa un nouveau sourire dépité.

« Explique-moi tout ce qui te tracasse. Que t'a-t-il encore fait ? » Demanda-t-elle d'un ton dédaigneux en insistant bien sur le « il ».
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MessageSujet: Re: [Abandonné] they're talking in language we don't speak (PV)   [Abandonné] they're talking in language we don't speak (PV) EmptyMer 27 Juin - 16:57

Nouvelle humiliation. Molly aurait dû s’y préparer. Après tout, elle l’avait vu arriver de loin, cette fois-ci ; il n’avait pas fait semblant de vouloir se cacher. Au début, tout avait semblé normal. Tout avait été normal. Et puis, bien sûr, il avait fallut qu’il demande à voir un corps. Corps qui n’était pas dans les registres de Molly. Et là, tout avait dérapé. Comme toujours. Elle l’avait pressenti, mais non… Elle s’était laissée aveuglée par ses yeux bleus, une nouvelle fois. Et elle avait été humiliée. Une nouvelle fois. Habituellement, la jeune légiste s’enfermait de longues heures à la morgue, s’occupait des corps, s’asseyait sur une chaise mollement, et attendait juste. Que les larmes fuient. Que Sherlock Holmes disparaisse de l’hôpital. Qu’elle se calme. Au fond, elle ne faisait que ça ; attendre. Et espérer. Espérer que Sherlock change ; espérer qu’elle puisse, un jour, l’affronter sans se sentir totalement stupide et désemparée. Mais ce jour n’était pas près d’arriver.

C’était pour cela qu’elle avait, cette fois-ci, attrapé son portable, composé le numéro d’Alice. Depuis qu’elle la connaissait, Molly devait bien avouer que la jeune femme était son amie la plus proche. Sans doute celle qu’elle pourrait considérer comme sa meilleure amie, si elle n’avait pas dépassé les trente ans, et donc, l’âge d’appeler une personne proche sa « meilleure amie ». Les deux légistes étaient presque aux antipodes l’une de l’autre ; mais Molly aimait croire que c’était leur différence de caractère qui les rendait si proches l’une de l’autre. Si la première avait pour habitude de s’enfermer dans son travail, de rester murer dans sa tanière, la seconde se montrait nettement plus extravertie et n’hésitait pas à entraîner la plus âgée des deux en boîte afin de lui changer les idées. Ca ne fonctionnait jamais ; Molly restait Molly, et l’alcool, la fête et la musique n’étaient pas vraiment ses plus proches compagnons.

Malgré tout, elle appelait Alice à chaque fois que Sherlock Holmes plantait le couteau un peu trop profondément pour la pauvre Molly. Oh, bien sûr, elle savait très bien ce que dirait son amie qui ne portait pas vraiment le brillant détective dans son cœur, mais au moins, elle l’écouterait. Et c’était tout ce dont Molly avait besoin. D’une personne pour l’écouter. C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée, au milieu des cadavres en attente d’une autopsie, le téléphone collé contre son oreille, à fulminer contre Sherlock Holmes, contre l’Expert Sherlock Holmes – qui n’était pourtant pas un expert au niveau des relations humaines. Elle retenait les larmes à grande peine, bégayait – ce qui avait le don de l’énerver encore plus – à chacune de ses phrases, marchait en long et en travers dans la morgue. Et tant pis si un de ses collègues entrait alors qu’elle traitait le détective de tous les noms d’oiseaux qui lui traversaient l’esprit.

Son amie ne laissait que de brèves exclamations lui échapper ; Molly ne s’en préoccupait pas. Elle se savait sur le point de craquer et, de toute façon, elle n’attendait pas réellement de réactions de la part de son amie. Pas pour l’instant, tout du moins. Une première larme roula le long de sa joue, et la légiste s’octroya alors une pause. Elle inspira profondément, essayant de calmer les battements précipités de son cœur, mais aussi sa respiration qui s’était fait saccadée à mesure que ses cris s’étaient amplifiés. Elle avait cessé de tourner en rond, s’appuyant sur l’une des tables métalliques de la morgue, tenant toujours son portable fébrilement à son oreille. Alice profita de ces quelques minutes de répit pour prendre les choses en main – comme toujours. Ainsi, elle lui donna rendez-vous au Speedy’s, à vingt heures. Le temps que l’information ne parvienne à Molly, le bip du répondeur était devenu son nouvel interlocuteur.

La légiste ne retint pas un soupire excédé ; elle lança un œil à l’horloge. Elle avait encore le temps de rester dans sa tanière et de passer chez elle avant de retrouver son amie. Et comme elle n’avait rien à faire, elle décida d’aller directement chez elle. Histoire de changer de vêtements. Avant, elle s’arrêta aux vestiaires, rangea sa blouse blanche dans son casier qu’elle referma ensuite et puis elle sortit. En réalité, elle n’était pas certaine d’avoir encore des vêtements propres chez elle vu qu’elle n’avait pas eu le temps de faire tourner une machine. Tant pis, elle verrait bien une fois devant son armoire. L’appartement étant juste à côté de l’hôpital, Molly ne mit que peu de temps avant de se retrouver dans sa chambre. Elle ne prit pas réellement la peine de regarder ce qu’elle prenait. De toute façon, du moment que ça se portait, c’était bon, non ?

Elle se doucha, pour la forme, et en sortit quelques minutes plus tard. Après avoir enfilé le chemisier à carreaux et un vieux pantalon beige, la jeune femme vérifia que Toby avait de quoi tenir la soirée dans sa gamelle. Avec Alice, mieux vaut prévenir que guérir ; elle savait quand elle partait, mais elle ne savait jamais quand elle revenait. Et si Alice levait encore le coude trop facilement, Molly allait encore devoir batailler avec elle pour pouvoir la ramener. Toby vint d’ailleurs se frotter contre les jambes de la légiste alors que celle-ci remplissait sa gamelle de croquettes et pâtée pour chat. Elle sourit et le gratta derrière l’oreille, consciente que cela plaisait toujours aux chats.

Et puis vint l’heure pour Molly de se rendre au Speedy’s. Elle quitta son appartement, après une dernière caresse pour Toby, appela un taxi. Elle n’était pas très fan des taxis, mais à une telle heure, les métros allaient être pleins à craquer. Et Molly ne voulait pas arriver en retard. Le taxi se gara finalement devant le Speedy’s et la légiste sentit son cœur se soulever. Devant elle se dressait non seulement le Speedy’s mais aussi l’immeuble du 221b Baker Street. Baissant la tête, la petite Molly Hooper entra dans le Snack Bar ; un coup d’œil circulaire lui permit de constater que sa collègue n’était pas encore arrivée. Alors elle se dirigea vers une table, et patienta. Parce que c’était ce qu’elle faisait le mieux ; attendre. Mais elle n’eut pas à attendre bien longtemps ; Alice arrivait. En la voyant, Molly se leva par politesse, le temps qu’elles échangent une bise avant de se rassoir. Alice avait l’air d’aller bien. Alice avait toujours l’air d’aller bien. Molly n’avait pas eu le temps de dire quoique ce soit que, déjà, son amie lui demandait ce qu’il s’était passé. Et quand elle y repensa, Molly se trouva passablement stupide, voire gamine, de faire tout un plat pour cela.

« Oh Sherlock n’a rien fait… C’est moi. Je n’aurai pas dû… Il… Il voulait voir un corps, mais il n’était pas dans mes registres mais… Ce n’était pas la première fois qu’il me demandait de faire ça, et d’habitude, c’est vrai que je ne dis rien… Mais là, je ne sais pas… Et puis, il… Il a remarqué que j’avais perdu deux kilos et que j’avais coupé les pointes de mes cheveux… Et puis il m’a fait son petit sourire… Tu sais, celui qu’il fait quand il veut que… »

Elle se coupa alors, notant que ce qu’elle allait dire parlait de lui-même. Elle baissa la tête, tortillant ses doigts nerveusement.

« Tu ne le connais pas. Sherlock Holmes n’est pas… Quelqu’un de méchant… Il dit des choses horribles mais… Il n’est pas comme ça…, » dit-elle d’une voix faible.
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