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 [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-

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MessageSujet: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyDim 18 Nov - 16:57

Mycroft Holmes n’était pas vraiment un bureaucrate ou un politique. Il était un membre du MI5, pour ne pas dire le MI5. Il veillait à la bonne marche du pays en jouant à l’extrême limite de la légalité. Et cela convenait très bien aux gouvernements, qui avaient tendances à le laisser faire, et à ses associés. Mais même ainsi on ne pouvait pas échapper aux innombrables réunions qui rythmaient la vie à Thame House. Certaines étaient utiles (gestions de crises et attentat) d’autres moins (les droits des animaux dans les opérations secrets défenses) et d’autres enfin pourrissaient la vie de ceux qui devaient y assister. La réunion de ce soir appartenait clairement à la troisième catégorie. Arya ne comprenait même pas comment on pouvait être assez abruti pour demander une réunion d’urgence à 22h un jeudi soir. Surtout que la réunion d’urgence ne devait pas être si importante pour que Mycroft Holmes refuse de s’y rendre en personne et préfère envoyer sa seconde PA. A moins que ce ne soit une nouvelle forme de punition.
Quoiqu’il en soit la jeune femme donna un coup de pied rageur dans le distributeur de boisson face à elle pour qu’il se décide à délivrer sa canette de coca cerise. La jeune femme fonctionnait par cycle. Le matin elle buvait du café, l’après-midi du thé et le soir du coca. Le seul point commun des boissons et leur seul intérêt étaient qu’elle lui permettait de tenir toute la journée sans bailler ou s’endormir sur ses dossiers. Malheureusement accro à la caféine, elle ne supportait pas qu’on lui refuse son importante dose quotidienne. Aussi la réticence du distributeur la mettait de très mauvaise humeur, tout comme la perspective de gâcher sa soirée en s’échinant sur un problème politique. Elle finit par récupérer le précieux récipient en aluminium qu’elle ouvrit d’un geste sec. Un peu d’air s’échappa en un pschiiit caractéristique tandis que l’arôme sucré et chimique emplissait ses narines. Elle eut un léger sourire tandis que satisfaite, elle se dirigeait vers les ascenseurs qui allaient la mener à la salle de réunion.
Les gens, qui eut quittaient le bâtiment, lui jetait des regards surpris mais éviter soigneusement son regard. Elle était habituée maintenant. La plupart des gens ignoraient ce qu’elle faisait précisément de sa vie mais tous savait qu’il ne valait mieux pas lui poser de question. On n’interroge pas quelqu’un qui a dans son portable le numéro de portable des chefs du MI5 et du MI6, ainsi que ceux du ministre de l’intérieur et de ses secrétaires. Mais la plupart des gens se posaient quand même des questions sur ses capacités réelles. Il fallait bien reconnaitre qu’une fille qui se prenait régulièrement des portes, faisaient tomber son café ou ses dossiers ou qui se cassaient la figure sans raison apparente n’inspiraient pas vraiment confiance. On la prenait pour une incompétente, une gentille incompétente, mais une incompétente quand même.
Pendant longtemps Arya leur avait donné raison, doutant fortement de sa place au sein de l’administration et de sa valeur comme PA. Après tout, on perdait plus de temps à lui expliquer les choses qu’en les faisant soi-même. Puis, elle avait en quelque sorte prit le rythme. Mené par une main de fer, rarement couverte par un gant de velours, elle avait appris à se repérer dans les dossiers et à gérer l’impressionnante quantité d’informations qui transitaient tous les jours par le bureau. Et ce d’autant mieux qu’elle ne rechignait pas à la tâche, sauf en matière de réunion. Elle haïssait les réunions, on parlait en ronds, le sujet dérivait et en plus les gens avaient une fâcheuse tendance à vouloir qu’elle donne son avis. Et elle était par nature incapable de parler en public sans rougir et se ridiculiser.
La jeune femme appuya sur le bouton d’appel de l’ascenseur en avalant une gorgée de son soda. Les bulles lui piquèrent la gorge tandis qu’elle sentait les larmes lui montaient aux yeux. Elle sourit en reconnaissant la sensation qui lui rappelait son adolescence heureuse et insouciante en Ecosse. Tandis qu’elle évoluait en direction de la salle de torture, ou de réunion, elle récapitula mentalement ce qu’elle savait des discussions qui allaient avoir lieu dans la soirée. Un désaccord entre le MI5 et le MI6, un de plus. Une histoire d’échange d’information. Le genre de truc qui en général se réglait autour d’un whisky mais le premier ministre était rentré dans la danse compliquant la situation. Mais pas suffisamment pour que les big boss se dérangent en personne. Il y aurait donc des intervenants sans importances plus les représentants des principaux protagonistes.
Il y aurait donc Harley pour le MI6, un petit homme ventripotent mais avec l’intelligence d’un aspic, Queenesy pour le ministère des relations internationales, un ancien pilier de rugby avec une grosse voie et une tendance à l’emportement et elle pour le MI5. Elle ignorait encore qui venait pour le ministère de l’intérieur, certainement pas le ministre qui avait d’autres chats à fouetté, un de ses secrétaires donc. Bah, l’un comme l’autre se montraient d’un commerce plutôt agréable. Talbot était un peu plus froids mais sans doute était-ce parce qu’elle ne le connaissait que très peu. Malheureusement pour elle, Pimbleton quand à lui trouvait très drôle de la taquiner, surtout depuis qu’elle lui avait raconté comment elle s’était retrouvé à la porte de chez elle.
Elle pénétra dans la salle de réunion et nota rapidement qu’aucune des personnalités importantes de l’évènement n’avaient encore prit place. Elle s’installa donc en saluant de la main, les intervenants ponctuelles qui ne lui prêtèrent pas la moindre attention. Jusqu’à ce qu’elle prenne place au centre de la table ronde, à la droite de la place d’honneur. Elle acheva sa canette qu’elle lança dans la poubelle avant de croiser les bras et de se laisser tomber contre le dossier de son fauteuil. Elle se sentait épuisée et espérait que la réunion se terminerait vite. Elle aurait plus qu’apprécié d’avoir une nuit complète avant de recommencer à travailler. A propos de travail, la jeune écossaise sortit son portable et commença à consulter les mails qu’elle avait reçus durant le trajet entre Thame House et le ministère de l’intérieur. Il n’y avait pas d’informations primordiales mais elle nota mentalement qu’il lui faudrait retoucher un ou deux dossiers.
Alors qu’elle relevait la tête de son écran de portable, elle vit Talbot faire son arrivée dans la salle. Impeccable et juste en avance comme il fallait. Lui dans toute sa splendeur quoi.
Elle se leva poliment, glissa son portable dans la poche intérieur de sa veste avant de le saluer poliment.

« Bonsoir… J’espère que tu vas bien. »


Elle tenta un sourire destinée à dissimuler à quelle point elle était fatiguée et à quelle point, elle trouvait cette réunion débile. Le travail était le travail et la base était de l’accomplir de son mieux sans récriminer.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyDim 18 Nov - 21:45

D’accord, je dormais peu. D’accord, je ne suis pas du genre à grogner à des heures supplémentaires. Cependant les réunions d’urgences à plus de dix heures du soir j’aimais moyennement. Parce que j’étais le seul des secrétaires sans aucune vie de famille connue, j’étais de corvée des réunions d’urgences. Merci Mr le Ministre. Enfin, je ne me plaindrais pas plus et j’irais à cette réunion, tant pis pour moi et mes projets de soirée. Ah oui, parce que sinon ça n’aurait pas été amusant si je n’avais pas eu, pour ce soir précis, des projets. Avec Ben pour tout dire. Un cinéma, parce que Ben disait que je ne sortais pas assez et que je pourrais utiliser le divertissement pour me détendre. Ben et ses idées préconçues sur ce qui était bon ou mauvais pour moi. Pff. J’étais un grand garçon, je savais comment gérer ma vie quand même. Bon, plus sérieusement, j’aurais bien aimé aller au cinéma avec Ben. Ne serait-ce que parce que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pu profiter d’une soirée ensemble.

Pourtant, ça ne serait pas ce soir que l’on irait voir je ne sais pas quel film que Ben pensait sympathique pour eux deux. J’envoyais un texto à Ben, tentant de lui faire comprendre que ce n’était pas une excuse pour échapper à une soirée, que ce n’était pas faux, mais on était tous deux plus têtus que deux vieilles mules, alors pour nous éviter un désagrément…Raté. La preuve en était les textos que je tapais furieusement sur mon portable avant de le mettre rageusement dans ma poche de pantalon. Et voilà. En plus de l’ennui que me provoquait cette histoire de réunion à des heures indues, j’étais énervé à cause de ma « dispute » (si l’on peut appeler cela ainsi) d’avec Ben. C’est donc d’un pas rageur que je me dirigeais vers la salle de réunion. Si habituellement on me saluait à mon passage, même simplement. Là, on évitait de croiser mon regard. Il faut croire que je laissais échapper beaucoup de mauvaises ondes. Enfin bref.

J’entrais dans la salle de réunion, mon dossier rapidement préparé sous le bras. La seule personne présente ? Arya Tyrelle, PA de Mycroft Holmes. Ah bah comme quoi je n’étais pas le seule qui servait de face publique à son service. Ses salutations me laissèrent froid. Ou presque. Disons que je me retenais de dire quelque chose de désobligeant à cette pauvre jeune femme qui, pour le coup, ne m’avait rien fait. Avec un léger sourire, je lui répondis.

"Bonsoir. Disons que cette réunion n’aurait pas lieu, ça irait mieux."

Tiens, ça allait la surprendre ça ; ça devait bien être la première fois que je me plaignais de la masse de travail qu’on me donnait. Surtout devant elle, moi qui me posais encore la question de comment elle avait réussi à se faire embaucher comme PA du chef du MI-5. Pourtant ce soir, je n’en n’avais rien à faire. J’allais m’asseoir à ses côtés quand mon portable vibra. Je levai les yeux au ciel. Je savais qui m’appelait et je n’aimais pas cette idée. Je décrochai pourtant. On avait encore bien dix minutes avant que les autres grands dirigeants en tout genre de ce pays, je pouvais bien m’accorder cinq minutes pour lui dire que non, je ne plaisantais pas avec ma réunion.

J’avais raison. Ben, une dispute à voix basse au téléphone et la fin de toute argumentation en éteignant mon portable sans même laisser le temps à Ben de finir son sermon du jour. Je rangeais le portable et m’assit, enfin, poussant un soupir agacé. Que cette réunion se termine vite, que j’aille dire deux mots à Ben et sa face de carré…
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyLun 19 Nov - 19:54

OH putain. Talbot était de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Ce qui ne plaisait pas particulièrement à Arya. Déjà, elle n’était pas ravie d’être ici mais elle ne comptait pas subir les sautes d’humeur du secrétaire du ministre de l’intérieur. Par contre, elle se demandait ce qui pouvait à ce point le mettre sur les nerfs. Parce qu’en général l’homme était calme presque placide. Il ne montrait que rarement ses émotions se contentant du masque lisse et froid du parfait secrétaire. Arya avait cependant noté qu’il était très mal à l’aise en présence de Mycroft. Mais cela ne faisait pas de lui une exception. Malgré son comportement très british, le patron du MI5 suscitait un impressionnant sentiment de terreur, surtout au vu de son aspect inoffensif. Mais les dons de déduction de l’homme, proche de l’omniscience, terrorisait la plupart des gens qui redoutait de se voir percer à jour. Car on avait tous des choses à cacher, des choses graves, des choses révulsantes, des choses gênantes et l’idée qu’un homme les découvre à la façon dont vous teniez votre tasse de café était dérangeante. Certaines personnes s’y faisaient. Saxon par exemple semblait très bien le supporter. Anthéa n’avait rien à cacher à Mycroft. Arya quant à elle s’y était faite. Déjà, elle était convaincue que l’ainé des frères Holmes se moquait royalement de ce qu’il pouvait découvrir à son sujet et qu’il était assez gentleman pour ne pas l’ébruiter. Ensuite, finalement s’était juste une question d’habitude. Et cela présentait quelques avantages. Elle n’avait pas besoin d’expliquer la façon dont elle s’était cassé la figure en descendant les escaliers du métro ce qui expliquait son retard. Mais Dorian ne fréquentait pas assez le chef du MI5 pour s’habituer à son exceptionnel intelligence et demeurait mal à l’aise en sa présence, comme le commun des mortels.

Ce qui faisait qu’Arya regrettait un peu l’absence de son boss qui aurait sans doute convaincue le jeune homme de ne pas lui arracher les yeux, sans raison. Parce que se voir obligé de répondre aux salutations des gens n’étaient pas un raison pour séparer leurs rétines du reste du corps. Et puis, merde. Elle aussi elle n’avait aucune envie d’être ici. Elle ne se comportait pas comme un pittbull pour autant. Alors que lui semblait être sur le point de mordre. D’ailleurs la jeune PA fut surprise en constatant qu’au lieu d’aboyer le jeune homme lui répondit par une phrase construite et intelligible.

« Bonsoir. Disons que cette réunion n’aurait pas lieu, ça irait mieux."

Sérieusement ? Arya allait de surprise en surprise. Depuis quand il se plaignait ? Dorian Talbot était beaucoup trop sérieux et contentieux pour se plaindre de la dose de travail inhumaine qu’on leur infligeait et que leurs horaires de travails étaient sans doute contraires aux droits de l’homme. Elle devait souffrir d’hallucination auditive. En tout cas, il était sûr que la fatigue avait une sérieuse tendance à l’aigrir. La jeune femme se contenta d’un sourire poli. Le sourire de la parfaite PA qui attestait qu’elle avait enregistré sa réponse mais qu’elle ne comptait pas rebondir. Pas tout de suite voir pas du tout. Elle était bien trop lâche pour exprimer à voix haute sa mauvaise humeur. De toute façon, il était évident que son interlocuteur n’en avait strictement rien à foutre.
Ce dernier ne se demanda pas de lui demander à retour comment elle allait et sortit son portable pour passer un coup de fil. Etait-ce le contact prolongé avec le ministre de l’intérieur qui avait rendu Talbot aussi mal élevé, ou, chose plus probable, il n’était pas d’humeur à faire semblant de se soucier de chose qui ne le concernait pas.
Bah, de toute façon elle aurait menti en prétendant que tout allait bien. La jeune femme soupira lourdement et forma un rond de ses bras et y poser la tête. Elle ferma un instant les yeux et décida de grappiller cinq minutes de sommeils en attendant que les autres arrivent. C’était très mal élevé de sa part mais pour l’instant, elle s’en foutait. De toute façon la seule personne qui était en mesure de lui faire une remarque se souciait de son existence comme d’une guigne. Donc, elle pouvait bien se permettre une petite sieste.
Sauf que dormir quand votre portable s’acharne à sonner pour vous signaler que le monde autour de vous continuer de tourner c’était compliqué. Surtout quand il y a un crétin à côté de vous qui hurle au téléphone. Oh, il ne hurlait pas vraiment. Sans doute par soucis de garder sa vie privée, privée. Mais l’énervement faisait qu’il parlait de plus en plus fort. D'une voix sèche et coupante, genre katana japonais. Donc même s'il s'efforçait de parler bas, elle distinguait très nettement chaque syllabe
Bah de toute façon, il avait pris place à grosso modo trente centimètres d’elle. Il n’était pas très étonnant qu’elle entende toute la conversation. Et comme l’homme à l’autre bout du fil hurlait, sans doute de toute la force de ses poumons, elle entendait aussi ce qu’il disait.

Ce qui permit à Arya de découvrir une autre vérité inattendue. Dorian Talbot avait une vie en dehors de son travail. Elle n’aurait jamais cru. Il avait même des amis, des gens capable de supporter ce maniaque du contrôle. Une vraie révélation.
Ah ouais, là elle était vraiment en colère. Sans doute parce qu’il l’empêchait de dormir, qu’elle accusait la fatigue de la journée et qu’elle n’avait aucune envie d’assister à une mascarade de réunion avec des gens qui se méprisaient mutuellement. Et puis s’il pouvait se taire, ça l’arrangerait. Il finit par exhausser ses vœux et raccrocha de façon relativement sèche. Elle s’apprêtait donc à finalement comater en paix, puisqu’en plus Dorian semblait vouloir bouder. De toute façon, elle n’aurait pas vraiment sut quoi lui dire… Ils n’étaient pas amis et elle ne tenait pas à commencer la réunion en avance. Constatant que le sommeil la fuyait totalement, elle s’étira avant de lancer dans un bâillement.

« Le film est diffusé à minuit trente dans le cinéma à cinq minutes d’ici. On devrait avoir fini la réunion d’ici là… Enfin, si les autres arrivent à l’heure… »


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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMar 20 Nov - 10:41

Autant dire que mon humeur n’allait pas en s’arrangeant. Pitié, faites que ces horribles politiciens inhumains aillent directement au point qu’ils voulaient aborder et non pas tourner autour du pot comme ils avaient l’habitude de le faire. Qu’ils en arrivent à une solution rapidement surtout. Mais vu que c’était encore une petite guéguerre interne entre le MI-5 et le MI-6, ça risquait de durer vu qui venait en tant que représentant de chaque partie : Harley, à qui j’avais envie de donner des baffes magistrales à chaque fois qu’il émettait ses petites insinuations de serpent. Queensey, dont je me demandais encore plus comment il avait pu arriver à un tel poste qu’Arya au poste de PA de Holmes (au moins, la jeune femme semblait douée jusqu’à un certain point pour l’organisation, ce qui était déjà très bien). Il venait du monde sportif et finissait au ministère des affaires internationales…Non mais où va le monde. Quand je pense qu’il y a des gens qui triment pendant des années pour atteindre un poste minable dans un ministère et que des gens comme lui y arrivent avec un peu d’aide de l’intérieur. Enfin, passons. Tout ça pour dire qu’entre Harley et Queensey, ils risquaient d’attendre longtemps la fin de cette réunion, ces deux-là ne pouvaient pas se supporter. J’avais plus l’impression qu’Arya et moi allions faire les pots de fleurs au fond de salle à observer la balle passer d’un camp à l’autre, comme on regarde un match de tennis (alors qu’Arya était une des représentante importante de cette réunion étant donné que son service état directement concerné). Ça, c’est ce que j’aurais probablement fait si ça avait été une réunion à une heure normale. Là, j’allais clairement « faire mon Spock » comme s’amusait à dire Ben. Ce que ça veut dire ? Ca veut dire que j’allais exposer clairement, méthodiquement et logiquement les failles et faiblesses des argumentaires qui me seraient proposés et jouer les juges dans cette histoire. De toute façon, j’étais le représentant du ministre dans cette histoire, ministre qui gérait le MI-5 et une partie du MI-6, j’aurais donc le dernier mot (et s’ils voulaient que ça se déroulent autrement, ils tenteront un autre soir, ce soir ce n’était pas le bon soir pour cela). Celui dont j’allais devoir me méfier était Harley, ce vicieux.

Mes réflexions furent coupées courtes par Arya qui fit un commentaire qu’il me fallut quelques secondes pour replacer. Le film… ? Ah oui ! Ma dispute avec Ben. Ah, elle ne travaillait pour Mycroft Holmes pour rien, c’était clair et net. J’aurais pu lui répondre de se mêler de ses affaires mais ses derniers mots me tirèrent un rire acide, un peu jaune. Que la réunion commence à l’heure ? C’était beau la naïveté. Mais elle n’était pas plus naïve que moi sur ce point-là et ça se sentait. Je me faisais juste injuste parce que j’avais autant envie qu’elle d’être là…En fait, tous les deux, en cet instant, on avait pas mal de points communs : on se retrouvait bloqué dans une réunion qui allait nous pourrir la soirée et probablement une partie de la nuit, on allait devoir faire face à deux autres types aussi exécrables l’un que l’autre et on faisait office de représentant de deux des plus puissants hommes du pays. Chouette, pas vrai ?

"Tu connais Queensey aussi bien que moi, il n’arrive jamais à l’heure. Quand à Harley, il sera à l’heure mais il va encore pester contre le retard de son collègue avec une telle véhémence qu’il aurait été en retard aurait probablement été préférable." J’hésitais, puis ajoutai, réalisant que de toute façon, on était ensemble dans ce bourbier alors autant ne pas s’aboyer dessus tout de suite "Merci pour l’info, mais vu la situation je pense que le cinéma est de toute façon rayer de la liste des possibilités pour ce soir…"

Aller, encore un peu et on allait sympathiser. Ça ne serait pas plus mal, ça me ferait une alliée dans cette réunion qui promettait d’être explosive. Entre le serpent et le ballon de rugby sur patte…

"Combien tu paris que Queensey va arriver avec un maillot de rugby quelconque ?" je lançais un sourire et un sourcil haussé d’amusement vers la jeune femme "C’est soirée de match après tout…"

On savait tous les deux ce que ça voulait dire…Tiens, quand on parlait du loup, on en voyant l’acolyte. En effet, Harley venait d’entrer, toujours aussi impeccable avec son balai bien en place là où se trouvait habituellement. Je repris mon sérieux illico mais ne bougea pas de mon siège pour le saluer, gardant cette nonchalance que j’arborais généralement lors des réunions avec ce genre de zigotos. Ca les énervait, que moi, simple secrétaire, me permette une telle attitude avec eux. Mais ça leur faisait aussi comprendre que je n’étais pas effrayé par eux.

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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMar 20 Nov - 20:50

Dorian n’avait pas l’air hyper convaincu par ses propos. En même temps, elle non plus n’était pas mais alors pas du tout convaincue par ce qu’elle venait de dire.
Les réunions ne commençaient jamais à l’heure, ou trop rarement, et elles avaient une fâcheuse tendance à s’éterniser. Parce que si pour la plupart des anglais la ponctualité étaient plus importante de la vie, il y avait aussi une espèce de jeu qui s’instaurait. La règle du jeu était simple. « Le premier qui demande la fin de la réunion a perdu ». Ce qui désavantageait fortement les femmes enceintes qui avaient des contraintes de la nature nettement plus désavantageuses. Les fumeurs aussi avaient du mal depuis les récentes législations anti-tabac, qui avaient été passé par un ministre soucieux de se ménager un avantage en réunion. Eh vous ne croyez tout de même pas que les hommes politiques se souciaient de la santé du commun des mortels ?
Quoiqu’il en soit la réunion s’annonçait longue, on se trouvait en présence de certains des meilleurs joueurs qui outre une forme olympique possédait une mauvaise foi leur permettant de faire durer longtemps les débats et un sale caractère leur permettant de refuser la défaite.


"Tu connais Queensey aussi bien que moi, il n’arrive jamais à l’heure. Quand à Harley, il sera à l’heure mais il va encore pester contre le retard de son collègue avec une telle véhémence qu’il aurait été en retard aurait probablement été préférable.

Arya ne prit même pas la peine de dissimuler son ricanement sarcastique. Dorian n’aimait guère les deux autres participants importants de la réunion, ce n’était un secret pour personne. Mais même en mettant de côté l’aigreur dût à une réunion tardive qui s’annonçait aussi vaine que pénible, on ne pouvait que convenir de la pertinence de l’analyse de Dorian.
Queensey possédait des gênes allemands, ce qui expliquait son manque d’intérêt pour la ponctualité. De manières générales, l’homme n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un modèle d’excellence bureaucratique. Tout le monde savait qu’il ne devait son poste qu’à la volonté de son ministre de tutelle de se donner un jour commun et proche du peuple. Pour être proche du peuple, l’homme était proche du peuple, avec en plus le pénible narcissisme des anciens sportifs professionnels. Il faut rendre à tout seigneur tout honneur, l’homme s’avérait être un excellent communiquant et possédait quelques capacités de négociateur, dût à son mauvais caractère et à son refus de reconnaitre ses torts.
De son côté Harley possédait le charisme d’une moule et un don incroyable pour se faire haïr par son entourage. Il aimait se plaindre et était sérieusement coincé. Mais on devait lui reconnaitre une grande intelligence, un cynisme agressif et un don pour retourner la situation à son avantage en quelques phrases insidieuses. C’était le plus dangereux. Et Arya le connaissait suffisamment bien pour être fatiguée d’avance de ses plaintes

Il était inhabituelle d’entendre Dorian se plaindre. Et voilà qu’il le faisait deux fois en une seule soirée. Décidément les réunions tardives avaient des effets inattendus sur le comportement des gens. Le Talbot qu’elle connaissait l’aurait envoyé chier elle et ses informations sur le cinéma. Mais la perspective d’être enfermé avec elle une bonne partie de la nuit devait le pousser à l’amabilité.

Merci pour l’info, mais vu la situation je pense que le cinéma est de toute façon rayer de la liste des possibilités pour ce soir…"

Elle lui sourit gentiment :

« Désolé pour toi… On ne s’habitue pas à ce genre de chose, je pense »

On s’habituait a beaucoup de chose. Elle ne s’étonnait plus des dons de déductions de Mycroft, elle avait renoncé à l’idée d’avoir la moindre vie privée, elle ne se souciait plus de l’agressivité de certains fonctionnaires, elle supportait le caractère taciturne et cyclique d’Anthea et elle maitrisait à la perfection l’un des systèmes informatiques les plus perfectionné et compliqué au monde. Mais, il était dur de s‘habituer aux aléas qu’exiger leur travail. Sans compter que votre entourage se fatiguait de votre emploi du temps imprévisible. Enfin, elle n’avait que peu d’entourage. Mais voir ses projets être systématiquement contrariés à cause d’urgences et de crises était quelque chose qui demeurerait pénible, même pour un amoureux du travail comme Dorian.

Combien tu paris que Queensey va arriver avec un maillot de rugby quelconque ? C’est soirée de match après tout…"

Arya eut un sourire en coin. La passion de l’homme pour son ancien sport n’était un secret pour personne. Il était capable de se servir de son blackberry pour suivre un match même pendant une réunion. Enfin, il l’avait fait une fois. Jusqu’à ce que le premier ministre lui demande si par hasard l’enlisement des négociations avec la Russie l’ennuyaient. L’homme avait au moins eut la bonne grâce de paraitre gêné. Quoiqu'il en soit, ils allaient sans doute devoir supporter un compte-rendu complet du match avant de commencer la réunion. Enjoy

« Rien du tout, j’aurais bien trop peur de perdre… par contre je parie sur un quart d’heure de retard. »

A ce moment-là, Harley fit son arrivé de son pas raide, impeccable dans son costume de croque-mort. Il dédia un signe de tête rapide à Arya avant de snober royalement Dorian. Oh, putain. Elle avait oublié que les deux ne pouvaient pas se sacquer. Ce qui était étrange, mais un fait. Dorian était exaspéré par son incompétence et celle de Queensley mais Harley le faisait grincer des dents.
Habituée aux pièces sous tensions Arya choisit de se livrer à une nouvelle analyse passionnée de ses mains.

« L’autre n’est pas encore là ? »

« Bien sur que si, il se cache sous la table » Arya roula des yeux en entendant la question. L’homme n’était pas atteint de cécité précoce. Il s’agissait pour lui de donner le coup d’envoie d’une longue plainte expliquant à quel point son collègue était incompétent.
La jeune écossaise retint un soupir insolent, consulta son portable, constata que ce n’était pas encore l’heure de la pause déjeuné au Japon, apprit que son frère avait encore changé de copine et choisit de passer un peu sa mauvaise humeur.

Elle se pencha vers Dorian et lui glissa dans l’oreille

« Il ne sait pas qu’en général on attend que son adversaire soit sur le ring pour commencer les matchs de boxes »

Arya se laisse tomber sur le dossier de son siège avant de se mettre à pianoter impatiemment sur la table avec le bout des ongles.

« Tu joues le médiateur et je compte les points. Ou on les frappes jusqu’à une victoire par KO ? »


Parce que l’union faisait la force et la mise au point d’une stratégie allait peut être leur permettre de ne pas passer la nuit à écouter le duel verbal des deux autres.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMar 20 Nov - 23:25

Je haussai les épaules. Ben s’en remettrais, moi aussi, j’irais lui faire un repas tranquille chez lui pour me faire pardonner et tout rentrerait dans l’ordre. Pas de problèmes donc. De toute façon, les habitudes, aussi appréciables soient-elles à mes yeux, parfois ça pouvait devenir très ennuyeux et lassant. Là au moins je n’avais aucune raison de m’ennuyer. J’ennuyais par contre grandement les quelques proches qui voudraient bien me voir plus souvent. Enfin, ce n’était pas faute si ce corps de métier avait des horaires inhumains que de simples êtres humains comme moi et Arya doivent pourtant faire. Mais ça, les gens hors du système avaient énormément de mal à le comprendre. Je ne pouvais pas franchement leur en vouloir, mais c’était agaçant de devoir toujours essuyer les commentaires du type « accroc au travail », « on peut franchement pas compter sur toi » et autres joyeusetés. J’aurais bien voulu, moi aussi, avoir des horaire de 9 à 17h, sans problèmes, sans surprises (ou si peu), pour pouvoir vivre au rythme de mes amis et passer du temps avec eux. Sauf que ce n’était pas la voie que j’avais choisi alors on devait tous faire des concessions les uns avec les autres.

Ah, elle avait l’humeur joueuse ? Tant mieux, voilà qui égayerait cette réunion qui promettait d’être longue et chiante au possible, si vous me permettez mon langage. Je lui rendis son sourire et lui tendis une main pour un high-five alors que j’énonçais, clair et le regard plein de défi.

"Dix livres qu’il arrive avec vingt minutes de retard. Allemagne-New Zealand ma chère…"

On pourrait presque croire que je me renseignais sur tout avant chaque réunion mais le fait est que j’avais simplement entendu des gens parler de ce match à la machine à café, voilà tout. Sans compter que parier dix livres et probablement gagner contre une des assistantes de Mycroft Holmes, ça avait son petit côté glorifiant, même si aucun de nous deux n’irait crier sur les toits qu’on pariait sur les retards de nos collègues en réunion. Ca ferait désordre pour la private assitante de Mycroft Holmes et le secrétaire personnel du ministre de l’intérieur. De toute façon on se dut de retrouver notre sérieux avec l’arrivée d’Harley. Dire que je ne l’aimais pas aurait été un doux euphémisme qui n’avait pas lieu d’être ici. Je l’exécrais au plus haut point. Il était arrogant, coincé, vicieux et insidieux et d’une mauvaise foi crasse. Il était l’un des facteurs aggravant pour cette réunion : je pouvais être sûr qu’il ne saurait pas s’arrêter au premier accord correct, il faudrait qu’il gagne de loin, qu’il ait le dernier mot. Je le connaissais comme si je l’avais fait, pour l’avoir observé lors de longues heures aux réunions. Je savais qu’il ne m’appréciait pas plus que je ne l’appréciais parce qu’il me voyait comme un arriviste qui cirait des pompes (et pas que ça si j’en croyais les bruits de chiottes) pour accéder aux hautes sphères. Qu’il raconte ce qu’il voulait, Mr Saxon la vérité et c’est tout ce qu’il comptait. A sa question, je ne pus m’empêcher une remarque mordante.

"Quelle belle déduction Harley. T’as trouvé ça tout seul ?"

Pas l’action la plus judicieuse qui soit, surtout vu le regard haineux qu’il me lança, mais peu importait, il faudrait bien qu’il se calme et en ce qui me concernait, j’étais très calme…

"Oh, commences pas Talbot, c’est déjà suffisamment agaçant de devoir partager une pièce avec toi et l’autre incompétent du rugby là…"

Je me retins de faire un commentaire, histoire de ne pas commencer les hostilités tout de suite. Même si techniquement elles avaient déjà commencé comme le faisait si bien remarquer Arya à mon oreille. Je ne retins pas mon sourire amusé en revanche. C’était si amusant de voir les yeux scrutateurs de la fouine de service chercher à comprendre ce qui se racontait entre moi et la jeune femme (la seul d’ailleurs, pauvre d’elle) sans y arriver. Décidément, je l’aimais de plus en plus cette jeune femme. Je l’avais peut-être mal jugée après tout…

"Si, mais il ne joue jamais fair-play. Surtout pas avec Queensey." Je fis cliquer plusieurs fois mon stylo, juste pour agacer un peu plus Harley "Je propose les coups jusqu’au K.O, ça me semble être le moyen le plus rapide et efficace de terminer cette réunion..."

Oui, qu’ils puissent tous fuir de cet endroit pour rentrer chez eux ou alors aller avoir une vie sociale tardive…
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMer 21 Nov - 10:54

Arya regrettait d’avoir fini si vite son coca et de ne pas en avoir pris trois de plus. Parce que là, elle sentait que la réunion et les tensions attenantes allaient lui demander une énergie qu’elle n’avait plus. Heureusement Dorian semblait de meilleur humeur.

"Dix livres qu’il arrive avec vingt minutes de retard. Allemagne-New Zealand ma chère…"

Elle lui topa la main...

« Vingt livres sur un quart d’heure de retard et la victoire de l’Allemagne, et tu m’offre un café s’il a bu de la guiness » souffla-t-elle.

Elle se demanda furtivement si elle pouvait faire passer l’argent du pari dans ses frais professionnels puis convint que non. De toute façon, elle comptait bien gagner son pari. La nouvelle zélande était une bonne équipe mais deux de ses meilleurs joueurs étaient blessés et l’Allemagne jouait à domicile. Arya ne souffrait pas d’une déformation professionnelle l’obligeant à tout connaitre à tout instant, elle était juste écossaise et passionnée de rugby. Par contre, elle serait volontiers revenue sur son estimation du retard, mais elle aussi pouvait faire preuve de fierté et de mauvaise foi. Et donc elle priait de toutes ses forces pour que l’homme arrive avec dix-sept minutes de retard. Elle aurait sans doute mieux fait de prier pour que les hautes sphères n’apprennent jamais qu’ils avaient de tels passe-temps en réunion. Parce qu’outre qu’ils risquaient de sérieusement perdre en crédibilité, ils risquaient aussi un sermon dût à cette perte de crédibilité.

"Quelle belle déduction Harley. T’as trouvé ça tout seul ?"

Dorian était en général quelqu’un de diplomate qui dissimule sa discrétion. Mais Harley était l’expression qui confirmait la règle. Même quand ils avaient des réunions à des heures normales, les deux hommes s’affrontaient. C’était amusant, en général. Mais ce soir Arya n’avait pas trop envie de regarder un remake de la guerre de sécession.

"Oh, commences pas Talbot, c’est déjà suffisamment agaçant de devoir partager une pièce avec toi et l’autre incompétent du rugby là…"

Diplomatie zéro. Arya poussa un soupir lourdement appuyé et glissa un chewing-gum entre ses lèvres. Un signal clair pour faire comprendre à l’homme que son discours l’emmerdait, l’emmerdait profondément même. Sans compter, qu’il trouvait son amour du bubblegum gamin et totalement indigne d’un membre du gouvernement britannique. Elle se demanda si elle devait faire une bulle rien que pour l’énerver.

"Si, mais il ne joue jamais fair-play. Surtout pas avec Queensey."

Elle retint son fou rire. L’analyse était juste. Harley était un adepte des couteaux dans le dos, rien d’étonnant dans sa position. Et avec Queensey c’était un festival de coup bas et de saloperie en rumeur. A côté les rumeurs, passablement libidineuse, qui circulait sur elle ou sur Dorian (voir sur les deux en même temps) passaient pour des ragots de grenouilles de bénitier. Et pourtant les rumeurs en question étaient déjà d’un certain niveau.
D’un point de vue strictement personnel, Arya trouvait la situation très drôle, dans le genre acide. De plus, comme tout le monde la prenait pour une quantité négligeable, personne ne s’en prenait jamais à elle et ce d’autant plus qu’elle savait fermer sa gueule.

Dorian se mit à faire cliqueter son stylo sans doute pour énerver Harler. Ce dernier se mit effectivement à grincer des dents.

"Je propose les coups jusqu’au K.O, ça me semble être le moyen le plus rapide et efficace de terminer cette réunion..."

Elle eut un sourire malicieux :

« C’est pour ça que tu t’échauffes sur Harley ? » questionna-t-elle avant de sourire innocemment au coincé qui semblait être exaspéré par leurs apartés.

C’est à ce moment-là que le quatrième protagoniste du drame qui se jouait actuellement fit son arrivée, à l’heure. Arya manqua de s’étouffer avec son chewing-gum et sa toux attira sur elle tous les regards tandis qu’elle tentait de reprendre son souffle.

« Match nul » commenta sombrement le nouveau venu sans se soucier de la mort par asphyxie de la jeune femme. « L’arbitre était visiblement aveugle… Et le niveau du match… »

Arya n’écouta pas la suite et se tourna, les larmes aux yeux vers Dorian :

« Tu peux me passer de l’eau ? Et il a bu de la Guiness… »

Mine de rien, elle était remuée. Elle n’aurait jamais cru le rugbyman capable de faire preuve d’une telle ponctualité. Bon, et elle était rassurée. Elle ne pouvait toujours pas passer plus d’une demi-heure sans qu’une catastrophe lui tombe dessus, comme le dossier qui lui avait une fois de plus écrasé le pied le matin même. Visiblement les autres n’avaient pas attendu qu’elle se remette de son étouffement pour commencer à se disputer. Bon, en même temps ce n’était pas vraiment comme si sa participation était indispensable. Généralement, elle était muette, piquait un fard quand on lui demandait de parler, bafouillait et se retranchait derrière les monosyllabes.
Elle tenta de se reconnecter à ce qui se passait autour d’elle
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMer 21 Nov - 13:02

Je hochais la tête avec un sourire sûr et amusé. Cette réunion promettant avec une partenaire comme Arya. D’autant plus que son pari donnait envie de participer, question de fierté. La seule chose est que je ne saurais pas seul s’il avait bu de la Guiness ou non ; enfin, lui payer un café n’allait pas me ruiner non plus. D’autant qu’un café, noir et sans sucre, je m’en ferais bien un là, tout de suite. Je tenais plus de l’insomniaque que de l’humain normal, ce n’est pas faux, mais ne serait-ce que pour me donner du courage pour affronter les deux poids lourds de la dispute qui allaient commencer dès que le deuxième concurrent se serait présenté. Ca promettait de faire des étincelles encore. Surtout que cette fois, je n’allais pas attendre qu’ils aient fini pour en placer une. Car si lorsque Mycroft ou Aaron étaient là tout se passait presque comme sur des roulettes parce qu’aucun des deux ne laisserait la situation déraper, ici, face à de simples représentants des services concernés, ils allaient s’en donner à cœur joie et se disputer jusqu’à tomber à court d’arguments à rétorquer à l’autre avant que, normalement, Arya ou moins puissions ne serait-ce que penser ouvrir la bouche. Non, cette fois j’allais les calmer tout de suite et en venir au fait. Je n’avais pas que ça à faire, je voulais rentrer chez moi et me caler devant un bon film avec un verre de vin et une cigarette pour oublier cette soirée ratée. La diplomatie était mon domaine, sauf quand j’étais le seul à vouloir l’appliquer. Dans ce cas je faisais plutôt dans la lutte gréco-romaine.

Je lançais un nouveau regard malicieux à Arya. M’échauffer sur Harley…Oui, ce n’était pas faux et mon regard voulait en dire long. Non, je ne comptais pas faire de cadeau, et oui je m’échauffais déjà pour éviter d’en venir aux mains avec ces deux types que j’aurais bien mis chacun dans un coin avec un bonnet d’âne si j’avais été instituteur du temps de mon père. Franchement, je savais déjà à quel point ça allait être éprouvant comme réunion. Cependant, nous commencions par une surprise de taille : Queensey qui arrivait à l’heure. Arya s’étouffa à moitié sur son chewing-gum et j’haussai un sourcil surpris face à cette arrivée. Bon, si lui avait vu un match nul, ce fut aussi un match nul pour notre pari à la PA et moi. Je lui devais cependant un café, cette dernière me donnant l’information qu’il me fallait. Qu’elle mente ou non, je m’en fichais bien, un café, ce n’est pas la mer à boire, je l’ai déjà dit. Je lui servis un verre d’eau et le lui tendis ; ça me permit aussi de reprendre contenance.

"Fais-moi penser à t’en payer un quand on sort de cette réunion ou demain matin, peu importe. En tout cas, les choses sérieuses vont commencer."

Les deux autres avaient déjà commencé à se disputer comme si Arya et moi n’étions même pas dans la pièce. Je me levais et alla éteindre la lumière, ce qui fit marquer une pause aux deux autres zigotos. Tant mieux, c’était ce que je voulais. Je rallumais et retourna vers la table.

"Tu veux jouer à colin-maillard Talbot maintenant ? A croire que l’autre gamine commence à déteindre sur toi."


Je ne relevai même pas la remarque d’Harley et ouvrit le dossier que j’avais apporté avec moi, sans me rassoir. C’est moi qui allait présider cette réunion, que ça leur plaise ou non.

"Bien, donc on est là pour régler un problème de partage d’informations. De ce que je lis du rapport qu’on m’a fourni, ça serait à propos d’une opération que le MI6 devait mener en territoire de l’Est. Il vous manquerait quoi comme information de la part du MI5, au juste ? Et si tu me réponds des numéros d’urgences, crois-moi que je clos cette réunion à l’instant et j’en référerais au Ministre."

Le ton était sans appel. Qu’on me traite de chien du ministre s’il fallait, j’en avais rien à faire. Ce n’était pas non plus le genre de Harley de chipoter pour ça, mais je préférais prévenir. Je n’aimais pas qu’on me fasse perdre mon temps pour rien et je doutais que le ministre apprécie aussi.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMer 21 Nov - 21:29

Dorian eut la délicatesse de ne pas rire et de lui servir un verre d’eau qu’elle accepta avec plaisir. Elle avala une gorgée et reprit une respiration normale, bien qu’elle soit toujours un peu rouge. En même temps grâce à l'égoïsme et à l’indifférence qui caractérisait ce genre d’évènement personne n’en avait rien à foutre. La preuve Queensey et Harley se hurlait déjà dessus sans tenir compte d’elle. L’écossaise se demanda si l’un d’entre eux aurait pris la peine d’appeler une ambulance, si elle était tombée dans les pommes. Oui, pour éviter une mention qui aurait fait tâche sur leurs impeccables dossiers.

"Fais-moi penser à t’en payer un quand on sort de cette réunion ou demain matin, peu importe. En tout cas, les choses sérieuses vont commencer."

Elle lui sourit, surprise qu’il ne remette pas en compte sa parole. Puis, elle observa son attitude. Clairement, il se préparait au combat alors qu’elle se préparait à la suite ou à contempler avec passion un combat de coq. Elle ne possédait pas vraiment cette combativité masculine qui poussait les gens à hurler avant même que les choses sérieuses commencent. Elle se composa la mine blasée de la mère qui en est à son cinquième épisode de suite de Dora l’exploratrice et se prépara à une longue réunion. C’était bien la mine blasée, comme ça les gens avaient l’impression qu’elle s’intéressait à la chose mais qu’elle relativisait le problème. Alors qu’en fait, elle avait juste envie de retourner dormir ou d’aller se faire une indigestion de glace devant un film.
Comme personne ne faisait attention à lui, à part elle mais elle ne comptait pas, Dorian se leva et alla éteindre la lumière avant de la rallumer. Ce qui s’avérait très efficace pour ramener le calme.
Enfin le silence, parce qu’Harley semblait être encore un peu plus sur les nerfs.

"Tu veux jouer à colin-maillard Talbot maintenant ? A croire que l’autre gamine commence à déteindre sur toi."

Arya s’agita mal à l’aise. Elle n’aimait pas trop les reproches et ne possédait pas le talent de Dorian pour répondre aux attaques ad nominem. Elle savait qu’elle n’aurait pas dût s’en soucier. La bave du crapaud, la blanche colombe et tout et tout. Enfin quand même, elle n’avait rien fait à Harley. Il ne pouvait pas décemment s’en prendre à elle sous le prétexte qu’elle avait vingt ans de moins qu’elle. En plus avoir 25 ans faisait qu’elle avait la majorité d’en l’ensemble des pays du monde. Elle était même vaccinée et son comportement professionnel était impeccable. Bon, en dehors elle demeurait une fan du jean, des converses de toutes les couleurs, et des T-shirt étranges. Et elle devait bien confesser une certaine addiction aux sodas, chewing gumm, ainsi qu’aux jeux vidéo et aux séries mais de là à la traiter de gamine. Sans compter que personne au travail n’était au courant, enfin elle espérait.

"Bien, donc on est là pour régler un problème de partage d’informations. De ce que je lis du rapport qu’on m’a fourni, ça serait à propos d’une opération que le MI6 devait mener en territoire de l’Est. Il vous manquerait quoi comme information de la part du MI5, au juste ? Et si tu me réponds des numéros d’urgences, crois-moi que je clos cette réunion à l’instant et j’en référerais au Ministre."

Il était sérieux et se posait d’office en grand patron de la réunion. Ce n’était pas Arya qui allait lutter pour prendre son rôle. Mais par contre, il était clair qu’Harley n’allait pas se laisser faire.

« Contrairement à ce que les bureaucrates tatillons comme vous semblez le croire, Talbot, les missions d’opérations spéciales sont complexes et requiert un peu plus que des numéros d’urgences. C’est un peu plus compliqué que de suivre Saxon comme un chien bien dressé »

Queensey ricana de façon fort audible tandis qu’Arya cherchait une idée pour faire avancer les choses sans que la réunion ne tourne à la bataille rangée.

« De fait, le MI6 demandaient des informations classées secret défense, notamment l’identité d’agents infiltrés dans les cellules terroristes, dont des rescapés de l’opération Coventry. Il était hors de question de les mettre en danger pour une opération mineur. »

Son discours avait l’air classe sur le papier, sauf qu’elle l’avait plus adressé à ses mains qu’aux autres. Elle ne supportait pas de parler en public et ce n’était pas près de s’arranger. Mais au moins, elle avait réussi à un peu endiguer la dispute entre les autres.

« Je suis ravie de voir que vous pouvez parler sans vous étouffer miss Arya. Peut-être pourriez-vous apprendre à penser par vous-même au lieu de recracher les leçons de Mycroft Holmes ? Je comprends mieux votre amitié avec Talbot maintenant, deux incapables obséquieux ne peuvent que s’entendre. » contre-attaque Harley.

Elle le savait, elle aurait mieux fait de se taire.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyVen 23 Nov - 15:50

Visiblement, le sérieux de cette réunion (oui, je me décidais à la croire sérieuse envers et contre tout, juste histoire de ne pas avoir totalement l'impression de perdre mon temps) ne calmait pas les envies vicieuses d'Harley, étant donné que ce dernier continuait de se donné à coeur-joie dans le domaine des attaques sans aucun rapport avec le sujet présent. D'accord, je n'avais pas aidé en lui le provoquant au départ...Cependant, je n'avais utilisé cette menace que pour lui faire comprendre d'arrêter de me faire perdre mon temps. Ce message subtile sembla lui passer au dessus de la tête. Comme quoi, des fois on surestimait la capacité cérébrales de certaines personnes. Je grinçai des dents à sa remarques d'ailleurs. Que j'en ai l'habitude ne signifiait pas que ça ne m'atteignait plus. Juste que j'avais pris l'habitude de ne plus rien répondre au risque d'envenimer les choses et de ne plus pouvoir en finir. j'aurais du temps, on serait en privée (ou en tout cas pas en réunion), je me serais fait un plaisir de lui faire ravaler ses sarcasmes et ses sous-entendus. Les mots, ça me connaissait; si je l'avais vraiment voulu j'aurais pu tenter de le faire taire pour en revenir à notre réunion, mais vu le tempérament de l'homme...Autant jeter de l'huile sur le feu. Alors je me tus, fronçant simplement les sourcils dans un air qui signifiait qu'il ferait mieux de se concentrer sur ce que je lui demandais de façon à me répondre. Parce que pour le moment il ne m'avait pas répondu. Du tout. J'allais le lui faire remarquer d'ailleurs, quand Arya prit la parole. J'admets, ça m'a quelque peu surpris, je la savais plutôt timide et peu à l'aise lorsqu'elle devait s'exprimer devant des gens, comme ici. Le fait est qu'elle n'avait pas trop eu le choix sur ce coup-là. Je l'écoutais, mon attention tournée vers elle avant de hocher la tête, lui indiquant que j'avais bien enregistré ce qu'elle venait de dire. Comme s'il n'en n'avait pas assez fait, Harley en rajouta une couche. Je baissai la tête de dépit devant tant de...de...Je ne savais même pas comment qualifier ça. Mes mains se crispaient sur la table et mon dos étaient raide. Mon ton se fit sec, cassant, loin de la diplomatie (cette option avait été abandonnée depuis plusieurs minutes déjà).

"Miss Tyrell ici présente est la représentante du MI5, dont le chef est Mr Holmes, il est donc normal qu'elle parle au nom et au fait de Mr Holmes qui n'a pas pu se libérer. Maintenant, si tu pouvais te concentrer cinq minutes sur la présente réunion, est-ce que, oui ou non, ton service a demandé au MI5 ces informations?"

Il y eut un silence de quelques secondes, lourdes, pesantes, alors que je toisais du regard Harley, qui sembla, enfin, comprendre que je n'allait pas mordre à ses hameçons si facilement ce soir. Ca sembla l'étonner.Tant mieux. j'en avais marre de ce type qui prenait des grands airs alors qu'il n'avait à rien à mettre derrière. Il avait de l'ambition, comme tout politicien, mais rien à mettre derrière cette ambition pour la faire avancer. Pas étonnant qu'il soit au même poste depuis presque dix ans. Queensey poussa un soupir, s'ennuyant visiblement et c'est ce que ramena Harley à la réalité.

"En effet mon service a fait cette demande d'information pour une raison très simple: nous ne voulions pas mettre en danger les agents sur place lors de notre opération, qui devait être une opération armée, soutenue par le ministère des relations internationales."
"Je confirme" assura Queensey.
"Vous aviez fait la demande d'autorisation au Minstre de l'Intérieur ou au Premier Ministre?" cette question de ma part sembla crisper Harley.
"Non."

Ils se fichaient de moi là...? S'il vous plaît, dîtes-moi qu'ils se fichaient de moi.

"Vous êtes au courant du protocole dans ce genre de situation j'espère." je marquais une légère pause "Il vous faut une autorisation soit du Ministre de l'Intérieur soit du Premier Ministre pour que le MI5 soit en mesure de vous donner ces informations!"

Ils voulaient vraiment que je m'énerve ou quoi? Certes, actuellement j'avais à peine haussé la voix, c'était surtout mon ton qui s'était durci. Je sentais qu'aussi bien Queensey que Harley souhaitaient ajouter quelque chose, mais soit ils ne savaient pas comment le formuler, soient ils avaient peur de passer pour des idiots. Ce qui n'aurait pas beaucoup changer de d'habitude vous me direz...
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyDim 25 Nov - 11:30

Dorian semblait calme, semblait seulement parce qu’Arya ne doutait pas qu’il mourrait d’envie de frapper Harley ou au moins de lui faire ravaler ses paroles. Ce qu’elle pouvait comprendre. Il était un homme intelligent, professionnel et efficace et n’avait rien d’un chien. En fait, il lui faisait un peu penser à un faucon. Même intelligence et même façon de fondre sur sa proie. Ce qu’elle trouve hautement préférable au moins avec lui la mort était rapide.
Par contre la seconde attaque frappa plus fort que la première et il était évident qu’elle avait porté ses fruits. Dorian serrait les poings et se tenait beaucoup trop raide. La jeune secrétaire avala une petite gorgée d’eau. Bizarrement elle avait moins de mal à supporter les attaques qu’à parler en public. Sans doute parce qu’elle en avait l’habitude. Elle balança ses jambes d’avant en arrière en se demandant si elle devait faire à remarquer à Harley que c’était sans doute à cause de sa manie d’insulter tout et tout le monde que sa femme l’avait quitté pour épouser son frère. Ça et le fait que son frère possédait un physique nettement plus agréable. La jeune femme croisa les doigts pour se donner une attitude intelligente, elle se sentait conne mais le croisement de doigts plus la mine blasée c’était quand même la méga classe. Bon, ses mains avaient un peu tendance à trembler comme toujours lorsqu’elle avait pris la parole en public mais elle présentait bien. De toute façon maintenant qu’elle avait ouvert la bouche on n’allait plus lui demander de s’exprimer non ? Surtout que Dorian semblait avoir mit ses sans de boxes, son protège-dents et être partit à l’attaque.

"Miss Tyrell ici présente est la représentante du MI5, dont le chef est Mr Holmes, il est donc normal qu'elle parle au nom et au fait de Mr Holmes qui n'a pas pu se libérer. Maintenant, si tu pouvais te concentrer cinq minutes sur la présente réunion, est-ce que, oui ou non, ton service a demandé au MI5 ces informations?"

D’un côté, elle était sincèrement reconnaissante à Dorian, de l’autre elle savait qu’elle n’aurait pas dût. Le fait que le jeune homme prenne sa défense au lieu de la laisser se battre toute seule lui faisait sérieusement perdre en crédibilité. Et Harley n’allait pas manquer de souligner qu’elle devait attendre que d’autres personne assume sa position. Mais en même temps, l’intervention de Dorian sonnait aussi comme un rappel à l’ordre et un retour à la réunion. Il s’agissait de finir les choses vite. Arya jeta un coup d’œil discret à sa montre : 22h15. Rah, ils étaient pas sortie de l’auberge.

"En effet mon service a fait cette demande d'information pour une raison très simple: nous ne voulions pas mettre en danger les agents sur place lors de notre opération, qui devait être une opération armée, soutenue par le ministère des relations internationales."

Une seconde ? Il se foutait d’elle là. Il n’avait pas demandé les informations, il les avait exigés. Avec ses manières reptilienne et son insolence habituelle. Sans compter qu’il avait refusé de donner les détails sur l’opération. Prétextant que si Mycroft Holmes était aussi intelligent qu’on le disait il n’aurait pas de mal à le savoir. Ce qui n’était pas faux, mais montrait clairement le manque de désir de collaboration entre les services. Il s’agissait autant de mettre son nez dans les affaires du MI5 et de tester la tolérance des services intérieurs.
Queensey s’empressa de confirmait la version de l’autre. Evidemment ces deux-là pouvaient être d’accord quand il s’agissait de pourrir la vie du reste de l’humanité. La jeune femme se massa l’aile du nez et songea que Dorian avait de la chance qu’elle soit là. Jamais elle n’aurait le courage de s’énerver contre eux ce qui empêcherait la réunion de s’éterniser. Le problème était qu’elle allait quand même devoir défendre les plates-bandes du MI5. Elle était là pour ça quand même/

"Vous aviez fait la demande d'autorisation au Minstre de l'Intérieur ou au Premier Ministre?"

Il vivait dans un monde étrange. Les services secrets demandent des autorisations bien sur, mais en général ils attendaient que l’opération soit finie et couronné de succès. Et ce pour une raison toutes simples, les hommes politiques voulaient conserver une certaine popularité et le pouvoir. Et pour cela, ils répugnaient aux opérations trop risqué ou pas assez spectaculaire. Il fallait rester dans l’entre-deux et cela rendait les choses compliquées pour les services.
Donc, non on ne demandait pas les permissions et peu importaient ce qu’en pensaient les hommes politiques, après tout ils changeaient trop vite pour les MI. Mais Harley, ne pouvait pas l’avouer. Elle le savait surtout que là, le refus de permission n’était pas dût à un mépris pour la prudence bureaucratique (qu’elle aurait pu comprendre) mais bel et bien à une guerre de pouvoir pour s’imposer. Et cela s’avouait encore moins.

"Non."

Arya nota l’expression de Dorian un mélange d’atterrement et de fureur. Et elle comprit que c’était la première fois qu’il apprenait que l’on se passait des autorisations dans ce genre de cas. En général, après les ministres engueulaient les chefs de services et on en restait là. Harley coula un regard vers elle mais elle l’ignora. Qu’elle sache ne signifiait pas qu’elle devait le dire. Surtout que la situation ne justifiait pas l’absence de communication

"Vous êtes au courant du protocole dans ce genre de situation j'espère."

Tout le monde connaissait le protocole et tout le monde s’en fichait. Cependant Dorian avait raison d’attaquer sur ce point, c’était le meilleur moyen de faire courber l’échine à Harley. On ne pouvait pas avouer que l’on se passait des règles les plus importunes.

"Il vous faut une autorisation soit du Ministre de l'Intérieur soit du Premier Ministre pour que le MI5 soit en mesure de vous donner ces informations!"

Harley grinça des dents et Queensey serra les siennes.

« Parce que le MI5 s’est embarrassé de l’envie de Saxon pour l’affaire Moriarty ? »

Arya n’était pas stupide. Ce n’était pas la défense qu’Harley voulait employer mais Queensey l’avait pris de vitesse avec sa remarque. Il s’agissait de détourner l’attention du problème initial. Un peu comme un enfant qui casse un vieux vase pour éviter d’annoncer qu’il a eu zéro en math.

« Arya, répondez ! »

Il se foutait d’elle ? Elle était arrivée après l’affaire Moriarty et il le savait très bien. Et on ne parlait pas plus de ces évènements que du régime de The Boss. Elle en avait été réduite à lire des rapports rageur et à lire la presse. Ce qui ne facilitait pas sa compréhension de la situation.

«Les relations entre Mycroft Holmes et Aaron Saxon ne vous concernent pas. Par ailleurs nous ne pouvons guère comparer les deux affaires. »

Et ça y est, elle rougissait et été ridicule. A quoi ça servait la mine blasée et les mains croisées quand on a la couleur d’une pivoine. La jeune femme inspira profondément choisit d’appliquer une tactique à la Napoléon. La meilleure défense c’est l’attaque.

« De toute façon, ce n’est pas le sujet, pas plus que l’attirance de votre fils pour la drogue. Donc, pourquoi n’avez-vous pas demander d’autorisation ? »

Et oui, elle était dans les services secrets. Elle savait des choses et elle était la plus gentille du MI5. Il fallait les pousser à bout pour qu'ils avouent le vrai problème. Et si elle ne possédait pas le caractère belliqueux de Dorian, pas plus que son talent rhétorique, elle avait quelques atouts dans la manche

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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyLun 26 Nov - 11:34

Bon, je devais admettre que là, Queensey n’avait pas tort dans son attaque. Mycroft n’avait pas forcément partagé tous les détails de l’affaire Moriarty avec son patron. D’accord. Mais là il s’agit de comparer deux choses non comparables, comme le disait Arya. Je détestais lui accorder un point, question d’orgueil masculin, mais là je devais admettre que même avec mes connaissances restreintes de l’affaire en question il avait un point. J’en profitais pour me rasseoir. Pas une défaite, loin de là, juste une pause avant de repartir sur le ring. Cette affaire avait eu un impact important sur le gouvernement du Royaume-Uni, plus que le Premier Ministre ne serait probablement à l’aise de l’admettre. Ne parlons pas du Ministre de l’Intérieur. Il suffisait de prononcer le nom de Moriarty pour voir une grimace s’installer sur le visage de Saxon. Alors ne parlons pas de Mycroft Holmes. N’importe qui avec un minimum de neurone pouvait comprendre le lien entre le chef du MI5 et l’un des protagonistes principaux de cette affaire sordide. En théorie, ça aurait dû avoir de lourdes conséquences sur le poste de Holmes que son frère soit si directement impliqué dans une affaire comme celle-ci, mais je savais le motto des services secrets : tant que le résultat est celui escompté et que les pertes ne sont pas trop importantes, tout va bien.

Cependant, je devais bien reconnaître que l’attaque que lança Arya par la suite était bien trouvée. La preuve en était la teinte rouge que pris de suite le visage de Queensey dès que les mots sont sortis de la bouche de la jeune femme. Sincèrement, si elle avait un peu plus d’assurance quand elle s’adressait aux gens, elle pourrait très bien s’en sortir, malgré sa maladresse et la poisse qui semblait la suivre partout. Elle était détentrice de tant d’informations qui pourraient faire taire en deux minutes top chrono ces deux sacs de chaires sans scrupules…Mais je dérivais là, il fallait que je puisse être à 100% dans la réunion en cours de façon à y mettre fin dès que possible. Pas me laisser distraire par le potentiel dans une collègue qui, pourtant, m’était de plus en plus sympathique. Le silence se fit pensant alors que deux paires d’yeux restaient fixées sur Harley et Queensey en attente d’une raison qui pourrait expliquer ce manquement à la procédure. Sérieusement.

Je pouvais sentir les deux hommes mariner dans leur jus d’anxiété. Ils étaient des grosses pointures dans leurs services respectifs, mais ici, ils étaient ceux en faute (à ce que je pouvais voir jusque-là) et n’aimaient pas cela. C’était normal. Moi non plus je n’aimerais pas être celui que l’on considérerait en faute, que ce soit à tort ou à raison. Parce que pour l’instant, même si mon orgueil et mon dégoût pour ces deux hommes me poussait à les voir comme ceux en faute, je n’avais rien de concret pour vraiment les accuser d’être ceux qui mettaient en péril l’opération dont ils me parlaient tous. J’avais beau être doué pour cela, devoir servir d’arbitre dans une guerre des services ne m’enchantais pas vraiment et je plaignais Mr Saxon qui a dû le faire bien plus souvent que moi…

"On a pas toujours le temps d’attendre une réponse de la part des bureaucrates avant d’agir. Il nous faut agir vite et le temps de seulement envoyer la lettre et qu’elle parvienne au Ministre, il peut déjà être trop tard. Mais je ne m’attends pas à ce que tu comprennes Talbot, toi et tes protocoles à rallonges."

Je le trouvais gonflé pour son dernier commentaire. Cependant, son argument tenait et le fait qu’il n’y avait pas mis autant de verve qu’au début de cette réunion me poussa à revoir mon jugement sur cette histoire. Je savais que certaines opérations étaient dîtes « d’urgences », car parfois un développement inattendu a rendu l’issue imprévisible et dangereuse pour les agents sur place. Mais…Je poussai un soupir de lassitude. Pas de défaite, jamais. Simplement, peut-être que si je voyais les choses avec plus de détails…

"Bien, on va reprendre dans ce cas. Donnez-moi des détails sur l’affaire, je ne peux pas juger de la pertinence de votre demande sans avoir un minimum de détails. Je ne demande pas d’informations classées, juste le contexte et la menace qui nécessite ces informations. Essayons de ne pas gâcher toute une nuit là-dessus."


La fatigue, le fait que je veuille rentrer chez moi le plus vite possible, tout ceci me poussa à poser mes gants de boxes, à écraser cette envie de leur faire mordre la poussière tant ils m’étaient antipathiques.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMar 27 Nov - 9:51

C’était quand même impressionnant le respect de la hiérarchie et des convenances, parce qu’à part Talbot aucun des hommes présent ici n’aurait dût lui accorder la moindre attention. Elle était bien plus jeune qu’eux, tout juste diplômé, timide, sans confiance en elle et maladroite sans parler de sa poisse. Mais elle demeurait la PA de l’un des hommes les plus importants du pays, et sans doute le plus effrayant, et donc tout le monde écoutait ce qu’elle avait à dire quitte à railler par derrière ses rougissements et ses bégaiement. Mais là, elle était à peu près sûre que Queensey n’oserait pas le faire. Il semblait honteux de ce qu’elle savait sur lui et sa famille. Ce qu’elle ne comprenait pas, elle passait tant de temps à apprendre des choses affreuses qui ce genre de peccadilles importaient peu, elle se contentait de les noter dans un coin de son esprit au cas où cela pouvait servir un jour, comme dans le cas actuel.
Dorian semblait surpris mais content, mais le regard d’Harley lui fit froids dans le dos. Elle le savait, ils jouaient tous les deux dans la même cours. La cours des services secrets et la cours en question se montrait bien plus perfides que ce qu’elle le croyait en intégrant Home Office.
Pourtant, il n’était pas en état d’en parler. Il devait s’expliquer, s’expliquer vite et bien. Mais ce n’était pas un exercice auxquels il était habitué. Les services ne s’expliquaient que rarement et les pointures aussi. Ce qui faisait que la pointure d’un service ne présentait jamais d’explications ou d’excuses de temps en temps, elle énonçait des faits pour qu’on lui foute la paix. Et encore les informations étaient lâchées au compte-goutte. Donc, il n’était pas content, pas content du tout de devoir parler. Mais il le devait, il était dos au mur et même Queensey ne pouvait pas intervenir pour le sauver.
Il la foudroya du regard et l’écossaise se mit à regarder ses pieds avec passion.

"On a pas toujours le temps d’attendre une réponse de la part des bureaucrates avant d’agir. Il nous faut agir vite et le temps de seulement envoyer la lettre et qu’elle parvienne au Ministre, il peut déjà être trop tard. Mais je ne m’attends pas à ce que tu comprennes Talbot, toi et tes protocoles à rallonges."

Bon, il attaquait quand même mais avec une certaine lassitude comme si lui-même n’y croyait plus. Et il avait raison, personne ne lâcherait le morceau avant d’avoir le dernier mot et lui comme eux tous sentait la nuit qui commençait à le fatiguer.

"Bien, on va reprendre dans ce cas. Donnez-moi des détails sur l’affaire, je ne peux pas juger de la pertinence de votre demande sans avoir un minimum de détails. Je ne demande pas d’informations classées, juste le contexte et la menace qui nécessite ces informations. Essayons de ne pas gâcher toute une nuit là-dessus."

Harley prit une longue inspiration et commença dans le style court, neutre et concis qui caractérisait les adeptes du culte du secret.

« Nous avions des informations sur une alliance entre une cellule terroriste et un pays de l’ex-bloc URSS. Il s’agissait de court-circuité leur accord avant qu’il ne se finalise. Il fallait donc éliminer le politicien et le terroriste. Mais au sein de la cellule, il y avait des agents du MI5. Nous avons donc demandé les noms. La demande fut rejetée mettant en danger nos propres agents. »

« C’est un manque de coopération flagrant » piailla Queensey

Arya avala une gorgée d’eau et se demanda que répondre. En fait, elle savait ce qu’elle devait répondre mais n’en avait pas le courage. Elle inspira profondément et commença à expliquer à la table

« Vous refusiez de donner des détails nous permettant de déterminer la quantité d’information nécessaire. »


« Nous n’avions pas le temps de faire un exposé »

« Et nous ne pouvions pas vous croire sur parole. »

« Aha, voilà le problème. Les maniaques du contrôle de votre service ne croient personne. Et vous cloisonnez trop les informations. »

« Nous sommes des maniaques du contrôle ? L’opération Voronov n’aurait pas été un fiasco si vous vous étiez montré professionnel et coopératif ! »

Arya commençait à fatiguer et puis la manie qu’avait Harley de lui parler comme si elle avait huit ans et souffrait d’un léger déficit mental lui tapait sur les nerfs.

« Sans doute, mais dois-je vous rappeler la tragique affaire Godnanwa dût à votre mauvaise volonté ? »

« Affaire qui est une conséquence de votre inefficacité dans la mission Hamlet »

Ils auraient sans doute put continuer pendant longtemps si Queensey n’avait pas risquait un timide

« De quoi parlez-vous au juste ? »

« D’affaires secret défense que les primates bureaucrates comme vous ne pouvez pas comprendre, abruti » cracha Harley à qui l’échaffourée avait rendu son énergie.

Arya se demanda si elle devait expliquer aux deux représentants des ministères, visiblement perdu, que la plus récente de ces affaires daté de 1964. Mais les services secrets possédaient une excellente mémoire et une rancune tenace. Donc tout le monde au sein de l’intelligence service se sentit concerné par ces fiasco même s’ils étaient pour la plupart pas né ou encore enfants.

« Quoiqu’il en soit le MI5 a fait un scandaleux recel d’information »

« Et le MI6 a eu tendance à oublier que nous ne sommes pas à leur service » riposta Arya en se demandant d’où lui venait son ton sec et cassant.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMer 28 Nov - 18:14

Bien! Voilà qui allait nous faire avancer. Si déjà Harley acceptait d'expliquer un peu la situation, on pourrait peut-être enfin arriver à un arrangement voire à une solution qui satisferait les eux parties de cette affaire. Car non, le ministère n'avait pas plus d'intérêt que cela dans cette histoire, je servais uniquement a compter les points et a siffler les fautes. Un simple arbitre, voilà ce que j'étais. Je m'en contentais parfaitement. Au moins je n'avais pas défendre un servie ou un autre, je n'étais là que pour analyser la situation et trouver la solution la plus équitable pour chacun. En quelque sorte. Ce qui allait finir par devenir difficile si tout le monde y mettait du sien pour rendre cette réunion, et par là ma compréhension des choses, plus difficile encore. Oui j'étais l'assistant personnel du Ministre de l'Intérieur, mais ça ne voulait pas dire que je connaissait par cœur les tenants et les aboutissants d'une opération de l'un ou l'autre des services secrets. J'en avais un savoir limité dut à mon poste et à la monarchie du secret qui régnait chez les MIs. Je ne pouvais que le comprendre, quand on infiltre des cellules terroristes, par exemple, on préfère le garder pour soit. De toute façon, quand on travaille pour un gouvernement, quel qu'il soit, la paranoïa est incluse dans le pack d'arrivée. Le niveau de cette dernière dépend de l'esprit du sujet. Mais passons.

Parce que là, ça repartait en pugilat verbal entre Arya et Harley. Parfait! Comme si c'était ce qu'il nous fallait maintenant. Je croyais qu'Arya voulait la finir vite cette réunion? Bon, j'étais injuste là, si je me retrouvait dans une situation similaire (par exemple le ministère de la santé qui s'attaquait au ministère de l'intérieur) il est fort probable que je défendrais bec et ongle mon propre ministère. Aussi peu avisé cela puisse-t-il être. D'autant plus que je découvrais un côté d'Arya que je ne lui connaissait pas: combattif, vif, sûr. En même temps, je ne pouvais pas dire que je la connaissais vraiment. Aujourd'hui devait être l'une des premières fois que je prenais vraiment le temps de discuter avec elle, malgré le nombre de réunions où nous nous sommes croisés. Mais a chaque fois nous n'étions là que pour faire joli et/ou servir de porte-papier a nos patrons respectifs. Je les aurais bien laissé de perdre dans leur petite joute verbale mais j'avais moi aussi envie d'en finir vite et de rentrer chez moi alors on allait boucler cette réunion et plus vite que ça. D'abord ramener le calme.

"Ça suffit!" le ton de ma voix et le poing abaissé sur la table semble les calmer et j'enchaînai "Harley, je suppose que vous connaissez le nom du terroriste. Dans ce cas, l'information qu'il vous fait de résume à savoir si oui ou non le terroriste que vous visez et les personnes proches de lui au sein de la cellule terroriste sont des agent du MI5. Est-ce que cela te semble convenable Arya?"

Même pas le temps d'attendre la réponse d'Arya qu'Harley attaque. Cela eusse été pour me contredire sur mon observation (ce qu'il ne manquera pas de faire j'en suis sûr), pourquoi pas. Mais là...

"On va par les prénoms maintenant Talbot? Enfin, c'est vrai que les demoiselles sont des petites choses sensibles..."
"Tu veux que je t'appelle aussi par ton prénom Herbert? Mais aucun soucis Herbert. Un autre commentaire a faire Herbert?"

Oui, ça fait du bien de faire un peu son gamin au même niveau qu'eux. Je préférais ne pas répondre de la remarque sur Arya, lui laissant le soin de lui prouver qu'elle n'était une petite chose fragile...Elle avait le permis de tirer à vue après tout. Je serais Harley, je n'énerverais pas une femme qui peut faire ça...
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMer 28 Nov - 21:30

Arya détestait devoir se battre, elle avait un caractère qui la poussait tout naturellement à s’écraser et à subir les reproches les plus intenses en courbant la nuque. Elle s’était entrainée face aux colères de son père et de ses grands-parents et son tempérament avait été amplifié par la discipline des écoles qu’elle avait fréquentées. Et cela avait encore été amplifié par la présence constante de Jaime à ses côté. Son jumeau possédait un caractère beaucoup plus orgueilleux et combattif, un vrai Tyrell, avec le charisme vaniteux accompagnant ses cheveux dorés. Donc en cas de conflit, il les défendait avec fureur et efficacité tandis qu’elle se taisait.
Mais là, elle était seule pour défendre son steak et l’honneur de son service. Donc pas moyen de laisser couler ou d’attendre que quelqu’un d’autre intervienne. Elle allait devoir se battre et putain elle détestait ça. Elle tenta de se convaincre qu’elle avait connu pire, Aaron Saxon avait failli lui arracher les yeux après tout, mais n’empêche que le conflit ne lui plaisait pas vraiment. Pourtant bizarrement dès qu’elle sortit les crocs elle sentit que sa voix arrêtait de trembler et qu’elle rougissait un peu moins. Et lorsqu’elle mentionnait ces vieilles affaires, pour ne pas dire antique, elle fut surprise de reconnaitre quelques une des intonations de son frère. Ce qui était flippant.

Et merde, pourquoi est ce qu’on la laissait se battre avec Harley. Les deux autres n’étaient pas là pour empêcher qu’ils en viennent aux mains ? Qu’ils fassent quelque chose. Elle en avait marre de faire semblant d’être combative même s’il était hors de question qu’elle ne cède d’un millimètre face à ce prétentieux représentant du MI6. Pour qui il se prenait cet abruti ? Alors qu’elle allait lui rappeler vertement une sombre affaire de drogue dans les années 47, Dorian tapa du poing sur la table.

"Ça suffit!"

Ouah, il lui avait fait peur. Tellement peur qu’en sursautant la jeune écossaise heurta la table avec ses genoux ce qui mine de rien faisait vachement mal. Elle refoula les larmes qui lui montaient aux yeux et entreprit de masser sa peau douloureuse. On n’avait pas idée de hurler ainsi dans une réunion… Bon, ok elle devait bien le reconnaitre ils avaient un peu dérivé du sujet initial. Ce qui devait rallonger la vie du pauvre.

"Harley, je suppose que vous connaissez le nom du terroriste. Dans ce cas, l'information qu'il vous fait de résume à savoir si oui ou non le terroriste que vous visez et les personnes proches de lui au sein de la cellule terroriste sont des agent du MI5. Est-ce que cela te semble convenable Arya?"

Bah, sur le principe il n’y avait rien à redire mais il fallait vraiment être naïf pour croire que cela allait se passer comme ça. Oui, là ils allaient tous plus ou moins montré leur accord mais uniquement à cause de la fatigue et parce que personne ne pouvait dire « non, je veux pas ». Ils n’avaient plus cinq ans. Mais ils risquaient de faire preuve de très mauvaise volonté et ils leur faudrait trois quart d’heure pour en convenir. Et avant on aller passer par toutes les réponses possible et imaginables

"On va par les prénoms maintenant Talbot? Enfin, c'est vrai que les demoiselles sont des petites choses sensibles..."

Ils avaient peut être pas cinq ans mais régulièrement la mentalité de collégien attardés, boutonneux et avec un sérieux problème hormonal. Mais là on sentait la fatigue parce qu’en général c’était Queensey qui se chargeait de rappeler le machisme ambiant et la testostérone qui caractérisait encore les couloirs administratifs. Parce que franchement s’était lâche et bas. D’ailleurs de façon assez surprenante c’était les attaques qui avaient depuis longtemps cessé de toucher Arya. Il fallait bien avouer qu’elle s’était visiblement tapé l’ensemble du gouvernement… Sauf les rares ministres féminin et encore.
Mais comme Arya était Arya elle ne répondit rien, se contentant de lever les yeux au ciel et de dissimuler son embarras derrière une toux discrète. Ce qui était un progrès. Elle estimait.


"Tu veux que je t'appelle aussi par ton prénom Herbert? Mais aucun soucis Herbert. Un autre commentaire a faire Herbert?"

Pourquoi tout le monde regardait dans sa direction. Elle n’allait pas rentrer dans ce petit jeu débile. Putain si elle répondait à chaque remarque sexiste, machiste, scabreuse, libidineuse qu’elle se prenait à longueur de temps elle n’aurait jamais eut le temps de terminer ses dossiers avant la tombée de la nuit. Bon, elle n’avait quand même pas le temps de finir ses dossiers avant la nuit, mais raison de plus. Aussi elle se contenta de lui envoyer un regard noir tandis que Queensey reprenait :

« De toute façon l’opération est un fiasco et il est évident que jamais aucun service ne reconnaitra ses torts. Vous avez toujours eut tendance à vous croire au dessus des politiques. »

Bah ouais, mais en même temps eux aux moins ils ne disparaissaient pas au moindre revirement de l’opinion publique et ils avaient de vrais compétences, alors que Queensey… Bref, ne nous attardons pas sur des sujets aussi déplaisant et tachons de finir la réunion.
Sauf que c’était mal parti parce que là Queensey et Harley avait recommencé à se hurler dessus à propos du mépris du MI6 pour le ministère, ou l’inverse. Quoiqu’en y réfléchissant bien Arya pouvait distinguer un mépris réciproque. La jeune PA se tapota la lèvre inférieur du bout de l’index et demanda d’une voix lasse :

« Est-ce qu’on pourrait en revenir au débat initial ? »

« Il n’y a pas de débat vous êtes en tort. »

Elle était si fatiguée qu’elle aurait été capable d’approuver juste pour qu’on lui foute la paix et qu’elle puisse retourner dans son lit. Surtout que les deux autres avaient trouvé le moyen de repartir dans une enguelade. Non mais vraiment, un jour il faudrait les filmer c’était digne de vidéo gag.
La jeune femme laissa tomber sa tête au creux de ses bras sur la table. Tant pis si elle se prenait un sermon pour son attitude non professionnelle, elle en avait juste marre. Elle coula un regard vers Dorian

« Sincèrement, on ne peut pas les bâillonner ? »

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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyLun 3 Déc - 10:36

Ce soir me permettait de revoir à la baisse et à la hausse mon appréciation de mes collègues ici présents. A la baisse, je vous laisse deviner de qui je parle. Queensey et Harley, incapable de tenir une réunion sérieuse tant que ça n’était pas une réunion intra-service. En revanche Arya…Elle avait montré sa maturité par rapport aux autres en ne répondant pas à la provocation qui venait de lui être faite. Savoir qu’il y avait au moins une personne qui serait « de son côté » si l’on peut dire et qui surtout voulait voir cette réunion terminée aussi vite que possible contrairement aux deux autres. En tout cas, c’est l’impression qu’ils me donnaient à se chamailler sans cesse et incapable de rester concentré sur le sujet discuté à présent. Si on m’avait dit que je devrais un jour faire de la garde d’enfant, j’aurais peut-être hésité un peu avant de signer mon contrat…Quoi que non, je l’aurais signé de toute façon, mais j’aurais au moins été au courant quoi. Ils finissaient par me donner mal au crâne à force de hurler dans cette salle de réunion surdimensionnée pour seulement quatre personnes présentes. J’aurais bien retenté un coup de sang histoire de les calmer mais vu l’état dans lequel ils se trouvaient, je doutais que ça fasse grand effet.

Même Arya tenta de ramener le sujet initial au centre de la conversation mais sa suggestion fut rencontrée avec une remarque empli de tant de mépris et de venin que j’en ouvris des yeux tout grands. Ils se prenaient pour qui au juste là ? Je poussai un lourd soupir en le frottant les yeux. On en finirait donc jamais de cette réunion ? Franchement, j’avais beau être du genre déterminé et vindicatif, parfois il fallait bien avouer que j’en pouvais plus de ces guerres de services. Mais ça n’était pas quelque chose à laquelle le ministre pouvait faire quoi que ce soit, c’était la fierté des gens qui était simplement trop présente dans certain cas. On me traitait de petit bureaucrate de salon de la part des agents de terrain (comme ce fut le cas plusieurs fois ce soir), et par les autres services administratifs on me traitait de zélé. Franchement, on s’y faisait à la longue, tant que ça restait dans le cadre hors réunion. Mais dans des situations comme ce soir, je serais très tenté de suivre la proposition d’Arya. Je desserrai un peu ma cravate et lui rendit son regard, un léger sourire mêlant amusement et lassitude sur mon visage.

"Très tentant, quoi que peu conventionnel et on n’arriverait pas à grand-chose de toute façon" un cri plus fort que les autres me fit grimacer à cause de mon mal de tête naissant "Quoi qu’au moins on aurait plus le son…Bon, je tente un dernier truc si ça ne marche pas, on les bâillonne et on les laisse là jusqu’à demain…"

Je me levai, doucement, et commençai à ranger mes papiers soigneusement. Ils ne remarquèrent rien, bien évidemment, mais je m’y attendais. Ce ne fut que lorsque je fis claquer la tranche du dossier sur la table lustrée qu’ils daignèrent tourner un regard vers moi. Mais aucun n’avait arrêté de hurler pour autant. Ce fut Queensey qui émit la question que j’attendais.

"Talbot… ? Tu fais quoi là ?"
"Moi ? Je range mes dossiers et m’apprête à ajourner cette réunion jusqu’à demain soir. Pourquoi cette question ?"
Harley monta au créneau
"QUOI ?! Mais tu ne peux pas faire ça ! On n’a pas de solution et ça ne peut pas attendre demain soir !"
"Dans ce cas, agissez comme des adultes et faites des compromis. Sinon j’ajourne cette réunion et si vous voulez régler cela autrement, faites, faites, mais si après vous avez des soucis ne venez pas vous plaindre. J’aurais tenté de vous aider."

Je fis mine de continuer de ranger mes affaires tandis que Queensey et Harley s’échangeaient des regards, qu’ils faisaient passer à Arya. Au bout de longues secondes dans un silence tendu uniquement dérangé par le bruit des papiers que je manipulais, Harley prit la parole.

"D’accord. D’accord on fera avec simplement l’information de savoir si les personnes visées par l’opération font partie des agents infiltrés ou non. Mais si c’est le cas, j’ai besoin de savoir leur noms et de pouvoir les contacter."

Alléluiaaaaaaa ! On avançait. Je lançais un regard vers Arya pour savoir sa réponse avant de déclarer la fin de la réunion. A moins qu’Arya ne se mette à refuser tout en bloc et relancer le débat, la réunion devrait vite être terminée…Je croisai les doigts.
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyLun 3 Déc - 21:56

Au moins Dorian semblait amusé par sa remarque. Ce qu’elle trouvait amusant c’était qu’elle n’aurait jamais osé la faire en sa présence avant ce soir. Déjà parce que la jeune femme était d’un naturel timide et respectueux et qu’il fallait vraiment la pousser à bout pour qu’elle agisse ainsi et surtout parce qu’elle n’était pas à l’aise en la présence de Dorian. Oh, il ne se montrait jamais méchant avec elle. Mais il y avait toujours une réprobation et une incompréhension dans son regard et cela la mettait mal à l’aise. Il la renvoyait à ses propres doutes et ses propres incompréhensions et ce d’autant plus facilement qu’il se montrait pour ainsi dire parfait dans son travail. Et s’il se montrait affable en général avec elle il se montrait régulièrement sec et cassant et possédait la chaleur d’un iceberg.
C’est quand même dingue les améliorations que pouvaient apporter une réunion à une heure inhumaine. Parce que s’ils n’étaient pas encore les meilleurs amis du monde, ils pouvaient au moins se comporter naturellement l’un avec l’autre, plus ou moins, sans compter qu’elle avait gagné un café. La vie comportait des petites victoires parfois.

"Très tentant, quoi que peu conventionnel et on n’arriverait pas à grand-chose de toute façon »

En voyant la grimace migraineuse de Dorian Arya songea qu’il avait tort. Cela leur permettrait au moins de réduire le budget aspirine.

Quoi qu’au moins on aurait plus le son…Bon, je tente un dernier truc si ça ne marche pas, on les bâillonne et on les laisse là jusqu’à demain…"


Elle lui fit un sourire d’encouragement du genre « vas-y fonce, je suis avec toi » mais ne bougea pas pour autant. Elle n’avait plus d’énergie et le coca avait arrêté de faire effet depuis un moment maintenant.
Elle le regarda ranger ses affaires et nota que s’il se montrait plus sympa avec elle, il demeurait un maniaque du contrôle. Il suffisait de voir la façon dont il triait ses dossiers. Mais elle était sans doute la seule à s’en rendre compte, vu que les abrutis continuaient se hurler dessus en ayant oublier leur présence

"Talbot… ? Tu fais quoi là ?"

Aha, il y en avait au moins qui suivait un peu. En même temps, Dorian avait fait exprès de se montrer particulièrement bruyant sur ce coup.

"Moi ? Je range mes dossiers et m’apprête à ajourner cette réunion jusqu’à demain soir. Pourquoi cette question ?"

C’est vrai. Pourquoi était-il surpris de constater que tout le monde n’avait pas la patience de supporter des disputes de niveau primaires et des insultes de niveau collège ? Arya se redressa et sourit tranquillement à Dorian en ayant l’air de trouver parfaitement normal et compréhensible qu’il ajourne la réunion. Alors que non, pas du tout. Elle n’avait aucune envie de consacrer une autre de ses soirées à des problèmes aussi chiants. Donc, elle espérait qu’il bluffait parce qu’elle n’avait pas le courage de lui arracher les yeux mais risquait d’en rêver un certain temps s’il lui faisait un truc pareil.

"Dans ce cas, agissez comme des adultes et faites des compromis. Sinon j’ajourne cette réunion et si vous voulez régler cela autrement, faites, faites, mais si après vous avez des soucis ne venez pas vous plaindre. J’aurais tenté de vous aider."

Elle se retint de faire remarquer que c’était facile de prêcher la bonne parole, lui dans tous les cas il était gagnant. Il n’y avait rien de bien étonnant à ce qu’il se comporte ainsi. Il était le moins mouillé dans l’affaire. Après c’était elle, puis Queensey (bien que son rôle soit trouble) et enfin Harley. C’est pour cela qu’elle se permit de faire croire qu’elle ne percevait pas les regards désespérés de son homologue du MI6. S’il refusait les concessions s’était son problème, son opération qui tombait et potentiellement sa tête qui tombait.

"D’accord. D’accord on fera avec simplement l’information de savoir si les personnes visées par l’opération font partie des agents infiltrés ou non. Mais si c’est le cas, j’ai besoin de savoir leur noms et de pouvoir les contacter."

Il aurait fallu être aveugle pour ne pas se rendre compte du soulagement qui se lisait sur les yeux des deux autres. Mais elle se redressa soudain tendue. Maintenant il y avait un coche à ne pas louper où cette perte de temps n’aura servi à rien. Harley sortit de son porte document une feuille de papier qu’il fit glisser sur la taille sans que personne ne puisse lire son contenu. Elle s’en empara et la parcouru rapidement. Au premier abord il s’agissait d’une liste de terme et de chiffre sans queue ni tête. Mais le codage entre les services suivaient une logique simple et elle comprit rapidement le problème. Elle sortit une feuille vierge de la poche intérieure de sa veste et après s’être positionné pour échapper aux caméras de sécurité elle y inscrivit quelques indications. Puis, elle fit passé la feuille à Harley qui hocha la tête une ou deux minutes plus tard. Elle reprit la feuille, sortit un briquet et la brula rapidement.
La manie du secret et de la maitrise des informations des services secrets n’était pas qu’une légende. D’ailleurs il était étrange de constater que la scène s’était déroulée dans un silence et un calme presque religieux qui contrastait fortement avec l’atmosphère de ses derniers instants. Puis Harley se leva aussi sec et raide qu’à son arrivée adressa un signe de tête à l’espace vide entre Dorian et Arya avant de tourner les talons et de quitter la pièce.
« Harley, qu’est ce que tu te fous ! Qu’est ce qui se passe ? »
Queensey se leva d’un bond et partit à la suite du représentant du MI6, visiblement fou de rage. Au moins Arya se verrait épargner la fin de la dispute.
L’Ecossaise se releva et s’étira

« Est-ce que je peux envoyer mon rapport au ministre après sept heure du matin ? J’aimerais en parler avec Monsieur Holmes avant. » Demanda-t-elle en souriant timidement à Dorian.

Elle reprit

« Au fait, tu as été impressionnant de calme pendant la réunion »

Et parce qu’Arya était Arya, pas besoin d’être un géni pour savoir qu’elle le pensait sérieusement.

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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyMar 11 Déc - 18:18

Je fus agréablement surpris de voir Arya me suivre dans ma petite mise en scène de départ. Je m’étais presque attendu à ce qu’elle se soulève elle aussi contre ce bluffe d’ajournement de réunion. Pour être honnête, j’ai eu peut pendant une seconde à ce que Harley et Queensey acceptent, ce qui aurait rendu la manœuvre inutile et nous faisant perdre du temps le lendemain soir. Dans ce cas, je pense qu’Arya m’aurait probablement scalpé pour être la cause d’une autre possible perte de temps. Peut-être même m’aurait-elle fait pire que simplement me scalper. On ne pouvait jurer de rien avec les agents des services secrets (d’ailleurs, je serais aux aguets pour les répercussions de cette réunion de la part de Harley, Queensey n’était pas de ce genre cependant)…

Le fait que même son homologue du MI5 semblait prête à partir pour la soirée sembla décider Harley sur la marche à suivre, au grand damne de Queensey qui lui lança un regard éberlué, comme s’il voyait son collègue pour la première fois ce soir. C’était tellement…Amusant et distrayant à voir. Mais intérieurement le soulagement se propageait comme une flamme suivait une trainée de poudre. On allait enfin terminer cette réunion et enfin, enfin, pouvoir rentrer chez nous. Extérieurement cependant, je me contentai de me rassoir et de hocher la tête pour exprimer mon approbation. Il s’en suivit un échange silencieux de quelques secondes à peine sans un mot, sans qu’aucune information ne filtre entre les deux personnes. On me disait maniaque du contrôle mais alors les MIs, eux, étaient des maniaques du secret. Ca n’était pas tant un mauvais point, plus une constatation. Ca me poussa aussi à me dire que malgré sa maladresse, Arya devait avoir d’autre compétence qu’un simple mortel comme moi ne pouvait pas comprendre. Mais bon. Je m’en portais bien.

La sortie d’Harley fut rapide et sans un mot. J’aurais presque ris de le voir si raide si ça n’avait pas été sa démarche habituelle. En revanche je ne retins pas le léger éclat de rire de s’échapper de ma gorge quand Queensey suivit de manière empressée son collègue hors de la salle de réunion. Mes dossiers étant majoritairement rangés, je n’avais plus qu’à rassembler les différents dossiers ensemble et à sortir de cette salle que je ne pouvais plus voir en peinture pour aujourd’hui. On était sur le départ quand Arya me posa une question. Je lui envoyai un sourire rassurant. Pas un faux, un vrai, un empli de sincérité.

"Oui, tu peux. Sans même parler de Mr Holmes, il faudrait déjà qu’on dorme tu ne penses pas ?"


Comment ça, ça sonnait faux dans ma bouche ? Nan mais allez voir chez les Grecs en faillites si j’y suis ! D’ailleurs elle me fis un nouveau commentaire qui me fit hausser un sourcil. Je ne m’y attendais pas.

"Merci. Il faut bien avouer qu’il fallait, avec les deux zigotos. Tu peux te féliciter aussi d’ailleurs. Sinon, Ton café, je te l’offre demain, nan ? Ca sera plus sage je pense."
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MessageSujet: Re: [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian-   [Fini] La nuit les chats sont gris et les réunions sont longues -Dorian- EmptyLun 17 Déc - 21:10

Arya se sentit nettement mieux dès qu’elle vit les deux autres qui s’éloignaient. La nuit était finie et elle allait pouvoir dormir. Son lit lui paraissait plus proche, nettement plus proche. Elle pouvait déjà se voir se glisser sous la couette et s’effondrer dans un sommeil semi-comateux. Elle ajusta les pans de sa veste tandis que Dorian achevait de ranger les dossiers. La politique du MI5 était de limiter au maximum la paperasse dans tous les sens du terme. Aussi, il était rare qu’elle transporte des documents sur elle. Elle mettait donc nettement moins de temps à préparer ses sorties que les autres. Mais, pour une fois, elle se sentait suffisamment à l’aise en la présence de son collègue pour ne pas fuir le plus loin possible le plus vite possible. Ce qui était un élément suffisamment rare pour être noté. Mais elle était quand même heureuse d’enfin pouvoir quitter la salle de réunion et son air conditionné.
C’était la première fois que Dorian lui souriait aussi. En général, elle avait le droit aux regards contrarié et à l’expression interrogative (quand elle disait une connerie) ou navré (quand elle faisait tomber un truc). Machinalement, elle lui sourit aussi et sans doute il y avait quelque chose de plus que machinale là-dedans. Elle était heureuse d’en avoir fini et heureuse d’avoir la vague impression que ses relations avec Dorian, qu’elle avait arrêté d’appeler Talbot d’ailleurs, s’était très nettement amélioré. Bon, ils n’en étaient pas encore à boire ensemble en se plaignant de leurs malheurs mutuels, mais ils étaient sur la bonne voie. Ce qui était une bonne nouvelle vu qu’ils passaient beaucoup de temps à devoir coopérer.

"Oui, tu peux. Sans même parler de Mr Holmes, il faudrait déjà qu’on dorme tu ne penses pas ?"

Elle haussa les épaules tandis qu’ils quittaient la salle ensemble.

« J’enverrais un rapport préliminaire en rentrant… Mais tu as raison je ne suis absolument pas contre quelques heures de sommeils supplémentaires… Enfin, je ne sais pas pourquoi je dis supplémentaires, quelques heures de sommeil tout court. »

Elle étouffa de son mieux un bâillement tandis qu’elle avançait sans réfléchir dans les couloirs du ministère. Un autre signe qu’elle travaillait tôt. L’idée de passer son trajet en métro à envoyer des mails avait arrêté de lui semblait totalement incongru, et ce alors même qu’on était à une heure où le londonien moyen ronflait comme un bienheureux dans son lit. Sans doute allait-il falloir qu’elle pense à consulter, un jour. Mais pas cette nuit, cette nuit elle allait juste rêver et pour une fois elle allait faire des rêves sans agents secrets et complot. Elle voulait rêver d’un truc simple et mortellement ennuyeux.

"Merci. Il faut bien avouer qu’il fallait, avec les deux zigotos. Tu peux te féliciter aussi d’ailleurs. Sinon, Ton café, je te l’offre demain, nan ? Ca sera plus sage je pense."

Elle ne lui fit pas remarquer que elle gardait son calme et le silence par pur lâcheté et pas grâce à un don incroyable pour maitriser ses nerfs et l’énervement que faisaient naitre en elle les deux autres. L’idée de se retrouver au cœur d’une polémique, de devoir gérer un conflit ou de parler en publique suffisait à faire battre son cœur plus vite, alors elle n’allait certainement pas lutter contre Harley. Sauf s’il s’agissait de défendre le MI5, mais c’était différent.
Elle sourit en entendant sa remarque sur le café, elle en avait presque oublié leur pari et la consommation de bière de l’autre.

« Oui, je pense. Je ne tiens pas particulièrement à passer le peu de temps qu’il me reste à tourner dans mon lit à la recherche de sommeil. »

Et oui, elle adorait le café, son amertume et son parfum… Mais il était hors de question que cette délicieuse boisson la prive de la moindre seconde de sommeil. Et donc, elle attendrait demain. Tout plutôt que de retarder son départ du ministère, surtout si c’était pour avoir plus de mal pour dormir après.
Ils atteignirent la sortie du ministère, qui était déserte évidemment, et Arya se prépara mentalement à sortir dans le froid de la nuit. Heureusement, elle pouvait voir la bouche de métro ce qui prouvait qu’elle ne passerait pas longtemps à l’air libre avant de pénétrer de nouveau dans le tube. N’empêche que là, elle n’avait pas envie. Tout ce qu’elle voulait c’était se rouler en boule sur le carrelage et dormir très longtemps. Seulement, cela risquait fortement de lui faire perdre en crédibilité, sans compter que le sol froid et dur risquait de s’avérer moins confortable que son matelas. Donc, elle allait marcher jusqu’au métro. Oui, on y croyait elle pouvait le faire.
La jeune femme se tourna vers Dorian et lui sourit :

« Bonne nuit… J’espère pour toi que tu n’as rien de trop important demain… enfin ce matin. Et que tu trouveras le temps d’aller au cinéma. Un jour »

La traversée de Londres, la jeune écossaise n’en garde pas le moindre souvenir. Elle avait croisé quelqu’un devant son immeuble, le colocataire de Maddison (à qui elle n’avait jamais vraiment parlé) mais elle n’était pas d’humeur à dire bonjour/bonsoir/bon matin ou un truc du genre. Elle se contenta d’un geste de la main pâteau avant d’aller lutter contre la porte de son studio. Après avoir lancé ses affaires aux hasards, elle prit une douche et s’effondra sur son lit en priant pour que son portable ne diffuse pas la marche impérial avant un long moment.


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