Event N°1: Open Garden Squares.
Goupe N°4: Participants: Hayden Ashfield, Casey Daisy Evans, Alexander Dawson, Lucy Greenwood


Open Garden Squares. Un évènement qui se renouvelle chaque année et qui fait la fierté des équipes de botaniste et d’horticulteurs de la ville. Des jardins pour la plupart fermés au public en temps normal et qui, pour deux jours, offrent leurs splendeurs à la vue de tous. Tous et toutes peuvent se promener, flâner et observer des jardins qui se sont préparés à cet évènement, découvrir des variétés de plantes pour certaines très connues, pour d’autres, bien moins connues. Des variétés que les horticulteurs à travers tout Londres ont créées pour en faire profiter les visiteurs spécialement pour cette occasion. Car bien plus qu’une ouverture exceptionnelles des jardins, c’est une exposition londonienne du talent des plus grands horticulteurs. Une façon de montrer de quoi chacun est capable. Amusant, n’est-ce pas ?

C’est aussi pour cela, pour cet esprit de représentation que M a choisi cet évènement pour mettre en action son plan de revanche envers ceux qui l’avaient pensé trop peu talentueux pour devenir un prestidigitateur de renom. Quoi, quand, personne ne le saurait avant qu’il ne mette en place son stratagème. Pas même la police. Ah : Le Fameux Scotland Yard ! Il les menait à la baguette avec cette histoire. Parce qu’il ne disait rien, ne faisait aucune allusion à ce qu’il avait l’intention de faire, hormis que ça serait une grande illusion. Non. La plus grande illusion que les gens aient pu voir. Tout ça pour atteindre le Premier Ministre…S’il pouvait faire hérisser quelques cheveux chez Scotland Yard au passage ça ne serait qu’un plus. Pourtant il n’a rien fais la veille, le jour d’ouverture de l’évènement. Pas par fainéantise cependant, mais bel et bien dans l’idée que la police commence à douter qu’il mette réellement en place tout son plan.

Pourtant c’est ce qu’il allait faire en ce dimanche 9 juin…C’était une belle journée, prompte à attirer les gens à faire une petite marche dans les jardins ouverts spécialement pour l’occasion. Ca promettait du beau spectacle ; tous ces gens si bien pris dans sa toile…Il pouvait les voir bien évidemment, que croyez-vous donc ? Il pourrait même les entendre s’il le souhaitait. Ou se faire entendre. Mais pas maintenant. Plus tard. Pour l’instant il profitait d’observer ses sujets, ses assistants non conscients de leurs rôles, se balader gaiement dans les jardins comme si de rien n’était…

Its nine oclock on a saturday
The regular crowd shuffles in

J'avais un peu peur de ce que réservais ce jour } Scotland Yard était sur le pied d’alerte comme c’était toujours le cas lors de grands événement. Étant sergent de la police, naturellement que j’étais aussi sur le pied d’alerte. Aujourd’hui avait commencé tôt. Trop tôt. À trois heures et demie, mon cadran avait sonné et m’avait tiré des limbes. Sérieusement, j’aurais aimé pouvoir dormir un petit douze heures de plus. Pourtant, j’avais demandé – plutôt supplié Gregory Lestrade – pour finir un peu plutôt la veille pour pouvoir aller me coucher. À dix-sept heures, sans même aller souper, j’étais allé dans mon lit. Bien calée contre mes oreillers, j’avais sombré dans un sommeil sans rêve. Et quand j’avais ouvert les yeux, j’avais à peine l’impression que je venais d’aller me coucher. Comme une morte vivant, j’avais filé sous la douche en espérant que l’eau réussirait à me réveiller au minimum. Mais je ne pouvais pas le nier j’aurais très sérieusement aimé pouvoir avaler une tasse de café bouillante mais la seule idée de laisser l’odeur envahir ma maison me donnait la nausée.

Habillée en civile, j’avais pris ma voiture et j’avais conduit jusqu’à Scotland Yard en mâchouillant sans vraiment en avoir l’intérêt une rôtie au pain brun avec un peu de beurre sur le dessus. J’avais réussis à enfiler une paire de talon haut de deux centimètres de haut et j’avais l’impression que j’allais amèrement regretter cette décision. La journée s’annonçait longue et j’aurais mal aux oreilles. Et puis en plus, je venais de réaliser que je commençais à prendre du poids. Comment était-ce possible puisque j’arrivais à peine à trouver l’intérêt pour manger? J’arrivais sur les pas du Yard sur les coups de six heures. Je n’avais pas l’habitude de travailler les dimanches. Samedi, j’étais rentrée spécialement pour vérifier que tout était en place. Mais j’imaginais que j’aurais peut-être du me reposer plutôt. Tant pis. Une odeur de café envahit mes narines lorsque je poussais les portes du Yard. Ah! Mon dieu! Comme j’avais hâte d’être dans les jardins plutôt qu’attaquer par les tonnes d’odeurs diverses. Non, Donovan n’avait toujours pas changé l’horreur qui lui servait de parfum, Lestrade avait mis son après-rasage dont l’odeur devait se sentir à plus d’un mille à la ronde, Anderson avait un espresso quatruple au moins dont l’odeur allait lui coller à la peau pour un siècle. Je pris sur moi pour ne pas m’enfuir en courant vers la toilettes la plus près et croquait dans une première pastille au gingembre dont la chaleur irradia temporairement ma gorge. Mais soulagea un peu un début de nausée. J’aurais voulu qu’ils soient capable de se mettre dans mes souliers d’être dégouter par tout absolument toute ces horribles odeurs qui m’envahissaient d’un coup sec et qui me filaient la nausée.

Une vingtaine de minutes plus tard, une bonne partie du Yard était occupés par divers agent et nous vérifions pour une énième fois le plan de match. J’avais hérité du Marlborough House – un jardin que j’avais déjà visité par le passé accompagné de mon mari. Et j’avais presque eu envie d’hurler à Lestrade que je n’avais aucune envie d’y aller. J’aurais le cœur lourd de ces sentiments en y mettant les pieds. Le cœur lourd du regard que Jesse posait sur moi des tonnes d’années auparavant et qui savait faire raisonner en chacune des cellules de mon corps une cloche nommée désir dont le son pouvait étouffer toute la douleur. C’était avec l’enfant de Jesse, bien blotti, bien creux à l’intérieur de moi que je franchirais les grilles. Peu de gens savaient et je trouvais que c’était mieux ainsi pour le moment encore. Tant que je n’aurais pas franchi la quatorzième semaine date de ma plus vieille fausse couche. Mon patron savait, mon cousin savait et ma mère probablement savait. Et je savais. Savourant ce silence dans la crainte de voir mon bébé disparaitre trop vite. Doucement dans l’arrière de ma ceinture, je glissais une arme de service.

Doucement, les huit heures sonnèrent et je sortis du Yard pour me rendre à pied au jardin. Je fixais devant les grandes portes en fer forgé. Un poids sur mon cœur. Un ange passa en me revoyant heureuse et à peine mariée mettre les pieds pour la première fois dans les grands jardins ma main dans celle de mon époux loin de cette horreur qui s’appelait guerre. Loin de ce silence hurlant deuil. Je me revoyais, vêtue de mon uniforme militaire, sur la ligne d’honneur lorsque l’on avait rapatrié les restes de Jesse. Me tenant droite malgré la douleur qui voulait encore me faire m’effondrer au sol et pleurer sur mon sort. La main droite sur mon chapeau saluant dix ans de service de la part d’un homme qui m’aimait autant qu’il aimait ce pays fort et puissant de son courage. La main gauche, le long de mon cœur, mon alliance alourdissant tout mon bras, me rappelant que ce sacrifice avait un prix – celui de l’espoir d’un monde meilleur, d’une famille avec l’homme qui avait pris de mon premier baiser à mon dernier. Vingt-huit ans, c’était trop jeune pour devenir veuve. Dieu n’avait jamais toléré telle chose.

J’avais fait le premier pas en soupirant doucement. Les fleurs étaient toujours aussi belles en cette période de l’année. Une chaleur rassurante venait des couleurs de cette explosion de vie. Et je me revoyais à travers les diverses fontaines embrasser l’homme qui un jour avait été mien. Doucement, je repoussais à l’arrière mes cheveux vers l’arrière de mes épaules, regrettant de ne pas les avoir attachés sachant qu’ils m’énerveraient toute la journée. Mon regard fouillait la foule. Le danger pouvait être n’importe où dans cette foule pourtant pacifique. Un homme m’aborda sans que je m’en rende compte. Armé d’un sourire charmeur, il y alla d’un simple : « Bonjour, vous aimez le jardin ? » Il ne savait pas que mon cœur était pris par un fantôme et que jamais personne n’arriverait à le reprendre. Mon regard se déplaça vers un magnifique parterre de pétunia. Ici, tout était magnifique. J’avais à peine le courage de parler devant la beauté des lieux. Doucement, je murmurais. Ce jardin a toujours été particulièrement magnifique. » Une tonne de souvenir parsemait mon corps. Le son d’une musique douce raisonna dans tout le jardin rajoutant à l’ambiance presque trop belle pour être vraie et réelle. Mais tout cela ne pouvait pas durés. Un bruit métallique surgit du néant brisant la beauté de cette journée. Tout autour du jardin, d’immense grilles s’élevèrent du sol alors qu’une voix projeté des hauts parleurs sortis de l’ombre, semant sur son passage une angoisse soutenue à l’intérieur d’une foule qui n’avait rien fait pour mériter un tel sort. « Londonien, Londoniennes…Belle journée, n’est-ce pas ? Mais trêve de bavardage. Vous avez dû remarquer que..Eh bien que certains d’entre vous se retrouvent en cage en quelques sorte. Pourquoi ? Oh, un petit jeu. Mais si vous voulez vraiment des réponses…Demandez à votre cher Prime Minister. C’est LUI, la cause de tout cela… »

C’était ce que nous avions craint d’une certaine manière. Autour de moi, les gens regardaient les grandes grilles en murmurant. Tétanisée, voilà ce que j’étais en murmurant d’une voix étranglée. « Nom de Dieu. Les gens vont paniquer. Nous sommes embarrés. Il… » Une impression d’impuissant m’envahit d’un coup sec. Si j’étais prisonnière d’une de ses places, j’étais inutile. J’étouffais devant telle sensation et devant la panique qui parcourait la foule me contaminant laissant passé en ma tête tout ces tragiques sorts qui pouvaient se produire.

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