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 [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John

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MessageSujet: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyJeu 6 Sep - 18:31

Greg enfila rapidement un jean et une chemise avant de sortir de son appartement et de prendre sa voiture. Il regarda sa montre rapidement avant de démarrer : 19h. Parfait. Il avait eu peur d’arriver en retard, la journée ayant été plutôt chargée, mais il avait finalement réussi à quitter le bureau juste à temps pour passer prendre une douche rapidement et rejoindre John.  Il devait avouer qu’il avait hâte de voir le médecin. Il ne s’était pas reparlé depuis le « retour » de Sherlok, exception faîtes des rares fois où il l’avait croisé sur les enquêtes. C’était justement ce qui l’avait amené à proposer à John de se voir ; les rares fois. Greg avait remarqué que Sherlock venait de plus en plus souvent sans John sur les enquêtes. Ce qui ne l’avait pas choqué la première fois finit cependant par le faire au bout de la cinquième. Sherlock semblait maintenant préférer travailler seul et il ne comprenait pas très bien pourquoi. Avant sa « mort », Sherlock était rarement venu sans John, une fois, deux peut-être, mais à chaque fois, cela avait semblé le gêner. Alors que depuis un moment, il venait sans son colocataire et semblait…plutôt satisfait de cette situation. Greg avait donc tenu à éclaircir les choses et c’est ainsi que lui et John s’étaient donnés rendez-vous dans un pub de Londres où ils avaient l’habitude de venir prendre un verre de temps en temps et discuter, simplement d’eux, de ce qu’ils aimaient tous les deux et pas de corps, d’indices ou de suspects. Une fois arrivé au pub, Greg entra et rejoignit John, déjà assis à une table.

- Hello John.

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John H. Watson
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyLun 10 Sep - 1:34

Une soirée avec Greg, voilà ce qu’il lui fallait. Sans Sherlock, sans l'équipe du Yard, sans Roksana. Ce n'était pas que John était gêné par leur présence - son amitié pour Sherlock n'était plus à prouver, il avait beaucoup d’affection pour la compagne de Greg, et s'entendait relativement bien avec son équipe, excepté pour le cas d'Anderson et Donovan, qu'il n'avait jamais vraiment porté dans son cœur, mais ce qui était une relation tout juste cordiale avait viré à franchement froide après le soir où Sally était entré dans leur living-room - leur living-room - pour lui dire qu'elle l'avait prévenu que Sherlock était un psychopathe et se vanter d'être en partie responsable de son arrestation. La pitié qu'il avait pu ressentir jusqu'alors pour les sarcasmes et répliques bien senties du détective à leur égard avait alors totalement disparue et il s'était retenu plus d'une fois de mettre son poing dans le nez d'Anderson pour avoir le plaisir de le sentir se fracturer sous ses phalanges. Donovan était en vérité plus dangereuse et plus hargneuse que lui, mais John avait des principes: il ne frappait pas les femmes. Peut-être était-ce d’ailleurs pour cette raison qu’il s’était retenu à temps de casser le nez d’Anderson.

Toujours était-il qu’il attendait cette soirée depuis longtemps. En quelques mois, il avait noué avec Greg une amitié forte et sincère qu’il n’avait pas même avec Mike ou Bill. Il prenait toujours plaisir à les revoir, mais ils n’avaient pas connus Sherlock comme Greg. Et après la mort de Sherlock, John avait eu besoin de se tourner vers quelqu’un qui ne le croyait pas fou, quelqu’un qui pensait comme lui que Sherlock Holmes n’était pas un imposteur mais un génie, et Greg avait été cette personne. Molly avait été de son côté elle aussi, mais il l'avait souvent senti distante et à présent il comprenait pourquoi. Greg et lui avaient donc partagé bon nombre de bières et de souvenirs, parlant longuement de tout et de rien, et il était même arrivé une fois ou deux que Greg lui demande son avis sur une enquête, tant et si bien qu’une certaine complicité était née entre eux, d’autant qu’ils avaient pu s’apercevoir qu’ils avaient plus de points communs qu’ils ne l’auraient pensés. Mais même avant cela, le contact était toujours bien passé entre John et l’inspecteur, et le docteur se souvenait encore du regard médusé de Sherlock lorsqu’il avait pour la première fois devant lui appelé Greg par son prénom. Le DI avait pourtant connu Sherlock plus longtemps que lui et John soupçonnait même parfois qu’il l’avait connu du temps où il se droguait encore et que c’était grâce à lui et à ses enquêtes qu’il avait réussi à tenir l’ennui suffisamment éloigné de lui pour mettre un terme à cela. Il ignorait en revanche si c’était le destin ou Mycroft (y’avait-il une différence entre les deux ?) qui l’avait placé sur son chemin, mais pour l’avoir supporté aussi longtemps, Greg méritait forcément le plus profond des respects, selon John. Il leur était arrivé plus d’une fois de se rappeler combien Sherlock était arrogant, pénible, hautain, impossible, et John n’avait pas masqué sa colère et son incompréhension envers ce geste du détective qui l’avait laissé seul en se jetant du haut de cet hôpital. Ils avaient cherché une explication, élaboré des théories loufoques et extravagantes. Ils avaient pansé leurs blessures ensemble. La culpabilité de Lestrade qui avait participé à l’arrestation du détective, et l’amertume de John qui ne parvenait pas à aller de l’avant avaient trouvé compagnon l'un dans l'autre et il s'était senti un peu moins seul. Sans lui, John ne savait pas où il en serait, mais il avait conscience qu’il lui devait beaucoup, plus qu'à sa psy qui ne lui avait été d'aucune utilité. Il l'avait aidé à tenir bon. Il n'avait pas été le seul, d'autant qu'il avait rencontré Hayden peu après, mais il avait été le plus efficace certainement.

Mais depuis le retour de Sherlock, ils n’avaient pas eu l’occasion de se parler proprement en tête à tête et leurs soirées au pub, comme deux vieux amis, manquaient à John qui accepta donc avec plaisir l’invitation de Greg pour corriger ça, sautant sur l’occasion pour quitter Baker Street et le pénible silence qui y régnait, même si depuis leur confrontation toute récente, le docteur avait bon espoir que les choses s’arrangent entre lui et le détective. Il se doutait que la curiosité de Greg avait été piquée au vif en voyant que Sherlock venait de plus en plus souvent seul aux enquêtes sur lesquelles il était appelé alors qu’auparavant on ne les voyait jamais l’un sans l’autre. En dépit de ce que Sherlock pensait, Greg n’était pas un idiot, et il remarquait plus de choses qu’il n’y paraissait.

Après une longue journée à St Barts, il fut donc plus qu’heureux de revenir à Baker Street le temps de se changer et d’avertir Sherlock qu’il sortait pour la soirée (il crut bon de préciser qu’il allait voir Lestrade et non Mary, inutile de lui donner des raisons d’être plus grognon qu’il ne l’était déjà vis-à-vis de la jeune femme dont il semblait penser qu’elle lui volait son crâne de substitution et ce malgré le fait que Sherlock ne prenait plus l’habitude de lui parler de ses enquêtes autant qu’il le faisait avant), et quelques minutes plus tard, il quittait l’appartement pour se rendre au pub où il constata qu’il était arrivé le premier. Il prit place et s’autorisa à se commander une bière en attendant l’inspecteur qui ne tarda pas à le rejoindre.
« Hello John. »
John releva la tête à temps pour le voir arriver, et l’accueillit avec un sourire sincère.
« Greg ! Comment ça va ? »
Ils échangèrent une brève poignée de main de franche camaraderie tandis que l’inspecteur aux cheveux poivre et sel prenait place en face de lui. Il était réellement content de le retrouver ainsi. Il adorait Sherlock, mais parfois, il avait besoin de normalité, de quelqu’un qui ne passait pas son temps à bouder ou à l’ignorer, bref, quelqu’un qui savait socialiser, et comme l’avait une fois de plus prouvé la précédente tentative de le traîner dans un pub, les résultats n’étaient pas des plus concluants. Quant à Mary, et bien, Mary était d’une délicieuse compagnie, mais il avait appris à éviter certains sujets avec elle – notamment le sujet Sherlock – et puis la compagnie d’une femme, sa compagne de surcroît, n’était nécessairement pas du même genre que celle d’un ami chez qui il avait pris l’habitude de parfois dîner avant un match de foot. L'argument était également valable pour Hayden, et même Molly, et pourtant il n'envisageait plus sa vie sans elles.
Il laissa le temps à Greg de prendre commande à son tour et prit une gorgée de son verre avant de commenter :
« Ça faisait longtemps, trop longtemps. Je suis content de te revoir. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyMer 12 Sep - 14:13

John releva la tête et l’accueillit avec un sourire :

- Greg ! Comment ça va ?


C’est à ce moment-là que Greg prit conscience d’à quel point l’ex-médecin militaire lui avait manqué. Il faut dire qu’avant le « suicide » de Sherlock, ils avaient déjà noués une bonne relation, se retrouvant même de temps à autre pour se détendre, loin des enquêtes et de Sherlock et se découvrant de plus en plus de points communs à chaque fois ; mais après cette fameuse journée, ils s’étaient vus de plus en plus souvent. Greg ne comprenait pas le geste du détective, pas plus que John, et tout le monde autour d’eux le dénigrant, ils avaient trouvés du réconfort l’un dans l’autre. Ils avaient longuement parlés, pas uniquement de Sherlock mais aussi d’eux, de la vie, de la mort, de tout et de rien et essayés de comprendre, élaborés des théories qui auraient pu expliquer ce geste voire même faire en sorte que Sherlock soit toujours en vie. Parce que eux avaient connus Sherlock plus que les autres et qu’ils savaient qu’il n’agissait jamais à la légère ; et que ce suicide avait forcément un sens et n’était pas un simple aveu du détective d’être un imposteur (chose que ni l'un ni l'autre ne croyait d'ailleurs). Greg était de plus rongé par la culpabilité puisqu’il avait participé à l’arrestation du détective (certes il avait été obligé de le faire et n’avait d’ailleurs pas mis énormément d’énergie à le retrouver lui et John après leur « évasion », mais il l’avait quand même fait). Mais depuis le retour miraculeux de Sherlock, ils ne s’étaient pas revus. Et Sherlock venant désormais seul, ce qui au départ n’était qu’un simple besoin de revoir son ami était maintenant devenu une nécessité pour comprendre ce qui se passait. Le sourire de John lui fit donc chaud au cœur et c’est avec un sourire tout aussi sincère qu’il lui serra la main et s’assit en face de lui avant de lui commander une bière.

- ça va merci.
- Ça faisait longtemps, trop longtemps. Je suis content de te revoir.
- Moi aussi, lui répondit le lieutenant avec un sourire avant de prendre une gorgée de son verre. Je suis désolé que l’on n’ait pas pu se voir plus tôt d’ailleurs. J’ai été un peu débordé en ce moment. D’ailleurs…

Greg posa son verre sur la table et regarda John :

- C’est aussi en partie pour ça que je devais te voir. Depuis qu’il est revenu, Sherlock vient toujours seul quand je l’appelle. Au début je ne me suis pas trop posé de question et je me suis dit que pour ne pas venir, c’est que tu devais être occupé mais…il vient toujours seul.

Greg avait insisté sur le « toujours » et affichait une expression signifiant « c’est plus qu’inquiétant là ! ».

- A chaque fois, insista-t-il. Je pense que tu peux comprendre que je me pose des questions étant donné qu’avant on ne vous voyait jamais l’un sans l’autre. Alors j’aimerais comprendre ce qui se passe.

Oui, Greg ne comprenait pas ce qui avait pu se passer pour que Sherlock vienne désormais seul. Il comptait donc sur son colocataire pour éclaircir les choses, la seule fois où il avait osé poser la question à Sherlock s’étant soldé par un simple « Je n’ai pas besoin de John pour résoudre cette affaire ».
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John H. Watson
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptySam 22 Sep - 13:41

John ne put s’empêcher de songer que dans un sens il était étrange de retrouver Greg ainsi, autour d’un verre. La dernière fois qu’ils avaient fait ça, Sherlock était encore mort. Enfin, pas réellement mort, mais ils l’avaient cru, ce qui ne faisait donc pas une grande différence. Et le docteur se dit qu’ils allaient devoir recommencer régulièrement à se voir ainsi avant qu’il puisse à nouveau associer leurs sorties à autre chose que le deuil qu’ils avaient alors traversés. Pour que passer du temps ensemble soit un plaisir avant d’être une nécessité, un besoin de panser les plaies, ou de les oublier l’espace d’une nuit grâce à l’amitié et l’alcool. Que cela redevienne ce que cela avait commencé par être, ce que cela aurait toujours dû être : une simple soirée entre amis qui souhaitent prendre des nouvelles l’un de l’autre, se détendre et passer du bon temps ensemble.

Mais pour le moment c’était encore trop récent, et dans cette situation il retrouvait l’arrière goût terriblement amer de la solitude et d’une douleur teintée de colère et d’incompréhension. Il dû se répéter à plusieurs reprises pour pouvoir se détendre que Sherlock était à l’appartement, en train d’expérimenter dieu seul savait quoi, ou peut-être de jouer du violon devant la fenêtre, qu’importe, il faisait quelque chose, il était vivant, il était là. John réajusta sa position en sentant sa jambe fourmiller doucement. Il avait remarqué sans surprise que les émotions intenses, et particulièrement les émotions négatives (tristesse, colère, souffrance, culpabilité, regrets) avaient tendance à réveiller la douleur qui y était tapie.
Il prit une nouvelle gorgée de son verre pour penser à autre chose mais grimaça légèrement en repoussant le breuvage sur la table. Reprendre la même place, la même bière dans le même bar qu’ils avaient si souvent fréquenté durant les mois précédant le retour de Sherlock n’était probablement la meilleure des idées qu’ils avaient eu pour tenir les réminiscences éloignées. Mais après tout, il fallait combattre le mal par le mal : il devait apprendre à réassocier des souvenirs heureux à cet endroit. Et cela devait commencer dès ce soir.
« Moi aussi. Je suis désolé que l’on n’ait pas pu se voir plus tôt d’ailleurs. J’ai été un peu débordé en ce moment. D’ailleurs… »
John sourit, balayant l’air de sa main pour lui signifier que ce n’était rien et qu’il n’avait pas de raison de s’excuser. Lui-même avait laissé faire les choses, accaparé entre son travail à St Barts, Mary et le retour de Sherlock… encore qu’il eut préféré que ce soit dans un ordre différent, car il accumulait les heures supplémentaires à l’hôpital tandis qu’en contrepartie, il voyait en réalité très peu Sherlock, celui-ci ne se donnant plus la peine de le traîner sur ses enquêtes, ou seulement lorsqu’il avait réellement besoin de lui. Et John ne se leurrait pas : Sherlock avait rarement réellement besoin de lui. Il avait besoin de son expertise médicale, ou de son côté petit soldat qui lui permettait de donner des ordres ici et là sans rencontrer trop de résistance, et dans une moindre mesure de ses « talents » de narrateur pour rapporter ses aventures au public – parce que Sherlock pouvait bien critiquer ses articles autant qu’il le voulait, John le savait flatté par l’attention dont il le couvrait. Mais il aurait pu se passer de John, avait appris à s’en passer durant ces mois qui les avaient séparés, et c’était visible dans la façon dont il le tenait éloigné de tout et ne s’appuyait que rarement sur son aide, même s’il constatait également que la vie n’avait pas été douce avec lui et que sans les bons soins du docteur pour soigner ses blessures, veiller à ce qu’il mange régulièrement et lui préparer un bon thé spontanément, le détective était bien incapable de prendre soin de lui-même.
« C’est aussi en partie pour ça que je devais te voir. Depuis qu’il est revenu, Sherlock vient toujours seul quand je l’appelle. Au début je ne me suis pas trop posé de question et je me suis dit que pour ne pas venir, c’est que tu devais être occupé mais…il vient toujours seul. »
Ce n’était pas une surprise pour John qui s’y était attendu. Greg attaquait bille en tête, mais c’était aussi ce qu’il appréciait chez l’inspecteur : son côté franc parler. Il ne tournait pas autour du pot quand il pouvait l’éviter, mais se montrait toujours diplomate ce faisant. Pour être honnête, il lui semblait difficile de ne pas apprécier Greg – après tout, même Sherlock avait suffisamment d’estime pour lui pour que Moriarty en aie fait une cible. Il pouvait bien le traiter d’idiot, comme il le faisait avec John, au fond il était évident que le détective respectait Lestrade et lui accordait plus de crédit qu’il ne voulait bien l’avouer. Et Greg avait beaucoup de qualités qui en faisaient un excellent allié : il savait se montrer à l’écoute, se montrait professionnel en toutes circonstances, avait un bon sens de l’humour, et somme toute, une grande générosité. Il faisait partie de ces personnes qui avaient choisi de faire son métier non pas pour la gloire ou la reconnaissance, mais par désir de protéger les plus faibles et de rétablir un peu de justice dans le pays qu’il servait. C’était une chose à laquelle John ne pouvait que s’identifier.
« A chaque fois. Je pense que tu peux comprendre que je me pose des questions étant donné qu’avant on ne vous voyait jamais l’un sans l’autre. Alors j’aimerais comprendre ce qui se passe. »
John hocha la tête d’un air compréhensif. En théorie, c’était plutôt Sherlock qui lui devait des explications – leur en devait à tous deux – mais John avait fini par les obtenir par miracle (un miracle nommé alcool), et quand bien même, ils savaient tous deux comment le détective pouvait être. Lui arracher des paroles pouvait s’avérer difficile lorsqu’il n’était pas question de meurtres ni d’expériences. Il l’imaginait bien se contenter de dire à Greg qu’il n’avait pas besoin de lui - et pour lui, ce serait là la fin de la conversation et tout ce qu’il y avait à dire sur le sujet.
Son verre entre les mains, il répondit calmement :
« Bien sûr que je comprends. Et pour être honnête, je n’aurais pas pu te répondre il y a encore une semaine, car je me demandais moi-même ce qu’il se passait… » Il haussa les épaules. « Je me disais que les choses avaient changées, qu’il fallait s’y attendre, et qu’il nous fallait un temps de réadaptation. Mais tu t’en doutes, ça me manquait de ne plus venir sur vos enquêtes. Et je voyais bien que le temps ne semblait pas aider, mais au contraire empirer les choses. Et puis l’autre soir, quand nous étions au bar pour fêter un anniversaire avec ton équipe, et qu’il avait un peu trop bu, tu te souviens ? Et bien, en rentrant nous avons mis un certain nombre de choses au point. Je suppose que l’alcool devait aider… »
Il sourit d’un air amusé, repensant à Sherlock titubant légèrement et admettant qu’il se souciait de lui – un spectacle qu’il était certain de ne pas revoir de si tôt – puis reprit :
« Je ne sais pas ce qu’il s’est exactement passé lorsqu’il a été obligé de survivre dans les rues, je ne le saurai probablement jamais, car il refuse d’en parler. Ce qui est certain, c’est qu’il en a gardé des séquelles psychologiques. Il a des nuits tourmentées – je l’entends parfois crier dans son sommeil depuis l’étage. Quand il marche dans la rue, il se retourne souvent pour vérifier que personne ne le suit. Je ne sais même pas s’il a conscience qu’il le fait. Il semble toujours sur le qui-vive, il n’y a qu’à l’appartement qu’il se détend vraiment. Enfin toujours est-il qu’il n’a pas dû avoir des jours faciles, et je crois que c’est sa façon de… de s’inquiéter pour moi, de me tenir éloigné. »
De me protéger. Il ne le dit pas, mais c’était l’idée. Sherlock avait prononcé ces mots. Le protéger. Il n’avait fait que ça pendant des mois, et il continuait à s’attacher à cette idée. Lui faire comprendre qu’il n’avait pas besoin qu’on le protège, qu’il ne voulait pas qu’on le protège, n’avait pas été une mince affaire, mais il pensait y être arrivé. Il se doutait que ni lui ni Sherlock ne cesseraient jamais vraiment de se surveiller mutuellement, c’étaient ce qu’ils faisaient, c’était leur façon de s’inquiéter l’un pour l’autre, mais tant que cela ne l’empêchait pas de l’emmener sur ses affaires, il décida que cela ne le dérangeait pas. Ils n’avaient pas tant d’autres personnes pour veiller sur eux, de toute façon.
« Mais je crois qu’il a compris que je n’avais pas besoin d’être materné, et je pense que les choses vont changer désormais. Je vais y veiller en tout cas. J’ai bien l’intention d’être là sur la prochaine enquête. »
Il esquissa un sourire chaleureux en levant son verre vers Greg, comme pour dire « à la tienne » avant d’en boire une longue traite.
« J’apprécie que tu te fasses du souci pour nous en tout cas, mais tout devrait aller bien maintenant. Je pense. J’espère. »
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyDim 23 Sep - 19:02

- Bien sûr que je comprends. Et pour être honnête, je n’aurais pas pu te répondre il y a encore une semaine, car je me demandais moi-même ce qu’il se passait…

Ainsi Greg n’était pas le seul à s’être posé des questions. Même John s’en était posé. Le lieutenant ne savait pas si c’était rassurant ou inquiétant.

- Je me disais que les choses avaient changées, qu’il fallait s’y attendre, et qu’il nous fallait un temps de réadaptation. Mais tu t’en doutes, ça me manquait de ne plus venir sur vos enquêtes. Et je voyais bien que le temps ne semblait pas aider, mais au contraire empirer les choses. Et puis l’autre soir, quand nous étions au bar pour fêter un anniversaire avec ton équipe, et qu’il avait un peu trop bu, tu te souviens ? Et bien, en rentrant nous avons mis un certain nombre de choses au point. Je suppose que l’alcool devait aider…

Effectivement Greg s’en souvenait. Et comment ! Voir Sherlock bourré était un fait rarissime (unique même) et Greg n’était pas prêt de l’oublier. A ce moment-là, le grand détective consultant semblait tellement… « humain », « normal » (beaucoup plus que d’habitude). C’en était même agréable, de voir qu’il pouvait être un homme comme tous les autres, quelqu’un avec qui l’on pourrait discuter ou rire.

- Je ne sais pas ce qu’il s’est exactement passé lorsqu’il a été obligé de survivre dans les rues, reprit John, je ne le saurai probablement jamais, car il refuse d’en parler. Ce qui est certain, c’est qu’il en a gardé des séquelles psychologiques. Il a des nuits tourmentées – je l’entends parfois crier dans son sommeil depuis l’étage. Quand il marche dans la rue, il se retourne souvent pour vérifier que personne ne le suit. Je ne sais même pas s’il a conscience qu’il le fait. Il semble toujours sur le qui-vive, il n’y a qu’à l’appartement qu’il se détend vraiment. Enfin toujours est-il qu’il n’a pas dû avoir des jours faciles, et je crois que c’est sa façon de… de s’inquiéter pour moi, de me tenir éloigné.


Greg hocha la tête, compréhensif. Effectivement il se doutait lui aussi que Sherlock devait avoir passé des mois difficiles. Après tout, il avait vécu dans les rues pendant des mois. Qui n’en garderaient pas des séquelles ? Mais il n’avait pas soupçonné l’ampleur de ces séquelles. Et ce que John lui racontait lui faisait de la peine pour Sherlock. Car même s’il l’agaçait la plupart du temps, il appréciait quand même le détective et savoir que sa période de vie dans les rues l’avait affecté à ce point lui faisait mal au cœur.

- Mais je crois qu’il a compris que je n’avais pas besoin d’être materné, et je pense que les choses vont changer désormais. Je vais y veiller en tout cas. J’ai bien l’intention d’être là sur la prochaine enquête, lui déclara le médecin avec un sourire chaleureux en levant son verre avant d’en boire une gorgée.

- Mais j’y compte bien !, lui répondit-il avec un sourire tout aussi chaleureux avant de faire de même.

- J’apprécie que tu te fasses du souci pour nous en tout cas, mais tout devrait aller bien maintenant. Je pense. J’espère.


- C’est normal que je me fasse du souci, non ? Et oui, j’espère que ça ira mieux. Ce n’est pas que je n’aime pas Sherlock mais…mm eh bien disons qu’au moins quand tu es là ça m’empêche de trop vouloir le frapper! ajouta Greg avant de rire

Oui, John était vraiment celui qui avait un rôle de médiateur entre le caractère si particulier de Sherlock et Greg et son équipe. Celui qui savait ménager les uns et les autres et savait calmer les tensions lorsqu’elles apparaissaient.

- Enfin bref, parlons d’autres choses ! Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Mary va bien ?

On aurait pu s’étonner que ce soit la première chose que Greg demande, John allant surement lui retourner la question concernant Roksana et Greg devant alors lui avouer qu’elle était partie. Mais c’était justement parce qu’il était désormais seul qu’il posait la question. Il espérait vraiment que John et Mary soient toujours à deux, ne souhaitant pas à John ce qui venait de lui arriver et trouvant la jeune femme très sympathique, bien que son opinion provienne uniquement de ce que John lui en avait dit, lui-même ne l’ayant jamais vu.
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John H. Watson
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyLun 1 Oct - 12:37

La sensation désagréable que John ressentait et le projetait plusieurs mois en arrière s’accentua lorsque la radio qui tournait en fond dans le pub passa une chanson qu’il avait souvent entendue après la mort de Sherlock et que son inconscient avait associé avec celle-ci. Ce n’était peut-être qu’un hasard, mais à présent qu’il y repensait, c’était une drôle de coïncidence tout de même. A croire aux signes du destin. Après tout le groupe n’était pas si connu, la chanson avait déjà quatre ou cinq ans, et ce n’était pas une de ces chansons single que l’on pouvait entendre en boucle sur les ondes. S’il avait su à l’époque, s’il s’était penché un peu plus sur les paroles, peut-être aurait-il compris. Peut-être.

So I've made up my mind
I will pretend
To leave this world behind
And in the end
You'll know I've lied
To get your attention
I'm faking my own suicide
Ecoutant distraitement, il tenta de concentrer son attention sur Greg qui ne vivait visiblement pas les mêmes difficultés que lui – il était encore loin d’ignorer qu’il en avait d’autres qui lui trottaient alors en tête, mais après tout, même si l’inspecteur l’avait connu plus longtemps que lui, il n’avait pas eu vraiment la même relation avec Sherlock que lui. Personne ne pouvait le lui reprocher, le détective ne lui avait pas facilité la vie en dépit de son aide et de sa patience, déjà bien plus élevée que chez n’importe quel autre membre du Yard. Il finit son verre d’une traite et leva la main pour faire signe à la serveuse de s’approcher de leur table et commander quelque chose d’un peu plus fort.

I'm faking my own suicide
They'll hold a double funeral
Because a part of you will die
Along with me
John déglutit lentement, attendant avec impatience son verre, ses doigts tapotant impatiemment sur la table sans même qu’il s’en rende compte. Il fit de son mieux pour cacher sa nervosité à Greg, mais le fourmillement dans sa jambe s’était intensifié et il ressentait plus que jamais le besoin de sortir en courant pour débouler à Baker Street et vérifier que Sherlock était bien là, que tout ça n’avait pas été qu’un rêve. C’était absurde, et irrationnel : la raison de son entrevue avec Greg était en partie due au détective, il ne pouvait pas être mort. Mais on ne se défait pas de certaines peurs, et les moins rationnelles sont souvent les plus tenaces.
Quand la serveuse revint pour poser le verre entre eux sur la table, il la remercia d’un sourire et le porta aussitôt à ses lèvres, faisant de son mieux pour ne pas en prendre une trop grande gorgée. Inutile de donner à Greg l’impression qu’il était là pour se saouler – ce n’était pas le cas. L’alcoolisme était un problème dans sa famille, mais il ne semblait pas en avoir été réellement affecté, peut-être parce qu’il en avait vu les conséquences sur sa sœur, mais il tenait bien l’alcool et surveillait sa consommation, ne s’autorisant que de légers débordements occasionnels.

Wish you thought that I was dead
So rather than me
You'd be depressed instead
And before arriving at my grave
You'd come to the conclusion
You've loved me all your days
But it's too late
Too late for you to say
*
Les mains pressées sur le verre froid de sa pinte, il ignora les élancements dans sa jambe. Combien de fois s’était-il dit qu’il était trop tard pour lui aussi, trop tard pour s’excuser auprès de Sherlock, trop tard pour regretter que parmi les derniers mots qu’il lui ai dit en face avant de le voir sauter du toit d’un immeuble, il l’avait traité de machine, trop tard pour lui dire merci, lui dire qu’il tenait à lui, trop tard pour tout, juste trop tard. Il aurait dû en comprendre la leçon, revenir auprès de Sherlock avec le soulagement et la reconnaissance que l’on a face aux miracles, et lui dire tout ça - au lieu de quoi, la colère l’avait emporté et il lui avait mis son poing dans la figure en le traitant d’enfoiré. Il ne parvenait pas même à le regretter. Sa colère était justifiée, autant que l’avait été sa douleur.
Il espérait qu’au fond, Sherlock savait toutes ses choses. Il n’aurait pas supporté de laisser passer deux fois sa chance.
« Mais j’y compte bien ! », répondit l’inspecteur et pendant quelques secondes, John, perdu, ne sut plus à quoi il répondait.
Il lui fallut un temps de silence pour retrouver le fil de leur conversation, mais une fois celui-ci retrouvé, il s’y accrocha, et les paroles de la chanson se noyèrent peu à peu dans le tumulte paisible du pub un vendredi soir pour ne devenir qu’un fond sonore qu’il pouvait ignorer. Le sourire de Greg avait quelque chose de rassurant, car ce n’était pas ce sourire de compassion qu’il avait eu lorsqu’il tentait de réconforter John après la Chute, c’était un sourire simple, normal, mais chaleureux. Aucune raison de se torturer inutilement.
« C’est normal que je me fasse du souci, non ? Et oui, j’espère que ça ira mieux. Ce n’est pas que je n’aime pas Sherlock mais…mm eh bien disons qu’au moins quand tu es là ça m’empêche de trop vouloir le frapper ! »
John n’eut pas à se forcer pour sourire en retour, hochant la tête d’un air entendu. Il en avait conscience, il servait en quelque sorte de médiateur, voire de catalyseur entre Sherlock et le reste du monde. Pas que Greg en eut réellement besoin, mais concernant Donovan et Anderson, c’était une autre paire de manches, et Sally était une tête forte, comme le docteur avait déjà pu le constater. Elle savait très bien rallier les gens à sa cause. Pas que le Yard eut besoin d’elle pour prendre en grippe Sherlock et ses attitudes hautaines, mais elle n’arrangeait clairement pas les choses. Encore que John n’avait plus autant qu’avant la motivation pour réduire l’impact des paroles meurtrières de Sherlock. Un peu d’humilité ne pouvait pas leur faire de mal.
« Enfin bref, parlons d’autres choses ! Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Mary va bien ? »
John saisit aussitôt cette opportunité de changer de sujet, avec un soulagement évident. Quelque part dans le fond, la chanson s’achevait enfin sans qu’il s’en soucie. Il s’éclaircit la gorge :
« Bien, je crois. Pas grand-chose de nouveau sous le soleil, en fait. La routine, tu sais ce que c’est… »
Il eut un petit haussement d’épaules. La routine, autant que l’on puisse parle de routine lorsqu’on vivait avec Sherlock Holmes. Enfin, Greg travaillait au Yard et avait dû le voir dernièrement plus que lui-même, nul doute qu’il savait ce que c’était, les journées tumultueuses. Plongeant son regard dans le liquide ambré que contenait son verre, il ajouta, presque machinalement :
« Et Roksana, comment va-t-elle ? Je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis un certain temps. »
Depuis qu’il lui avait parlé du retour de Sherlock, en vérité. Maintenant qu’il y repensait, elle avait semblé un peu tendue à l’annonce de cette nouvelle, pour peu il aurait cru qu’elle avait pris la poudre d’escampette. Il ne pensait pas si bien dire, bien sûr, mais ignorait tout de la vérité à son sujet. Sherlock aurait su, aurait compris que c’était la question à ne pas poser mais il n’était pas Sherlock, et l’eut-il été, probable que ce dernier ne se serait pas donné la peine de surveiller ses paroles. John, lui, posait la question en toute innocence, autant par politesse que par intérêt. Et il n’était pas mécontent s’il pouvait éviter de parler de lui-même pendant quelques minutes.
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyJeu 4 Oct - 18:21

Greg finit son verre en écoutant John :

- Bien, je crois. Pas grand-chose de nouveau sous le soleil, en fait. La routine, tu sais ce que c’est…

Techniquement parlant, non, Greg ne savait plus ce que c’était. Ça faisait maintenant une semaine que Roksana était partie. Et Greg n’arrivait toujours pas à s’y faire. Il n’arrêtait pas de penser à elle et revivait la scène de son départ constamment dans sa tête. Il lui arrivait même de se réveiller la nuit en se disant que c’était un cauchemar. Avant que les draps froids à côté de lui ne le ramènent à la réalité.
Enfin bon, au moins John était toujours heureux lui, et Greg en était content pour lui. John méritait vraiment d’être heureux. Surtout sachant que son colocataire était Sherlock !

- Et Roksana, comment va-t-elle ? Je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis un certain temps, ajouta John.

On y était….Greg regretta d’avoir fini son verre, n’ayant rien pour se remonter. Il garda ses mains autour de son verre et réfléchit pendant une bonne minute à comment tourner ça.

- Roksana…est partie,
finit-il par lâcher. Il y a une semaine.

Greg vit John faire une tête plus qu’étonné. Il sentait déjà venir ses questions alors il décida de prendre les devants.

- Je suis rentrée plus tôt du boulot ce jour-là et je l’ai trouvé avec sa valise. Et comme si ça ne suffisait pas qu’elle parte….fallait aussi que j’apprenne que c’était une criminelle… Une cambrioleuse…internationale même… Enfin bon voilà, j’ai pas besoin de te faire un dessin quoi…


Greg fixa son verre vide, le cœur serré.

- C’est surement stupide mais…je ne sais pas, je pensais vraiment que c’était différent cette fois…qu’elle était différente… Mais bon, visiblement je n’ai définitivement pas de chance en amours…
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptySam 13 Oct - 4:24

L’alcool aidant (même s’il n’en avait pas encore consommé énormément), John se relaxa peu à peu. C’était imperceptible dans son attitude, mais après le faux suicide de Sherlock il avait constaté qu’il avait tendance à être sur les nerfs en permanence, tendu, voire aux aguets, comme s’il avait été prêt à sauter à la gorge de la première personne qui s’approcherait trop de lui, un comportement qu’il n’avait pas même eu à son retour d’Afghanistan où pourtant les moindres sons trop retentissants avaient eu l’effet de lui évoquer les tirs en rafales d’une mitrailleuse et où il lui avait fallu résister à l’impulsion de se cacher derrière la première chose qui pourrait servir de rempart entre une balle et son corps. Ses nuits avaient été tout particulièrement agitées, son sommeil plus léger que jamais. Si un imprudent avait eu l’idée de s’infiltrer chez lui pendant la nuit, John n’aurait pas donné cher de sa peau. De ce point de vue, il était bien content d’avoir été seul durant cette période ; il n’osait pas imaginer le nombre de fois où il aurait tenté d’étrangler Mary dans son sommeil si elle avait eu le malheur de lui donner un léger coup de coude. Il n’arrivait tout simplement pas à se détendre. Peut-être parce qu’il n’avait justement plus sa dose d’adrénaline (encore qu’il avait eu son content d’actes inconsidérés, comme lorsqu’il s’était interposé dans un affrontement entre deux gangs qui avait mal tourné et aurait pu finir autrement plus méchamment qu’avec quelques points de sutures par-dessus son sourcil gauche - ce jour là, il n’avait pas été mécontent de ne pas voir Greg arriver parmi les officiers du Yard qui étaient intervenus, car il n’aurait pas su lui expliquer ce qui lui avait pris, et nul doute que cette façon de se mettre en danger sans réfléchir lui aurait valu une étiquette de « suicidaire » sur le front). Ou peut-être était-ce simplement parce que sa culpabilité, son impuissance et sa faiblesse mettaient ses nerfs à fleur de peau. Au point qu’en se couchant il avait régulièrement le corps courbaturé et les muscles fatigués d’avoir été sur le qui-vive toute la journée. Ce qui n’avait bien sûr pas arrangé ses problèmes de boitement, bien au contraire. Il en avait presque oublié ce que c’était, de dormir sur ses deux oreilles.

Ses cauchemars n’avaient pas disparus avec le retour de Sherlock, pas plus que la douleur dans sa jambe. Mais ils se faisaient moins systématiques, moins oppressants, et l’un comme l’autre étaient devenus plus vivables, moins fréquents. Il pouvait vivre avec ça. Il avait vécu avec pire. Mais il appréciait d’autant plus le fait de pouvoir se relaxer. Et à présent qu’ils avaient conclus le sujet Sherlock et que John parvenait un peu à s’extraire de ses souvenirs douloureux, il s’autorisait enfin à se détendre un peu. Mauvais timing, cependant, et si John n’avait pas les talents de déduction de Sherlock, il était en revanche très bon lorsqu’il s’agissait de deviner les humeurs des gens, surtout des personnes qu’il connaissait bien et qui étaient aussi peu compliquées que l’étaient Greg – autant de choses qui faisaient qu’il était réellement un ami. Aussi comprit-il que quelque chose n’allait pas avant que l’inspecteur ne réponde, mais les mots suivirent rapidement la pensée :
« Roksana…est partie. Il y a une semaine. »
Pendant quelques secondes, John ne réagit pas du tout, et ne put que fixer Greg, le visage complètement neutre, un peu comme s’il s’attendait à ce qu’il lui tapote l’épaule par-dessus la table en lançant : « Ne fais pas cette tête, John, je plaisantais. » Il apparut rapidement que ce n’était pas le cas. Ce genre de blagues de mauvais goût ne lui ressemblait de toute façon pas. Il n’y avait bien que Sherlock pour se faire passer pour mort et revenir après plusieurs mois comme une fleur, un « je vous ai bien eu » sur les lèvres. Sauf que ce n’était pas le cas, et John le savait. Il avait fait ce qu’il avait à faire, n’y avait pris aucun plaisir, loin s’en fallait. Et c’était injuste de penser à son geste pour une fois dépourvu de tout égoïsme de cette façon. Mais ces sarcasmes – qu’il gardait toujours pour lui – étaient une façon pour le docteur de rester sain d’esprit. Certains enfilaient des gants de boxe et se défoulaient sur un sac de plusieurs kilos, d’autres se livraient à des remarques cyniques et acerbes, comme pour réduire l’impact de ces choses qui affectaient leur vie plus qu’ils ne l’auraient voulus. Une façon comme une autre de prendre de la distance. Il ne s’était jamais vraiment privé de provoquer Sherlock (et ne comptait pas commencer), mais ce genre de railleries, il les gardait pour lui. Inutile de raviver certaines plaies qui peinaient déjà bien assez à cicatriser.

Sa tête changea de neutre à incrédule tandis qu’il se répéta les mots dans sa tête jusqu’à ce qu’ils aient enfin un sens. Roksana ? Quitter Greg ? Anticipant ses questions, l’inspecteur reprit aussitôt :
« Je suis rentré plus tôt du boulot ce jour-là et je l’ai trouvé avec sa valise. Et comme si ça ne suffisait pas qu’elle parte… fallait aussi que j’apprenne que c’était une criminelle… Une cambrioleuse… internationale même… Enfin bon voilà, j’ai pas besoin de te faire un dessin quoi… C’est surement stupide mais… je ne sais pas, je pensais vraiment que c’était différent cette fois… qu’elle était différente… Mais bon, visiblement je n’ai définitivement pas de chance en amour… »
C’était une chose à laquelle John pouvait s’identifier, n’ayant jamais été très chanceux en amour non plus. Mais il avait Mary et n’avait jamais vécu de ruptures douloureuses, et il ne pouvait nier qu’en cet instant cela le rendait déjà bien plus chanceux que Greg.

Tandis qu’il procédait à analyser et intégrer ce qu’il venait d’apprendre, il nota le verre vide de Greg qui devait avoir besoin plus que jamais d’un remontant, et lui en commanda un nouveau aussitôt. Se tournant vers lui, il passa une main dans ses cheveux d’un air déconcerté et soucieux à la fois. Préoccupé par ses propres soucis, il n’avait même pas remarqué ceux de Greg et l’avait laissé seul alors qu’il avait besoin de lui, alors que lui avait été là quand il en avait eu besoin. C’était terriblement ironique d’ailleurs : il trouvait enfin la paix d’esprit avec le retour de Sherlock, et c’était Roksana qui s’en allait, et le plus cruel dans tout ça était sûrement que son départ était probablement dû au retour du détective. Cela tombait étrangement bien (ou plutôt, mal) en tout cas, et faisait sens : Roksana connaissait les capacités de Sherlock que Greg et John lui avaient souvent vanté, et s’était sûrement douté que rester à Londres devenait bien trop dangereux. Cela aurait expliqué pourquoi elle avait semblé si distraite et tendue quand il lui en avait parlé. Il grimaça.
« Merde Greg, je suis désolé, je sais pas quoi te dire… »
Que disait-on dans ces cas là ? John savait d’expérience que les mots n’avaient pas beaucoup de sens dans ce genre de situations et que les phrases de condoléances toutes faites tombaient le plus souvent dans l’oreille d’un sourd.
« Il y a une semaine, tu dis ? Bon sang, tu aurais dû m’appeler, j’aurais pu… »
Faire quoi ? La faire revenir ? Non, certainement pas. Demander à Greg si ça allait ? Non, clairement cela ne pouvait pas le cas. Y’avait-il réellement quelque chose qu’il eût pu faire ? Lui apporter un peu de soutien, peut-être. Ça, oui, il aurait pu. L’écouter. L’emmener à un pub plus tôt. Boire, râler sur les femmes et leur inconstance et le destin qui s’acharnait sur eux. Il secoua la tête. Il avait encore du mal à y croire et bizarrement, pas tant le fait que Roksana ait été une voleuse internationale, mais le fait qu’elle ait quitté Greg. Leur couple avait toujours semblé faire sens. Ils allaient bien ensemble. Malgré les mensonges qui s’étaient caché derrière les beaux sourires de la jeune femme, s’il y avait bien une chose dont il était convaincu, c’était que ses sentiments à l’égard de Greg étaient, eux, sincères. Assez ironiquement, l’inspecteur ne s’était pas trompé : elle était différente, clairement. Duper un agent du Yard ainsi, il fallait reconnaître que ça ne manquait pas d’audace : elle avait partagé sa vie avec quelqu’un susceptible d’apprendre son secret à tout moment et qui avait le pouvoir de la faire inculper pour ces crimes. Si ce n’était pas de l’amour, cela ne pouvait être que de la stupidité, et Roksana était loin d’être stupide.
La serveuse vint lui déposer son verre à ce moment et John attendit qu’elle reparte avant de reprendre :
« Je n’arrive pas à y croire. Et dire que je n’avais aucune idée de… » Il haussa les épaules sans finir sa phrase, les mots lui échappant une fois de plus et il ajouta avec un petit rire amer : « Je suis un bien piètre ami, n’est-ce pas ? »
Il n’ajouta pas qu’entre ceux qui devaient sauter d’un building pour lui sauver la vie, et ceux qui l’avaient vu s’enfoncer trop loin dans les ténèbres pour à leur tour oser l’appeler à l’aide, ses amis étaient bien mal lotis avec lui (il n’avait pas vraiment envie de ramener la conversation à lui, et encore moins maintenant que Greg venait de lui faire cet aveu), mais le silence qui plana à la fin de sa phrase en disait suffisamment long.


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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyDim 14 Oct - 17:13

John était clairement sous le choc. Et Greg pouvait le comprendre. Après tout il connaissait Roksana aussi et avait la même réaction que lui une semaine plus tôt. Le cœur brisé en moins bien sûr. Il grimaça :

- Merde Greg, je suis désolé, je sais pas quoi te dire…

Greg haussa les épaules. De toute façon il n’y avait rien à dire dans ce genre de situation. Et John le savait bien.

- Il y a une semaine, tu dis ? Bon sang, tu aurais dû m’appeler, j’aurais pu…

Il laissa sa phrase en suspens et secoua la tête. De toute manière qu’aurait-il pu faire de plus ? Non la vérité c’était que Greg avait d’abord été trop sous le choc et déprimé pour oser appeler qui que ce soit. Puis, lorsque cette phase était passée, il n’avait pas osé appeler John. Pas par fierté ou orgueil, il connaissait trop John pour avoir peur de ce qu’il pourrait penser. Mais il n’avait pas osé l’appeler simplement parce qu’il l’avait suffisamment vu mal pendant la période où on avait cru Sherlock mort pour l’obliger à venir le réconforter comme lui l’avait réconforté. Il ne voulait pas lui infliger ça.

Une serveuse vint déposer un verre devant lui et c’est là qu’il réalisa que John lui en avait recommandé un. Il le remercia avec un faible sourire et bu une gorgée.

- Je n’arrive pas à y croire, reprit son ami. Et dire que je n’avais aucune idée de…

Il laissa sa phrase en suspens. Non, il n’avait eu aucune idée. En vérité personne ne devait en avoir eu une. Comment aurait-il pu en être autrement ? Roksana avait dupé tout le monde, lui le premier. Ce qui était de toute manière logique.

- Je suis un bien piètre ami, n’est-ce pas ?, finit-il par dire avec un petit rire amer

- Non, lui répondit le lieutenant. Au contraire. Et tu ne devrais pas t’en vouloir pour ça. Je n’ai prévenu personne. En fait…tu es le premier à savoir. Avec Emmy.

Emmy…il n’avait pas osé l’appeler ce fameux jour. Mais après son entrevue avec Corey, il avait réfléchi tout la nuit et l’avait finalement appelé. Et elle était venue. Parce que c’était Emmy. Il aurait aussi bien pu l’appeler à trois heures du matin qu’elle serait venue. Eusse-t-il été à l’autre bout du monde. Il devait bien avouer qu’avoir sa sœur à ses côtés lui avait fait un bien fou.

- Et si je ne t’ai pas appelé, c’est que je ne voulais pas t’infliger ça. Je crois que tu as eu suffisamment ta dose de problème après l’épisode avec Sherlock.

Il savait que John allait prétendre le contraire mais lui le savait. Et il n’avait pas voulu plonger dans la déprime en entrainant John avec lui. Il l’appréciait trop pour ça.

- Enfin bon…désolé d’avoir gâché l’ambiance avec mes problèmes. La première fois qu’on se revoit depuis une éternité et je plombe ça avec mes problèmes.

Il secoua la tête et reprit une gorgée de bière. Et remercia encore John intérieurement. Un remontant lui faisait du bien.

- En tout cas je suis vraiment content de savoir que je vais te revoir sur les enquêtes avec Sherlock, reprit-il avec un sourire. Un peu plus et Donovan et Anderson l’aurait tué je crois. Alors heureusement que tu vas venir remettre un peu d’ordre, lui dit-il en riant.
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyMar 27 Nov - 22:09

Si John était sincèrement désolé pour son ami, c’était moins parce qu’il pouvait s’identifier à ce que Greg ressentait que parce qu’il avait toujours perçu son couple comme un des rares autour de lui qui était assez solide et durable pour tenir bon et résister à tout. Ses parents n’avaient jamais été très proches et avaient divorcés bien avant que sa mère ne montre les premiers signes de son cancer. Sa sœur n’avait jamais réussi à se poser, et même si sa relation avec Clara avait été plus longue que les autres, elle avait fini comme les précédentes par la noyer et la détruire dans l’alcool. Quant à lui… et bien, il n’était pas vraiment non plus un modèle dans le domaine. Ses relations duraient rarement plus de quelques mois, et lorsqu’on parlait en termes de mois, c’était déjà significatif d’un certain progrès. Il était suffisamment habitué à ce qu’on lui claque la porte au nez pour ne plus ciller lorsque cela lui arrivait (car oui, cela se faisait généralement dans ce sens plutôt que dans l’autre, ce qui au fond l’arrangeait en lui épargnant la tâche toujours ingrate d’être celui qui rompt). Mary était à ce jour sa relation la plus durable, et si elle devait un jour, comme les autres, le quitter, et bien… cela ne le réjouirait pas, mais disons qu’il était préparé à cette éventualité. Et puis, il avait toujours Sherlock.

C’était peut-être là que se posait réellement la question, d’ailleurs, mais après, tout, il en connaissait déjà la réponse. Le détective l’avait abandonné une fois. Et pas de n’importe quelle façon. Oui, il savait ce que cela faisait, de se retrouver seul de la sorte, aussi soudainement. De vivre dans un appartement vide, de préparer deux tasses de thé lorsqu’une seule est nécessaire, d’annoncer « Je sors ! » alors que personne n’est là pour nous entendre, de réarranger sa vie pour se donner l’illusion qu’on continue d’avancer alors qu’en réalité, on ne fait vraiment que stagner. Il savait tout ça, il n’était pas prêt de l’oublier. Ce n’était bien sûr pas comparable. Roksana était la compagne de Greg, pas sa colocataire, et elle n’était pas morte, elle l’avait « simplement » quitté... Et trahi, ce qui devait être autrement difficile à accepter, sans parler de la probable honte que l'inspecteur devait ressentir à l'idée d'avoir vécu tout ce temps avec une criminelle sans rien soupçonner. Mais au-delà de toutes ces considérations, il s’agissait bien, dans les deux cas, de perdre une personne sans laquelle on ne peut pas vivre, alors en y réfléchissant bien, peut-être qu’il pouvait en vérité s’identifier à ce que vivait Greg mieux que personne d’autre.

Il se passa la main sur le front une fois de plus, secouant la tête d’un air déconcerté, le regard perdu dans le contenu ambré de son verre auquel il ne touchait plus depuis quelques minutes.
« Non. Au contraire. Et tu ne devrais pas t’en vouloir pour ça. Je n’ai prévenu personne. En fait… tu es le premier à savoir. Avec Emmy. »
Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler qu’Emmy était la sœur de Greg – il ne l’avait jamais rencontrée, mais il avait entendu parler d’elle, et le détective inspecteur avait mentionné plus d’une fois combien il était proche d’elle, ce qui le rassura un peu. Au moins, il n’avait pas été entièrement seul dans cette épreuve. Il acquiesça machinalement tandis que Greg continuait :
« Et si je ne t’ai pas appelé, c’est que je ne voulais pas t’infliger ça. Je crois que tu as eu suffisamment ta dose de problème après l’épisode avec Sherlock. Enfin bon… désolé d’avoir gâché l’ambiance avec mes problèmes. La première fois qu’on se revoit depuis une éternité et je plombe ça avec mes problèmes. En tout cas je suis vraiment content de savoir que je vais te revoir sur les enquêtes avec Sherlock. Un peu plus et Donovan et Anderson l’aurait tué je crois. Alors heureusement que tu vas venir remettre un peu d’ordre. »
Cette fois, John se redressa légèrement en levant une main et en secouant la tête d’un air ferme :
« Je t’arrête tout de suite, Greg, si tu n’as pas envie de parler de ça, je comprendrais, mais changer de sujet parce que tu ne veux pas plomber l’ambiance, c’est un argument non recevable. Nous sommes amis. Je n’ai peut-être pas été très présent dernièrement, mais tu peux toujours compter sur moi, j’espère que tu le sais. Je suis là pour toi. Ce qui veut dire, pas seulement dans les bons moments, lorsqu’il s’agit de regarder un match de foot autour d’une bière ou de pester contre Sherlock et Anderson, mais aussi dans les mauvais moments. Tu étais là quand… après… »
Il n’acheva pas sa phrase – ce n’était pas utile, puisqu’ils savaient tous deux de quoi il parlait – et se contenta d’un vague geste aérien de la main avant de la ramener à son verre. Que Greg l’aie épaulé dans cette épreuve était d’autant plus symbolique que lui-même avait dû faire face à sa part de chagrin, de remords et de responsabilité (même si John l’avait assuré plus d’une fois que les choses se seraient déroulées dans la même façon sans cette arrestation… au moins maintenant ils pouvaient repenser à cette prise d’otage ridicule avec un sourire amusé plutôt qu’avec un pincement au cœur), même si ainsi il avait sûrement trouvé un moyen de se réconforter lui-même. Ils s’étaient soutenus l’un l’autre. Les remords, la culpabilité, John les avait expérimentés lui aussi. Et puis le docteur connaissait Roksana presque aussi bien que Greg connaissait Sherlock. Il avait été à des dîners avec eux, à des fêtes d’anniversaire, il avait conseillé le couple lorsqu'il traversait les inévitables querelles que toutes personnes vivant ensemble pour une durée suffisamment longue connaissait, il avait été proche d'eux. Et puis la russe avait été la première à qui il avait parlé du retour du détective (même si c’était plus une affaire de circonstances qu’autre chose). Si l’idée de ne plus la revoir le chagrinait, ce n’était cependant rien à côté de la colère qu’il éprouvait en voyant ce qu’elle faisait subir à Greg en le quittant ainsi. Il se consola en pensant qu'elle devait probablement faire face à sa part de regrets, elle aussi. Il ne révéla cependant rien de ses pensées, et releva le regard en direction de son ami.
« …je veux donc que tu saches que tu peux t’appuyer sur moi aussi.», conclut-il avec calme mais conviction.

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyDim 2 Déc - 18:43

- Je t’arrête tout de suite, Greg, lui répondit John fermement, si tu n’as pas envie de parler de ça, je comprendrais, mais changer de sujet parce que tu ne veux pas plomber l’ambiance, c’est un argument non recevable. Nous sommes amis. Je n’ai peut-être pas été très présent dernièrement, mais tu peux toujours compter sur moi, j’espère que tu le sais.

Evidemment qu’il le savait… John était surement pour Greg ce qui se rapprochait le plus d’un meilleur ami. Il avait beau connaître certains de ses amis depuis dix, quinze ou vingt ans et John depuis à peine deux, le fait qu’ils se voient plus que régulièrement et les épreuves par lesquelles ils étaient passées ensemble faisaient que si Greg n’avait dû appeler qu’une seule personne en cas de problème, ça aurait sûrement été John. Il savait qu’il pouvait compter sur le médecin, quelle que soit la raison. Parce que John et lui étaient tellement semblables par certains aspects. Ils avaient tous les deux le même sens du devoir et de l’amitié. Ils faisaient tous les deux passer leurs proches avant tout, y compris eux-mêmes parfois. Au fond, ils étaient plus souvent ceux qui réconfortaient que ceux qui étaient réconfortés. Mais cela ne les dérangeaient pas. Sauf lorsqu’ils s’agissaient d’eux-mêmes. Du moins pour Greg. Il avait tellement l’habitude d’être celui qui réconforte et sur qui les gens pouvaient s’appuyer qu’il avait du mal à renverser la situation.

- Je suis là pour toi, continua John. Ce qui veut dire, pas seulement dans les bons moments, lorsqu’il s’agit de regarder un match de foot autour d’une bière ou de pester contre Sherlock et Anderson, mais aussi dans les mauvais moments. Tu étais là quand… après…

Il ne termina pas sa phrase. C’était de toute façon inutile ils avaient tous les deux compris.

- …je veux donc que tu saches que tu peux t’appuyer sur moi aussi
, conclut-il avec calme mais conviction.

Greg prit une autre gorgée de bière et regarda John, reconnaissant.

- Je sais John. C’est juste que…de toute façon y’a pas grand-chose à dire de plus non ? Je…un lieutenant de police de Scotland Yard qui fréquente pendant deux ans une cambrioleuse internationale et le remarque même pas. Je veux dire…c’est tellement ridicule franchement.

Greg n’arrivait toujours pas à comprendre comment il avait pu ne rien remarquer. On disait souvent que l’amour rendait aveugle. Mais à ce point c’en était inquiétant. Greg était flic depuis maintenant dix-huit ans. Il aurait s’en rendre compte. Et pourtant Roksana l’avait eu comme un enfant.

- Et puis bon…je devrais le savoir à force. Toutes mes histoires finissent mal. Emily : tuée, Elizabeth : partie…et maintenant Roksana. C’est à se demander ce que je cherche franchement.

Greg songeait parfois qu’il avait rencontré la femme parfaite en Emily. Et qu’il n’aurait plus dû fréquenter d’autres femmes après sa mort. Mais à chaque fois, tout semblait tellement merveilleux. L’amour était imprévisible, il frappait sans prévenir, et Greg n’arrivait tout simplement pas à lui fermer la porte au nez. Même s’il savait qu’à un moment ou un autre, tout déraperait et qu’il souffrirait, il évitait d’y penser et profitait de son bonheur, même s’il le savait limité. Au fond c’était à la fois stupide mais très humain.
Mais après ce qui venait de se passer, peut-être que Greg allait vraiment arrêter les histoires d’amour.
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyDim 27 Jan - 4:46

John connaissait bien cette résignation dans la voix de Greg, dans son regard, et même dans sa posture. Il la reconnaissait car elle avait été longuement sienne et l'était parfois encore - le sujet vaguement tabou qu'était la douleur psychosomatique dans sa jambe peignait souvent ses traits de cette même douleur résignée lorsqu'il était abordé. Oui, il savait ce que c'était. Sans avoir jamais été particulièrement défaitiste (au contraire), il gardait une âme de soldat : il savait quand une lutte était vaine, quand le combat était perdu d'avance, quand rendre les armes et quand laisser tomber. Et si le plus souvent cela le mettait en colère, parfois il n'en avait même pas la force. Parfois, la seule chose à faire était de baisser les yeux et de prier pour des lendemains meilleurs. Mais il avait confiance en ce qui concernait Greg.
« Je sais John. C’est juste que…de toute façon y’a pas grand-chose à dire de plus non ? Je… un lieutenant de police de Scotland Yard qui fréquente pendant deux ans une cambrioleuse internationale et le remarque même pas. Je veux dire… c’est tellement ridicule franchement. »
Il ne sut quoi répondre à cela. Evidemment que pour un détective de Scotland Yard, se genre de retournement de situation avait un arrière-goût d'ironie cruelle et destructrice. Mais un détective, qu'il soit le meilleur de sa profession ou non, restait un être humain et souvent, ce sont les choses qui se trouvent sous notre nez que l'on voit le moins. Tout génie qu'il était, Sherlock était souvent complètement imperméable à certaines choses qui lui paraissaient pourtant limpides. Ce que John avait pu ressentir lorsqu'il s'était fait passer pour mort, par exemple.
« Ne dis pas ça. C'aurait pu arriver à n'importe qui, absolument n'importe qui. Ça ne remet pas en question le métier que tu as choisi de faire, Greg. »
Il imaginait bien le rictus méprisant de Sherlock s'il avait été là, mais en dépit de tout ce qu'il pouvait dire, Greg était un bon flic. Pour Sherlock évidemment, ils étaient tous des idiots mais considérant que les petits génies ne courraient pas les rues, Greg était ce qu'on pouvait trouver de mieux en matière d'inspecteur et John n'aurait pas voulu voir cette équipe de Scotland Yard aux mains d'un autre que lui. Il avait de l'instinct, un sens aiguisé de la justice, et par-dessus tout, c'était quelqu'un de bon, qui faisait toujours de son mieux pour que Londres devienne une ville meilleure. John lui faisait confiance, et c'était bien plus qu'il ne pouvait en dire des autres policiers du Yard.
« Et puis bon… je devrais le savoir à force. Toutes mes histoires finissent mal. Emily : tuée, Elizabeth : partie… et maintenant, Roksana. C’est à se demander ce que je cherche franchement. »
John réprima tant bien que mal un sourire qui n'était pas de mise : d'aucuns se seraient dit que son colocataire occupait une place décidément trop importante dans son esprit, mais en cet instant, tout ce à quoi il pouvait penser, c'était la réponse de Sherlock s'il avait été à leurs côtés en cet instant. Quelque chose s'approchant de : « Ridicule. Une série d'évènements qui se répètent est une improbabilité, pas une fatalité. Plutôt que de croire en ce genre de superstitions absurdes, Lestrade, vous devriez vous concentrer sur votre couple, ce ne sont pas les pourcentages qui le feront durer. » Peut-être pas exactement ça, mais il était certain de ne pas être loin. Combien de fois avait-il distinctement entendu la voix de Sherlock dans sa tête le réprimander sur son manque d'observation ou le corriger dans ses raisonnements. Il avait eu des débats entiers avec lui. Evidemment, il n'avait fait que parler avec lui-même tout du long, mais cette voix lui avait parfois apporté un certain réconfort dans ses heures les plus sombres.

Tandis que son Sherlock imaginaire était en train de se lancer sur un obscur monologue concernant les statistiques d'un lancé de dé et le pourcentage de chances pour qu'il retombe deux fois ou plus sur le même chiffre, John répondit :
« Tu n'as pas eu de chance, c'est vrai, mais cela ne signifie pas que le bonheur t'est interdit et que toutes tes relations sont vouées à l'échec, Greg. »
Il ne se lança pas dans une réflexion sur le fait de trouver la bonne personne - John approchait doucement la quarantaine et ne croyait plus à ce genre de contes de fées. Il n'y avait pas de "bonne personne", juste de bonnes conditions et quelques atomes crochus pour sauver les apparences.
Pas non plus de tirade moralisatrice visant à rappeler que même si ces histoires s'étaient mal finies, il avait eu la chance de vivre trois aventures inoubliables, parce que John avait assez entendu ces mots après la mort de Sherlock, et qu'il savait combien il était absurde d'imputer une histoire de sa fin dans le but de n'en garder que le meilleur. Il s'agissait d'un lot, avec ses hauts et ses bas, à prendre ou à laisser, mais on ne pouvait pas choisir d'en garder que les meilleurs morceaux, et en attendant que les plaies cicatrisent, la douleur restait plus vivace que les moments de joie et de bonheur qui avaient soudain un goût amer de larmes et de regrets.
Et surtout pas de : "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", parce que les pires morts ne sont pas toujours physiques et qu'on oubliait trop souvent qu'avant de se redresser il fallait tomber.

Oui, John savait ce qu'il ne fallait pas dire dans ces cas là. Ce que l'on n'avait pas besoin d'entendre ; ces phrases toutes faites vides de sens et d'empathie, ces expressions creuses destinées à nous rappeler que l'on ne serait ni le premier ni le dernier à vivre ça en faisant fi de la singularité qui tissait chaque histoire et surtout la nôtre, et il n'avait pas envie de prendre l'attitude du donneur de leçon, du philosophe de comptoir, et préférait encore s'abstenir de parler que de donner dans ce genre d'idioties.
Mais trouver ce qu'il fallait dire était en revanche bien plus difficile, ce qui expliquait que tant de personnes tombaient dans le piège des réponses faciles en voulant bien faire. Au fond, Sherlock était peut-être rude, mais il ne disait jamais rien d'inutile, et c'était peut-être parce que John, contrairement à la plupart des gens, méprisait ces faux-semblants, qu'il pouvait ainsi supporter son indélicatesse et son arrogance. Impétueux, mais pas vain.
« Tu as encore de quoi faire tourner la tête de ces dames, ne tire pas un trait là-dessus trop vite », ajouta-t-il finalement, avec un peu plus de légèreté dans la voix, espérant ainsi remonter le moral de son ami.
Il n'avait pas envie de lui miner le moral plus que ce n'était déjà le cas, et souvent dans ces cas-là, le mieux était encore de prendre un peu de recul. S'il ne s'agissait pas de faire le pitre, rester trop solennel n'allait certainement pas l'aider à mieux appréhender sa situation. La priorité était donc de s'assurer que l'alcool ne tarissait pas dans son verre - après tout, l'alcool était un très bon euphorisant - , et surtout, d'être présent pour son ami. Souvent échanger était même inutile, le simple fait de savoir que quelqu'un était là pour écouter était suffisant, et si John, comme Greg, n'aimait pas s'appuyer sur les autres, ce qui lui donnait souvent l'impression d'être un fardeau plus qu'autre chose, il n'en restait pas moins humain et nul être humain, pas même Sherlock, n'était au-dessus de l'amitié.

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptySam 9 Fév - 18:04

- Ne dis pas ça. C'aurait pu arriver à n'importe qui, absolument n'importe qui. Ça ne remet pas en question le métier que tu as choisi de faire, Greg.

Greg regarda John avec un maigre sourire. Au fond il savait que John avait raison. Oui, ça aurait pu arriver à tout le monde. Et il restait malgré tout un bon flic. Mais bon c’était quand même rageant de se dire qu’il n’avait rien vu. Il faisait ce boulot depuis tellement longtemps…Et puis n’était-ce pas une réaction, égoïste peut-être, mais plus qu’humaine, de se blâmer et de se plaindre lorsqu’il nous arrivait quelque chose ?

- Tu n'as pas eu de chance, c'est vrai, mais cela ne signifie pas que le bonheur t'est interdit et que toutes tes relations sont vouées à l'échec, Greg. Tu as encore de quoi faire tourner la tête de ces dames, ne tire pas un trait là-dessus trop vite

Cette fois Greg rit carrément. John trouvait toujours les mots qu’il fallait. Il faisait partie de ces personnes qui, pour remonter le moral de leurs proches, savaient toujours voir le côté positif. Ce qui était une qualité rare mais précieuse, qui faisait toujours du bien aux personnes concernées qui, noyées dans leur déprime, ne le voyaient jamais. Le lieutenant ne savait pas si c’était vrai, mais c’était adorable. Quoique John n’avait peut-être pas tort. Il n’était pas si vieux et il avait encore un certain charme, ses cheveux poivre et sel y contribuant grandement d’après sa mère et sa sœur. Celle-ci lui avait même sorti une fois qu’il avait un air à la George Clooney, ce qui l’avait bien amusé.

- Si tu le dis !, répondit-il au médecin en reprenant une gorgée de bière.

Il se tut quelques secondes puis lança à John un regard reconnaissant.

- Merci John… ça fait du bien de savoir que je peux compter sur toi. Enfin, pas que je le savais pas déjà avant mais…merci de me le prouver encore une fois.

Oui, John était définitivement ce qui se rapprochait le plus d’un meilleur ami pour Greg, toujours là, quelle que soit la situation, comme lui l’était pour l’ex-soldat. Et il songea avec un sourire que finalement, bien que Sherlock l’insupporte parfois, il était content de le connaître et plus que reconnaissant du jour où il l’avait emmené pour la première fois avec lui sur une enquête à Laurigsten Garden.

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyLun 18 Mar - 17:37

En voyant Greg sourire faiblement, puis carrément rire, John eut un petit élan d’accomplissement qui le rendit plus léger à son tour – à moins, bien sûr, que ce ne fut simplement la bière qui commençait à faire effet. Toujours était-il qu’il se sentait utile, et qu’il n’y avait pas beaucoup de sentiments plus valorisants pour le docteur. Bien sûr, cela n’était pas comparable au fait de sauver la vie d’un homme touché par une balle sur le sol afghan, ni de faire mettre derrière les barreaux un tueur en série jusqu’alors en liberté, mais c’était quelque chose. S’il pouvait réconforter un ami, lui faire passer de bons moments, c’était quelque chose, et il ne pouvait nullement regretter de ne pas être chez lui, devant la télé, à regarder des absurdités sans intérêt, alors qu’il pouvait être là, à soutenir Greg après une épreuve difficile. Non pas qu’il eut besoin de cela pour sortir ; il n’avait jamais été du genre casanier, au contraire. Mais il n’avait pas le souvenir d’avoir jamais été assez proche de quelqu’un pour que des soirées pub soient autre chose que de simples soirées pub. Il y avait bien sûr Sherlock, mais c’était différent. Rien de ce qui concernait Sherlock de près ou de loin ne pouvait être décrit comme « normal ». Il ne s’imaginait pas un jour faire pour lui ce qu’il faisait pour Lestrade en cet instant. Il l’aurait fait, bien sûr. Mais le jour où Sherlock lui parlerait de ses problèmes de cœur n’était pas arrivé (et encore eut-il fallu qu’il eût des problèmes de cœur).

John sourit avec amusement lorsque Greg lui répondit en haussant les épaules d’un air peu convaincu « Si tu le dis ! » ; il faisait le modeste, mais il voyait bien que sa remarque avait fait mouche. L’inspecteur avait visiblement conscience du fait que lorsqu’il était sur une enquête, certaines spectatrices ne se contentaient pas de suivre l’évolution de l’enquête du regard. Il aurait été difficile de ne pas le remarquer, surtout pour un inspecteur de police et en dépit de ce que Sherlock pouvait penser de leur incompétence.
Il secoua la tête :
« Non, non, j’insiste, et puis, je dois être une valeur de confiance étant donné que tout le monde semble me considérer gay ! » rétorqua-t-il en plaisantant, même s’il n’avait pas pu s’empêcher de conclure sa réplique en levant les yeux au ciel.
Il n’était plus aussi exaspéré qu’auparavant par les rumeurs qui couraient sur sa sexualité : après plusieurs mois, il avait fini par s’y faire et cesser de nier avec acharnement tout ce qui pouvait bien se dire sur sa relation avec le détective. Au bout du compte, le combat avait fini par lui sembler assez vain, et à présent qu’il avait Mary, il ne se souciait plus vraiment d’être heurté à des refus de la part de la gente féminine pour la simple et unique raison que celles qui avaient entendu parler de lui dans les journaux le pensaient gay. Il se sentait toujours piqué dans son orgueil de « Casanova » (merci Bill) en lisant les journaux, mais il avait compris que quoiqu’il fasse et même s’il devait se marier en grande pompe devant tout Londres, cela ne changerait rien. Certaines choses ne changeaient pas. Autant se faire à l’idée.
« Merci John… ça fait du bien de savoir que je peux compter sur toi. Enfin, pas que je le savais pas déjà avant mais… merci de me le prouver encore une fois. »
John haussa les épaules d’un air désinvolte, mais reprit à son tour un ton plus sérieux et pas moins sincère :
« Pas de quoi me remercier, Greg. Vraiment. »
Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir non plus de ne pas s’être tourné vers lui plus tôt ; il savait combien il pouvait être difficile d’aller vers quelqu’un lorsque les choses allaient mal. Il ne s’était pas tourné vers lui après la « mort » de Sherlock. Il ne s’était tourné vers personne. Il n’avait pas non plus demandé de l’aide à sa sœur lors de son retour d’Afghanistan. C’était plus qu’une question de fierté, c’était une question d’identité. Il était un médecin ; il était de ceux qui aidaient les autres. Il se rendait utile. Il prenait beaucoup moins de plaisir à demander de l’aide. Il se sentait alors plus que simplement inutile, il se sentait comme un fardeau qu’il ne souhaitait pas être. Il n’était pas du genre à se plaindre. Il était un soldat, il prenait les choses dignement, en serrant les dents et en carrant les épaules. En se relevant. En cela, sa sœur et lui étaient de parfaits opposés. Il n’aimait pas se morfondre, ni noyer sa peine dans l’alcool comme elle faisait. Il n’aimait pas fuir, renoncer lâchement. Cela ne lui ressemblait tout simplement pas. Et il comprenait donc le silence de Greg mieux que personne. Mais ce n’était pas moins frustrant de réaliser qu’il aurait pu être là plus tôt, le soutenir en étant simplement plus présent. Vivre avec Sherlock était un travail à temps plein ; il avait conscience que cela empiétait sur bien d’autres domaines. Sherlock était exclusif et exigeant, et John prenait trop à cœur les enjeux cachés derrière pour ne serait-ce que tenter de prendre un peu de distance. Il n’en ressentait pas réellement le besoin non plus. Il aurait simplement aimé ne pas avoir à en payer le prix de cette façon.

Il s’étira légèrement, étouffant un léger bâillement de fatigue. Il commençait à se faire tard, réalisa-t-il en posant rapidement son regard sur l’horloge mural. Mais il n’était pas question de partir tant qu’il n’était pas assuré que Greg allait bien et que la promesse de remettre ça au plus vite ne serait pas faite.
« On devrait recommencer à faire ce genre de soirées plus souvent, tu sais. Je pense que ça nous ferait du bien à tous les deux. »
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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyMar 21 Mai - 19:27

Greg avait ri lorsque John lui avait dit en plaisantant qu'il pouvait être considéré comme digne de confiance quant à son compliment puisque tout le monde le croyait gay. Le lieutenant n'avait jamais vraiment compris pourquoi cette croyance de tout le monde que John était de l'autre bord. Enfin, quand on voyait le médecin et son colocataire, il comprenait mais il trouvait ça ridicule. Pour Greg, John était tout ce qu'il y avait de plus hétéro, il suffisait de voir le nombre de ses conquêtes! Et même sans ça, l'idée n'avait jamais effleurée Greg, même en le voyant avec Sherlock...surtout en le voyant avec Sherlock, qu'il y ait autre chose entre eux qu'une amitié très forte. Mais bon apparemment beaucoup de gens avaient du mal à croire à une amitié aussi forte entre deux hommes sans qu'il y ait une ambiguïté sexuelle en-dessous.
Le médecin haussa les épaules lorsqu'il le remercia, en lui précisant naturellement qu'il n'y avait pas de quoi le remercier. Mais le lieutenant trouvait qu'au contraire il y avait vraiment de quoi. John était toujours là pour l'aider en cas de problème, quels qu'ils soient, et même s'il savait qu'il agissait simplement en ami, comme lui le faisait aussi, il tenait à le remercier. La vérité c'est que John était la meilleur personne possible pour aider Greg car il était celui qui le comprenait le mieux. S'il ne l'avait pas connu, il aurait bien sûr pu appeler un autre ami mais...aucun ne l'aurait compris comme John et n'aurait aussi bien trouvé les mots pour le remonter. Et ça le tuait encore plus de ne pas l'avoir vu pendant si longtemps du coup.

Il remarqua le regard du médecin vers la pendule et regarda l'heure. Il retenait son ami depuis déjà un moment, réalisa-t-il. Il allait peut-être le laisser... Mais il parla avant qu'il ait pu dire un mot.

- On devrait recommencer à faire ce genre de soirées plus souvent, tu sais. Je pense que ça nous ferait du bien à tous les deux.

Greg ne pouvait qu'approuver! Évidemment qu'ils devraient remettre ça! Et puis John lui avait manqué et il ne comptait plus rester aussi longtemps sans qu'ils se voient. Il hocha donc la tête avec un grand sourire.

- Bien sûr, oui! ça me ferait vraiment plaisir. Et comme tu dis, ça nous ferait du bien à tous les deux.

Il finit son verre et reporta son attention sur John

- Il commence à être tard. Tu dois bosser demain je pense, et moi aussi... On devrait peut-être rentrer non?

John étant apparemment du même avis, il paya, pour eux deux, et sortit avec John. Il savait que le médecin n'allait pas accepter aussi facilement alors il prit les devants.

- Je te préviens, je ne veux pas entendre une seule remarque sur le fait que tu vas me rembourser ou je ne sais quoi. ça me fait plaisir, d'accord?

Il lui sourit et serra la main du médecin

- Désolé de t'avoir retenu aussi longtemps. J'espère que t’arrivera à te lever demain, je voudrais pas apprendre que le Docteur Watson s'est endormi sur son bureau en plein consultation!, dit-il en riant.

Il redevint plus sérieux

- A bientôt John. Et merci pour cette soirée.

Il lui sourit une dernière fois puis rentra chez lui. Il se sentait beaucoup mieux. Plus léger.Plus serein. John venait de lui enlever un poids immense des épaules. Oui, John était définitivement le meilleur ami que Greg ai jamais eu.

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyMar 18 Juin - 1:45


Commençant à sentir que Greg, comme lui, réalisait qu’ils étaient déjà là depuis un certain temps et qu’il se faisait tard, en plus du fait qu’ils avaient déjà descendu pas mal d’alcool, qu’ils travaillaient tous deux le lendemain et pour finir, qu’ils n’avaient plus vingt ans (hélas), John porta son verre presque vide à ses lèvres et en siffla le contenu d’une traite. Il avait beau tenir remarquablement bien l’alcool, il commençait tout doucement à en sentir les effets ; notamment son cerveau qui semblait peu à peu fonctionner un peu plus au ralenti – à moins que ce ne fût simplement la fatigue, et il devait bien avouer qu'il ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait eu une longue nuit tranquille et ininterrompue, mais ce qui était certain, c'était que cela lui manquait. Dans tous les cas, et en dépit des échanges pas forcément très joyeux qu’ils avaient eus, il avait passé une bonne soirée. Loin de Sherlock et de ses caprices (il arrivait peut-être à vivre avec lui, mais cela ne signifiait pas qu'il n'appréciait pas parfois de retrouver une vie plus normale), loin des criminels fous dangereux, loin des londoniens lambdas qui défilaient dans son cabinet : une simple soirée entre amis. Il espérait simplement que la prochaine fois, les nouvelles qu’ils auraient à échanger seraient meilleures – le choc de la rupture entre Roksana et Greg avait encore du mal à passer, pour être honnête. Il imaginait que cela devait être bien pire pour l'inspecteur.

Greg acquiesça avec un enthousiasme sincère à ses paroles :
« Bien sûr, oui ! Ça me ferait vraiment plaisir. Et comme tu dis, ça nous ferait du bien à tous les deux. »
Il finit son verre à son tour, avant d’ajouter, mettant le point final à leur conversation :
« Il commence à être tard. Tu dois bosser demain je pense, et moi aussi... On devrait peut-être rentrer non ? »
Le docteur hocha la tête, sans grande conviction toutefois – il serait bien resté un peu plus longtemps, et il se serait bien épargné une matinée à l’hôpital à gérer plus de paperasse que de malades, mais ce n’était pas vraiment une bonne idée, et s’il lui arrivait, bien malgré lui, de dormir à son lieu de travail, il ne manquait pas encore d’éthique professionnelle au point d’arriver avec la gueule de bois. Même s'il aurait accepté n'importe quelle excuse pour ne pas s'y rendre. Il était plus que temps qu'il rende sa démission.
Il prit donc sa veste et se redressa en s’étirant tandis que Greg prenait aussitôt les devants pour payer l’addition sans même lui laisser le temps de protester. Anticipant sa réaction, il le devança rapidement :
« Je te préviens, je ne veux pas entendre une seule remarque sur le fait que tu vas me rembourser ou je ne sais quoi. Ça me fait plaisir, d'accord ? »
John, surpris mais bon joueur, accepta. C’était un peu comme ça à chacune de leurs sorties au pub, il y en avait toujours un pour inviter l’autre et au final ils arrivaient toujours plus ou moins à se rendre la monnaie de leur pièce, mais dans le bon sens. Ce qui était certain, c’était qu’ils n’allaient pas se prendre la tête pour ce genre de choses, d’autant qu’à ce stade aucun des deux n’était vraiment dans le besoin. Il savait de toute façon que Greg pouvait se montrer très têtu lui aussi parfois, et qu'il valait mieux ne pas insister. Il n'en avait ni l'envie, ni l'énergie.
« La prochaine fois ce sera pour moi », rétorqua-t-il, avec un sourire amical, acceptant la main tendue qu’il serra chaleureusement, tandis que le policier ajoutait avec humour :

« Désolé de t'avoir retenu aussi longtemps. J'espère que t’arriveras à te lever demain, je voudrais pas apprendre que le Docteur Watson s'est endormi sur son bureau en plein consultation ! »
John sourit à son tour, l’air blasé :
« Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière. Ne t’excuse pas pour ça. Et s’il y a quoique ce soit, appelle-moi. »
Ils sortirent du pub, quittant le bruit et la chaleur pour l’air frais et le calme (relatif, à Londres) de la rue. Le docteur inspira profondément, puis Greg le salua avant qu’ils ne se séparent pour de bon.
« A bientôt John. Et merci pour cette soirée. »
Il lui fit un petit signe de la main pour lui faire comprendre que ce n’était rien, puis glissa ses mains dans ses poches. Il espéra pouvoir attraper le dernier métro, il n’avait pas vraiment envie d’appeler exprès un taxi à cette heure de la nuit.
« Plaisir partagé. Bye, Greg. Rentre bien. »
L’idée que l’inspecteur allait quant à lui retrouver une maison vide le heurta soudainement, mais il préféra ne pas s’attarder sur la question. Il se demanda si Sherlock serait surpris d’apprendre la nouvelle, mais chassa cette idée idiote de la tête aussitôt : bien sûr que non, il l’avait probablement anticipé depuis des lunes. Rien que pour cela, John se fit une note mentale de ne rien lui dire. Il n’était pas certain de pouvoir retenir son poing une nouvelle fois s’il devait réellement apprendre qu’il savait depuis le départ que Roksana était une voleuse et qu’elle finirait un jour par ne plus avoir d’autre choix que partir en ayant décidé de ne rien en dire à celui qui était, plus qu'un collègue, un ami. Un ami qui les avait toujours soutenus. Il avait envie de lui laisser le bénéfice du doute, pour cette fois.

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MessageSujet: Re: [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John   [Terminé] I'd like to understand what's going on ♦ Greg & John EmptyMar 18 Juin - 11:24

juste pour conclure^^ T'inquiète c'est génial :)Je kiffe Greg & John ils sont adorables ♥
Merci pour ce super RP :p
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