Arya regarda d’un air contrarié les chemises qui s’empilaient sur son lit. Ses lèvres formaient une moue boudeuse tandis qu’elle foudroyait du regard l’amas de tissu qui semblait la narguer. Elle se trouvait face à un problème on ne peut plus simple. Ses vêtements de travail étaient tous froissés. Très froissés. Trop froissé. Du genre immettable, surtout à Thame House.
Un être normal aurait simplement repassé les habits. Mais Arya n’était pas un être normal et de toute son existence elle n’avait jamais rien repassé. Sa famille n’était pas aussi riche que dans le passé mais elle possédait quand même une bonne spécialement assigné à ce genre de tâche. Elle n’avait donc pas la moindre idée de la façon dont elle était censée s’y prendre pour obtenir un résultat un tant soit peu convenable. Et avec sa chance habituelle, elle risquait plutôt de tout faire brûler. Et son loyer lui coutait déjà assez cher, elle n’allait pas en plus rajouter les réparations. Elle haussa les épaules et mit ses vêtements en tas dans un coin songeant qu’elle allait profiter de son jour de congé, le lendemain, pour aller tout faire repasser. Ou pour prendre un cours auprès de quelqu’un un peu plus au courant qu’elle de ce genre de chose.
De guerre lasse, elle se dirigea en trainant ses pieds nus vers l’armoire qu’elle ouvrit en grand. Un T-shirt serait à peine supporté, elle le savait mais elle n’avait guère le choix. Elle observa le premier de la pile et songea qu’il y avait T-shirt et T-shirt. Elle doutait fort que The Boss apprécie un T-shirt conçu à capuche avec les rayures et les oreilles de pikachu, idem pour le haut Beatles. On n’avait pas un grand sens de l’humour au gouvernement. Elle finit par se trouver un bête T-shirt à col en V avec des manches longues et surtout intégralement blanc.
Comme il tombait bizarrement sur sa jupe, elle sélectionna avec un plaisir non dissimulé un pantalon cigarette noir. Sobre et élégant.
Arya leva les yeux au ciel en se regardant dans la glace. Elle n’aimait pas la mode et faire attention à la façon dont elle s’habillait l’ennuyer profondément. Petite, elle échangeait ses vêtements avec Jaime, puis elle avait grandi en pantalon trop grand et troué. Même à Oxford, elle ne faisait pas beaucoup d’effort. Et voilà qu’en moins d’un mois à Londres, elle se retrouvait à devoir tous les matins réfléchir intensément pour choisir la tenue adapté. Et Dieu que s’était chiant. Sans compter que son budget fringue avait tendance à exploser au fur et à mesure qu’elle refaisait sa garde-robe et remplaçait les pièces détruites. Sans réfléchir, elle enfila sa veste blazer noir à bords blanc pour ne pas attraper une pneumonie.
Elle se passa la main dans les cheveux et se dirigea vers ses chaussures. Après un regard de regrets pour sa superbe collection de converse de tous les types et de toutes les tailles, elle se tourna vers ses chaussures de travail.
Et se rappela avec un immense plaisir que ses escarpins de malheur et leurs dix centimètres de talons étaient hors d’état de nuire. On lui pardonnerait plus facilement ses converses que des chaussures détruites par du soda. Puis son regard s’attarda sur ses bottes cavalières de cuir noir, qui s’accorderaient bien avec le reste de sa tenue et lui vaudrait nettement moins de remarques. Il y avait des talons mais ces derniers se révélaient nettement moins insurmontables que ceux de ses louboutins.
Elle les enfila donc avant de se diriger dans la salle de bain et de mettre un peu d’ordre dans sa chevelures.
Gosh, 29 min et 32 secondes pour se préparer, c’était à vous dégouter. La jeune femme chassa de son esprit tout ce qu’elle aurait pût faire de nettement plus sympathique pendant ce temps et se contenta de presser l’allure. Elle attrapa son sac fourra dedans ses clés, son précieux portable et son livre du moment et claqua la porte sans prendre de petit déjeuner.
Sa cavalcade dans les escaliers lui valut un regard noir du concierge mais ce dernier n’avait pas ouvert la bouche que déjà elle avait disparu dans la rue.
N’importe qui vous le dira, traverser la city en courant (elle était presque en retard) relevait de l’exploit. Heureusement même les plus matinaux des hommes d’affaires dormaient à six heures du matin, sauf les malheureux qui travaillait avec des entreprises étrangères. Elle put donc rattraper son retard sans mal. Et tout ça parce qu’il y avait encore un problème avec le métro.
Le métro londonien possédait la caractéristique déconcertante d’être systématiquement dérangé. Que ce soit les suicides, les grèves, les attentats… il y avait toujours un problème. A tel point qu’il valait mieux prendre sur soi et marcher. Ce qu’elle ne pouvait pas vraiment se permettre de faire avec des talons ahurissant mais en bottes cela ne posait pas trop de problème.
Elle arriva donc avec suffisamment d’avance à Thame House pour que le contrôle de sécurité ne la mette pas en retard.
Une fois face à son pire ennemi le répondeur téléphonique, elle poussa un soupir de lassitude et le défia du regard. Alors qu’elle s’apprêtait à écouter le premier message l’air de « this is war » lui revint en tête.

Avant de rentrer au service de Mycroft, Arya pensait que la France était fondamentalement une nation de chieur. Ils passent leurs temps à se plaindre et à critiquer et s’attendent à ce que tout le monde les trouve incroyable. Puis elle avait rejoint les services secrets britanniques et avait découvert qu’à côté des néerlandais, les français étaient des bisousnours.
Aussi, elle accueillit avec une joie non simulée l’heure de sa pause déjeunée. Jusqu’à ce qu’elle se rappelle qu’elle était censée mettre cette dernière à profit pour suivre ses premiers cours de tirs.

A priori l’idée d’avoir une arme ne lui disait rien. Elle ne se sentait pas particulièrement emballée en pensant pouvoir blesser ou tuer quelqu’un. Mais on s’était montré intransigeant. Un agent du MI5 devait être capable d’assurer sa protection. Arya de son côté songeait que vu le côté aventureux de son travail de bureau, elle risquait plus de se faire assommer par un dossier que menacer par un terroriste. Mais dura lex sed lex. Donc, elle avait accepté d’apprendre à tenir un pistolet sans être un danger pour la société.

La jeune femme quitta donc le confort de son fauteuil et partit en direction du hall. Par soucis de gain de temps ou peur qu’elle ne sèche le cours, le chauffeur de Mycroft devait la déposer et la reprendre. Elle doutait du gain de temps vu les embouteillages qui pouvait parfois régnait dans la capitale cependant cela lui permettait de manger tranquillement et pas d’avaler un sandwich en courant.

Par contre, elle n’avait pas prévu que sa voiture avec chauffeur attirerait les regards. En temps normal Stevens les déposaient (Mycroft, Anthea et elle) au parlement, à Buckingham, à Thame House ou dans un lieu équivalent. Bref à des endroits où cela ne choquait personne. Mais Scotland Yard n’a pas vraiment le même budget et le flic de garde la regarda stupéfait tandis qu’elle risquait prudemment un pied à l’extérieur.
Ce qui devait arriver arriva, elle dérapa et dut se rattraper précipitamment à la portière et à Stevens pour ne pas faire une chute honteuse. Ce dernier habitué ne dit rien, se contentant de lever les yeux au ciel et de la remettre sur ses deux jambes.
« Essayez de ne pas assassiner votre instructeur, miss » lui conseilla-t-il avant de repartir.
Elle grimaça un sourire et se dirigea vers l’entrée en faisant comme si de rien n’était. Elle commençait d’ailleurs a avoir une certaine expérience dans le domaine. Il faut dire que tomber trois à quatre fois par semaines vous faisaient progressé très vite.
Une fois dans le hall, elle constata qu’il n’y avait personne à l’accueil. Sans doute étais ce la pause déjeuner pour les services de polices aussi. Bon, de toute façon, elle avait un passe lui permettant de se rendre directement dans le bureau de son « instructeur » qui en plus du maniement des armes devait la briefer sur le fonctionnement de la police.
Elle se dirigea vers les ascenseurs. Ces derniers étaient en vue lui évitant d’avoir à chercher trop longtemps dans les couloirs.
Une femme qui jusque-là trainait dans le hall se dirigea comme elle vers les machines. Alors qu’Arya la rejoignait à l’intérieur. Elle la foudroya du regard. La jeune écossaise se demanda distraitement si elle avait fait quelque chose pour la contrarié mais elle avait beau chercher, elle ne voyait rien. Elle ne la connaissait pas, elle en était sûre.
Rendue nerveuse par l’attitude de la femme, elle lissa le bord de sa veste et lui demanda dans un rictus nerveux :

« un problème ? »

« Le fisc c’est le bâtiment d’à côté. »


Arya fut un moment décontenancée par l’agressivité dans la voix mais s’efforça de ne pas se laisser démonter. Elle avait affronté un ministre, elle ne craignait plus personne. Sauf le ministre en personne, et son patron, et la famille royale et les criminels dont elle avait appris le dossier. Bon, elle craignait encore pas mal de monde mais à priori pas cette femme.

« Je vous demande pardon ? »

« Qu’est-ce que vous foutez ici ? Vous n’avez rien à voir avec la police. »


Franchement s’ils étaient tous comme ça, Scotland Yard méritait un zéro en esprit d’accueil. L’écossaise garda son sourire poli mais celui-ci devint légèrement plus forcé.

« Je dois voir quelqu’un. »

« Qui ? »


Visiblement les interrogatoires à répétitions avaient un effet nefastes sur le cerveau des gens.

« Le DI Lestrade. »

« Pourquoi ? »

« Cela ne vous concerne pas. »

De toute évidence le manque d’amabilité était contagieux. Arya retint ses excuses que la femme ne méritait pas et sortie à l’étage indiqué. Chose surprenante, la femme la suivit et la devança pour aller frapper à la porte du bureau de son futur interlocuteur.

« Boss, une petite princesse en limousine pour vous. »


L’écossaise leva les yeux aux ciels et pénétra dans le bureau d’un pas hésitant. Elle détestait qu’on la présente ainsi. Surtout qu’elle se sentait très mal à l’aise en présence d’inconnus. Néanmoins, elle tenta de sourire à l’homme qu’elle serait amenée à revoir régulièrement et annonça :

« Arya Tyrell. Nice to meet you »

Spoiler:

Spoiler:

Greg avait passé la matinée à bosser sur tous les dossiers en cours. Normal puisqu’aujourd’hui était le jour du mois qu’il détestait, à savoir celui où il fallait les rendre. Mais tout se passait bien, ce mois-ci n’avait pas été extrêmement chargé et, même en allant à un rythme plutôt calme, Greg aurait largement fini à l’heure (voire même en avance peut-être pensa-t-il).
Soudain, on frappa à la porte et Donovan entra :

- Boss, une petite princesse en limousine pour vous, annonça-t-elle

Le DI aperçut une jeune femme derrière elle et se souvint. C’est vrai, c’était aujourd’hui.

- Donovan… lui répondit-il l’air désapprobateur, comme pour dire « ne commencez pas »

La policière sortit et la jeune femme derrière elle entra d’un pas hésitant dans son bureau. Greg ne put s’empêcher de l’observer en détail. A première vue, on ne l’imaginait pas avec une arme dans les mains. Ou si on le faisait, on pouvait légitimement se dire qu’il y aurait de quoi avoir peur, pour elle et pour les autres. Mais c’était un agent du MI5, il était donc nécessaire qu’elle puisse se protéger en cas de besoin. Et Greg n’était pas du genre à s’arrêter à la première impression. Au cours de sa carrière il en avait vu défiler, des filles qu’on n’aurait jamais imaginées avec une arme et qui pourtant s’étaient très bien débrouillées. Il répondit donc à son sourire lorsqu’elle se présenta :

- Arya Tyrell. Nice to meet you

-Gregory Lestrade, enchanté, se présenta-t-il à son tour en se levant de sa chaise et en lui tendant sa main.

Il lui fit ensuite signe de s’asseoir et se rassit lui-même.

- Bienvenue à Scotland Yard. Et je m’excuse pour l’accueil qu’a du vous faire Donovan.

Il se doutait que la policière n’avait pas du y aller de main morte avec la jeune femme.

- Bon, reprit-il. Donc je dois vous apprendre à vous servir d’une arme… Je suppose que vous n’en avez jamais eu une dans les mains n’est-ce pas, ajouta-il avec un petit sourire. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûr que vous en sortirez très bien. Avez-vous des questions avant que l’on s’y mette ?

Le Di se leva et présenta une main polie qu’Arya serra avec un plaisir non dissimulé. Après l’accueil plus que glacial de « Donovan » elle n’allait pas cracher sur un peu d’amabilité.
L’homme possédait une poigne franche et cordiale, un peu trop forte au goût de la jeune femme mais néanmoins très agréable.
De manière générale il lui inspirait plus ou moins confiance. Grand et soigné, il semblait pour le moins franc et direct. Elle savait qu’elle n’était pas censée se fiait aux apparences mais en l’occurrence elle ne voyait pas de raison d’exercer une analyse plus importante.
Poliment, elle s’assit lorsqu’il lui en fit signe. Le fauteuil était moins confortable que ceux du bureau de The Boss mais quand même agréable. Elle croisa négligemment les jambes et machinalement aborda son sourire de PA. Un réflexe conditionné il fallait croire. C’était la première chose que l’on apprenait : « un jolie sourire surmontait bien des obstacles ».
Elle n’était pas certaine que son sourire soit particulièrement jolie mais écarter les lèvres ne lui coutait rien elle le faisait perpétuellement. Cela frôlait l’hypocrisie d’ailleurs. Car même face à un abrutit fini, au hasard la secrétaire du deuxième étage, elle continuait de montrer ses dents. Bon, avec la vieille peau on aurait dit qu’elle avait avalé un citron entier, mais elle souriait.
Face à son instructeur, elle se sentait un peu coupable. Il lui semblait être quelqu’un de très bien et elle trouvait vraiment dommage que son sourire soit juste de façade. En même temps, elle n’allait pas faire la tête pour leur première rencontre mais elle ne pouvait pas décemment prétendre qu’il était son ami.

- Bienvenue à Scotland Yard. Et je m’excuse pour l’accueil qu’a du vous faire Donovan.

Incroyable à lui tout seul, il remontait la note de Scotland Yard en matière d’accueil. Globalement, il lui inspirait de plus en plus confiance et puis s’était si agréable de travailler avec quelqu’un de poli et sans doute même de gentil. Non pas que Mycroft et Anthea soient des monstres. Non, elle les adorait un peu plus chaque jour. Mais au MI5 on n’avait guère le temps de se montrer aimable. Le peu de temps libre entre deux crises était monopolisé par une troisième crise. Donc, les bonnes manières étaient donc une option, si l’on exceptait le « bonjour, au revoir ».
Elle haussa les épaules en entendant les excuses. L’impolitesse elle connaissait et « Donovan » ne se montrait pas particulièrement marquant. Bon, elle ne serait sans doute jamais dans le top dix des choses que la jeune femme appréciait (avec en tête son jumeau et le nutella). Mais elle ne serait sans doute pas dans le top dix des choses qu’elle appréciait le moins. De toute façon, elle ne serait sans doute jamais amenée à la revoir non ? Donc la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. La blanche colombe en question n’aimait pas trop les oiseaux et souffrait du vertige. Mais elle adorait cette expression.
Songeant que son silence devait paraitre pour le moins impolie, elle répondit :

« Merci. Et vous n’avez pas à vous excusez pour cela »

Bon, elle n’avait rien de plus à dire à ce sujet non ? On ne demandait pas le meurtre de quelqu’un sur le simple motif que la personne en question avait de sérieuses lacunes en matière de bonnes manières.
Elle lutta contre son envie de se faire craquer les doigts et attendit la suite.

- Bon, reprit-il. Donc je dois vous apprendre à vous servir d’une arme… Je suppose que vous n’en avez jamais eu une dans les mains n’est-ce pas,ajouta-il avec un petit sourire. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûr que vous en sortirez très bien. Avez-vous des questions avant que l’on s’y mette ?

Arya hocha affirmativement la tête.
Elle ne se sentait absolument pas rassurée par le discours de l’homme. Lorsqu’elle était petite les gens lui assuraient qu’elle ne pouvait pas être « si » nulle en sport. Et bien les gens avaient tort. Mettre un ballon dans les mains de la jeune femme était une erreur monstrueuse et les dégâts qu’elle pouvait causer en jouant au volley dépassaient l’entendement. Quand à courir n’en parlons pas. Il valait mieux ne pas tenter l’expérience sur une trop grande distance ou elle risquait de glisser et de tomber. Mais même sur une courte distance, elle possédait la vitesse de pointe d’un lama atteint de rhumatisme. Ce qui était surprenant parce que son frère se montrait très bon dans ces domaines.
Bon, elle n’était pas un cas désespéré. Après tout, elle se révélait une très bonne cavalière, ce qui à Londres ne servait pas à grand-chose, et dansait honorablement le rock et la valse (au prix du sacrifice d’une enfance et d’un grands nombre d’orteils brisé).
Mais a priori elle n’avait pas la moindre chance de réussir en matière de tir. De son point de vue, elle était plus un danger pour elle-même que pour les autres.
Donc le discours de Greg au lieu de la rassurer, faisait naitre chez elle une certaine appréhension. Elle s’employa à lisser du plat de la main son pantalon et nota distraitement que ses mains tremblaient. Elle se mordit la lèvre inférieure et fit appel à toute sa maitrise d’elle pour ne pas annoncer de but en blanc qu’il lui manquait une main et qu’elle ne pouvait pas tirer. Ce qui aurait été le mensonge le plus facile à éventer de toute son histoire.

« Mon père aurait préféré laisser la pierre de Scone aux anglais plutôt que de me laisser une arme. »

Fait véridique et qu’elle n’avait jamais cherché à contester. La chasse à la cour dont raffolaient les membres de sa famille ne la passionnait pas vraiment. Elle n’avait donc pas protesté. Elle se passa la main sur la nuque et tenta de dissiper sa nervosité. Son instructeur lui inspirait confiance et tout allait bien se passer, non ?

« Vous avez une bonne assurance vie ? » risqua-t-elle

Mieux vaut prévenir que guérir.

La jeune femme hocha affirmativement la tête. Elle lissa du plat de la main son pantalon et se mordit la lèvre inférieure. Greg ne s’était pas attendu à cette réaction et ne comprenait pas ce qui pouvait bien rendre sa jeune élève aussi tendue.

- Mon père aurait préféré laisser la pierre de Scone aux anglais plutôt que de me laisser une arme. Vous avez une bonne assurance vie ?

Le lieutenant ne put empêcher un grand sourire d’éclairer son visage et émit un petit rire.

- Ne vous inquiétez pas pour moi Mlle Tyrell. Et je ne suis pas votre père mais je suis sûr que vous vous en sortirez à merveille. Je comprends que vous appréhendiez un peu, c’est même une réaction plutôt saine et normale. Après tout, une arme à la base est faîtes pour se défendre et peut ôter la vie à quelqu’un. Il est donc normal d’avoir peur d’en avoir une en main. Mais je vous peux vous assurer que tout va bien se passer. Vous savez, vous n’êtes pas la première que je forme. Et tout le monde est comme vous au début. Mais si tout le monde s’en est sorti, je ne vois pas pourquoi vous ne vous en sortiriez pas. Non ?

Il lui sourit et se leva.

- Bien, venez.

Il sortit de son bureau et se dirigea avec la jeune femme vers les ascenseurs. Une fois arrivés au sous-sol, ils entrèrent dans la salle de tir. Greg alla chercher une arme à Arya et revint avec celle-ci et deux casques. Il lui en tendit un et posa l’arme sur la table.

- Bon. Alors. Je vous épargne tous les noms techniques, de toute façon ils ne vous serviront à rien. La première chose à savoir c’est qu’on tire les deux yeux ouverts. La plupart des gens ont tendance à vouloir fermer un œil, mais ce n’est pas recommandé du tout et je ne veux pas vous voir faire ça, d’accord ? Bon, après la position.

Greg se positionna face à la cible.

- Comme ça, vous voyez ? Et ensuite, ce n’est pas si difficile. Vous enlevez la sécurité, vous serrez fermement votre arme, vous tendez le bras bien droit, vous respirez un grand coup et…vous tirez !

Joignant le geste à la parole, Greg mit son casque sur ses oreilles et prit son arme de service. Il tira dans la cible, une dizaine de mètres devant lui…et visa en plein dans le cœur de celle-ci. Il se retourna vers Arya.

- Vous voyez ? A vous.

Elle n’avait pas l’impression de s’être montré particulièrement drôle mais elle préférait de loin le voit sourire. Surtout qu’à son humble avis il allait être nettement moins souriant à la fin du cours. Elle trouvait la confiance en lui de cet homme rassurante. Lui-même ne semblait pas considérer sa nullité plus que probable comme un problème.

- Ne vous inquiétez pas pour moi Mlle Tyrell. Et je ne suis pas votre père mais je suis sûr que vous vous en sortirez à merveille. Je comprends que vous appréhendiez un peu, c’est même une réaction plutôt saine et normale. Après tout, une arme à la base est faîtes pour se défendre et peut ôter la vie à quelqu’un. Il est donc normal d’avoir peur d’en avoir une en main. Mais je vous peux vous assurer que tout va bien se passer. Vous savez, vous n’êtes pas la première que je forme. Et tout le monde est comme vous au début. Mais si tout le monde s’en est sorti, je ne vois pas pourquoi vous ne vous en sortiriez pas. Non ?

Franchement, elle ne s’inquiétait pas trop pour la santé de son instructeur. Il fallait vraiment être une calamité pour blesser quelqu’un qui se trouvait dans votre dos. Mais elle estimait tout de même qu’il aurait mieux fait de se montrer un peu moins sûr de lui. Arya était un danger public, tout le monde savait. Donc, elle pensait qu’elle allait s’en sortir. Elle allait peut être même s’en sortir intact mais elle ne croyait pas vraiment qu’elle allait s’en sortir à merveille. Ne pas se blesser et ne pas blesser les autres seraient déjà un grand pas et un exploit indéniable.
Au vu de son discours, il ne fallait peut être pas lui avouer que ses jeux préférés étaient ceux où on se baladait un flingue dans la main pour détruire des zombies. Elle adorait passer son temps à massacrer des gens et à se battre mais seulement sur un clavier d’ordinateur. Quoiqu’il en soit elle trouvait étrangement détendant de pouvoir exprimer sa colère et sa frustration en détruisant tout ce qui passait à porter de flingue.
Mais l’idée d’en tenir un pour de vrai n’était pas vraiment sa tasse de thé. Déjà parce que comme tous les écossais, elle préférait le whisky. Mais surtout parce qu’une arme s’était un truc franchement flippant en vrai. Elle avait eu le plus grand mal à cesser de loucher sur le pistolet de Stevens. Et puis elle trouvait ridicule de devoir apprendre à se défendre. Elle ne risquait strictement rien. Il arrivait même aux autres agents du MI5 d’oublier son existence. Alors qu’elles étaient les chances qu’une organisation criminelle se soucie un jour de son existence et décide de l’enlever ou de la menacer ?
Même Moriarty qui était un cinglé de première classe n’aurait pas eu une idée à ce point stupide.

En y réfléchissant, elle voyait très bien pourquoi elle n’allait pas s’en sortir et elle aurait put lui citer de tête une bonne vingtaine de raisons. Mais la confiance de cette homme ayant un côté communicatif, elle se laissa presque convaincre que ce ne serait pas un massacre intégrale. Et affirma avec aplomb qu’elle avait confiance en lui. Ce qui n’était pas un mensonge. C’était en elle qu’elle n’avait pas confiance.

Elle le suivit dans le couloir en silence. Elle commençait à avoir une expérience redoutable en matière de suivi. Elle passait juste la moitié de ses journées à trottiner dans l’ombre de Mycroft et à écouter ses instructions. C’était juste un peu déconcertant de le faire pour quelqu’un d’autre. Déjà la silhouette n’était pas du tout la même. ET l’absence de parapluie rendait la chose pour le moins déconcertante. Sans compter que là elle n’avait pas à se concentrer sur les instructions. Elle pouvait donc essayer d’atteindre son objectif principal, enchainer deux pas sans perdre l’équilibre ou heurter quelque chose. Et elle réussit remarquablement bien.
Elle profita aussi de la promenade pour regarder autour d’elle. Et même si elle ne se l’avoua pas elle était un peu déçu de constater qu’il n’y avait rien d’extraordinaire à Scotland Yard. Ça ressemblait presque à un bureau ordinaire avec des gens sur des ordinateurs et des téléphones qui sonnaient. Sans compter que de ce qu’elle avait pu en voir ils possédaient une bien moins bonnes machines à café qu’à Thames House.
Dans l’ascenseur, elle se mit à siffler discrètement la musique de Mulan, doutant fortement que l’on apprécie cette preuve de puérilité de sa part.



Elle regarda la salle de tir avec curiosité, ouvrant de grands yeux curieux. Etrangement cela ressemblé aux salles de tir que l’on voyait dans les séries télé. Et c’était totalement vide. Sans doute les gens normaux profitaient de leur pose eux. Son instructeur alla chercher des armes et des casques tandis qu’elle continuait à contempler les yeux. Sincèrement, elle trouvait ça cool. Un peu flippant mais cool.
Greg revint et lui tendit un casque qu’elle passa aussitôt autour de son cou. Cela ressemblait à un casque d’Ipod rien de plus. Il paraissait juste un peu moins confortable.

- Bon. Alors. Je vous épargne tous les noms techniques, de toute façon ils ne vous serviront à rien. La première chose à savoir c’est qu’on tire les deux yeux ouverts. La plupart des gens ont tendance à vouloir fermer un œil, mais ce n’est pas recommandé du tout et je ne veux pas vous voir faire ça, d’accord ? Bon, après la position.

Jusque-là, ça allait. Elle suivait à peu près. Elle recommençait à avoir la trouille et à être convaincu qu’ils allaient faire une connerie mais elle suivait à peu près. Les noms, elle s’en foutait royalement mais elle aurait préféré commencer par un long court magistral ce qui aurait augmenté ses chances de ne pas avoir à tirer en ce jour funeste.
Garder, les yeux ouverts. Ok c’était noté. Elle n’allait pas le contrarier pour un truc à la con comme ça. Mais plus ça avançait moins ça la tenter cette histoire.
Elle l’observa prendre une position. Il s’agissait d’une position différente de cette du tir olympique plus solide. Il fallait reconnaitre que sur le terrain on ne pouvait sans doute pas s’embarrasser avec des actions trop compliqué.

Il atteignit sans problème le cœur de la cible. Ce qui était profondément angoissant.
Depuis qu’elle était petite, Arya préférait passer après les gens nuls plutôt que les forts. On se sent moins ridicule et la comparaison n’est pas fatale. Bon, il aurait été vache de la part de son instructeur de la laisser tirer en premier mais il aurait put

- Vous voyez ? A vous.

Ouais, elle voyait surtout qu’elle allait être ridicule. Elle jeta un regard noir à l’arme responsable de son malheur. Arme qui semblait lui en vouloir personnellement d’ailleurs.
La jeune écossaise inspira un grand coup et saisit le métal noir comme elle pouvait. Première mauvaise surprise, le truc était drôlement lourd pour sa taille et de surprise elle faillit le lâcher. Elle serra les dents et s’avança vers la cible. Cette dernière lui parut tout à coup minuscule et inatteignable. Elle serra les temps et grinça de la mâchoire avant de lever le fusil et de tendre le truc dans la direction approximative de la cible.
En un sens elle réussit à ne pas fermer un œil. Ce furent les deux qui se fermèrent sous le choc. Et sa balle échoua franchement à côté de la cible. Tandis que surprise par le choc et la force du tir qui se répercuta dans son épaule, elle manqua de lâcher le flingue. Finalement elle se contenta de faire un pas en arrière avant de se tourner vers son instructeur.

-Désolé…

Spoiler:

Le lieutenant observa la jeune femme après lui avoir fait la démonstration. Elle sembla surprise du poids de l'arme, ce qui était plutôt classique. Les gens ne réalisaient jamais à quel point une arme pesait son poids. Ils croyaient tous qu'une vraie arme était aussi légère et facile à manier qu'une arme en plastique. Mais Arya tint bon et s'avança vers la cible. Une fois arrivée devant celle-ci, elle tendit l'arme et essaye de viser la cible. Bon, pour la position c'était à peu près ça. Elle ne se tenait pas assez droite mais à part ça ça pouvait aller. Les choses se corsèrent lorsqu'elle tira. Sa balle finit clairement à côté de la cible (mais ça, Greg s'y attendait, après tout c'était son premier tir) et sous le choc du tir, elle manqua de faire tomber l'arme.
Elle recula en arrière et regarda le lieutenant

-Désolé…

- De quoi vous excusez-vous mlle Tyrell? C'était la première fois que vous tiriez, ce n'est pas la catastrophe parce que vous avez eu du mal, lui répondit-il. Bon alors...votre position était bien. Juste..tenez vous un peu plus droite. Mais sinon rien à redire, vous l'avez bien intégré. Ensuite, il faut que vous teniez vraiment fermement votre arme. Maintenant que vous avez vu son poids et que vous avez vu ce qui se passe lorsqu'on tire vous le comprenez bien je pense. Si vous ne tenez pas vraiment fermement votre arme, vous n'arriverez jamais à la garder en main.Venez.

Greg se remit devant la cible avec Arya et prit celle d'à côté.

- On va le faire en même temps. D'accord?

Spoiler:

- De quoi vous excusez-vous mlle Tyrell? C'était la première fois que vous tiriez, ce n'est pas la catastrophe parce que vous avez eu du mal, lui répondit-il. Bon alors...votre position était bien. Juste..tenez vous un peu plus droite. Mais sinon rien à redire, vous l'avez bien intégré. Ensuite, il faut que vous teniez vraiment fermement votre arme. Maintenant que vous avez vu son poids et que vous avez vu ce qui se passe lorsqu'on tire vous le comprenez bien je pense. Si vous ne tenez pas vraiment fermement votre arme, vous n'arriverez jamais à la garder en main. Venez.

Arya regarda son arme pas franchement convaincue. Elle avait l’impression que le stupide morceau de métal noire la narguait. Elle le foudroya du regard « toi et moi, on ne va pas s’entendre si tu continues comme ça, sale truc. » songea-t-elle en le reprenant en main. Elle assortit sa remarque d’une série d’insulte pour le moins pittoresque avant de retourner près de la cible. Stupide morceau de papier blanc.
Franchement on était au XXIème siècle, pourquoi elle ne pouvait pas s’entrainer sur un système en 3D hyper sophistiqué comme dans James Bond. Au lieu de ça, elle se tapait un morceau de carton dans lequel elle ne serait pas capable de loger une balle même si ça vie en dépendait. Ce qui n’était pas vraiment le cas actuellement. Elle lissa son pantalon avec sa main libre puis respira un grand coup.
Ok, il fallait juste garder les yeux ouverts, appuyer sur la détente et mettre au milieu de la cible. Rien de bien compliqué. Donc, elle devait en être capable. Elle avait survécu à bien pire dans sa vie. Genre des examens organisés par des sadiques, des réunions de travails interminable à trois heures du matin, des petites amies jalouses qui croyaient qu’elles couchaient avec son frère (expérience assez hilarante et traumatisante), des sushis pas frais, des crises existentielles de sa mère, des séances de shopping et le rachat de Star Wars par Disney.
Donc, elle devrait réussir à se remettre de cette catastrophique séance de tir. Il fallait juste serrer les dents et attendre que sa passe.
Ce serait bien qu’en plus de ses dents, elle exerce une pression sur la gâchette. Elle plissa les yeux, marmonna une malédiction en gaélique (il s’agissait d’éviter que son instructeur comprenne). Bon, il y avait un point sur lequel on pouvait être fière d’elle. Elle serrait son flingue hyper fort. Pas d’inquiétude ni de stress mais d’agacement. Elle ne parvenait pas à comprendre comment un truc aussi bêtement mécanique pouvait lui résister ainsi.

« Bon, en résumé… Si je veux avoir la moindre chance de jamais toucher un psychopathe me menaçant, je ferais mieux de viser partout sauf vers lui. » Soupira Arya en reposant son arme et en retirant son casque.

Elle se rendit tout à coup compte que ses paroles pouvaient paraitre insultantes pour son instructeur, qui avait fait de son mieux pour l’aider durant la leçon. Elle se passa la main sur la nuque, gênée et s’empressa d’ajouter.

« Navré, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de l’échec et qu’en temps normal je suis doué à Call of Duty. »

Ça pour être doué, elle était douée. Mais la réalité était incroyablement autre. En plus maintenant, elle avait supé mal à l’épaule. C’est dingue à quel point le recul de ces saloperies pouvaient faire mal.

Spoiler:

Bon... décidément apprendre à la jeune femme à tirer s'avérait plus compliqué de prévu. Ce dont elle se rendait très bien compte.

- Bon, en résumé… Si je veux avoir la moindre chance de jamais toucher un psychopathe me menaçant, je ferais mieux de viser partout sauf vers lui, soupira-t-elle en reposant son arme et en retirant son casque.

Greg était désolé de ne pas arriver à lui apprendre à tirer correctement. Le problème c'est qu'il ne pouvait pas faire beaucoup plus que tout ce qu'il avait fait. Il ne pouvait pas tirer pour elle. Arya, elle, devait s'être rendu compte que c qu'elle avait dit pouvait être mal pris car elle se passa la main sur la nuque, gênée et ajouta:

- Navré, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de l’échec et qu’en temps normal je suis doué à Call of Duty.

Greg ne put s'empêcher de sourire de la comparaison. Eh oui, la vraie vie n'avait rien à voir avec call of duty! Tirer avec une vraie arme était beaucoup plus dur. Un peu comme quand on est le roi du bowling sur sa console de jeu...et que dans la réalité on est incapable de lancer la boule droite et qu'elle finit toujours dans la gouttière.

- Bon...je crois qu'on va arrêter là pour aujourd'hui, lui dit-il avec un petit sourire.

Oui, il allait enfin la libérer de cette torture...pour aujourd'hui du moins!

- Vous avez déjeuné?

Avec tout ça, lui n'avait pas eu le temps de le faire. Et tant qu'à faire, si elle non plus, autant lui proposer de déjeuner ensemble, c'était plus sympa que de manger tous les deux tout seuls.

Spoiler:

De fatigue Arya se massa l’aile du nez, et fit tourner son épaule droite pour la détendre et se remettre du des chocs consécutifs que les tirs avaient provoqué. C’est que ça faisait mal, ce bordel. Elle comprenait mieux l’insistance de la Rh du MI5 sur son entrainement et sur l’entretien de sa forme physique. Parce qu’avant elle ne voyait pas trop l’intérêt. Déjà parce qu’elle passait l’essentiel de ses journées le cul sur une chaise et un téléphone sur l’épaule. Ensuite parce qu’elle travaillait pour un homme qui devait considérer que le moindre exercice physique était indigne des êtres civilisés qu’ils étaient. Mais tirer c’était vraiment crevant, d’ailleurs en tendant la main devant elle, elle se rendit compte qu’elle tremblait un peu.

Un point positif pour l’inspecteur était qu’il ne semblait absolument pas vexé par sa réaction et sa mauvaise foi ainsi que sa fatigue… Bon, il était vrai qu’il s’agissait de l’officier de police qui avait pour habitude de travailler avec Sherlock Holmes. A côté du sociopathe de haut niveau, les maugréments de la jeune femme devait sembler inoffensif. Supporter le détective consultant donnait des nerfs d’acier tout le monde savait ça. Et Arya plus que quiconque vu que John lui racontait régulièrement ses disputes avec son colocataire, meilleur ami, et plus (quoiqu’on en dise). Donc, elle ne doutait pas que l’homme en face d’elle avait une sérieuse capacité à encaisser les coups aussi bien du corps que de l’esprit. Mais il aurait pu se montrer bien plus sec et cassant et elle appréciait qu’il ait plus l’air de trouver ses remarques amusantes. Un bon point pour lui, elle fréquentait si peu de personne avec le sens de l’humour.

- Bon...je crois qu'on va arrêter là pour aujourd'hui,

Yeah, là c’était définitif Arya allait rejoindre son fan club. Parce que franchement, elle ne se sentait plus mais alors plus du tout capable de tenir plus longtemps avec son flingue dans les mains. Tout ce qu’elle voulait c’était avaler un truc consistant, boire un coca cerise et se plaindre. Et si elle voulait tirer sur quelque chose c’était uniquement derrière son écran d’ordinateur. Parce que oui, là elle voulait détruire son record personnel sur un des jeux vidéo auxquels elle excellait.

- Vous avez déjeuné?

Bien sûr que non, on n’allait pas la laisser tirer le ventre plein. Cela aurait signifié qu’elle aurait passé moins de temps sur les dossiers du MI5. Elle était mauvaise langue c’était plus son caractère perfectionnisme que la tendance au tyranisme de The Boss qui l’avait empêché de manger. Mais sa mauvaise foi ne lui permettrait pas de l’avouer.

-Non, je n’ai pas vraiment eut le temps.

Elle lui sourit tandis qu’ils se dirigeaient vers la sortie. Heureuse d’en avoir fini et satisfaite de constater que son instructeur ne semblait pas trop déprimé. Elle se demandait bien comment il faisait d’ailleurs. Parce qu’elle aurait dût s’enseigner le tire à elle-même elle se serait sans doute tirer une balle. Elle ne savait pas très bien lequel des deux elle aurait tiré sur l’autre d’ailleurs.

-Vous voulez qu’on mange ensemble ? je vous invite vu le mal que je vous ait donné.

Elle ajouta, y pensant tout à coup,

-Au fait vous êtes ami avec Néo, non ?Il me semble qu’il m’a déjà parlé de vous.

-Non, je n’ai pas vraiment eut le temps.

Greg rangea les casques et l'arme de la jeune femme et lui rendit son sourire tout en se dirigeant vers la sortie.

-Vous voulez qu’on mange ensemble ?, lui proposa-t-elle. Je vous invite vu le mal que je vous ait donné.

Greg sourit.

- Volontier oui. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai déjà vu pire que vous. Ne vous sentez pas obligée de quoi que ce soit.

-Au fait, ajouta-t-elle soudain. vous êtes ami avec Néo, non ?Il me semble qu’il m’a déjà parlé de vous.

Greg fut surpris d'entendre soudain Néo arriver dans la conversation. Alors comme ça...elle connaissait Néo? Puis il tilta soudain. Le nom de la jeune femme...Arya. Oui Néo lui avait parlé d'elle. Apparemment il l'appréciait beaucoup et c'était une bonne amie. Ils passaient souvent leur dimanche soir ensemble d'après ce qu'il lui avait dit.

- Oui. Néo est...c'est comme un petit frère pour moi. Nos mères étaient de bonnes amies, je le connais depuis qu'il est né. Je ne savais pas qu'il parlait de moi, ajouta-t-il avec un petit sourire.

Tout en parlant, ils étaient arrivés à l'entrée du Yard.

- Je connais un petit restaurant sympa juste à côté, ça vous va?, lui demanda-t-il.

La jeune femme n'ayant visiblement pas d'objection, il sortit avec elle et reprit.

- Il m'a parlé de vous aussi. Il vous apprécie vraiment beaucoup. D'après ce que j'ai compris, vous travaillez ensemble c'est ça?

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