AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptySam 20 Oct - 15:49

Les galas de charité avait toujours été une obligation, sûrement l’une des obligations la moins « cool » du point de vue d’Alexander. Difficile d’y couper, il fallait faire bon genre, sortir son chéquier et prouver à la terre entière que l’on n’était pas un monstre richissime égoïste. D’un point de vue parfaitement honnête, il ne savait pas pourquoi ce genre de chose avait été inventé. C’était juste un prétexte pour se retrouver entre gens riches et, si ce n’était que ça, pourquoi s’imposer une soirée d’un ennui aussi mortel. Alexander ne savait même pas qui avait organisé ce gala de charité, il ne savait même pas à qui il allait faire son chèque donateur, peut-être un truc sur la recherche, ou alors un truc visant à nourrir les pauvres petits orphelins dont il se foutait complètement. Pas de sa faute si les gens ont foirés leurs vies et qu’ils n’ont pas de quoi filer à bouffer à leur progéniture, ils avaient qu’à s’abstenir !

Il était là, dans son costar, assis à une table où on l’avait soigneusement placé. Une table ronde, avec six autres personnes qu’il avait cessé d’écouter depuis longtemps. En fait il avait cessé de les écouter au moment où une femme s’était mise à parler d’une intervenante, pour expliquer que le rouge à lèvre qu’elle portait n’était absolument pas associé à sa paire de chaussure. Et, bien sûr, le tout était dit avec un sourire de façade imparable, comme si elle racontait la chose la plus joyeuse et gentille du monde. Sur le coup Alex avait hoché la tête pour dire qu’il était d’accord, c’est ce qu’il fallait faire : hocher la tête, sourire et flatter l’égo de tout le monde. Mais, dans le fond, qu’est-ce qu’il se foutait d’une histoire de rouge à lèvre et de chaussure. Alors, ouais, il avait complètement décroché de la conversation même si cela ne se voyait pas, parce que, oui, Alexander hochait toujours la tête de temps en temps et souriait quand tout le monde se mettait à rire, genre « vas-y j’suis super intéressé par ce que tu dis ».

En réalité, il était là, à regarder sa coupe de champagne. Le but était d’essayer de compter le nombre de bulle qui se trouvait dans sa coupe – le nombre de bulles avait toujours aidé à définir la qualité d’un champagne -, chose impossible à faire bien évidemment mais c’était tellement moins ennuyeux que d’écouter les gens assis à sa table, encore moins ennuyeux que d’écouter les gens passé un à un pour expliquer les bienfaits de ce gala de charité. Pour Alex, le seul bienfait de ce genre de chose était l’alcool et le repas, bien qu’il préfère le prendre seul que dans ses conditions. Sérieusement, heureusement que le champagne était à volonté, il en aurait besoin ! Et le repas… s’était pire, les gens critiquaient ce qui pouvait être critiqué et, bien sûr, il en profitait pour faire étalage de leur repas – ou régime – spéciale tout en glissant subtilement le prix que ça leur coûtait. Après tout, c’était ça le but, de dire qu’on était capable de dépenser bien plus que les autres pour prouver qu’on a le plus de moyen.

Ce genre de soirée lui donnait des envies de meurtre, ou de se pendre soit même – bien que trop égocentrique pour ce genre de chose, que ferait le monde sans lui ? – et il regrettait d’avoir repris toutes les activités de son père, association et gala comprit. Mais comme son défunt père lui avait appris : L’image… c’est l’image qui importe ! Les gens se foutent royalement de ce que l’on peut être réellement, ils ne jugeront que par ce qu’en disent les médias ou par l’épaisseur d’un compte en banque. Alors, Alexander jouait le jeu… En une heure de présence, il avait juste l’impression d’avoir gâcher 30 ans de sa vie…

Repas fini, possibilité de se lever, d’évoluer, d’aller se servir auprès d’un serveur ou au bar directement, possibilité de voir d’autres gens ou de faire semblant de s’intéresser à quelque chose. Ils étaient tous passé dans une sorte de très grand salon, où chacun faisait semblant d’être vraiment concerné par une cause ou par une autre. C’était débile comme concept, tout le monde faisait semblant et, de ce fait, tout le monde savait que les autres faisaient semblant. Leurs vies – celle d’Alexander comprise – n’étaient finalement que ça, un monde d’apparence ou tout le monde sait que ce n’est pas réel mais se prête quand même au gens. Il fallait perpétuer des années et des années de mœurs à dont l’ennui n’était même plus quantifiable vu le stade que ça avait atteint.

L’avantage c’est qu’il n’y avait que dans ce genre d’endroit ou un simple serveur – habituellement snobé royalement par Alexander – devenait soudainement un sauveur avec son plat contenant des verres déjà rempli d’alcool. Et hop, quand l’un passa à côté d’Alexander ce dernier ne se priva pas d’un verre de Whiskey. Et vu la qualité, il était prêt à parier que le cout de revient d’une telle soirée n’avait rien de franchement décent vis-à-vis du but de ce genre de soirée. Donner votre argent, on l’investit dans le gala de charité et si il reste des sous, on l’enverra pour les petits morts de faim… Une gorgée de whiskey plus tard, Alexander avait cette foutue impression d’être parqué comme un troupeau de mouton suivant le mouvement sans en avoir la moindre envie. Bordel, il n’avait jamais aimé les obligations, n’était-il pas censé pouvoir faire ce qu’il veut, quand il veut, où il veut ? C’était ça le principe et l’avantage d’avoir le compte en banque qu’il faut… Tu parles d’une illusion, fallait faire comme tout le monde et la fermer. Il maudissait cet endroit, ce gala et tous les gens incapable de lui apporter la moindre distraction !

L’idée de faire un appel anonyme à la police pour expliquer qu’une bombe se trouvait à l’endroit du gala lui traversa l’esprit. Il commençait même à imaginer l’impact que cela pourrait avoir, la panique envoyant les personnes chargées de ce genre de chose débarquer. Il imaginait surtout que cela apporterait la fin de son calvaire et sa libération plutôt que prévu de cette prison dorée. Plus il en pensait et plus il imaginait que c’était une très bonne idée jusqu’au moment où une voix féminine l’interpella…. Par son prénom… Généralement, on avait le droit à des Monsieur Machin, Monsieur Truc mais c’était rare de s’appeler par son prénom à moins de se connaitre. Et en se tournant vers cette jeune femme – dont juste la vue était assez attractive pour créer une sorte de distraction pour lui – il comprit bien vite qu’il ne la connaissait pas, ce qui devait se voir sur son visage. Il s’imagina donc, en toute logique, qu’elle devait faire partie des organisateur, ou des gens qui demandaient la « charité » et, partant de ce principe la seule chose qu’il trouva à faire – son sourire ravie de façade accroché à ses lèvres – fut de sortir une banalité à toute épreuve.

« Très belle soirée, vous ne trouvez pas ? »

Tellement belle qu’il avait envie d’une corde et d’un tabouret mais, ça, il allait s’empêcher de le faire savoir.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptySam 20 Oct - 17:52

Assise à l’arrière de la limousine familiale, Arya était d’une humeur exécrable. Ce qui pour la jeune femme connu pour son bon caractère et son tempérament affable était un fait surprenant. Elle avait estimé que l’un des points les plus positifs de son travail était qu’il allait lui permettre de s’éloigner des obligations sociales que son père aimait à lui imposer depuis qu’elle était présentable en société. Car si les enfants Tyrell demeurait presqu’inconnus pour la haute société jusqu’à leur seize ans, à partir de cet âge on exigeait d’eux représentation sur représentation. Il fallait aller au théâtre ou à l’opéra, sourire, rire plaisanter et surtout bien présenter.
Heureusement les études à Oxford, prétendument très preneuse, puis le programme à Pékin, très loin. Lui avait permis de très vite prendre ses distances avec cette mascarade. Par la suite elle avait employé son joker « travail pour Mycroft Holmes ». Car quand on travaillait pour un homme pareil on pouvait toujours se trouver une réunion tardive ou une crise à gérer de toute urgence.
Le MI5 était une source intarissable d’excuse pour éviter les représentations sociales qui ennuyait tant la jeune femme. Mais si ses excuses étaient inépuisables on ne pouvait pas en dire autant de la patience de son père. Il avait donc finit par l’appeler en personne, eu lieu de passer par la douce médiation de sa femme. Et il avait ordonné qu’elle se rende à un gala de charité. Il lui avait seulement laissé le choix de l’évènement. Résignée, elle avait choisi un truc contre les enfants soldats. Non pas qu’elle adhère plus à cette cause qu’à une autre mais la date l’avantageait.
Arya se sentit brutalement coupable. Il était terriblement égoïste de sa part de se plaindre de ce genre de chose. Elle était riche, tout du moins sa famille l’était, et elle avait une vie facile. Elle se devait de venir en aides aux gens qui n’avaient pas eu la chance bien naitre. Comme le disait si bien sa française de grand-mère : « noblesse oblige ».

Mais elle n’aimait pas du tout l’idée de passer sa soirée à sourire stupidement et à écouter les amis de son père parlait de chose sans intérêt. Sans compter qu’il était terriblement hypocrite de prétendre plaindre ses enfants alors que l’on dépensait une fortune dans un évènement comme celui-ci. De son côté, elle préférait faire un chèque discret plutôt que de montrer au monde entier sa générosité et son soutien aux divers œuvres caritatives. Seulement on ne lui demandait pas son avis. On lui demandait d’être une jolie fille qui allait sourire et plaindre sincèrement tous les habitants du tiers-monde. Rien de plus, rien de moins. Nerveusement elle lissa du plat de sa main sa ridicule robe de soirée.
Elle portait une robe noire bien trop courte à son goût et surtout avec un dos nu qu’elle haïssait déjà. Elle ne supportait pas trop les décolleté mais trouvait vraiment que les dos nus étaient pire que tout parce qu’ils dévoilaient une trop grande quantité de peau nu. Sans compter que si le chauffage était mal réglé, elle allait mourir de froids. Lorsqu’elle en avait fait sa remarque à son père ce dernier avait froncé les sourcils. Et Arya connaissait ce froncement de sourcil. Il signifiait : « ne discute pas jeune fille » et il marchait aussi bien sur elle à 25 ans qu’à 7.
D’ailleurs, elle ne savait pas trop pourquoi son père avait insisté à venir l’aider pour acheter sa robe. Il avait peut-être qu’elle vienne en jean-converse ? Ce n’était certainement pas l’envie qui lui manquait mais elle n’était pas stupide et possédait quand même un certain sens des convenances. Mais il avait raison, elle aurait choisi quelque chose de plus long et qui aurait couvert son dos et sa poitrine en même temps.

Voyant qu’ils arrivaient, la jeune écossaise se composa une expression neutre, avenante même, et vérifia que ses cheveux et ses bijoux tombait convenablement. Puis elle sortit de la voiture sur ses escarpins beaucoup trop haut, on avait fait disparaitre le coca de Maddison, et avec un sourire avenant aux lèvres.

La reste ne se raconte pas vraiment. Ce fut moins ennuyeux que ce qu’Arya avait craint mais toujours aussi intimidant. Parce que son problème dans ce genre d’évènement était qu’elle se sentait profondément et indubitablement ridicule et qu’elle ne savait jamais quoi dire ou quoi faire. Autrefois, elle aurait suivi son jumeau un peu partout, glissant des plaisanteries dans le creux de son oreille. Mais Jaime était loin et elle était seule dans la fosse aux lions. Seule et désespérée. Parce que bien évidemment son père n’était pas là. Ce dernier avait estimé que sa fille suffisait pour représenter la bonne société et sirotait tranquillement son whisky dans un club privé. Alors qu’Arya se retrouvait seule à devoir montrer l’extraordinaire générosité et hypocrisie des Tyrell.

Bien vite, elle retrouva son rythme de gala. Tout était dans le sourire. Tant que l’on sourit les gens vous aiment bien et vous avez un vague espoir de pouvoir vous en tirer sans trop de problème. De toute façon entre anglais bien nés la conversation ne posait pas de problème. Le plus important était de ne pas mentionner de sujet tendu. Même le temps, nuageux et froids mais sans pluie, était à proscrire. Au lieu de ça on ne mentionnait que l’évolution des cours de la bourse et les nouvelles générations. En deux heures de diner, la jeune femme avait fait des progrès insoupçonnable en éducation enfantine et avait un nombre d’astuce incroyable pour gérer l’après-grossesse. Il ne lui restait plus qu’à trouver un volontaire pour la mettre enceint.

Heureusement la nourriture était délicieuse, comme le vin que son voisin s’acharnait à verser dans son verre malgré ses protestations. Le champagne qui fut servi lors du dessert la fit sourire et elle eut conscience qu’elle avait sans doute un peu abusée de l’alcool. Enfin, tant qu’elle ne vomissait pas sur les chaussures d’une comtesse douairière personne ne lui dirait rien. L’avantage d’appartenir à la bonne société. Vous pouvez outrepasser les lois comme vous vouliez, le plus important était de respecter les convenances et les traditions. Parce que s’était cela qui les définissait et les séparer du reste des humains.

Arya songea que l’alcool avait une fâcheuse tendance à l’aigrir et qu’elle devait faire attention. Surtout que pester contre la bonne société en son for intérieur était en soi une activité saine, le faire publiquement était tout bonnement impossible. Elle chassa ses pensées de son esprit et se reconcentra sur les premiers pas du fils de la femme assise en face d’elle.

La fin du repas sonna le début du calvaire pour Arya. A table, il était facile à qui on devait parler et de quoi. Mais lorsque tout le monde restait debout un verre à la main se mêlait à un groupe était un exercice délicat dans lequel elle n’excellait guère.
Par chance, des gens furent absolument ravie de l’interpeller et de parler avec elle des derniers résultats des chevaux de sa mère, que ce soit en dressage ou pour les courses, ou de ses études. Elle élucidait soigneusement toutes les questions sur son travail actuel.

Elle finit néanmoins par se retrouver seule. Après avoir accepté une coupe de champagne que lui tendait un serveur, elle constata avec dépit qu’il était trop tôt pour qu’elle puisse partir. A son âge on ne quittait pas une réception avant trois heures du matin. Alors qu’elle se résignait et songeait à aller se cacher dans un coin, elle aperçut une silhouette familière juste devant lui.

En un éclair, elle le reconnu. Alexander Levis, le fils d’un ami de son père. Il avait été son béguin d’enfance bien que du haut de ses sept ans de plus, il ne se soit pas montrer un vrai compagnon de jeu. Quoiqu’il en soit sa compagnie promettait d’être nettement plus agréable que celle des hommes d’affaires qu’elle venait de quitter. Alors qu’elle se demandait comment se faire remarquer elle s’entendit l’interpeller :

-Alexander !

Il fallait vraiment qu’elle arrête de boire. Cela la poussait à des actions inconsidérées. Heureusement, cela diminuait aussi fortement sa timidité et elle ne se mit pas à rougir stupidement en se rendant compte de l’insolence de son interpellation. Elle se contenta de se passer la main le long de la nuque en réfléchissant à quoi dire pour la suite.
Elle ne l’avait pas vu depuis des années et trouvait déjà surprenant qu’elle ait réussi à le reconnaitre et à le croiser dans la foule. Mais maintenant, il allait falloir qu’elle trouve quelque chose à dire et une façon d’entretenir la conversation. Elle ne pouvait pas raisonnablement se contenter d’un
« Contente de t’avoir revu, salut » pas après avoir lancé son nom comme ça.
Le point positif était que sa conversation promettait d’être plus sympa que celle des autres.

« Très belle soirée, vous ne trouvez pas ? »

Elle s’était attendue à beaucoup de chose, mais pas vraiment à ça. En fait non, elle ne s’était attendu à rien du tout. Mais sa réaction demeurait surprenante. Même s’il était contrarié de se voir interpellé ainsi, il était bizarre qu’il la traite de façon si convenu. Comme s’il ne savait pas du tout qui elle était. Gênée par la situation, son sourire passa de convenu à nerveux tandis qu’elle répondit distraitement :

-Oui, absolument magnifique.

Elle lutta contre son envie de partir et se força à le fixer dans les yeux. Des yeux que l’on qualifiait de bleu et qui avait la couleur de la glace qui recouvrait les lochs en hivers. Elle chercha vainement quelque chose à ajouter. Parce que si elle tournait les talons maintenant, elle n’allait plus jamais oser se présenter devant lui à nouveau. Sans compter que son père allait lui arracher les yeux pour avoir manqué de respect au fils de son vieil ami. Mais n’empêche qu’elle se sentait ridicule. Encore plus qu’au début de la soirée quand elle tentait d’oublier sa tenue.

-C’est vraiment une cause importante, non ?

En l’absence de tout sujet de conversation intéressant elle se rabattit sur la raison de leur soirée. Les gens qui mourraient du sida à moins que ce ne soient les soldats. Les soldats qui mourraient du sida peut-être ?
Puis elle se rappela l’autre question que l’on posait toujours dans ce genre de situation.

-J’espère que tu vas bien.

Si jamais on devait lui attribuer une note sur 20 pour ses capacités sociales, elle s’en tirerait sans doute avec un neuf ou un dix. Si elle devait situer son sentiment de malaise sur une échelle allant aussi jusqu’à vingt, elle aurait mit 18
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptySam 20 Oct - 20:40

Alexander était là, devant ce petit bout de femme sans n’avoir aucune idée de qui elle pouvait être. Pourtant, il devait bien la connaitre pour qu’elle l’interpelle de cette façon. Son sourire de façade, pourtant très réaliste à force de le faire à tout bout de champ, il n’arrêtait pas de se triturer le cerveau pour essayer de mettre un prénom sur ce visage. Impossible, de toute façon il ne fallait pas réellement compter sur sa capacité à retenir un prénom, ni même le visage d’une jeune femme. Peut-être une fille d’un soir, qu’il avait zappé avec une facilité déconcertante parce que, à bien y réfléchir, le visage de la jeune femme lui disait quelque chose. Mais, dans la mesure où elle ne le traita pas d’enfoiré, ne lui balança pas son verre au visage, ou ne lui retourna même pas une gifle, il avait légitiment penser qu’elle devait faire partie de l’organisation. Bien que cette théorie fût quelque peu ébranlé par la robe hors de prix qu’elle portait. Alexander n’était peut-être pas capable – ou, surtout, ne voulait pas – retenir un prénom mais il savait savoir quand un vêtement était réellement cher ou si ce n’était qu’une pâle copie ou un faux semblant.

Elle se passa néanmoins la main sur la nuque, signe de gêne généralement, même si aucunes rougeurs n’étaient apparu sur son beau visage. Un geste qui renforçait cette impression qu’il avait loupé un épisode sur ce qui était en train de se passer. Alors, oui, il avait sauvé les apparences comme il pouvait en parlant avec banalité de cette soirée. Au pire, si Alexander la connaissait, elle lui dirait bien un truc le prouvant, ou chercherait à lui rappeler qui elle est. Ca serait logique et il aurait enfin l’impression d’y voir un peu plus clair.

«Oui, absolument magnifique. »

Bon, en fait, cette phrase semblait confirmer qu’elle faisait soit partie de l’organisation, soit de l’association. Il pencha même pour la deuxième option, ça devait juste être une super technique : je t’appelle par ton prénom, je souris et discrètement je te rappelle qu’il faut que tu payes. Une théorie qui, soudainement – sans que ça se voit, parce qu’il fallait toujours faire semblant de tout – rendit cette jeune femme un peu moins attrayante qu’au premier abord. Il avait secrètement pensé pouvoir changer de conversation, sortir un peu des rangs de ce genre de soirée, d’y mettre un peu plus de légèreté que cette banalité ennuyante et accablante. Du coup, il ne chercha pas à trouver autre chose à dire, ni même à l’aider parce que ça l’ennuyait avant même d’avoir commencé.

« C’est vraiment une cause importante, non ? »

Voilà, on y arrivait. Cause importante, et blablabla et blablabla et faut faire un chèque. Il voyait bien les choses se passer de cette manière, finalement, tout était si prévisible dans ce genre d’endroit, à force de conventions et de mœurs, on avait même plus besoin d’écouter les gens pour savoir ce qu’ils vont dire. Il ne dérogeait même pas à cette règle parce que c’est plein de ce genre de convention qu’il prit un air sérieux et grave en hochant la tête.

« Oui, on devrait se soucier un peu plus de ce genre de chose. Vraiment. »

Ça passait partout et, au moins, ça n’impliquait pas devoir réfléchir sur les causes qui l’avaient mené dans ce gala de charité. Parce qu’il avait complètement oublié les raisons qui avaient réunis tout ce beau monde ce soir. Le pire c’est qu’il était persuadé que la moitié des gens présent avait oublié cette cause, à force de se pointer dans ce genre de chose, on finissait forcément pas se mélanger les pinceaux et croire qu’on est là pour la faim dans le monde alors que c’était la semaine dernière et que cette semaine et consacré à l’eau potable dans les pays pauvres. Bon, du coup, il s’attendait à ce que la jeune femme saute sur l’occasion pour lui rappeler l’importance des dons étant donné qu’il se montrait compatissant à la cause et blablabla et blablabla. Mais contre toute attente, et il n’eut pas l’occasion de bien réussir à cacher sa surprise, elle ne partit pas du tout dans ce sens-là.

« J’espère que tu vas bien. »

Alex bloqua quelques secondes le temps d’essayer de comprendre ce qui se passait. Ca y est, maintenant, ils étaient de grands amis à se demander comment ils allaient, et tout. Là il commençait sérieusement à se demander s’il n’était pas atteint d’Alzheimer ou une connerie de ce genre. Peut-être qu’il était narcoleptique, qu’il s’était endormi quelques instants en zappant la moitié de la discussion pour en arriver à ce moment-là. Pire, ça se trouve il était fou, avec deux personnalité dont l’une d’entre elle avait discuté avec cette jeune femme, pendant que lui avait été complètement déconnecté de la conversation. Par réflexe il regarda le contenu de son verre… Non, il n’avait pas zappé une partie de la conversation sinon son verre ne serait pas aussi rempli qu’avant qu’elle ne lui adresse la parole. Il se reprit, attrapa à nouveau son sourire et c’est avec beaucoup plus de sûreté qu’il se risqua dans une question.

« Je suis désolé mais… On se connait ? »

Ça se trouve tout était un savant mélange de toutes ses hypothèses. Elle lui avait déjà extorqué de l’argent dans un autre gala de charité, après qu’il est couchée avec elle en laissant le service d’étage la virer de sa suite sans lui laisser aucun mot, ni indication, et tout… Bien que calculé – mais convainquant – ce fut à son tour de passer une main sur sa nuque dans un sourire désolé. En fait, à le voir, il avait vraiment gêné et navrer d’avoir à poser cette question. Fallait bien sauver les apparences parce que, là, il avait réellement envie que cette discussion cesse, ou qu’il est le fin mot de l’histoire. Il en était même au point de vouloir que quelqu’un, n’importe qui vienne pour lui parler, même sous un faux prétexte pour ne plus avoir cette impression d’être largué. Et puis il avait horreur de ne pas savoir à qui il s’adressait parce que, ça voulait dire que, potentiellement, il s’adressait au « petit peuple ». On laissait vraiment entrer n’importe qui dans ce genre de gala. Enfin ce n’était pas vraiment vrai mais comme « petit peuple » était défini par le nombre de zéro sur un compte en banque, même plus riche que la moyenne, on pouvait encore se trouver dans cette case pour Alexander. Hors de question pour lui de répondre à une question de ce genre sans savoir à qui il s’adresse. Mais, tout de même, en plus de son air gêné, il se dépêcha d’ajouter autre chose, toujours pour sauver les apparences.

« Je n’ai pas pour habitude d’oublier les gens mais j’ai dû prendre un verre ou deux en trop. Il se pencha légèrement comme pour se mettre sur le ton de la confidence. Ce genre de rassemblement m’a toujours un peu angoissé. »

Bin voyons… Un peu plus et il serait presque capable de se faire plaindre en passant pour le pauvre richissime qui n’aime pas se montrer en public ou qui trouve que les dons ne devrait pas se faire de cette manière. Il finit par se remettre droit en gardant cet air désolé en espérant réellement avoir une réponse à LA question : qui était cette fille ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyDim 21 Oct - 20:01

L’expression d’Alexander avait quelque chose de troublant. Il affichait un sourire aussi charmeur que dans ses souvenirs mais derrière ses pupilles bleus on voyait qu’il réfléchissait à toute allure. Ce qui ne permit pas vraiment à Arya de se sentir plus à l’aise. Brusquement, elle regretta de ne pas avoir son portable à portée de main. Elle aurait été ravi de pouvoir faire semblant d’avoir reçu un texto. Elle aurait au moins put se concentrer sur quelque chose d’autre que les yeux bleu glacier, à moins qu’ils ne soient glacials, qui la fixaient.
Mais dans la haute société les femmes laissaient leur portable et leur sac à main au vestiaire, tout comme leur veste. Ce que la jeune femme trouvait stupide. Durant plus d’une soirée elle avait failli mourir de froids à cause d’une clim mal réglé et de l’absence de truc à se mettre sur le dos. Dire qu’il y avait des gens qui pensait que richesse et bon sens allaient de convers. Non richesse et sens des convenances allaient ensemble mais c’était tout.

Visiblement se réponse désappointa fortement Alexander. Comme s’il avait placé ses plus grandes espérances dans ce qu’elle allait dire. Mais il s’attendait à quoi précisément ? Elle n’allait pas partir dans une longue envolée lyrique sur l’importance du soutient aux enfants soldats. L’homme dont elle se souvenait n’était pas du genre à s’émouvoir sur ce genre de chose. Quoiqu’elle n’en savait rien. Ils avaient eut de nombreux contacts dans leur enfance mais des plus superficiel, difficile d’en avoir d’autre avec une tel différence d’âge. Mais à le voir dans son costume impeccable et à en juger par son air souriant mais indifférent on ne pouvait pas vraiment deviner que l’on avait à faire à un bienfaiteur de l’humanité.

« Oui, on devrait se soucier un peu plus de ce genre de chose. Vraiment. »

Arya sentit un fou rire lui montait aux lèvres. Lèvres qu’elle se mordit donc très fort pour ne pas éclater de rire. La réponse possédait un aspect si… passa partout, qu’elle en devenait hypocrite et ridicule. Cela sentait le réchauffé et la porte de sortie. Il s’agissait des mots que l’on disait pour ne pas avouer que l’on n’avait strictement rien à foutre des orphelins, de la faim dans le monde et du sida. Mais le fait était que personne ici ne se souciait de ce genre de chose. Oh, ils reconnaissaient pour la plupart que c’était triste mais cela n’allait pas les empêcher de dormir.
Mais en plus de son hilarité, elle sentait une certaine tension l’habitait. Elle avait la furieuse impression de participer à une mauvaise pièce de théâtre et n’aimait pas du tout cela. Sans compter que la façon dont Alexander la dévisageait depuis le début lui faisait regretter de ne pas porter une armure ou au moins des vêtements dans lesquels elle ne se sentait pas trop ridicule. Mais non, elle portait une robe bien trop roche et osée à son goût et ses talons lui faisait souffrir le martyr.
Cela elle aurait put s’en accommoder mais la froideur avec laquelle son interlocuteur la regardait lui donner la chair de poule. Il semblait de plus en plus contrarier par sa présence comme si chacun des mots qui s’échappaient, accidentellement, de sa bouche l’insulter personnellement.
Elle conserva son sourire bien entendu mais tout son comportement trahissait une haine intense tandis qu’elle cherchait à comprendre ce qui l’offensait. Elle s’était toujours montrée polie avec lui à défaut d’être intéressante.


« J’espère que tu vas bien. »

C’est marrant mais ça réplique sembla vraiment ébranlé le jeune homme qui perdu durant quelques millièmes de seconde son sourire mais ce dernier revint plus élégant que jamais. Et ce sourire avait toujours plus ou moins fait ce liquéfié les entrailles d’Arya. A moins que ce ne soit juste l’alcool qui coulait à flot dans son sang. Mais même s’il souriait il semblait un peu perdu et il la regardait d’un drôle d’air ce qui ne fit qu’augmenter le malaise d’Arya qui de plus en plus regrettait son interpellation spontanée. Elle avala une très longue gorgée e champagne pour se donner une certaine convenance.
Les bulles pétillants dans sa bouche lui caressait le palais tandis qu’elle regrettait d’avoir déjà trop bu pour que l’alcool ne la soulage de son mal être mais pas assez pour que cela ne la fisse pas tomber dans les pommes. Elle déglutit et se mit à jouer avec sa coupe, désormais vide, pour son plus grand malheur. Elle glissa le pied de verre délicat entre ses doigts et fit lentement tourner le récipient de cristal.

« Je suis désolé mais… On se connait ? »

Elle eut l’étrange impression de revivre une situation déjà familière. Il fallait dire qu’elle avait posé peu ou prou la même question à son ministre il y a peu de temps. Et elle comprenait mieux sa réaction de stupeur matinée de colère.
Sauf qu’elle n’était pas particulièrement en colère, absolument pas. Elle se sentait plus triste qu’autre chose. Elle avait toujours eut plus ou moins la conviction d’être quelqu’un sans grand intérêt mais il était rare qu’elle se prenne ainsi sa propre insignifiance dans la gueule.
Putain ça faisait hyper mal.
Elle ferma un instant les yeux et se sentit brutalement mortifiée. Surtout qu’Alexander semblait aussi mal à l’aise qu’elle. Il devait sans doute se sentir coupable de ne pas se souvenir aussi bien d’elle qu’elle de lui. Il se massait la nuque comme elle-même et tentait d’éviter son regard.
La culpabilité, la honte et la timidité investirent totalement Arya. Elle n’aurait jamais dût lui parler de cette manière. Ils n’étaient pas vraiment amis, tout au mieux des connaissances en affaires et encore le jeune homme ne traitait qu’avec son père. Et puis, elle regrettait de le mettre indirectement dans l’embarras. Elle se massa une fois de plus la nuque songent qu’il était heureux que ses cheveux soient coiffés en chignon et qu’elle puisse le faire sans avoir à farfouiller dans des mèches brunes

« Je n’ai pas pour habitude d’oublier les gens mais j’ai dû prendre un verre ou deux en trop.

Elle se demanda quelle part de sincérité, il y avait dans ce qu’il venait de dire. Déjà, il semblait parfaitement sobre. En tout cas il l’était nettement plus que l’homme qui parlait trop fort un peu plus loin. Il se tenait impeccablement droit et son discours demeurait maitrisé et cohérant.

Ce genre de rassemblement m’a toujours un peu angoissé. »

Lorsqu’il se pencha vers elle, elle ne put retenir un mouvement de surprise mais elle le dissimula remarquablement. Par dessus son parfum précieux et capiteux, elle ne parvenait pas à s’en rappelait le nom, elle sentit nettement une odeur de whisky (irlandais bon dieu) et de champagne. Ce qui confirmait la thèse selon laquelle il avait trop bu. Ce qui signifiait qu’il tenait remarquablement bien l’alcool. Cela, elle le savait déjà.
Il était pour le moins intéressant d’apprendre qu’il se sentait mal à l’aise dans les évènements mondains. A en juger par son comportement des derniers instants on ne l’aurait jamais cru. Surtout qu’il continuait de sourire tout en la dévisageant ouvertement. Elle continua de joua avec sa flute de champagne et contempla avec une fascination feinte les reflets sur le verre. Elle ignorait si c’était plus ou moins bien élevé que de regarder ses biens mais elle trouva cela moins dure quede le regarder dans les yeux.

Très mal à l’aise, elle se sentit rougir, un fait récurrent chez elle et se força à relever la tête pour le regarder. Ce qu’elle fit mais pas directement.

« Je… Euh… Enfin c'est-à-dire. » Bon sang, elle n’allait pas gagner son oscar comme ça, elle n’était même pas digne d’un prix d’éloquence pour enfant. « En fait, on se connait. Un peu. Mais tu… Enfin vous ne m’avez jamais beaucoup parlé. »

Elle était vraiment nulle. Il lui demandait son prénom, pas de détaillé leurs relations. Elle n’allait pas lui faire un exposé sur tout ça. Sauf si elle voulait qu’il s’enfuie en courant ou qu’il la déteste totalement.
Elle reposa sa flûte à champagne sur le plateau d’u serveur qui la foudroya du regard. Estimant que l’on ne mettait pas une flûte vide au milieu de verre à Mojito. Elle hésita un moment mais choisit de ne pas prendre un verre. Elle passait déjà pour une idiote et une fille totalement insignifiante, elle ne voulait pas ajouter alcoolique à la liste de ses qualificatifs.
Estimant qu’elle avait gagné suffisamment de temps, enfin qu’elle ne pouvait pas en trouver plus sans excéder son interlocuteur, elle reprit difficilement.

-En fait je suis la fille de John Tyrell… Herm. Arya Tyrell.

Elle regretta brusquement de ne plus avoir de verre avec lequel jouer ou d’alcool à boire elle ajouta pitoyablement.

-Mais nous ne nous sommes pas vu de puis… Longtemps.

Elle se ressouvint brutalement leur dernière rencontre. Elle devait avoir un peu moins de vingt ans. Elle avait passé son après-midi à monter et dresser un cheval rétif pour un faire un bon sauteur. Fatiguée et contrariée par son peu de progrès, elle rentrait en direction du château. Vêtu de son pantalon et de ses bottes d’équitations, noires, et en plein débat avec un garçon d’écurie sur ce qu’ils devaient faire. Elle tapotait impatiemment sa jambe droite de sa cravate. Et manqua de lui rentrer dedans. Ce qui était un fait habituel chez elle. Elle s’était excusée vaguement. Il lui avait vaguement dit bonjour et expliqué qu’il venait voir son père, vaguement aussi. Puis il s’était excusé et était partie en avance tandis qu’elle reprenait sa dispute à propos du dressage.
La rencontre avait donc duré, moins de trois minutes et elle portait une tenue d’équitation. Et les situations précédentes ne l’avaient pas poussé à faire preuve de beaucoup plus d’intérêt à son égard. Jusqu’à ce soir.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyDim 21 Oct - 21:31

Alexander, incapable de se souvenir de la cause pour laquelle il était présent avait forcément dû s’en sortir avec une phrase d’une banalité étouffante qui, pourtant, serait passé avec n’importe qui dans la mesure où tout le monde devait être plus ou moins dans la même situation. Mais, la jeune femme qui se trouvait en face de lui ne venait pas de réagir comme tout le monde, lèvres mordues comme pour s’empêcher de rire – ou de hurler un truc ? – elle affichait, un peu, ouvertement la banalité de ce qu’Alex venait de dire. Et il était de convention, même si on savait que quelqu’un mentait de faire comme si on ne voyait rien. Fait légèrement manqué pour cette jeune femme qui renforça l’idée d’Alexander dans le fait qu’elle devait être une organisatrice ou un truc comme ça bien que la robe dénotait réellement avec toute cette théorie. Peut-être qu’il n’était pas le seul à avoir perdu le fil de la conversation, de ne plus vraiment savoir ce qui était en train de se passer. Il était clair qu’Alexander avait franchement loupé tout un train sur ce coup là et, ça lui avait don paru logique de finir par lui demander s’ils se connaissaient tous les deux.

Jouant avec son verre – vide, en plus – elle finit par fermer les yeux quelque instant. Un instant qui permit à Alexander d’afficher ouvertement son incompréhension totale avant de retrouver son air embarrassé de ne pas la reconnaitre. Jouer sur le fait d’avoir un peu abusé de l’alcool avait été la réplique la plus facile et celle qu’il était le plus difficile à contredire. On pouvait abuser de l’alcool mais chercher à rester dans les mœurs en même temps, à condition de ne pas dépasser un certain stade. Bien sûr le stade où il commençait à perdre un peu la notion des choses n’étaient pas encore arrivé, il lui fallait quelques verres de plus mais il avait misé sur le fait qu’elle ne pouvait pas le connaitre assez bien pour le savoir. Qui pouvait prétendre à cela de toute façon ? Alexander était bien trop doué et aimait trop jouer à faire croire qu’il pensait des choses totalement différentes de ce qu’il pensait réellement, qu’il n’était pas certain que quelqu’un puisse réellement le connaitre. Il avait bien trop vite apprit à se forgé un autre lui crédible qui, il devait l’admettre, l’aidait bien quand il décidait de pourrir la vie de quelqu’un après lui avoir fait croire à un amour unique et inconditionnel.

C’était comme le fait d’avouer être angoissé dans ce genre d’endroit. Ca n’avait rien de vrai mais tout sur lui tenait à prouver le contraire. Dans le fond il s’en foutait pas mal de ce genre d’endroit, de gala. La vérité c’est qu’il s’emmerdait royalement, qu’il aurait préféré être n’importe où plutôt qu’ici mais il fallait bien donner une raison au fait qu’il avait, soit disant, un peu trop bu. Et, pour une raison qu’il ignorait, ça avait toujours rendu un peu sympathique de prouver par une phrase qu’on n’est pas forcément à l’aise dans toutes les situations. Bien évidemment, il n’avait pas pu hurler ce genre de chose, alors il s’était forcément un peu pencher pour le dire à cette jeune femme qui, sans qu’il puisse s’en douter, eut un mouvement de surprise. Sur le coup, Alex afficha un air désolé d’avoir agi de cette manière, une façon comme une autre de s’excuser de son comportement qui semblait avoir posé problème à la jeune femme. Alexander ne pouvait pas passer à côté du mal à l’aise de cette jeune femme vu la manière dont elle jouait avec sa coupe ou la façon qu’elle avait de l’admirer.

Bon, là, c’était décidé, il fallait qu’il rattrape le coup. Du moins, si c’était possible, tout dépendait de qui elle était et de quel genre de rapport ils avaient eu ensemble. Mais Alex avait un certain orgueil et il aimait passer bien auprès de pas mal de gens – ça aide toujours dans les affaires -, la gêner de cette manière n’était pas envisageable pour lui. Bien, qu’en y réfléchissant bien, c’était elle qui avait provoqué cette situation, quelle idée de ne pas se présenter directement… Enfin, en même temps, si ils étaient censés se connaitre. Non, vraiment, fallait qu’il rattrape cette affaire. Il avait de la ressource, il finirait bien par trouver quelque chose pour renverser la tendance. Et il se promit de vraiment chercher à la mettre moins mal à l’aise quand elle se mise à rougir. Intérieurement et sans en comprendre la raison, il souriait, la trouvant adorable avec ses petites rougeurs sur le visage mais, très vite, il se décida à reprendre le contrôle de son propre esprit en se disant qu’il lui était interdit de penser de cette manière.

« Je… Euh… Enfin c'est-à-dire. »

Pas grand-chose de nouveau à apprendre mais il appréciait le fait qu’elle se force – malgré sa gêne – le fait qu’elle le regarde. Il ne savait pas vraiment mais ça prouvait une certaine force de caractère qui était forcément appréciable. La seule chose qu’il trouva à faire fut un sourire d’encouragement, un truc dans le genre. Ce qui était certain c’est qu’il ne la regarda pas comme si elle était débile ou ce genre de chose, histoire d’essayer de la mettre un peu plus à l’aise et, enfin pouvoir avoir le fin mot de l’histoire.

« En fait, on se connait. Un peu. Mais tu… Enfin vous ne m’avez jamais beaucoup parlé. »

Ah bin là, forcément ça l’aidait beaucoup ! Cette phrase voulait un peu tout dire et rien à la fois, il y avait plein de personne qui le connaissait et dont il ne leur accordait pas plus de trois mots parce qu’il était saouler d’avance par ce que pourrait donner la conversation. Du coup il se demandait si il avait choisi une bonne option en voulant la mettre mal à l’aise parce qu’une fois qu’il en serait un peu plus, il aurait sûrement envie de s’enfuir de cette conversation. Enfin, dans son esprit, s’il n’avait jamais vraiment accordée de temps à cette jeune femme, il n’y avait pas lieu qu’il le fasse maintenant. Le seul point étonnant dans cette nouvelle hypothèse était qu’en vue du physique de cette jeune femme, il aurait forcément cherché à discuter un peu si elle l’avait abordé et cela même si, par la suite, il ne l’avait pas trouvé intéressante. Bref cette réponse l’embrouillait encore un peu plus et il espérait qu’elle donnerait un peu plus d’information, il profita du moment pour boire une nouvelle gorgée de son whiskey en attendant la suite, pour peu qu’il y en ait une.

« En fait je suis la fille de John Tyrell… Herm. Arya Tyrell. »

Ok, heureusement qu’il avait fini de boire sinon il aurait été capable de craché sa gorgée sur le coup de la surprise. Dans sa tête tout allait à 100 à l’heure. John… peu de chance qu’Alexander oublie cet homme vu qu’il devait être une des plus ancienne personne à avoir bossé avec son père, et une des première personne qu’Alex avait contacté à la mort du paternel pour reprendre ses affaires. Sa fille, il comprenait mieux ce qu’elle avait dit un peu plus tôt. Aussi étrange que ça puisse paraitre, elle était probablement la fille qui était resté le plus longtemps dans son entourage – pour peu qu’on puisse appeler cela de cette manière -, aucune fille ne pouvait dire qu’elle avait pu le voir ponctuellement, pendant plusieurs années hormis sa mère. La différence d’âge avait fait qu’Alexander n’avait jamais réellement fait attention à elle mais, quand il la voyait maintenant, il était forcé de se dire qu’il avait été un peu stupide sur ce coup là !

Il se souvenait même d’une des dernières discussions qu’il avait eu avec son père, sur le fait que le mariage était une chose qui servait juste à associé des intérêts, que dans leur milieu il n’avait jamais été question d’amour mais d’argent. Le genre de discussion qui avait déjà gavé le jeune homme avant même qu’elle ne commence mais quand son père avait une idée il ne l’avait pas ailleurs, alors il avait continué en disant qu’Alexander devrait se « poser » avec une personne servant au mieux les intérêts de la famille. Une référence à la fille de John avait été faite à titre d’exemple, même si Alexander savait que son père ne donnait jamais d’exemple au hasard. C’était une discussion qu’Alexander avait depuis longtemps oublié, son père n’étant plus là, le riche héritier avait décidé de faire sa vie comme il l’entendait lui et non pas comme son père le souhaitait.

« Mais nous ne nous sommes pas vu depuis… Longtemps. »

Non c’était un fait. Si bien qu’il en avait oublié à quoi elle pouvait ressembler. Bien sûr, il profitait de chaque entrevus avec John pour demander ce que devenait Arya, faisant passé ça pour de la politesse bien placé. Toujours donné l’impression que l’on est intéressé par ce qui est important pour les autres. On pensait facilement qu’Alexander se renseignait juste pour cette raison, même lui avait décidé à croire à cette version même si dans le fond, il avait réellement eut envie de savoir ce qu’elle était devenu. Mais ce genre de réaction, il se l’interdisait fermement. Si Alexander devait être complètement honnête avec lui-même – ce que bien évidemment, il ne ferait pas – il pouvait mettre dans deux catégories le sexe opposée : celles qu’il ne voyait réellement pas, et celles qu’il prétendait ne pas voir. Arya –mais il ne se l’avouera- faisait partie de la deuxième catégorie pour plusieurs raisons : la différence d’âge et le fait qu’elle était la fille de John et que les intérêts étaient bien plus important pour risquer de tout perdre. Combien même Alex aurait essayé quoique ce soit avec Arya – une fois la différence d’âge « acceptable » - il savait parfaitement comment il se comportait avec les femmes et, non, définitivement, il ne pouvait pas perdre les intérêts qu’il avait de travailler avec John.

« Arya… un sourire fendit le visage d’Alexander, ce genre de sourire dont il avait le secret. Oui, ça date, la dernière fois que je t’es vu, tu venais de faire du cheval si je ne me trompe pas. »

Peu de chance qu’il se trompe, ça l’avait marqué pour deux raisons. La première était qu’elle avait manqué de lui rentrer dedans et qu’il s’était déjà vu foutre en l’air un costar hors de prix avec la terre qu’elle avait sur elle. La deuxième raison était le fait que si Alex avait eu le malheur de rentrer chez lui dans cet accoutrement, son père l’aurait probablement déshérité sur le champ tellement il lui aurait fait honte. Chez les Levis, on ne rigolait jamais avec l’apparence, surtout quand on risquait de croiser quelqu’un. A ce moment-là, la peur pour son costar passé, Alex s’était furtivement dit qu’elle avait de la chance de pouvoir avoir un peu plus de liberté que ce qu’il avait pu avoir durant son enfance.

« Désolé de ne pas d’avoir reconnu mais, comparativement à la dernière fois où je t’ai vu, faut bien admettre que ça change. »

Toujours un sourire sur les lèvres bien qu’amusé cette fois-ci. Rien de méchant dans ce qu’il venait de dire, ça ressemblait même à un compliment pour lui. Il était clair qu’on ne pouvait pas comparer sa tenue d’écuyère avec la robe qu’elle portait ce soir. Et, à choisir, mais c’était un point de vue strictement personnel, il préférait la version de ce soir, plutôt que la dernière.

« Tu deviens quoi ? Aux dernières nouvelles tu étais partie étudier. »

Le pire – ou le plus surprenant – dans cette histoire c’est qu’Alexander avait réellement l’air intéressé par ce qu’elle était devenue. Il n’était pas question de convenance ou de chercher à dire quelque chose.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyLun 22 Oct - 17:02

S’il y avait bien une chose pour laquelle Arya serait toujours reconnaissante à Alexander c’était qu’il n’avait pas eu l’air de la prendre pour une débile alors même que ses premiers balbutiements étaient dignes d’un enfant de cinq ans.
Il la regardait avec la même curiosité qu’auparavant tandis que son sourire se modifia légèrement. Il devenait plus encourageant en quelque sorte. Cependant elle le trouvait toujours aussi intimidant. Déjà parce qu’il était plus grand qu’elle. Grâce à ses talons, la différence n’était pas trop grande mais demeurait notable. Mais Arya savait que le problème résidait dans ses souvenirs d’enfance. A sept ans on trouve qu’un garçon de quatorze ans est un géant. Et donc même si maintenant la différence avait furieusement diminué, il demeurait en elle quelque chose du respect instinctif des enfants pour leurs ainés.
Quoiqu’il en soit, elle trouvait curieux qu’il fasse preuve d’une telle patience. Nombreux seraient les gens qui auraient perdu leur calme et aurait tourné les talons au lieu de l’écouter poliment tandis qu’elle tentait de trouver le moyen de s’expliquer. Au fond d’elle-même, elle se fit la promesse de ne plus jamais interpeller quelqu’un de cette façon. Surtout pas lui. Il allait d’ailleurs falloir qu’elle s’emploie à l’éviter à l’avenir. Parce qu’elle ne tenait pas à se ridiculiser beaucoup plus.

Malheureusement sa première phrase convenablement articulé ne sembla pas beaucoup l’aider. Il conservait son air poli, encourageant et totalement paumé. Avec du recul, il était clair que s’il n’avait pas d’idée de qui elle était la phrase ne devait pas l’aider beaucoup. Parce que c’était le cas de la plupart des gens qui se trouvaient ici. Il s’agissait de connaitre tout le monde et de n’apprécier personne. Elle s’était déjà entretenu avec plusieurs personnes sans avoir la moindre idée de leur nom. A cet égard la franchise d’Alexander était très surprenante. Mais il est vrai que vu la tournure qu’avait eu leur conversation dès le début il avait dût estimer qu’il ne pourrait pas maintenir longtemps l’hypocrisie ou hypothèse tout aussi probable il était de nature sincère.

Lorsqu’elle finit par décliner son identité de façon suffisamment claire et précise pour qu’il puisse savoir comment l’appeler, elle fut surprise de son expression. On aurait dit qu’il venait de se prendre un coup ou qu’on lui avait annoncé qu’il était le fils caché de Whitney Houston. En tout cas elle, elle aurait fait cette tête. Le jeune homme la regarda de haut en bas en tentant poliment mais sans grand succès de cacher sa surprise et Arya regretta de ne pas s’être inventé une identité, parce que la manière dont il la regardait était…gênante. Elle se passa une fois de plus la main sur la nuque et regarda une fois de plus ses pieds, elle n’avait plus de flûte à champagne à contempler pour se donner une certaine contenance. Parce qu’en plus à force de les fixer bêtement, elle avait fini par très bien les connaitre ces chaussures.
Elle redressa légèrement la tête et se concentra avec passion sur le nœud de cravate d’Alexander qui possédait le grand avantage d’être nouveau et moins connu de la jeune femme. Mais bon, il n’avait rien de bien passionnant. Cependant elle le remerciait de détourner son attention des yeux qui la fixait.
Durant le court silence qui suivit sa phrase, elle avait bêtement espéré un « ah oui », elle se mit à redouter qu’il ne l’ait complètement oublié. Ce qui serait bien sûr terrible pour son orgueil mais ne surtout la priverait de sa seule porte de sortie à peu près digne. Donc, elle se mit à redouter plus que tout qu’il ne lance quelque chose comme « John Tyrell a une fille ? ».
Mais il ne pouvait pas l’avoir totalement oublié, non ? Ils avaient passé un certain nombre de dîner à s’ennuyer côte à côte. Enfin, elle, elle s’ennuyait. Elle ignorait totalement ce que lui faisait tandis qu’elle échangeait des signaux de détresse avec son père ou luttait contre son envie de jouer avec sa nourriture pour faire passer le temps. A sa décharge, elle avait six ans et les adultes parlaient de l’évolution des règles fiscales.

Sa troisième réplique compréhensible par un être humain et qui achevait ses explications, sembla ramener Alexander sur terre. Il eut la gentillesse de cesser de la dévisager. Elle aurait apprécié qu’il le fasse avant qu’elle ne reprenne une coupe de champagne pour se donner du courage. Sans compter que la flute de cristal présentait l’avantage de lui occuper les mains et donc elle allait peut être arrêter de se masser la nuque. Par contre, elle se rapprochait de plus en plus des limites de sa capacité à supporter l’alcool. Sans compter que cela faisait très mauvaise impression.
Bah, en même temps lui-même buvait du whisky irlandais. Ce qui dénotait un penchant pour l’alcool et un certain mauvais goût. Le seul whisky digne de ce nom étant écossais.

« Arya…

Bon, il devait se souvenir d’elle. Un peu au moins. Déjà parce que les gens qui ne l’avaient jamais rencontré lui posait des questions sur son prénom et ensuite parce qu’il souriait.
Et Arya se sentit un peu plus fan de son sourire. Surtout que ce dernier lui semblait bien plus gentil que tout à l’heure. Il paraissait moins sur la défensive mais toujours aussi surpris. Quoiqu’il en soit, elle se sentit nettement mieux et avec plus de courage. De toute façon, le vin était tiré maintenant il fallait le boire

Oui, ça date, la dernière fois que je t’ai vu, tu venais de faire du cheval si je ne me trompe pas. »

Elle fut vraiment surprise, qu’il se souvienne de leur dernière rencontre. Elle ne croyait pas lui avoir laissé un souvenir impérissable. Quoiqu’il faisait peut être référence à une autre rencontre. En Ecosse, elle passait la majorité de son temps à cheval et donc même s’il ne s’en souvenait pas il ne risquait pas grand-chose en avançant cela.
Quoiqu’il en soit, elle appréciait vraiment la chaleur qu’il lui semblait entendre dans sa voix. Surtout qu’il avait arrêté de la considérer comme une étrangère indésirable.
Instinctivement, elle se sentit plus à l’aise et son sourire passa de nerveux et figé à naturelle et agréable. Ce qui était heureux parce que ses joues commençaient à vraiment la faire souffrir. Elle hocha affirmativement la tête en réponse à sa remarque et se demanda si elle devait profiter de l’ouverture pour prendre congé.
Parce que bien que la conversation semble s’engager sur des voix plus agréables et moins chaotiques, elle avait toujours l’impression de le déranger.

« Désolé de ne pas d’avoir reconnu mais, comparativement à la dernière fois où je t’ai vu, faut bien admettre que ça change. »

Elle sourit en entendant ses excuses. Il semblait vraiment désolé. Ce qui était triste pour lui parce que le malentendu était parti d’elle.
Bah, s’ils se référaient à la même dernière rencontre c’était clair que ce n’était pas le même genre. Mais contrairement à Alexander, elle préférait nettement la fois précédente. Elle portait une tenue lui étant plus adapté et se trouvait dans un décor lui étant familier. Alors que là, elle était juste déguisée et ridicule. Sans compter qu’elle avait pris sept ans entre temps ou six, bref elle avait dût un peu changé aux niveaux des traits ou de la silhouette.

« Je t’en prie… Je n’aurais jamais dût t’interpeller comme cela. »

Elle le pensait sincèrement. N’importe qui prit ainsi au dépourvu aurait sans doute eut du mal à la reconnaitre. Sans compter que de toute façon, la manière qu’elle avait eu de lui foncer dessus comme sur une bouée de secours avait été totalement indigne.
Elle avala une rapide gorgée de champagne pour retrouver un peu de courage et songea que s’offrait à elle une occasion idéale. Au vu de la tournure que prenait la conversation, elle allait pouvoir s’excuser une fois de plus pour le dérangement et filer se réfugier vers un autre groupe pour déprimer en paix.
Aussi, elle fut vraiment surprise lorsqu’elle l’entendit demander :

« Tu deviens quoi ? Aux dernières nouvelles tu étais partie étudier. »

Comment diable pouvait-il être au courant ? Puis, elle se rappela qu’il voyait régulièrement son père. Et John Tyrell était dur avec ses enfants mais il les adorait. Aussi il ne devait jamais manqué une occasion de parler des deux merveilles de sa vie. Surtout s’il se trouvait face à un auditoire aussi complaisant qu’Alexander. Le pauvre d’ailleurs il avait dût en être saoulé. Parce que même les membres de leur famille avaient tendance à avoir des yeux vitreux quand son père partait dans de longs discours pour expliquer à quel point il trouvait les jumeaux géniaux.

« J’ai obtenu mon équivalence à Pekin et je suis venue travailler ici il y a un mois »

Voilà, court net efficace. A priori cela suffirait et elle n’aurait pas à s’étendre sur le sujet. Déjà de manière général, elle n’aimait pas parler d’elle et comme en plus elle ne voulait pas parler de son travail il valait mieux ne pas s’étendre sur le sujet.
Elle ravala une gorgée de champagne. Signe qu’elle avait trop bu, elle buvait encore plus et très facilement. Puis reprit

« D’après père tu fais un travail formidable. Ça te plaît ? »

En fait John n’utilisait pas que le mot formidable pour parler d’Alexander. Il adorait littéralement le jeune homme et ne manquait jamais une occasion de souligner à quel point il était brillant. Sa femme avait d’ailleurs fini par lui proposer de divorcer pour lui permettre d’épouser sa nouvelle idylle. Proposition qui avait fait s’étouffer leur grand-mère tandis que Jaime et elle avait dût dissimuler leur fou rire dans la soupe. Quoiqu'il en soit, elle avait eu régulièrement des nouvelles du jeune homme. Sans compter que les journaux le montraient régulièrement à tel ou tel évènements.

« Monsieur Levis ! »

Un homme d’environs trente-cinq ans fondit sur Alexander comme un vautour sur un cadavre. La charogne saisit entre ses mains boudinés la main libre du jeune homme.

« Je ne saurais dire la joie qui m’étreint quand je vous vois. C’est un tel plaisir. Je n’ose m’enquérir de votre santé. »

L’homme partit dans un long discours parsemés de compliments obséquieux tandis qu’Arya cherchait dans sa mémoire le nom de l’homme et la raison pour laquelle ils étaient ici. Car la seule chose dont elle était absolument certaine c’était qu’il s’agissait de l’un des membres de l’association qui demandaient des fonds.
Tout à ses pensées, elle ne s’aperçut pas toute suite qu’il la regardait et ce fut avec un temps de retard, qu’elle lui sourit.

« Et qui est la délicieuse jeune créature avec vous? » demanda-t-il d’une voix lourdement obséquieuse qui lui fit immédiatement pensé à celle de Mr Collins dans Pride and Prejudice.
Il valait mieux pour elle qu’elle arrête la littérature romantique et les comparaisons miteuses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMar 23 Oct - 1:24

Alexander avait des défauts en trop grande quantité. Il n’était pas une personne de confiance, il ne se souciait même pas des gens, que ce soit de leur bonheur, de leur bien-être ou de quoique ce soit d’autre. C’était même tout l’inverse, plus le chaos régnait plus il se sentait heureux et pour peu qu’il y soit pour quelque chose, il y gagnait une sorte de sentiment de puissance qui lui était très favorable. Mais parmi tous ses défauts demeurait le plus grand qui, pour lui, en devenait une qualité : Alexander était un grand menteur ce qui avait pour but d’empêcher les autres de s’apercevoir de ce qu’il pouvait être réellement sous ses sourires de circonstance et les bonnes manières qu’on avait pu lui inculquer. Dans le fond, Alexander était le contraire de ce qu’il pouvait bien laisser paraitre. Sa patience apparente n’était pas réellement de la patience, il estimait juste avoir quelque chose à gagner en jouant de cette manière, le but était simplement d’avoir le fin de mot de l’histoire, d’apprendre qui était cette jeune femme qui semblait le connaitre. Et cette prétendue patience avait fini par porter ses fruits…

Arya ne représentait pas que de bons souvenirs pour lui, il se souvenait encore de son père le forçant à s’asseoir au bureau, une feuille posé dessus et un stylo dans la main. « Écrit lui, le fait n’est pas de savoir si tu en as envie ou pas mais de faire comme si ça t’intéressait. Il faut savoir protéger ses intérêts même si ça doit passer par quelque chose qu’on ne veut pas faire. » Alexander, alors âgé de 17 ans, ne voyait nullement l’intérêt d’écrire à ce qui lui paraissait être une gamine mais on ne pouvait pas désobéir à son père. Ce dernier l’avait forcé à rester assis sur cette chaise, devant ce bureau, pendant des heures jusqu’à ce qu’une lettre réussisse à sortir de l’écriture d’Alexander. Une lettre d’une banalité affligeante, demandant si tout se passait bien, assurant le plaisir qu’il avait eu à la voir au repas organiser par son père quelque jours plus tard et finissant, bien évidemment, par l’espérance que leurs deux pères puissent rester en contact aussi longtemps que possible afin de pouvoir profiter plus souvent de la présence d’Arya. La lettre finie, le père d’Alexander la plia pour la mettre dans une enveloppe et s’apprêta à appeler quelqu’un pour l’acheminer jusqu’à la poste quand Alexander protesta argumenta avoir compris ce que son père voulait dire et, du coup, il demanda à envoyer lui-même la lettre par soucis des choses bien faites. Le père d’Alexander fut fier de cette demande et laissa la lettre entre les mains du jeune Alexander qui s’empressa de s’en aller vers la prétendue poste la plus proche. La lettre n’arriva jamais, perdue dans une poubelle entre deux rues de Londres. Personne… Personne, ne disait à Alexander comment il devait gérer les choses !

Mais malgré son envie de gérer lui-même sa vie, la leçon était restée. On ne faisait pas ce qu’on voulait, on n’agissait pas selon ses propres codes, non… On se créait à l’image même que les gens attends de vous, on les écoute, on ris à leur blague, on s’intéresse à eux et on passer pour une personne précieuse et parfaitement bien élevé, que l’on a envie de croire et dans laquelle on investit plus volontiers. Dans ce monde gérer uniquement par son compte en banque c’était le rôle d’Alexander, correspondre aux critères qu’on attendait de lui tout en maudissant silencieusement chaque personne à qui il pouvait sourire avec la plus grande sincérité possible apparente. Alexander n’était définitivement pas la personne à qui il fallait se fier, à qui il fallait faire confiance mais tout, chez lui, était tellement fait dans les règles qu’il faudrait pouvoir s’apercevoir de ce qu’il était pour refuser de lui faire confiance.

Et puis, dans tout ce chaos se dessinait la silhouette d’une petite fille devenue jeune femme qui dénotait avec tout ce petit monde parce qu’en y appartenant elle arrivait quand même à avoir ce côté affranchi. Elle avait été la seule enfant d’un homme avec qui travaillait son père qu’il avait pu voir dans des habits qui ne convenaient pas tant ils étaient couvert de boue, elle était celle qui pouvait rentrer dans la demeure familiale en débattant avec un quelqu’un qui n’avait pas le moindre intérêt social pour les gens riches. Arya sortaient des clous, même déguisée dans cette robe, sur ses hauts talons, elle défiait à sa manière toutes les règles en interpellant quelqu’un, faisant un peu abstraction de toutes les conventions installées depuis des lustres par des gens bien trop riche. Pour Alexander, Arya était un peu comme la pointe de couleur dans ce tableau sombre qu’était cette soirée alors, combien même avait-elle eut l’idée de s’éclipser sous une gêne d’avoir agi de cette manière qu’il ne comptait –ne pouvait- pas la laisser s’enfuir aussi facilement. Elle avait cette sorte de spontanéité derrière les conventions qu’elle s’obligeait à suivre pour permettre à Alexander de réellement s’intéresser à ce qu’elle pouvait faire dans la vie.

En temps normal, il aurait apprécier de voir une personne plus à l’aise juste parce que ça prouvait qu’il était capable d’atteindre le but qu’il s’était fixé. Mais quand elle se mise à sourire de manière plus naturelle, il apprécia ce moment non pas parce qu’il avait réussi ce qu’il voulait faire mais parce que… En fait il ne le savait pas réellement et, parce qu’Alexander était Alexander, il préféra ne pas se poser davantage de question. Il se sentit sourire à son tour mais ne chercha pas à en comprendre la raison. Pourquoi chercher à comprendre quelque chose qui, il le savait, ne lui conviendrait pas. Il préférait de loin voir cette rencontre inattendue comme la distraction qu’il attendait dans cette soirée, l’évènement imprévu qui rendrait ce gala de charité un peu moins morose.

« Je t’en prie… Je n’aurais jamais dût t’interpeller comme cela. »

Bien qu’il ne répondit pas, Alexander laissa comprendre que ce n’était pas un problème. Bien évidemment il aurait préféré pouvoir la reconnaitre plutôt que d’avoir l’impression de ne pas comprendre ce qui lui arrivait mais, vraiment, ça ne lui posait pas de soucis. Combien même partirait-elle maintenant qu’elle aurait au moins égayer quelques minutes d’une soirée qui n’avait pas le moindre intérêt pour Alexander. Il n’avait aucune idée qu’en lui demandant ce qu’elle était devenue, il l’avait empêché de pouvoir s’éclipser. Mais ça n’avait pas grande importance de le savoir vu que, de toute façon, elle avait pris le parti de lui répondre assez simplement.

« J’ai obtenu mon équivalence à Pekin et je suis venue travailler ici il y a un mois »

Ce qu’il ne savait pas en revanche c’est si elle restait aussi vague et concise par peur de l’ennuyer ou parce qu’elle n’avait aucune envie de s’étendre sur son devenu. Il avait tendance à pencher pour la première solution parce qu’ici personne ne s’épanchait réellement sur ses activités, la plus part du temps s’était surtout pour garder les bons plans pour soit. La seule chose que les gens se permettaient était de dire ô combien il avait gagné en misant sur quelque chose. Bien que, généralement, c’était un peu plus subtile, les gens annonçaient leurs gains en déballant leur nouvel achat sans en oublier le prix ce qui se finissait bien souvent en concours pour savoir qui avait la voiture la plus chère, ou la maison… Et comme c’était les conventions de ne pas trop s’éteindre sur ses activités, Alexander se contenta d’un hochement de tête pour faire comprendre qu’il avait bien entendu sa réponse mais il ne posa pas de question supplémentaire. Et, c’est elle, une nouvelle gorgée de champagne plus part qu’elle relança.

« D’après père tu fais un travail formidable. Ça te plaît ? »
« J’essaye de gérer au mieux le travail que mon père a entrepris. »

Il avait ce sourire du type qui semblait vraiment essayer de faire de son mieux pour honorer son père. Aucun faux pas dans ce sourire ou dans cette attitude presque gêné sous le compliment qu’elle venait de faire. En réalité, il se foutait complètement de l’honore apporter au travail de son père, il n’était même pas certain d’avoir aimé cet homme un jour. Mais il suffisait d’entendre John parler de ses enfants pour comprendre que la famille était importante et, dans le cas, ou c’était la même chose pour Arya, Alexander préférait jouer sur ce registre laissant presque entendre que ce milieu ne lui plaisait pas trop mais qu’il se devait de se plier aux règles, ne serait-ce que par respect pour son père.

« Monsieur Levis ! »

Une voix intruse qui le détourna de l’attention qu’il portait à Arya. Rattrapant son sourire de façade, poli et avenant, Alexander porta son regard sur le nouveau venu qui lui attrapa sa main de libre. Rien que pour ce geste Alexander l’aurait bien étripé sur place ne supportant pas qu’on puisse le toucher sans qu’il n’ait pas son mot à dire mais, malgré cette envie, il ne perdit rien de son sourire et en profita même pour saluer l’homme sans lui faire l’affront de lui demander qui il pouvait être. Intérieur il se demandait simplement quand est-ce que cet homme dénierait lui lâcher la main qu’il était en train de secouer n’importe comment.

« Je ne saurais dire la joie qui m’étreint quand je vous vois. C’est un tel plaisir. Je n’ose m’enquérir de votre santé. »

Et blablabla et blablabla, pour le coup, le rôle de l’homme ne faisait aucun doute pour Alexander. Il y avait la tenue qui ne trompait pas, un costume qui aurait pu sembler en tout point identique à un autre. Mais, pour l’œil avisé qu’avait les gens riches, il ne faisait pas de doute que le prix était bien en dessous des tenues moyennes de cette soirée. Le costume n’était même pas fait sur mesure si on en jugeait par une longueur un peu trop longue au niveau des jambes et des bras. Et puis, après, il y avait l’attitude de l’homme, passant de la pommade à Alexander comme si il était le nouveau messie. Intérieur, et en voyant cet homme, Alexander se demanda comment il avait pu se dire qu’Arya avait pu faire partie de l’association parce que c’était le cas de cet homme et, pour le coup, ça ne faisait aucun doute.

« Et vous êtes ? »

Alexander profita de sa main libre et du fait que l’homme regardait maintenant Arya pour se permettre de poser son regard sur la jeune femme et de balancer un sourire amusé par la situation, peut-être même qu’il avait l’air un peu compatissant mais heureux de se débarrasser de l’homme même si ça ne devait durer que quelques secondes.

« Je vous présente Arya… »

Et c’est en voulant la présenter qu’Alex se plaça à côté de la jeune femme, tout en passant une main derrière son dos qui alla se poser sur son épaule, un geste qui lui permis de se rendre compte que la jeune femme avait l’air d’avoir un peu froid et il s’en voulait de ne pas y avoir penser un peu plus tôt, surtout qu’il avait pu avoir l’occasion de remarquer un léger problème de clim en voyant plusieurs femmes emprunter la veste de leur mari, ou même en enfilant un quelque chose sur leurs épaules. Problème de clim qui devait forcément plus se faire ressentir avec la tenue que portait Arya. Du coup, très vite, il se détourna de l’homme pour poser un regard interrogateur vers Arya, oubliant la présence de l’autre personne.

« Tu as froid ? »

En réalité c’était plus une constations qu’une réelle question si bien qu’il avait à peine fini de parler qu’il avait déjà enlever sa veste pour la déposer sur les épaules de la jeune femme en lui expliquant que ça lui servirait sûrement plus à elle qu’à lui. Un petit échange de parole qui s’était fait assez bas pour n’appartenir qu’à eux deux sans que le vautour ne puisse entendre et y participer. Mais, tout aussi rapidement, Alexander reposa son regard sur l’homme afin de poursuivre là où il s’était interrompu et finir les présentations. Le geste d’Alexander pouvant créer une ambiguïté sur la relation qui les unissaient, ne trouva rien de mieux à faire que de jouer là-dessus. Il était désolé pour Arya mais il avait ce besoin de « jouer » un peu, de sortir un peu des clou et de faire en sorte que cette soirée soit un peu moins ennuyeuse que ce qu’elle devait être. Dans le fond, il avait juste envie qu’en y repensant plus tard il puisse sourire de quelque chose et, dans le meilleur des cas, que ce soit aussi le cas pour Arya.

« … c’est elle qui a absolument tenu à venir, elle fait de cette cause une si grande importance, je crois ne jamais l’avoir vu autant investit. Et… Dans un soupir d’homme faussement désabusé avant de finir sa phrase... Je ne peux rien lui refuser.»

ce qui était bien c’est que, soudainement, c’est Arya qui était devenu le plus grand centre d’intérêt de l’homme qui ne pu s’empêcher d’attraper la main d’Arya en lui disant qu’il était enchanté et un tas d’autres compliments qui montrait que finalement, c’est celui qui décidera de faire déloquer de l’argent qui était le plus intéressant. L’avantage c’est qu’Alexander n’était plus le centre d’intérêt et qu’il avait tout le loisir de pouvoir lancer les regards qu’il voulait à Arya sans que l’homme ne puisse s’en apercevoir. Il lui lança un regard, ce regard de sale gosse – pas méchant pour autant – qui avait juste un peu besoin de s’amuser un peu. Une envie de voir comment elle allait réagir. Ça aurait été une autre personne qu’il n’aurait pas agi de cette manière parce que les autres étaient bien trop ancré dans les mœurs et les conventions. Alexander avait cette impression – peut-être faussé – qu’Arya était différente sur ce point-là et, dans le fond, c’était peut-être la théorie qu’il avait envie de vérifier en la mettant dans cette position. Il n’avait rien fait pour être désobligeant, ou même méchant, elle avait simplement cette façon de réagir un peu trop spontanément qu’il appréciait et c’était une façon comme une autre, pour lui, de pouvoir la voir agir de cette façon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMar 23 Oct - 13:44

La tension avait finalement quitté Arya de façon plutôt définitive. Déjà parce qu’elle n’était plus une inconnue indésirable mais une connaissance supportable. Ce qui signifiait qu’elle avait un peu moins envie de partir en courant. Et aussi la discussion s’orientait vers des sentiers battus et elle se sentait plus à l’aise. Ce qui malheureusement lui permettait de constater d’autres désagréments. Déjà la climatisation avait été réglée par un homme pour un homme et donc elle constatait qu’en fait si il faisait froid.
De plus, l’alcool qu’elle avait bu tout au long de la soirée, commençait à lui donner une sérieuse migraine et à nuire à son équilibre qui n’était déjà pas fameux au naturel. Sans compter qu’elle était fatiguée par son travail et qu’elle avait mal aux pieds. En clair, elle aurait été ravie qu’une bombe explose et qu’on lui demande de représenter les services secrets sur le lieu du crime. Mais en fait, elle aurait vraiment voulu pouvoir retrouver son lit ou à défaut s’asseoir.
Ce qui était dommage. La fatigue et l’épuisement agissait sur elle au moment où sa soirée devenait supportable.

« J’essaye de gérer au mieux le travail que mon père a entrepris. »

Elle lui dédia un sourire timide. Si sa mémoire était bonne, les Levis avaient bâti leur fortune en gérant et en augmentant celle des autres. Ils étaient connus dans la bonne société comme étant des magiciens de la haute finance et des maitres spéculateurs hors pairs.
C’était un domaine que la jeune femme avait toujours eu du mal à appréhender. Pour elle une livre était une livre et elle ne voyait pas comment on pouvait se les faire reproduire. Mais les Levis le faisaient remarquablement bien. Enfin autrefois. Ils le faisaient toujours mais ils avaient considérablement élargis leurs champs d’actions, ce qui n’empêchait pas Arya de reconnaitre sa totale ignorance en la matière.
Heureusement, il ne s’appesantit pas longtemps sur ce qu’il devait et voulait faire. Ce qui était logique. Ils se trouvaient à un gala pas à un conseil d’administration. Il s’agissait donc de renseigner les gens pas de les informer.
Et de toute façon, Arya n’était personne. Elle n’avait ni titre, ni fortune personnelle et n’était que vaguement l’héritière de John Tyrell. Et en plus, il ne fallait pas se faire d’illusion.
Même si elle allait toucher de l’argent en quantité, il était hors de questions de diviser domaines et haras qui reviendraient tous à Jaime le véritable héritier. Sauf que cela personne ne le savait.
Il allait de soi que l’on n’allait pas dilapider l’héritage des Tyrell mais personne ne savait lequel de ses deux enfants John allait privilégier. Etudes similaires, comportement impeccable, rien ne les distinguait. Sauf qu’Arya ne voulait pas hériter, même si elle ne le disait pas.
Mais même sans vouloir hériter, elle pensait comprendre Alexander. Il devait gérer le fruit d’une, voire plusieurs, vie de travail. Cela donnait un poids supplémentaire à ses actions et était porteur d’un grand nombre de responsabilité et donc de tension. Même s’il ne semblait pas particulièrement nerveux ou malheureux. Il faut dire que le costume hors de prix et sur mesure permettait de toute façon de dissimuler bien des choses. « Avec un habit et une cravate blanche, tout le monde, même un agent de change, peut en arriver à avoir la réputation d'un être civilisé », comme le disait si bien Oscar Wilde. Donc il aurait pût être mourant que ses costumes auraient fait croire qu’il était en pleine forme.
Elle se souvint du père d’Alexander. Du genre strict, sec et intimidant. Il ne lui avait jamais parlé que pour lui demander si elle avait des bonnes notes. Quoiqu’elle faisait preuve de mauvaise foi. Ils avaient eu un jour une vraie conversation. Elle avait dans les onze ans. Il cherchait son fils et elle se trouvait dans le petit salon, en train de lire Jane Eyre. IL lui avait demandé si elle avait vu Alexander. Elle avait répondu qu’il téléphonait dans le parc. Au lieu de tourner les talons, il lui avait demandé de but en blanc ce qu’elle pensait de son fils. Stupéfaite, elle avait bafouillé qu’elle le trouvait « gentil ». Il avait enchainé avec une ou deux questions banales. Mais tout au long de la discussion, elle s’était sentie mal. L’homme possédait un regard froid et analytique. Elle se sentait passé aux rayons X tandis qu’il la jaugeait comme sa mère observait une pouliche pour déterminer ses chances de devenir un cheval de concours. Ce fut d’ailleurs sa mère qui mit fin à l’échange, en surgissant et en commençant une discussion compliquée d’adulte tandis que la fillette retournait à sa lecture.
Bref, il s’agissait du genre d’homme dont le souvenir et l’ombre devait être dur à supporter pour ses enfants. Enfin son enfant. Prendre sa suite ne devait pas être facile. Même si d’un point de vue personnel Arya trouvait Alexander moins intimidant que son père

Arya fut personnellement contrarié par l’interpellation d’Alexander même si elle n’en montra rien. Bizarrement cela semblait plaire au jeune homme qui continuait à sourire, quoiqu’avec un peu moins de chaleur, cependant il se tenait si raide que l’écossaise se dit qu’il devait faire, une fois de plus, preuve de bonne manière. C’était ce qu’elle trouvait le plus fatiguant dans la bonne société vous ne savez jamais si vous êtes indésirables et si les gens vous apprécient ou se montre poli. De ce fait Arya avait tendance à estimer que les gens se montrait poli avec elle tout en guettant le moment où elle les quitterait.
Par contre l’homme ne semblait pas se rendre compte qu’il était indésirable et surtout ridicule à noyer Alexander sous les compliments. Surtout que cela ne faisait ni chaud ni froid au jeune homme, et que des fois l’obséquieux personnage se contredisait tout seul. Le comique de la scène amena un sourire sur les lèvres d’Arya. Sourire qui se dissipa bien vite quand elle se rendit compte que l’on s’intéressait à son cas.

« Je vous présente Arya… »

Elle aurait dût profiter de l’inattention générale pour s’enfuir. Quoique cela aurait été très mal élevé. Elle étira les lèvres en direction du membre de l’association. Alexander bougea pour se rapprocher d’elle et elle sursauta en sentant sa main longer son dos avant de se poser sur son épaule. Elle ne s’y attendait pas et n’avait pas l’habitude qu’on la touche. Les Tyrell n’étant pas très « physique ». Cependant, elle se détendit rapidement, quoiqu’elle soit toujours aussi surprise. Elle trouvait qu’il avait les mains brulantes et mit un moment à comprendre qu’en fait c’était sa peau à elle qui était froide. Il fallait bien reconnaitre que la fatigue ne l’aidait pas vraiment à lutter contre l’air frais de la clim.

« Tu as froid ? »

Elle n’avait pas ouvert la bouche pour mentir qu’il retirait déjà sa veste. D’ailleurs, il aurait fallu qu’elle lui coupe la parole pour l’arrêter à temps. Elle balbutia un « c’est pas la peine » dont il ne tint absolument pas compte se contentant d’ajuster fermement sa veste sur ses épaules. Et franchement le tissu était si chaud et confortable qu’il aurait vraiment fallu un gros effort de volonté à la jeune femme pour qu’elle puisse le refuser et le rendre à son propriétaire. Sans compter que cela risquait fortement de le vexer, ce qu’elle ne voulait pas faire.
Donc, elle se contenta de s’assurer que le vêtement tombait à peu près bien et de le remercier à voix basse. Porter sa veste lui faisait une impression étrange, elle baignait dans son parfum ce qui la perturba. De plus c’était un geste surprenant lorsque l’on considérait qu’il y a quelques instants il la croyait totalement inconnu.

Une fois leur aparthé finit Alexander se retourna vers l’homme qui les regardait avec curiosité et poursuivie ses explications

« … c’est elle qui a absolument tenu à venir, elle fait de cette cause une si grande importance, je crois ne jamais l’avoir vu autant investit. Et… Je ne peux rien lui refuser.»

Le cerveau d’Arya s’éteint un moment et elle eut du mal à le reconnecter. Elle avait toujours sut que le whisky irlandais avait eu un problème mais à ce point. Il était sensé dire un truc du genre « la fille d’un ami… » ou à la limite « une amie d’enfance ». Pas faire croire qu’ils couchaient ensemble ! En voyant le regard de l’homme qui devait se demander qui elle était pour avoir une telle relation avec lui, elle se sentit rougir.
Et puis en plus, voilà que maintenant il la considérait comme le pigeon idéal. Comment est-ce qu’elle allait lui expliquer qu’elle ne souvenait absolument pas des raisons de sa présence ici ? Alors qu’elle relevait la tête et regardait vers Alexander à la recherche d’inspiration et de mensonge, elle vit son sourire. Et en plus il se foutait de la gueule. Il avait l’air d’un enfant ayant fait une bonne blague et qui en contemplait les conséquences. En temps normal, elle aurait apprécié la vue. Mais être la source de son amusement rendait les choses nettement moins agréables. Quoique son sourire était vraiment craquant.

Elle se reprit, avala une gorgée de champagne, remercia Dieu d’avoir son lendemain pour cuver, et se concentra un peu plus sur la profusion de parole et de compliments dont l’homme l’abreuvait. Elle tenta vainement de comprendre ce qu’il disait mais n’y parvenait pas. Son regard la déstabilisait beaucoup trop. Parce que la façon dont il la regardait avec quelque chose d’insultant. Elle avait l’impression d’être un morceau de viandes sur un étal de boucher. Il louchait obstinément sur sa poitrine ou sur ses jambes nues et elle maudit une fois de plus sa robe. Parallèlement elle remercia Alexander pour sa veste qui en plus de la protéger du froid lui donner une protection supplémentaire sur les yeux fouineur de l’homme. Elle regretta juste de ne pas pouvoir la fermer, cela risquait de l’endommager.


« C’est vraiment d’une générosité inouïe que vous participiez à ce modeste évènements. Votre soutien sera particulièrement apprécié. »


Ce type avait un certain manque de tact et de délicatesse. En resongeant au sourire enfantin d’Alexander Arya sentit une brusque inspiration s’emparer d’elle.

« Oh mais ma générosité n’est rien comparé à celle d’Alexander, il tient toujours à faire les dons à ma place. »

L’organisateur se trouva face à un dilemme. Soit il s’adresser à la personne qui s’intéressait un peu à sa cause, soit il parlait à l’homme au portefeuille. Il adressa donc un sourire mielleux à Alexander et reprit son discours à l’adresse des deux jeunes gens. Tandis qu’il soliloquait Arya apprit donc les causes du gala mais surtout se demanda pourquoi alors qu’Alexander avait plus ou moins sous-entendu qu’ils étaient ensemble, l’organisateur s’acharnait à la regarder comme une proie. Simultanément il rappelait à Alexander que son père lui aussi donnait beaucoup à leur association.
Puis elle se rappela que d’après Jaime rien ne rendait une femme plus attirante que de savoir qu’elle appartenait à un autre homme. Ce qu’elle trouvait révoltant. Surtout qu’elle n’appartenait à personne.

« Au fait, Arya vous êtes la fille de John Tyrell ? »

« Oui… »

Elle aurait été ravie de prétendre non mais on lui avait toujours apprit qu’il ne fallait pas mentir et elle s’y tenait le plus possible. Seulement elle le regretta amèrement en se rendant compte que cela donna une occasion à l’homme de discourir sur l’incroyable générosité de son père. Elle grimaça de plus en plus mal à l’aise surtout qu’il avait visiblement l’intention de faire toute sa famille. Son frère l’aurait envoyé bouler méchamment et son père aussi, que ce soit pour le don où la façon qu’il avait de la regarder. Mais elle, elle était Arya. Elle se savait incapable de se montrer sec et cassante avec quelqu’un. Donc, elle se forçait à écouter son discours alors même qu’elle mourrait d’envie de mourir justement. En plus, elle avait de plus en plus mal à la tête. UN léger vertige menaça de la faire chanceler et elle se décida à couler un regard désespéré vers Alexander en articulant silencieusement et discrètement :

-S’il te plait.

Après tout, il côtoyait des gens comme ça régulièrement. Il devait savoir s’en débarrasser non


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyDim 28 Oct - 12:06

Alex n’avait pas attendu la réponse d’Arya, encore moins écouter un début de protestation vis-à-vis de la veste qu’il voulait lui passer. Lui demandé son accord aurait voulu dire qu’elle aurait refusé parce que c’est ce qu’on se devait de faire pour ne pas importuner les gens. Bon, il ne la forçait pas non plus, le but n’avait jamais été de la contraindre à quoique ce soit venant de sa part. Mais, il avait été bien élevé – d’une certaine manière, en tout cas – et ça lui paraissait inconcevable de la laisser sans veste alors qu’elle avait froid. Et il s’assura à lui-même qu’il aurait fait cela avec n’importe qui, refusant d’admettre que c’était se mentir à lui-même. Tout était, de toute façon, de la faute des organisateurs sui s’étaient vraiment foirés sur la clim où ils avaient décidé de ne penser qu’aux hommes qui, de toute façon, portaient une veste.

Alexander était contrarié par l’arrivé de l’homme, coupant court à toute discussion possible avec Arya. Et puis il n’avait jamais aimé qu’on puisse lui passer de la pommade de la sorte sous prétexte qu’il avait de l’argent, c’était le côté qu’il n’aimait pas réellement surtout quand l’argumentaire de compliment de l’homme n’avait rien de construit. Alexander partait du principe que quoi que les personnes face dans leur vie professionnel, elles se devaient au moins de bien le faire et, dans le cas de cet homme, ce n’était pas le cas. Autant dire qu’il ne venait pas d’entrer dans les petits papiers d’Alexander mais il fallait donner le change, être poli et souriant. Quoique, à la première occasion présente, il avait tout remis sur le dos d’Arya sans se douter qu’il le regretterait assez vite.

Le fait qu’elle sursaute un peu, qu’elle se sente paumée ou même qu’elle puisse lui en vouloir pour ce qu’il venait de faire n’était pas le problème. Ce qui l’était, en revanche, c’était la manière dont l’homme pouvait regarder Arya à croire qu’il était incapable de se concentrer sur son visage ! Et là, indéniablement, Alexander avait la fâcheuse envie de faire son poing dans la figure de l’homme. Une envie qui étonna assez le jeune homme lui-même qui n’avait jamais voulu jouer le preux chevalier à moins que ça ne serve à quelque chose. Alors, très vite, il se rassura en se disant qu’insulter Arya de la sorte était, d’une certaine manière insulter l’homme qui l’avait conçu et avec qui Alexander avait pas mal d’intérêt. Oui, c’était forcément ça et ça expliquait pourquoi, étrangement, il avait plus envie de protéger la petite Arya plutôt que de jouer avec elle comme il aurait pu le faire à n’importe qui. Parce qu’elle était la fille de John, Arya demeurait, en quelque sorte, une personne à ne pas toucher.

« C’est vraiment d’une générosité inouïe que vous participiez à ce modeste évènements. Votre soutien sera particulièrement apprécié. »

Alexander avait à peine entendu ce que disait l’homme, se cachant derrière son sourire de façade il cherchait déjà comment il allait pouvoir se débarrasser de cet homme sans réellement lui casser la mâchoire, ce qui aurait réellement fait désordre dans la soirée. Foutues mœurs, foutues convenances. Oui il regrettait un peu ce qu’il venait de faire en se disant qu’il aurait mieux fallu qu’il gère le truc tout seul afin de se débarrasser de l’homme au plus vite. Lui et ses regards un peu trop portés là où il ne fallait pas. Un pic à glace dans chaque œil semblait aussi une solution tout à fait convenable mais toujours peu réalisable dans ce genre d’endroit. Quoique, en y mettant du sien, Alexander trouverait bien le moyen de faire passer ça pour un accident, non ? Non… définitivement non !

« Oh mais ma générosité n’est rien comparé à celle d’Alexander, il tient toujours à faire les dons à ma place. »

Là par contre c’était tout de suite plus intéressant et il ne put s’empêcher de réellement sourire en regardant Arya un court instant. La façon dont elle avait cherché à retourner la situation était bien trouvé, intelligente. Avec juste une phrase on aurait dit qu’elle avait été capable de retourner le cerveau du type qui, soudainement, ne savait plus vraiment où il devait donner de la tête. Était-ce Arya qu’il fallait convaincre, ou Alexander ? Il sembla pencher sur le fait que c’était Arya qu’il fallait convaincre pour qu’Alexander fasse le chèque, ce qui l’entraina à nouveau dans un grand discours avec un regard toujours un peu trop penchant au goût d’Alexander. Autre chose qu’il détestait était qu’on lui rappelle ce que son père faisait comme don, parce que, à titre indicatif, il était son fils et était plutôt au courant des affaires de son père. Rappelez la générosité d’un mort n’avait jamais été dans le top 5 des meilleures solutions pour récolter des fonds. Mais Alexander ne laissa rien paraitre, restant ce qu’il était censé être.

« Au fait, Arya vous êtes la fille de John Tyrell ? »
« Oui… »

Oh regardez ça ? L’homme en plus d’avoir une vue qui tirait vers le bas semblait soudainement s’être acheter une mémoire et ce fut au tour d’Arya d’avoir tout en discours sur sa famille et, si Alexander n’avait pas aimer qu’on fasse référence à son père – ce qui pourtant arrivait tout le temps -, il imaginait que c’était un peu près la même chose pour Arya qui, de toute façon, ne semblait plus vraiment savoir comment se sortir de cette situation. L’intrusion de cet homme s’était déjà faite de la plus mauvaise manière qu’il soit parce qu’on n’interrompt pas deux personnes qui parlent ensemble, et ne faisait que s’empirer au fur et à mesure que les minutes passaient semblant être des heures. Et Arya laissa entendre qu’elle avait également envie que ça s’arrête ou, du moins, qu’Alexander devait reprendre la conversation. Sérieusement, comment dire non à un regard comme celui qu’elle venait de lui faire ?

« S’il te plait. »

Non, décidément, Alexander avait du mal à ne pas répondre à cet appel silencieux, dont l’intrus ne put se rendre compte. L’héritier de la famille Levis, répondit à Arya par un sourire qui voulait dire qu’il allait faire quelque chose, et à peine eut-il fini ce sourire qu’il reprit un air plus sérieux avant de se retourner vers l’intrus.

« Et, dites-moi, les gens se montrent généreux ce soir ? »

Parlez d’argent et tous les rapaces trouvent soudain à nouvel intérêt à la personne qui pose la question. Alexander s’attendait déjà à avoir le mur des lamentations devant soi et, ça ne loupa pas. L’homme pointa son regard sur lui, semblant être complètement dépiter avant de partir dans un laïus expliquant que la cause qu’il défendait demandait beaucoup d’argent et que, même si les gens se voulaient généreux, ce n’était pas assez. Ils avaient besoin de plus tout en expliquant qu’il fallait aider ces pauvres enfants de soldat. En gros, l’homme tentait de jouer sur les sentiments, comme si le sort d’enfant pouvait intéresser Alexander qui, pourtant, semblait vraiment touché par le sort de ces enfants. Dans la réalité c’était tout différent, il s’en tapait totalement mais ça ne se faisait pas d’afficher ce point de vue ouvertement. Le discours de l’homme semblait durer une éternité et Alexander ne laissait pas son air intéresser de côté une seule seconde mais il vit son salut dans l’arrivé d’un serveur. En une gorgée, Alexander se décida à finir son verre afin d’avoir une excuse pour approcher du plateau de l’homme. Levant son verre, le serveur comprit immédiatement qu’il fallait venir vers Alexander et c’est quand le serveur fut à portée de bras et près de l’intrus qu’Alexander se décida à poser son verre vite sur le plateau appuyant intentionnellement un peu fort – sans que cela ne puisse trop se voir – ce qui eut pour but de déstabiliser le plateau du serveur qui lui échappa des mains pour venir basculer sur l’intrus. Un tas de coupe et de verre se déversaient ainsi sur l’intrus qui, en moins de deux secondes, se mit à puer l’alcool en plus d’être trempé. Son visage se décomposa presque aussi vite et il ne réussit pas à ne pas s’emporter contre le serveur.

« Ne pouvez-vous donc pas faire un peu attention ?! »
« Je… Je… »
« Je suis désolé, je crois bien que ce soit de ma faute, reprit Alexander avant que le serveur ne cherche à s’enterrer lui-même. Il ajouta même un grand sourire sur son visage, l’air faussement désolé. J’ai eu du mal évaluer la distance qui me séparait du plateau… »

Alexander avait volontairement prit un air faussement désolé pour que l’intrus comprenne qu’il ne l’était pas réellement mais, une chose était certaine, on n’hurlait pas sur la personne qui avait de l’argent alors l’homme du serrer les dents et se dépêcha d’afficher une sourire de circonstance et complètement faux sur le visage.

« Ce n’est pas grave. Ça arrive. »

L’air quand même un peu mauvais, il finit par s’excuser pour s’éclipser de façon à pouvoir aller essuyer les dégâts sur ses vêtements pendant que le serveur avait profité qu’Alexander parle pour s’éclipser discrètement. Et voilà comment, rapidement, Alexander se trouva de nouveau seul avec Arya. Et comme ils étaient seuls, Alexander n’eut aucun mal à reporter son attention sur la jeune femme. Et récupérant un peu son air de sale gosse, bien qu’un peu navré pour ce qui venait de se passer et sans pouvoir enlever ce sourire qu’il avait sur le visage.

« Désolé pour ça, je crois que ces soirées sont tellement conventionnée que je ne peux pas m’empêcher dès qu’une occasion se présente de sortir un peu des clous. »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMer 31 Oct - 13:39

Curieusement Alexander semblait de moins en moins amusé au fur et à mesure que la conversation avançait. Enfin c’était ce qu’il semblait à Arya mais elle n’aurait pas pu en jurer. Déjà comme l’autre lui parlait elle se devait de le regarder et donc ne pouvait pas observer l’ami de son père et ensuite ce dernier était illisible. Enfin pour elle. Un homme intelligent et plus observateur aurait sans doute réussi à lire les prunelles bleu glacier mais elle avait renoncé depuis longtemps. Cependant il lui semblait qu’il serait plus fort son verre à whisky qu’en début de soirée et qu’il se tenait un peu plus raide. Mais elle n’aurait pas mis sa main au feu.
Par contre, il sembla parfaitement recevoir son appel au secours. Et le sourire qui lui adressa lui fit rater un battement de cœur. Franchement il fallait qu’elle pense à consulter si un seul sourire suffisait à la mettre dans cet état. En même temps, il avait dût suivre des cours pour rendre ce mouvement de lèvre, pourtant anodins dans ce genre d’évènements, si craquant. En même temps, il fallait reconnaitre qu’elle était tellement désespérée qu’elle aurait même apprécié une grimace. Donc un sourire, c’était plus qu’elle n’en espérait. Elle avala une gorgée de champagne, une de plus, et se demanda comment elle allait faire pour tenir toute la soirée avec sa consommation. Elle avait perdu l’habitude de l’alcool et des longues soirées. Enfin de cet alcool et de ce genre de soirée.

« Et, dites-moi, les gens se montrent généreux ce soir ? »

Une question directe qui força l’homme à regarder Alexander et à se détourner d’elle. Elle en profita pour finir sa coupe et surtout pour faire un pas de côté. Comme elle ne pouvait pas raisonnablement s’enfuir et laissé l’héritier Levis seul avec cette chose, elle ne s’éloigna pas. Mais elle se mit à moitié derrière Alexander. Au niveau de son épaule. Un peu trop près pour les convenances entre deux presqu’inconnus mais comme il avait fait croire qu’ils étaient proches, très proche, elle pouvait se le permettre. De plus, elle trouvait cette nouvelle position infiniment plus agréable que la précédente. Sa lâcheté lui faisait tout particulièrement appréciée d’être à l’arrière garde. Parce que ce genre d’évènement s’apparenter à une vrai guerre. On trouvait juste les mots plus aiguisés que les épées, et nettement moins salissant.
Quoiqu’il en soit la question amena un long laïus de l’homme. Un laïus qu’elle écouta d’une oreille distraite. De toute façon, elle n’avait pas besoin d’une grande concentration pour deviner et suivre ses propos. Sans compter qu’elle commençait à avoir un certain entrainement dans le suivie de conversation. Mycroft poursuivait généralement six conversations simultanément sans se soucier de savoir si ses PA parvenaient à le suivre et à le comprendre. Anthéa y arrivait, elle atteignait sa limite à trois et demi. Mais donc une seule conversation ne lui demandait pas un grand effort. Surtout que le sujet était mortellement ennuyeux.
Elle préférait se concentrer sur ce qui se passait autour d’elle. Les serveurs circuler tandis que les invités les plus âgés ou les plus jeunes, plus de soixante ans et moins de vingt prenaient congés. Les plus vieux pour aller cuver en disant du mal de la nouvelle génération, les plus jeunes pour aller consommer leur dose de vodka en disant du mal des vieux schnoques qui organisaient ce genre d’évènements. Il y a peu, elle aurait pu faire de même. Il y a peu jamais on ne l’aurait abordé pour demander de l’argent, sauf cas exceptionnel on n’importunait pas des adolescents sans carnet de chèques. Mais maintenant, elle devait se saouler au champagne pour supporter un long soliloque sur les enfants soldats. Et ce alors même qu’elle n’avait pas de chéquier, ce dernier étant avec sa veste dans le vestiaire. Quand on vous disait que ce genre d’évènements était organisé par des hommes et pour des hommes. C’était pour ça que son père aurait dût y aller et qu’Alexander semblait plus à sa place qu’elle. Quoique cela devait aussi être dût à un entrainement plus intensif que de le sien.
Quoiqu’il semblait avoir lui aussi atteint les limites de sa patience, en même temps que le fond de son verre d’alcool. Verre qu’il leva à l’intention du serveur pour qu’il vienne le récupérer. Ce dernier s’approcha du pas snob et discret de tous les serveurs et tendit son plateau. Bizarrement au lieu de poser son verre avec la délicatesse indolente des gentlemen, Alexander l’appuya brutalement sur le bord du plateau pour le déséquilibrer. La suite des évènements sembla se dérouler au garanti. Les verres se déversèrent avec leur contenu alcoolisé sur le malheureux envoyé de l’association.
Ce dernier aborda un moment l’expression choqué d’un poisson hors de l’eau, ce qui était paradoxale pour quelqu’un de trempé. La jeune femme se mordit très fort la lèvre et pensa à un grand nombre d’évènements tragique pour contenir son hilarité. Surtout que l’évènements et surtout l’éclat de voix de l’homme contre le serveur, avait attiré l’attention des autres convives. Et qu’être morte de rire dans ce genre de cas et lorsque tout le monde vous voyait cela ne se faisait pas. Elle se composa donc une mine grave, pour ne pas dire sinistre, et eut un petit geste de main en direction d’une ou deux vieille femme pour leur faire comprendre que c’était sans conséquence. Aussitôt les gens firent mines de se désintéresser de la scène.

« Je suis désolé, je crois bien que ce soit de ma faute

Elle n’avait jamais vu une telle mauvaise foi. Il savait pertinemment que c’était de sa faute puisqu’il l’avait fait exprès, pas besoin d’être un frère Holmes pour le deviner, et en plus il souriait de toutes ses dents. Arya posa sa coupe sur le plateau du serveur et lui fit comprendre qu’il pouvait fuir loin, très loin.
Au fond d’elle-même, elle admirait le culot d’Alexander. Jamais elle n’aurait osé faire ça. Ce qui était dommage parce que franchement s’était drôle. Elle regrettait presque de ne pas avoir son portable pour pouvoir prendre une photo souvenir, un truc de lycéenne sans doute mais vraiment tentant.

J’ai eu du mal évaluer la distance qui me séparait du plateau… »

Elle hocha la tête d’un air faussement compatissant. Du genre « c’est parfaitement compréhensible, le pauvre petit a pas l’habitude ». Parce que bien sûr comme cela ne faisait que disons quinze ans qu’il assistait à ce genre d’évènements, il ne savait toujours pas posé un verre sur un plateau sans déclencher une catastrophe. Bon, elle aurait pu le faire aussi, mais de sa part cela aurait vraiment été accidentel. Et puis le sourire d’Alexander était si grand et si désolé que personne ne pouvait si tromper. Il se foutait ouvertement de la gueule de l’autre et il voulait que le membre de l’association le sache. Ce dernier ne se méprit pas trop sur l’expression d’Alexander et après avoir assuré qu’il n’y avait pas de problème il prit son congé.
Ce dont Arya lui était reconnaissant. Elle n’avait jamais beaucoup apprécié l’homme et ses yeux fouineurs, mais en plus l’odeur d’alcool qu’il dégageait depuis l’incident lui donnait une sacrée migraine et envie de vomir.

Dès qu’ils furent de nouveaux seuls Alexander retrouva son sourire en coin. Un sourire de gamin ayant fait une blague particulièrement réussi. Elle bougea de nouveau pour pouvoir le regarder sans attraper un torticolis.

« Désolé pour ça, je crois que ces soirées sont tellement conventionnée que je ne peux pas m’empêcher dès qu’une occasion se présente de sortir un peu des clous. »

N’y tenant plus, elle se mit à sourire. Bon, elle avait souri toute la soirée. Mais là c’était un vrai sourire, pas un de ses sourires convenus. Un sourire qui atteignait ses yeux et reflétait parfaitement son amusement tandis qu’elle secouait légèrement la tête. Bien sûr, elle ne pouvait pas rire pour de vrai, pas maintenant, ce qui était dommage.

« C’était merveilleux. Inattendu et inconvenant, mais merveilleux. »

Comme elle cherchait quelque chose à dire pour entretenir la conversation et ne pas être impoli et surtout ne pas devoir aller voir d’autre personne, de compagnies moins agréable, elle commença à trouver la clim fatigante. Et puis les regards en coin des vieilles commères, attiraient par l’incident des verres, la mettait mal à l’aise. Sans compter que l’alcool la fatiguait.
Sans réfléchir elle lança :

« Est-ce que cela te dérangerait que l’on sorte un moment ? Je crois qu’un peu d’air frais me ferait du bien »

Ce ne fut qu’une fois que les mots franchir sa bouche, qu’elle se rendit qu’elle abusait peut être du temps d’Alexander. Déjà, il n’avait jamais demandé à lui parler. C’était elle qui l’avait interpellé. Il s’était juste montré patient et agréable avec elle et voilà qu’elle le prenait pour son ami. Il avait sans doute mieux à faire. Parce que pour les gens comme lui, ce genre d’évènement servait aussi bien à montrer sa générosité qu’à conclure des affaires ou lier des contacts utiles. Et elle ne rentrait dans aucune des deux cases.

« Mais si tu as d’autres gens à voir, il n’y a pas de problème. Je crois que l’homme au costume gris moche à droite voulait te parler. Comme son voisin d’ailleurs. Et c’est sans doute plus intéressant pour toi… Enfin… Euh, fais comme tu veux »

Il y avait quelque chose d’assez particulier, dans ce moment. Parce que son cerveau semblait être divisé en deux. Il y avait la partie d’elle-même qui débitait des conneries à un rythme défiant toute concurrence, et l’autre partie qui la regardait s’enfoncer en faisant un « tss, tss » désapprobateur.
« tss, tss » toi-même répliqua-t-elle à son intelectel encore un peu performant. Parce que quitte à s’enfoncer misérablement dans les méandres de sa connerie, elle préférait ne pas en avoir trop conscience. Elle aurait bientôt tout son temps pour se repentir des imbécilités qui sortaient de sa bouche alcoolisée.
Malheureusement, sa partie intelligente continuait à lutter pour lui permettre de se rendre compte qu’elle disait n’importe quoi. Et donc elle lui permit de rougir une fois de plus. Il s’agissait d’achever le ridicule de la situation. Bon, il s’agissait de voir le bon côté des choses avec sa tendance naturelle à piquer un fard, elle n’avait pas besoin d’investir dans le blush.
Comme elle s’était déjà prise de passion pour ses chaussures, sa coupe de champagne et le nœud de cravate d’Alexander, elle choisit de regarder ses mains. Et de ne pas écouter la partie intelligente de sa cervelle qui oscillait entre désespoir et hilarité.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyVen 2 Nov - 19:24

Alexander était habitué à boire, souvent de manière déraisonnable. Il s’interdisait, pourtant, de trop en abuser dans ce genre de soirée parce que les faux pas de ce genre étaient souvent mal perçus. On pardonnait – en apparence – beaucoup de chose à une personne qui avait les moyens mais rarement un écart dû à l’alcool, on se devait de savoir boire et de tenir l’alcool. Alors, partant de ce principe, il existait deux théories concernant la jeune femme qui se trouvait non loin de lui : soit elle tenait particulièrement bien l’alcool – ce qui aurait forcément tendance à le vexé, vu qu’elle serait plus douée que lui dans ce domaine – soit, elle allait finir par comprendre que c’était de trop ! Et si c’était la deuxième théorie, Alexander se demandait comment il devait réagir. Si Arya commençait à perdre un peu le contrôle d’elle-même, devait-il la laisser dans son trip avec la chance de faire mauvaise figure devant les autres invités ? Ou, devait-il faire en sorte que cela ne se remarque pas, ne serait-ce que pour protéger la réputation des Tyrell ? S’il avait pu, Alexander aurait souris à cette dernière question : protéger la réputation des Tyrell était une très bonne excuse pour ne pas avoir à se dire que c’était elle qu’il avait envie de protéger. Les alliances de travail étaient parfaites pour cacher quelque chose de plus personnel, tellement parfaites qu’il était capable de s’en convaincre lui-même en plus des autres !

Mais, pour l’heure, il y avait plus important que de chercher à déterminer si, oui ou non, Arya tenait l’alcool. Il devait se débarrasser du vautour qui avait tendance à regarder un peu trop la jeune femme, ce qu’elle devait aussi avoir remarqué parce qu’Alexander avait à peine repris la parole qu’elle était venue se poster un peu derrière lui, un peu comme si elle cherchait à se protéger des regards de l’autre homme. Du moins, c’est de cette manière qu’Alexander l’avait pris, peut-être qu’il se mettait le doigt dans l’œil, qu’il avait tort sur toute la ligne mais c’était tellement plus grisant de s’imaginer en rempart protecteur pour cette jeune femme. La proximité qu’elle avait à ce moment précis pouvait allez dans le sens de ce qu’Alexander avait fait croire injustement un peu plus tôt, l’homme qui leur faisait face devait facilement penser qu’il y avait quelque chose entre ses deux personnes. Peut-être même que c’est ce que penserait certains spectateur de cette scène et, dans le cas le plus extrême, certaines rumeurs pourraient tournée mais tout cela s’arrêterait bien vite si Arya et Alexander n’apporteraient pas d’autres preuves après cette soirée qu’il pouvait effectivement se passer quelque chose entre eux. Alex était bien décidé à ce que les choses se passent de cette manière refusant qu’une rumeur entre Arya et lui puisse arriver aux oreilles à John. Il tenait trop à cette alliance !

Il n’avait pas fallu beaucoup plus de temps pour que l’homme se retrouve avec un tas d’alcool différent sur lui, alors qu’Alexander le regardait d’un air désolé. Un air qui servait surtout aux autres personnes intéressées par ce qui était en train de se passer, de cette manière, on accorderait plus facilement le bénéfice du doute à Levis pour son acte. Mais quand Alexander lançait un regard uniquement à destination du vautour, il était clair qu’il n’était pas désolé. Combien même l’homme viendrait à se plaindre du comportement d’Alexander, ce dernier aurait toujours l’avantage de l’argent. Un avantage qui assurait une certaine « loyauté » venant des autres. Après tout, il était plus intéressant de se ranger du côté de la personne ayant les moyens plutôt que du côté de la petite fouine qui cherchait à vous en prendre pour une cause dont tout le monde se foutait royalement. L’homme était, dans tous les cas, en position d’échec et il avait fini par mettre les voiles, ce qui permit à Alexander de reporter son attention sur Arya afin de s’excuser à sa manière.

Le fils Levis n’avait aucune idée de la manière dont Arya pourrait réagir, peut-être qu’elle serait outrée, qu’elle trouverait que c’est une attitude gamin pourri gâté, que… En fait il y avait tellement de manière de prendre ce qu’Alexander venait de faire qu’il cessa de se triturer le cerveau en se demandant ce qu’elle pourrait penser, le mieux était de voir directement sa réaction. Un sourire. Mais pas le genre de sourire qu’elle avait servi à tout le monde lors de cette soirée, rien à voir avec ce sourire de façade que tout le monde pouvait avoir. Non, elle s’était mise à sourire simplement, sincèrement donnant l’impression à Alexander qu’elle venait soudain de s’illuminer. Tout sur son visage, à ce moment précis était parfait, de son sourire jusqu’au regard qu’elle pouvait avoir. D’ailleurs, Alexander du se secouer mentalement pour ne pas se faire happer par le regard de la jeune femme dans lequel il était bien trop facile de se perdre. Le pauvre homme qui n’avait aucune volonté devait trop facilement se faire avoir par ce regard, acceptant tout et n’importe quoi pourvu qu’il puisse encore profiter de ces yeux. Alexander fini de revenir sur terre quand elle secoua doucement la tête, alors qu’il regrettait que les cheveux d’Arya soient prisonniers d’un chignon.

« C’était merveilleux. Inattendu et inconvenant, mais merveilleux. »

Ce qui était inattendu, selon Alex, c’était ce qu’elle venait de dire. D’ailleurs une expression de surprise, spontanée et furtive, apparu brièvement sur son visage. Depuis tout jeune, Alexander était habitué à ce que l’on soit toujours d’accord avec ce qu’il faisait mais il avait aussi apprit que ce n’était qu’une façade parce qu’il valait mieux être dans les petits papiers de celui qui a de l’argent, comme si aller toujours dans son sens et être d’accord avec tout pourrait être utile à un moment où à un autre. Mais Arya semblait parfaitement sincère dans ce qu’elle venait de dire ce qui était surprenant et qui, il fallait bien l’avouer, lui faisait plaisir. Mais, il avait tellement été prit au dépourvu qu’il n’avait pas été capable d’agir comme il se devait. Il avait appris à relancer les conversations pour ne pas laisser de blanc s’introduire au cours d’une conversation, il avait appris à toujours maitriser la conversation pour aller dans son sens, pour garder le contrôle de ce qui pouvait se dire ou des sujets abordés. Mais là, il en avait été incapable, ne sachant même pas si il devait la remercier pour ce qu’elle venait de dire. C’est elle, à cause l’incompétence d’Alexander, qui reprit la conversation.

« Est-ce que cela te dérangerait que l’on sorte un moment ? Je crois qu’un peu d’air frais me ferait du bien »

n’était-ce pas à lui de se rendre compte de ce genre de chose ? De proposer de sortir pour paraitre prévenant ? Avait-il à ce point oublié tout ce qu’on avait pu lui apprendre juste à cause d’une phrase lancée, d’un regard qui donnait envie de se damné et d’un sourire pour lequel on était capable de tout faire ? Il s’en voulait parce qu’elle avait eu demander elle-même de sortir sans que cela vienne de lui, il s’en voulait parce que, sur le coup, il pensait avoir foiré de grand moment de cette conversation, il s’en voulait parce que ce n’était pas son genre. Il avait toujours un train d’avance et là, il se sentait tellement à la ramasse. Alexander était incapable de savoir si ce qu’il ressentait se voyait à ce point-là sur son visage pour qu’Arya se sente obligé de reprendre assez rapidement.

« Mais si tu as d’autres gens à voir, il n’y a pas de problème. Je crois que l’homme au costume gris moche à droite voulait te parler. Comme son voisin d’ailleurs. Et c’est sans doute plus intéressant pour toi… Enfin… Euh, fais comme tu veux »

Il ne savait pas à quel moment les rôles s’étaient inversés, depuis quand on s’inquiétait de ce qu’il préférait ou non ? Les gens, quand ils s’adressaient à lui, ne s’en souciaient jamais étant donné que le but était de servir leurs propres intérêts avant celui d’Alexander. Ce qui, finalement, le sauva de cette situation fut le fait qu’elle se mit à rougir et ce n’est qu’à partir de ce moment qu’Alexander songea au fait qu’elle avait peut-être un peu trop bu, que ses paroles partaient un peu trop vite et qu’elle devait s’en rendre compte créant cette aspect sur ses joues. Craquant. Et, voilà, en une fraction de seconde Alexander était redevenu Alexander, son sourire impeccable accroché aux lèvres après avoir jeté un regard aux personnes dont Arya lui avait parlé.

Financièrement il était clair qu’allé discuter avec ces personnes pouvaient avoir un intérêt mais pour cela il aurait fallu qu’Alexander n’ai rien de mieux à faire. Arya était une bien meilleure compagnie et il savait qu’en allant voir ces hommes il chercherait déjà à s’en échapper après deux secondes en se demandant comment se débrouille la jeune femme de son côté. Au final, le choix d’aller voir ces hommes ne serait pas si judicieux que ça et Alexander n’avait plus aucune envie de parler affaire pour le moment.

« Si j’ai le choix, alors je crois que je vais choisir de t’accompagner prendre l’air. Je pense que si je cherche encore à me débarrasser de quelqu’un en renversant « accidentellement » un plateau, on ne m’accordera pas beaucoup le bénéfice du doute. »

En réalité si Alexander devait se débarrasser d’une autre personne, il trouverait une nouvelle façon de le faire. Mais ce qu’il venait de dire était juste pour prouver qu’il n’avait aucunement l’attention d’aller se perdre avec l’homme au costume – Jugé gris « moche » par Arya. Alexander était d’accord avec elle – ou même avec son voisin. De toute façon, bien enfoui quelque part dans sa petite tête, Alexander avait juste envie de s’assurer qu’Arya allait bien à vouloir sortir comme ça, et il voulait aussi s’assurer que personne ne viendrait l’ennuyer avec des regards bien trop déplacé. Alexander se rassura en se disant que s’il agissait de cette manière c’était uniquement parce que s’assurer du bienêtre d’Arya était un investissement sur les fonds qui unissait son père et Alexander. Du coup, il tendit le bras en direction de la terrasse pour inviter Arya à passer devant et, ce n’est qu’une fois qu’elle se mit en route qu’il se décida à la suivre ouvrant – comme il se doit – la porte fenêtre menant à la terrasse avant qu’elle n’aille dessus.

La nuit était noire, la faible lune n’apportait pas vraiment de lumière et les organisateurs de la soirée n’avaient pas jugés bon de mettre des lumières dehors pensant certainement que personne ne sortirait dans le froid mordant de cette nuit. Chose qu’Alexander n’avait pas de mal à prendre en considération surtout avec sa veste qui était posé sur les épaules d’Arya. Il y avait des convenances un peu étrange quand même, qu’elle idée de faire geler les hommes, juste pour que les femmes restent au chaud. C’est vrai, c’était débile, surtout que c’était un truc inventé y a très longtemps et que l’on comprenait tout le stupide de la chose quand on savait qu’un homme malade ne rapportait pas d’argent et que, à l’époque, on ne pouvait pas demander à une femme d’en ramener à sa place. Bon ok, les choses avaient changées depuis, il n’empêche que l’homme devait toujours jouer le mec viril, fort et qui n’avait jamais froid en affrontant le gel pendant que Madame avait la veste ! Quoiqu’il en soit, il laissa ses opinions de côté, et ne laissa pas entrevoir qu’il avait froid – en se persuadant du contraire – parce qu’il était hors de question de récupérer sa veste. Une longue éducation dans les mœurs lui empêchait, même en mourant de froid, de chercher à reprendre son bien.

Il aurait pu relancer le sujet sur sa présence ici, sur le fait que ce ne soit pas son père qui soit venu à sa place. Mais ça lui semblait bien trop conventionnel et après ce qui venait de se passer, il aurait été ridicule de repartir dans ce genre de conversation. Sans parler du fait que parler de la famille n’était pas le sujet de prédilection d’Alex qui préférait parler d’autre chose. Alexander n’était pas un modèle familiale, lui qui avait encore une mère qu’il ne voyait que quand cette dernière avait besoin d’argent, ne pouvait pas être une référence dans la matière. Il ne pouvait pas non plus parler de ce qu’il aimait dans la vie avec une sincérité débordante alors, partant de ce principe, le mieux était encore de s’intéresser à cette jeune femme qui avait eu besoin de prendre l’air.

« Je ne sais toujours pas, si l’air ambiant est plus glacé ici qu’à l’intérieur… »

Il avait balancé ça, faussement pour lui-même, en regardant le ciel. Après tout, ils avaient l’air, tous les deux, de ne pas apprécier ce genre de soirée. Mais, très vite, il reporta son attention sur Arya.

« Alors, tu te plait à Londres ? Ton travail te plait ? »

Avant que l’homme n’arrive, Arya avait expliqué être à Londres depuis un mois, il lui semblait donc assez naturel d’en revenir sur ce point de manière à savoir ce qu’elle devenait. Et puis, hormis sa curiosité, il se disait que ça ferait toujours bon genre devant John de savoir ce que devenait sa fille. Alexander était capable de marqué des points face à se père « fan » de ses enfants en flattant les choix d’Arya. La seule chose qu'Alexander espérait c'était qu'aucun des deux hommes cités un peu plus tôt se décident à les rejoindre, n'étant pas certain de se retenir d'en passer un par dessus la balustrade. Alexander détestait être interrompu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMer 7 Nov - 22:44

Il était curieux de constater l’expression à la fois outragé et abasourdis de l’homme tandis qu’il s’éloignait d’un pas raide. Il était également nettement plus gênant de voir l’attention qu’ils concentraient maintenant. Attention d’autant plus gênante qu’elle risquait de faire naitre un certains nombres de rumeurs. Enfin ce n’était pas comme si Arya faisait attention aux rumeurs et aux ragots. D’une part sa vie personnelle n’intéressait que peu de gens, même dans leur milieu, et ensuite ce que les inconnus pouvaient penser d’elle lui était totalement égal. Ce qui était quelque chose d’étrange à constater lorsque l’on savait l’importance que la jeune femme accordait à l’opinion de son encourage. Mais son entourage n’accordait pas la moindre attention aux rumeurs. Son père haïssait les ragots de façon presqu’instinctive et sa mère vivait dans un autre monde. Jaime aimait ses histoires mais juste parce qu’elle le détournait de l’ennui de sa vie normal. Donc, elle ne risquait pas grand-chose.

Elle ignorait ce qu’elle avait pu dire de si surprenant mais la stupéfaction s’inscrivait nettement sur les traits d’Alexander. De façon si nette qu’elle se sentit légèrement confuse. Aurait-elle dût réagir autrement ? Elle ne voyait pas vraiment comment pourtant. Il était poli d’approuver le comportement des gens. Et de toute façon même sans les bonnes manières ancrées jusqu’au plus profond d’elle, elle avait dit ce qu’elle pensait vraiment. Chose qui lui arrivait fréquemment, elle était écossaise après tout. Et les écossais étaient loin de possédait l’insupportable langue de bois des anglais bien nés. Parce que franchement les londoniens avaient un sérieux problème avec la sincérité. On les disait poli, elle les trouvait hypocrites. Surtout dans ce milieu.
Par exemple, là tous ceux qui avaient vu la scène pensaient que franchement Alexander avait abusé, au moins du whisky. Mais personne ne le dirait. Parce que les Levis étaient riches et puissant et qu’il était leur seul et unique héritier. Sans compter qu’en général, il se montrait charmant. D’ailleurs avec elle, il s’était montré charmant. Il l’avait toujours été. Une des raisons pour lesquelles elle était tombée amoureuse de lui à treize ans. Il était l’une des rares personnes à la voir pour de vrai et à ne pas la considérer comme l’ombre de son père ou le prolongement de son jumeau. Et c’était agréable, vraiment agréable.
Pour en revenir au sujet initial, Arya avait beau se creuser la tête, elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle avait pu dire de si extraordinaire ou choquant mais Alexander semblait avoir un peu de mal à revenir sur terre.

Et sa proposition sembla le perdre dans des abîmes de perplexité et d’incompréhension qu’elle ne comprenait pas trop. Sauf qu’elle devait bien reconnaitre qu’elle avait fait une proposition plutôt déplacé. Bon sang, ce qu’elle regrettait de ne plus rien avoir à faire pour s’occuper. Ce n’était pas que l’analyse attentive de toutes les parties de son corps était sans intérêts mais en 25 ans d’études on commençait à en avoir fait le tour. Elle se mordit nerveusement la lèvre inférieur et se maudit une fois de plus pour sa tendance à rougir, bégayer, se mordre la lèvre inférieur, regarder ses pieds. Comment se faisait-il qu’elle se sente si mal à l’aise quand il s’agissait de mondanités ou de trucs du genre. Putain, entre son code génétique, sa famille, son éducation et son cerveau elle devrait se sentir comme un poisson dans l’eau dans ce genre de truc. Mais non. Elle continuait de ne jamais savoir quoi dire et de se sentir ridicule à chaque silence. Sans compter qu’elle passait son temps à dire des conneries et à se ridiculiser.

Tout à coup, Alexander se mit à sourire de nouveau et à avoir à nouveau l’air sur de lui. Elle se sentit nettement mieux. C’était si rassurant d’avoir l’impression d’être face à quelqu’un qui maitrisait la situation. C’était sans doute stupide et bêtement complexant, mais elle aimait fréquenter des gens qui donnait l’impression de toujours tout contrôler et de toujours être à l’aise. Comme si on pouvait faire une moyenne. Comme si leur contrôle de la situation et leur totale confiance en eux compensaient ses problèmes à elle.
Et puis le sourire d’Alexandre lui donnait, plus que tout autre sourire, l’impression que la situation était sous contrôle. Bien plus que si la situation était entre ses mains seules.

« Si j’ai le choix, alors je crois que je vais choisir de t’accompagner prendre l’air. Je pense que si je cherche encore à me débarrasser de quelqu’un en renversant « accidentellement » un plateau, on ne m’accordera pas beaucoup le bénéfice du doute. »

Elle dût prendre sur elle-même et se souvenir du pauvre sort de ses enfants soldats pour ne pas rire. Elle imaginait tout à fait Alexander répéter l’opération sur les pédants hommes d’affaires. En fait, elle aurait aimé voir la scène. Parce que vivre l’expérience était intéressant mais de son humble point de vue être un simple spectateur devait être bien plus drôle. Déjà parce qu’elle n’aurait plus la tension que créait les yeux fouineur de leur précédent interlocuteur et ensuite parce qu’elle serait libre de rire.
Mais il était vrai que pour Alexander, deux accidents en une seule soirée risquaient de faire beaucoup pour sa réputation de jeune homme d’affaire sérieux et responsable.

De toute façon, elle était contente qu’il vienne avec elle. Sans compter que le quitter maintenant signifier qu’elle devait lui rendre sa veste et d’un point de vue tout à fait égoïste elle voulait garder le tissus sur ses épaules, encore un petit peu de temps. Elle n’avait rien contre la solitude mais préférait de loin la compagnie d’Alexander. Ce dernier rendait sa soirée nettement plus agréable. Il changeait tellement des gens qu’elle devait fréquenter dans ce genre d’endroit. Sans doute parce qu’elle le connaissait un peu mieux que les gens qu’elle croisait dans ce genre d’endroit. Il semblait réellement se soucier d’elle et pas uniquement de l’argent qu’elle pouvait rapporter à une association ou de l’influence qu’elle pouvait éventuellement avoir sur son père. D’ailleurs, elle ne parvenait pas vraiment à comprendre ce point. Comment les gens pouvaient se figurer qu’elle avait une quelconque influence sur son père ? Si un jour lui venait l’idée folle de lui parlait d’affaire, John se contenterai sans doute d’une petite tape sur la joue avant de lui proposer d’aller jouer plus loin. Dans bien des domaines son père la voyait encore comme une enfant de sept ans, dix à la rigueur.

En passant devant Alexander, qui lui tenait la porte, Arya fut frappé par la fraicheur de la nuit. L’étouffant été londonien et écossais était désormais bien loin. Il faisait froid, si froid que son souffle créait de petits nuages de vapeurs tandis qu’elle respirait. Elle sentit sa peau s’hérisser mais redevenir normal. Elle ne craignait pas le froids, moins que la clim en tout cas. Et puis le silence lui faisait un bien fou.
Quoique… Elle dégrisa automatiquement et se sentit brusquement nettement moins bien. Sans s’en rendre compte, elle saisit la barrière du balcon et inspira profondément pour garder son équilibre. Il allait vraiment falloir qu’elle s’entraine sérieusement avec Néo si elle voulait arrêter de se ridiculiser dans ce genre d’évènements. Néo, serait ravie d’avoir une excuse pour boire avec elle.
Elle leva la tête et regarda les étoiles. Malheureusement le ciel londonien était si éclairé qu’on les voyait à peine et ce malgré la faible lune. C’était dommage. Elle aimait regarder les étoiles même si elle n’en avait guère eut l’occasion ces derniers temps.
Elle entendit le bruit de pas dans son dos et se rappela qu’elle n’était pas seule. Tout en gardant les mains sur le rebord de pierre blanche et lisse, il s’agissait de ne pas tout de suite se casser la figure, elle se tourna vers lui et regarda Alexander la rejoindre.

« Je ne sais toujours pas, si l’air ambiant est plus glacé ici qu’à l’intérieur… »

Elle se permit un ricanement parfaitement audible. Sincèrement, ils avaient renversé du Whisky sur un homme. Ils pouvaient bien se moquer des participants de la réception. De toute façon, elle ne les aimait et pas ils ne l’aimaient pas. Enfin, ils ne parvenaient pas à comprendre comment John Tyrell avait pu avoir une fille pareille.

« Il fait nettement plus respirable ici, en tout cas »

Dans la pièce on sentait un mélange de clim et de parfums de luxe. De quoi vous donner la gueule de bois sans avoir bu une goutte d’alcool, ce qui n’incitait pas vraiment à la sobriété. Parce que quitte à avoir mal à la tête autant savoir pourquoi. Mais ce qui la dérangeait vraiment c’était le parfum d’hypocrisie ambiante et la tendance que chacun avait à vouloir tirer la couverture à soi.
Ne voulant pas se concentrer sur des choses déplaisantes, elle rejeta en arrière ses pensées et se concentra sur la situation actuelle. Elle se demanda si elle devait proposer à Alexander de lui rendre sa veste. Parce que même si il semblait se porter parfaitement bien, il était impossible de ne pas ressentir le froids mordant qui les agressait. Sans même s’en rendre compte, et tout en continuant à se tenir d’une main à la balustrade, elle se rapprocha de lui. Il représenter la seul vrai source de chaleur ici et inconsciemment elle agissait pour se sauver du gel. Elle finit pas se retrouver vraiment près de lui. Ce qui avait aussi l’avantage de lui permettre de distinguer un peu son interlocuteur.
Malgré cela l’absence d’éclairage faisait naitre des ombres étonnantes sur son visage.

« Alors, tu te plait à Londres ? Ton travail te plait ? »

Elle faillit sursauter. Elle avait totalement oublié que durant ce genre d’évènement, elle était censé entretenir la conversation et ne pas attendre que l’homme en face d’elle fasse tout les efforts. Il faut dire qu’en général elle se complaisait dans le silence. Et maintenant le silence était même devenu une obligation professionnelle. Franchement Thame House devait être un des endroits d’Angleterre où l’on communiquait le plus en parlant le moins. Et surtout on ne parlait pas de son vrai travail.
Surprise par la question, elle réfléchit un moment puis finit par hausser les épaules.

« Je n’ai pas assez de temps pour en profiter en fait. »

Elle travaillait avec des gens pour qui les heures de repos, le temps de travail et les jours de congé avaient été créé par et pour les faibles. Alors que bien évidemment l’élite de la nation britannique que représentait le MI5 n’avait pas besoin de ce genre de chose. Alors, à part quand elle partait explorer les bars de la ville avec Néo, elle ne voyait pas vraiment la capitale. Ou à travers les vitres teintées de la voiture de fonction de Mycroft.

« Mais c’est formidable… Sauf quand je vais à ce genre de chose. »

Elle chercha vainement quelque chose à ajouter. En quête d’inspiration, elle leva les yeux et croisa ceux d’Alexander. Ils étaient perdus dans l’ombre. Elle devinait à peine son visage. Et curieusement, elle sentit son cœur se remettre à battre à toute allure comme quand elle avait treize ans. « Arya ma grande, tu as vraiment abusé de la littérature romantique dans ta jeunesse ». Parce que franchement retomber amoureuse de son amour d’enfance, amour d’enfance qui bien sur vous voyez à peine, c’était cliché. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher. Alors qu’elle continuait, mine de rien, à réfléchir à la conversation elle se surprit à le fixer. Ses lèvre s’incurvaient légèrement pour former un sourire qu’une fois de plus, elle jugea parfait. Avait il suivit des cours pour se montrer aussi charmeur ou était-ce naturelle.
Elle remarqua que bien qu’il soit mince pour un homme, ses épaules étaient bien plus larges que les siennes. Elle grimaça intérieurement. Il fallait qu’elle arrête. Elle était sur une pente descendante. Nerveuse, elle se passa une fois de plus la main sur la nuque et eut un petit rire nerveux.

« Désolé… Je n’ai jamais été très doué pour les conversations mondaines. »


Elle tenta d’arrêter de le regarder avec une admiration peu recommandable pour sa santé mentale, et fit appel à toutes ses capacités intellectuelles. Il s’agissait de reprendre la situation en main. Maintenant qu’elle était à peu près sûr qu’elle n’allait ni vomir, ni s’effondrer dans un coma éthylique, ni se mettre à chanter (horriblement faux) du Queen, elle pouvait revoir l’ordre de ses priorités. Donc ce serait vraiment bien qu’elle cesse de se comporter en adolescente émarounée et donc de regarder Alexander comme s’il était la réincarnation de Colin Firth (en moins vieux) ou comme une femme stupide uniquement dominé par ses hormones (ce qui expliquait sa fixation sur ses lèvres et ses mains). En outre, il serait profitable de faire comprendre à l’héritier Levis qu’elle avait un cerveau et un minimum de conversation. Et dans l’état actuel des choses, c’était franchement mal parti.
Bon, normalement il convenait de s’intéresser à l’autre et à sa vie. Ce qu’elle aurait volontiers fait. Mais le problème est qu’il semblait ne pas être passionné par son travail. Donc, elle ne pouvait pas lui en parler. Et de toute façon, elle n’avait absolument pas les capacités pour comprendre un temps soit peut le monde de la finance. Elle ne pouvait pas lui parler de sa famille ou de sa non famille, parce que tout le monde savait qu’il ne pouvait pas supporter sa mère. Ils avaient clairement épuisées le sujet de conversation gala de charité. Elle prit une longue inspiration et sentit l’air glacial descendre jusqu’à ses poumons. Puis elle reprit :

« J’ai été heureuse de te revoir. Vraiment. Je pense que tu as sauvé ma soirée. Et ce n’est pas peu dire »

Oui, bon tout le monde savait que dans ce genre de situation la quantité de parole comptait plus que la qualité. Mais là, quand même, niveau banalité elle avait fait fort.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyVen 9 Nov - 18:51

Qu’Alexander se sente perdu l’espace d’un instant était une chose – rare, cependant – mais que cela puisse rendre Arya mal à l’aise en était une autre. Sa réaction laissait supposer qu’elle s’en voulait ou qu’elle estimait avoir fait quelque chose de travers et la différenciait donc des femmes qui cherchaient à prendre les devants, à faire de propositions avant les autres, juste pour asseoir un statut qui était encore inconnu à Alexander. La proposition qu’elle avait faite de sortir était des plus spontanées, sans réflexion aucune derrière hormis celle d’avoir envie de prendre l’air. Il écarta, par la réaction d’Arya à se mordiller la lèvre, la théorie qui consistait à chercher un moyen de le garder près de soi. Une théorie qui pouvait sembler prétentieuse mais quand on s’appelait Levis, il était étonnant de voir le nombre de vautour voulant accaparer le temps de l’héritier dans l’espoir d’une promesse de fortune. Il aurait pu enlever Arya de ce genre de catégorie juste parce qu’elle était la fille Tyrell et qu’elle avait une certaine fortune à son actif – à travers son père en tout cas – mais, avec l’expérience, Alexander avait appris que les plus avide d’argent étaient étrangement ceux qui en avaient le plus. Non… Si il retirait Arya de cette catégorie de personne c’était parce qu’elle en était venue à rougir et à se mordiller la lèvre inférieur. Un geste qu’elle semblait maitriser à la perfection et qui, il devait bien l’avouer, ajoutait à son charme.

Reprendre le contrôle et accepter la proposition de prendre l’air avait un avantage certain. En plus d’éviter certaines personnes et leurs discussions qui donneraient à Alexander des envies d’attentat suicide, il voyait dans cette perspective la possibilité de la voir sourire. Réellement sourire, alors qu’elle semblait s’interdire cet aspect d’elle-même entourer de gens bien trop ancrés dans les mœurs. Cette simple perspective le rendait capable d’emmener Arya où elle le souhaitait et, fort heureusement pour lui, il ne s’agissait que de la terrasse se trouvant non loin d’eux. Ils ne mirent pas longtemps à l’atteindre d’ailleurs, l’air frais ne leur laissant que peu de doute sur l’endroit où ils se trouvaient à présent. Alexander se trouva bien impuissant face aux respirations d’Arya qui prouvait que l’air était frais, elle avait déjà sa veste sur les épaules et il n’aurait pu lui proposer mieux. Il ne lui restait plus que sa chemise et ce n’est pas cette dernière qui protégerait la jeune femme du froid, sans compter que l’allure qu’il se trainerait après n’était pas adéquate dans ce genre de lieu. Encore moins par ce temps. Il n’était pas magicien et ne pouvait sortir un manteau d’un chapeau imaginaire, il contrôlait encore moins la météo. Arya, tant qu’elle était dehors, devrait se faire à cette fraicheur et il en était désolé pour elle.

Parce qu’elle ne semblait pas folle, dérangée, et encore moins suicidaire, Alexander ne s’alarma pas de la voir se diriger vers le rebord du balcon. Mais, si il ne se jeta pas derrière elle comment un fou furieux la pensant capable de sauter, il ne put s’empêcher de la suivre du regard, quelque peu alerte au cas où… Elle avait bu, les accidents n’arrivaient pas qu’aux autres et il ne se voyait pas expliquer à John qu’il avait vu sa fille se pencher par-dessus la balustrade, glisser et tomber… John ne lui pardonnerait probablement jamais. Magnifique excuse pour ne pas avoir à se dire que c’était lui-même qui était inquiet ! A son grand soulagement, elle ne se pencha pas en avant, préférant de loin regarder les étoiles pourtant invisible sous les lumières de Londres. Elle semblait se complaire dans cette contemplation si bien qu’il se demanda un instant si rompre le silence était une bonne chose ou non, c’est pourtant ce qu’il fit en allant la rejoindre.

« Il fait nettement plus respirable ici, en tout cas »

Un sourire franc passa sur le visage d’Alexander suivit d’un très léger hochement de tête. Que dire de plus sur ce sujet ? Ils semblaient déjà d’accord sur l’atmosphère qui pouvait régner à l’intérieur et, de par son éducation, Alexander n’avait jamais vu l’intérêt d’entamer un sujet ou la confrontation d’idées étaient inutiles car déjà en phase avec l’interlocuteur. C’était un peu hypocrite de ce part de critiquer les gens se trouvant à l’intérieur parce que, d’un point de vue purement objectif, il en faisait partit. Alexander était capable de courbette et douces paroles juste pour se mettre quelqu’un en poche. Il ne valait pas mieux que les autres mais, c’était un point de vue et, bien évidemment, ce n’était pas le sien. Chaque participant, fortuné, devait regretter ce genre d’évènement, à croire que ça ne servait qu’à ceux qui avaient besoin d’étoffer un peu leur compte en banque.

Si Alexander avait gardé une distance raisonnable, plus par convention que par envie, Arya en franchissait la barrière au fur et à mesure jusqu’à ce tenir bien plus proche qu’il n’aurait osé le faire lui-même. Cette nouvelle proximité était loin de le déranger cependant surtout qu’avec un léger vent, une faible odeur d’amande lui arriva aux narines. Une simple odeur qui aurait presque pu le transporter dans un autre lieu, un autre temps si le froid de cette nuit n’était pas là pour lui rappeler l’endroit où il se trouvait réellement. Cherchant à s’extirper de cette odeur il se décida à reprendre la discussion où elle s’était arrêter, ce qui sembla enlever Arya à ses pensées. Le silence aurait peut-être été préférable. Arya était la personne qu’il connaissait probablement depuis lui plus longtemps – s’était pour dire le type de relation qu’il entretenait – et, pourtant, il ne savait strictement rien d’elle. Elle était à part et il ne savait pas vraiment comment il devait s’y prendre avec elle.

« Je n’ai pas assez de temps pour en profiter en fait. »

Ce qu’il comprenait surtout c’est que son travail lui prenait du temps mais qu’elle ne souhaitait pas en parler, préférant se concentré sur la première question d’Alexander. Il ne s’en offusqua pas, parler boulot n’était pas son truc, s’était le truc de personne ici, Arya devait être dans le même cas. De toute façon Alexander n’était pas quelqu’un de curieux par nature parce que, il faut l’avouer, la vie des gens il s’en foutait comme de sa première paire de chaussette. Alors, oui, il était intéressé par ce que pouvait faire Arya mais son manque de curiosité ne le poussa pas à aller chercher plus loin. Il ne la blâma pas non plus de ne pas pouvoir en profiter, lui le premier n’avait pas pris le temps de se balader juste pour le plaisir depuis un moment. Son père avait tenu à ce que son fil connaisse Londres et lui avait fait faire le tour à plusieurs reprises des endroits stratégiques, importants et touristique ainsi que l’histoire. Cela dans l’unique but de pouvoir converser de la ville en donnant l’impression de la connaitre sur le bout des doigts mais une fois ces instructions acquises, Alexander n’avait plus jamais prit le temps de s’y balader réellement.

« Mais c’est formidable… Sauf quand je vais à ce genre de chose. »

Alexander ne put s’empêcher de rire, légèrement, en posant son regard devant lui. Ce genre de chose devait représenter une perte de temps monumentale pour elle et il comprenait qu’elle puisse avoir envie d’être ailleurs. Il sentit le regard d’Arya – du coin de l’œil – qu’elle avait sur lui mais ne se détourna pas, il resta à fixer le vide devant lui, songeur avec toujours cette odeur d’amande qui tentait de le transporter ailleurs. Il prit sur lui de ne pas se laisser bercé par un simple parfum, pas lui, pas Alexander Levis. S’échappant de son évasion mentale il reporta son attention sur Arya qui paraissait à nouveau gênée ce qui ne manqua pas de le faire sourire avec, peut-être, un peu de malice.

« Désolé… Je n’ai jamais été très doué pour les conversations mondaines. »
« Ah bon ? »

Le ton était ironique, ça ne faisait aucun doute, comme pour signifier que cela se voyait qu’elle n’était pas à son aise dans ce domaine. Mais l’ironie d’Alexander n’avait rien de critique, son sourie amusé prouvait tout le contraire. Il ne savait même pas si c’était ce qu’elle venait de dire qui lui donnait envie de sourire ou cette façon qu’elle avait de se forcer à le regarder différemment. Ce qui était certain c’est qu’il n’était pas en train de se forcer ce qui, intérieurement et plus tard, lui poserait un sérieux cas de conscience !

« J’ai été heureuse de te revoir. Vraiment. Je pense que tu as sauvé ma soirée. Et ce n’est pas peu dire »
« Hmm. Il prit une moue comme si il réfléchissait, puis reprit avec ce sourire un brin amusé. Ce n’est pas trop mal comme banalité mondaine, sauf la partie qui dit que j’ai sauvé ta soirée. Un truc dans ce genre aurait été mieux. Prenant un faux air professoral, il reprit. J’ai été heureux de te revoir, cette soirée était déjà magnifiquement orchestrée par ses bienfaiteurs mais, t’as présence l’a rendu inoubliable. Il reprit son air amusé. J’crois qu’il ne faut jamais avoir peur d’en faire trop dans ce genre d’endroit. »

En réalité il se rendait bien compte qu’il ne lui apprenait rien, Arya avait juste préférée restée ce qu’elle était plutôt que de rentrer dans les codes de ce genre de soirée. Du moins, c’est de cette façon qu’il voyait les choses. Cela dit, il était quand même content d’apprendre qu’il avait un peu égayé sa soirée, même si il se serait bien passer des regards déplacés de l’autre vautour.

« Cela dit, rien ne t’oblige à des mondanités avec moi et encore moins à rester à cette soirée, les gens ont déjà commencé à quitter les lieux. »

Bien qu’il n’ait pas spécialement envie de la laisser, quitter cet endroit n’était pas pour le déplaire. Si elle n’avait pas été là, et s’il n’avait été alpagué par personne il n’aurait pas hésité à suivre le mouvement des personnes qui partaient, le tout était de ne pas partir le premier. Et si elle devait quitter la soirée, elle aurait au moins l’avantage d’avoir le droit de récupérer sa veste qui, probablement, la protégerait bien mieux que la veste qu’il lui avait prêté. En songeant au fait qu’elle était en droit de partir, il se demanda comment elle était venue, demandant muettement que ce soit en taxi.

« Tu es venu comment ? Parce que, si tu veux, je peux te déposer ? »

La seule arrière-pensée qu’il avait avec ses questions était de la garder un peu plus longtemps pour lui mais cela n’allait pas plus loin. Elle était la fille Tyrell ! Et rien que ce nom suffisait à garder une barrière de sécurité entre elle et lui. Et combien même elle aurait été d’une autre famille, il se serait abstenu d’autre pensée à son égard parce qu’il la trouvait différente, parce qu’il avait plus envie de la protéger que de la faire souffrir et, ça, son orgueil ne pouvait pas le tolérer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyDim 11 Nov - 10:26

Arya se réfugiait régulièrement sur les balcons dans ce genre d’occasion qu’on soit en été ou en hiver. Elle avait l’habitude de rester dans une étouffante moiteur ou un froid contondant. Elle aimait le calme et le silence de la nuit et plus que tout, elle aimait échapper pendant quelques instants aux mondanités. En général, elle s’y rendait seule Jaime étant déjà parti avec une fille ou couvrant sa fuite. Cela lui faisait bizarre de ne pas être seule mais ce n’était pas désagréable pour autant.
Déjà parce qu’elle appréciait fortement la compagnie d’Alexander, qui se révélait moins intimidant que dans ses souvenirs, et ensuite parce qu’il représentait une source de chaleur non négligeable, même s’ils ne se touchaient pas. Un instant, Arya se demanda si dans ses bras elle pouvait avoir chaud. Mais elle repoussa fermement cette pensée. Il y avait des limites à la stupide bravoure que lui avait donnée le champagne et surtout il y avait sans doute des limites à la tolérance et à l’amitié d’Alexander et elle ne tenait pas trop à les trouver. Cependant malgré elle, elle s’interrogea sur ce qu’elle aurait ressenti en touchant le jeune homme. Puis elle inspira longuement pour retrouver son calme et se rappeler qu’elle était censé se comporter en adulte mûre et responsable, représentant de son père, et non pas en une adolescente ayant souffert d’une indigestion de guimauve dans son enfance. Mais putain, ce que s’était dur. Heureusement, Alexander ne semblait pas vraiment se soucier d’elle et regardait dans le vide. Ce qui était positif parce qu’elle n’aimait pas quand les gens la regardait (elle avait failli renoncer à soutenir son mémoire tant l’idée de parler en public l’intimidait). Ce qui était négatif parce que du coût, elle pouvait se permettre de le fixer, elle. Bon, elle avait du mal à le voir, l’éclairage n’étant pas génial. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher bien qu’elle ait parfaitement conscience du caractère mal élevé de son comportement.

Ce qui résumait parfaitement sa soirée elle trouvait. Elle passait son temps à constater que ses actions démontraient un manque d’éducation et de maturité mais ne pouvait pas s’empêcher d’agir ainsi. Peut-être devait-elle consulter ? Mais elle savait que cela ne changerait rien, elle avait du mal à agir en opposition avec sa nature profonde. Elle ne pouvait pas faire semblant d’être à l’aise si elle était intimidé, elle ne pouvait pas faire semblant de ne pas se rendre compte qu’elle était ridicule, elle ne pouvait pas s’empêcher d’admirer les gens qu’elle admirait. C’était vraiment une tare et elle se demanda lequel de ses géniteur elle devait remercier pour avoir hérité de ce trait de caractère. Mais ni sa mère, ni son père ne semblait souffrir de ce truc. Ce qui devait signifier qu’il s’agissait en réalité de gêne récessif. Ce qui ne l’arrangeait pas du tout parce qu’il fallait qu’elle blâme les deux côtés de sa famille. Mais ce qui confirmait sa poisse…

Il était surprenant de constater qu’Alexander ne se souciait pas de la façon dont elle avait éludé sa remarque sur son travail. Elle avait juste sous-entendu qu’il lui prenait beaucoup de temps. Mais en même temps personne ne se souciait vraiment du travail des gens. De toute façon, elle était trop fatiguée pour mentir, trop fatiguée pour lui poser des questions et trop fatiguée pour réfléchir à son absence de curiosité. Elle ne savait plus trop si elle voulait profiter de cet instant avec Alexander, malgré le froid, ou si elle souhaitait juste rentrer dans son studio et comater sur son lit toute la journée. Parce que oui, comme minuit était passé on était demain et elle avait commencé son jour de congé.

Le rire d’Alexander la surprit. Elle n’avait pas l’impression de s’être montrée particulièrement drôle. Mais son rire lui plut instantanément. Elle se demanda si s’était son rire qui lui plaisait ou lui tout simplement (ce qui rendait son jugement sur le rire nettement moins objectif.). Au fond, d’elle elle connaissait très bien la réponse. Mais cela n’avait pas d’importance. Ce qui comptait s’était qu’ainsi il lui avait fait oublier sa fatigue. Pourtant même s’il riait à sa remarque il continuait à ne pas la regarder et semblait toujours un peu ailleurs.

« Ah bon ? »

L’ironie aurait dût la mortifier. Elle n’était jamais très à l’aise avec l’ironie. Mais il y avait quelque chose de gentil dans sa réponse. On sentait qu’il ne cherchait pas à être méchant avec elle. Il s’amusait juste de sa remarque et de sa façon de souligner quelque chose qui n’avait pas pu lui échapper. Après tout, elle lui avait refilé la tache particulièrement ingrate de se débarrasser du vautour. Quoique… A la base l’organisateur parlait à Alexander et c’était ce dernier qui s’était débrouillé pour qu’il s’’intéresse à elle. C’était donc de sa faute.
Mais bon même en mettant de côté l’histoire avec l’autre, il fallait reconnaitre qu’elle n’avait pas vraiment suivi « les mondanités pour les nuls » ce soir. D’ailleurs il allait vraiment falloir qu’elle songe à s’acheter ce bouquin. Histoire de mieux s’en tirer les prochaines fois. En même temps, elle pourrait peut-être s’acheter un livre d’excuse. Histoire de retarder le plus possible le prochaine évènement de ce genre.

« Hmm

Alexander eut une légère moue amusé avant de reprendre.

Ce n’est pas trop mal comme banalité mondaine, sauf la partie qui dit que j’ai sauvé ta soirée. Un truc dans ce genre aurait été mieux. J’ai été heureux de te revoir, cette soirée était déjà magnifiquement orchestrée par ses bienfaiteurs mais, ta présence l’a rendu inoubliable.

Arya éclata de rire en entendant sa réponse. Elle n’aurait jamais pensé pouvoir rire durant cette soirée. Mais en voyant Alexander imitait un vieux prof radoteur, elle ne put contenir son amusement. Cela faisait tellement du bien de constater qu’elle n’était pas la seule à prendre ses distances avec ce genre d’évènement. Qu’elle n’était pas la seule à trouver le genre de discours et de parole qu’on leur servait totalement ridicule. Mais elle espérait quand même qu’il savait qu’elle était parfaitement sincère quand elle lui avait dit qu’elle était heureuse de le revoir. Bah, en même temps il fallait être stupide pour ne pas se rendre compte que le mensonge et les paroles flatteuses n’entraient pas, mais alors absolument pas, dans son mode de fonctionnement.

J’crois qu’il ne faut jamais avoir peur d’en faire trop dans ce genre d’endroit. »

Elle lui sourit, heureuse de la discussion et reprit dans la même veine. Elle n’aurait jamais cru pouvoir à ce point s’amuser.

« Comme je suis incapable d’exagérer peut-on passer directement à un cours sur l’art et la manière de renverser des verres sur les gêneurs. Ou bien est-ce trop en faire ? »


A propos de verre, elle aurait bien rebu un peu de champagne. Même si ce n’était absolument pas raisonnable. Il était curieux de voir que le fait d’être ivre vous transformer en alcoolique. Mais surtout, elle doutait de jamais avoir l’audace de faire ce genre de chose. Cependant l’idée la séduisait. Même si cela sous-entendait qu’elle retournerait dans une soirée de ce genre, ce qu’elle ne souhaitait pas. Même si ce serait sans doute la seule occasion qu’elle aurait de revoir Alexander. Après tout, ils se connaissaient depuis longtemps mais pas suffisamment pour se voir sans « incitation extérieur », surtout qu’elle n’avait aucun moyen de le joindre, et de toute façon leurs emplois du temps ne devaient guère correspondre. Prenez quelqu’un sans temps libre, elle, et quelqu’un avec encore moins de temps libre, lui, quels sont les chances que leur temps libres soient simultanée ? Surtout qu’elle était Arya, elle ne pouvait donc pas compter sur sa chance. Elle n’en revenait déjà pas de l’avoir vu et reconnu. En toute la seule personne de sa connaissance dans cette soirée aurait dût être son abominable grand-tante Abigail.

« Cela dit, rien ne t’oblige à des mondanités avec moi et encore moins à rester à cette soirée, les gens ont déjà commencé à quitter les lieux. »
« Ce ne sont pas des mondanités avec toi. »

Oh putain, il fallait vraiment qu’elle apprenne à fermer sa gueule. Ou à réfléchir avant de balancer ce genre de phrase. Ce n’était pas à proprement parler inconvenant mais ça avait un petit côté « cri du cœur » qu’elle n’aimait pas du tout. Foutu sincérité de merde, elle n’aurait pas pu répondre un truc plus banal et plus passe-partout ?
Tout en se mordillant la lèvre inférieure, (comment se faisait-il qu’elle ne saigne pas ? à ce rythme) la jeune femme regretta l’absence de Jaime. Son frère l’aurait empêché d’enchainer ainsi les boulettes et de toute façon elle aurait été beaucoup plus à l’aise en sa présence. En même temps, jamais Jaime n’aurait laissé un représentant du sexe masculin restait aussi près d’elle et aussi longtemps. Sans compter qu’il n’aurait pas manqué de la taquiner pour les vingt ans à venir. Bon, comme elle allait lui raconter la soirée dans les moindres détails, il le ferait quand même. Furtivement, elle se demanda si elle allait aussi lui parler de ses stupides sentiments pour Alexander.
D’ailleurs pouvait-on vraiment parler de sentiments ? Ou bien s’agissait-il juste d’un mélange d’hormone mal contrôlés et d’alcool ingéré ? Plus les souvenirs d’enfance ? Elle l’ignorait, elle savait juste que la façon dont elle le regardait tout en évitant son regard était vraiment hyper louche. Heureusement pour elle, il n’avait pas de copines ou de femme. En fait, elle n’en savait rien. Bon, elle était à peu près sûre qu’il n’était pas marié. Il ne portait pas d’alliance et son père n’avait jamais mentionné le moindre mariage. Et John n’aurait jamais manqué une occasion de les saouler avec ça, jusqu’à ce que sa femme s’énerve.
Elle ne se souvenait pas d’avoir entendu mentionner une quelconque petite amie, ce qui au vu de l’âge, du physique, du caractère et de la fortune était vraiment étrange. Parce que franchement, il aurait dût avoir du succès. A moins qu’il ne soit gay. Ce qui était possible. Arya se retint de justesse de poser sa question à voix haute. Parce que franchement, il y avait des choses qu’elle n’oserait jamais demandé. Même sous l’emprise d’alcool. Peut-être qu’en ajoutant de la drogue ? Elle n’avait pas de problème avec l’homosexualité, elle avait des amis qui l’étaient. Mais elle trouvait triste pour elle qu’elle éprouve une attraction pour quelqu’un qui s’intéressait à l’autre sexe. Mais pas très étonnant au vu de sa poisse.

« Tu es venu comment ? Parce que, si tu veux, je peux te déposer ? »

Merde, le retour. Elle n’y avait même pas pensé. Son père avait réquisitionné le chauffeur pour rentrer en Ecosse. Parce que Butler avait également un diplôme de pilote d’avion et que son père passait toujours quatre ou trois jours de sa semaine en Ecosse. Et John Tyrell avait un peu de mal avec les choses bassement prosaïques comme se rappeler le jour de la rentrée de sa fille, l’heure des repas, ou de proposer à sa fille un moyen de rentrer après la soirée mortellement ennuyeuse qu’il lui avait imposé. Quoique cela était sans doute parfaitement réfléchi. Son géniteur savait que si elle avait eu Butler à sa disposition, elle se serait enfuie nettement plus vite. Alors qu’elle avait la flemme d’appeler un taxi et n’imaginait même pas se trainer à traverser la ville en rampant pour rejoindre son lit.
L’offre d’Alexander mit un moment à atteindre son cerveau sérieusement fatiguée. Et elle mit un moment à l’analyser. D’un côté, elle n’avait aucune envie de marcher. De l’autre, elle ne savait pas trop si c’était une bonne idée. Parce qu’elle aurait vraiment apprécié de rester plus longtemps avec lui, mais en même temps, elle craignait de se ridiculiser un petit peu plus. Mais en même temps, elle était crevée. Tout ce qu’elle voulait s’était s’asseoir ou s’allonger et dormir. Donc se faire déposer rapprocherait de façon notable le moment où elle pourrait retrouver son amant favori, Morphée. De toute façon, elle ne savait pas comment refuser la proposition poliment. Bon, elle ne savait pas trop ce qu’elle devait dire pour l’accepter non plus.

« Mais… euh… Je ne voudrais pas… euh…te déranger… »

Ouais, c’était brillant comme réponse. Seulement deux euh et quoi ? Cinq points de suspension. Elle progressait à un rythme incroyable.
Le vent jusque-là léger s’intensifia et un frisson la parcouru de haut en bas. Elle resserra ses bras autour d’elle, ce qui l’obligea à lâcher la balustrade et songea qu’elle était vraiment une petite nature. Et qu’elle devrait vraiment rendre sa veste à Alexander avant qu’il ne meurt de froid. Après tout, il avait juste une chemise sur le dos.

« Je penses qu’on devrait rentrer. » souffla-t-elle.

Elle s’éloigna à regret du bord de pierre et du calme de la nuit pour retourner dans l’agitation et la clim. O joie. Elle sourit à sa tante Abigail qui la regardait avec des yeux de commères et s’efforça de ne pas courir vers la sortie. Un garçon, vingt ans à tout cassé, sans doute engagé pour l’occasion, semblait mortellement s’ennuyer dans le hall. Dès qu’il les vu, il cessa de s’appuyer contre le mur et bondit presque jusqu’à eux. Après tout, ils devaient représenter la seule chose intéressante qui se passait.
« Je vous amène votre manteau, miss ? » questionna-t-il avec pas mal d’empressement.
« S’il vous plait » acquiesça Arya en lui souriant distraitement. Le pauvre homme devait avoir passé une soirée pire que la sienne.
Elle se souvint alors qu’elle gardait la veste d’Alexander et la retira avant de la lui tendre.

« Merci, j’espère ne pas l’avoir abimé. Et j’espère que tu ne prendras pas froid à cause de moi. »


Elle lui sourit timidement avant d’ajouter :

« Tu es sûr que me déposer ne te dérange pas ? »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyLun 19 Nov - 22:42

Alexander avait fini par une démonstration de ce que pouvait être une phrase à la banalité affligeante, ce qui ressemblait plus à une critique sur la façon dont se passaient les choses durant ces soirées. La réponse d’Arya ne se fit pas attendre, un éclat de rire. Ce son, accompagné d’un réel sourire sur les lèvres d’Arya ne put que plaire à Alexander qui avait espéré secrètement pouvoir l’entendre rire si il l’éloignait un peu de cette foule mondaine. Rien que pour ce rire, aussi court soit-il, et si peu pouvait-il représenter sur l’ensemble de la soirée, laissait penser à Alexander qu’il avait eu raison de braver le froid. Bien sûr, si il finissait malade, cloué dans un lit, il reverrait probablement un peu son jugement mais, pour l’heure, il ne regrettait pas d’être venu sur ce balcon. Il avait réussi à faire rire cette jeune femme alors que l’endroit ne se prête absolument pas à la spontanéité. Ce rire ce probablement une des seules choses qu’il gardera de cette soirée… ce rire et la personne qui lui était associé mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Il n’avait même pas besoin d’en avoir conscience

« Comme je suis incapable d’exagérer peut-on passer directement à un cours sur l’art et la manière de renverser des verres sur les gêneurs. Ou bien est-ce trop en faire ? »

Ce fut à son tour de sourire de la réponse d’Arya qui surfait sur le ton de la discussion, avouant de la même manière que les exagérations n’étaient pas son fort. Il voulait bien la croire, c’est même ce qu’il appréciait chez elle. Ce côté anti-conforme qui lui donnait l’air de ne pas être dans son milieu. Alexander se demandait encore comment elle avait pu se trouver là à la place de son père. Ce dernier avait peut-être une affaire urgente au même moment, ou peut-être était-ce une envie de sa part que ce soit sa fille qui se montre à sa place. Il ne saurait sûrement jamais la réponse et, dans le fond, il s’en foutait pas mal. Elle était là, souriante, qu’est-ce qu’il pouvait bien se foutre du reste.

« Et bien… Il fit semblant de réfléchir avant de reposer son regard sur elle. Je n’ai pas encore breveté la solution : « renversement de verre sur une personne ». Mais, dès que ça sera le cas, je t’expliquerais sans problème. »

Finalement, rien que l’idée d’expliquer à Arya comment faire pour se débarrasser d’une personne en lui renversant son verre dessus, l’amusa. Pour le coup, ça n’aurait rien de conventionnel et il y avait fort à parier que ce genre de cours n’existait pas dans un livre détaillant la manière de se tenir dans ce genre de soirée. Bon, tout cela était sur le ton de la plaisanterie et il n’imaginait pas réellement qu’il expliquerait à Arya comment s’y prendre. Sans parler du fait qu’elle était loin d’être stupide et qu’elle devait être capable de trouver toute seule comment s’y prendre, il n’y avait pas réellement besoin de cours pour ça. Et c’est peut-être parce qu’il la voulait plus naturelle qu’il avait eu envie de préciser qu’elle n’avait pas besoin d’utiliser des mondanités avec lui. La réponse fut sûrement plus spontanée qu’il ne l’avait pensé.

« Ce ne sont pas des mondanités avec toi. »

Un petit sourire en coin apparu sur le visage d’Alexander alors qu’Arya semblait déjà regretter ce qu’elle venait de dire en se mordant la lèvre inférieure. La pauvre avait été mise à rude épreuve durant cette soirée ! L’espace d’un court instant, il regretta que ce soit Arya qui se retrouve face à lui, cela aurait été une autre qu’il aurait vu la possibilité de jouer un peu avec elle, jusqu’à ce que ce nouveau joujou ne l’amuse plus du tout et qu’il se décide à le casser avant de l’abandonné comme on jetterait une paire de chaussette trouée. Peu de chance qu’il s’amuse à ce genre de chose avec la fille de John, Alexander n’était pas assez stupide pour jouer avec des personnes qui lui apportaient des affaires intéressantes. Arya était intouchable, il se faisait une raison. Effaçant ses dernières pensées de son esprit, il se demanda très vite comment elle était venue et si elle voulait qu’il la dépose chez elle. Et, à bien y réfléchir ce n’était pas la meilleure idée qu’il avait eu. Si elle acceptait cela forcerait Alexander à savoir où habite la jeune femme ce qui n’était pas une bonne chose quand il avait eu la brève pensée d’avant. Bien sûr il n’irait jamais la harceler, l’attendre en bas de chez elle ou des trucs de ce genre, mais simuler une rencontre au hasard devenait tellement plus facile une fois qu’on savait où vivait les gens. Et, quelque part, au fond de lui, il avait envie qu’Arya refuse sa proposition parce que c’était plus sûr, d’une certaine manière. Il ne laissait, bien évidemment, rien passé de ce sentiment.

« Mais… euh… Je ne voudrais pas… euh…te déranger… »
« Ça ne me dérange absolument pas. Sourire sincère à l’appui, il était doué pour ça. Sauf si tu habites de l’autre côté du pays »

Il aurait préféré qu’elle annoncer qu’un taxi, un chauffeur ou autre chose l’attendait mais il n’e fit rien voir, restant l’homme bien élevé que cela ne dérangeait nullement. Il avait même l’air content qu’elle accepte comme si la perspective de pouvoir passer un peu plus de temps avec elle lui plaisait ! Il ne fit pas non plus de référence à sa façon de répondre étant donné que le but n’était pas de la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne pouvait déjà l’être.

« Je penses qu’on devrait rentrer. »

Le fait d’avoir lâché la balustrade et d’avoir renfermé ses bras contre elle aurait très bien pu la dispenser de dire cette phrase, le geste avait été assez éloquent pour qu’Alexander comprenne qu’il était temps qu’elle aille récupérer son manteau. Si Arya avait l’air plus à l’aise sur le balcon plutôt que dans la salle, le froid de cette nuit semblant avoir eu raison de cette préférence. Alexander n’allait pas s’en plaindre parce que, sans veste, il voulait bien faire comme si ça l’indifférait totalement mais, intérieurement, il aurait été capable de tuer pour avoir un truc de plus chaud qu’une simple chemise. Sans avoir à lui répondre, il lui fit signe de manière à lui faire comprendre qu’il la suivait et, après un dernier regard vers le ciel il se décida à entrer dans la salle.

En entrant, Alexander eu l’impression que son corps tout entier subissait un choc thermique, même avec la clim mal réglée il faisait bien meilleure à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce qui était tout le contraire quand on parlait de l’ambiance. Un des hommes qu’Arya avait cité un peu plus tôt regarda Alexander rentrer en se disant que c’était le bon moment d’aller le saluer mais cette idée sembla s’envoler quand il vit le jeune héritier se diriger vers la sortie. Un soulagement pour Alex qui n’avait franchement plus la tête à une quelconque conversation trop mondaine.

« Je vous amène votre manteau, miss ? »
« S’il vous plait »

Il était impoli de récupérer sa veste, surtout en la demandant à la personne à qui on l’avait passé. Alors, Alexander patienta en se disant qu’elle finirait bien par se rendre compte qu’elle avait sa veste sur les épaules. Au pire, si elle oubliait ce n’était pas bien grave, il n’y avait rien dans ses poches et, le chauffage dans sa voiture n’obligerait le port de quelque chose de plus chaud. Limite, si elle oubliait de lui rendre, ça lui donnerait une bonne raison pour aller la revoir. Il retira cette idée aussi vite qu’elle était venue pendant qu’Arya retirait la veste.

« Merci, j’espère ne pas l’avoir abimé. Et j’espère que tu ne prendras pas froid à cause de moi. »
« T’en fais pas. Merci. »

Un sourire à l’appui il récupéra sa veste, qu’il ne remit pas sur lui. La remettre tout de suite aurait été d’un impoli –selon lui – comme si il n’avait attendu qu’une chose depuis tout ce temps : qu’elle lui rende sa fichue veste. Ce n’était pas le cas, alors il n’avait pas lieu de se pressé. Et puis, renfiler une veste aussi rapidement lui aurait donné l’impression d’être une sorte de pervers qui avait une envie subite de se plonger dans le parfum de la jeune femme. Non, vraiment, la garder en main était une bien meilleure idée.

« Tu es sûr que me déposer ne te dérange pas ? »
« Non. Ce qu’il assura par un sourire. Vraiment pas. »

Sur ces paroles, le manteau d’Arya arriva et parce que l’éducation d’Alexander y jouait beaucoup, il aida la jeune femme à le mettre. Et c’était bien là une histoire d’éducation parce qu’il ne doutait pas un instant qu’elle sache mettre un manteau toute seule. Elle était probablement bien plus débrouillarde que les personnes présentes dans cette salle, donc bon. Et puis, de manière bien plus personnelle. L’aider à mettre son manteau impliquait l’aider à le mettre plus vite ce qui éviterai aux personnes proches d’avoir le temps de couler un regard sur Arya qui aurait forcément déplu à Alexander. Pas du tout possessif !

« Votre voiture est devant, Monsieur. »

C’était le genre de chose qu’Alexander appréciait particulière, pas besoin de demandé quoique ce soit. A croire que ces personnes étaient payées pour entrer dans les pensées des gens et répondre à leurs demandes avant même de les formuler. C’était un peu flippant en y réfléchissant bien. Alexander remercia l’homme et invita Arya à sortir surtout qu’il voyait déjà un homme qui venait vers lui, sûrement pour lui toucher deux ou trois mots avant qu’Alexander ne parte. Fuir… Dehors, un autre homme tendit les clés de la voiture à Alexander.

Si, à ce genre d’évènement on pouvait voir de grande marque de voiture, Alexander ne donnait pas dans la Porsche de luxe. Il avait toujours eu une affection particulière pour les Aston Martin, celle qui était devant eux était la vanquish dans un noir mat qui lui plaisait pas mal. En même temps, il n’allait pas s’acheter une voiture qu’il n’aimait pas, ça aurait été ridicule. Quitte à avoir les moyens, autant s’en servir pour des choses qu’on apprécie. Passant en premier, Alexander ouvrit la portière à Arya avant de la refermer – une fois s’être assuré qu’elle était bien installée – et prit place du côté conducteur. C’est n’est qu’une fois le contact allumé, et sa veste balancé négligemment à l’arrière de la voiture qu’il posa son regard sur Arya.

« Je te dépose où ? »

C’est drôle comme une simple question pouvait sonner la fin d’une soirée, d’une compagnie qui lui aura été agréable. Mais, même si elle sonnait comme une fin, il était bien obligé de le la poser, sinon, comment serait-il où laisser la jeune Arya. Il était hors de question de la laisser au milieu de nulle part, s’il devait lui arriver quelque chose, c’était la fin d’une alliance avec John. Trop de monde capable de confirmer que sa fille était partie en compagnie d’Alexander. Et le jeune homme préféra se dire que c’était l’unique raison de s’inquiétude. Et comme pour contredire se fait, il pointa un bouton parmi un tas d’autre au milieu de la voiture.

« Et si tu as froid, tu peux augmenter le chauffage. Si tu veux. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMar 20 Nov - 16:24


« Et bien… Il fit semblant de réfléchir avant de reposer son regard sur elle. Je n’ai pas encore breveté la solution : « renversement de verre sur une personne ». Mais, dès que ça sera le cas, je t’expliquerais sans problème. »


Arya sourit en l’entendant plaisanter. Il était évident que cela ne se produirait pas vraiment. Après tout, ils ne se croisaient pour ainsi dire jamais. Sans compter que renverser un verre sur quelqu’un n’était pas vraiment un acte compliqué. Cela demandait juste un culot qu’elle n’avait pas et qu’elle n’aurait jamais. Que voulez-vous on est lâche ou on ne l’est pas. Mais il y avait quelque chose d’inattendue dans la façon qu’ils avaient de plaisanter alors que ce n’était pas vraiment le genre d’endroit où l’on faisait ce genre de chose. En même temps dans ce genre d’endroit on ne se rendait pas sur un balcon pour échapper aux gens. Mais cela était peut être une simple question de bon sens. Parce que sur ce coup, ils n'avaient sans doute pas brillé par leur intelligence.

Arya fut reconnaissante à Alexander de ne pas relever sa réplique. Une raison de reconnaissance de plus. Visiblement, il avait un don incroyable pour fermer les yeux sur les conneries de son entourage en tout cas sur les siennes. Parce qu’à ce stade on avait dépassé la patience.

« Ça ne me dérange absolument pas. Sauf si tu habites de l’autre côté du pays »

Elle ne prit pas la peine de répondre à sa plaisanterie. Mais au fond d’elle, elle aurait bien aimé. Après tout, elle avait passé vingt-cinq ans de sa vie à habiter l’autre bout du pays. Et le bout le plus reculé et le moins civilisé que l’on puisse imaginer. Quoiqu’on en dise l’Ecosse ne se montrait pas l’endroit le plus moderne de la terre. Surtout qu’elle n’avait pas grandi à Edimbourg ou Glasgow mais dans près d’un loch au milieu de la lande. Ce qui était beau et touristique mais très différents de Londres. Quelque fois, elle avait le mal du pays. Heureusement les criminels, terroristes, dictateurs et gens en tout genre de ne lui laissait pas vraiment le temps de s’attarder sur son mal être. Là, ce fut le froids qui l’arracha à ses pensées. Alors qu’elle s’éloignait, elle imita Alexander et regarda rapidement le ciel nocturne qui était le même que sur sa terre natale, juste un peu plus pollué.

Le retour à l’intérieur sonnait comme le retour à la réalité. Une réelle plus chaleureuse et plus confortable physiquement mais qui mettait invariablement Arya mal à l’aise. Enfin, à part sa tante personne ne fit vraiment attention à elle. Et la vieille peau se contenta de la regarder avec l’air de dire « je vais le dire à ton père ». Alala, l’esprit école primaire qui caractérisait les rapports des gens dans ce genre d’occasion ne lui avait pas du tout manqué. Il était évident qu’Alexander attirait plus l’attention qu’elle. Et l’attention n’était pas juste dût au besoin maladif qu’avaient les gens de colporter. Ce qui était plus valorisant pour le jeune homme. Cependant ce dernier ne semblait pas vraiment s’en réjouir et il accéléra le pas en direction de la sortie.

« T’en fais pas. Merci. »

Arya se demanda pourquoi elle s’était tant souciée de rendre sa veste à Alexander s’il ne la mettait même pas. Sans doute était-ce là une réaction purement macho et viril, comme celle qu’elle avait déjà observé sur son frère et son père. Un petit côté « sois un homme mon fils ». Le reste d’une vision archaïque de la société. Et cette vision voulait que même si le jeune homme avait froids, il n’allait pas remettre sa veste. Pas trop vite. Parce que cela aurait été reconnaitre qu’il avait eu froids. Et donc, au lieu de sauver ce qui peut être sauvé, c’est-à-dire sa santé, on s’entourait d’une dignité qui permettait de sauver la face mais n’empêchait pas les gens d’avoir une grippe.
Bon il y avait là aussi une forme de politesse. Enfiler sa veste trop vite signifiait que l’autre crevait de froids et qu’on aurait dû rendre le vêtement avant. Mais Arya estimait que les bonnes manières et la fierté feraient mieux de s’incliner devant le bon sens qui voulait que l’on porte des vêtement pour ne pas attraper froids. Enfin, c’était lieux qui allait avoir la crève pas elle. Maigre consolation, parce qu’elle était sûre que si elle apprenait que l’héritier Levis avait pris froids par sa faute, elle allait culpabiliser.

Alexander l’aida à mettre son manteau, ce qui était galant de sa part. Totalement inutile, à 25 ans elle était encore capable de mettre une veste convenablement, mais galant. Assez étrangement, elle avait l’impression qu’il profiter de la galanterie apparente du geste pour lui faire presser le mouvement. En tout cas, c’était l’impression qu’elle avait. De même, elle ne comprenait pas trop pourquoi il avait l’air d’en vouloir aux hommes qui arrivaient. Quoiqu’il en soit après l’avoir aider à la rhabiller, il pressa l’allure vers la sortie sans prendre la peine de donner le moindre pourboire au garçon, qui visiblement en espérait un.
Arya aurait volontiers donné des livres de sa propre poche, mais elle n’en eut pas le temps. Déjà, elle avait du mal à suivre l’allure d’Alexander. Il avait l’air d’oublier qu’elle était en talon, en robe et qu’elle avait des jambes moins longues que les siennes. Trois minuscules détails qui faisaient que lorsqu’il faisait un pas, elle en faisait deux et demie.

Heureusement pour elle, ils n’avancèrent pas longtemps la voiture étant avancée. L’avantage de ce genre de soirée, on faisait ce que vous vouliez sans que vous ayez à le demander.
En voyant le véhicule Arya faillit bugger sérieusement. Déjà, elle doutait fortement que ce faire reconduire par Alexander soit une bonne idée. Après tout, il avait bu. Mais en plus, elle était totalement sur que ce faire reconduire dans une voiture de course était une très mauvaise idée. Elle n’avait pas la moindre idée de la puissance de ce truc mais il était sûr que cela devait aller plus vite qu’une deux chevaux. Beaucoup plus vite, sans doute trop vite. Ce qu’elle ne comprenait pas trop. On était à Londres, la vitesse était donc limitée d’une part par le code de la route et d’autre part par les interminables bouchons. Donc à quoi cela servait de pouvoir techniquement dépasser les deux cents kilomètres heures si on était de facto condamnait à un honorable cinquante… C’était une perte de temps et d’argent. Sauf que là, au vu de l’heure seul le code de la route s’opposait à des pointes de vitesse.
La jeune femme déglutit.
Son père et son frère adorait la vitesse, ça devait être comme pour la veste un truc exclusivement masculin, mais elle n’aimait pas particulièrement cela. Et elle ne se sentait pas d’humeur à monter dans un bolide. Sauf qu’il aurait été mal élevé de refuser maintenant. Et puis peut être qu’Alexander conduisait prudemment. En constatant sa dernière pensée, elle eut une moue sarcastique intérieure. Elle était prête à parier que non. On ne dépensait pas une fortune pour se payer un modèle pareil et par la suite suivre sagement les limitations de vitesse. Donc, non elle allait sans doute devoir supporter dignement une course dans les rues de Londres. Même si la perspective l’angoissait. D’ailleurs, elle l’angoissait un peu trop pour que ce soit naturel. En temps, normal elle se serait contentée de serrer les dents.

Cependant, elle ne montra rien de ses appréhensions et monta dignement dans la voiture. Il faut donc comprendre qu’elle n’est pas tombé, qu’elle n’a pas trébuché, qu’elle ne sait pas prit une portière ou le toit du véhicule et se laissa tomber sur un confortable siège de cuir noir. Rien que pour ce siège, elle était capable d’acheter la même voiture. Il était trop cool, confortable et tout et tout. Elle l’aimait déjà. Par contre, elle se demanda si le fait de tenir la porte allait de convers avec le fait de donner sa veste et d’aider les femmes à passer leur manteau. Son avis sur la question était partagé. D’un côté, elle n’aimait pas trop ça. Il fallait bien reconnaitre que cela donnait le sentiment que la femme était une incapable et une assistée. Parce que franchement à moins d’avoir un bras dans le plâtre ouvrir une portière n’était pas un acte d’une technicité insurmontable.
D’un autre côté, elle adorait ce genre de truc, sans doute son côté fleur bleu et donc était toujours ravie quand les gens de son entourage le faisait. C’était incroyable romantique et elle demeurait une adopte de la guimauve et des films d’amours. Et de manière plus prosaïque quand on a les bras remplie de dossier on adore voir les gens vous tenir la porte.

« Je te dépose où ? »

Si on combinait le fait qu’elle était fatigué, qu’elle n’avait prit la peine de retenir son adresse et qu’Alexander possédait le regard le plus troublant qu’elle connaisse, Arya parvenait éventuellement à comprendre qu’elle ait du mal à répondre. Mais c’était quand même gênant comme situation. Alors qu’elle tentait de se souvenir grosso modo du nom de sa rue et d’échapper aux yeux qui la fixait le jeune homme ajouta.

« Et si tu as froid, tu peux augmenter le chauffage. Si tu veux. »

L’écossaise jeta un coup d’œil rapide et peu amène au tableau de bord. Oui mais non. On parlait d’une des rares représentantes de l’espèce humaine capable de détruire un interphone en le touchant. Elle n’allait certainement pas s’aventurer à augmenter le chauffage ou a effleurer ce truc remplie de gadget et de technologie dernier cri. Plutôt perdre ses orteils. Et puis de toute façon, elle n’avait pas froids. Même sans son manteau.
D’ailleurs, elle voyait là une nouvelle absurdité de la soirée puisqu’elle avait enfilé son manteau pour environs deux minutes et quarante-trois secondes, avant de le retirer parce que ce n’était pas poli de le porter dans une voiture.
Puis, elle se rappela qu’elle n’avait toujours pas donné d’adresse. Mais alors qu’elle ouvrait la bouche pour répondre, son portable se mit à diffuser la marche impériale de star wars.

« Excuse-moi »

Une autre musique aurait été diffusée, elle n’en aurait sans doute pas tenu compte. Mais la marche impériale signifiait que Mycroft Holmes lui avait envoyé un texto. En effet pour savoir qui elle avait au bout du fil la jeune femme avait mis un point un système de sonnerie. The Boss avait donc la amrche impériale, Anthéa la musique du temple jedi, Aaron Saxon le générique de Games of Throne, Dorian "live long and prosper" de Star trek, Maddison le générique de Malcom, John celui de Downton Abbey et ainsi de suite. Donc quand elle entendait l’arrivée de Dark Vador, elle regardait son portable peu importe ce qui se passait autour. Elle répondait aussi systématiquement quand elle entendait Games of Throne mais avec moins d’enthousiasme.

« Dites à M. Levis de vous déposer à Thame House. Les coréens ont recommencé leurs essais. M.H. »


La première pensée de la jeune femme fut « WTF ».
Arya marmonna un « enfoiré de dictateur » bien senti. Puis elle se demanda si une plainte pour harcèlement et non-respect de la vie privé était envisageable dans ce genre de cas. Parce que outre que cela représentait un exploit (et dire que l’on doutait de l’efficacité des services secret britannique) il s’agissait quand même d’un acte qui s’avérait relativement gênant. Quoiqu’il en soit, elle se reprit.

« Est-ce que tu pourrais me déposer à Thame House ? J’ai un problème. »

Elle en avait plus d’un en fait, mais la précision ne s’imposait pas. De guerre lasse, elle se laissa tomber en arrière sur son siège. Il était confortable, vraiment confortable. Et elle sentait une douce torpeur l’envahir. Cependant, elle repoussa son sentiment de bienêtre. Cela ne se faisait pas de dormir dans la voiture de quelqu’un qui vous déposer à votre travail à une heure du matin. Il aurait fallu qu’elle trouve un sujet de conversation. Cependant rien ne venait. Elle se contenta donc de le regarder en cherchant quelque chose à dire, comment arrêter de le trouver aussi séduisant et à s’empêcher de tomber dans le sommeil.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMer 21 Nov - 12:16

Alexander ne savait pas réellement pourquoi mais la situation semblait avoir régressé par rapport au balcon. Impression de la revoir s’enfermer dans un certain mutisme. Impression de visage un peu plus fermé que depuis le passage sur le balcon. Et, n’étant pas télépathe il avait bien du mal à saisir ou se trouvait le problème. Dans le fond, il abandonna même de chercher à comprendre parce qu’il existait bien trop de théories possibles et qu’il valait mieux s’abstenir de s’accroché à l’un d’entre elles plutôt que de se faire des films et se retrouver complètement à côté de la plaque. Il avait juste parler du chauffage au cas où il s’agirait du fait qu’elle avait froid mais n’alla pas plus loin, attendant simplement qu’elle lui communique une adresse avant de pouvoir prendre la route. Tourner en rond dans la ville, jusqu’à ce qu’elle annonce que c’était ici ne le dérangeait pas réellement mais cela risquait d’être un peu moins agréable pour elle qui semblait plus à l’aise à l’air de dehors qu’enfermée quelque part.

Ce qui était étrange c’est qu’en demandant l’adresse aux gens, ils ont une tendance à la donner rapidement. Mais pas Arya, il en avait presque l’impression qu’elle cherchait une adresse bidon à lui donner pour qu’il ne sache pas où elle habite. Avait-elle peur de quelque chose en particulier pour ne pas lui donner son adresse ? Si c’était le cas, peut-être aurait-elle du choisir de prendre un taxi, ça lui aurait évité d’avoir à chercher une fausse adresse pour ensuite marcher seule dans la nuit afin de rejoindre son appartement. Parce que, à ce moment-là, Alexander n’imaginait qu’elle ne puisse, simplement, pas se souvenir de son adresse. Ca paraissait tellement improbable ! Du coup, c’est lui qui se mit à réfléchir à une solution histoire de la déposer quelque part, où elle pourrait rejoindre son appartement sans craintes sans qu’il n’en sache l’adresse. D’un côté ça le vexait parce qu’il ne savait pas réellement ce qu’il avait pu faire de travers pour qu’elle ne veuille pas lui communiquer une simple adresse. Et finalement il en était à se dire qu’il allait lui proposer d’appeler un taxi quand elle ouvrit la bouche. Il se ravisa en attendant qu’elle parle.

Star Wars… La marche de l’empereur…

Effet un peu surréaliste sur le coup, mais il riva son regard devant lui, alluma ses feux et laissa Arya regarder son message tranquillement sans la moindre tentative de lecture par-dessus une épaule ou autre chose. Soyons honnête, étant donné qu’il avait l’impression qu’elle ne souhaitait pas lui donner cette adresse, il trouvait que ce message arrivait au bon moment. Au trop bon moment, en réalité. Qui n’avait jamais utilisé la feinte du téléphone portable pour se sortir d’une situation ? Alexander se demandait même comment les gens faisaient quand ce petits trucs-là n’existaient pas parce que, il fallait bien l’avouer, ça ouvrait pas mal de perspective d’évasion. Arya marmonna quelque chose qui, en vue du ton, ne devait pas être des plus agréable même si Alexander n’avait pas réellement tout comprit.

« Est-ce que tu pourrais me déposer à Thame House ? J’ai un problème. »

Thame House. Rien que ça. Alexander ne put s’empêcher de la regarder, étonné par cette requête. L’association du mot « problème » à « Thame house » était forcément intrigante et, finalement, Alex chassa cette idée de son esprit. Il ne savait pas ce qu’elle faisait comme boulot mais quelque chose lui disait que ça n’avait rien à voir avec la finance ou avec les chevaux. Il hocha la tête.

« Thame House, alors. »

Alex se mit en route et si il ne respectait pas les limitations de vitesse, ce ne fut pas un fou furieux pour autant. La raison principale était parce qu’il avait une passagère à bord et que ses trips qui consistaient à aller le plus vite possible ne se faisait que quand il était seul en voiture. Alex aimait la vitesse. Non, en réalité il aimait la possibilité d’un danger qui lui donnait la sensation d’être réellement en vie dans cette existence ou rien ne le procurait assez de sensation pour avoir l’impression d’exister vraiment. Se foutre en l’air en voiture n’était pas vraiment un problème dans le fond, il imaginait déjà les titres « tel père, tel fils ». Ca ne dégraderait pas forcément son image, ni celle de la famille. Mais un titre expliquant qu’il s’est foutu en l’air et que dans la foulée il a tué une autre personne ça faisait déjà plus tâche. Surtout quand la personne était la fille de John Tyrell. Il préférait s’abstenir pour le coup.

Alors qu’il regardait la route, le mot « problème » employé par Arya lui revenait en tête, ne pouvant s’empêcher de se demander si il devait voir si c’était important ou non. Peut-être une envie de savoir si elle avait besoin d’aide ou de quelque chose. D’un autre côté il ne voulait pas se montrer trop intrusif, elle était restée vague sur son travail, n’en parlant même pas. Alors poser des questions n’était peut-être pas la meilleure idée qu’il puisse avoir. Et, en même temps, rien n’avait obligée Arya à expliquer qu’elle avait un problème, est-ce qu’elle voulait en parler dans le fond ? Ou était-ce juste pour meubler ? Sans détourner son regard de la route, il se décida tout de même à dire quelque chose.

« Rien de grave, au moins ? »

Voilà qui n’était pas trop intrusif. Un « non » suffirait à clore la discussion, que ce soit vrai ou non, cela prouverait à Alexander qu’il n’avait pas à s’en mêler et ça règlerait le sujet une bonne fois pour toute. Et, en même temps ça laissait la possibilité à Arya d’en parler si elle en avait envie. N’empêche qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire pour recevoir un message à une heure aussi avancée pour lui demander d’aller à Thame House alors que, vu ce qu’elle avait marmonné, ça avait franchement l’air de ne pas lui plaire.

N’empêche qu’associer la musique de son téléphone, un rdv en pleine nuit à Thame House et l’évocation d’un problème… Arya semblait avoir une vie bien plus palpitante que celle d’Alexander, en tout cas pour ce qui était de sa vie publique. Il en ressentait presque une pointe de jalousie mais se garda bien de ne pas le montrer. Un jour, il essayerait de savoir ce qu’elle fait réellement mais pour l’heure ce n’était pas la peine de la brusquer ou d’insister avec des questions dont elle ne voulait pas donner de réponse. Sans parler que le temps lui manquait cruellement, ils n’allaient pas mettre bien longtemps pour arriver au lieu souhaiter par la jeune femme. La bonne nouvelle c’est qu’il n’aurait pas lieu de connaitre son adresse, pas de possibilité de faire croire à une rencontre au hasard ! Vraiment, ce n’était pas plus mal.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptyMer 21 Nov - 21:33

Arya aimait le silence, elle ne comprenait pas pourquoi les gens éprouvaient en permanence le besoin de parler, de faire du bruit, de meubler l’espace sonore. Comme si pour eux, le silence signifiait la mort, comme s’ils avaient peur de se retrouver seuls avec leurs pensées. Elle n’avait pas ce problème, en général. Parce que depuis qu’ils étaient dans la voiture le silence lui semblait étrangement lourd. On ne retrouvait pas la complicité qui les avait unies sur le balcon, mais peut être que cette sympathie n’avait été qu’un effet de son imagination.
Bien sûr, elle aurait dût répondre plus vite à ses questions mais elle s’en sentait incapable. Car, elle ne se souvenait réellement pas de son adresse. Elle y passait si peu de temps, pour elle ce n’était pas vraiment chez elle. Son chez elle était un château bien plus au nord, ou le bureau. Et comme, il y avait un service au MI5 qui remplissait les formalités administratives débiles à sa place elle n’avait jamais eu à l’écrire sur le moindre papier. Et puis le regard d’Alexander était vraiment troublant. Il la regardait fixement comme s’il accordait la plus grande importance à ce qu’elle allait dire. « Bien sûr qu’il accorde de l’importance à ce que tu vas lui dire. Il a hâte de se débarrasser de toi ». Elle intima à son mauvais esprit de fermer sa gueule et tenta de se reconcentrer un peu.

Oui, elle et la technologie ce n’était pas vraiment ça. Elle cassait ses portables, elle détruisait les voitures et les systèmes les plus perfectionnés pouvaient se détraquer d’un seul regard de sa part. Donc, elle n’allait pas se risquer à abimer la voiture d’Alexandre, avec sa chance habituelle elle était capable de la faire exploser. Pourtant son absence de réaction sembla quelque peu perturbé Alexander. Ce qu’elle ne comprit pas trop.

Le jeune homme continuait de la regarder comme s’il attendait qu’elle dise quelque chose. « Ouais ton adresse, idiote ». Il était assez perturbant de se rendre compte qu’elle s’insulter elle-même. Peut-être devait-elle enfin consentir à fréquenter le psy du MI5. Enfin quand même son absence de réponse devait inquiéter et ennuyer Alexander, sans compter que c’était particulièrement impoli de sa part. La prochaine fois, il allait sans doute se contenter de lui donner le numéro de la compagnie de taxi la plus proche.

D’ailleurs le jeune homme ouvrait la bouche pour lui dire quelque chose lorsque son portable sonna. Elle apprécia sa discrétion. Elle-même n’aurait pas résisté à la curiosité et elle aurait sans doute loucher par-dessus son épaule pour tenter de voir le message. En même temps elle appartenait aux services de renseignement, il était normal qu’elle se renseigne.
A propos de renseignement, il serait bon qu’elle découvre à quel point son patron avait le droit d’interférer et de se mêler de sa vie privée. Parce que là, il avait clairement dépassé une limite. Sans compter que Mycroft ferait bien de se renseigner sur les législations en vigueurs en matière de temps de travail et de jour de congé.

« Thame House, alors. »
« Merci » souffla-t-elle timidement, elle ne savait pas pourquoi mais depuis leur entrée dans la voiture, elle était de nouveau timide en sa présence.

Mais pourquoi est-ce que les gens la regardaient comme si une deuxième tête venait de lui pousser dessus quand elle parlait de cet endroit ? Elle ne lui demander pas de la déposer à Buckingham for gods’s sake. Mais Alexander ne posa pas la moindre question, ce dont elle lui fut grée et il démarra. Et là Arya prisa nettement moins la chose. Au début, rien à dire. Il conduisait normalement. Peut-être un peu au-dessus de la normal mais souplement.
Machinalement, elle se remémora les dossiers en cours pour se préparer au travail. Et là, elle se rappela les études sur les courses extrêmes qui servaient aux gangs de choisir leurs chefs. Et les photos de ce qui arrivaient aux perdants, après une chute dans un ravin, lui revinrent en mémoire. Et là, elle commença à flipper.
Elle tenta de se rassurer elle était dans une voiture ultra-moderne, en ville et elle ne participait pas à une course. Donc tout allait bien. Pas vrai ? Alors, pourquoi est-ce qu’elle avait l’œil en permanence attiré par le compteur et la boite de vitesse ? Et pourquoi au fur et à mesure que la vitesse augmentait elle sentait sa gorge se serrait et son cœur battre de plus en plus vite.

Elle regarda Alexander qui semblait perdu dans ses pensées, et des pensées pour le moins contrariante. Mais il ne semblait aucunement inquiet et sa sérénité rassura un peu la jeune femme.

« Rien de grave, au moins ? »

« Sans doute une guerre nucléaire, ou le renversement d’un régime avec des milliers de victimes, à part ça c’est cool ». Arya ne pouvait pas lui répondre ça. Elle était censée se montrer discrète sur ses activités et sur les dossiers qu’elle traitait, trop d’information. Et puis, elle ignorait de quoi il en retournait précisément. Cela pouvait être beaucoup moins grave ou beaucoup plus. Elle se tourna vers Alexander et lu dans ses yeux qu’il était réellement concerné et pas juste soucieux de mettre fin au silence. Elle lui sourit doucement pour le rassurer. Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète. Il ne méritait pas d’être mêlé à ses problèmes.

« Je n’en sais rien. Il m’a juste convoqué. J’espère que non. Je ne te fais pas faire un détour, au moins ?»

Et quand Mycroft Holmes siffle, ses assistantes accourent. C’était la règle de base dans les services secret, ça et ferme ta gueule sur ton vrai travail. Arya avait apprécié de pouvoir se concentrer sur autre chose que la vitesse de plus en plus hallucinante d’Alexander, à croire qu’il était pressé de se débarrasser d’elle. Mais au vu de son comportement elle avait plutôt l’impression qu’il ne s’en rendait même pas compte.
Tout à coup, il prit un virage un peu plus sec que les précédents. Arya comprit que les gens qui se croyaient sur le point de mourir ne voyaient pas nécessairement toute leur vie défiler devant eux. Elle, elle vit les corps mutilés des chefs de gangs, elle vit des images d’accident et elle se rendit compte qu’elle avait saisi inconsciemment le bras d’Alexander. Et qu’elle le serait. Le serait fort. L’action avait dût durer moins de dix secondes. Mais à son humble avis, elle avait dût lui faire hyper mal. Sans compter, qu’il n’avait pas dût apprécier de se voir saisir le bras comme ça. Elle se sentit rougir et relâcha doucement la pression sur les muscles du pauvre homme.

« Désolé… Tu peux ralentir s’il te plait ? »

Le « s’il te plait », n’était pas le terme exact. « je t’en prie », « je te supplie », « je t’implore » semblaient être des expressions nettement plus adaptés. Et cela s’entendait au son de sa voix. Elle se rendit alors compte qu’elle était morte de peur et que ce n’était pas vraiment son état habituel. Certes, elle n’aimait pas la vitesse mais pas au point d’être terrifié parce qu’il faisait du 90km/h en ville au lieu de 50. Les dossiers devaient l’avoir plus perturbé que les autres, sans doute parce qu’ils étaient plus concret que les attentats au Sahara. Et puis, elle avait toujours l’excuse de la fatigue et de l’alcool. Heureusement qu’on ne lui avait pas imposé un quota pour l’utilisation de celle-ci, vu qu’elle s’en servait dès qu’elle faisait quelque chose de stupide. Ce qui était régulier.
Mais, elle ne voyait pas trop comment expliquer sa réaction. Pas sans rentrer dans les détails et d’ailleurs même en connaissant ces derniers, la situation n’était pas ordinaire.
Là, elle se mit à prier très fort pour que son portable se manifeste de nouveau. Games of Throne, Malcom, Star Wars, même les simpsons (Le MI6) ou jurassic park (ses grands-parents ou ses tantes) auraient été les bienvenus.
Mais rien ne venait. Elle allait donc devoir faire face. Au pire il la foutait à la porte dans un quartier paumé de Londres et elle marchait jusqu’à Thames House… Sans compter qu’il devait avoir de réel doute sur sa santé mental.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - EmptySam 1 Déc - 23:23

« Je n’en sais rien. Il m’a juste convoqué. J’espère que non. Je ne te fais pas faire un détour, au moins ?»
« Ok… Et non, t’en fais pas »

Évidemment que ça lui faisait faire un détour mais si ça l’avait ennuyé, il n’aurait pas proposé à Arya de la raccompagner. Cela aurait été stupide. Sans parler du fait qu’elle n’avait déjà pas l’air à l’aise dans la voiture, ou avec lui, alors ce n’était pas la peine de tirer une tronche de trois kilomètres de long pour lui dire qu’il faisait un foutu détour ! Tout comme le fait qu’il ne rétorqua rien sur ce qu’elle allait foutre là-bas à cette heure-ci, a priori elle n’en savait pas plus ou, du moins, le voulait pas lui dire. Et comme il n’avait pas prévue de la séquestrer dans la voiture et de la torturer jusqu’à ce qu’elle parte et, bien, il n’avait pas de raison de poser plus de question. La curiosité au niveau des occupations des autres n’avait jamais été dans sa personnalité. Trop tendance à se foutre de tout le monde pour s’y intéressé, il n’avait pas appris à poser les questions pour insister. Si elle préférait ne rien dire sur ce rendez-vous tardif, c’était son droit. Après tout, elle était assez grande pour savoir ce qu’elle faisait.

Et c’est peut-être parce qu’il n’était pas possible d’entamer une réelle discussion qu’Alex en oublia la présence d’Arya, reprenant un peu plus d’allure jusqu’à ce fameux virage. Il l’avait déjà pris bien plus vite mais, son allure ne semblait pas convenir à Arya qui rappela sa présence en lui serrant le bras. Comment imaginer qu’une jeune femme d’apparence presque frêle pouvait déployer autant de force dans sa main ? Hallucinant. Alex demeurait, cependant, pas trop mauvais en conduite ce qui lui évita un écart qui aurait pu être fatal quand elle lui avait attrapé le bras sans le prévenir. C’est que c’était surprenant et franchement pas pratique pour manœuvrer. En sortant du virage, il allait lui demandé de bien vouloir la lâcher parce que conduire de cette manière risquait d’être plus dangereux que la vitesse mais elle relâcha sa prise avant qu’il n’ait pu dire quoique ce soit.

« Désolé… Tu peux ralentir s’il te plait ? »
« Pas de problème. »

La voiture se mise à ralentir mais pas de manière brusque pour, finalement, coller avec les limitations de vitesse. D’apparence cela ne semblait pas vraiment déranger Alexander qui s’était plié à la demande de la jeune femme mais, dans le fond, il trouvait franchement qu’on s’emmerdait à une telle vitesse. Il était presque certain de pouvoir se faire doubler par un escargot. Mais bon si elle pouvait éviter de faire une attaque cardiaque dans sa voiture, ou même de rendre les quelques canapés avalés durant la soirée, ça valait bien le coup de ralentir un peu, non ? De toute façon il n’avait pas longtemps à tenir parce qu’ils étaient déjà en train d’arriver à la destination voulue. Alexander avait fini par réellement ralentir afin de s’arrêter là où Arya souhaitait être déposée. La voiture à l’arrêt, il ne coupa le moteur de la voiture étant donné qu’elle serait probablement assez grande pour ouvrir la portière toute seule.

« Voilà, Mademoiselle. Ça ira ? »

On sait jamais des fois qu’elle est changée d’avis et qu’elle ne veuille plus se retrouver ici pour une raison qu’elle voulait taire. Un sourire sur les lèvres il semblait presque l’encouragée pour cette soirée qui ne devait pas être fini pour elle. Puis, il attendit que la jeune femme soit descendue, que la portière soit fermée pour reporter son regard sur la route. Il démarra à nouveau, jetant un dernier regard à la fille Tyrell qui, décidément, avait bien grandi depuis la dernière fois où il l’avait vu. Alexander se surprit à sourire tout seul, un peu comme un con avant de se décidé à partir réellement. Les limitations de vitesse n’étaient plus des indications à suivre, il était seul, pouvait payer n’importe quelle amende alors, il en profita allégrement pour rentrer chez lui qui n’était, définitivement, pas sur le chemin où il avait dû déposer Arya.

En y repensant, la soirée n’avait pas été si catastrophique qu’il ne l’avait imaginé en sortant de chez lui pour s’y rendre presque à reculons. Il était content d’avoir pu la croiser et, très vite, il balaya ce début d’envie de la revoir. Arya était le genre de personne à garder loin de lui parce qu’il ne se connaissait que trop bien et qu’il n’était pas une « bonne » chose pour elle. Et, par extension, pas une bonne chose pour lui en vue des intérêts communs avec John.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


I'm on this case
I know you

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty
MessageSujet: Re: [Fini] Gala de charité et ennui - Arya -   [Fini] Gala de charité et ennui - Arya - Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

[Fini] Gala de charité et ennui - Arya -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Home Office Night Gala [Dorian & Aaron]
» L'ennui est une maladie (with Noémie and Théodore)
» Poisse x2 - Arya
» [Fini] Would you come please ? (Théodore & Aaron)
» Aller, viens ! Ce soir on sort ! [Théodore et Arya]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives de RPs-